You are here

Diplomacy & Defense Think Tank News

Bob Dylan, antidote pour une Amérique en manque de rêve

IRIS - Fri, 14/10/2016 - 12:07

L’attribution du prix Nobel de Littérature à Bob Dylan met fin à vingt-trois ans de disette – et la récompense de Toni Morrison en 1993 – pour les écrivains américains. Si Dylan est le premier auteur-compositeur récompensé par l’académie de Stockholm, il ne s’agit pas pour autant d’une surprise. Depuis des décennies, des universitaires américains réclament cette récompense pour l’auteur de textes aux accents puissants, comme Blowin’ in the Wind, The times they are a-Changin’, Masters of War, Like a Rolling Stone, Subterranean Homesick Blues ou Hurricane. La carrière de Bob Dylan, c’est plus de 500 chansons, des dizaines d’albums, des dizaines de reprises par des artistes du monde entier… Peu d’artistes de la pop culture peuvent revendiquer un tel parcours, et s’il en fallait un reconnu à ce niveau, ce devait sans doute être lui. Récompenser Dylan, c’est rendre hommage à une nouvelle forme d’expression littéraire, et en ce sens son prix n’est ni usurpé, ni surprenant, quoi qu’en disent ses détracteurs. Mais des détracteurs, il y en a toujours, quels que soient les prix, et quels que soient les lauréats.

Plus surprenant, en revanche, est la volonté du comité Nobel de s’inviter dans la campagne présidentielle américaine. Dylan aurait pu être récompensé depuis des années, et il aurait pu également l’être dans un ou deux ans. Mais en choisissant (après un délai supplémentaire d’une semaine) de se prononcer en faveur de celui qui était présenté comme le champion de la génération beatnik (son amitié avec Allan Ginsberg en porte le témoignage) et le porte-parole de sa génération dans les années 1960 (contre son gré d’ailleurs), le comité envoie un message aux Américains qui désigneront, le 8 novembre prochain, leur prochain président. Ce message est celui d’une Amérique éprise de liberté et de justice, anticonformiste, en rébellion mais porteuse d’espoir, qui dénonce un quotidien parfois difficile et prône pour un rêve américain dénué de cynisme et de course à la croissance. Une Amérique qui dénonce la violence des armes à feu, les guerres illégitimes, la dérive des élites politiques, les inégalités sociales, les discriminations raciales, un monde des affaires déconnecté des réalités… Une Amérique que ni Hillary Clinton, ni Donald Trump, ne semblent pouvoir incarner.

Car c’est bien le manque de rêve qui, depuis des mois, caractérise cette sinistre campagne. Entre une candidate démocrate sans programme et qui peine à écarter le doute sur ses différences de vue avec Barack Obama, dont elle revendique pourtant le bilan, et un candidat républicain qui accumule mensonges et imprécisions sur fond d’insultes et de provocations, les électeurs sont désespérés. Seule la polarisation poussée à son paroxysme de la vie politique américaine maintient, pour l’un comme pour l’autre, une base électorale par défaut. Au point que de nombreux Américains ne voteront pas pour un candidat, mais contre l’autre.

Manque de rêve, perte du rêve américain. Le temps de la victoire de Barack Obama en 2008 semble loin, et si cette campagne ne passionne pas au-delà des polémiques, c’est parce que les candidats sont incapables de faire rêver. Les jeux politiques ont pris le dessus sur la capacité à rassembler les foules et à susciter l’espoir, et la sagesse s’efface derrière les coups bas, écrasée sans pouvoir combattre. « We live in a political world, wisdom is thrown in jail » (Political World, 1989).

Bob Dylan ne s’est pas contenté de critiquer l’action des politiques, il a parfois exprimé de façon prophétique les problèmes auxquels ils peuvent être confrontés. Comme ces lignes dans It’s Alright Ma (I’m only Bleeding) en 1965, quand il écrit “But even the President of the United States sometimes must have to stand naked”. Le président de l’époque est un certain Lyndon Johnson, engagé au Vietnam (auquel la chanson fait référence) et son successeur sera Richard Nixon, poussé à la démission en 1974 suite au scandale du Watergate deux ans plus tôt. Comme un appel à la révolte face à des responsables politiques qui ne tiennent pas compte de leur électorat, et moins encore des lois. Voilà un message que devraient entendre Trump et Clinton à qui Dylan pourrait chanter : « You better start swimmin’ or you’ll sink like a stone, for the time they are a changin’ ». Le comité Nobel s’en charge à sa place, comme s’il voulait rappeler que l’Amérique a été capable de produire des antidotes à ses dérives, des Bob Dylan dénonçant le Vietnam, et derrière lui des générations d’artistes engagés.

Le prix Nobel de Littérature n’apporte rien de plus à la carrière de Bob Dylan, qui n’a jamais été particulièrement avide de récompenses de toute façon, et traine sa nonchalance depuis plus de cinquante ans de succès. En revanche, qu’apporte Bob Dylan au prix Nobel de littérature ? Une petite dose de modernité, la promesse d’une ouverture à d’autres formes d’expression littéraire, et l’espoir que ce symbole rappelle aux Américains, et au reste du monde, que l’Amérique peut encore faire rêver. Cela sera-t-il suffisant, tant cette campagne pourra laisser des cicatrices ? The answer, my friend, is blowin in the wind

Thaïlande : le « pays du sourire » entre douleur et incertitude

IRIS - Fri, 14/10/2016 - 11:51

Au lendemain du décès de son vénéré souverain Rama IX (Bhumibol Adulyadej), la nation thaïlandaise s’est réveillée ce vendredi matin avec des sentiments partagés, lestés principalement par la douleur d’une disparition redoutée ; mais pas seulement. Si l’émotion et le respect dû au défunt prévalent chez une majorité de sujets de l’ancien Siam, si la retenue de circonstance et la gravité du moment imposent mécaniquement, pour un temps, de repousser sine die les diverses contingences politiques ou partisanes pour se consacrer tout entier au souvenir du disparu, il n’empêche : les 67 millions de résidents du royaume peinent malgré tout en ce 14 octobre à ne pas se projeter sur le moyen-terme et, ce faisant, se retrouvent confrontés à quelques légitimes appréhensions. S’il est en cette période de deuil débutant malvenu d’en faire état – la rigide administration civilo-militaire du Premier ministre (ex-général) Prayut Chan-ocha n’en fait guère mystère… -, doute, préoccupations et projections pessimistes sont à l’esprit de tout un chacun ou presque. A commencer par la résilience de la monarchie (constitutionnelle), de son futur représentant (pour le moins sujet à controverse) ou encore des contours politico-institutionnels (plus ou moins flous) à venir à moyen terme.
Le sujet de la résilience de l’institution monarchique est peu ou prou tabou dans ce royaume bouddhiste du sud-est asiatique très pointilleux sur le sacro-saint concept de lèse-majesté. Ces dernières années, il est cependant revenu avec insistance dans les débats feutrés, au gré de la santé déclinante du monarque Bhumibol et de son retrait de plus en plus marqué, loin de ses interventions (rares mais décisives) jalonnant quand de besoin les décennies 1970, 80 et 90, pétries de crises politiques diverses et régulières et de coups d’Etat réussis (rien moins qu’une dizaine…). Une résilience d’autant plus éprouvée par la succession des soubresauts politiques (crises, mobilisations et manifestations, paralysie de l’économie, clivage profond de la société entre l’establishment et une Thaïlande d’en bas autrement plus populiste, etc.), soubresauts observés dans le royaume depuis l’entrée dans le IIIe Millénaire (deux nouveaux coups d’Etat militaire entre 2006 et 2014).

En théorie, la question de la succession du roi Bhumibol est réglée par le protocole depuis une quarantaine d’années. En 1972, le souverain consacrait son unique fils le prince Maha Vajiralongkorn (64 ans aujourd’hui) comme héritier, conformément aux dispositions de la Palace Law of Succession de 1924. Un euphémisme commode consisterait à dire que le prince héritier n’a pas précipité le traditionnellement long apprentissage des fonctions royales censées en son temps lui revenir… Entre écarts divers et variés (trois divorces, existence fréquemment tapageuse essentiellement passée à l’étranger, loin de la retenue et de l’attitude volontairement vertueuse adoptée par son père), souci très relatif pour le quotidien du royaume et de ses sujets, la réputation du futur souverain s’est forgée exclusivement ou presque sur une trame de désinvolture et de manquements, écornant durablement son image, érodant avant même son couronnement son capital d’autorité. Une « faiblesse » évidente pour l’intéressé, une carence déplorée par ses administrés ; un avantage pour d’autres.

S’il fut un temps question (en termes purement théoriques) de lui « préférer » une de ses sœurs, la princesse Sirindhorn (61 ans), 3e enfant du couple royale, à la réputation et à l’engagement pour son peuple d’un tout autre niveau, l’arbitrage final du palais royal et de l’establishment (élites urbaines, armée, milieux industriels et financiers) – mais également l’absence de jurisprudence favorable à ce choix dérogatoire du protocole – confirmèrent in fine le disputé Vajiralongkorn dans ses fonctions à venir.

Une perspective qui n’est pas sans ravir l’actuelle junte et ses puissants mentors, ces derniers préférant probablement composer demain, pour leur gouverne, autorité et intérêts personnels, avec un souverain au crédit aussi limité que ses excès passés sont décriés.
Au-delà de la dimension purement politique et institutionnelle, un paramètre comptable entre également en ligne de compte ; et il n’est pas négligeable, loin de là. En 2016, le magazine Forbes classait le souverain Bhumibol au tout premier rang des fortunes princières, fort d’un patrimoine évalué alors à 30 milliards de dollars (soit près du double, à titre de comparaison, des actifs du souverain saoudien Abdullah bin Abdul Aziz Al Saud…). Ces fonds considérables, leur gestion que l’on devine somme toute confortable, ne disparaissent pas avec le défunt monarque. Qui succède à Bhumibol sur le trône se trouve de jure en situation avantageuse pour disposer (noblement s’entend) de cette formidable manne – l’équivalent d’une fois et demi le Produit Intérieur Brut nominal de l’Afghanistan…

Il y a quelques jours encore, le Conseil National pour la Paix et l’Ordre (CNPO) – l’appellation officielle des plus parlantes de l’administration actuelle, en place depuis 2014 – du peu souriant Premier ministre Prayuth Chan-ocha renouvelait sa (bonne ?) volonté d’organiser d’ici 2017 le prochain scrutin législatif national, afin de convaincre ses administrés de son souci de redonner droit de citer à la règle démocratique (mais dans un cadre constitutionnel revisité). La période de deuil national s’étirant au niveau des instances gouvernementales sur une année entière à compter de ce jour, on peut sans grande difficulté ni prescience aucune envisager l’hypothèse d’un éventuel report de ce rendez-vous électoral, très attendu par une population très éprise de scrutin et aux appétences démocratiques fortes, infiniment moins désiré par une junte droite dans ses bottes et un establishment ayant enregistré revers électoral sur revers électoral depuis 2001.

Sur une ligne assez unanime, les observateurs du dossier thaïlandais s’accordent à penser que dans l’ancien Siam, les prochains mois et trimestres devraient être rythmés, sur un mode consensuel négocié en amont du deuil national, par un tempo épuré de contentieux politiques ou partisans majeurs ; autrement dit, une pax domestica temporaire et de circonstance. La suite immédiate de cette trêve politique, une fois la douleur passée et la patience (de certains) éprouvée, pourrait s’avérer d’une toute autre fébrilité. Il ne s’agirait alors guère de trop miser sur l’influence et le poids du nouveau roi pour peser favorablement sur les débats.

« L’attitude machiste de Donald Trump entre dans sa stratégie de sa campagne »

IRIS - Fri, 14/10/2016 - 10:30

Que dit le comportement de Donald Trump sur son rapport aux femmes ?

Au fond son mépris pour les femmes et son machisme ne le distinguent pas franchement de nombreux hommes politiques. Aux États-Unis, c’est plutôt répandu. Ce qui rend sa personnalité plus abjecte vis-à-vis de certains, c’est sans doute son côté décomplexé. C’est le vrai le reflet de sa manière d’être.
Ses écarts de comportement datent d’il y a un moment. Des concours de Miss Univers dans les années 1990 à la vidéo de 2005, où il s’est presque vanté d’avoir profité de sa notoriété pour abuser de femmes. Ses provocations n’épargnent aucune femme. Ni dans son camp politique – souvenez-vous des moqueries contre son ex-rivale républicaine Carly Fiorina – ni dans sa propre famille, pour celui qui a affirmé qu’il sortirait bien avec sa fille s’il ne la connaissait pas.

Cela dit, je crois aussi que cette attitude machiste entre dans sa stratégie de sa campagne, où règne un « story telling » de la virilité, avec une puissance américaine à restaurer, selon le slogan « Make America great again ». C’est très calculé je crois, cette vulgarité, lorsqu’il affirme que les États-Unis ne doivent pas être le « pussy » de la Chine. Il privilégie un électorat masculin, blanc, patriarcal.

Comment cette rhétorique machiste se traduit-elle dans le programme de Donald Trump et des Républicains ?

À bien y regarder, le programme de Donald Trump est assez indifférent au genre. Il s’adresse tout de même aux mères, quand il propose un abattement fiscal sur la garde d’enfants. L’été dernier, le candidat républicain était allé jusqu’à envoyer un signal aux femmes, affirmant qu’elles avaient des droits. Mais aucune proposition concrète n’a suivi.

Le parti républicain, au final, va beaucoup plus loin que lui, par exemple en s’opposant au droit à l’égalité salariale des femmes. Leur programme législatif comprend des positions très dures, comme l’interdiction totale de l’avortement, donc y compris en cas de viol ou d’inceste.

Est-il pertinent de parler de vote des femmes dans la politique américaine ?

Parler du vote des femmes en général n’a pas grand sens, même si elles ont plutôt voté Démocrate (à 55 %) à l’élection présidentielle de 2012. Les minorités ou les plus diplômées, par exemple, n’iront pas voter Trump.

À l’inverse, il reste un socle électoral qui votera républicain quoiqu’il arrive. Selon les derniers sondages, ce socle représente encore 35 % des suffrages féminins. Ce sont des conservatrices attachées à d’autres sujets comme la faible régulation économique, la lutte contre l’avortement ou l’immigration. Elles viennent plutôt du Midwest, surtout en milieu rural. Ce sont des femmes moins diplômées, plus attachées aux valeurs religieuses.

Au final, la stratégie de Donald Trump fera certainement perdre encore plus de voix féminines que lors des scrutins précédents. Le registre de la provocation lui avait plutôt bien réussi jusqu’à présent. Maintenant que ça marche moins bien, saura-t-il faire autre chose ?

Propos recueillis par Jean-Baptiste François

Interview mit Dr. Assefa Fiseha: Proteste in Äthiopien

Hanns-Seidel-Stiftung - Fri, 14/10/2016 - 10:00
Aktuell kommt es in Äthiopien verstärkt zu Unruhen. Auch Todesopfer gab es im Zusammenhang mit den Protesten. Zwischen protestierenden Bürgern und der Polizei oder dem Militär kam es zu gewalttätigen Auseinandersetzungen. Laut Human Rights Watch starben seit den ersten Protesten im November 2015 mehr als 500 Menschen.

ELIAMEP welcomes applicants for the CAROLINE MSCA COFUND Postdoctoral Fellowships

ELIAMEP - Fri, 14/10/2016 - 09:11

The Hellenic Foundation for European and Foreign Policy (ELIAMEP) is interested in hosting researchers intending to submit an application for the call of Individual Fellowships in the framework of the Irish Research Council MSCA CAROLINE 2017 fellowships. All fellowships under CAROLINE will be hosted by an Irish research-performing organisation (RPO), with international and inter-sectoral mobility.

The application process is to be driven by prospective applicants, which includes identification of suitable host organisations and mentors (academic as well as in the NGO/IO sector). Applicants would then liaise with their prospective academic mentor (in host organisation) as well as with their proposed secondment mentor (in partner organisation)  as they are preparing their fellowship application.

From the point of view of deadlines applicable to organisations participating in a proposal, the application process will involve completing a brief online form in advance of the applicant deadline (which is 4pm Ireland time on 30th November 2016) on behalf of the organisation. The proposed secondment mentor will then be required to complete an online statement in support of the application; deadline for submitting this statement is 4pm Ireland time on 7th December 2016.

The Council offers two types of CAROLINE fellowships.

α) Irish fellowships- Researchers awarded an Irish fellowship will be hosted by a home host institution in Ireland for two years, with a mandatory secondment of between six and twelve months’ duration during this time to a main partner organisation with an optional placement to a placement partner organisation possible (up to three months). Eligible applicants are those of any nationality or residency who have not been in Ireland for more than twelve months in the three years prior to the time of recruitment.

β) International fellowships- Researchers awarded an International fellowship will spend the first two years seconded to their main partner organisation outside Ireland, with a mandatory one-year return phase at their home host organisation in Ireland, with the potential for optional placements to placement partner organisation(s). Placements can be up to six months in the outgoing phase and another six months in the return phase.

Eligible applicants are those who have not been in the country of the main partner organisation outside Ireland for more than twelve months in the three years prior to the time of recruitment.

All CAROLINE applicants must fulfil the criteria for one of the two experienced researcher types mentioned in the document 2017 CAROLINE Terms and Conditions. For example as regards “Experienced researcher type 1”, the researcher should have been awarded the doctoral degree within the seven-yearperiod before the time of recruitment.

CAROLINE fellows must not be a permanent member of staff in a HEI/RPO in Ireland or elsewhere. CAROLINE fellows must not be a permanent member of staff in the proposed main partner organisation. Eligibility criteria and mobility requirements for candidate fellows are available in the document 2017 CAROLINE Terms and Conditions.

ELIAMEP’s application to act as a partner organisation has been approved by the  Irish Research Council. ELIAMEP invites all applicants interested to submit an application for a Fellowship to the Council with ELIAMEP as a partner, to send a short CV and a summary presentation of their research proposal, prior to submitting their application online, to the email address: development@eliamep.gr .

Applications will be submitted via the Council’s online application system due to open for CAROLINE applications in mid-October. All applicants must create and complete their submission through the online system by the deadline of 16:00 (Irish time) on 30 November 2016.

Die Entwicklungszusammenarbeit im Zeichen von globalen Krisen und Herausforderungen

Hanns-Seidel-Stiftung - Fri, 14/10/2016 - 00:00
An 40 Jahre Engagement in der Internationalen Zusammenarbeit hat die Hanns-Seidel-Stiftung am Freitag, den 14. Oktober 2016, erinnert. Mit mehr als 100 Projekten in über 60 Ländern, ist die Hanns-Seidel-Stiftung ein wichtiger Mittler zwischen zivilgesellschaftlichen Interessen und staatlichen Institutionen.

Jugendforum: Die Zukunft der deutsch-russischen Beziehungen

Hanns-Seidel-Stiftung - Fri, 14/10/2016 - 00:00
Unter dem Motto "Junge Generation für die Zukunft der deutsch-russischen Beziehungen" tagte vom 10. bis 13. Oktober 2016 das Jugendforum des Petersburger Dialogs bei der Hanns-Seidel-Stiftung in München.

Perilous Interventions: The Security Council and the Politics of Chaos

European Peace Institute / News - Thu, 13/10/2016 - 22:04

On Tuesday, October 25th at 1:15pm EST, IPI is hosting a discussion on the UN Security Council and military interventions with Hardeep Singh Puri, author of Perilous Interventions: The Security Council and the Politics of Chaos.

IPI Live Event Feed

Perilous Interventions is a timely publication, in which one of India’s most experienced, able, and eloquent diplomats, who presided over the UN Security Council and its Counter-Terrorism Committee, provides an insider’s account. The book takes a clinical and forensic look at the dominant narrative of the Arab Spring and analyzes some of the factors that contributed to the crisis—the use of military force, the arming of rebels, the unraveling of countries, and the resulting desperate migrations. The lively account explores the international community’s actions in Libya, Syria, Yemen, and Ukraine, along with India’s own misadventure in Sri Lanka in the 1980s. It illustrates how the Security Council can inadvertently undermine the very thing it is expected to ensure— international peace and security.

Speaker:
Hardeep Singh Puri, former Permanent Representative of India to the UN, former Secretary-General of the Independent Commission on Multilateralism, and former Vice President of IPI

Moderator:
Warren Hoge, Senior Adviser for External Relations, IPI

Im Westen nichts Neues? Lateinamerikas internationale Beziehungen nach dem Ende des Rohstoffbooms

SWP - Thu, 13/10/2016 - 17:10
Der Wandel der nationalen Machtverhältnisse der vergangenen Jahre hat auch die Außenbeziehungen der...

Der russische Blick auf den US-Präsidentschaftswahlkampf

SWP - Thu, 13/10/2016 - 16:51

Hillary Clinton und Donald Trump stehen sich in einem beispiellos polarisierten Präsidentschaftswahlkampf gegenüber. Nach wie vor sind die USA ein Hauptreferenzpunkt im russischen Identitätsdiskurs und mit äußerst negativen Konnotationen besetzt. Die in Russland geführte Debatte über den amerikanischen Präsidentschaftswahlkampf gibt wichtige Einblicke in die russische Selbst- und Weltbeschreibung. Sie wird instrumentalisiert, um den anti-westlichen Konsens in der russischen Gesellschaft zu festigen. Über die Zukunft der russisch-amerikanischen Beziehungen sagt sie dagegen wenig aus.

Religion und Nation, Kirche und Staat im Südkaukasus

SWP - Thu, 13/10/2016 - 16:32

Europäische Politik gegenüber dem Südkaukasus muss sich nicht nur mit der politischen und wirtschaftlichen Entwicklung Georgiens, Armeniens und Aserbaidschans sowie ungelösten Territorialkonflikten befassen. Darüber hinaus sollte sie ihre Aufmerksamkeit darauf richten, wie sich das Verhältnis zwischen Religion und Politik, Kirche und Staat in den drei Ländern gestaltet und wie auswärtige Akteure darauf einwirken.

In Armenien und Georgien, den beiden Staaten mit den ältesten christlichen Landeskirchen, gingen »nationale« und »religiöse Wiedergeburt« in nachsowjetischer Zeit eine enge Verbindung ein. Wissenschaftler und Vertreter der Zivilgesellschaft in Georgien warnen vor einem »religiösen Nationalismus«. Die Gefahr bestehe, dass ethnische und konfessionelle Minderheiten ausgegrenzt werden und die von der Bevölkerungsmehrheit unterstützte klare Westorientierung des Landes konterkariert wird. In puncto Einwirkung von außen wird in den letzten zwei Jahren besonders über Russlands Einfluss diskutiert. Mit Hilfe von »soft power« versuchen russische Akteure eine Art orthodoxen Traditionalismus zu fördern, der sich gegen »westliche Dekadenz« wendet. Hier gilt es Stereotypen entgegenzutreten, die zu einer angeblich prinzipiell religionsfeindlichen Haltung Europas und des Westens verbreitet werden.

Aserbaidschan wiederum präsentiert sich als ein im Säkularismus verwurzeltes muslimisches Land mit multikultureller Tradition, das sich erfolgreich gegen von außen beeinflussten »religiösen Extremismus« zur Wehr setzt. Mit dem Hinweis, islamistische Kräfte mit Kontakt zu ausländischen Netzwerken müssten bekämpft werden, rechtfertigt Aserbaidschans Machtelite aber auch ihre autoritäre Herrschaft und stempelt jegliche Form von Opposition, ob säkular oder religiös, als Extremismus ab.

La santé : Un enjeu mondial, stratégique et diplomatique

IRIS - Thu, 13/10/2016 - 11:29

Dominique Kerouedan est médecin spécialiste des politiques internationales de santé, fondatrice de la spécialisation en santé mondiale de l’Ecole des affaires internationales de Paris (PSIA/Sciences Po). Elle répond à nos questions à propos de l’ouvrage “Santé mondiale : enjeu stratégique, jeux diplomatiques” (Presses de Sciences Po) qu’elle a co-dirigé avec Joseph Brunet-Jailly :
– En quoi la santé mondiale est-elle un enjeu géopolitique et stratégique ? Pourquoi l’accès à la santé doit-il être la priorité de la communauté internationale ?
– En quoi les violences extrêmes ont un impact plus conséquent sur la santé que n’importe quelle épidémie ?
– Vous évoquez dans l’ouvrage l’intervention discriminante des bailleurs dans la santé.Comment interpréter cette discrimination ?
– Vous évoquez la concentration de l’organisation de l’aide en santé à New-York et Genève.Pourquoi est-il nécessaire de réarticuler les différents niveaux de décision en matière de santé?

« Dr. Saoud et Mr. Djihad » – 3 questions à Pierre Conesa

IRIS - Thu, 13/10/2016 - 11:09

Pierre Conesa, agrégé d’Histoire, est enseignant à Sciences Po. Il répond à mes questions à l’occasion de son ouvrage : « Dr. Saoud et Mr. Djihad : la diplomatie religieuse de l’Arabie Saoudite », paru aux éditions Robert Laffont et préfacé par Hubert Védrine.

Pourquoi décrivez-vous l’Arabie Saoudite comme une entreprise idéologique qui tient du soft power américain dans la structure, mais serait soviétique dans la méthode ?

J’ai été frappé, en étudiant la diplomatie religieuse de l’Arabie saoudite, de la mise en place d’un système d’influence (un soft power) très efficace, illustré notamment par la propagation réussie du salafisme. La comparaison avec les grands systèmes de soft power connus s’est imposée rapidement : la politique publique de diffusion du wahhabisme est affichée dès la constitution du régime (certaines ambassades incluent un conseiller aux affaires religieuses en contradiction avec la convention de Vienne) ; elle est appuyée par de multiples et richissimes fondations privées, d’ONG à vocation humanitaire ou éducatives… C’est un système « multicouches » qui associe privé et public comme dans le système américain. D’un autre côté, il y a un bras armé très tôt mis en place, la Ligue Islamique mondiale (LIM), qui agit en interaction complète avec les ambassades. La politique de formation de cadres religieux dans l‘université islamique de Médine, qui n’est pas sans rappeler la célèbre Université Lumumba de Moscou, a porté ses résultats dans nombre de pays notamment d’Afrique francophone.  Enfin, la diffusion d’une idéologie totalitaire inoxydable : le salafisme. Le résultat est impressionnant : entre 25 et 30 000 diplômés en une trentaine d’années, dont bon nombre ont pris la tête de structures représentatives des musulmans dans différents pays ; et un budget de 8 milliards de dollars !

Le plus grands succès de ce soft power est probablement d’avoir su rester discret, « au-dessous des radars », au point qu’il n’existe aucune étude sur l’action de la LIM y compris au Quai d’Orsay.

Comment expliquer que la diplomatie occidentale considère l’Arabie Saoudite comme un pays « modéré » ?

Il y a plusieurs explications historiques, qui aujourd’hui devraient être totalement réexaminées :

D’abord, l’Arabie saoudite a combattu le Nassérisme à une époque où les chancelleries occidentales regardaient le nationalisme arabe comme un allié objectif de l’URSS. La diplomatie religieuse de Riyad s’est d’abord structurée en opposition à celle de Nasser, puisque le Royaume accueille les Frères Musulmans persécutés par le Rais. En face du panarabisme, la monarchie promeut le panislamisme ; pour contrer la Ligue arabe, elle crée la Ligue Islamique mondiale ; et pour rivaliser avec l’Université Al Azhar, elle crée celle de Médine qui, grâce à son offre de bourses, attire tous les étudiants du Tiers monde.

Ensuite, lors de l’invasion soviétique en Afghanistan, le royaume devient le relais de la diplomatie américaine pour soutenir les moudjahidines. Le postulat stratégique occidental de la guerre froide est simple : « les ennemis de nos ennemis sont nos amis ». En fait, dès cette date, Riyad mène déjà sa propre action consistant pour l’essentiel à implanter des madrasas wahhabites au Pakistan, dont il sortira les talibans (étudiants en religion).

Le royaume semble aussi faire barrage à l’islam révolutionnaire de Khomeiny, et son argent paiera en partie les armes fournies à Saddam Hussein dans sa guerre contre l’Iran.

Enfin, les industries énergétiques, aéronautiques, militaires, de luxe et BTP sont là pour rappeler aux gouvernants occidentaux l’eldorado qu’est l’Arabie, aspect qui surpasse les questions de droit de l’homme. On remarquera que notre premier ministre souhaite rencontrer des dissidents quand il va en Chine, mais jamais quand il se rend à Riyad. Est-ce parce qu’ils sont tous décapités ? Ou qu’ils vivent à l’étranger ? Ou peut-être parce que les dissidents vivant dans le pays sont encore plus radicaux que le régime et ne souhaiteraient pas du tout rencontrer le chef d’un gouvernement « mécréant » ?

Riyad n’a-t-elle pas créé un monstre qui s’attaque à elle ?

Oui, Riyad est aujourd’hui cernée par les problèmes que sa diplomatie religieuse a suscités :

La rupture avec les Frères musulmans date de la guerre du Golfe, au cours de laquelle les dirigeants de la confrérie soutiennent S. Hussein et rejettent l’arrivée des armées occidentales. Or, les révolutions arabes ont fait sortir des urnes presque partout des équipes fréristes. Riyad préfère aujourd’hui le maréchal Sissi au président égyptien élu Morsi.

La réintégration de l’Iran, depuis la signature de l’accord sur le nucléaire signé à Vienne en juillet 2015, affaiblit la relation de l’Arabie avec Washington. Or l’action anti-chiite est une constante de sa diplomatie religieuse sur la planète entière.

Enfin, et surtout, parce que les radicaux issus du système éducatif saoudien en arrivent à contester la légitimité des Saoud. Déjà, Ben Laden avait critiqué l’appel aux Occidentaux en 1991 et la rupture s’était traduite par une vague d’attentats dans le Royaume. Mais Daech est aujourd’hui une menace bien plus grave. L’Etat islamique a réussi à marginaliser Al-Qaida, à se présenter comme le défenseur des sunnites opprimés par les pouvoirs chiites de Bagdad et de Damas et à symboliser l’Oumma et le seul véritable régime islamique. La proclamation du Califat, commandeur des Croyants, « horizon mythologique » de nombre de musulmans, vient rappeler que les Saoud n’ont aucune légitimité religieuse à diriger l’Oumma et à gérer les lieux saints. Riyad, qui redoute les effets de la guerre contre Daech, s’est donc lancée dans une compétition anti-chiite avec ce dernier, en abandonnant sa lutte contre lui et en attaquant le Yémen. Une fois de plus, ce sont les « mécréants » qui viennent sauver la dynastie puisqu’aujourd’hui seules les forces occidentales (dix pays de l’OTAN et l’Australie) bombardent Daech.

Pages