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Updated: 1 month 1 day ago

Appel à projets : Formations qualifiantes ou par apprentissage dans les métiers verts et verdissants au profit de 2 000 jeunes dans les régions des Hauts-Bassins

Wed, 02/07/2025 - 12:00

Le Burkina Faso se caractérise par une population majoritairement jeune. Si elle est bien formée et intégrée au marché du travail, cette jeunesse représente un levier essentiel pour le développement économique et social du pays. Toutefois, la réalité actuelle montre une offre d'emploi limitée et une insertion professionnelle difficile, notamment en raison d'un déficit de qualifications adaptées aux besoins du marché.

C'est dans ce contexte qu'intervient le programme BenkadiBaara, une initiative visant à promouvoir l'économie verte et à favoriser la création d'emplois décents pour les jeunes dans l'Ouest du Burkina Faso, en particulier dans les régions du Centre, Centre-Ouest, Hauts-Bassins et Boucle du Mouhoun. Financé par l'Union européenne et mis en œuvre par l'agence luxembourgeoise pour la Coopération au développement (LuxDev), ce programme repose sur une approche intégrée d'orientation, de formation et d'insertion professionnelle dans les métiers verts et verdissants.

Dans ce cadre, un appel à projets est lancé en partenariat avec le Conseil Régional des Hauts-Bassins pour la mise en œuvre de formations qualifiantes de courte durée ou par apprentissage, ciblant 2.000 jeunes âgés de 16 à 35 ans, dont au moins 80 % âgés de 16 à 24 ans) dans la région des Hauts-Bassins.

Les projets retenus bénéficieront d'un appui financier et devront être portés par des centres ou établissements de formation privés, des entreprises, des organisations professionnelles ou de la société civile. Les filières de formation doivent être en adéquation avec les réalités économiques et les opportunités locales d'insertion, notamment dans les domaines suivants :

• Agroécologie et agriculture durable
• Gestion des déchets
• Écoconstruction
• Énergies renouvelables
• Transformation agroalimentaire
• Artisanat
• Économie numérique (e-commerce et e-learning)
• Services sociaux

Les opérateurs intéressés sont invités à soumettre leur candidature en ligne via la plateforme Good Grants du 23 juin au 14 juillet 2025, en respectant les critères de sélection établis.

Lien de la plateforme : https://benkadibaara.grantplatform.com/

La sélection des projets se fera sur la base de leur pertinence, de l'expérience, de la capacité technique du porteur, du budget ainsi que de la stratégie d'accompagnement et d'insertion proposés.

Pour toute demande de clarification, les candidats intéressés par cet appel à projets peuvent prendre attache avec le programme aux adresses suivantes :

• Région des Hauts-Bassins : zoumana.traore@luxdev.lu
• Téléphone : 02 40 88 27

Les dossiers de candidature doivent être enregistrés dans la plateforme au plus tard le 14 juillet à 23h59, heure du Burkina Faso.

NB : un appel à projets similaires sera bientôt lancé dans la région de la Boucle du Mouhoun
Pour plus d'informations : www.luxdev.lu

Categories: Afrique

CNSS : les dates limites de paiement des cotisations sociales et de production des déclarations récapitulatives des salaires des périodes de juin 2025 et du 2ème trimestre 2025 s'établissent comme suit

Wed, 02/07/2025 - 11:00

COMMUNIQUE N°2025/002/DG/SG/DCR

Le Directeur général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) porte à la connaissance des employeurs que les dates limites de paiement des cotisations sociales et de production des déclarations récapitulatives des salaires des périodes de juin 2025 et du 2ème trimestre 2025 s'établissent comme suit :

• 15 juillet 2025 pour les cotisants mensuels,
• 31 juillet 2025 pour les cotisants trimestriels.
Par conséquent, il les invite au respect de ces dates afin d'éviter tout désagrément que constituent les majorations de retard.

Assurer la protection sociale des travailleurs est gage d'une meilleure performance de l'entreprise.

La Caisse Nationale de Sécurité Sociale, les Vertus de la Solidarité.

Dr Herman Yacouba NACAMBO

Categories: Afrique

Décès de Micheline Marie Josephine Sawadogo : Remerciements

Wed, 02/07/2025 - 11:00

Les grandes familles SAWADOGO, ZONGO, ZANGO, OUEDRAOGO, KONOMBO, SANKARA, à Yako, Arbolé, Mia, Ilyalé, Ouagadougou, Côte d'Ivoire, France, et États-Unis

Les familles alliées, TRAORE, OUEDRAOGO, BALIMA, NANA, NABYOURE, GUIGUEMDE, BEMBABA, SANDWIDI, MILLOGO, BOUGMA, BAGUEMZANRE a Ouagadougou, France, Côte d'Ivoire et aux Etats-Unis...

Très touchés par les prières, les marques de réconfort et les soutiens multiformes que vous leur avez témoignés lors des obsèques de leur fille, sœur, belle sœur, mère et grand-mère :

SAWADOGO Micheline Marie Josephine,

Rapelée a Dieu le 17/06/2025 et inhumée le 18/06/2025

Expriment leurs sincères remerciements et profonde gratitude :
- Aux prêtes
- A La CCB saint Francois D'Assise de Paglaayiri
- Aux jeunes et voisins de Paglaayiri
Aux amis, Amies et connaissances, et tous ceux qui de près ou de loin nous ont assisté et dont les noms n'ont pu être cités de peur d'en oublier.

Par ailleurs, elles vous informent que des messes pour le repos de l'âme du défunt sont programmées comme suit :
 PAROISSE NOTRE DAME Des APOTRES
 Dimanche 7, 13, 20, 27 juillet 2025, messes de 7:00AM
 Dimanche 03, 10, 17, 24, Aout 2025 Messes de 7:00 AM

PAROISSE NOTRE DAME de l'IMMACULEE CONCEPTION (CATHEDRALE)
Samedi 4, 12, 19 Juillet 2025 messes de 18h30
Dimanche 6 juillet 2025 messe de 5h30
Dimanche 13 juillet 2025 messe de 9ham30

Jeans 11:25 :"Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort."

Que Dieu le Tout puissant vous rende au centuple vos bienfaits.

(Union de prières)

Categories: Afrique

Décès de Marcel TOÉ : Faire part

Wed, 02/07/2025 - 10:00

La grande famille TOÉ à Tiouma, Goin, Toma, Gassan, Ouagadougou, Canada, Allemagne, États-Unis, Sénégal, Côte d'Ivoire et les familles alliées.
Les familles ZERBO/LORI , PARÉ à Djouroum, Gassan, Tosson, Ouarkoye, Gabon, Côte d'Ivoire, Ouagadougou et les familles alliées.

Les enfants Claude , Sylvie , Anthyme et Fabrice ;
Les petits enfants Anabelle , Sophia , Lucas et Emma-Katty ;
Les frères et sœur Norbert, Fernand et Perpetue ;

Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de Marcel TOÉ ingénieur électronicien à la retraite le mardi 01 juillet 2025 à Ouagadougou.

Programme des obsèques :

Vendredi 04 juillet à 18h30 : Levée du corps à la morgue de la clinique Suka.
Vendredi 04 juillet à 20h : Veillée de prière au domicile familial à Pissy.
Samedi 05 juillet à 11h30 : Messe et absoute à l'église Christ Roi de Pissy suivie de l'enterrement au cimetière municipal de Gounghin.

Que par la miséricorde de Dieu l'âme de notre bien aimé repose en paix !
Union de prière.

Categories: Afrique

Décès de CASIMIR BALMA : Programme des obsèques

Wed, 02/07/2025 - 10:00

《Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur...ils se reposent de leurs travaux.》(Ap 14,13)

 Jeudi 3 juillet 2025
15H : Levée du corps à la morgue de l'hôpital Yalgado
15h45 : Arrivée au domicile à Dassasgo
16h00 - 19h00 : Temps de recueillement
19h00 - 20h00 : Veillée de prière suivie de témoignages

 Vendredi 4 juillet 2025
8h15 : Levée du corps pour l'église
9h00 - 10h30 : Messe célébrée à l'église Saint Camille
10h45 : Départ pour le Cimetière Municipal
Central St-Léon
11h30 : Inhumation

Merci de vous unir à nous dans la prière pour le repos de son âme

Localisation du domicile

1. Emprunter l'avenue Charles De Gaule en direction de la Pédiatrie ;

2. Au feu tricolore suivant la pharmacie Saint Camille, tourner à gauche ;

3. Longer la rue jusqu'au 4ème 6m à droite ;

4. Tourner à droite, le domicile est la 3ème cour sur votre gauche

Categories: Afrique

Affaire "Détournement de patients au CHR de Kaya" : Quid des professionnels de santé (médecins et/ou paramédicaux) impliqués ?

Wed, 02/07/2025 - 00:05

Le législateur burkinabè ayant prévu des mécanismes disciplinaires pour prendre en charge les cas de manquement aux obligations professionnelles et déontologiques commis par les professionnels de santé, l'activation de ces mécanismes permettra de faire écho au limogeage de la directrice générale du CHR de Kaya pour des faits dont elle assume la responsabilité sans les avoir commis elle-même. Si tel n'est pas le cas, il y aurait une situation d'impunité qui pourrait contribuer à faire perdurer les pratiques incriminées qui semblent avoir la peau dure au sein des établissements publics de santé. C'est l'avis de Barthélemy Akouwandambou, entre autres consultant en droit et management publics, qui s'exprime dans cette tribune.

Le conseil des ministres du 18 juin 2025 a mis fin aux fonctions de la Directrice Générale du Centre Hospitalier Régional (CHR) de Kaya, sans toutefois motiver cette sanction. C'est le Ministre de la santé qui, par la suite, au cours d'une édition du journal télévisé de la RTB, a expliqué que cette sanction est liée à des cas avérés de détournement de patients du CHR vers une clinique privée. Il précise qu'il est reproché à la Directrice Générale d'avoir fait preuve ‘'d'inertie'' face à cette situation. En d'autres termes, elle n'aurait rien fait pour sanctionner les auteurs des faits et, par la même occasion, mettre un terme à ce grave dysfonctionnement de l'établissement dont elle avait la responsabilité.

Suite à ces explications, plusieurs personnes, notamment à travers les réseaux sociaux, se sont posé des questions dont celles qui nous intéressent sont les suivantes : Pourquoi la Directrice Générale est-elle la seule à être sanctionnée (surtout qu'elle ne serait pas l'auteure directe du détournement de patients) ? Pourquoi les médecins et/ou les infirmiers [Aucun médecin n'est impliqué dans ces détournements de patients à cette étape de ses investigations selon l'ordre des médecins du Burkina, NDLR], qui ont probablement commis cette faute ne sont pas sanctionnés et quel est leur sort (puisqu'une inspection technique a été effectuée et que les auteurs directs sont certainement identifiés) ?

Au regard des informations disponibles à ce stade, nous pensons que le sort qui pourrait attendre les médecins et/ou infirmiers impliqués dans cette affaire devrait essentiellement se jouer sur le terrain de la mise en jeu de leur responsabilité disciplinaire. En effet, les professionnels de santé (médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes, infirmiers, sages-femmes/maïeuticiens), employés par un établissement de santé public ou privé, sont soumis à une double responsabilité disciplinaire : celle devant l'employeur (A) et celle devant l'ordre professionnel ou responsabilité ordinale (B).

A. La responsabilité disciplinaire devant l'employeur

En tant qu'agents d'un établissement public de santé hospitalier, les professionnels de santé sont, en principe, régis par la loi n° 057-2017/AN du 19 janvier 2017 portant statut de la fonction publique hospitalière. Cette loi organise un régime disciplinaire applicable en cas de manquement aux obligations professionnelles, d'atteinte à la discipline, de faute ou irrégularité commise par un fonctionnaire de la fonction publique hospitalière en raison, à l'occasion ou dans l'exercice de ses fonctions (articles 142 à 161).

Ce régime disciplinaire prévoit des sanctions de premier degré (l'avertissement et l'exclusion temporaire des fonctions de trente jours maximum) et de deuxième degré (le retard d'avancement, l'abaissement d'échelon et la révocation). Les sanctions de premier degré sont prononcées par les supérieurs hiérarchiques immédiats, sans consultation du conseil de discipline. Quant aux sanctions de deuxième degré, elles sont prononcées par le premier responsable de l'établissement (c'est-à-dire le directeur général ou la directrice générale), après avis du conseil de discipline. Il convient d'ajouter qu'en cas de faute d'une « extrême gravité », le premier responsable de l'établissement peut prononcer la révocation de l'agent fautif, sur autorisation du conseil d'administration de l'établissement, sans consultation du conseil de discipline.

Au regard de ce qui précède, on peut supposer que, dans le cas d'espèce, la Directrice Générale a été sanctionnée parce qu'elle n'aurait pas entamé de procédure disciplinaire à l'encontre de l'auteur ou des auteurs présumé(s) des faits incriminés. Toutefois, ne connaissant pas les détails de l'affaire, on ne saurait dire s'il appartenait aux supérieurs hiérarchiques immédiats (chefs de services médicaux ou médicotechniques, directeurs de services) ou au premier responsable (Directrice Générale) de prendre les sanctions disciplinaires qui s'imposent. Mais, dans la mesure où le Gouvernement a statué, ces conjectures sont sans intérêt.

En tout état de cause, cela ne signifie nullement que les auteurs présumés des faits incriminés devront rester impunis. En effet, dès lors qu'un nouveau directeur général ou une nouvelle directrice générale sera nommé(e), il lui appartiendra de faire le nécessaire pour que ces agents indélicats fassent l'objet de la procédure disciplinaire appropriée et qu'ils soient, le cas échéant, sanctionné(s). A condition, toutefois, que les faits ne soient pas frappés par la prescription.

B. La responsabilité disciplinaire devant l'ordre professionnel (ou responsabilité ordinale)

En 2012, le législateur burkinabè a créé cinq ordres professionnels dans le secteur de la santé, à savoir : l'Ordre national des chirurgiens-dentistes (loi n° 008-2012/AN du 17 avril 2012), l'Ordre national des infirmiers et infirmières (loi n° 017-2012/AN du 08 mai 2012), l'Ordre national des sages-femmes et maïeuticiens (loi n° 018-2012/AN du 08 mai 2012), l'Ordre national des pharmaciens (loi n° 027-2012/AN du 05 juin 2012) et l'Ordre national des médecins (loi n° 028-2012/AN du 05 juin 2012).

A titre de rappel, un ordre professionnel est un organisme constitué par l'ensemble des membres d'une profession donnée, et qui reçoit pour missions essentielles de représenter la profession et de veiller au respect des règles déontologiques de ladite profession. Il s'agit donc d'une forme d'autorégulation, puisque ce sont les professionnels, regroupés au sein de l'ordre professionnel, qui assument eux-mêmes la fonction de maintien de l'ordre et de la discipline en leur sein. En d'autres termes, l'Etat délègue aux ordres professionnels ses prérogatives de puissance publique pour faire respecter l'ordre et les bonnes mœurs au sein des professions concernées. Cette situation exceptionnelle se justifie par le haut niveau de technicité et par le caractère historiquement libéral de ces professions.

Ainsi défini, l'ordre professionnel est différent du syndicat et de toute autre association professionnelle. En effet, non seulement l'inscription au tableau de l'ordre professionnel est obligatoire pour tout professionnel concerné, mais aussi les attributions de l'ordre professionnel sont incomparables à celles de tout autre organisme professionnel. A titre d'exemple, les attributions de l'Ordre national des médecins sont les suivantes (loi n° 028-2012/AN, article 2) : veiller au respect, à la défense et à la promotion des valeurs fondamentales de la profession médicale ; veiller au respect des principes de moralité, de probité et de dévouement indispensables à l'exercice de la médecine et à l'observance par tous les membres des devoirs professionnels ainsi que des règles édictées par le code de déontologie des médecins ; veiller au respect de la confidentialité des données personnelles de santé ; défendre l'honneur, l'indépendance professionnelle des médecins dont les décisions ne peuvent être dictées par d'autres considérations que l'éthique professionnelle, l'intérêt du patient et de la santé publique ; exiger une compétence reconnue garantissant la qualité et la sécurité des actes accomplis au service des malades et de la population.

Dans le cadre de la mise en œuvre des compétences qui lui sont reconnues chacun des ordres professionnels de la santé a élaboré un code de déontologie qui a été adopté par décret. Du point de vue du contenu, les différents codes de déontologie ont consacré les règles déontologiques traditionnelles des professions de santé, à savoir : les devoirs généraux, les devoirs envers les malades, les devoirs envers les confrères et les devoirs envers les autres professions de santé. A ces devoirs classiques, les codes de déontologie des médecins et des pharmaciens, et dans une moindre mesure ceux des chirurgiens-dentistes et des sages-femmes et maïeuticiens, ont ajouté des règles relatives aux modes d'exercice de ces professions et à la recherche biomédicale.

Afin de sanctionner les manquements aux obligations déontologiques, chaque ordre professionnel de la santé a été doté d'une chambre de discipline, par arrêté conjoint, en 2014. En conséquence, chaque ordre professionnel devrait être en mesure d'enclencher la procédure disciplinaire ordinale à l'encontre de ses membres accusés d'infraction à la déontologie. Les ordres professionnels de la santé peuvent être saisis, à travers leurs conseils régionaux, par le ministre chargé de la santé, par l'autorité régionale, provinciale, par le procureur du Faso, par un praticien inscrit au tableau de chaque Ordre ou par le patient. C'est par une décision motivée, exposant les faits et les qualifiant en droit, que l'instance disciplinaire rend sa décision et prononce une relaxe, une mesure d'enquête ou une condamnation qui peut être : l'avertissement, le blâme, l'interdiction temporaire d'exercer, la radiation du tableau de l'ordre (la radiation implique une interdiction d'exercer puisque l'inscription au tableau de l'ordre est une condition sine qua non pour pouvoir exercer les professions de santé).

Il convient de souligner que les fautes déontologiques sont imprescriptibles et qu'en conséquence, un manquement déontologique peut être poursuivi sans limitation dans le temps.

Conclusion

Le législateur burkinabè a prévu des mécanismes disciplinaires pour prendre en charge les cas de manquement aux obligations professionnelles et déontologiques commis par les professionnels de santé. L'activation de ces mécanismes permettra de faire écho au limogeage de la Directrice Générale du CHR de Kaya pour des faits dont elle assume la responsabilité sans les avoir commis elle-même. Si tel n'est pas le cas, il y aurait une situation d'impunité qui pourrait contribuer à faire perdurer les pratiques incriminées qui semblent avoir la peau dure au sein des établissements publics de santé.

Au-delà des acteurs du CHR de Kaya, cette affaire est porteuse d'enseignements pour tous les cadres de l'administration publique. En effet, la sévère sanction infligée par le Gouvernement à la Directrice Générale de cet hôpital résonne comme un coup de semonce à l'endroit de tout manager public pour qu'il assume pleinement ses responsabilités, à travers un exercice rigoureux du pouvoir et de l'autorité qui lui sont conférés par ses fonctions (Le Ministre de la Santé l'a, du reste, expressément signifié aux directeurs généraux et directrices générales des hôpitaux publics).

Enfin, cette affaire constitue une opportunité pour pousser les ordres professionnels de la santé à mettre en œuvre les compétences disciplinaires qui sont les leurs et qui justifient en très grande partie leur création. C'est l'occasion également pour ces ordres professionnels, à travers les actions qu'ils entreprendraient, de permettre au grand public de les distinguer des syndicats et autres associations professionnelles.

Barthélemy AKOUWANDAMBOU Conférencier – Consultant en droit et management publics
Diplôme d'Administrateur des hôpitaux et des services de santé (ENSP - Ouagadougou)
Master Droit public, spécialité Services et politiques publics (Université de Rouen)
DU Droit et santé (Université de Montpellier)

Ressources documentaires :
AKOUWANDAMBOU B., Recueil de législation sanitaire burkinabè, vol. 1 Professions de santé, Cabinet Yonodev', 2015.
AKOUWANDAMBOU B., Cours de déontologie des professions de santé, ENAM 2018-2019.
CHR de Kaya : Le ministre de la santé explique les raisons du limogeage de la directrice générale
Textes législatifs et réglementaires cités.

Categories: Afrique

Suspension de Sant'Egidio au Burkina Faso : Qu'est cette communauté chrétienne ?

Wed, 02/07/2025 - 00:00

Le 25 juin 2025, le ministère burkinabè de l'Administration territoriale et de la décentralisation a annoncé, via sa page Facebook, la suspension pour trois mois renouvelables de l'Association étrangère dénommée « COMUNITA DI S. EGIDIO »,, en abrégé ACAP, couramment connue sous la dénomination française Communauté de Sant'Egidio. La raison invoquée est la collecte de données à caractère personnel sur le territoire national et leur hébergement à l'étranger sans autorisation préalable. Mais qui est vraiment cette communauté ?

Fondée en 1968 à Rome par Andrea Riccardi, la Communauté de Sant'Egidio est aujourd'hui présente dans plus de 70 pays. Née dans le souffle du concile Vatican II, elle est une association laïque catholique, reconnue officiellement par l'Église depuis 1986. Elle tire son nom de l'église Sant'Egidio, dans le quartier de Trastevere à Rome, où elle a établi son siège mondial.

Sant'Egidio se distingue par une triple vocation qu'est la prière, la solidarité avec les pauvres et l'engagement pour la paix. Chaque jour, ses membres se réunissent autour de l'Évangile pour nourrir une foi active, tournée vers l'humain.

L'un des piliers de l'action de Sant'Egidio est la proximité avec les personnes marginalisées tels que les sans-abri, les réfugiés, les enfants abandonnés, les détenus ou personnes âgées isolées. Elle œuvre à travers des programmes d'aide humanitaire, de soutien éducatif ou encore de distribution de repas.

En Afrique, elle s'est particulièrement illustrée avec le programme DREAM, qui lutte contre le VIH/SIDA en combinant soins médicaux, nutrition et éducation à la santé. Elle est également à l'origine des couloirs humanitaires, permettant à des réfugiés d'accéder légalement à l'Europe, à travers des dispositifs sécurisés et concertés.

Au-delà de l'action sociale, Sant'Egidio s'est imposée sur la scène diplomatique. Surnommée « la petite ONU de Trastevere », la communauté a souvent joué le rôle de médiatrice dans des conflits. En 1992, elle a notamment permis la signature des accords de paix au Mozambique, mettant fin à une guerre civile de 16 ans.

Depuis, elle est intervenue en Algérie, au Kosovo, en Amérique centrale ou encore plus récemment au Soudan du Sud.

Avant la suspension temporaire de ses activités au Burkina Faso, la Communauté de Sant'Egidio a marqué, ces dernières années, son empreinte sur le territoire par des actions concrètes dans les domaines de l'aide humanitaire et de la citoyenneté.

Lancée en 2010 et intensifiée en 2018 dans la région du Centre-ouest, l'initiative Birth registration for all versus oblivion (BRAVO) a permis d'enregistrer à l'état civil plus de trois millions de personnes au Burkina Faso, en majorité des enfants.

À travers l'implantation de 222 bureaux dans les centres de santé, le programme a facilité l'enregistrement de 84 000 nouveau-nés et 20 000 enfants de plus de 5 ans entre 2018 et 2021.
Sant'Egidio a également multiplié les initiatives en faveur de la cohésion sociale et du dialogue interreligieux. En 2011, elle a réuni chrétiens, musulmans et leaders coutumiers à Ouagadougou pour une grande prière pour la paix sur la place de la Nation. Elle a également organisé des ateliers de tissage pour des femmes déplacées provenant de villages de la région du Nord afin de leur offrir une autonomie économique qui leur permettra rapidement de subvenir à leurs besoins et de prendre en charge leurs familles.

Au-delà du plaidoyer, Sant'Egidio intervient aussi sur le terrain humanitaire. En octobre 2023, en partenariat avec la Fondation Tadhilt, elle a distribué 12 tonnes de vivres (riz, maïs, haricots) à 370 ménages déplacés dans les communes de Gorom-Gorom et Komsilga.

Pour mémoire, l''association a été distinguée à plusieurs reprises sur la scène internationale, recevant notamment le Prix Charlemagne, le Prix Félix Houphouët-Boigny et le Prix Niwano de la paix.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Décorations du 11 décembre 2025 : Les conseils des ordres et des médailles statuent sur les candidatures

Tue, 01/07/2025 - 23:55

Le grand chancelier des ordres du Burkina, le général de brigade Pringrenoma Zagré, a procédé ce 1ᵉʳ juillet 2025 au lancement officiel des sessions des conseils des ordres et des médailles. Ces sessions se tiennent en vue des décorations du 11 décembre 2025, occasion à laquelle la nation va exprimer sa reconnaissance à ses fils les plus méritants. Les différents conseils des ordres vont donc examiner et valider les dossiers de candidature. Selon plusieurs critères établis par les textes, les membres des conseils vont apprécier les candidatures selon les catégories.

La session des conseils des ordres et des médailles qui se tient tous les ans est une instance statutaire, qui a pour mission d'examiner et d'émettre des avis sur les dossiers de candidature reçus, afin de soumettre au président du Faso, grand maître des ordres du Burkina, les candidatures pour décision finale quant aux personnes qui seront décorées à l'occasion de la commémoration du 11 décembre 2025.

Il faut noter que les dossiers soumis à l'appréciation des différents conseils des ordres ont déjà fait l'objet de sélections par des comités mis en place dans les différentes structures qui proposent les candidats (institutions, départements ministériels, gouvernorats, provinces, etc.). La présente phase constitue donc la dernière.

Pringrenoma Zagré, Grand chancelier des ordres burkinabè, a procédé à l'ouverture des sessions des conseils des ordres et des médailles.

S'adressant aux membres des différents conseils des ordres, le grand chancelier des ordres burkinabè a indiqué qu'il avait une entière confiance en leur professionnalisme et leur intégrité. « Votre désignation résulte de la reconnaissance de vos compétences professionnelles et de vos aptitudes avérées, de vos compétences à examiner les dossiers avec rigueur, équité, discernement et probité afin de retenir les candidats dont les mérites individuels, le dévouement et les valeurs professionnelles sont avérés, dans le strict respect des critères définis par les textes. Je suis convaincu que, comme à l'accoutumée, vous accomplirez cette mission avec la dignité et le professionnalisme qui vous caractérisent », a-t-il lancé à leur endroit.

Pringrenoma Zagré a indiqué que pour la présente session, ce sont plus de 6 000 candidatures qui sont attendues. Un nombre qui va crescendo, au regard du contexte national actuel, marqué par l'engagement des divers acteurs civils comme militaires, en particulier les forces combattantes ainsi que les acteurs dans divers secteurs comme la santé, l'éducation et la justice. « Il conviendra donc d'identifier tous ceux qui, par leur dévouement exceptionnel, répondent à cet appel de la nation, pour leur témoigner la reconnaissance de la nation afin de les stimuler et les encourager à poursuivre ».

photo de famille

Pour être éligible à la décoration, il faut remplir certaines conditions telles que l'âge (avoir la majorité requise sauf en cas de situation exceptionnelle), la durée du service (15 ans pour les ordres nationaux et 10 ans pour les ordres spécifiques), le dévouement professionnel exemplaire, l'esprit patriotique, l'abnégation, les sacrifices remarquables qui font honneur à la nation, etc.

Il faut noter que depuis 2023, une décision a été prise par les autorités de faire fabriquer les médailles par des artisans burkinabè.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Examens de certification de qualification professionnelle 2025 : Le ministre Boubacar Savadogo lance les épreuves pour les 16 337 candidats

Tue, 01/07/2025 - 23:50

16 337 candidats prennent part aux épreuves du Certificat de qualification professionnelle (CQP) sur l'ensemble du territoire national cette année 2025. Le ministre de l'enseignement secondaire, de la formation professionnelle et technique, Dr Boubacar Savadogo, a officiellement lancé les épreuves ce mardi 1ᵉʳ juillet 2025 à Manga, dans la capitale régionale du Centre-sud.

C'est à la direction régionale du centre de formation professionnelle que le ministre et la gouverneure de la région ont ouvert les premières enveloppes des épreuves.

Du 1ᵉʳ juillet au 8 juillet, les candidats seront examinés dans les 14 métiers que sont la coiffure, la couture, le carrelage, la maçonnerie, l'électricité des installations domestiques, la menuiserie métallique, la menuiserie aluminium, la mécanique, la plomberie, la maintenance, la mécanique cycles et motocycles, la cuisine et la teinture-tissage.

Les candidats en pleine composition

Parmi ces métiers, Adjiaratou Congo pratique la couture. Ce matin, le stylo entre les doigts, elle renseigne la fiche de composition. Elle qui a eu la chance de faire ce métier durant dix mois souhaite obtenir ce diplôme pour affirmer son professionnalisme. « J'ai fait la couture dans un centre de formation, il y a dix mois de cela. Ce matin, je fais la phase théorique pour compléter la formation. Je suis confiante et je sais que ça va marcher », a-t-elle indiqué avec conviction.

Dans la salle voisine, sont assis de nombreux candidats en attente des épreuves. Latifatou Sawadogo installée sur la première table, suit attentivement les consignes des surveillants du jour. Visiblement décomplexée, elle se dit « très confiante » et prie que tout se passe bien.

⁠Adjaratou Congo se dit confiante pour débuter les épreuves

Le ministre, après avoir encouragé les candidats, les a appelés au patriotisme. « Le président du Faso nous invite tous les jours à être des patriotes. Donc, il faut être concentré. Ceux qui seront pris dans les tentatives de fraude seront sévèrement sanctionnés », a-t-il indiqué devant les candidats.

Selon le ministre en charge de la formation professionnelle, le gouvernement entend former de la main-d'œuvre qualifiée à travers ce certificat de qualification professionnelle. « Beaucoup de jeunes brillants font de longues études. Mais ils ne parviennent pas à trouver de l'emploi et se reconvertissent difficilement. Nous voulons former des gens afin de fournir de la main-d'œuvre pour répondre au défi du secteur économique », a-t-il ajouté.

Le ministre en charge de l'enseignement professionnel, Dr Boubacar Savadogo, a invité les élèves à se départir de la fraude

Pour rappel, le nombre de candidats connaît une hausse cette année par rapport à l'année précédente. Ils étaient au nombre de 16 036 l'année dernière et cette année ils sont 16 337 candidats qui composent dans 283 jurys.

Parmi les 16 337 candidats, le Centre-sud compte 509, dont plus de 200 pour la ville de Manga.

Serge Ika Ki
Lefaso.net

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Burkina / Infrastructures routières : Les postes de péage de Boudtenga, de Tintilou et de Kotédoudou bientôt ouverts

Tue, 01/07/2025 - 23:45

Le Fonds spécial routier du Burkina Faso (FSR-B) a tenu une conférence de presse pour expliquer le décret de gestion des péages et l'ouverture des postes de péage modernes. La rencontre entre les journalistes et l'équipe du fonds a eu lieu ce mardi 1ᵉʳ juillet 2025, à Boudtenga dans la commune de Saaba, sur le site du nouveau péage.

Dans le souci de réduire les déperditions de recettes, d'améliorer la fluidité du trafic aux postes de péage et de sécuriser les recettes, le gouvernement a décidé de moderniser trois postes de péage. Il s'agit de celui de Tintilou, de Boudtenga et de Kotédoudou. Ces trois postes seront ouverts officiellement dans les jours à venir selon le directeur général du fonds, Théodore Gouwindmanegré Ouédraogo.

Le péage de Boudtenga est construit sur une superficie de 12 hectares. C'est un poste de péage à 13 voies. Le site a un système de paiement automatique. Il existe trois systèmes de paiement. Il y a le paiement en cash, par badge et le télépéage. Des caméras de surveillance sont disponibles sur ce site. Le site possède un bâtiment administratif. L'équipe du fonds a souligné que les travaux des sites de péage ont connu un retard à cause de plusieurs facteurs. Il s'agit entre autres de l'avènement de la COVID-19 et de l'instabilité qu'a connue le pays en 2022.

La salle des caméras de surveillance

Le Fonds spécial routier du Burkina, la structure en charge de la mobilisation des ressources pour la prise en charge des projets routiers, a été créé par décret en 2016 à la suite de la transformation du Fonds d'entretien routier du Burkina. Le FSR-B est un établissement public de l'État doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière. Il fait partie de la catégorie des fonds nationaux. Il est passé d'un fonds de 1re génération à un fonds de 2e génération, avec des missions plus élargies afin de contribuer au développement et à la sauvegarde du patrimoine routier national.

« Grâce aux réformes successives et à la volonté politique affirmée des plus hautes autorités, le FSR-B a su évoluer pour devenir de fait un fonds de 3ᵉ génération, capable de mobiliser, de générer des recettes propres et de lever des fonds sur le marché financier afin de financer aussi bien l'entretien que des travaux d'infrastructures neuves.

C'est dans cette dynamique que s'inscrit le nouveau décret portant gestion du péage, adopté en conseil des ministres le mercredi 28 mai 2025. Ce décret marque une étape décisive dans l'amélioration de la gouvernance des péages routiers au Burkina Faso. Il fixe désormais un cadre normatif clair, moderne et adapté à nos ambitions en matière de collecte des taxes de péage. Dans la même lancée, le FSR-B a le plaisir d'annoncer l'ouverture prochaine de trois postes de péage modernes, entièrement financés sur ressources propres, pour un montant total d'environ 18 milliards de francs CFA. Leur mise en service prochaine s'inscrit dans une vision à long terme : bâtir un réseau routier résilient, moderne et équitablement réparti sur l'ensemble du territoire. Un réseau qui soutient la croissance économique, l'intégration des territoires et la mobilité des citoyens », a fait savoir le directeur général du Fonds.

Le directeur général du fonds, Théodore Gouwindmanegré Ouédraogo, a rassuré que des sanctions sont prévues pour les contrevenants

L'entrée en vigueur du nouveau décret, combinée à l'ouverture des nouveaux postes de péage, constitue une avancée majeure dans la stratégie de mobilisation des ressources financières, a souligné M. Ouédraogo.
À ces réalisations s'ajoutent plusieurs projets entièrement financés par le FSR-B. On peut citer, entre autres : la réhabilitation de l'axe Pa-Dano-Diébougou, le bitumage de la route Gaoua-Batié, l'achèvement du tronçon Sapaga-Kalwatanga.
Le FSRB a également entrepris la semi-modernisation de certains postes de péage, dont la phase pilote concerne quatre postes de péage. Il s'agit de ceux de Ziniaré, de Tenkodogo, de Boromo et de Bindé.

Rama Diallo
Lefaso.net

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COP 30 au Brésil : Les évêques catholiques du Sud exigent des contributions ambitieuses à la mesure de l'urgence climatique

Tue, 01/07/2025 - 23:40

En prélude à la COP30 qui se tiendra en novembre 2025 au Brésil, les évêques catholiques d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine et des Caraïbes s'unissent pour la première fois pour exhorter à l'action sur le climat. Une occasion pour eux de faire sortir leur toute première déclaration commune. Unis en tant que représentants du Sud, ils demandent une « application ambitieuse de l'Accord de Paris » et montrent l'engagement de l'Église envers l'action avant la COP30.

Cette première déclaration des responsables catholiques du Sud représentant ensemble, selon le bureau central des statistiques ecclésiastiques du Vatican, près de 821 millions de catholiques dans toute l'Afrique, l'Asie, l'Amérique latine et les Caraïbes, approfondit leur position comme force morale pour faire pression sur les gouvernements. Ce, en vue d'une action réelle sur la crise climatique, tout en exigeant que les États mettent en œuvre des contributions déterminées au niveau national (NDC) ambitieuses à la mesure de l'urgence climatique.

Dans leurs décisions, ils demandent en effet que les États communiquent au monde comment ils appliquent les décisions collectives prises pendant les COP précédentes, y compris une transition énergétique juste, en identifiant clairement ceux qui détruisent la Terre et proposent de fausses solutions. Dans le document de plusieurs pages qu'ils ont produit, l'Église catholique du Sud appelle par ailleurs à une transition visant à s'éloigner des combustibles fossiles, ainsi qu'à l'arrêt de toute nouvelle infrastructure associée, avec des calendriers clairs, des mesures concrètes de responsabilité et des politiques publiques adéquates. Les responsables ecclésiastiques invitent à résister aux programmes de compensation carbone et à la financiarisation des biens communs, et exhortent les décideurs à « mettre fin aux combustibles fossiles en arrêtant tout nouveau projet d'infrastructure et en imposant une fiscalité juste à ceux qui en ont profité.

Toujours en ce qui concerne la finance climatique, les conférences des évêques proposent que les nations riches paient leur dette écologique avec une finance climatique juste sans endetter plus le Sud, pour récupérer les pertes et préjudices en Afrique, en Asie, en Amérique latine, dans les Caraïbes et en Océanie. Une proposition faite en référence aux décisions récentes parrainées par l'ONU. Ainsi, sur le nouvel objectif collectif quantifié de financement climatique (NCQG), ils exigent que la finance climatique soit transparente, accessible et distribuée directement et efficacement, sans intermédiaires, aux communautés les plus vulnérables afin de garantir que les banques de développement et que les institutions financières n'investissent pas dans les combustibles fossiles et les projets d'extraction, qu'elle ne soit pas basée sur la financiarisation de la nature et qu'elle n'augmente pas la dette des pays du Sud ». Les responsables soulignent l'importance d'une transition énergétique juste en ces termes : « Nous défendons la justice climatique afin de garantir que les décisions prises lors de la COP 30 et ailleurs donnent la priorité aux personnes les plus démunies, plutôt qu'à une logique d'entreprise qui accentue les inégalités et l'impact disproportionné du changement climatique sur les femmes, ainsi que sur leur capacité à exercer un leadership ».

C'est pourquoi ils disent appeler à la mise en place de « politiques et programmes d'énergie renouvelable décentralisés » qui « favorisent un travail décent pour les femmes à tous les niveaux et soutiennent l'entrepreneuriat féminin dans le secteur des énergies renouvelables.

Parmi d'autres engagements, les conférences annoncent qu'ils créeront « l'Observatoire ecclésial sur la justice climatique, grâce à la conférence ecclésiale de l'Amazonie, pour surveiller les engagements des COP et leur exécution dans le Sud, ainsi que pour dénoncer les engagements non réalisés ». Ils réaffirment le fait que l'Église catholique « ne cessera pas d'élever la voix contre les injustices écologiques et sociales en se rappelant que la clameur de la Terre est également la clameur des pauvres.

Synthèse de Yvette Zongo
Lefaso.net

Source : Communiqué de presse des évêques catholiques du Sud sur la COP30

Categories: Afrique

Médecine/Soutenance de thèse de doctorat : Lyna Floriane Valian explore les hernies non étranglées de la paroi abdominale au pôle chirurgical de l'hôpital Saint-Camille

Tue, 01/07/2025 - 23:30

Lyna Floriane Valian a soutenu publiquement le 30 juin 2025 à l'université Saint Thomas d'Aquin de Saaba sa thèse de doctorat en médecine. Son travail a porté sur le thème "Hernies non étranglées de la paroi abdominale : aspects épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs au pôle chirurgical de l'hôpital Saint-Camille de Ouagadougou de 2018 à 2024". Sous la direction du Pr Marie Ouédraogo, l'impétrante s'est donnée pour objectif de faire un état des lieux de ces affections que sont les hernies non étranglées au niveau de la section chirurgie de l'hôpital Saint Camille. Face à la pertinence de son thème et à la qualité de son travail, le jury a accepté sa thèse et lui a décerné la mention très honorable avec les félicitations du jury.

Le travail de recherche de l'impétrante Lyna Floriane Valian avait entre autres pour but de décrire les caractéristiques sociodémographiques des patients opérés pour une hernie non étranglée de la paroi abdominale durant la période d'étude, de déterminer la fréquence des hernies non étranglées de la paroi abdominale à l'Hôpital Saint Camille de Ouagadougou (HOSCO), d'examiner les aspects diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs des hernies non étranglées de la paroi abdominale à l'HOSCO et d'établir une corrélation entre les aspects évolutifs et la technique chirurgicale utilisée pour la cure herniaire.

Lyna Floriane Valian a fait à travers cette étude un état des lieux des hernies non étranglées de la paroi abdominale au pôle chirurgical de l'HOSCO

Pour ce faire, l'impétrante a mené une étude transversale à visée descriptive sur la période du 1ᵉʳ janvier 2018 au 31 décembre 2024, et celle-ci a concerné les patients reçus et opérés dans le service chirurgie de l'HOSCO. Le pôle chirurgical de cet hôpital, rappelons-le, a ouvert ses portes en 2017. À partir de l'examen des dossiers cliniques, elle a dénombré au total 543 patients opérés pour hernies non étranglées de la paroi abdominale. La cure herniaire représente donc 4,6 % des activités du service chirurgical de l'HOSCO et 21,34 % des interventions en chirurgie viscérale.

Le président du jury, Pr Maurice Zida, a jugé le thème pertinent

L'âge moyen des patients était de 38 ans. On dénombre plusieurs types de hernies non étranglées, mais celles que l'on retrouve le plus fréquemment au Burkina Faso sont les hernies inguinales, les hernies ombilicales, les hernies de la ligne blanche et les hernies fémorales. Les hernies inguinales représentaient 40,88 % des chirurgies menées au pôle chirurgical et les hernies ombilicales 35,91 %.

L'âge, le sexe, la profession ou encore les antécédents médicaux sont autant de facteurs qui peuvent favoriser la survenue d'une hernie non étranglée. Les hommes sont ceux qui présentent le plus de risques de développer les hernies inguinales (70,8 %) pour plusieurs raisons, notamment du fait de la zone de faiblesse que laisse le canal inguinal. Aussi, ceux qui font des travaux de force sont les plus exposés à ces types de hernies. Chez les femmes, celles qui ont eu des grossesses pathologiques ayant conduit à des césariennes sont celles qui sont à risque de développer les hernies de la ligne blanche et ombilicale (49,64 %). En effet, les pressions exercées par la grossesse sur la paroi de l'abdomen peuvent ouvrir de plus en plus la ligne blanche ou le nombril, qui sont des zones de faiblesse.

Pour le directeur de thèse, Pr Sœur Marie Ouédraogo, le thème abordé par l'impétrante est d'actualité, car les hernies non étranglées sont une pathologie très fréquente

L'étude a aussi permis de noter que les hernies non étranglées sont les plus fréquentes et leurs complications peuvent être fatales si le patient n'est pas pris en charge rapidement. La prise en charge est chirurgicale, et les techniques utilisées étaient principalement le Bassini (31,12 %) et les techniques par raphie (62,25 %). À l'HOSCO, le délai moyen de l'intervention chirurgicale était de 1,47 jour, avec des extrêmes de 0 à 32 jours.

Les hernies non étranglées de la paroi abdominale, un thème d'actualité

Pour le directeur de thèse, Pr Sœur Marie Ouédraogo, le thème abordé par l'impétrante est d'actualité, car les hernies non étranglées sont une pathologie très fréquente. Et pour preuve, pour un hôpital privé tel que l'HOSCO, ce sont plus de 500 cas qui ont été pris en charge. Selon Pr Sœur Marie Ouédraogo, l'importance de cette étude réside dans le fait que la mise en exergue des facteurs de risques permettra de sensibiliser les hommes, les femmes et les travailleurs de force sur les risques encourus pour qu'ils puissent prendre leurs dispositions. "Et à la moindre tuméfaction qu'ils n'observaient pas avant qu'ils puissent venir consulter pour éviter l'étranglement qui est la complication la plus redoutée. Si la hernie étranglée n'est pas prise rapidement en charge, elle peut être fatale", a-t-elle ajouté.

Le jury a accepté la thèse de Lyna Floriane Valian, à travers la mention très honorable avec félicitations du jury

Pr Sœur Marie Ouédraogo est satisfaite des résultats auxquels l'impétrante est parvenue. Elle a aussi salué son courage et sa détermination, qui lui ont permis d'étudier les hernies, qui sont un domaine très vaste. Le directeur de thèse a également félicité l'engagement et le dynamisme de l'impétrante, qui lui ont permis de parachever sa thèse dans les meilleurs délais. Elle a également reconnu les mérites de ses parents qui l'ont soutenue tout au long du processus afin que cette thèse soit aujourd'hui une réalité.

Le président du jury, Pr Maurice Zida, a quant à lui jugé le thème pertinent, car les hernies non étranglées sont à la fois une pathologie simple et compliquée. C'est un domaine vaste et cette étude permet selon lui de faire le point. Il n'a pas manqué de faire des remarques sur le fond et la forme de la thèse, pour une amélioration qualitative.

La désormais docteure en médecine, Lyna Floriane Valian, a prononcé le serment d'Hippocrate

À l'issue des délibérations, le jury présidé par Pr Maurice Zida et composé des Pr Théodore Ouédraogo et Sœur Marie Ouédraogo, au regard de la qualité de la thèse, a accepté le travail de l'impétrante avec la mention très honorable avec les félicitations du jury. L'impétrante, très émue, a prononcé le serment d'Hippocrate et est désormais docteur en médecine.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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Examens professionnels du CQP et BQP 2025 : Près de 1 500 candidats composent dans la Boucle du Mouhoun

Tue, 01/07/2025 - 20:58

Le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Babo Pierre Bassinga, a présidé le lancement officiel régional de l'administration des épreuves du Certificat de qualification professionnelle (CQP) et du Brevet de qualification professionnelle (BQP) au Centre régional de formation technique et professionnelle Burkina Suudu Bawdè de Dédougou, ce mardi 1er juillet 2025.

Depuis ce matin du mardi 1er juillet 2025, plusieurs centaines de candidats, à travers le Burkina, subissent les épreuves des examens professionnels du CQP et du BQP. La région de la Boucle du Mouhoun n'est pas en marge de cette dynamique. Elle a officiellement donné le top départ de l'événement au Centre régional de formation technique et professionnelle Burkina Suudu Bawdè de Dédougou en présence des autorités. C'est le gouverneur, Babo Pierre Bassinga, en personne qui a ouvert l'enveloppe contenant la première épreuve - technologie d'atelier - pour le compte des candidats au métier de la coupe couture, ouvrant ainsi la voie à l'administration des épreuves.

Comme ces candidats à la coupe-couture, ils sont au total 1 474 à composer dans neuf filières différentes.

La région présente pour cette session 2025, 1 474 candidats. Ils proviennent des cinq provinces de la région à l'exception de la province des Banwa qui n'enregistre aucun candidat. Ces candidats vont composer dans neuf disciplines professionnalisantes parmi lesquelles on peut citer la mécanique automobile, la menuiserie bois et métallique, la coupe-couture, l'électricité bâtiment, la maçonnerie et la teinture.

Le directeur régional de l'Enseignement secondaire, de la formation professionnelle et technique, Raoul Sanon, a relevé que c'est la première fois que le ministère en charge de l'enseignement secondaire organise ces examens professionnels. Il a rassuré les acteurs régionaux que des dispositions sont prises pour que cette entrée en matière se déroule comme il se doit sur l'ensemble de son ressort territorial.

Le directeur régional, Raoul Sanon, rassure que les premiers pas dans l'organisation de ces examens se passeront bien

Le gouverneur, avant d'ouvrir l'enveloppe, a fait le tour de quelques salles de composition pour encourager et prodiguer des conseils aux différents candidats. Tout en leur souhaitant une pleine réussite, il a rappelé que le CQP et le BQP sont en phase avec la vision des dirigeants actuels du pays à travers le référent opportunité-insertion. M. Bassinga a par ailleurs souligné que les disciplines en compétition sont des filières professionnalisantes qui offrent un savoir pratique adapté au marché de l'emploi.

Alphonse Dakuyo
Lefaso.net

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CQP session 2025 : Le Nayala accueille pour la première fois les épreuves du Certificat de qualification professionnelle

Tue, 01/07/2025 - 20:47

C'est une première dans l'histoire de la province du Nayala : les épreuves écrites et pratiques du Certificat de qualification professionnelle (CQP), session de 2025, ont officiellement débuté ce mardi 1er juillet. Le Centre de formation professionnelle Lawaleko Raimar de Toma a servi de cadre au lancement officiel, présidé par le secrétaire général de la province, représentant le haut-commissaire. L'événement a réuni des directeurs et chefs de service provinciaux.

Cette première organisation de l'examen du CQP dans le Nayala est marquée par l'installation de deux jurys dans deux centres de formation professionnelle. Le jury de teinturier-tisseur siège au Centre Lawaleko Raimar et compte 66 candidates inscrites, dont 58 étaient présentes à l'ouverture des épreuves. Le jury de couturier, quant à lui, est logé au Centre de promotion féminine de Toma avec 46 candidates inscrites, dont 37 ont répondu présentes. Au total, 112 candidats sont enregistrés cette année dans les deux spécialités.

Ce lancement est également accueilli avec grand soulagement par les responsables des centres de formation de la province. En effet, jusqu'à cette année, les candidats du Nayala étaient obligés de se déplacer à Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun, pour prendre part à l'examen, avec toutes les contraintes logistiques, financières et psychologiques que cela impliquait.

En début d'année, lors d'une visite du haut-commissaire dans les centres de formation professionnelle de la province, les responsables d'établissement, appuyés par les élèves, avaient officiellement sollicité la délocalisation des centres d'examen à Toma, afin d'alléger les charges et difficultés liées aux déplacements vers Dédougou. La réponse favorable des autorités centrales à cette demande est aujourd'hui saluée comme une avancée majeure pour la formation professionnelle dans la province.

Prenant la parole pour marquer le lancement officiel, le secrétaire général de la province a adressé ses félicitations et encouragements aux candidats. Il les a exhortés à éviter le stress, à garder leur calme et à faire preuve de concentration tout au long des épreuves. Il a par ailleurs remercié les autorités nationales en charge de la formation technique et professionnelle pour avoir choisi la province du Nayala pour abriter, pour la première fois, les jurys de cet examen national.

« La tenue de ces épreuves dans notre province est une marque de confiance qu'il nous appartient désormais d'honorer par notre rigueur et notre engagement. J'invite les équipes organisatrices à mettre les bouchées doubles afin de garantir le bon déroulement du processus », a-t-il déclaré avant de souhaiter un plein succès à tous les candidats.

Cette innovation institutionnelle vient renforcer les efforts de décentralisation de la formation professionnelle et d'accès à la qualification pour les jeunes, en particulier les jeunes femmes, majoritaires dans les spécialités retenues. Le Nayala se positionne ainsi comme un acteur de plus en plus engagé dans la valorisation des compétences locales et la promotion de l'emploi par la qualification.

Y.I K-Z
Lefaso.net

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Prévention ou Réaction ? Bâtir une Culture Qualité avant qu'il ne soit trop tard

Tue, 01/07/2025 - 18:24

Dans un monde où les crises se succèdent et où l'incertitude devient la norme, les entreprises n'ont plus le luxe d'attendre l'urgence pour agir. Trop souvent, la qualité est perçue comme une réponse à un problème : un audit raté, un client perdu, un incident évité. On réagit. On colmate. On éteint. Mais cette logique réactive a un coût : elle épuise les équipes, fragilise les processus et installe une culture du court terme.

À l'inverse, une entreprise qui fait de la culture qualité un pilier stratégique choisit d'anticiper, de structurer, de bâtir. Elle investit dans la prévention, dans la montée en compétence, dans la responsabilisation collective.
La question n'est donc pas simplement opérationnelle. Elle est profondément culturelle.

Souhaitons-nous continuer à gérer les urgences… ou voulons-nous construire un système robuste, durable et porteur de sens ?
« La prévention n'est pas une dépense : c'est un investissement rentable dans la pérennité. » — BEC_Quality_Culture

Une culture à construire avant que l'alarme ne sonne

Dans de nombreuses organisations, les systèmes de qualité ne sont activés qu'en réaction à une crise. Pourtant, une entreprise qui fonctionne uniquement en mode réactif s'épuise, perd en efficacité et compromet sa stabilité à long terme.
Construire une culture qualité, c'est faire le choix d'anticiper les risques, de structurer les compétences et de renforcer les fondations de l'organisation avant même que les premières étincelles n'apparaissent. La vraie question devient alors : vivons-nous dans l'urgence ou dans la stratégie ?

L'entreprise "pompier" : le piège des urgences répétitives

Chaque manager ou responsable qualité devrait s'interroger :
 Passe-t-il ses journées à éteindre des feux ?
 Court-il après les urgences, sans jamais avoir le temps de structurer un véritable système de management de la qualité ?
Si la réponse est oui, alors il est temps de faire une pause stratégique. Il faut se demander quand viendra enfin le moment de bâtir sa propre caserne, d'investir dans une structure organisationnelle robuste, et de mettre en place un système fiable, durable et adapté aux réalités du terrain.
Une culture qualité ne se construit pas dans le chaos. Elle se prépare, se structure et s'ancre dans la durée.

Réagir, oui. Mais construire, c'est mieux

Être réactif est parfois indispensable. Mais transformer une organisation exige bien plus : une vision claire, du temps structuré et un engagement soutenu dans la durée. Cela implique d'anticiper les risques, de développer les compétences et de mettre en place des processus durables, ancrés dans la réalité du quotidien.

La réactivité permet de gérer l'urgence. La construction, elle, prépare l'avenir. Un emploi du temps constamment perturbé par les imprévus est souvent le symptôme d'un système déséquilibré.

Déléguer, hiérarchiser, responsabiliser : sortir du mode survie

Pour sortir du cycle infernal de la gestion de crise permanente, il est essentiel de définir des limites opérationnelles claires, de déléguer intelligemment et de responsabiliser les équipes. Ce n'est qu'en construisant un système structuré, partagé et compris que la culture qualité devient un levier d'action durable, et non un réflexe épisodique.
Aujourd'hui, les pompiers forment à la prévention. Pourquoi les responsables qualité ne feraient-ils pas de même ?

Le vrai rôle du manager qualité

Un responsable qualité efficace ne se contente pas de suivre des procédures. Il structure les processus, anticipe les dérives et améliore en continu. Trop souvent, la qualité est réduite à un outil de conformité. Elle devient cosmétique, parfois utilisée comme argument d'image à travers des certificats… sans transformation réelle.
Or, la qualité est un levier stratégique. Elle ne se limite pas à une procédure figée : elle est vivante, évolutive, et profondément liée à la vision de l'organisation.

Ce que la culture qualité n'est pas
La culture qualité n'est ni une mode passagère, ni un exercice de style. Elle ne se résume pas à une pile de documents oubliés dans un classeur, ni à un audit passé avec succès qu'on célèbre… puis qu'on oublie.
La Culture Qualité se vit. Elle s'incarne.
Elle ne s'impose pas par la force. Elle exige des leaders, pas de simples exécutants. Des bâtisseurs de sens, pas des pompiers de service.

Messages aux acteurs de terrain

Un manager qui impose sans expliquer détruit l'engagement. Un responsable qualité qui ne se forme pas, ne s'informe pas, devient un frein à l'évolution. La hiérarchie ne suffit pas. Ce sont les compétences, l'éthique et la vision qui fondent la légitimité.
Se former est une nécessité. Comprendre les référentiels est un préalable. Inspirer est une mission.

Repenser la culture qualité : de la réaction à l'anticipation

Il est temps de valoriser une approche fondée sur la prévention plutôt que sur la réaction. Acceptons les petits incendies pour mieux faire grandir la responsabilisation. Faisons de la qualité un levier d'innovation, et non une contrainte administrative.
La culture qualité ne doit pas être perçue comme un diktat, mais comme un choix stratégique, une posture managériale, un socle culturel.
« La qualité n'est pas qu'un système : c'est un état d'esprit. Une culture. Une discipline vivante. » [1]

Conclusion : Quel futur voulons-nous pour notre entreprise ?

Un mauvais système de management de la qualité ne se voit pas immédiatement. Mais ses effets, eux, sont bien réels : il freine l'innovation, démotive les talents et fragilise la réussite à long terme.
« La qualité ne se décrète pas, elle se construit. Elle repose sur une culture forte, un engagement collectif et des processus pensés pour évoluer avec les réalités du terrain. » — BEC_Quality_Culture

La vraie question à se poser est simple : allons-nous continuer à subir les crises et à éteindre des feux ? Ou choisirons-nous de bâtir un système solide, anticipatif, garant de performance et de pérennité ?
Chaque décision prise aujourd'hui façonne l'avenir de notre entreprise. Alors, attendrons-nous la prochaine urgence… ou commencerons-nous dès maintenant à transformer notre système qualité ?

Dr Bougouma Edith Christiane ‘'Acteur du changement par la Culture Qualité‘'
Pharm., PhD. En Santé Publique et Microbiologie
(Certifiée en Management de Qualité -Santé-Hygiène
Sécurité-Environnement et Management Stratégique)
BECqualityculture@gmail.com

Référence
1. Culture Qualité - Réflexe Qualité : La conduite du changement n'est- elle pas la clef principale d'une amélioration continue du Système de Management de la Qualité ? https://lefaso.net/spip.php?article137729

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Burkina : La résilience du portefeuille de la Banque mondiale dans un contexte de défis sécuritaires, au cœur de la revue conjointe

Tue, 01/07/2025 - 17:47

La revue conjointe du portefeuille de la Banque mondiale au Burkina Faso se tient ce mardi 1ᵉʳ juillet 2025, à Ouagadougou. Le thème choisi à cette occasion est le suivant : « La résilience du portefeuille dans le contexte de défis sécuritaires : quel impact des projets et programmes financés par la Banque mondiale sur les populations bénéficiaires ». Les échanges de ce jour se sont faits en présence du ministre de l'économie et des finances, accompagné de ses homologues de la santé, de la transition digitale, des infrastructures, et des mines.

La Banque mondiale est d'un appui considérable pour le Burkina Faso, à travers ses projets et programmes. La santé, l'éducation, la recherche, les infrastructures, le numérique sont, entre autres, des secteurs où elle intervient, pour changer positivement le cours de vie des populations. Son portefeuille, constitué de 29 projets dont 19 nationaux et 10 régionaux, s'évalue à 4 milliards de dollars, dont 2,026 non encore décaissés. Malgré le contexte sécuritaire difficile que traverse le pays, la Banque mondiale se tient toujours aux côtés du Burkina pour une sortie de crise heureuse.

Ainsi, le thème choisi pour la revue conjointe de son portefeuille au Burkina Faso est le suivant : « La résilience du portefeuille dans le contexte de défis sécuritaires : quel impact des projets et programmes financés par la Banque mondiale sur les populations bénéficiaires ». « Je salue le choix de ce thème qui nous invite à nous interroger sur les incidences réelles de nos interventions, et à revisiter nos choix face aux défis majeurs de l'heure », s'est réjoui le ministre de l'économie et des finances, Dr Aboubacar Nacanabo.

« La performance du portefeuille à la date du 31 mars 2025 affiche un taux de réalisation physique de 40,78% et un taux de décaissement de 27,09% », Dr Aboubacar Nacanabo

« La réunion technique tenue le 25 juin dernier a offert aux coordonnateurs, aux spécialistes ainsi qu'aux acteurs de l'administration publique et à la Banque mondiale l'occasion de partager les leçons apprises, les bonnes pratiques, les modalités de mise en œuvre agiles adaptées au contexte afin de renforcer le partenariat entre la Banque mondiale et le Burkina Faso », a-t-il ajouté, tout en rappelant la responsabilité du gouvernement, qui se chargera d'effectuer un suivi méticuleux des recommandations qui découleront de ces échanges.

À ce propos et à l'issue de la mise en œuvre des Plans de travail et budget annuel (PTBA), ce sont bon nombre de recommandations qui ont été faites, en fonction des difficultés rencontrées. La première difficulté que l'on dénombre parmi tant d'autres tient à la réception tardive des orientations du gouvernement. À ce niveau, la recommandation est de recevoir les orientations au plus tôt, soit le 31 mai de l'année au plus tard, car cela a pour répercussion l'adoption tardive des différents plans de travail et budget annuel.

Une vue des acteurs présents à l'occasion de cette revue conjointe du portefeuille de la Banque mondiale au Burkina Faso

La deuxième difficulté enregistrée est le long délai d'obtention des avis de non objection (ANO). La conséquence directe de cette tare est le retard dans l'exécution des activités. La parade ici est d'abord d'anticiper dans l'élaboration des documents et de les envoyer à temps aux différents acteurs. Ensuite, veiller à la qualité des documents qui sont soumis. Enfin, respecter le délai requis pour la délivrance des anneaux. Ce sont des recommandations qui s'adressent à toutes les parties.

La troisième difficulté est la défaillance des entreprises, des fournisseurs et des consultants pour le non-respect des délais de livraison pour ce qui est des ouvrages. La conséquence est la mauvaise qualité des ouvrages et le retard dans la livraison des livrables et infrastructures. La recommandation ici est de faire respecter rigoureusement les dispositions réglementaires prévues dans les contrats. Cela peut se faire à travers des mises en demeure, des applications de pénalités de l'État, des résiliations, etc.

Hamoud Abdel Wedoud Kamil a salué le gouvernement pour ses efforts consentis malgré le contexte de crises

Rappelons que malgré le contexte sécuritaire que connaît le pays, l'accompagnement de la Banque mondiale vis-à-vis du pays n'a cessé d'aller crescendo. « Elle reste plus que jamais engagée afin de donner une réponse aux besoins urgents des populations », a promis le représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, Hamoud Abdel Wedoud Kamil. Tout en appelant à des efforts conjugués, il a conclu ses propos en soulignant que ces recommandations devront permettre, dit-il, « d'avoir des actions innocentes, concrètes et adaptées, toutes choses qui permettront de renforcer la performance du portefeuille ».

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Santé : K-Pharma, une nouvelle structure pour renforcer la chaîne d'approvisionnement pharmaceutique au Burkina Faso

Tue, 01/07/2025 - 14:38

Le secteur pharmaceutique burkinabè s'enrichit d'un nouvel acteur. Le lancement officiel des activités de K-Pharma, établissement pharmaceutique de vente en gros, s'est tenu ce samedi 28 juin 2025, à Ouagadougou.

K-Pharma se positionne au deuxième niveau de la chaîne de distribution, avec pour clients les établissements pharmaceutiques de distribution en gros. Sa mission est d'assurer la mise à disposition régulière de médicaments essentiels et de produits de santé de qualité, sécurisés et équitables, en conformité avec la réglementation pharmaceutique du Burkina Faso.

En s'inscrivant dans la dynamique nationale de renforcement du système de santé, K-Pharma entend contribuer à la réduction des pénuries de médicaments, à la continuité des soins et à la construction d'un modèle économique durable et responsable dans le secteur de la santé.

K-Pharma s'engage, entre autres, à distribuer exclusivement des médicaments autorisés par les autorités compétentes et à respecter les bonnes pratiques de distribution et de stockage

Représentant le ministre en charge de la santé, le directeur de cabinet dudit ministère a salué l'initiative des promoteurs de K-Pharma. Dans son discours, il a souligné que le Burkina Faso, à l'instar de nombreux pays africains, fait face à des défis persistants en matière d'accès aux soins et aux médicaments de qualité, en particulier dans les zones rurales.

« Il y a toute une gamme de produits pharmaceutiques disponibles et déjà présents sur le terrain tels que des antibactériens, des antiparasitaires, des antalgiques, des solutés, des consommables, etc. Tous ces produits sont en lien direct avec le profil épidémiologique de notre pays et répondent aux besoins prioritaires en matière de prise en charge des patients. Nous sommes donc ici pour saluer cela et témoigner notre solidarité à de telles initiatives. Nous voulons aussi relayer les attentes du ministère et de la population, notamment en termes de disponibilité effective sur le terrain et d'accessibilité, qu'elle soit géographique ou financière, au profit de toutes les populations, y compris celles vivant en zones rurales. L'objectif est de réduire autant que possible les inégalités d'accès aux soins », a précisé le représentant du ministre en charge de la santé, par ailleurs son directeur de cabinet, Dr Adjima Combary.

Le directeur de cabinet du ministère en charge de la santé a encouragé les promoteurs à travailler dans le strict respect du cadre légal et réglementaire

Le représentant du ministère a encouragé les promoteurs à travailler dans le strict respect du cadre légal et réglementaire, en synergie avec les structures telles que l'Agence nationale de régulation pharmaceutique (ANRP) et la CAMEG, garantes de la qualité et de la sécurité des produits pharmaceutiques. Il n'a pas manqué de saluer cette initiative qui, selon lui, est à encourager et à soutenir.

Prenant la parole, le directeur général de K-Pharma, Kirtani Kapil, a rappelé la genèse du projet, fruit de la volonté du président-directeur général, Dev Boulani, de contribuer concrètement à l'amélioration des conditions de vie des populations à travers l'accès à des médicaments sûrs et abordables.

Selon le directeur général de K-Pharma, Kirtani Kapil, leur ambition est de garantir une disponibilité effective dans tous les centres et points de distribution

« Face aux défis sanitaires majeurs, l'accès régulier à des médicaments de qualité n'est pas un luxe, mais un besoin fondamental. K-Pharma promet de s'inscrire pleinement dans cette logique. Le lancement officiel de K-Pharma SARL marque donc la mise à disposition sur le marché de plusieurs produits de santé, consommables et médicaments, avec une très large gamme. Il existe déjà de nombreux produits sur le marché, mais K-Pharma vient les compléter en apportant une solution d'approvisionnement régulière, avec une logistique bien organisée et une présence constante sur le terrain. Notre ambition est de garantir une disponibilité effective dans tous les centres et points de distribution », a-t-il déclaré.

K-Pharma s'engage à distribuer exclusivement des médicaments autorisés par les autorités compétentes ; respecter les bonnes pratiques de distribution et de stockage ; garantir une transparence totale avec ses partenaires. La société s'engage également à mettre en place un système logistique moderne, traçable et réactif et aussi à participer activement à la lutte contre les médicaments falsifiés ou de qualité inférieure.

Hanifa Koussoubé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Clôture du programme ISC-Hub : 2iE dresse un bilan prometteur pour l'assainissement inclusif au Burkina Faso

Tue, 01/07/2025 - 14:37

Le mercredi 25 juin 2025, l'Institut international d'ingénierie de l'eau et de l'environnement (2iE) a accueilli la cérémonie de clôture du programme Inclusive Sanitation Capacity Hub (ISC-Hub), mis en œuvre depuis 2022 au Burkina Faso. Ce programme vise à renforcer les capacités des acteurs de la chaîne de l'assainissement urbain dans quatre pays.

Le rideau est enfin tombé sur le programme Inclusive Sanitation Capacity Hub (ISC-Hub), mis en œuvre par l'Institut 2iE avec le soutien de plusieurs partenaires nationaux et internationaux. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du programme régional ISC-UP, déployé au Burkina Faso, au Cameroun, en Côte d'Ivoire et au Sénégal, avec l'objectif de bâtir un assainissement urbain plus inclusif, professionnel et durable.

Le programme est né d'un constat partagé : la majorité des acteurs de l'assainissement, notamment les vidangeurs manuels et mécaniques, les artisans maçons ou les gestionnaires de stations de traitement, exercent leur métier sans formation structurée, au détriment de la qualité des services et de la sécurité. Pour y remédier, les institutions universitaires des quatre pays impliqués ont uni leurs expertises pour concevoir des modules de formation pratiques et adaptés à la réalité du terrain. Au Burkina Faso, c'est l'Institut 2iE, en partenariat avec l'ONEA, la direction générale de l'assainissement des eaux usées ainsi que l'arrondissement 7 de la commune de Ouagadougou, qui a été retenu comme zone pilote d'intervention.

Le programme s'est déroulé en deux grandes phases. Une première de 2020 à 2022, consacrée au diagnostic des besoins en formation, et une seconde phase de 2022 à 2025, dédiée à la mise en œuvre concrète des formations, au renforcement des capacités et au coaching personnalisé des bénéficiaires. Les bénéficiaires, à savoir des vidangeurs, des artisans-maçons, des gestionnaires de stations, ont tous été formés selon une approche pédagogique innovante, mêlant cours pratiques, mise en situation, études de cas et suivi post-formation.

« Nous avons voulu que chaque notion soit appliquée sur un cas réel, celui du participant lui-même. Cela a changé leur rapport au métier. On a testé l'approche, elle fonctionne. Maintenant, on prépare une nouvelle phase pour élargir la portée du programme à plus de professionnels. Nous sommes en train d'y réfléchir. Nous analysons les résultats pour poser les bases d'une nouvelle phase », a expliqué Dr Anderson Andrianisa Harinaivo, enseignant-chercheur et coordonnateur du programme ISC-Hub au Burkina Faso.

Dr Anderson Andrianisa Harinaivo, enseignant-chercheur et coordonnateur du programme ISC-Hub au Burkina Faso.

L'une des originalités d'ISC-Hub a été de créer un pont entre l'université et les professionnels de terrain. Avec ce programme, enseignants-chercheurs, étudiants, artisans maçons et vidangeurs ont collaboré étroitement. Des contenus pédagogiques ont été co-construits pour s'assurer de leur pertinence et de leur accessibilité.

Les impacts sont bien visibles. Plusieurs vidangeurs ont structuré leur activité, deux ont formalisé leur entreprise, trois ont acquis des locaux professionnels et d'autres ont lancé des campagnes de communication ciblées.

« Je n'ai plus besoin de me déplacer pour savoir où est mon véhicule. Avec la géolocalisation, on sait maintenant où nos clients sont vraiment basés. Cette année, on s'est rendu compte que nous avons beaucoup de clients à Saaba et cela nous rapproche encore plus d'eux. Avant nous travaillions sans organisation mais maintenant, il faut mettre le cahier des charges à jour chaque matin. J'ai eu à sauver un frère, il n'y a pas longtemps. Il a piqué une crise et il fallait beaucoup d'argent pour le soigner. Mais quand j'ai appelé, pour voir ce qu'il y avait sur mon compte, j'étais étonné de tout ce que j'avais pu économiser. Sans la formation, ça aurait été compliqué parce que quand nous finissons de travailler le soir, on dépense immédiatement l'argent en se disant que demain ira », a témoigné Odette Tenin Ouédraogo, actrice de l'assainissement.

Odette Tenin Ouédraogo, actrice de l'assainissement et bénéficiaire

La formation des bénéficiaires a également porté sur la construction de latrines inclusives, accessibles aux personnes âgées, handicapées ou à mobilité réduite. L'accent a été mis sur le respect des normes d'accessibilité, la durabilité des matériaux et l'esthétique des ouvrages. Pendant trois semaines, les bénéficiaires ont appris à construire des ouvrages conformes, avec un accompagnement pratique sur le terrain.

Diane Natacha Hélène Koné/Ouédraogo a pu innover grâce à cette formation. « J'ai fabriqué des chaises adaptées avec pot intégré pour les personnes à mobilité réduite. J'ai aussi appris à mieux gérer mes finances et à travailler avec un ordinateur, ce que je ne faisais pas avant », a-t-elle déclaré.

Diane Natacha Hélène Koné/Ouédraogo, bénéficiaire

Depuis la fin de leur accompagnement, ces femmes, à leur tour, se sont regroupées en association et projettent d'organiser un camp de formation pour jeunes filles autour des métiers de l'assainissement. Une manière pour elles de prolonger l'impact du programme au sein de leurs communautés.

Les effets du programme ne se limitent pas aux bénéficiaires directs. ISC-Hub a également laissé une empreinte durable dans le paysage académique burkinabè. Des modules adaptés ont été élaborés et serviront aux universités et écoles de formation et aux professionnels du secteur de l'assainissement.

« Le ministère a accompagné la mise en œuvre de ce programme innovant, qui relie les acteurs de l'enseignement supérieur et ceux du terrain, comme les maçons et les vidangeurs. Ce contact a permis d'élaborer des modules qui prennent en compte les réalités et les difficultés du terrain. Nous avons beaucoup apprécié les résultats obtenus », a précisé la directrice générale de l'assainissement des eaux usées, Julienne Tiendrébéogo.

Julienne Tiendrébéogo, directrice générale de l'assainissement des eaux usées.

La clôture officielle ne marque pas la fin du programme, mais plutôt un nouveau départ. Une prochaine phase est déjà en gestation, avec l'ambition d'élargir le cercle des bénéficiaires et d'approfondir les partenariats.

« Ce qui a été intéressant, ce sont les modules de formation qui ont été développés. Ils vont servir à renforcer la formation, surtout dans notre master en assainissement. Mais ce sont aussi des modules que nous avons partagés avec l'ensemble des universités publiques du Burkina Faso, pour qu'elles soient outillées afin d'utiliser ces modules. L'objectif est de former davantage de personnes dans le domaine de l'assainissement. Ce qui a été fait est bien, mais nous sommes conscients que c'est insuffisant et que c'est par la formation que nous pouvons relever ces défis », a souligné le directeur général de 2iE, Pr El Hadji Bamba Diaw.

Professeur El Hadji Bamba Diaw, directeur général de 2iE.

Ce programme a été mis en œuvre avec l'appui de la Fondation Bill et Melinda Gates.

Hanifa Koussoubé
Anita Mireille Zongo (stagiaire)
Lefaso.net

Categories: Afrique

Sport : L'Université Norbert Zongo sur la plus haute marche aux 7es Jeux universitaires du Burkina Faso

Tue, 01/07/2025 - 14:30

Le président de l'Université Norbert Zongo (UNZ) de Koudougou, Pr W. H. Eugenie Maiga, par la présente, adresse "ses vives félicitations" à ses représentants pour la riche moisson qui a hissé son université au sommet du podium des 7es Jeux universitaires du Burkina Faso (JUBF). À ces 7es JUBF qui se sont déroulés du 21 au 28 juin 2025, les représentants de l'UNZ ont récolté dix premier prix, cinq deuxième prix et neuf troisième prix. L'UNZ a été également vainqueur en finale de football le samedi 28 juin 2025 au Stade Nungu de Fada N'Gourma.

Chers acteurs sportifs et culturels de l'Université Norbert ZONGO et du Centre Universitaire de Manga.

Le vendredi 20 juin 2025, avant votre départ pour les finales des 7èmes Jeux Universitaires du Burkina Faso (JUBF) Fada 2025, en remettant l'étendard de l'UNZ, j'avais émis le vœu de vous voir ramener tous les trophées.

Par ce message, je vous adresse mes vives félicitations pour cette riche moisson de trophées qui hisse l'UNZ au sommet du podium des JUBF tenus du 21 au 28 juin 2025 dans la Cité de Yendabili.
Votre engagement et vos prouesses dans les différentes compétitions ont permis de récolter au total :
dix (10) premiers prix,
cinq (05) deuxièmes prix,
six (09) troisièmes prix.

Dans le détail, le samedi 28 juin 2025 au Stade Nungu de Fada, vous avez remporté, avec panache, la finale football face au Centre universitaire de Ziniaré, en présence de SEM le Premier Ministre Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO. Vous avez brillé jusqu'au sommet en art culinaire, lancer de poids handisport, théâtre, conte, chanson moderne, scrabble, pétanque et course 1500 m. En somme, c'est avec éclat que vous avez représenté l'UNZ dans tout le spectre des disciplines des compétitions sportives et culturelles dans ces finales des 7èmes JUBF Fada 2025.

Par ailleurs, aux premiers Jeux de l'Alliance des Etats du Sahel (JAES) à Bamako, dans la même période, nos compétiteurs en lutte traditionnelle Sibiri KI a ramené une médaille d'or et Kévin MOSSE, une médaille d'argent.

Chers étudiants sportifs et acteurs culturels,
Sur tous les fronts, le bilan de votre parcours est édifiant et les résultats sont fort appréciables, quand nous connaissons les conditions, pas toujours favorables, dans lesquelles vous vous êtes entrainés.

Au nom de la communauté universitaire et au mien propre je traduis toute notre reconnaissance aux acteurs et à vos encadreurs. J'encourage les compétiteurs, qui, cette fois, n'ont pas démérité mais ont rencontré meilleurs qu'eux à plus d'engagement pour des victoires prochaines plus éclatantes.

Cette bonne moisson de l'Université Norbert ZONGO aux Jeux Universitaires du Burkina Faso et à ceux de l'Alliance des Etats du Sahel est aussi l'occasion pour nous de lancer un appel à toutes les bonnes volontés, aux filles et aux fils de la région du centre-Ouest pour un soutien effectif aux activités de l'UNZ. Les bonnes volontés peuvent déjà nous soutenir pour la nuit des lauréats qui est un moment de reconnaissance aux acteurs et de célébrations des lauréats. Un cadre d'échanges sera mis en place pour présenter les priorités aux acteurs de la région.

Chers sportifs et acteurs culturels,
Vos victoires embellissent l'image de l'UNZ et honore sa devise : « excelle par le savoir pour mieux servir ». Ensemble soyons toujours engagés pour continuer écrire de belles pages notre Université.

En rappel, les JUBF ont drainé 1200 étudiants issus de 32 universités et institutions d'enseignement supérieur du public et du privé. Ils ont compéti dans 14 disciplines sportives et de loisirs ainsi que dans 15 activités culturelles.

Vive l'UNZ !
La patrie ou la mort nous vaincrons !

Pr W. H. Eugenie MAIGA
Chevalier de l'Ordre des Palmes Académiques

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