You are here

Lefaso.net (Burkina Faso)

Subscribe to Lefaso.net (Burkina Faso) feed Lefaso.net (Burkina Faso)
L'information en temps réel du Burkina, Médias, journaux, infos, direct, les dernières nouvelles, politiques.
Updated: 1 month 22 hours ago

Projet de loi sur les fêtes légales : Plaidoyer pour une réforme qui concilie productivité et équilibre social

Wed, 19/11/2025 - 23:17

Alors que le gouvernement envisage une modification de la loi sur les fêtes légales au Burkina Faso, l'auteur de cette tribune alerte sur les risques que cette réforme pourrait faire peser sur la cohésion sociale et familiale. Tout en saluant la volonté de renforcer la productivité nationale, il plaide pour une prise en compte du gain social et propose que les lendemains des grandes fêtes religieuses et traditionnelles restent chômés et payés.

À propos du projet de loi portant modification de la loi nᵒ 079-2015/CNT du 23 novembre 2015 portant institution de fêtes légales et événements à caractère historique au Burkina Faso.

Ne dit-on pas que les réformes ont pour but principalement de rendre les institutions plus fortes, de consolider les différents tissus (social, économique, politique…) et d'améliorer le bien-être social ? Qu'en est-il de ce projet de réforme ?

Notre écrit se veut une force de proposition à l'aube de cette réforme afin de solliciter sa modification pour consolider notre vivre ensemble et nos relations sociales.

Le projet de loi portant sur la modification du calendrier des jours fériés, tel que proposé, à notre avis, viendra écorcher notre vivre ensemble et nos retrouvailles familiales tout en réduisant la qualité de l'offre de service. En effet, les jours fériés sont parfois des moments de bref répit qui sont donnés aux travailleurs en vue de se ressourcer, de refaire les forces et de renforcer les relations sociales et familiales. Des moments de réunification, de partage et de joie.

Le compte rendu du Conseil des ministres en sa séance du 11 septembre 2025 fait ressortir que la déperdition du temps de travail du fait des jours chômés et payés va engendrer, au titre de 2025, une perte cumulée d'environ 67,5 milliards de francs CFA pour le budget de l'État. Chaque jour chômé et payé coûte à l'État 4,22 milliards de francs CFA. Quelle énorme perte financière et économique ; surtout au regard des besoins en ces temps de refondation. Tout en saluant et en adhérant à la vision et à l'engagement du chef de l'État, le camarade capitaine Ibrahim TRAORÉ, à mettre les Burkinabè au travail, à reconstruire le pays, à réduire les pertes financières et à améliorer la vie sociale des Burkinabè, nous souhaitons apporter également notre humble avis et nos suggestions à cette réforme.

Nous pensons que cette perte financière estimée pourrait être beaucoup une question d'organisation et d'hommes ou de jours chômés et payés. Nous pensons que cette évaluation a été faite sans prise en compte du gain social.

En effet les jours fériés sont connus d'avance, d'où la possibilité de pouvoir anticiper et de prendre les dispositions y afférentes. Nous appuyons notre assertion à travers ces simples exemples pratiques :

1. Mes transactions avec les partenaires non-résidents doivent être effectives avant le jour férié. Alors je m'organise ;

2. Ce dont j'aurais besoin le jour férié, je dois m'assurer de l'avoir les jours avant ;

3. Ce que je n'ai pas pu vendre le jour férié, le jour suivant je vendrai le double ou le triple afin de satisfaire ma clientèle ;

4. La livraison que je n'ai pas pu effectuer le jour férié m'amènera à anticiper ou à faire plus de livraisons le jour de la reprise. Ainsi cela sous-entend des sacrifices que chacun doit consentir.

Ceci étant, nous avons, en principe, cinq grandes fêtes religieuses, nous dirons plutôt six grandes fêtes familiales que sont : la Noël, la Tabaski, la fête des Traditions, le Ramadan, la Pâques et un sixième qui est le jour de l'an (1ᵉʳ janvier). Ces fêtes sont des moments de retrouvailles familiales, de convivialité, de voyage, de partage et de communion fraternelle.

Si une de ces fêtes tombe sur un jour dont le lendemain est ouvré, les conséquences ci-dessous, non négligeables, sont alors constatées :

Le jour d'avant et celui de la fête
 Démotivation et manque d'enthousiasme de la population salariée
 L'absence de regroupement familial tant attendu du fait de l'obligation de se rendre au travail le lendemain, d'où une fragilisation de la cellule familiale ;
 Le lendemain de la fête étant un jour ouvrable, comment avoir ces moments de détente ?
 La préparation du choc émotionnel des enfants qui ne verront pas leur père ou leur mère, qui avaient l'habitude de les rejoindre pour un moment de partage ;
 Stress et retenue le jour de la fête, car il faut tenir compte du jour ouvré le lendemain ;
 Pas de visite des parents, amis et connaissances des autres confessions religieuses. Oui, à quoi bon s'égailler pour en payer le prix le lendemain au bureau ?
 Un nombre incroyable de demandes d'autorisation d'absence en vue de se protéger contre une éventuelle sanction.
Le lendemain de la fête
 Des salariés en pleine nervosité, car fatigués tout de même à vouloir jouir d'une journée de retrouvailles ;
 Des salariés aigris, du fait de l'absence de cette union fraternelle des familles, amis et connaissances ;
 Des salariés en pleine somnolence, car, oui, malgré tout, ils ont tenu à partager de bons moments avec leurs frères et sœurs et doivent en payer le prix.

De tous ces constats, que retenons-nous, ou plutôt que récoltons-nous ? Du gâchis dans les bureaux, juste pour marquer une présence effective au service à travers la consommation d'énergie (éclairage, brasseurs, climatisations, etc.) et qui n'a certainement pas été pris en compte dans l'évaluation de cette perte financière.

En outre, ce constat suscite des questions en nous :
 Une présence physique certes, mais d'une inefficacité sans aucun doute ! Oui, un agent ayant tenu à ce temps de partage fraternel la veille, est-il vraiment en mesure d'être efficace ? Cela n'est pas évident.
 Les pertes psychologiques et morales occasionnées par cet état de fait ont-elles été évaluées ?
 La cassure de notre richesse qu'est la sociabilité pourrait-elle être compensée par une économie ?
 Une population en situation de mal-être pourrait-elle réellement bénéficier d'une économie florissante ?

Autrement dit, qu'est-ce que la richesse pour un fou ?

Comme susdit, cette situation pourrait impacter négativement sur notre vie sociale et familiale, socle de notre identité et valeur cardinale de nos communautés.

NB : Attention à ne pas fabriquer des hommes-robots comme nous pouvons le constater dans certaines contrées où les hommes sont aliénés par le travail, conditionnés pour le travail et n'ont plus de vis sociale et familiale, ce qui se traduit par un taux élevé de SUICIDE et de dérives mentales.

Nous prônons tous le travail, mais le travail dans l'efficacité, l'économie et l'efficience est l'idéal.

Nous pensons que le président du Faso a bien cerné le problème en mettant l'accent sur l'intégrité que tout un chacun doit avoir.

Nous devons travailler à redorer l'image plutôt du Burkinabè travailleur conscient, capable du sacrifice extrême pour les tâches qui lui sont assignées jusqu'à l'épuisement sans aucune forme de surveillance.

C'est pourquoi nous estimons que « L'ACTION À ENTREPRENDRE EST À CE NIVEAU ET NON PAS DANS LES JOURS FÉRIÉS. »

Par ailleurs :
 En dehors des fonctionnaires, le samedi est un jour de travail pour la plupart du privé. Cette partie de la population se retrouve avec seulement le dimanche comme jour de repos, « jour aussi pris par le Seigneur » pour les chrétiens (lol). La suite, vous le comprenez aisément,

 S'il s'agit du travail bien fait, s'il le faut, brandissez la chicote sur les récalcitrants ou réfractaires. Mais quand viennent les moments de réjouissances, permettez-nous de nous libérer, de les vivre pleinement et de contribuer efficacement aux Fonds de soutien patriotique.

Dans le but de contribuer à renforcer le tissu social pour une société épanouie, notre modeste suggestion est la suivante :

Au-delà des jours fériés qui seront maintenus, nous suggérons que les lendemains de Noël, Tabaski, Fête des Traditions, Ramadan, Pâques et le jour de l'an (1ᵉʳ janvier) soient systématiquement chômés et payés, afin de libérer les esprits des uns et des autres pour le maintien de nos valeurs et pour un meilleur équilibre social.
Nous terminerons nos propos en remerciant tous un chacun pour l'attention accordée et en espérant que cet écrit parvienne et touche qui de droit pour un Burkina plus humain.

Vive le Burkina Faso !
Vive le Président !
Vive les autorités !
Vive les Burkinabè !
Vive le social !
La patrie ou la mort, nous vaincrons !

Cyriaque PODA
Coordonnateur régional du Kadiogo de la Planète des Jeunes Panafricanistes (PJP)

Categories: Afrique

Amos Franck Sawadogo : Un étudiant burkinabè en Chine prêt à contribuer à l'industrialisation de son pays après ses études

Wed, 19/11/2025 - 23:14

À mille lieues de la mère patrie, Amos Franck Sawadogo, étudiant burkinabè en République populaire de Chine, porte toujours son pays dans son cœur. Dans notre série d'interviews accordées aux étudiants burkinabè en Chine, il exprime sa profonde pensée et son soutien aux forces de défense et de sécurité engagées dans la reconquête du territoire. Détenteur d'un master en informatique, option génie logiciel à Beijing Institute of Technology, à Pékin, il a pour ambition de s'investir dans l'industrialisation de son pays après avoir acquis de solides compétences dans les universités chinoises qu'il qualifie de meilleures dans le monde. Lisez !

Lefaso.net : Que peut-on savoir davantage sur vous ?

Amos Franck Sawadogo : Je suis détenteur d'un master en informatique, option génie logiciel, à Beijing Institute of Technology. Mon aventure à Pékin a commencé en septembre 2018 où j'ai d'abord fait une année d'apprentissage de la langue chinoise, ensuite quatre ans plus tard, j'ai obtenu mon diplôme de bachelor. J'ai été également le président de l'Association des stagiaires et étudiants burkinabè à Pékin de 2023 à 2025.

Quelles sont les missions de cette association ?

C'est une association qui rassemble tous les étudiants et stagiaires burkinabè vivant à Pékin, mais aussi qui crée un pont avec nos compatriotes installés dans d'autres villes universitaires de Chine. Elle facilite l'intégration, le partage d'informations et le soutien académique. Elle sert également d'interface entre les étudiants et l'ambassade du Burkina Faso pour renforcer la communication et défendre les intérêts de toute la communauté. Pendant ma présidence, j'ai travaillé à consolider ces liens et à maintenir une dynamique de solidarité.

Comment êtes-vous arrivé en Chine et depuis quand ?

Depuis la reprise des relations diplomatiques, la République populaire de Chine accorde chaque année des bourses d'excellence pour des études supérieures aux niveaux licence, master et doctorat. J'ai bénéficié de ce programme une première fois en 2018, année où j'ai été admis pour un cycle de bachelor. Par la suite, j'ai de nouveau candidaté et j'ai été retenu pour un cycle de master. J'ai débuté en septembre 2023 pour une durée de deux ans. Il convient de préciser que cette bourse prend en charge les frais de scolarité et offre également une allocation mensuelle.

Avez-vous eu des difficultés au début ? Si oui, comment êtes-vous arrivé à les surmonter ?

En tant qu'étudiant burkinabè en Chine, particulièrement à Pékin, j'ai été confronté à plusieurs défis, notamment la barrière de la langue, l'adaptation culturelle et le choc culturel. Le mandarin, largement utilisé dans l'enseignement et la vie quotidienne, a représenté au début une difficulté importante. Il m'a également fallu m'acclimater à un système éducatif différent et à des normes sociales nouvelles, ce qui n'a pas toujours été simple. Les différences alimentaires et climatiques, ainsi que l'éloignement de ma famille, ont aussi eu un impact. Néanmoins, j'ai pu compter sur une communauté burkinabè solidaire et sur le soutien mutuel entre compatriotes, ce qui m'a aidé à surmonter ces défis et à progresser tant sur le plan académique que personnel durant mon séjour en Chine.

Qu'est-ce qui a motivé votre choix pour la Chine ?

J'ai opté pour la Chine afin de poursuivre ma formation pour plusieurs raisons majeures. D'abord, le pays offre une diversité remarquable de programmes académiques, couvrant de nombreux domaines, avec des universités jouissant d'une excellente réputation internationale. Cette qualité d'enseignement a fortement motivé mon choix.

Par ailleurs, le coût de la vie y demeure relativement accessible par rapport à d'autres destinations d'études, même dans les grandes métropoles universitaires. Cela crée un environnement favorable à des études sereines et bien encadrées.

Pour Amos Franck Sawadogo, les formations chinoises allient excellence académique, ouverture internationale et opportunités réelles de développement professionnel.

La Chine représente également un marché en pleine expansion, offrant de réelles perspectives professionnelles dans des secteurs variés et dynamiques. Étudier ici constitue un véritable tremplin pour l'avenir.

Sur le plan culturel, la Chine m'a attiré par la richesse de son histoire et l'opportunité d'apprendre une nouvelle langue. Découvrir un mode de vie différent et s'intégrer dans une société en évolution constante ont contribué à renforcer mon autonomie et ma capacité d'adaptation.

Le pays accueille aussi une grande diversité d'étudiants internationaux, ce qui permet de bâtir un réseau relationnel solide et utile pour la suite de ma carrière.

Enfin, la position de la Chine en tant que leader dans les domaines technologiques et scientifiques m'a offert l'accès à des infrastructures de recherche de pointe et à un environnement d'innovation exceptionnel.
En somme, choisir la Chine s'est imposé comme une décision stratégique et enrichissante, tant sur les plans académique et professionnel que personnel. Cette expérience représente un investissement durable qui m'ouvre des perspectives prometteuses pour l'avenir.

Quelle appréciation faites-vous des formations offertes par la Chine ?

Les formations proposées en Chine se distinguent par leur qualité et leur dynamisme. Le pays a investi massivement dans son enseignement supérieur, ce qui a permis de développer des programmes modernes, variés et orientés vers la recherche et l'innovation. Les universités chinoises jouissent aujourd'hui d'une réputation solide sur le plan international, grâce à des standards académiques élevés et à des infrastructures de pointe.

Par ailleurs, la Chine offre un cadre d'études accessible, avec un coût de vie raisonnable et un environnement multiculturel qui facilite l'intégration des étudiants étrangers. Dans l'ensemble, les formations chinoises allient excellence académique, ouverture internationale et opportunités réelles de développement professionnel.

Quelle sera la suite après vos études ? Rester en Chine pour trouver du travail ou retourner au bercail ?

Oui, je compte retourner au pays après mes études. Mon objectif est de mettre à profit les connaissances et les compétences que j'aurai acquises afin de contribuer au développement de mon pays. Je souhaite participer activement à l'amélioration des secteurs clés et apporter ma part à la construction d'un avenir meilleur pour nos communautés.

En phase d'expérimentation

Retourner au pays, qu'est-ce que vous nourrissez comme ambitions réellement ?

Mon ambition est de m'investir pleinement dans l'industrialisation de mon pays. Grâce aux relations que j'ai pu développer et aux expériences acquises, j'ai compris que nous ne sommes pas obligés de dépendre constamment de l'importation. Nous pouvons apprendre la technologie, maîtriser le savoir-faire à l'étranger, puis rentrer pour mettre en place des unités de production locales.

Cette vision s'inscrit également dans l'appel lancé par le président Ibrahim Traoré, qui encourage fortement la production interne et la consommation locale. Mon objectif est donc de contribuer à cette dynamique nationale en développant des initiatives industrielles capables de renforcer notre autonomie économique et de créer de la valeur au niveau local.

Avez-vous les nouvelles du pays ?

Oui, j'ai des nouvelles du pays car je suis de très près tout ce qui se passe actuellement. Je tiens à exprimer ma profonde pensée et mon soutien aux forces de défense et de sécurité qui font preuve d'un courage remarquable pour protéger nos populations et notre territoire face aux nombreux défis sécuritaires. Leur engagement et leur dévouement méritent toute notre reconnaissance et notre solidarité.

Par ailleurs, en tant que membre de la diaspora, je suis conscient du rôle que nous pouvons jouer pour accompagner la vision du président Ibrahim Traoré. Nous avons la possibilité de contribuer activement au développement de notre pays en partageant nos compétences, nos expériences et nos connaissances acquises à l'étranger. Que ce soit dans l'industrialisation, la technologie ou l'investissement local, nous pouvons soutenir la production nationale, encourager la consommation locale et participer à la construction d'un Burkina Faso plus autonome et prospère.

En combinant les efforts des forces de défense et l'engagement de la diaspora, nous pouvons ensemble œuvrer pour un avenir sûr, stable et durable pour notre nation.

Un mot pour vos compatriotes au pays !

À mes compatriotes au Burkina Faso, je souhaite adresser un message de solidarité et d'espoir. Notre pays traverse des moments difficiles, mais nous avons toujours su trouver en nous la force collective nécessaire pour surmonter les épreuves. J'encourage chacun à rester uni, à préserver la paix autour de soi et à continuer de croire en un avenir meilleur. La paix commence par de petits gestes, par l'écoute, la tolérance et la solidarité. Gardons confiance et restons engagés pour notre nation.

Interview réalisée par Serge Ika Ki, à Pékin
Lefaso.net

Categories: Afrique

Religion : Le nouveau nonce apostolique pour le Burkina et le Niger ordonné évêque à Cotonou

Wed, 19/11/2025 - 23:10

Nommé le 15 août 2025 par le Pape Léon XIV nonce apostolique pour le Burkina puis nonce pour le Niger le 12 septembre, Mgr Éric Soviguidi a été ordonné évêque ce 15 novembre 2025. Selon Vatican News qui rapporte l'information, il a reçu l'ordination épiscopale des mains du cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'État du Saint-Siège et de deux autres évêques à la paroisse Sacré-Cœur d'Akpakpa. Mgr Soviguidi devient ainsi l'un des visages diplomatiques et pastoraux du Saint-Siège dans une région éprouvée par l'insécurité depuis plusieurs années.

La cérémonie a connu la présence remarquée de 14 évêques du Bénin, du Burkina Faso, du Niger, d'Italie et du Togo, d'environ 500 prêtres, religieuses, ainsi qu'une foule de fidèles. Pour l'archidiocèse de Cotonou, dont il est prêtre, cette nomination est une grande joie.

Selon Mgr Roger Houngbédji, archevêque de Cotonou, « la nomination de notre frère Mgr Éric est un motif de fierté et d'action de grâce. C'est aussi un appel lancé à toute notre Église au Bénin à être davantage une Église missionnaire, annonçant Jésus-Christ à temps et à contretemps ».

Dans son homélie, le cardinal Parolin a encouragé le nouveau nonce à travailler au service d'une diplomatie de la paix. Il a assuré que Mgr Soviguidi trouvera au Burkina Faso et au Niger, « des communautés chrétiennes joyeuses, riches de foi et animées d'une énergie rayonnante ». Mais il lui a aussi rappelé les défis auxquels ces pays sont confrontés : « turbulences et difficultés de notre époque », notamment la menace terroriste persistante.

Le Secrétaire d'État a insisté en soulignant qu'en tant que nonce apostolique, il aura pour tâche de témoigner de la foi et de raviver l'espérance. Il sera aussi de son devoir de favoriser autant que possible de cordiales relations avec les autorités civiles, afin de promouvoir, par un engagement constant et un dialogue incessant, des initiatives qui renforcent la concorde et contribuent à la construction de la paix.

En rappel, Mgr Éric Soviguidi est né le 21 mars 1971 à Abomey au Bénin. Il a été ordonné prêtre le 10 octobre 1998 et incardiné en l'archidiocèse de Cotonou. Après des études de droit canonique puis à l'Académie pontificale ecclésiastique à Rome, il entre au service diplomatique du Saint-Siège le 1er juillet 2005. Il a servi dans plusieurs nonciatures, en Haïti, au Ghana, en Tanzanie et au Guatemala.

En décembre 2016, il est appelé à la Section des relations avec les États au sein de la Secrétairerie d'État du Vatican. C'est de là qu'il part en 2021, nommé par le Pape François, comme observateur permanent du Saint-Siège auprès de l'Unesco à Paris, devenant le premier Africain à occuper cette fonction.

Lefaso.net
Source : Vatican news

Categories: Afrique

Lutte contre le paludisme et la dengue : Les acteurs du projet de développement du bio-insecticide à base de feuilles évaluent leurs activités

Wed, 19/11/2025 - 23:07

Le monde scientifique burkinabè poursuit sa dynamique dans la lutte contre l'élimination des vecteurs du paludisme et de la dengue. Pour ce faire, il est organisé un atelier de suivi-évaluation du Projet de développement du bio-insecticide à longue durée d'action à base des feuilles de Calotropis procera contre les vecteurs du paludisme et de la dengue qui s'est ouvert ce 19 novembre 2025 à Ouagadougou. La cérémonie d'ouverture a été présidée par le Prof Agrégé Charles Sombié représentant le Professeur Rasmané Semdé, directeur du Centre de formation, de recherche, et d'expertises en sciences du médicament (CEA/COREM). C'était aussi en présence de la coordonnatrice dudit projet, le Prof Agrégée Hermine Zimé Diawara, et du représentant de l'Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS), le Dr Geoffroy Ouédraogo.

La rencontre doit permettre d'échanger avec les différents partenaires du projet pour lever les goulots d'étranglement dans l'exécution du Projet du développement du bio-insecticide à longue durée d'action à base des feuilles de Calotropis procera contre les vecteurs du paludisme et de la dengue, et également harmoniser les différents points de vue.

C'est ce qu'a rappelé le président de la cérémonie, le représentant du directeur du CEA-CFOREM, le Prof Agrégé Charles Sombié, dans son discours d'ouverture.

Il a encouragé les différents acteurs, enseignants-chercheurs, doctorants, et institutions partenaires à travailler en tandem pour obtenir à terme de meilleurs résultats qui permettront de lutter efficacement contre les vecteurs du paludisme et de la dengue au Burkina.

Vue partielle des participants

Le Projet de développement du bio-insecticide/UJKZ, il faut le rappeler, est retenu et financé par le Fonds de recherche et d'innovation pour le développement (FONRID). Il a démarré depuis le 21 juin 2022 suite au lancement officiel à Koudougou, dans la région du Nando, ex-région du Centre-ouest. Il est mis en œuvre par plusieurs organismes notamment l'université Joseph Ki-Zerbo (LADME/CEA CFOREM) qui est la structure porteuse du projet avec comme partenaires l'ANSSEAT, l'IRSS et le CNRFP.

Le représentant du directeur du CEA/CFOREM, le Pr Charles Sombié

Les différents ateliers et rencontres, selon la coordonnatrice, s'avèrent opportuns parce qu'ils permettent de suivre et d'évaluer le projet en interne, a-t-elle dit, tout en expliquant que les bio-insecticides à base d'extraits de plantes constituent une alternative efficace, sans danger considérable pour l'environnement. Ils sont également biodégradables, synthétiques, contrairement aux insecticides chimiques qui ont montré leurs limites avec le développement de résistances, a rapporté le Prof Agrégée Zimé Diawara, dans le rappel des activités menées et l'historique du projet.

Le Pr Hermine Z. Diawara, la coordonnatrice du projet de développement du bio- insecticide à base de feuilles

La présentation du bilan des activités montre un bon taux d'avancement des travaux réalisés en adéquation avec les résultats présentés au FONRID lors des visites d'évaluation externe. La suite des travaux permettra de finaliser les activités restantes et d'obtenir un bio-insecticide efficace pour la lutte antivectorielle au profit de nos populations.

Photo de famille

Yvette Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Nécrologie : L'Émir de Djibo, Boubacari Dicko, est décédé

Wed, 19/11/2025 - 23:05

L'Émir, chef de canton de Djibo, Boubacari Dicko, a tiré sa révérence ce mercredi 19 novembre 2025 à Ouagadougou, a appris Lefaso.net auprès d'un membre de la famille. Il est décédé des suites de maladie.

Figure emblématique du Sahel, il a régné près de 40 ans, après la succession à son père en 1987.

Le chef traditionnel a également endossé le rôle de député à l'Assemblée nationale, où il représentait la province du Soum.

Artisan de paix, sa majesté a contribué à promouvoir le dialogue interreligieux et interethnique.

L'inhumation de l'Émir de Djibo est prévue pour le jeudi 20 novembre 2025 dans sa ville natale de Djibo, selon notre source.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Journée mondiale de l'enfance : Les droits de l'enfant ne se négocient pas, rappelle IBCR

Wed, 19/11/2025 - 23:03

Ouagadougou, le 20 novembre 2025 - En cette Journée mondiale de l'enfance le Bureau international des droits des enfants (IBCR) rappelle une évidence : les droits de l'enfant ne sont ni relatifs, ni optionnels. Ils sont universels et engagent tous les États, comme ici, au Burkina Faso.

Cela fait 36 ans que les enfants peuvent compter sur un texte international consacrant leurs droits. La Convention relative aux droits de l'enfant (CDE) des Nations unies est le traité international le plus ratifié à ce jour, 196 États sur 197 l'ayant ratifié. Pourtant, cette ratification porte en elle un étrange paradoxe : les droits de l'enfant restent loin d'être une réalité pour tous les enfants. Qui pourrait bien s'opposer à la concrétisation des droits de l'enfant ?

Trop souvent, les contextes politiques locaux, les normes sociales, les contraintes financières et matérielles ou les crises sont invoqués pour justifier une atteinte à ces droits. Pourtant, en s'engageant envers les droits de l'enfant, nous avons pris un engagement collectif de tout faire pour que ces droits s'incarnent quotidiennement pour tous les enfants. En ratifiant la Convention relative aux droits de l'enfant, puis, la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant (CADBE), nos États ont reconnu leur responsabilité de faire respecter ces droits pour tous les enfants, en tout temps, et pas seulement en période de paix ou de prospérité. Il ne s'agit pas d'une question de bonne volonté ou d'application à la carte, mais d'obligations juridiques précises et contraignantes.

L'actualité récente nous fournit des exemples concrets de la négociation de ces droits par nos gouvernements au nom d'idéologie, de calculs politiques ou de pressions sociales. Et parce que chaque renoncement, chaque accroc à un droit fragilise la force et la portée de celui-ci, il appartient aux États de transformer leurs engagements en actes.

Pour le Bureau international des droits des enfants (IBCR), cette constatation est encore plus pressante dans le contexte actuel d'érosion des droits humains. Il faut continuer à rappeler l'évidence : lorsque nos droits vacillent, ceux et celles dont la voix porte moins sont les premiers touchés. Au premier chef, les enfants.

Ainsi, au Burkina Faso, “les droits de l'enfant ne sont pas négociables même ceux des enfants en conflit avec la loi. Au Burkina Faso, il reste encore de nombreux enfants détenus dans des établissements pénitentiaires ou placés dans des institutions spécialisées dans des conditions qui ne respectent pas toujours les standards posés dans la Convention relative aux droits de l'enfant et la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant.

Les importants défis en matière de justice pour mineurs restent de privilégier les alternatives à la détention des enfants, former les acteurs de la justice et de la sécurité à des approches adaptées à l'enfant et engager les acteurs à une collaboration intersectorielle pour la réinsertion sociale des enfants en conflit avec la loi.

Promouvoir et respecter les droits des enfants en conflit avec la loi, ce n'est pas excuser leurs actes mais c'est reconnaître leur potentiel de changement.” Ndèye Astou Fall, Représentante pays de l'IBCR au Burkina Faso.

À propos du Bureau international des droits des enfants (IBCR)

Organisation fondée en 1994, le Bureau international des droits des enfants (IBCR) s'engage pour « un monde dans lequel les droits de l'enfant sont une réalité », tels que définis par la Convention relative aux droits de l'enfant (CDE) et la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant (CADBE).

Son action vise à transformer la place des enfants dans nos sociétés, en particulier celle des plus vulnérables, et à renforcer les systèmes de protection et de justice pour enfants dans une approche basée sur les droits, la participation et l'innovation.

Contact média
FALL Ndeye Astou
Représentante Pays
Bureau international des droits des enfants (IBCR)
Email : n.fall@ibcr.org
Téléphone : 25 36 34 59/ 70311221

Categories: Afrique

Stabilisation au Sahel : L'Union européenne mobilise 11 milliards de FCFA supplémentaires pour l'axe « Ouaga-Kaya-Dori-Djibo »

Wed, 19/11/2025 - 23:00

L'engagement de l'Union européenne (UE) pour le Burkina Faso prend une nouvelle dimension. La 3ᵉ session ordinaire 2025 du Cadre de concertation régional (CCR) du Sahel, tenue ce mardi 18 novembre 2025 dans la salle de réunion du gouvernorat de Dori, a été l'occasion pour l'UE d'annoncer une réallocation significative de fonds en faveur du Projet d'appui à la stabilisation de l'axe Ouagadougou-Kaya-Dori-Djibo (OKDD), en réponse directe à la crise sécuritaire et humanitaire persistante.

Présidée par Auguste Kinda, secrétaire général de la région du Sahel représentant le gouverneur, la session a réuni les autorités administratives, les services techniques, les partenaires au développement (ONG, projets, programmes), les autorités coutumières et religieuses, et la société civile.

L'objectif principal était d'assurer une meilleure coordination des interventions et de favoriser une synergie d'actions entre les différents acteurs œuvrant pour le développement et la stabilisation de la région.

Dans son discours d'ouverture, M. Kinda a souligné l'importance de ce cadre d'échange, saluant l'appui technique et financier du Programme d'appui à la stabilisation de l'axe OKDD (financé par l'UE) et du Projet communautaire de relèvement et de stabilisation du Sahel au Burkina Faso (PCRSS-Burkina) qui ont permis la tenue de cette rencontre. Le CCR est l'espace privilégié pour l'harmonisation des approches et la recherche d'un impact optimal sur le développement des collectivités territoriales.

Le programme OKDD, pilier de la contribution de l'UE au cadre financier pluriannuel (MIP) 2021-2027 pour le BF, vise à améliorer la gouvernance locale et la résilience des populations affectées dans les régions du Centre-Nord et du Sahel. Il s'inscrit dans l'approche territoriale intégrée prônée par l'UE et constitue une initiative pilote de l'approche #TeamEurope pour la stabilité.

Marc Duponcel, chef d'unité/chef de coopération et représentant l'ambassadeur de l'Union européenne, a réitéré l'engagement de l'UE à soutenir les efforts nationaux de stabilisation. Il a rappelé que cette session s'inscrit dans un cadre de redevabilité pour le programme OKDD.

L'annonce majeure de la session a été la réallocation de la composante du projet OKDD. Suite à cette révision, le Sahel bénéficiera de ressources supplémentaires, atteignant 60 % de la réallocation initiale de 17 000 000 euros, soit 11 151 490 000 FCFA. Ces fonds sont destinés à la réalisation d'activités d'investissement durables au bénéfice des populations vulnérables.

Pour concrétiser ces actions, l'opérateur OXFAM, déjà présent, est rejoint par trois nouveaux partenaires de mise en œuvre dans la région du Sahel. Il s'agit du Programme alimentaire mondial (PAM), pour les travaux urgents de réhabilitation de l'aérodrome de Wendou/Dori.

Il y a aussi ONU-Habitat, pour la réalisation d'infrastructures urbaines essentielles à la résilience de la ville de Dori. Et enfin de l'ONG IRC, pour la mise en œuvre d'activités de résilience économique et sociale.

Dans la même dynamique, le PCRSS-Burkina met en œuvre dans la région du Sahel des micro-projets structurants et des services sociaux de base au bénéfice des communautés à hauteur de 5,39 milliards de FCFA au titre de l'année 2025.

Perspectives 2026 : l'heure des échanges et de l'appropriation

Le déroulement de la session a permis de présenter le projet de PTBA 2026 du PCRSS-Burkina, ainsi que la communication détaillée des activités 2026 du programme OKDD par les différents opérateurs. Les échanges en plénière ont permis aux acteurs locaux de s'approprier les activités et de les adapter aux priorités d'investissement régionales.

La session s'est clôturée par une traditionnelle photo de famille, symbolisant l'union des acteurs autour de l'objectif commun de stabilisation et de développement durable du Sahel. L'engagement de l'UE et la collaboration renouvelée avec les autorités et la société civile du Burkina Faso constituent un signal fort pour l'avenir de la région.

Yahaya Hamidou Barry
Lefaso.net

Categories: Afrique

Football : Le Marocain Achraf Hakimi sacré ballon d'or africain 2025

Wed, 19/11/2025 - 23:00

La cérémonie de récompense des meilleurs acteurs du football africain a eu lieu dans la soirée de ce mercredi 19 novembre 2025 à Rabat au Maroc. Plusieurs footballeurs du continent ont été récompensés pour leurs performances au cours de l'année écoulée.

Vainqueur de la Ligue des champions, de la Ligue 1 entre autres avec le Paris Saint-Germain, le Marocain Achraf Hakimi a été élu ballon d'or africain 2025, synonyme de meilleur footballeur africain de l'année. Le latéral droit des Lions de l'Atlas du Maroc, auteur d'une saison monstrueuse, succède ainsi au Nigérian, Ademola Lookman, vainqueur de l'édition 2024.

Chez les dames, c'est Ghizlane Chebbak du Maroc, sociétaire d'Al Hilal d'Arabie Saoudite qui a été élue meilleure joueuse féminine de l'année.

Le Congolais de la RDC, Fiston Mayele, a été élu meilleur joueur interclubs, évoluant sur le continent africain. Son club Pyramids FC d'Égypte a été plébiscité meilleur club africain de l'année tandis que l'équipe U20 du Maroc, championne du monde 2025 est élue meilleure équipe de l'année. L'équipe féminine du Nigéria est élue meilleure équipe féminine de l'année.

Le Marocain Yassine Bounou d'Al Hilal d'Arabie Saoudite est sacré meilleur gardien de buts masculin de l'année. Du côté des femmes, c'est la Nigériane de Brighton en Angleterre, Chiamaka Nnadozie qui est élue meilleure gardienne de buts de l'année. C'est son troisième sacre consécutif.

Le Capverdien Bubista ayant qualifié directement son pays à la Coupe du monde 2026 est élu meilleur entraîneur de l'année.

La prochaine célébration du football africain, ce sera la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) Maroc 2025. Elle se déroulera du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026.

ZM
Lefaso.net

Categories: Afrique

Parcours entrepreneur : Brayan Jovani Aboubacar Sorgho, sacré champion de la 8ᵉ édition

Wed, 19/11/2025 - 22:58

Brayan Jovani Aboubacar Sorgho est le champion de Parcours entrepreneur 2025. Étudiant en 2ᵉ année des Classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) à l'Institut international d'ingénierie de l'eau et de l'environnement (2iE), il a su s'imposer face à des masters et doctorants, avec un projet aussi ingénieux qu'utile. Dénommé SG-Koom, son projet investit dans la promotion d'un système local et abordable de recyclage des eaux grises pour les ménages. Cette compétition initiée par l'Institut 2iE a livré son verdict le jeudi 13 novembre 2025, à Ouagadougou. Et cela, au terme d'un marathon entrepreneurial, qui aura mobilisé talent, créativité et audace.

« Au début, je ne pensais pas vraiment gagner », confie Brayan, encore ému après son sacre. Confronté à des candidats plus avancés dans leur cursus, il admet avoir douté. « Mais avec l'aide de l'incubateur 2iE et le soutien de mes parents, j'ai compris que si j'y mettais les efforts, je pouvais remporter le premier prix », a-t-il poursuivi.

Son projet, SG-Koom (Soft Grey Water), répond à un défi urbain majeur. Celui de la mauvaise gestion des eaux ménagères, souvent déversées devant les concessions, générant insalubrité, maladies et nuisances. Dans son quartier, ce constat l'a profondément marqué.

« J'ai toujours été passionné par l'eau et l'assainissement. Voir ces eaux stagnantes et leurs conséquences m'a poussé à chercher une solution simple et accessible », Brayan Jovani Aboubacar Sorgho, lauréat du 1ᵉʳ prix officiel de Parcours entrepreneur 2025

Sa réponse est une innovation locale, performante, mais surtout beaucoup moins coûteuse que les systèmes similaires existant ailleurs en Afrique de l'Ouest. Avec le fonds d'amorçage obtenu grâce à la compétition, Brayan prévoit désormais de réaliser un prototype avancé, qu'il testera gratuitement dans des foyers volontaires de Ouagadougou, afin de collecter des données réelles d'usage.

Le grand lauréat du Parcours entrepreneur 2025, Brayan Jovani Aboubacar Sorgho, est reparti avec une récompense à la hauteur de l'ingéniosité et de l'impact de son projet. En plus du premier prix d'un million de francs CFA, il a bénéficié d'un fonds d'amorçage supplémentaire d'un million de francs CFA, destiné à l'aider à développer un prototype avancé et à lancer ses premiers tests pilotes. Ces distinctions ont été accompagnées d'une attestation officielle et de gadgets offerts par les partenaires du programme. Brayan a également raflé le prix du meilleur impact social et environnemental, particulièrement emblématique de la philosophie de 2iE, assorti d'une enveloppe de 250 000 francs CFA, portant ainsi la valeur totale de ses gains à 2 250 000 francs CFA.

« Ces projets portent une ambition commune, celle d'apporter des solutions concrètes aux défis de notre continent, tout en créant de la valeur, des emplois et de l'espoir », Pr Harouna Karambiri, directeur de la coopération, de l'entrepreneuriat et de la formation continue

Une édition 2025 riche en innovations et en défis

Deux projets particulièrement structurés et prometteurs ont captivé le jury. SAFE ENERGY, qui facilite l'accès à l'électricité grâce à des kits solaires intelligents accessibles via le modèle Pay-As-You-Go, s'est hissé à la 2ᵉ place, raflant 500 000 francs CFA. De son côté, FRESKO, la peinture réfléchissante éco-innovante qui réduit de plus de 10 °C la température des toitures, a décroché la 3ᵉ place et une récompense de 400 000 francs CFA. Tous, au même titre que le vainqueur de la compétition, ont eu droit à une attestation et à des gadgets.

Le podium s'est poursuivi avec le projet ChantierConnect, qui a marqué cette édition par son utilisation intelligente des technologies émergentes, remportant la 4ᵉ place. En combinant intelligence artificielle, capteurs IoT et drones, la plateforme offre un suivi en temps réel des chantiers et contribue à rendre le secteur du BTP plus efficace, transparent et inclusif. Porté par une équipe visionnaire, ChantierConnect a reçu 300 000 francs CFA en récompense de son innovation.

Gamako Natacha Djomaha, 2ᵉ du prix Parcours entrepreneur 2025, promotrice de SAFE ENERGY (en haut) ; et Pingwendé Florence Sebgo, 3ᵉ du prix Parcours entrepreneur 2025, promotrice de FRESKO

Classé 5ᵉ, le projet LueurEco a séduit le jury par son ambition écologique et sociale. Avec ses emballages alimentaires biodégradables conçus à partir de fibres végétales locales et de pagne tissé, l'équipe propose une alternative innovante et durable face à la pollution plastique. Cette solution allie protection de l'environnement, valorisation des savoir-faire locaux et amélioration de la santé publique. Pour sa performance, LueurEco repart avec une enveloppe de 250 000 francs CFA. Ensemble, ces projets illustrent la diversité et la profondeur de l'innovation portée par les finalistes du Parcours entrepreneur 2025.

Lancée le 27 mars 2025, la compétition a rassemblé 202 étudiants venus de 14 nationalités africaines. Une diversité qui illustre la vocation panafricaine de l'Institut 2iE et son ambition de former des ingénieurs entrepreneurs, capables d'innover et de créer des emplois durables pour le continent.

Les promoteurs de ChantierConnect obtiennent la 4ᵉ place du prix Parcours entrepreneur 2025 (en haut) ; quant aux promotrices de LueurEco, elles ont arraché la 5ᵉ place du prix Parcours entrepreneur 2025

Cette édition s'inscrit dans une pédagogie orientée vers l'action, combinant formations, coaching et expériences pratiques. Les participants ont été formés à la créativité, au design thinking, à l'étude de marché, au marketing, au modèle économique, à la propriété intellectuelle ou encore à la mesure d'impact social et environnemental. Les enseignants de 2iE, appuyés par des experts externes, ont assuré un encadrement hybride de haut niveau. Les étudiants ont également bénéficié de sessions d'inspiration avec des entrepreneurs confirmés, des moments clés pour affûter leur leadership et leur vision.

Le prototypage, l'innovation majeure de Parcours entrepreneur

Le directeur général de l'Institut 2iE, Pr El Hadji Bamba Diaw, a rappelé que le Parcours entrepreneur s'inscrit pleinement dans la philosophie et le dispositif pédagogique de l'école. Ainsi, à travers un service dédié à l'insertion professionnelle et aux relations extérieures, l'institut accompagne ses étudiants bien au-delà de la salle de classe. Certains diplômés ont déjà créé leurs entreprises, d'autres travaillent en entreprise tout en mûrissant leur futur projet, tandis que plusieurs sont encore en formation. Pour 2iE, l'entrepreneuriat n'est pas un module isolé, mais un pilier fondamental. « Tous les étudiants qui entrent ici sont formés à créer et à gérer des entreprises », a-t-il insisté, soulignant que Parcours entrepreneur constitue l'un des maillons essentiels de cet écosystème.

« L'exploit du jeune Brayan Sorgho nous rappelle qu'aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre d'années », Pr El Hadji Bamba Diaw, directeur général de l'Institut 2iE

Il s'est également réjoui de la montée en puissance du programme, notamment grâce à l'innovation majeure introduite cette année, qui est l'accompagnement jusqu'au prototypage. Grâce au Fab Lab de l'institut et à son parc d'imprimantes 3D, les étudiants ont pu concrétiser leurs idées en solutions tangibles, renforçant ainsi la crédibilité technique de leurs projets. Le directeur général a exprimé sa satisfaction quant à l'engagement exceptionnel des participants. Car sur près de 200 candidats inscrits, presqu'aucun abandon n'a été enregistré, et tous ont atteint l'étape cruciale de l'élaboration d'un business plan. Une performance qu'il a saluée, soulignant la qualité des cinq projets finalistes et le potentiel de leur intégration au sein de l'incubateur 2iE.

Enfin, il a réaffirmé l'engagement de l'institut à accompagner durablement ses étudiants et jeunes entrepreneurs, qu'ils participent ou non au Parcours entrepreneur. Entre l'incubateur, la pépinière d'entreprises, et même les investissements directs réalisés par certaines entreprises internes de 2iE, l'écosystème offre un suivi complet pour soutenir la création de valeurs et d'emplois. S'adressant aux lauréats, le directeur général a lancé un message d'encouragement et de lucidité. « Entreprendre est un chemin exigeant, qui demande courage, persévérance et créativité. Le succès est au bout de l'effort », leur a-t-il rappelé, les invitant à poursuivre avec détermination la dynamique dans laquelle ils se sont engagés.

« Chaque projet que vous portez est une brique de changement, une contribution tangible à la construction d'une Afrique plus forte, plus innovante et plus solidaire », Jacques Amiong, le directeur général de CIM Burkina, co-parrain de Parcours entrepreneur 2025

La véritable victoire réside dans l'audace

Lors de la finale du Parcours entrepreneur 2025 de 2iE, le directeur général de CIM Burkina, Jacques Amiong, co-parrain de l'évènement, a salué l'audace et la créativité des jeunes participants, qu'il considère comme les véritables bâtisseurs de l'Afrique de demain. Il a souligné que les plus de 200 étudiants engagés dans le programme ont développé des projets innovants dans des domaines stratégiques, tels que l'agriculture durable, la valorisation des déchets, la gestion de l'eau, les biomatériaux, le BTP, les énergies renouvelables, l'éducation ou encore la santé mentale. Pour lui, ces initiatives représentent autant de « briques » qui participent à l'édification d'une Afrique résiliente, solidaire et capable d'innover même dans la contrainte. Il a insisté sur les valeurs de discipline, de rigueur et de persévérance nécessaires à l'entrepreneuriat, tout en célébrant l'innovation frugale que ces jeunes ont su démontrer.

Jacques Amiong a également réaffirmé la volonté de CIM Burkina d'accompagner ces futurs leaders grâce au mentorat, au partage d'expertise et à d'éventuels partenariats. Il a rendu un hommage appuyé à l'Institut 2iE, qualifié de « fabrique d'initiatives » et d'accélérateur d'avenir, pour son rôle déterminant dans la structuration des projets et l'émergence de talents. S'adressant aux finalistes et à l'ensemble des participants, il a rappelé que la véritable victoire réside dans l'audace d'entreprendre et la capacité à générer un impact durable sur les communautés. Il a conclu en les encourageant à poursuivre leur aventure entrepreneuriale avec confiance, ambition et détermination, convaincu que cette journée marque le début d'un parcours encore plus grand.

« Chaque obstacle sur votre route est une opportunité d'apprendre, de vous améliorer et de vous rapprocher de vos objectifs », Vincent Ouédraogo, directeur général de Barka Energies, co-parrain de Parcours entrepreneur 2025

Vincent Ouédraogo, directeur général de Barka Énergies et ancien étudiant de l'Institut 2iE, a exprimé son immense fierté de pouvoir revenir parrainer une nouvelle génération de talents. Il a salué le parcours exigeant des participants, marqué par le courage, la discipline, la créativité et la capacité à penser en leaders pour transformer leurs idées en actions concrètes au service de leurs communautés. Il a mis en avant la pertinence des projets portés cette année, dans divers secteurs clés, estimant qu'ils répondent à des besoins réels et contribuent directement au développement durable de l'Afrique.

Vincent Ouédraogo a rappelé la vision de Barka Énergies, fondée sur l'innovation et la durabilité, et s'est dit inspiré de voir les étudiants partager cette même ambition à travers leurs solutions à fort impact social. Invitant les challengers à ne jamais craindre l'échec, il a souligné que chaque obstacle constitue une opportunité d'apprentissage et de progression. Il a rendu un vibrant hommage à l'Institut 2iE pour son rôle dans la formation de jeunes africains ambitieux et responsables, avant d'assurer sa disponibilité totale pour soutenir les porteurs de projets grâce au mentorat, au conseil stratégique, au soutien technique ou à la mise en relation avec des partenaires. Il a conclu en encourageant les participants à penser collectif et à agir avec vision et intégrité pour bâtir une Afrique plus forte, innovante et prospère.

Les participants à la 8ᵉ édition du Parcours entrepreneur

Face à un jury composé d'experts nationaux et internationaux, les candidats ont démontré une maturité et une compréhension approfondie de leurs modèles économiques, à la grande finale du 13 novembre. Par ailleurs, le public a vibré au rythme du concours “Quick Pitch”, donnant à cinq demi-finalistes une dernière opportunité de briller.

La prestation du parolier DonSharp De Batoro, qui a conquis l'assemblée par la puissance de ses mots, mêlant poésie engagée, humour fin et profondeur culturelle. Le public a également vécu un moment profondément inspirant avec Sadate Bikienga, directeur général de SABIMA SA, venu partager son parcours à travers une communication intitulée « L'audace de bâtir : parcours d'un entrepreneur entre défis et opportunités ». Son témoignage, empreint d'authenticité, a mis en lumière la persévérance, la vision et la passion nécessaires pour entreprendre au Burkina Faso et réussir malgré les obstacles.

Le partage d'expérience puissant de Sadate Bikienga, directeur général de SABIMA SA, a résonné comme une véritable invitation à croire en ses rêves et à bâtir avec audace ; et l'intervention de DonSharp De Batoro a insufflé une énergie vibrante aux participants

Depuis plus de 50 ans, l'Institut 2iE forme des ingénieurs et chercheurs capables de répondre aux défis structurels du continent. Fort d'une gouvernance inter-États, d'une réputation académique reconnue, d'accréditations africaines et européennes (CAMES, CTI) et d'un réseau de plus de 100 partenaires, 2iE est aujourd'hui un véritable centre d'excellence.

Son incubateur, ses modules en entrepreneuriat, ses laboratoires d'innovation et ses concours comme le Parcours entrepreneur font de l'institut un espace où les idées se transforment en entreprises et où émergent des solutions adaptées aux défis du XXIᵉ siècle.

En couronnant un jeune étudiant des CPGE, le Parcours entrepreneur 2025 rappelle que l'innovation n'a pas d'âge, mais exige vision, rigueur et engagement. Avec son projet SG-Koom, Brayan Sorgho redonne espoir quant à la capacité de la jeunesse africaine à imaginer des solutions locales, durables et accessibles aux besoins essentiels des populations.

Une chose est sûre : cette édition restera l'une des plus marquantes, tant par la qualité des projets que par l'énergie et la détermination des participants.

Hamed Nanéma
Lefaso.net

Categories: Afrique

Sessions d'investissement en ligne : Le ministère de l'Économie dément un faux communiqué

Wed, 19/11/2025 - 22:55

Depuis quelques jours, un « supposé » communiqué attribué au ministère de l'Économie et des Finances circule sur les réseaux sociaux. Il annonce le lancement officiel des sessions d'investissement en ligne, organisées après le vote du budget au titre de l'exercice 2025. Sur sa page Facebook, le ministère a formellement démenti être à l'origine de ce communiqué, précisant qu'il s'agit d'une fake News. « Quand c'est trop beau pour être vrai, c'est une arnaque », peut-on lire sur la page Facebook du ministère de l'Economie et des Finances.

Categories: Afrique

Spéculation sur les motos : La BMCRF scelle des magasins à Ouagadougou

Wed, 19/11/2025 - 22:52

Sur sa page Facebook, la Brigade Mobile de Contrôle économique et de la Répression des Fraudes (BMCRF) a annoncé qu'elle a mené une opération inopinée dans le secteur de la vente de motocycles.

L'objectif était de vérifier les prix pratiqués par les commerçants et de lutter contre les spéculations abusives. L'opération s'est déroulée le mercredi 19 novembre 2025 à Ouagadougou. Les vendeurs de motos ont été sommés de présenter leurs factures d'achat, leurs reçus de vente et de déclarer leurs lieux de stockage.

Les documents ont été confrontés sur place, révélant des écarts significatifs entre les prix affichés et ceux réellement appliqués. Des hausses jugées excessives et injustifiées ont été constatées.

Face à ces irrégularités, plusieurs dépôts, lieux de vente et magasins ont été immédiatement scellés. Ces fermetures resteront en vigueur jusqu'à ce que les responsables reviennent à des pratiques tarifaires conformes.

La BMCRF rappelle que la traque des motos vendues hors du circuit légal est bel et bien lancée et se poursuivra sans relâche sur toute l'étendue du territoire. Les acteurs du secteur sont invités à faire preuve de responsabilité et à adopter de meilleures pratiques, dans l'intérêt de la population.

La BMCRF invite également la population à dénoncer tout commerçant s'adonnant à des pratiques spéculatives aux numéros suivants : 80 00 11 84 / 80 00 11 85 / 80 00 11 86.

Lefaso.net
Source : BMCRF

Categories: Afrique

Burkina/Réinsertion professionnelle et scolaire : L'association ASMEDD FASO veut donner une seconde chance aux enfants en conflit avec la loi

Wed, 19/11/2025 - 22:45

Dans le but de contribuer à la réinsertion socioprofessionnelle et scolaire des enfants en conflit avec la loi de la Maison d'arrêt et de correction de Koudougou, l'Association de soutien à la mère et l'enfant et pour le développement durable au Burkina Faso (ASMEDD-FASO), créée en août 2024, a officiellement lancé le « Projet d'appui à la réinsertion socioprofessionnelle et scolaire des enfants en conflit avec la loi et de ceux libérés de la Maison d'arrêt et de correction de Koudougou ». Le lancement officiel a eu lieu dans la matinée du mardi 18 novembre 2025 à Koudougou où se trouve le siège social de l'association qui se veut apolitique et à but non lucratif. C'était au cours d'une cérémonie présidée par la haut-commissaire de la province du Boulkiemdé, Salimata Ouédraogo/Sanou, représentant le gouverneur de la région du Nando, Adama Jean Yves Béré, et en présence des premiers responsables de l'association ainsi que ceux de la Maison d'arrêt et de correction de Koudougou.

Ce projet d'une durée de douze mois vise à promouvoir l'apprentissage, la formation, la réinsertion des enfants en conflit avec la loi à travers des actions de promotion et de protection de leurs droits. L'objectif du présent atelier de lancement est donc de permettre une meilleure compréhension et appropriation du projet par les autorités, les partenaires institutionnels et les acteurs clés, en vue d'une mise en œuvre diligente des activités et d'une optimisation des résultats.

Ce projet, lancé par l'ASMEDD FASO, vise concrètement à accompagner plus de 70 enfants mineurs, dont une vingtaine libérés de prison et déjà recensés dans leur réinsertion dans la vie active ou scolaire. Plus de 50 enfants mineurs encore détenus seront sensibilisés pour éviter les cas de récidive et une soixantaine de ménages et de communautés seront également sensibilisés sur une période de 12 mois sur la protection des droits des enfants.

La haut-commissaire de la province du Boulkiémdé, Salimata Ouédraogo/Sanou, représentant le gouverneur de la région de Nando à la cérémonie

Ce projet sera mis en œuvre dans deux provinces de la région de Nando, à savoir le Boulkiemdé et le Sanguié. Le budget prévu pour l'exécution de ce projet qui court jusqu'en décembre 2026 est de 6 525 000 FCFA, financés sur fonds propres de l'association, mais avec toujours un besoin de financement de 1 300 000 FCFA.

Présidant la cérémonie de lancement au nom du gouverneur de la région du Nando, Salimata Ouédraogo/Sanou, haut-commissaire de la province du Boulkiemdé, a tout d'abord félicité l'association ASMEDD FASO et ses partenaires pour leur engagement en faveur de la protection des droits des enfants. Pour elle, la société burkinabè est confrontée à une recrudescence des violences. Les enfants qui constituent l'avenir du pays sont malheureusement les premières victimes, regrette-t-elle.

« En effet, nombreux sont ceux qui se retrouvent désorientés et de facto en conflit avec la loi. Le constat est que l'absence d'un suivi adéquat est l'une des principales causes de ce fléau et des récidives », a souligné la haut-commissaire du Boulkiemdé, qui invite chacun, à son niveau, à œuvrer pour une réinsertion socio-professionnelle et scolaire de ces derniers.

Vue des participants à cette cérémonie de lancement du projet

Salimata Ouédraogo/Sanou a également invité les différents directeurs d'institutions, les autorités administratives, les différentes communautés religieuses et coutumières à jouer leur partition pour l'atteinte des objectifs de ce projet.

Selon Bruno Yaméogo, président de l'ASMEDD FASO, en initiant ce projet, l'association s'est inspirée de la vision et des orientations des plus hautes autorités qui, selon lui, travaillent jour et nuit pour la refondation de la société. Ce projet vise donc, selon M. Yaméogo, à donner une seconde chance à ces enfants qui ont eu contact avec la loi. Il va également permettre aux membres de la communauté qui seront sensibilisés d'avoir un autre regard sur ces jeunes.

Dr Jean-Marie Vianney Yaméogo, fondateur et parrain de l'association ASMEDD FASO

« C'est un projet que nous avons tenu à lancer parce qu'il vise à faciliter la réinsertion socio-professionnelle et scolaire des mineurs qui ont été détenus et qui sont toujours en détention. L'objectif est de donner notre apport pour que ces enfants puissent s'épanouir dans notre société. C'est une vision de nos plus hautes autorités et nous tenons à les accompagner dans ce sens. On s'intéresse aux enfants en conflit avec la loi parce que, comme vous le savez, les enfants sont l'avenir d'une nation. On ne peut pas les mettre à l'écart. Ce n'est pas parce qu'ils ont peut-être séjourné en prison que nous devons les écarter de notre société. Nous voulons leur donner une seconde chance afin que ces enfants puissent contribuer avec les moyens qu'ils ont, avec leur intelligence, à la construction de notre nation », a précisé Bruno Yaméogo.

De son côté, Dr Jean-Marie Vianney Yaméogo, fondateur et parrain de l'association ASMEDD FASO, a indiqué que cette initiative, c'est pour donner une égalité de chances aux enfants en conflit avec la loi. C'est, selon lui, une manière de contribuer à l'initiative présidentielle Faso Mêbo, car, dit-il, « nous voulons que ces jeunes enfants libérés de la maison d'arrêt n'y retournent plus et s'épanouissent désormais dans un environnement social meilleur pour la construction de leur pays. Ces enfants mineurs libérés de prison, nous avons besoin de leurs bras, de leur intelligence, de leurs savoir-faire pour contribuer au développement de notre cher Faso ».

Dr Jean-Marie Vianney Yaméogo, fondateur et parrain de l'association ASMEDD FASO

Prenant la parole au cours de cette cérémonie, Souglimpo Thiombiano, directeur de la MACK, s'est réjoui du lancement de ce projet qui, selon lui, marque un tournant décisif dans leur volonté commune d'offrir à ces enfants une seconde chance. En tant que responsable de la Maison d'arrêt et de correction de Koudougou, il dit être témoin au quotidien des réalités difficiles que vivent ces mineurs incarcérés : perte de repères, rupture familiale, déscolarisation, stigmatisation sociale, etc.

« Autant de facteurs qui rendent difficile leur réinsertion sociale. Ce projet vient donc combler un vide important en leur offrant un accompagnement rassurant. Nous saluons particulièrement l'approche du projet qui combine formation professionnelle, accompagnement éducatif et soutien psychosocial, tout en mettant l'accent sur le respect des droits de l'enfant. Cette grande initiative qui va sans nul doute contribuer à lutter efficacement contre la délinquance juvénile dans la région du Nando mais aussi et surtout permettre une réinsertion socio-professionnelle durable des mineurs », a-t-il déclaré.

Souglimpo Thiombiano, directeur de la Maison d'Arrêt et de Correction de Koudougou

Tout en réaffirmant la disponibilité de la Maison d'arrêt et de correction de Koudougou à accompagner la mise en œuvre de ce projet, Souglimpo Thiombiano invite l'ensemble des acteurs à faire en sorte que ce projet ne soit pas seulement une initiative ponctuelle, mais un modèle pour tout le pays.

Mamadou Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Le détachement de Gendarmerie rétablit le réseau téléphonique de Solhan

Wed, 19/11/2025 - 22:42

Après plusieurs jours sans réseau téléphonique, les populations de la localité de Solhan bénéficient de nouveau du réseau Orange Burkina. Cela a été rendu possible grâce à une intervention technique menée par le détachement de Gendarmerie. En effet, le personnel technique du détachement, en coordination à distance avec l'agence d'Orange Burkina basée à Ouagadougou, a procédé à la vérification puis à la réparation des installations essentielles.

L'action conjuguée des acteurs civils et militaires a permis de rétablir intégralement le réseau, le 16 novembre 2025.

L'intervention technique a eu un impact significatif sur la vie quotidienne des populations, grâce au rétablissement d'un service essentiel. Ainsi, à la suite de cette opération, les différentes familles pourront entrer en contact avec leurs proches et effectuer des transactions financières.

C'est aussi un élément important pour la coordination des dispositifs sécuritaires et la résilience de la localité. Les populations, soulagées, ont exprimé leur satisfaction auprès du détachement.

Cette opération s'inscrit dans une dynamique de stabilisation visant à renforcer la confiance entre Forces combattantes et populations, garantir la continuité des services essentiels, consolider la présence de l'État dans les zones fragilisées et soutenir la vigilance communautaire face aux défis sécuritaires.

À Solhan, la Gendarmerie nationale réaffirme, par ce geste concret, son engagement à protéger les populations et à soutenir les partenaires, contribuant ainsi à bâtir une localité plus sûre et plus résiliente.

Lefaso.net
Source : Gendarmerie nationale du Burkina

Categories: Afrique

Ouagadougou : L'opération "Ladéli" pour assainir les marchés et lutter contre la contrebande

Wed, 19/11/2025 - 22:40

Le Ministère de la Sécurité a lancé, ce mardi 18 novembre 2025, une vaste opération destinée à combattre le trafic, l'entreposage de produits dangereux et la contrebande dans les marchés et yaars de Ouagadougou, rapporte le service communication du ministère de la sécurité.

Il faut noter que cette opération s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de sécurisation des espaces urbains et de protection des populations et de leurs biens ainsi que dans la lutte contre le financement du terrorisme.

Elle a pour objectif d'assainir les espaces marchands des produits prohibés, des substances impropres à la consommation et de réduire les risques liés aux marchandises dangereuses ou issues de la contrebande, notamment, les explosifs.

Dénommée « Ladéli », en dioula qui signifie « éduquer, sensibiliser, redresser », l'opération a débuté au marché de Sankar-yaaré sous la coordination du Centre des opérations du Ministère de la Sécurité. Elle a permis la saisie de quantités importantes de produits prohibés ou impropres à la consommation et à des interpellations de suspects.

Au-delà des actions répressives, « Ladéli » comporte un important volet sensibilisation. Les commerçants et usagers sont rappelés à leurs obligations en matière de sécurité, de salubrité et de conformité des produits. Le ministère de la Sécurité encourage l'adoption de pratiques responsables au bénéfice de l'intérêt général.

L'opération se poursuivra dans d'autres marchés et zones commerciales de la capitale. Elle vise ainsi à instaurer durablement l'ordre et la discipline, à assurer la sécurité, à protéger la santé des populations et à assurer l'autorité de l'État.

Lefaso.net
Source : DCRP-MSECU

Categories: Afrique

Recrutement d'un consultant pour le développement d'un Outil numérique d'audit qualité

Wed, 19/11/2025 - 22:30

Pour renforcer la qualité de l'offre de soins, le ministère de la Santé réalise des audits de qualité visant à mesurer le niveau de conformité des structures de santé au référentiel national.

Pour appuyer le Ministère de la santé dans sa mise en œuvre, ThinkWell Institute recrute un (e) consultant (e) pour la conception et le développement d'une solution numérique (application web et mobile) destinée à la conduite d'audits de qualité de routine.

Les consultant (e) intéressé (e)s sont invité (e) à consulter l'offre détaillée et à soumettre leur candidature via le lien ci-dessous.

Lien : https://healthsystemsinsight.bamboohr.com/careers/7

Categories: Afrique

GLOBUS-RE recherche un Assistant du Chargé de Recouvrement (CDI)

Wed, 19/11/2025 - 22:30

La société de réassurance GLOBUS-RE recherche pour un contrat à durée indéterminée (CDI), un Assistant du Chargé de Recouvrement.

I. Description du poste/Job description

L'assistant aura pour mission d'assister le Chargé de Recouvrement dans l'exécution du plan d'actions de recouvrement des soldes des partenaires, en assurant le suivi comptable et opérationnel des flux liés aux affaires facultatives, aux soldes des traités et à la récupération des fonds confirmés portant sur les sinistres. A ce titre, il aura les principales attributions suivantes :

1. Participer à l'élaboration des états d'impayés et assurer leur suivi pour apurement ;
2. Analyser les comptes courants reçus et s'assurer de leurs exactitudes ;
3. Justifier les comptes courants des partenaires (cession et rétrocession) ;
4. Participer au rapprochement des comptes courants ;
5. Procéder aux vérifications et corrections comptables en fin d'année ;
6. Participer à la réconciliation et la confirmation des comptes avec les cédantes et rétrocessionnaires ;
7. Élaborer les états d'impayés et assurer leur suivi pour apurement ;
8. Participer au recouvrement des soldes et montants dus après rapprochement ;
9. Effectuer des relances par téléphone et par mail, ainsi que préparer les courriers de relance et de suivi ;
10. Suivre les situations financières des affaires facultatives en lien avec le département technique ;
11. Suivre la gestion et le remboursement des appels au comptant ;
12. Mettre à jour les situations financières des cédantes après chaque encaissement/décaissement ;
13. Participer à l'établissement des notes de débit/crédit ;
14. Classer les pièces comptables de justificatifs de paiement/décaissement ;
15. Suivre les paiements des sinistres « bon à régler » validés par les gestionnaires ;
16. Récupérer les détails de paiement et les justificatifs auprès des partenaires ;
17. Enregistrer les opérations comptables liées aux encaissements et décaissements puis effectuer le lettrage ;
18. Tenir un point hebdomadaire et produire un reporting mensuel des actions de recouvrement ;

Par ailleurs, l'Assistant du Chargé de Recouvrement est également amené à assumer l'exécution de toutes autres attributions jugées nécessaires et assignées par la hiérarchie.

II – Qualifications, expériences et compétences du Profil

Qualifications académiques et professionnelles requises

Le candidat doit avoir les qualifications académiques et professionnelles minimales ci-après :
Formation de base : Diplôme d'au moins BAC + 4/5 en finances, en comptabilité, en audit, en contrôle de gestion, ou tout autre diplôme équivalent.
Années d'expérience professionnelles :
Minimum deux (5) ans d'expériences professionnelles.
Nota Bene : une expérience dans un Service ou Département Financier et Comptable d'une société d'Assurance ou de réassurance serait un atout.

Connaissances, compétences et aptitudes :

Les connaissances, compétences et aptitudes requises pour ce poste sont comme suit :
1. Être âgé de 32 ans au plus ;
2. Bonne connaissance en gestion comptable et financière ;
3. Excellentes capacités d'analyse et de communication ;
4. Solides compétences informatiques dans les applications Microsoft Office (Word, Excel et PowerPoint) ;
5. Grande probité ;
6. Bonne capacité à travailler en équipe ;
7. Esprit d'initiative, d'organisation et d'anticipation ;
8. Rigoureux et déterminé ;
9. Bon sens relationnel ;
10. Sens élevé de l'objectivité.

III – Lieu du poste :

Le poste est basé à Ouagadougou au Burkina Faso.

IV – Dossier de candidature

Le dossier comprend :
1 – CV détaillé signé du candidat ;
2– lettre de motivation adressée au Directeur Général ;
3– copie légalisée du diplôme exigé ;
4 – copies des attestations/certificats justifiant les expériences ;
5 – photo du candidat ;
6 - copie légalisée de la pièce d'identité ou du passeport.

Nota Bene :
Seuls les candidats dont les dossiers sont présélectionnés pourront être contactés.
Contact : Les dossiers complets de candidatures doivent nous parvenir au plus tard le 02 décembre 2025 à l'adresse e-mail suivante : recrutementarec2025@gmail.com

Categories: Afrique

CFA-Afrique marque 25 ans d'engagement au service de la fiscalité en Afrique

Wed, 19/11/2025 - 22:05

Le Cabinet CFA-AFRIQUE a l'honneur de célébrer son Jubilé d'Argent marquant 25 années d'engagement et d'expertise au service de nos clients et partenaires.

À cette occasion, nous organisons une série d'activités commémoratives, dont des conférences-débats, ainsi qu'une soirée gala pour célébrer des acteurs majeurs du secteur fiscal.

Nous serions profondément honorés de vous compter parmi nos invités de marque à ces événements qui se tiendront du 05 au 06 décembre 2025 à Ouagadougou.

Cette célébration sera pour nous l'opportunité de revenir sur les moments forts de notre parcours, de remercier nos partenaires pour leur confiance et de partager ensemble une vision tournée vers l'avenir.

Votre contact pour toutes informations est M. Fabrice OUEDRAOGO, responsable de la Cellule Études et Formations, joignable aux numéros (+226) 25 33 37 85 / (+226) 67 43 18 29 et aux adresses emails fouedraogo@cfa-afrique.com et cfa-afrique@cfa-afrique.com

Dr Brahima GUIRE
Président Directeur Général

CHRONOGRAMME DU JUBILÉ D'ARGENT

Vendredi 05 décembre 2025

BRAVIA HOTEL Ouagadougou

MATIN – BRAVIA HOTEL Ouagadougou

08H00 – 08H30 : Accueil des participants ;

08H30 – 08H50 : Mot de bienvenue ;

08H50 – 09H50 : Panel 1 – Fiscalité en période de crises.

09H50 – 10H20 : Pause-café ;

10H20 – 12H20 : Panel 2 – Relation entre administration fiscale et contribuables.

APRÈS-MIDI – BRAVIA HOTEL Ouagadougou

15H00 – 17H00 : Panel 3 – La profession de conseil fiscal au Burkina Faso d'hier à aujourd'hui : bilan et perspectives.

Samedi 06 décembre 2025

BRAVIA HOTEL et AZALAÏ HOTEL Ouagadougou

MATIN – BRAVIA HOTEL Ouagadougou

08H00 – 10H00 : Panel 4 – La réception en droit fiscal burkinabè des règles de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) relatives au provisionnement et à la constatation en perte des engagements en souffrance.

10H00 – 10H30 : Pause-café ;

10H30 – 12H00 : Suite du Panel 4.

SOIR – AZALAÏ HOTEL

19H00 : Début de la soirée de gala.

Categories: Afrique

In memoria : Orokia Marylise ZAGRE née SANOU

Wed, 19/11/2025 - 22:00

25 Novembre 2022 - 25 Novembre 2025

A l'occasion du Troisième Anniversaire du rappel auprès du Père Céleste de Orokia Marylise ZAGRE née SANOU,

• Son époux Zagré Noel Marie Fulgence, Conseiller Principal de l'UNICEF à la retraite à Ouagadougou ;

• Ses enfants Pingdwendé Abraham Eric et son épouse Marlène Yvette, Wendwaoga Ismael Davy Mike, et Noom-wendé Franck Eddy et épouse Roxane Nafissatou à Montréal ;

• Ses petits-enfants Yohann, Léane et Willan ;

• Les frères et sœurs, beaux-frères et belles-sœurs ;

• Les grandes familles ZAGRE à Godin (Koudougou), Ouagadougou, Dakar, Montréal ;

• Les grandes familles SANOU à Kouka, Nouna, Bobo-Dioulasso, Dédougou, Ouagadougou ;

• Les familles alliées SIMPORE, SANOU, ZONGO, ZOURE, KERE, KABORE, OUEDRAOGO, BOUGOUMA, SAWADOGO, DABIRE, TANI ;

Vous réitèrent leurs remerciements pour les multiples marques de solidarité et de soutien multiforme lors du rappel à Dieu le 25 Novembre 2022 à Libreville, au Gabon et l'inhumation le 06 Décembre 2022 à Ouagadougou.

Ils vous font part des messes qui seront dites pour le repos de son Âme aux lieux, dates et heures suivants :

• CCB Saint-Raphaël de Ouaga 2000 : Samedi 22 et 29 Novembre à 18h30 ;

• CCB Saint-Raphaël de Ouaga 2000 : Samedi 6, 13 et 20 Décembre à 18h30 ;

• Église de la Patte d'Oie à Ouagadougou : Samedi 22 Novembre, Dimanche 23 à 09h et Mardi 25 Novembre à 05h45 ;

• Église Saint-Jean XXIII à Ouagadougou : Samedi 22 Novembre à 18h30 et Mardi 25 Novembre à 18h30 ;

• Cathédrale Saint-Augustin à Koudougou : Samedi 22 Novembre à 18h30 et Mardi 25 Novembre à 05h30 ;

• Église Saint-Jean-Bosco à Ouagadougou : Dimanche 23 Novembre à 09h ;

• Église Sainte-Famille à Blainville (Montréal) - Canada : Samedi 22 Novembre à 16h30 ;

• Église Notre-Dame-de-la-Guadeloupe à Gatineau - Canada : Dimanche 30 Novembre à 09h30 ;

"Seigneur, donnes lui le repos éternel et que brille sur elle, la lumière de ta face."

Categories: Afrique

Pages