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Burkina/ Religion : Soeur Joséphine Gnalo Gouba et quinze autres sœurs s'engagent définitivement dans la vie religieuse

Tue, 16/07/2024 - 23:50

Sœur (Sr) Joséphine Gnalo Gouba et quinze autres ont prononcé leur profession perpétuelle ce mardi 16 juillet 2024, au Noviciat de la commune rurale de Pabré. La célébration eucharistique de cette consécration a été présidée par l'archevêque métropolitain de Ouagadougou, Mgr Prosper Kontiébo.

Après les vœux temporaires chaque année, le moment est venu de faire les vœux définitifs, synonyme d'un engagement à vie dans la vie religieuse. Cinq heures durant (9h à 13h) sous les tentes, sous les arbres, des centaines de personnes ont tenu à être des témoins oculaires et privilégiés de cette profession perpétuelle de seize religieuses au Noviciat de Pabré. Dans leur traditionnelle tenue (robe blanche) et devant Dieu et les hommes, Sœur Joséphine Gnalo Gouba et ses consœurs de la Congrégation des Sœurs de l'Immaculée Conception de Ouagadougou ont publiquement déclaré leur appartenance à Dieu. Elles ont prononcé haut et fort le « Oui » perpétuel à Dieu et décidé de vivre dans la « pauvreté », la « chasteté » et « l'obéissance » selon les trois conseils évangéliques.

La consécration des professes

Dans son homélie, l'archevêque métropolitain de Ouagadougou, a salué l'engagement des sœurs. Il leur a exprimé sa joie de voir des religieuses engagées pour le ministère de Dieu alors que les vocations s'affirment de moins en moins. Comment comprendre les conseils évangéliques comme des valeurs et des clés du bonheur dans ce contexte, s'interroge t-il ? L'opinion publique, poursuit-il, s'interroge sur quel sens donné à la pauvreté lorsque la lutte contre la pauvreté est un chantier prioritaire du développement, de quelle chasteté parle t-on dans un monde sans pudeur, quelle obéissance quand le refus systématique, l'opposition de principe devient synonyme d'affirmation de soi ?

A travers ces questionnements, l'archevêque a levé l'équivoque sur les fondements réels des trois vœux aux nouvelles sœurs. Pour lui, la chasteté constitue le reflet de l'amour infini, un don de sa vie qui pousse à un amour profond pour Dieu et pour ses pairs. La pauvreté, explique t-il, est la reconnaissance que Dieu est vrai et unique. Elle dévient une expression de don total de soi. A l'entendre, l'obéissance quant à elle, est la responsabilité animée par une confiance réciproque. Après ce cours de pédagogie, il a exhorté les nouvelles professes à vivre pleinement leur vie religieuse. « Vivez pleinement votre offrande à Dieu », a t-il indiqué, rappelant qu'elles sont les premières à faire la profession perpétuelle après la célébration du centenaire de cette congrégation. Ce rôle de pionnière est une responsabilité pour vous, a t-il déclaré.

L'archevêque métropolitain de Ouagadougou, Mgr Prosper Kontiébo, a invité les professes à vivre selon les conseils évangéliques

A LIRE AUSSI : Burkina/Religion : La congrégation des Sœurs de l'immaculée conception de Ouagadougou (SICO) plante le décor de la célébration de son jubilé d'eau

Leurs bagues aux doigts, symbole de leur alliance avec Dieu, les professes ont entonné l'hymne de la congrégation pour rendre grâce au seigneur. Dans son discours, Sr Joséphine Gnalo Gouba, visiblement émue comme ses consœurs, a traduit leur reconnaissance à l'évêque pour avoir accepté de présider cette messe de profession. Aux parents, elles ont salué leur indispensable engagement et accompagnement pour cette consécration.

Après leur mariage avec le Seigneur, elles disent aurevoir à leurs familles

« Je suis dans la joie, mon cœur déborde d'allégresse. C'est une grâce et un don de Dieu. Je lui rends grâce pour ces huit années qu'il m'a donné de passer auprès de cette congrégation et de m'avoir admis à prononcer mes vœux définitifs », a laissé entendre Sr Joséphine Gnalo Gouba. Contrairement à d'autres camarades qui ont quitté les rangs dans le cheminement, Sr Gnalo Gouba dit être guidée par la prière. « C'est la prière qui a renforcé ma foi. Sur une vingtaine, nous sommes une dizaine à prononcer nos vœux. C'est une grâce », s'est t-elle réjouie, donnant rendez-vous le 28 juillet 2024, à Zabré, chez elle, pour son action de grâce.

Sr Joséphine Gnalo Gouba heureuse de pourvoir accomplir son rêve

En effet, la profession perpétuelle est la déclaration publique et officielle par laquelle une femme entre dans la vie religieuse. Par cet acte, elle s'engage à vivre selon les conseils évangéliques à travers trois vœux, notamment : la chasteté, qui les engage au célibat, le vœu de pauvreté qui les engage à renoncer aux possessions matérielles et aussi à laisser la Congrégation disposer de leur personne et de leurs talents et le vœu d'obéissance qui les engage à adhérer cordialement et dans la foi aux décisions prises par leurs supérieures.
Pour rappel, Sr Joséphine Gnalo Gouba a été journaliste stagiaire à Lefaso.net.

Serge Ika Ki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Établissement de testament : « Les gens commencent à comprendre qu'il est important de gérer les questions relatives à leur succession de leur vivant », Me Yacouba Dembélé

Tue, 16/07/2024 - 23:45

Le testament est la matérialisation des dernières volontés du défunt. Il contient généralement les vœux émis par le défunt, notamment en ce qui concerne les dispositions à prendre pour son inhumation et sa succession et bien d'autres. En Afrique de façon générale et au Burkina Faso en particulier, le testament n'est pas perçu comme une démarche nécessaire par de nombreux citoyens. Certains craignant la mort, préfèrent ne même pas y penser. Pourtant, à en croire Me Yacouba Dembélé, le président de l'Ordre des notaires du Burkina Faso qui nous a accordé une interview, le testament permet d'éviter bien de problèmes et de situations déconcertantes après la mort du testateur.

Lefaso.net : Qui peut faire établir un testament ?

Me Yacouba Dembélé : Au Burkina, le testament peut être fait par toute personne majeure qui a au moins 20 ans révolus. Il est reçu par les notaires, ou une juridiction donnée. Pour ce qui concerne les différents types de testaments, il y en a trois. Il y a ce qu'on appelle le testament authentique rédigé par le notaire lui-même ou un juge. Dans ce cas, le testateur vient devant le notaire ou le juge et il dicte ses volontés et le notaire ou le juge transcrit. Il y a aussi le testament holographe qui est entièrement rédigé de la main du testateur et signé par lui, et enfin le testament mystique est rédigé et scellé par le testateur et dont le contenu n'est révélé qu'à son décès. Il faut noter que le testament n'a aucune valeur, du vivant de son auteur. Le testament n'acquiert valeur et force exécutoire qu'à compter du décès. Bien souvent, on a tendance à croire que ce sont des personnes lettrées ou aisées qui ont recours au testament. Mais dans bien de cas, il y a des personnes de classe moyenne, même illettrées, qui viennent vers les notaires, pour se faire établir des testaments. Il y a aussi ceux issus de familles polygames ou qui ont des enfants un peu difficiles qui le font. Au Burkina, les testaments concernent surtout le patrimoine immobilier alors que ça ne se limite pas à cela.

Combien de temps après le décès le testament est-il livré ?

En principe le testament doit être ouvert au jour du décès. Si le décès a lieu et que les circonstances sont connues, avant même l'enterrement il faut lire le testament. Il y a des fois des dispositions concernant les rituels de l'enterrement, la préparation du corps, le lieu de l'enterrement, sont dans le testament. Donc si on enterre avant de lire le testament, naturellement cela ne sert pas. C'est pourquoi quand le testament est fait devant notaire, ce qui est d'ailleurs recommandé, celui-ci délivre un certificat de dépôt de testament à l'intéressé qui peut soit le classer parmi ses documents soit le remettre à ses héritiers et leur dire auprès de quel notaire il l'a déposé. Donc le jour du décès, les enfants vont appeler le notaire, pour qu'il vienne lire le testament en présence de tous.

Est-ce que la rédaction du testament nécessite la présence d'un témoin ?

Pas obligatoirement, seulement dans certaines circonstances. Si par exemple l'intéressé ne sait pas lire et écrire, il faut la présence de témoins pour attester qu'il s'agit bien de lui et que les déclarations qui y sont consacrées sont bien de lui.

Est-ce qu'il arrive que la famille du défunt ne soit pas au courant du fait qu'il a laissé un testament ?

Cela arrive bien souvent parce que malheureusement en Afrique et plus particulièrement au Burkina, les gens ont peur de la mort. Ils évitent donc de poser des actes qui sont en rapport avec la mort, parce que parler de testament suppose déjà qu'on est en train de préparer la mort. Et les gens n'aiment même pas entendre parler de la mort. Il y en a aussi qui, en fonction des dispositions testamentaires, craignent que leurs ayants droit puissent porter atteinte à leur vie. Donc, il y en a qui font un testament et qui le cachent. Dans ce cas si la famille n'est pas au courant qu'il y a un testament, c'est souvent par coup de chance que le notaire est informé du décès et approche la famille pour lui porter l'information et procéder à la lecture du testament qui était déposé chez lui. Dans le cas contraire, les choses vont rester ainsi. Aussi, pour ce qui concerne les testaments déposés chez le notaire, pour une personne qui avait par exemple 80 ans, si 20 ans plus tard si la personne n'est plus revenue, on suppose que la personne aura 100 ans. Le notaire peut sur cette base, essayer de se rapprocher de sa famille pour voir si elle est encore vivante. Et si ce n'est pas le cas, procéder à la lecture du testament. Sinon bien souvent, les gens font des testaments mais ils cachent les certificats de dépôt et les choses restent telles après leur décès.

Est-ce que de plus en plus les Burkinabè adhèrent à l'idée de faire un testament pour y inscrire leurs dernières volontés ?

De plus en plus, les gens commencent à comprendre qu'il est important de gérer les questions relatives à leur succession, leur patrimoine de leur vivant, plutôt que d'attendre que les choses se règlent d'elles-mêmes. Il faut préciser que même en l'absence de testament, la loi a prévu des mécanismes de gestion des questions successorales ainsi que les degrés des personnes qui peuvent succéder et celles qui ne le peuvent pas. Donc qu'il y ait testament ou pas, cela n'empêche pas que la succession soit dévolue. Mais de plus en plus, les gens font recours aux notaires pour rédiger des testaments, qui pour sauvegarder des biens, qui pour donner la manière dont les biens doivent être partagés.

On peut donc dire que le testament permet d'éviter les problèmes liés à la succession ?

En principe, c'est ce que le testament est censé faire. Mais dans certains cas, il y a des testaments qui créent plus de problèmes qu'ils n'en résolvent. Il y a des personnes qui, par un coup de tête ou du fait d'un ressentiment qu'elles ont eu de leur vivant, vont prendre des dispositions dans leur testament pour par exemple déshériter certains enfants au profit d'autres ou carrément faire des répartitions disproportionnées de leurs biens. Il va sans dire que ces testaments-là seront remis en cause.

Il est donc possible de remettre en cause un testament ?

Oui ! Si certains enfants qui s'estiment lésés, ne sont pas d'accord pour ce que leur défunt parent a dit, ils vont saisir le juge qui va aussi regarder à la lumière de la loi si le testament doit être appliqué ou annulé. Un héritier peut remettre en cause un testament. Et certains héritiers peuvent remettre en cause des dispositions du testament. S'il se trouve par exemple que le testament donne tous les biens à une personne donnée au détriment des autres, en excédant ce que l'on appelle la réserve héréditaire, les héritiers peuvent demander au juge d'annuler le testament. Et dans ce cas, le testament ne sera pas appliqué. La latitude est laissée au testateur de disposer dans son testament comme il l'entend, mais sans pour autant dépasser certaines limites imposées par la loi. Egalement, si le testateur lègue tous ses biens par exemple à une œuvre de bienfaisance sans rien laisser à ses héritiers, ceux-ci peuvent remettre en cause le testament car il touche à la réserve héréditaire. Il y a une quotité que l'on ne peut pas dépasser dans la cession de ses biens.

Existe-t-il des cas où des héritiers peuvent être exclus du testament ?

La loi dispose que si une personne a essayé d'altérer le testament, elle peut être déchue du droit de succéder. Aussi, si une personne a porté un coup mortel au testateur pour précipiter son décès et avoir rapidement sa part d'héritage, elle peut être déchue du droit de succéder.

Un dernier mot ?

Il serait intéressant que les gens aient de plus en plus recours aux notaires, qui sont des conseils avertis en matière de rédaction de testaments. Parce que dans les cas où c'est le testateur lui-même qui écrit le testament, il peut insérer des dispositions qui ne sont pas applicables du point de vue de la loi. Il faut donc approcher les notaires pour avoir des conseils avisés et être sûr que son testament est préservé et qu'il ne sera pas contesté. Un testament fait devant un notaire, a valeur authentique. C'est dire que le testament va jouir de la double présomption de légalité et d'exactitude de son contenu. Mais quand le testament est rédigé de la main du testateur, vous allez trouver qu'à son décès s'il y a des dispositions qui ne plaisent pas à certains, les contestations ne vont pas manquer. Nous sommes en train de travailler au niveau de l'Ordre des notaires, pour avoir un registre centralisé des testaments et des dernières volontés. En cas de décès, toute personne pourra s'adresser à l'ordre pour chercher à savoir si le défunt avait laissé un testament ou pas.

Interview réalisée par Armelle Ouédraogo
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Categories: Afrique

Burkina : Des journalistes à la découverte de l'Institut supérieur d'études de protection civile (ISEPC)

Tue, 16/07/2024 - 23:40

L'Institut supérieur d'études de protection civile (ISEPC) a organisé un déjeuner de presse, ce mardi 16 juillet 2024 pour permettre aux journalistes de mieux connaître l'institution. Ils sont une vingtaine à découvrir l'expertise de cette école en matière des formations dans le domaine de protection civile.

En matière de formation sur la protection civile, l'Institut supérieur d'études de protection civile (ISEPC) du Burkina Faso est une référence dans la sous-région et en Afrique francophone de façon générale. En onze ans d'existence, cette école a formé plus de 2 000 personnes. Il s'agit de Burkinabè et des personnes d'autres nationalités.
Bâtie sur une superficie de sept hectares, cette école compte actuellement 26 pays abonnés. « L'ISEPC est, à n'en point douter, un outil africain de premier plan dans le domaine de la formation des acteurs de la protection civile », se vantent avec fierté les premiers responsables.

La vision de l'ISEPC

L'ISEPC a été créé par le décret N°2013-412/PRES/PM/MEF/MATS du 30 mai 2013. C'est un établissement public de l'État à caractère administratif doté de la personnalité morale et de l'autonomie de gestion.
L'ISEPC a pour vision d'être un centre d'excellence régional de formation, de recherche, d'analyse et de certification, moderne et reconnu sur le plan international pour ses performances dans le domaine de la protection civile en Afrique. Ses valeurs sont l'excellence, la performance et la rigueur, et sa devise est « Former pour sauver ».

« L'ISEPC est l'école de tout le monde », a indiqué le directeur général de l'ISEPC, le commandant Gérard Bambara (au centre)

Les missions de l'ISEPC

Selon le directeur général, le commandant Gérard Bambara, les formations dispensées à l'ISEPC sont faites sur la base des standards internationaux. « Cette école a une vocation régionale. Elle était plus connue à l'international que sur le plan national d'où justement cette activité du jour pour permettre de la découvrir davantage », a-t-il justifié.

À l'ISEPC, les missions sont : la formation initiale des officiers sapeurs-pompiers ; la formation continue des sapeurs-pompiers ; la formation des experts et des cadres de l'administration publique et privée dans le domaine de la protection civile ; le renforcement des capacités des élus, des autorités politiques et administratives, des cadres des forces de défense et de sécurité, et des autres acteurs dans la gestion des crises et des catastrophes ; la veille technologique et réglementaire en matière de protection civile ; l'évaluation, la prospective et l'expertise technique au profit d'organismes demandeurs ; le développement d'actions de coopération internationale et de partenariat dans les domaines de la formation universitaire en lien avec la protection civile.

Les journalistes parcourant les locaux de l'institut pour mieux le connaître

La rigueur dans la formation

Après une séance de présentation et d'échanges sur cet institut, le Commandant Gérard Bambara et ses proches collaborateurs ont fait visiter les installations. Sous une pluie, les stagiaires d'une journée de l'ISEPC ont découvert l'administration, la salle de sport et les dortoirs.

Des questions-réponses à bâtons rompus ont permis aux journalistes de mieux connaître cette école, qui forme des civils à titre personnel et sur recommandation de certaines institutions. Toute demande de formation est soigneusement étudiée par le comité chargé d'étude, car il s'agit de la sécurité donc il faut toute rigueur, a insisté le directeur général. Il a tenu à préciser qu'à l'ISEPC, l'on peut échouer au cours de sa certification, car le paiement d'une session de formation, malgré le coût, ne garantit pas l'admission.

L'aptitude physique étant un critère primordial de la formation à l'ISEPC, une salle de sport équipé est à la disposition des stagiaires

Encore des défis malgré la renommée

Pour chaque formation, l'ISEPC n'excède pas l'effectif de 24 participants. Plus le nombre est limité, mieux les stagiaires ont toute la possibilité de bien assimiler les cours, qui sont beaucoup plus pratique que théorique.
À en croire le commandant Gérard Bambara, à ce jour au Burkina Faso, aucun centre n'est agréé à dispenser un cours sur la protection civile, à part l'ISEPC.

L'ISEPC est situé au côté ouest de Ouagadougou (non loin de l'échangeur de Gounghin), plus précisément à l'ex-SIBAM (Société burkinabè des armes et des munitions). Sur un projet de 10 milliards de FCFA au départ, actuellement, ce sont 7 milliards FCFA qui sont investis pour le projet infrastructurel.

Comme perspectives, l'ISEPC veut disposer d'un laboratoire conformément à ses objectifs. La construction d'une piscine et d'un terrain omnisport, l'achèvement des travaux du bâtiment administratif, l'intégration de programmes universitaires, élargissement de l'offre de formation sont, entre autres, les défis de l'ISEPC.

Cryspin Laoundiki
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Burkina : Sept agents de la CARFO ont prêté serment

Tue, 16/07/2024 - 23:31

Initialement au nombre de huit sur la liste, ce sont sept agents de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) qui se sont présentés ce mardi 16 juillet 2024 à la cérémonie de prestation de serment au Tribunal de grande instance Ouaga II. Ces agents sont chargés du contrôle d'immatriculation, du recouvrement des cotisations et de la prévention des risques professionnels.

« Votre serment doit être votre boussole et votre référence. Chaque fois que vous voudrez prendre une décision, demandez vous si cela est conforme à mon serment », a conseillé le président du tribunal aux sept nouveaux agents assermentés à la fin de la cérémonie. Mais avant cela, en présence du directeur général de la CARFO, de leurs collègues et proches, ils ont juré de bien et fidèlement mener la nouvelle mission qui leur a été confiée. Ces assermentés de la CARFO composés de trois agents du recouvrement des cotisations et de l'immatriculation et de quatre agents chargés de la prévention des risques professionnels sont désormais aptes à servir.

La photo de famille avec le tribunal, les agents assermentés et le DG de la CARFO

Selon le directeur général de la CARFO qui a félicité ses agents, cette prestation vient remplir une des conditions de la loi 003 du 21 avril 2021 portant régime de sécurité sociale applicable aux agents publics de l'État. Cette loi stipule que désormais au niveau de la CARFO, il y ait des contrôleurs de recouvrement et des immatriculations ainsi que des agents de prévention. « Pour que ces contrôleurs puissent assumer pleinement leurs fonctions, il faut qu'ils prêtent serment devant le tribunal de grande instance de Ouagadougou. Le rôle du contrôleur de recouvrement et des immatriculations c'est d'avoir accès aux données parce que nous avons de nombreuses structures qui cotisent à la CARFO. Donc désormais, ces contrôleurs auront tout le pouvoir et l'autorité de disposer des informations de ces différentes structures. Il nous faut ces informations pour nous rassurer que les cotisations qui sont versées à la CARFO sont versées en bonne et due forme. Et le rôle des agents chargés de prévenir les risques professionnels est de s'assurer que toutes les structures affiliées à la CARFO mettent en place de bons dispositifs de santé et de sécurité au travail. Ils pourront avoir également toutes les statistiques sur les accidents et maladies de travail au niveau de ces structures », a expliqué Hyacinthe Tamalgo.

"Désormais, ces contrôleurs auront tout le pouvoir et l'autorité de disposer des informations de ces différentes structures" a fait savoir le directeur général de la CARFO, Hyacinthe Tamalgo

C'est un acte qui permet de prendre davantage conscience de l'importance du travail de la CARFO. C'est ce qu'a indiqué M. Tamalgo ajoutant que la loi voudrait que les employeurs prennent les mesures pour accorder un milieu de travail sûr et sain aux employés.

« Cette prestation de serment nous donne accès aux locaux des employeurs pour vérifier la mise en œuvre des dispositions légales en matière de prévention », s'est réjoui Camille Yaméogo, directeur central des prestations à la CARFO.

Sonia Ouédraogo, cheffe du service de recouvrement

Pour les agents assermentés, c'est un sentiment de responsabilité et de redevabilité au regard de la nouvelle tâche qui leur est confiée. Sonia Ouédraogo, qui fait partie des sept agents ayant prêté serment, affirme que cet acte va lui permettre d'accomplir ses tâches en accord avec la nouvelle loi. « Le recouvrement est le moteur des établissements des prévoyances sociales », a également fait savoir la cheffe de service recouvrement à la CARFO.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

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Eglise catholique : Mgr Michael F. Crotty, nonce apostolique, quitte le Burkina pour le Nigeria

Tue, 16/07/2024 - 20:36

Le président de la Conférence épiscopale Burkina-Niger (CEBN) Mgr Laurent Dabiré annonce à travers la notification ci-après, que le pape François a nommé Mgr Michael Crotty à la nonciature apostolique d'Abuja, au Nigeria. En attendant son départ définitif vers sa nouvelle destination, le président la CEBN précise qu'il restera encore quelques mois au Burkina Faso.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Bobo-Dioulasso : La LONAB récompense « un gros gagnant » au PMU avec plus de 118 millions de FCFA

Tue, 16/07/2024 - 20:35

La Loterie nationale burkinabè (LONAB) a récompensé un « gros gagnant » au PMUB ce mardi 16 juillet 2024 à la direction régionale de l'Ouest, à Bobo-Dioulasso. Mamadou Traoré, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a reçu son chèque de 118 563 000 FCFA des mains du gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Mariama Konaté/Gnanou. Il intègre ainsi le cercle des millionnaires de la LONAB.

118 563 000 FCFA. C'est le montant remporté par Mamadou Traoré au Pari mutuel urbain (PMU) de la Loterie nationale burkinabè (LONAB). En effet, monsieur Traoré a fait confiance à la LONAB en tentant sa chance lors du jeu du 4+1 du mardi 28 juin 2024. Fonctionnaire de son état, il a trouvé, ce jour, la bonne combinaison dans l'ordre plus deux bonus. Ainsi, avec une mise de 14 400 FCFA, il empoche la somme de 118 563 000 FCFA. La remise du chèque a eu lieu ce mardi 16 juillet au siège de la direction régionale de l'Ouest de la LONAB.

Mamadou Traoré, l'heureux gagnant du super gros lot de la LONAB

À travers cet acte, le super chanceux a su graver son nom dans les annales de l'histoire de la nationale des jeux du hasard. En plus de la première autorité régionale, cette cérémonie a connu la présence des premiers responsables de la LONAB dont la Présidente du conseil d'administration de la LONAB, le directeur général ainsi que d'autres acteurs de la LONAB. La Présidente du conseil d'administration de la LONAB, Léa Zagré/Rimtoumda, dans son allocution, a fait savoir que cette cérémonie, au-delà de la remise de ce super lot, témoigne de la confiance que la population ne cesse de placer en la LONAB.

Les officiels présents à la cérémonie de remise de chèque de la LONAB

Tout en adressant ses félicitations à l'heureux gagnant, elle lui a également adressé ses remerciements pour avoir cru aux produits de la LONAB. Elle lui a par ailleurs souhaité un bon usage de sa fortune en privilégiant « des investissements judicieux, porteurs d'emplois » aux bénéfices de ses proches et de tout le Faso. Elle a saisi aussi cette occasion pour réitérer ses remerciements à l'endroit de toute la clientèle de la LONAB qui, dit-elle, ne cesse de lui renouveler chaque jour sa confiance.

Le directeur général de la LONAB, Ben Harouna Zarani, félicite le super gagnant pour avoir fait confiance à la nationale des jeux

Embouchant la même trompette, le directeur général de la LONAB, Ben Harouna Zarani, a félicité le super gagnant pour avoir fait confiance à la nationale des jeux. Il a invité tous les potentiels parieurs qui hésitent encore, à tenter leur chance car il estime qu'avec la LONAB, l'on peut disposer de fonds nécessaires pour réaliser ses rêves et participer de manière active et significative au bien-être de la population. « Les lots aux gagnants, les bénéfices au Faso est une réalité. Parce que lorsque vous jouez et vous gagnez, le lot va vous permettre de réaliser des investissements structurants qui permettront à la population de bénéficier des fruits de ce gain. Si vous perdez également, nous à notre niveau, nous allons réaliser beaucoup d'infrastructures socio-économiques pour accompagner et appuyer l'État dans les efforts de développement », a-t-il expliqué. Avant d'inviter les populations à faire confiance à la LONAB.

Le gouverneur Mariama Konaté/Gnanou invitant M. Traoré à faire bon usage de son gain

C'est le gouverneur de la région des Hauts-Bassins qui a présidé cette cérémonie de remise de chèque. Mariama Konaté/Gnanou, après avoir remis officiellement le chèque à l'heureux gagnant, a remercié la LONAB pour avoir tenu cette cérémonie dans les Hauts-Bassins. « Je voudrais remercier la LONAB à plus d'un titre. D'abord pour avoir fait un heureux gagnant dans la région des Hauts-Bassins, mais aussi pour sa contribution au renforcement des infrastructures socio-économiques de base dans l'accompagnement du gouvernement », a-t-il souligné.

Le gouverneur a saisi l'occasion pour féliciter, une fois de plus, le gagnant pour avoir eu le courage de parier. Elle l'invite à faire bon usage de son gain, afin que cela puisse profiter à la région et, partant, à l'ensemble du pays. Le gagnant, Mamadou Traoré, n'a que des mots de remerciement à l'endroit de la LONAB pour lui avoir permis de gagner ce super gros lot. Il promet de faire bon usage de son gain, en investissant dans des « actions bénéfiques pour la nation ».

Romuald Dofini
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Categories: Afrique

Burkina/Agriculture : Lancement du RESI-2P pour la résilience des petits producteurs

Tue, 16/07/2024 - 20:26

Le ministère en charge de l'agriculture et son partenaire du Fonds international pour le développement agricole (FIDA) ont procédé au lancement du Programme pour le renforcement de la résilience des petits producteurs (RESI-2P), ce mardi 16 juillet 2024, à Ouagadougou. Il a une durée de vie de huit ans et sera mis en œuvre dans deux régions du pays.

Le RESI-2P a pour objectif de consolider les capacités d'adaptation des populations rurales aux chocs externes et aux effets du changement climatique. Il vise en outre à renforcer la résilience des petits exploitants, en particulier les femmes et les jeunes, par des investissements durables visant la sécurité alimentaire et nutritionnelle et l'augmentation des revenus. Le RESI-2P sera mis en œuvre dans deux régions, notamment le Nord et le Centre-ouest. Les zones d'interventions du RESI-2P sont concentrées à l'échelle communale et dans les principaux bassins de production. Trente-six communes, dont 20 dans le Nord et 16 dans le Centre-ouest seront scrutées. Il est financé à plus de 71 milliards de francs CFA par le gouvernement, le FIDA et les bénéficiaires et autres partenaires. Il a une durée de huit ans (2024-2032).

Le ministre délégué en charge des ressources animales a réitéré ses remerciements au FIDA

Les cibles du RESI-2P sont constituées de petits producteurs et les exploitations familiales agricoles pauvres ou vulnérables. Le programme touchera également les organisations professionnelles agricoles et rurales actives dans la production et la transformation. L'approche de ciblage repose sur le principe d'inclusion sociale en conformité avec les normes nationales favorables à l'intégration des PDI et des personnes en situation de handicap. Ainsi, le RESI-2P touchera directement 109 000 ruraux dont 49 050 femmes et 54 500 jeunes au sein de 36 556 ménages, soit 16 645 dans le Nord et 19 611 dans le Centre-ouest. Les filières prioritaires du programme sont les cultures maraîchères, le maïs, le sorgho, le mil, le niébé, le riz, le manioc et la patate douce à chair orange.

La représentante de la directrice pays du FIDA, Safoura Gnankene, est convaincue que le RESI-2P aura un impact positif durable sur la vie des petits producteurs

La représentante de la directrice pays du FIDA, Safoura Gnankene, est convaincue que le RESI-2P aura un impact positif durable sur la vie des petits producteurs au Burkina Faso. Il contribuera, a-t-elle poursuivi, à la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi qu'à la réduction de la pauvreté au Burkina Faso. Elle a terminé ses propos en réitérant la détermination du FIDA à rester aux côtés du gouvernement pour soutenir son objectif de développement rural, de sécurité alimentaire et nutritionnelle et d'émancipation économique de sa population.

Les bénéficiaires ont pris l'engagement de travailler pour tirer la meilleure partie de ce programme

Du reste, Madi Konkobo, a, au nom des bénéficiaires, pris l'engagement de travailler pour tirer la meilleure partie de ce programme. Il a déclaré qu'ils sont déterminés à améliorer leurs pratiques agricoles, à augmenter leurs revenus et surtout, à contribuer pour la sécurité alimentaire au Burkina Faso. « En lançant aujourd'hui ce programme, nous nous engageons à placer nos petits producteurs au cœur du développement agricole durable au Burkina Faso », a affirmé le ministre délégué en charge de ressources animales, Amadou Dicko. Il a encouragé toutes les parties prenantes à ce programme à travailler avec rigueur, professionnalisme et diligence pour l'atteinte des objectifs assignés au programme. « Je réitère mes sincères remerciements au FIDA et à ses partenaires pour l'importante enveloppe financière dédiée à ce programme », a-t-il lancé.

Obissa Juste Mien
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Categories: Afrique

Burkina/ Réponses aux besoins sanguins dans nos hôpitaux : L'amicale des femmes de la Fondation BOA renouvelle son action

Tue, 16/07/2024 - 20:06

Afin d'anticiper sur les besoins pressants de sang dans nos hôpitaux en cette période d'hivernage, l'amicale des femmes de la fondation, avec sa tête sa présidente Jeannie Bertille Zangreyanogho, et la directrice générale adjointe en charge du support de la Bank of Africa (BOA), Aïssata Sondo/Ouédraogo, mobilise ses membres.

Vue des poches de sang déjà collectées sur les centaines attendues

Hommes comme femmes, supérieurs comme subalternes, aucune exception n'a été faite. Ils se sont tous mobilisés pour donner leur sang, ce liquide précieux souvent en manque dans les hôpitaux.
Soucieux des défis liés au sang dans nos hôpitaux en période d'hivernage, l'amicale des femmes de la BOA se tient chaque année prête à renouveler son action de don de sang.

Stéphanie Naré, agent de la banque BOA et donneur

Cette initiative est la 6e du genre pour l'amicale des femmes de la banque. La directrice générale en charge du support l'a trouvée importante en précisant qu'elle permettra de sauver des vies et surtout de venir en aide aux personnes blessées sur les fronts dans ce contexte de crise sécuritaire que traverse notre pays.

Patrick Douamba, agent de la banque BOA et donneur

Sauver des vies, surtout les enfants

En s'appuyant sur les dires de la DGA, la présidente a aussi ajouté le fait que c'est une manière pour elles, en tant que femmes, d'inculquer dans leur milieu la solidarité, mais également de contribuer à répondre à ce besoin de la société.

Aïssata Sondo/Ouédraogo, directrice générale en charge du support de la banque BOA

Pour Patrick Douamba, cet agent de la banque et également père de famille, il n'est pas à sa première fois. L'homme donne depuis qu'il était étudiant et étant maintenant dans le monde professionnel, il continue de le faire, surtout quand il pense aux touts petits. Il promet de le faire tant que sa santé le lui permettra.
Stéphanie Naré, elle est à son troisième don. Et elle justifie son acte par le fait qu'elle est mère. « Et quand je sais qu'il y a des femmes enceintes, des enfants qui sont dans les hôpitaux et qui sont dans le besoin, surtout en cette saison pluvieuse où il y a le pic du paludisme. C'est un acte qui paraît anodin, mais il faut savoir que des gens meurent par manque de sang », a-t-elle expliqué.

Bertille Zangreyanogho, présidente des femmes de la Fondation BOA au Burkina

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Décès de BATIONO Pascal : REMERCIEMENTS ET FAIRE-PART

Tue, 16/07/2024 - 18:52

La grande famille BATIONO à Réo, province du Sanguié, très touchée par l'élan de compassion, de soutien et de solidarité dont elle a bénéficié suite au décès le 10 juillet et de l'inhumation le 12 juillet 2024 de leur père, grand-père BATIONO Pascal, exprime ses sincères remerciements à tous pour les soutiens multiples et multiformes.

Elle remercie particulièrement les -Collègues des enfants ;
les familles BAYALA, BASSOLE, BASSILA, BAMOUNI BADO, BAZIOMO, BAKO, BAZIE, BADOLO à Réo ;
BATIANA et BADOLO à Kyon.
Que Dieu rende à chacun au centuple de ses bienfaits.
Que par la miséricorde de Dieu, l'âme du défunt trouve le repos dans le salut de l'éternel !

Union de prière !

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Produits éclaircissants : Le CSC met en garde contre la diffusion de messages publicitaires sur les réseaux sociaux

Tue, 16/07/2024 - 16:49

Conformément à l'article 41 de la loi N 080-2015/CNT portant réglementation de la publicité au Burkina Faso, "La publicité des produits cosmétiques éclaircissants est interdite" et cela, sur tous les supports médiatiques, (visuels, audios, vidéos et réseaux sociaux, etc. A travers le communiqué ci-après, le Conseil supérieur de la communication (CSC) rappelle le mot d'ordre aux burkinabè, après avoir auditionné "Faridah Cosmétiques", qui n'a pas respecté cette règle.

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Déstabilisation du Burkina par la Côte d'Ivoire : Guillaume Soro réagit aux accusations du président Ibrahim Traoré

Tue, 16/07/2024 - 15:05

Dans la déclaration ci-après, Guillaume Soro réagit suite aux propos du président du Faso, capitaine Ibrahim Traoré, qui accusait l'Etat ivoirien d'abriter un centre d'opérations visant à déstabiliser son pays. "En effet, il est incontestable que le Président Alassane Ouattara et son Gouvernement ont été à l'avant-garde des sanctions illégales et illégitimes qui ont frappé durement les pays membres de la Confédération des États du Sahel...Peut-on, dès lors, être surpris du ressentiment des peuples du Mali, du Burkina Faso, du Niger et de leurs dirigeants vis-à-vis de notre pays ? N'avons-nous pas objectivement créé cet environnement d'hostilité et de belligérance avec nos voisins.. Autant le Président Ouattara a mis force énergie à quereller et à sanctionner ces États, autant il devrait s'activer avec la même énergie pour renouer le dialogue et faire la paix. Il ne peut y avoir aucune autre alternative" a-t-il écrit sur sa page Facebook.

DÉCLARATION N°004 DE GÉNÉRATIONS ET PEUPLES SOLIDAIRES (GPS) RELATIVE À LA VIE DE LA NATION

✓ Des accusations portées par le Burkina Faso contre la Côte d'Ivoire

Le Capitaine Ibrahim Traoré, Président de la Transition au Burkina Faso, Chef de l'État, au cours d'une rencontre avec les forces vives de la nation le jeudi 11 juillet 2024, a formulé des accusations alarmantes et directes contre l'actuel Gouvernement ivoirien. Il a affirmé en substance qu'un centre des opérations visant à déstabiliser son pays était établi en Côte d'Ivoire. Il dit détenir des preuves solides et irréfutables pour étayer ses affirmations. La récurrence et la gravité de telles accusations suscitent préoccupation et inquiétude au sein des populations.

Le Cadre restreint de GPS s'est donc penché sur la matière pour tenter d'en saisir les tenants et les aboutissants. La sensibilité et la délicatesse du sujet nous imposent de l'appréhender avec beaucoup de maturité, au regard des liens historiques et séculaires qui unissent nos deux pays. Aussi, force est de reconnaître que l'actuel Gouvernement ivoirien s'est visiblement éloigné de ce que fut la seconde religion de feu le Président Félix Houphouët-Boigny, à savoir le dialogue, et n'a pas toujours su en faire bon usage. De sorte qu'il faut apprécier les propos accusatoires du Président de la Transition burkinabè à l'aune de la posture, à bien des égards, belliciste du président Alassane Ouattara vis-à-vis de son pays et des initiatives malheureuses du Gouvernement ivoirien en direction des pays de la Confédération des Etats du Sahel.

En effet, il est incontestable que le Président Alassane Ouattara et son Gouvernement ont été à l'avant-garde des sanctions illégales et illégitimes qui ont frappé durement les pays membres de la Confédération des États du Sahel. Fermeture des frontières, interdiction de commercer, confiscation des avoirs de ces pays à la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) pour disloquer leurs économies, blocus terrestre et aérien, même les médicaments à destination de ces pays étaient soumis à un embargo. Ces sanctions inhumaines ont causé larmes et désolation au sein des populations de ces États.

Pis, le Président Ouattara s'est proposé d'envoyer deux bataillons de l'armée ivoirienne, sans autorisation du Parlement, pour faire la guerre au Niger. Peut-on, dès lors, être surpris du ressentiment des peuples du Mali, du Burkina Faso, du Niger et de leurs dirigeants vis-à-vis de notre pays ? N'avons-nous pas objectivement créé cet environnement d'hostilité et de belligérance avec nos voisins ?

C'est pourquoi, GPS estime qu'il incombe au Gouvernement actuel de respecter la souveraineté de ces États et de renouer avec le traditionnel dialogue ivoirien, afin de rétablir des relations réellement fraternelles et d'apaiser le climat politique avec les pays de la Confédération des États du Sahel. Autant le Président Ouattara a mis force énergie à quereller et à sanctionner ces États, autant il devrait s'activer avec la même énergie pour renouer le dialogue et faire la paix. Il ne peut y avoir aucune autre alternative.

Soro Guillaume Kigbafori

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Présidentielle au Rwanda : Paul Kagamé actuellement en tête avec 99,15% des voix

Tue, 16/07/2024 - 14:13

Lors de la présidentielle de 2003, Paul Kagamé remportait les élections dans son pays avec 95,05% des voix. En 2010, 93,08 %, et en 2017, 98,79%.

Sur 79% des bulletins dépouillés ce lundi 15 juillet 2024, le président rwandais, candidat à sa propre succession, est en tête avec 99,15% des votes enregistrés.

Le candidat du Parti démocratique vert du Rwanda, Frank Habineza, a obtenu 0,53% ; le candidat indépendant Philippe Mpayimana a obtenu 0,32%.

S'exprimant suite à l'annonce des résultats provisoires, Paul Kagamé a remercié tous ceux qui lui ont manifesté leur soutien, saluant du même coup ce chiffre "impressionnant".

"Ces résultats sont clairs, il n'y a plus aucun doute maintenant. Est-ce que vous m'avez déjà vu perdre espoir ? Bien sûr que non. Jamais ! Que ce soit dans le passé… ou même à l'avenir ! C'est parce que je sais que j'ai votre soutien et que nous trouverons toujours des solutions ensemble. Quant à ce score de 99%, il est très impressionnant. Et même si j'étais élu à 100%... cela n'est pas qu'une question de chiffre, c'est le reflet de la confiance que vous me portez. Et c'est ça qui compte le plus pour moi" a-t-il révélé.

Lefaso.net
Sources : Le Monde, L'Humanité

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Burkina : Le Catholic Relief Services (CRS) tient la première journée du leadership local le mardi 23 juillet 2024

Tue, 16/07/2024 - 12:30

Ces dernières années, la question de la localisation est de plus en plus au centre des débats des bailleurs de fonds, des acteurs internationaux et nationaux des programmes humanitaires et de développement. Un engagement a été pris en ce sens lors du Sommet humanitaire mondial (WHS) à Istanbul en 2016, dans le cadre du « Grand Bargain » mis en place par les principaux bailleurs et acteurs opérationnels. Cela implique des évolutions dont le financement direct aux organisations d'aide locales, le renforcement de leurs capacités, la reconnaissance de la légitimité des autorités locales, etc.

Le Catholic Relief Services (CRS), soutient ardemment la vision continue du Grand Bargain d'un système humanitaire plus efficace, efficient et équitable, et reste déterminé à faire progresser ses priorités clés de localisation et de financement de qualité.

En mai 2023, CRS a organisé un forum national sur la localisation aux fins de susciter les réflexions autour de l'opérationnalisation de la localisation. Une année après la tenue de ce forum CRS a entrepris d'organiser la Journée du Leadership Local aux fins surtout d'offrir aux Organisations nationales et internationales une plateforme d'échanges, de partage d'expériences et d'apprentissage. La journée du leadership local se tiendra le mardi 23 juillet 2024 de 8h30 à 15h00 à l'hôtel Royal Beach à Ouagadougou sous le thème : « La responsabilité des OSC/ONG Nationales et les Associations de Développement, dans la réussite du leadership local (localisation) ».

La participation à cette journée du Leadership Local est libre et gratuite. Elle est ouverte aux organisations locales/nationales et internationales intervenant dans le développement et l'humanitaire, aux particuliers, aux chercheurs, étudiants aux médias et à toute personne intéressée par les questions de la localisation (leadership local).

Pour participer à l'activité, nous vous prions de bien vouloir vous enregistrer à l'adresse suivante : Formulaire d'inscription

Pour tout besoin de renseignement, ou enregistrement de votre participation, bien vouloir appeler au numéro suivant : +226 01 21 80 41

Nos équipes resteront disponibles pour vous orienter.

La Représentante Résidente

Mme Philippa SACKETT

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Médias et culture : « La culture vit au Burkina mais la met-on vraiment en pratique ?", s'interroge Baba Hama

Fri, 03/05/2024 - 00:39

Le Vice-président du Conseil supérieur de la Communication (CSC), Wendingoudi Louis Modeste Ouédraogo, a animé, ce jeudi 2 mai 2024 à Bobo-Dioulasso, une conférence publique sur le sujet « Régulation des médias et promotion culturelle, enjeux de souveraineté », la communication ». Les échanges ont été modérés par l'ancien ministre de la Communication, Baba Hama.

Selon le conférencier, la régulation des médias est un outil essentiel à la promotion « d'une société démocratique inclusive en garantissant la représentation de la diversité culturelle, la protection des valeurs démocratiques et la promotion de la culture nationale ».

A l'en croire, cette régulation qui est nécessaire pour assurer un équilibre entre liberté d'expression et responsabilité sociale des médias, devrait également contribuer davantage à la libre expression culturelle et à la protection des droits des créateurs dans cette société mondialisée de l'information.

« Cependant, prévient-il, la mondialisation de la communication bien qu'offrant des opportunités pour la promotion et la diffusion de la culture nationale, comporte également des risques pour sa diversité et son autonomie ». Raison pour laquelle le conférencier pense qu'il est crucial pour les gouvernements et les acteurs culturels de trouver « un équilibre entre l'ouverture aux influences internationales et la préservation de l'identité de la culture nationale. »

« C'est du reste le rôle important que le Conseil supérieur de la Communication doit jouer, pense le conférencier, en vue de concilier ces deux impératifs sans lesquels la souveraineté tant voulue resterait un vœu pieux ».

Selon Louis Modeste Ouédraogo, dans l'espace communautaire comme l'Alliance des Etats du Sahel (AES), « nous devons nous ouvrir aux cultures des autres pays de l'espace sans véritablement perdre notre identité culturelle. La conséquence à la fin serait d'avoir une identité culturelle commune qui n'est pas contraire à l'identité nationale ».

Dans sa communication, le conférencier a donné quelques pistes en vue de renforcer la régulation des médias et la promotion culturelle.

« Le CSC doit exercer un contrôle plus accru sur l'effectivité de la diversité des contenus diffusés et instaurer le contrôle du respect des quotas de diffusion de la musique burkinabè dans les paramètres de monitoring et rehausser ces quotas. Actuellement, ces paramètres ne font pas ressortir des statistiques claires sur le niveau de respect de ces quotas. C'est une insuffisance que le CSC va combler les jours et mois à venir », a laissé entendre le Vice-président du CSC.

En ce qui concerne les contenus étrangers, le conférencier note la nécessité de les contrôler davantage car « ils ne sont pas toujours adaptés à nos réalités culturelles ni conformes à nos valeurs ». « Mais, précise-t-il, cela doit se faire en étroite collaboration avec les autorités gouvernementales afin d' éviter les stratégies de contournement visant à importer certaines pratiques contraires à nos valeurs dans l'espace AES ».

Toujours selon Louis Modeste Ouédraogo, le CSC doit étendre la régulation aux nouvelles plates-formes numériques de partage des contenus audiovisuels. « Les mécanismes de régulation ne prennent pas suffisamment en compte les nouveaux supports de diffusion des programmes essentiellement étrangers et qui sont accessibles au public via internet », confie le conférencier.

Il reste convaincu que l'acculturation est aggravée par « le développement rapide de nouveaux services audiovisuels à péage accessibles au public de façon individualisée, notamment les OTT (technologie qui fournit du contenu en streaming via des appareils connectés à Internet, ndlr) ».

Pour Louis Modeste Ouédraogo, la culture n'est pas et ne doit pas être un simple levier de croissance. « Elle poursuit des objectifs politiques que seule une bonne régulation permettra d'atteindre. Comme l'atteste cette interrogation du Pr Serge Regourd : Peut-on penser la culture hors de ses enjeux politiques, et la politique hors de ses déterminants culturels ? ». C'est sur cette réflexion que le conférencier du jour a achevé sa communication, modérée par Baba Hama.

En tant que communicateur et homme de culture, le modérateur a indiqué que la défense de la culture est personnelle. « La culture vit au Burkina mais la met-on vraiment en pratique ? », s'est-il interrogé avant de lâcher « Nous sommes tous responsables ».

Selon Baba Hama, les Burkinabè doivent prendre la résolution commune de consommer local au-delà de l'aspect alimentaire. « Consommer local ne veut dire de consommer que du benga, du babenda, du zamanin. Il y a aussi le warba, le tarka, le denkè-denkè, qu'il faut apprendre à consommer. Et vous verrez que les médias n'auront pas d'autres choix que de répondre à vos desiderata. Les médias sont en quête d'audience et si ce qui vous plaît c'est la musique burkinabè, alors je ne vois pas un média qui va ramer à contre-courant. Bien au contraire ce sera avec plaisir qu'ils le feront », a-t-il conclu.

Fredo Bassolé
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Affaire Lionel Kaboui : Le dossier en appel renvoyé au 16 mai 2024

Fri, 03/05/2024 - 00:37

Après une décision rendue en première instance en défaveur de la partie civile, cette dernière a interjeté appel pour que le dossier soit de nouveau jugé. Ce jeudi 2 mai 2024, les parties devraient être toutes présentes pour débattre à nouveau de l'affaire. Mais était absent à l'appel, le conseil de D.B. Pour cause, le décès d'un de ses proches. Pour un jugement où la vérité, rien que la vérité et seulement la vérité est souhaitée, un renvoi a été demandé par le conseil des deux gendarmes. Ainsi, le prochain rendez-vous devant le juge d'appel est fixé pour le 16 mai 2024.

L'audience de ce jour, jeudi 2 mai 2024 n'a pas été longue. Aussitôt le dossier appelé, il sera renvoyé pour permettre aux différentes parties, en l'occurrence l'avocat de D.B, de comparaître car, absent pour cause de décès d'un proche. Et c'est d'ailleurs de commun accord que les parties sont parvenues à un renvoi, pour le 16 mai 2024.

En rappel, l'affaire Lionel Kaboui remonte à 2020. De retour du restaurant "La Perle" où il célébrait son anniversaire, la victime qui passait près de l'hôtel Palace pour rejoindre son domicile, recevait une balle dans la nuque, laquelle provenait de l'un des deux gendarmes en faction au niveau de l'hôtel. Son véhicule avait lui aussi été criblé d'au moins sept balles, visibles.

Selon certaines versions, la victime, Lionel Kaboui, avait été la première à ouvrir le feu. Un argument que son père, Emmanuel Kaboui, rejette jusque-là en bloc, arguant que son fils n'était pas armé et que l'éducation qu'il lui avait donnée depuis le bas âge était loin d'en être une où le règlement d'un différend se fait par la violence.

Toujours dans le cadre de cette affaire, on se souvient que le père dénonçait au cours d'une conférence de presse organisée le 25 avril 2022, l'attitude des sapeurs-pompiers qui, interrogés par l'infirmière sur ce qui était arrivé au jeune Lionel au moment de son admission aux urgences, auraient répondu qu'il avait foncé dans un poteau.

En outre, fustigeait-il l'attitude du responsable du service des urgences traumatologiques qui aurait déclaré au moment des faits que Lionel était mort avant son arrivée à l'hôpital, alors que les infirmiers de garde avait fait payer à la famille des ordonnances à hauteur de 68 000 FCFA afin de prendre en charge son fils. Pour couronner le tout, son père, s'offusquait du fait que sur l'acte de constatation de décès, il a été mentionné que son fils serait mort de suite de maladie, alors qu'il était arrivé à l'hôpital, saignant de la nuque parce qu'ayant reçu une balle.

Rappelons aussi que les auditions dans le cadre de cette affaire ont duré plus de 23 mois ; que le jugement en première instance avait été fait et que la décision du juge déchargeait les deux gendarmes des poursuites pour homicide involontaire ; qu'avant ce jour, jeudi 2 mai 2024, le dossier en appel avait connu plusieurs renvois ; et que sa famille, toujours attristée, souhaite ardemment que le juge d'appel infirme la décision rendue en première instance.

Erwan Compaoré
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Burkina/Régulation des médias : « Nous n'allons pas abuser de notre pouvoir pour sanctionner indûment quelqu'un », rassure le Vice-président du CSC

Fri, 03/05/2024 - 00:35

« Régulation des médias et promotion culturelle, enjeux de souveraineté ». C'est le sujet de la communication donnée par le Vice-président du Conseil supérieur de la Communication, Wendingoudi Louis Modeste Ouédraogo, ce jeudi 2 mai 2024 à Bobo-Dioulasso. En réponse à la question d'un étudiant qui s'offusque de voir certains médias « ramer à contre-courant de la politique des autorités de la transition », le conférencier s'est voulu rassurant.

« Les médias qui vont contrevenir à la loi, qui ne vont pas exercer leurs missions d' information, conformément à l'éthique et à la déontologie, seront interpellés par le CSC. C'est ce qu'on fait tous les jours et on n'existe que pour ça. S'il y a des médias actuellement qui ne font pas leur travail comme il se doit, sachez que les CSC va les interpeller », a campé le Vice-président du Conseil supérieur de la Communication.

Selon Louis Modeste Ouédraogo, un média qui ne remplit pas son cahier de charges ou qui manque à sa responsabilité sociale et crée des soucis pour l'intérêt général, sera sanctionné conformément à la loi.

« Il y a des médias qui ont été interpellés, peut-être qu'il y en aura encore. Vous dites globalement que des médias rament à contre-courant de la politique du pays. Si c'est contraire à la loi, nous allons apprécier. On peut sanctionner, conseiller. Mais retenez que l'on n'utilise la sanction qu'en dernier recours », a tenu à préciser Louis Modeste Ouédraogo.

A l'en croire, le Conseil supérieur de la Communication donne la possibilité à tout le monde de s'amender et la régulation n'est pas synonyme de recours systématique à la sanction. « La régulation va utiliser une approche pédagogique, la sensibilisation, la formation pour espérer améliorer le comportement des acteurs. Et c'est seulement lorsque ça ne produit pas d'effets, que nous sanctionnons en cas de récidive. Ça ne nous plaît pas de sanctionner, mais on est obligé de le faire pour l'intérêt du pays », confie le Vice-président du régulateur des médias au Burkina Faso.

« Si nous ne faisons pas notre travail, c'est vous aussi qui allez nous reprocher de ne pas l'avoir fait. L'Etat nous a confié une mission que l'on compte assumer avec responsabilité et bienveillance. Soyez rassurés, nous n'allons pas abuser de notre pouvoir pour sanctionner indûment quelqu'un », a rassuré Louis Modeste Ouédraogo.

Rappelons que la conférence publique se tient en marge de la 21e édition de la Semaine nationale de la Culture dont la clôture est prévue le samedi 4 mai à la Maison de la Culture, Anselme Titiama Sanon.

Fredo Bassolé
Lefaso.net

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Burkina/Sciences : « Les enjeux de la recherche sont énormes », Dr Estelle Dabiré, directrice du Centre de recherches environnementales, agricoles et de formation

Fri, 03/05/2024 - 00:33

Le Centre de recherches environnementales, agricoles et de formation (CREAF) a été crée en 1954 sous l'appellation de Centre saisonnier d'apprentissage en riziculture sur le territoire de la Haute volta. Le centre qui est sous la tutelle du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) a pour domaine de recherche l'agriculture, l'élevage et l'environnement. Même s'il n'est pas très connu, il joue un rôle important dans l'amélioration des variétés agricoles et animales. Dans l'entretien qui suit, la directrice générale du CREAF, Dr Estelle Dabiré, nous parle des activités de son centre mais aussi des enjeux de la recherche pour le Burkina Faso.

Lefaso.net : Quels sont les domaines sur lesquels le CREAF met l'accent ?
Dr Estelle Dabiré :
Le Centre de recherches environnementales, agricoles et de formation (CREAF) met l'accent sur tous les domaines à travers les quatre départements de recherche à savoir : Département production végétales (DPV), Département de gestion des ressources naturelles et Système de production (GRN/SP), Département production animale (DPA), Département environnement et forêt (DEF) aussi la formation et l'encadrement des étudiants. Cependant, certains domaines de recherches sont plus mis en avant selon les disponibilités des fonds de recherches.

Quelle est l'importance des semences de variétés améliorées dont le centre fait la promotion ?

La semence améliorée est très importante dans un système de production agricole car la semence compte pour 40% à la productivité agricole. C'est à dire que lorsqu'on a une semence de bonne qualité, nous avons déjà 40% de la productivité. Les 60% restants sont dépendantes des facteurs climatiques et du respect des itinéraires techniques de production. Le centre de recherche fait la promotion de toutes les variétés mises au point par les chercheurs. Cette promotion passe par la production des semences de base qui sont vendues et mises à la disposition des producteurs semenciers, aussi par la participation aux foires semences et à certains colloques dédiés aux produits de la recherche.

Comment se passe la collaboration avec les producteurs pour l'utilisation de vos produits de recherche ?

La collaboration se passe depuis l'identification du problème lié à la production avec les producteurs, de la recherche de solution jusqu'à l'aboutissement de la variété pour répondre au problème de départ. En effet, la recherche se fait de façon participative, donc l'adoption devient plus facile car les bénéficiaires sont acteurs de la création variétale. Ainsi, après inscription d'une variété, la promotion se fait par les canaux des unions des producteurs semenciers.

Faites-vous un suivi des semences améliorées avec vos producteurs ?

Dans le processus de production de semences de base, le centre de recherche signe des protocoles de collaboration avec des entreprises semencières et des producteurs individuels sous l'égide d'une convention cadre signée par l'Institut de l'environnement et de recherches agricoles (INERA). Ainsi, le centre accompagne les structures contractantes par le suivi technique de la production jusqu'à la fin. En dehors de ce cadre formel, le centre ne fait pas de suivi des semences achetées par les producteurs sauf demande spéciale où en cas de difficultés majeures constatées, une équipe technique peut être diligentée pour un suivi.

Quels sont les enjeux de la recherche environnementale, agricole et animale actuellement pour le Burkina Faso ?

Les enjeux de la recherche sont énormes, dans un contexte global de changement climatique marqué par des perturbations pluviométriques. Cette situation est accentuée dans notre contexte par une crise sécuritaire. La recherche est appelée à jouer pleinement son rôle pour trouver une solution à ces contraintes. Pour cela, il faut une politique d'orientation claire qui met à la disposition des acteurs de la recherche, les moyens humains, matériels et financiers pour y arriver car malheureusement notre recherche est dépendante des financements extérieurs.

Quel est votre mot de fin ?

Pour terminer j'aimerais demander à nos autorités d'accompagner davantage la recherche. La question du financement reste un frein à l'évolution de nos activités. Pour avoir des innovations qui répondent réellement à nos besoins, nous devons réfléchir à comment financer et orienter nos recherches. J'aimerais remercier toutes les personnes morales et physiques qui croient à nos travaux. Merci à vos lecteurs qui nous donnent de la force.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

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Burkina/Allégations contre l'Armée : Le chargé d'affaires de l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique à Ouagadougou convoqué

Fri, 03/05/2024 - 00:30

Selon les informations de l'Agence d'Information du Burkina (AIB), le chargé d'affaires de l'Ambassade des Etats-Unis d'Amérique au Burkina Faso, Eric P. Whitaker, a été convoqué dans la soirée de ce jeudi 2 mai 2024 par le ministère des Affaires étrangères.

Cette convocation fait suite à la publication d'une déclaration conjointe des Etats-Unis d'Amérique et du Royaume-Uni, reprenant les accusations de massacres de civils, formulées par l'ONG Human Rights Watch (HRW) contre les Forces combattantes burkinabè.

Eric P. Whitaker s'est vu remettre une note verbale contenant la réaction du gouvernement burkinabè en rapport avec la déclaration conjointe.

Selon nos sources, une autre note verbale a été envoyée au Haut-commissariat du Royaume-Uni au Burkina Faso avec résidence à Accra au Ghana.

Dans les deux documents, le Burkina Faso s'étonne que les Etats-Unis d'Amérique et le Royaume-Uni, habituellement attachés à la rigueur scientifique, réagissent sur la base d'un rapport aux conclusions hâtives.

Le Burkina Faso réitère que le rapport de HRW est un pamphlet en manque de crédibilité tant au niveau de la méthodologie de l'enquête que des données utilisées pour aboutir à ces conclusions.

Toujours selon l'AIB, les autorités burkinabè rappellent avoir ouvert des enquêtes qui suivent leur cours, suite aux allégations de violations et d'abus de droits humains.

Le Burkina Faso réaffirme le professionnalisme de ses Forces combattantes et dit attendre de la communauté internationale, un soutien franc et sincère.

Lefaso.net
Source : Agence d'information du Burkina
NB :Photo d'archive et d'illustration

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Burkina / SNC 2024 : Les "boys" sont également sur le front culturel et littéraire

Fri, 03/05/2024 - 00:27

Déployés dans la ville de Bobo-Dioulasso pour la sécurité des biens et des personnes à cette 21e édition de la Semaine nationale de la culture, les forces de défense et de sécurité n'en sont pas moins sur le front culturel. Cette année, l'armée anime un musée au sein du village artisanal de Bobo-Dioulasso où sont exposés des instruments de l'orchestre des FAN. Les écrivains de la "Grande muette" et de la "maréchaussée" sont également de la fête.

Trente minutes pour apprendre des informations intéressantes sur l'armée burkinabè. C'est ce que Ousmane Ouédraogo, le guide du musée des Forces armées nationales propose à tout visiteur qui se présente à la porte du bâtiment circulaire sis au beau milieu du village artisanal de Bobo-Dioulasso.

Le musée de l'armée y a pris ses quartiers pour participer à la 21e édition de la Semaine nationale de la culture.
La visite du musée débute par un petit cours d'histoire qui remonte à la fin de l'esclavage, parcourt les différentes guerres mondiales auxquelles les peuples africains ont pris part, jusqu'à l'époque des indépendances avec la création de l'armée nationale du Burkina Faso.

A côté de ce parcours, le visiteur découvre aussi différentes tenues militaires, selon les époques, les armes utilisées au sein de la grande muette ainsi que le matériel militaire.

Mais au sein du musée, ce n'est pas le tout militaire. Il y a, notamment, de l'art, à travers de la peinture, et de la culture générale avec la liste des personnalités qui ont dirigé cette institution. On peut même s'essayer à la découverte de l'hymne de la Haute-Volta.

Des visiteurs découvrant l'histoire de l'armée nationale, les objets figurant dans le paquetage militaire exposés au Musée de l'armée sont partis avec le sourire aux lèvres car ils sont répartis avec un bagage intellectuel.

En plus du musée, l'armée tient un stand dans l'enceinte de la Chambre de commerce et d'industrie où elle expose des œuvres littéraires. Les auteurs militaires proposent plusieurs œuvres aux participants. Plusieurs genres sont présentés à savoir le roman, la nouvelle, le conte, la poésie et des thèmes à titre professionnels et aussi des thèmes basés sur les faits sociaux.

Le lieutenant-colonel de gendarmerie et écrivain, William Combary, nous fait savoir que sa première œuvre date de 2007 avec pour titre « Les sept douleurs » et la dernière œuvre date de 2023 et est intitulée « Une balle dans le moral ».

« Nous disons merci aux autorités qui ont permis que cette Semaine nationale de la culture se tienne et nous disons également merci à nos chefs qui ont permis que nous soyons là », a-t-il ajouté.

La participation de l'armée nationale à la Semaine nationale de la culture a permis à la population burkinabè de s'enrichir non seulement sur l'histoire des hommes et femmes qui la composent mais aussi sur leurs passions et leurs désirs enfouis dans les livres.

Latifatou Zougmoré (Stagiaire)
Lefaso.net

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