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Diplomacy & Defense Think Tank News

Wissenschaftliche*r Mitarbeiter*in (w/m/div) für das SOEP

Die am DIW Berlin angesiedelte forschungsbasierte Infrastruktureinrichtung Sozio-oekonomische Panel (SOEP) ist eine der größten und am längsten laufenden multidisziplinären Panelstudien weltweit, für die derzeit jährlich etwa 30.000 Menschen in knapp 15.000 Haushalten befragt werden. Das SOEP hat den Anspruch den gesellschaftlichen Wandel zu erfassen und steht somit immer neuen und vielfältigen Themen- und Aufgabenfelder gegenüber. Seine Datenerhebung und -generierung folgt dem Konzept des Survey bzw. Data Life Cycle.

Ab sofort suchen wir eine*n

Wissenschaftliche*n Mitarbeiter*in (w/m/div) (Vollzeit)


Abwahl McCarthy: "Es ist jetzt erst einmal ein Machtvakuum da"

SWP - Wed, 04/10/2023 - 09:49
Der Chef des US-Repräsentantenhauses, Kevin McCarthy, ist abgewählt worden. Ein parteiinterner Streit hatte hierzu geführt, denn der rechte Flügel der Republikaner empfand den Politiker als zu nachsichtig. Wie die Demokraten darauf reagieren und wie handlungsfähig die Regierung nun ist, weiß Johannes Thimm von der Stiftung Wissenschaft und Politik.

Lampedusa : quels enjeux de l’aide en Europe ?

IRIS - Tue, 03/10/2023 - 16:57

Entre les 11 et 13 septembre 2023, plus de 6 000 migrants ont débarqué sur l’île italienne de Lampedusa, située à 150 km des côtes tunisiennes, remettant la question migratoire au centre du débat. Dans quel contexte s’inscrit ce drame humanitaire ? Quelles causes conjoncturelles et structurelles peuvent expliquer cette crise ? Quelle a été la réaction de la communauté européenne, et en particulier des États européens ? Le point avec Fatou Élise Ba, chercheuse à l’IRIS, en charge du Programme Humanitaire et Développement.

Dans quel contexte s’inscrit le drame humanitaire de Lampedusa ?

Lampedusa, île italienne de 20km peuplée d’environ 6 300 habitants, est impliquée dans les enjeux migratoires en Europe, dans la mesure où elle se situe à proximité de la Tunisie et de la Libye, premiers ports de passages des populations migrantes venant d’Afrique subsaharienne, du Maghreb et du Moyen-Orient. Lampedusa est un « hotspot », c’est-à-dire un premier port d’accueil des migrants au large de l’Europe. Avant septembre 2023, l’afflux des migrants à Lampedusa avait été relativement ralenti courant 2022. Lors de la crise libyenne, l’île a accueilli 31 000 migrants sans papiers ayant traversé la Méditerranée. En 2011 spécifiquement, 11 000 personnes venaient de la Tunisie. Selon les Nations unies, le premier trimestre de 2023 a été l’un des plus meurtriers depuis 2017, avec 441 décès en mer Méditerranée, notamment pendant le week-end de Pâques où 3 000 migrants ont atteint l’Italie. Chaque année, pendant l’été, des dizaines de milliers de personnes tentent cette traversée. On compte ainsi près de 126 000 migrants arrivés sur les côtes italiennes depuis le début de l’année 2023 contre environ 65 000 à la même période l’année précédente. Selon le directeur de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Antonio Vitorino, « la crise humanitaire qui persiste en Méditerranée centrale est intolérable, avec plus de 20 000 décès enregistrés sur ces routes depuis 2014. Je crains qu’il y ait une normalisation de ces décès. ».

Concernant les circonstances du drame humanitaire de Lampedusa, 6 000 migrants sont arrivés sur l’île italienne dans des embarcations de fortune entre le lundi 11 septembre et le mercredi 13 septembre 2023, 10 000 personnes environ en fin de semaine dernière. La réponse des autorités italiennes et des ONG est très insuffisante, le nombre d’habitants sur l’île étant inférieur au nombre de migrants et le centre d’accueil géré par la Croix rouge à Lampedusa était organisé à la base pour accueillir 400 personnes. Le Haut-Commissariat des Nations unies (HCR) pour les réfugiés s’est exprimé, déclarant qu’il s’agissait « du plus grand nombre de personnes arrivées sur un seul et même bateau depuis 2021, de tels chiffres pour une seule arrivée n’avaient pas été enregistrés depuis le moins d’août 2016 ». Les migrants, parmi lesquels on compte de nombreux mineurs, venaient principalement d’Égypte, du Tchad, du Maroc, de Syrie, du Bangladesh, du Soudan, du Nigéria, d’Éthiopie et du Sénégal. Pour la majorité, leur lieu de passage était Zouara, en Libye. Faute de place, la majorité des migrants et notamment des enfants en bas âge ont été obligés de dormir dehors, même si certains ont pu bénéficier de la générosité des habitants et que les autorités italiennes ont mobilisé d’importants moyens pour transférer des personnes vers d’autres ports de contingence en Sicile.

Quelles sont les causes pouvant expliquer le drame de Lampedusa ?

La bonne condition météorologique en mer est la première cause conjoncturelle. La situation a également été accentuée en raison de l’inondation et de l’instabilité en Libye, qui facilite la prolifération des réseaux de passeurs criminels. Enfin, si on s’intéresse aux causes structurelles, on peut identifier les crises et conflits émergents en Afrique subsaharienne et les graves conséquences des changements climatiques. À noter que pour le HCR, 70% des personnes déracinées dans le monde proviennent des pays les plus vulnérables au changement climatique. De tels mouvements de populations ne sont donc pas anodins et répondent également à des causes environnementales. L’extrême majorité de ces populations en migration sont en situation d’exil pour des raisons économiques et viennent en Europe dans une stratégie de survie.

Les ONG d’intervention et de défense des droits humains, dépassées face à un afflux grandissant de migrants, appellent officiellement, pour la plupart, à la responsabilité de l’Union européenne. Selon ces ONG, la pression migratoire accrue sur ces routes pourrait persister dans les mois à venir. En effet, les passeurs baissent les prix pour les migrants partant de Libye et de Tunisie dans un contexte de concurrence féroce entre les réseaux criminels. Cela a notamment été réaffirmé par Frontex, l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes.

Amnesty International a souligné les difficultés des médecins et des médiateurs à prendre en charge l’ensemble des personnes. De nombreux migrants ont ainsi attendu plusieurs heures sous le soleil avant d’avoir une prise en charge médicale. En termes d’intervention, les ONG ont subi depuis 2015-2016 de fortes restrictions, notamment de la part des autorités italiennes. Amnesty International ainsi que d’autres ONG de défense des droits humains comme Médecins sans Frontières affirment que le gouvernement italien attaque les ONG qui mènent des opérations de recherche et de sauvetage, notamment par deux procédés : des inspections de longue durée des flottes de sauvetage civil et la restriction opérationnelle dans la prise en charge des migrants.

Quelle a été la réaction des États européens ?

Le Règlement de Dublin prévoit que le pays d’arrivée du migrant prenne en charge le traitement de sa demande d’asile, en vertu de l’article 51 de la Convention de Genève. Cependant, ce règlement est controversé, l’appropriation de ce texte de loi ne faisant pas consensus parmi les États membres de l’Union européenne. L’Europe peine à afficher un front commun face à la question migratoire. Le constat global est celui d’une inefficacité des mécanismes institutionnels et opérationnels en matière de prise en charge et des gestions des flux. Pour Amnesty International, les accords qui ont été élaborés en 2017 avec la Libye, puis avec la Tunisie, sont selon eux « cruels, coûteux et inefficaces face à la prolifération des réseaux criminels et de traite humaine ». En effet, le problème majeur est que l’on a toujours des difficultés à accueillir les populations en situation de migration dans la dignité.

Un plan stratégique d’urgence a été mis en place par l’Europe. Cependant, alors que l’Italie endosse le rôle de « tri de migrants » et de gestion des flux, l’Allemagne a suspendu depuis fin août l’accueil volontaire des demandeurs d’asile. Il s’agit clairement d’une remise en question de la solidarité européenne face au Règlement de Dublin. La réaction de la France est révélatrice, Gérard Darmanin ayant déclaré que « la France n’accueillera pas des migrants qui viennent de Lampedusa, sauf les réfugiés politiques ». En général, les personnes qui peuvent postuler au statut de réfugié, et donc rester sur le territoire européen, représentent entre 3% à 7% des migrants en fonction des flux. La crise de Lampedusa s’inscrit aussi dans le contexte de la préparation d’un nouveau texte de loi sur l’immigration en France, qui prévoit 4 points : proposer de créer un titre de séjour spécifique pour les métiers en tension ; mais tout de même prévoir un privilège pour les Français sur ces métiers en tension – ce qui a été réaffirmé pendant l’intervention télévisée d’Emmanuel Macron le 24 septembre dernier ; améliorer l’intégration des personnes ayant demandé un droit d’asile et ayant obtenu ce statut ; et un durcissement des délivrances des titres de séjour pluriannuels. Par ailleurs, toujours aux vues de l’intervention d’Emmanuel Macron, la position de la France face aux flux migratoires reste fortement rigide et orientée politiquement notamment lorsqu’il a exprimé que « l’on ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». À l’heure où personne n’envisage une potentielle amélioration des dispositifs d’accueil des populations, on aurait plutôt tendance à vouloir améliorer la gestion des flux en Europe, ce qui est une posture totalement différente. Maintenant au niveau des instances internationales, la réaction de la France ne contribue pas à l’amélioration de son image, qui était déjà fortement dégradée et notamment devant les Nations unies. La France a été épinglée à plusieurs reprises, notamment en mai 2023 après l’affaire Nahel sur les discriminations faites envers les populations immigrées, issues d’immigration et personnes racisées ; ou en septembre 2023 suite à l’interdiction de l’abaya et du qamis à l’école, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, ayant défendu la liberté des femmes à choisir leurs vêtements lors d’un discours en français devant l’Assemblée des Nations unies. Par ailleurs, la venue du pape François à Marseille n’a pas arrangé l’image de la France à l’international sur la question migratoire avec la visite du pape qui avait pour objectif, à travers son discours, d’attirer l’attention du monde sur la situation des migrants et de demander aux pays européens de faire preuve de plus d’humanité et de fratrie.

La France souhaite cependant collaborer avec la Tunisie et l’Italie, les mécanismes opérationnels de ces gouvernements d’extrême droite ne permettant pas un accueil adapté des vagues de flux aux portes de l’Europe. En revanche, on n’a pas retenu les leçons de l’aide apportée à la Libye dans la gestion des migrants. On se rend pourtant bien compte aujourd’hui que cette « aide » reste relativement inefficace et que la Libye est l’un des pays qui a le plus commis de violences envers les populations voulant s’exiler en Europe. Mais Emmanuel Macron, lors de son intervention, n’a pas non plus évoqué la nécessité de collaborer avec les pays de provenance de ces populations et notamment les États africains. Au contraire, aujourd’hui, la situation tend de plus en plus vers la mise en place d’une aide au développement française conditionnée à la gestion des départs des migrants.

La question migratoire reste une crise humanitaire dans la mesure où face à des populations démunies, l’accueil digne et la prise en compte des besoins de ces populations ne sont pas adaptés ou pas assez pris en compte par les autorités européennes. De plus, l’instrumentalisation de cette catastrophe humanitaire, qui donne lieu a de nombreuses pertes de vie humaines chaque année dans la Méditerranée, à des fins politiques et en faveur d’un discours ouvertement xénophobe, déshumanise les populations en situation de migration. Lorsque l’on aborde la « crise migratoire » dans les débats politiques, on occulte volontairement le fait qu’on estime à plus de 2000 hommes, femmes et enfants morts ou disparus en Méditerranée depuis le début de l’année. Et pour les candidats à l’exil ayant réussi à atteindre les côtes européennes, la majorité est renvoyée dans leur pays.

Weichenstellung für globale Herausforderungen in Marrakech?

Bonn, 02. Oktober 2023. Der laufende Reformprozess innerhalb der Weltbank erreicht während der bevorstehenden Jahrestagung in Marrakesch, Marokko, vom 9. bis 15. Oktober 2023 einen entscheidenden Punkt. Die Bank sollte diesen Moment nutzen, um mutige und sinnvolle Veränderungen zu beschließen, die sie in die Lage versetzen, die Herausforderungen der globalen nachhaltigen Entwicklung und des Klimawandels zu meistern.

Während über die Ausweitung des Mandats der Weltbank auf die Bereitstellung globaler öffentlicher Güter, insbesondere des Klimawandels, weitgehend Einigkeit herrscht, gibt es nach wie vor erhebliche Meinungsverschiedenheiten darüber, wie die Schlagkraft der Bank erhöht werden kann. Auf der Jahrestagung sollten sich die Anteilseigner*innen dazu verpflichten, die Darlehenskapazität der Weltbank weit über die auf der Frühjahrstagung zugesagten 50 Milliarden Dollar für die nächsten zehn Jahre hinaus zu erhöhen.

Es ist von entscheidender Bedeutung, sich über die Folgen einer Ausweitung der Aufgaben der Weltbank ohne eine entsprechende Aufstockung ihrer Mittel im Klaren zu sein. Ein solches Vorgehen gefährdet nicht nur die Fähigkeit der Bank, ihre Ziele angesichts des enormen Finanzbedarfs zur Erreichung der Ziele für nachhaltige Entwicklung (SDGs) und zur Bewältigung des Klimawandels zu erreichen, sondern erzwingt auch unerwünschte Kompromisse. Insbesondere könnte dies die Bank dazu drängen, Ressourcen von der Armutsbekämpfung auf die Bekämpfung des Klimawandels zu verlagern - eine Sorge, die von Interessengruppen aus mehreren Regionen während der Konsultationen zum Reformprozess geäußert wurde. Darüber hinaus würde sich der Schwerpunkt der Weltbank unweigerlich auf Mitteleinkommensländer zu Lasten von Niedrigeinkommensländern verlagern. Um das Versprechen einhalten zu können, dass die Reform keine derartigen Kompromisse erfordert, muss die Finanzkraft der Weltbank erheblich gestärkt werden.

Die jüngsten Schritte, insbesondere der Vereinigten Staaten und Deutschlands, zur Erhöhung der Darlehenskapazität der Weltbank sind sehr lobenswert und sollten durch ähnliche Zusagen anderer großer Anteilseigner*innen ergänzt werden. Das Ersuchen von US-Präsident Joe Biden an das US-Repräsentantenhaus, über einen Zeitraum von zehn Jahren zusätzliche Darlehenskapazitäten in Höhe von 25 Milliarden Dollar zu bewilligen, ist ein wichtiger Schritt in die richtige Richtung. Obwohl die Wahrscheinlichkeit einer Zustimmung durch die republikanische Mehrheit im Repräsentantenhaus noch unsicher ist, könnte eine solche Geste die Kreditvergabekapazität der Bank drastisch erhöhen, insbesondere, wenn darauf diplomatische Bemühungen folgen, um andere Anteilseigner*innen zu ermutigen, diesem Beispiel zu folgen.

Auch die Schritte Deutschlands sind von Bedeutung. Bundeskanzler Olaf Scholz kündigte gemeinsam mit Ministerin Annalena Baerbock und Ministern Svenja Schulze an, dass seine Regierung in so genanntes Hybridkapital investieren und damit zusätzliche Kreditvergabekapazitäten in Höhe von bis zu 2 Mrd. USD freisetzen werde. Auch wenn der Betrag im Vergleich zur bestehenden Finanzierungslücke noch gering ist, so ist der Schritt der deutschen Regierung doch von großer Bedeutung, da es das erste Mal ist, dass ein Großaktionär der Weltbank diese Art der Finanzierung zur Verfügung stellt. Es ist auch ein Zeichen dafür, dass die Bedeutung von Hybridkapital - das Charakteristika sowohl von Eigenkapital als auch von Fremdkapital aufweist und das durch nachrangige Darlehen oder die Emission von Genussscheinen gebildet wird, aber nicht mit Stimmrechten einhergeht - als Möglichkeit zur Mobilisierung zusätzlicher Ressourcen für nachhaltige Entwicklung zunehmend anerkannt wird. Die deutsche Regierung kann in diesem Zusammenhang eine Schlüsselrolle spielen, indem sie versucht, andere Akteur*innen davon zu überzeugen, sich an Investitionen in Hybridkapital zu beteiligen.

Da die bisherigen Bemühungen den Reformbedarfen nicht gerecht werden, sollten die Akteur*innen der Weltbank auch ihre Bemühungen verstärken, weitere Empfehlungen aus der Überprüfung des Kapitaladäquanzrahmens (CAF) der G20 umzusetzen, um die Feuerkraft der Bank zu erhöhen und gleichzeitig ihr Triple-A-Rating und die langfristige finanzielle Tragfähigkeit der Bank zu erhalten. Insbesondere die Entwicklung von Optionen für ein verbessertes abrufbares Kapital (callable capital) ist sehr vielversprechend. Abrufbares Kapital ist eine Verpflichtung der Anteilseigner*innen der Bank, in Extremsituationen zusätzliche Mittel bereitzustellen. Durch eine Ausweitung der Bedingungen und die Suche nach Klarheit bei den Kreditagenturen und Aktionär*innen über die Verfahren und Mechanismen für abrufbares Kapital besteht ein enormes Potenzial, die Bank in die Lage zu versetzen, mehr Risiken zu übernehmen und die Kreditvergabe auszuweiten.

Weltbankpräsident Ajay Banga hat kürzlich angedeutet, dass eine allgemeine Kapitalerhöhung durch die Anteilseiger*innen auf der Jahrestagung in Marrakesch nicht zur Debatte stehen wird. Ein Grund für diese Zurückhaltung könnte darin liegen, dass wichtige Interessengruppen, wie die Vereinigten Staaten und Deutschland, eine effizientere Institution sehen wollen, bevor sie die Größe der Bank erhöhen. Die Haltung scheint sich jedoch langsam zu ändern, da die beiden Länder in letzter Zeit verstärkt die Initiative ergriffen haben, die Finanzkraft der Weltbank zu stärken. Eine Kapitalerhöhung ist außerdem auch deshalb umstritten, da sie unweigerlich zu Diskussionen über die Neuverteilung der Stimmrechte führt. Gleichzeitig ist jedoch klar: Eine globale Bank, die für die monumentalen Herausforderungen unserer Zeit geschaffen wurde und in ihrer 78-jährigen Geschichte mit einem eingezahlten Kapital von 22,6 Mrd. USD arbeitet, ist stark unterdimensioniert.

Es ist zwingend erforderlich, dass die führenden Politiker*innen und Interessengruppen der Welt die dringende Notwendigkeit einer robusten Weltbank erkennen und entsprechend handeln, die sowohl vom Mandat als auch von den Ressourcen her gut ausgestattet ist, um den Wandel voranzutreiben, den die Welt so dringend braucht.

Weichenstellung für globale Herausforderungen in Marrakech?

Bonn, 02. Oktober 2023. Der laufende Reformprozess innerhalb der Weltbank erreicht während der bevorstehenden Jahrestagung in Marrakesch, Marokko, vom 9. bis 15. Oktober 2023 einen entscheidenden Punkt. Die Bank sollte diesen Moment nutzen, um mutige und sinnvolle Veränderungen zu beschließen, die sie in die Lage versetzen, die Herausforderungen der globalen nachhaltigen Entwicklung und des Klimawandels zu meistern.

Während über die Ausweitung des Mandats der Weltbank auf die Bereitstellung globaler öffentlicher Güter, insbesondere des Klimawandels, weitgehend Einigkeit herrscht, gibt es nach wie vor erhebliche Meinungsverschiedenheiten darüber, wie die Schlagkraft der Bank erhöht werden kann. Auf der Jahrestagung sollten sich die Anteilseigner*innen dazu verpflichten, die Darlehenskapazität der Weltbank weit über die auf der Frühjahrstagung zugesagten 50 Milliarden Dollar für die nächsten zehn Jahre hinaus zu erhöhen.

Es ist von entscheidender Bedeutung, sich über die Folgen einer Ausweitung der Aufgaben der Weltbank ohne eine entsprechende Aufstockung ihrer Mittel im Klaren zu sein. Ein solches Vorgehen gefährdet nicht nur die Fähigkeit der Bank, ihre Ziele angesichts des enormen Finanzbedarfs zur Erreichung der Ziele für nachhaltige Entwicklung (SDGs) und zur Bewältigung des Klimawandels zu erreichen, sondern erzwingt auch unerwünschte Kompromisse. Insbesondere könnte dies die Bank dazu drängen, Ressourcen von der Armutsbekämpfung auf die Bekämpfung des Klimawandels zu verlagern - eine Sorge, die von Interessengruppen aus mehreren Regionen während der Konsultationen zum Reformprozess geäußert wurde. Darüber hinaus würde sich der Schwerpunkt der Weltbank unweigerlich auf Mitteleinkommensländer zu Lasten von Niedrigeinkommensländern verlagern. Um das Versprechen einhalten zu können, dass die Reform keine derartigen Kompromisse erfordert, muss die Finanzkraft der Weltbank erheblich gestärkt werden.

Die jüngsten Schritte, insbesondere der Vereinigten Staaten und Deutschlands, zur Erhöhung der Darlehenskapazität der Weltbank sind sehr lobenswert und sollten durch ähnliche Zusagen anderer großer Anteilseigner*innen ergänzt werden. Das Ersuchen von US-Präsident Joe Biden an das US-Repräsentantenhaus, über einen Zeitraum von zehn Jahren zusätzliche Darlehenskapazitäten in Höhe von 25 Milliarden Dollar zu bewilligen, ist ein wichtiger Schritt in die richtige Richtung. Obwohl die Wahrscheinlichkeit einer Zustimmung durch die republikanische Mehrheit im Repräsentantenhaus noch unsicher ist, könnte eine solche Geste die Kreditvergabekapazität der Bank drastisch erhöhen, insbesondere, wenn darauf diplomatische Bemühungen folgen, um andere Anteilseigner*innen zu ermutigen, diesem Beispiel zu folgen.

Auch die Schritte Deutschlands sind von Bedeutung. Bundeskanzler Olaf Scholz kündigte gemeinsam mit Ministerin Annalena Baerbock und Ministern Svenja Schulze an, dass seine Regierung in so genanntes Hybridkapital investieren und damit zusätzliche Kreditvergabekapazitäten in Höhe von bis zu 2 Mrd. USD freisetzen werde. Auch wenn der Betrag im Vergleich zur bestehenden Finanzierungslücke noch gering ist, so ist der Schritt der deutschen Regierung doch von großer Bedeutung, da es das erste Mal ist, dass ein Großaktionär der Weltbank diese Art der Finanzierung zur Verfügung stellt. Es ist auch ein Zeichen dafür, dass die Bedeutung von Hybridkapital - das Charakteristika sowohl von Eigenkapital als auch von Fremdkapital aufweist und das durch nachrangige Darlehen oder die Emission von Genussscheinen gebildet wird, aber nicht mit Stimmrechten einhergeht - als Möglichkeit zur Mobilisierung zusätzlicher Ressourcen für nachhaltige Entwicklung zunehmend anerkannt wird. Die deutsche Regierung kann in diesem Zusammenhang eine Schlüsselrolle spielen, indem sie versucht, andere Akteur*innen davon zu überzeugen, sich an Investitionen in Hybridkapital zu beteiligen.

Da die bisherigen Bemühungen den Reformbedarfen nicht gerecht werden, sollten die Akteur*innen der Weltbank auch ihre Bemühungen verstärken, weitere Empfehlungen aus der Überprüfung des Kapitaladäquanzrahmens (CAF) der G20 umzusetzen, um die Feuerkraft der Bank zu erhöhen und gleichzeitig ihr Triple-A-Rating und die langfristige finanzielle Tragfähigkeit der Bank zu erhalten. Insbesondere die Entwicklung von Optionen für ein verbessertes abrufbares Kapital (callable capital) ist sehr vielversprechend. Abrufbares Kapital ist eine Verpflichtung der Anteilseigner*innen der Bank, in Extremsituationen zusätzliche Mittel bereitzustellen. Durch eine Ausweitung der Bedingungen und die Suche nach Klarheit bei den Kreditagenturen und Aktionär*innen über die Verfahren und Mechanismen für abrufbares Kapital besteht ein enormes Potenzial, die Bank in die Lage zu versetzen, mehr Risiken zu übernehmen und die Kreditvergabe auszuweiten.

Weltbankpräsident Ajay Banga hat kürzlich angedeutet, dass eine allgemeine Kapitalerhöhung durch die Anteilseiger*innen auf der Jahrestagung in Marrakesch nicht zur Debatte stehen wird. Ein Grund für diese Zurückhaltung könnte darin liegen, dass wichtige Interessengruppen, wie die Vereinigten Staaten und Deutschland, eine effizientere Institution sehen wollen, bevor sie die Größe der Bank erhöhen. Die Haltung scheint sich jedoch langsam zu ändern, da die beiden Länder in letzter Zeit verstärkt die Initiative ergriffen haben, die Finanzkraft der Weltbank zu stärken. Eine Kapitalerhöhung ist außerdem auch deshalb umstritten, da sie unweigerlich zu Diskussionen über die Neuverteilung der Stimmrechte führt. Gleichzeitig ist jedoch klar: Eine globale Bank, die für die monumentalen Herausforderungen unserer Zeit geschaffen wurde und in ihrer 78-jährigen Geschichte mit einem eingezahlten Kapital von 22,6 Mrd. USD arbeitet, ist stark unterdimensioniert.

Es ist zwingend erforderlich, dass die führenden Politiker*innen und Interessengruppen der Welt die dringende Notwendigkeit einer robusten Weltbank erkennen und entsprechend handeln, die sowohl vom Mandat als auch von den Ressourcen her gut ausgestattet ist, um den Wandel voranzutreiben, den die Welt so dringend braucht.

Weichenstellung für globale Herausforderungen in Marrakech?

Bonn, 02. Oktober 2023. Der laufende Reformprozess innerhalb der Weltbank erreicht während der bevorstehenden Jahrestagung in Marrakesch, Marokko, vom 9. bis 15. Oktober 2023 einen entscheidenden Punkt. Die Bank sollte diesen Moment nutzen, um mutige und sinnvolle Veränderungen zu beschließen, die sie in die Lage versetzen, die Herausforderungen der globalen nachhaltigen Entwicklung und des Klimawandels zu meistern.

Während über die Ausweitung des Mandats der Weltbank auf die Bereitstellung globaler öffentlicher Güter, insbesondere des Klimawandels, weitgehend Einigkeit herrscht, gibt es nach wie vor erhebliche Meinungsverschiedenheiten darüber, wie die Schlagkraft der Bank erhöht werden kann. Auf der Jahrestagung sollten sich die Anteilseigner*innen dazu verpflichten, die Darlehenskapazität der Weltbank weit über die auf der Frühjahrstagung zugesagten 50 Milliarden Dollar für die nächsten zehn Jahre hinaus zu erhöhen.

Es ist von entscheidender Bedeutung, sich über die Folgen einer Ausweitung der Aufgaben der Weltbank ohne eine entsprechende Aufstockung ihrer Mittel im Klaren zu sein. Ein solches Vorgehen gefährdet nicht nur die Fähigkeit der Bank, ihre Ziele angesichts des enormen Finanzbedarfs zur Erreichung der Ziele für nachhaltige Entwicklung (SDGs) und zur Bewältigung des Klimawandels zu erreichen, sondern erzwingt auch unerwünschte Kompromisse. Insbesondere könnte dies die Bank dazu drängen, Ressourcen von der Armutsbekämpfung auf die Bekämpfung des Klimawandels zu verlagern - eine Sorge, die von Interessengruppen aus mehreren Regionen während der Konsultationen zum Reformprozess geäußert wurde. Darüber hinaus würde sich der Schwerpunkt der Weltbank unweigerlich auf Mitteleinkommensländer zu Lasten von Niedrigeinkommensländern verlagern. Um das Versprechen einhalten zu können, dass die Reform keine derartigen Kompromisse erfordert, muss die Finanzkraft der Weltbank erheblich gestärkt werden.

Die jüngsten Schritte, insbesondere der Vereinigten Staaten und Deutschlands, zur Erhöhung der Darlehenskapazität der Weltbank sind sehr lobenswert und sollten durch ähnliche Zusagen anderer großer Anteilseigner*innen ergänzt werden. Das Ersuchen von US-Präsident Joe Biden an das US-Repräsentantenhaus, über einen Zeitraum von zehn Jahren zusätzliche Darlehenskapazitäten in Höhe von 25 Milliarden Dollar zu bewilligen, ist ein wichtiger Schritt in die richtige Richtung. Obwohl die Wahrscheinlichkeit einer Zustimmung durch die republikanische Mehrheit im Repräsentantenhaus noch unsicher ist, könnte eine solche Geste die Kreditvergabekapazität der Bank drastisch erhöhen, insbesondere, wenn darauf diplomatische Bemühungen folgen, um andere Anteilseigner*innen zu ermutigen, diesem Beispiel zu folgen.

Auch die Schritte Deutschlands sind von Bedeutung. Bundeskanzler Olaf Scholz kündigte gemeinsam mit Ministerin Annalena Baerbock und Ministern Svenja Schulze an, dass seine Regierung in so genanntes Hybridkapital investieren und damit zusätzliche Kreditvergabekapazitäten in Höhe von bis zu 2 Mrd. USD freisetzen werde. Auch wenn der Betrag im Vergleich zur bestehenden Finanzierungslücke noch gering ist, so ist der Schritt der deutschen Regierung doch von großer Bedeutung, da es das erste Mal ist, dass ein Großaktionär der Weltbank diese Art der Finanzierung zur Verfügung stellt. Es ist auch ein Zeichen dafür, dass die Bedeutung von Hybridkapital - das Charakteristika sowohl von Eigenkapital als auch von Fremdkapital aufweist und das durch nachrangige Darlehen oder die Emission von Genussscheinen gebildet wird, aber nicht mit Stimmrechten einhergeht - als Möglichkeit zur Mobilisierung zusätzlicher Ressourcen für nachhaltige Entwicklung zunehmend anerkannt wird. Die deutsche Regierung kann in diesem Zusammenhang eine Schlüsselrolle spielen, indem sie versucht, andere Akteur*innen davon zu überzeugen, sich an Investitionen in Hybridkapital zu beteiligen.

Da die bisherigen Bemühungen den Reformbedarfen nicht gerecht werden, sollten die Akteur*innen der Weltbank auch ihre Bemühungen verstärken, weitere Empfehlungen aus der Überprüfung des Kapitaladäquanzrahmens (CAF) der G20 umzusetzen, um die Feuerkraft der Bank zu erhöhen und gleichzeitig ihr Triple-A-Rating und die langfristige finanzielle Tragfähigkeit der Bank zu erhalten. Insbesondere die Entwicklung von Optionen für ein verbessertes abrufbares Kapital (callable capital) ist sehr vielversprechend. Abrufbares Kapital ist eine Verpflichtung der Anteilseigner*innen der Bank, in Extremsituationen zusätzliche Mittel bereitzustellen. Durch eine Ausweitung der Bedingungen und die Suche nach Klarheit bei den Kreditagenturen und Aktionär*innen über die Verfahren und Mechanismen für abrufbares Kapital besteht ein enormes Potenzial, die Bank in die Lage zu versetzen, mehr Risiken zu übernehmen und die Kreditvergabe auszuweiten.

Weltbankpräsident Ajay Banga hat kürzlich angedeutet, dass eine allgemeine Kapitalerhöhung durch die Anteilseiger*innen auf der Jahrestagung in Marrakesch nicht zur Debatte stehen wird. Ein Grund für diese Zurückhaltung könnte darin liegen, dass wichtige Interessengruppen, wie die Vereinigten Staaten und Deutschland, eine effizientere Institution sehen wollen, bevor sie die Größe der Bank erhöhen. Die Haltung scheint sich jedoch langsam zu ändern, da die beiden Länder in letzter Zeit verstärkt die Initiative ergriffen haben, die Finanzkraft der Weltbank zu stärken. Eine Kapitalerhöhung ist außerdem auch deshalb umstritten, da sie unweigerlich zu Diskussionen über die Neuverteilung der Stimmrechte führt. Gleichzeitig ist jedoch klar: Eine globale Bank, die für die monumentalen Herausforderungen unserer Zeit geschaffen wurde und in ihrer 78-jährigen Geschichte mit einem eingezahlten Kapital von 22,6 Mrd. USD arbeitet, ist stark unterdimensioniert.

Es ist zwingend erforderlich, dass die führenden Politiker*innen und Interessengruppen der Welt die dringende Notwendigkeit einer robusten Weltbank erkennen und entsprechend handeln, die sowohl vom Mandat als auch von den Ressourcen her gut ausgestattet ist, um den Wandel voranzutreiben, den die Welt so dringend braucht.

«Russland spielt auf Sieg», sagt Claudia Major – die Sicherheitsexpertin schliesst Frieden in der Ukraine auf absehbare Zeit aus

SWP - Mon, 02/10/2023 - 13:43
Die russische Regierung unter Wladimir Putin hat gelernt, dass man seine Interessen mit Kriegen aggressiv verfolgen und durchsetzen kann

African-European Relations

In 2022 the desired narrative of a renewed partnership between Africa and Europe, as adopted in a February summit of heads of state and government, was disrupted by Russia’s war against Ukraine and its global implications. Notwithstanding challenges in the relationship on areas including Ukraine, the green transition, and vaccine equity, several initiatives in the area of trade and investments sought to deepen cooperation between the EU and African states in an era of considerable international competition. This includes the EU’s Global Gateway initiative as well as its support for South -Africa’s Just Energy Transition Partnership. At the same time, South Africa’s decision to leave the Organisation of African, Caribbean and Pacific States showed that the discussion on rationalising the EU’s fragmented institutional frameworks with Africa is far from over.

African-European Relations

In 2022 the desired narrative of a renewed partnership between Africa and Europe, as adopted in a February summit of heads of state and government, was disrupted by Russia’s war against Ukraine and its global implications. Notwithstanding challenges in the relationship on areas including Ukraine, the green transition, and vaccine equity, several initiatives in the area of trade and investments sought to deepen cooperation between the EU and African states in an era of considerable international competition. This includes the EU’s Global Gateway initiative as well as its support for South -Africa’s Just Energy Transition Partnership. At the same time, South Africa’s decision to leave the Organisation of African, Caribbean and Pacific States showed that the discussion on rationalising the EU’s fragmented institutional frameworks with Africa is far from over.

African-European Relations

In 2022 the desired narrative of a renewed partnership between Africa and Europe, as adopted in a February summit of heads of state and government, was disrupted by Russia’s war against Ukraine and its global implications. Notwithstanding challenges in the relationship on areas including Ukraine, the green transition, and vaccine equity, several initiatives in the area of trade and investments sought to deepen cooperation between the EU and African states in an era of considerable international competition. This includes the EU’s Global Gateway initiative as well as its support for South -Africa’s Just Energy Transition Partnership. At the same time, South Africa’s decision to leave the Organisation of African, Caribbean and Pacific States showed that the discussion on rationalising the EU’s fragmented institutional frameworks with Africa is far from over.

Retrait des troupes françaises au Niger : et maintenant ?

IRIS - Thu, 28/09/2023 - 16:45

 

Le 24 septembre 2023, deux mois après le coup d’État militaire ayant renversé le président nigérien Mohamed Bazoum, Emmanuel Macron a annoncé le retrait des troupes françaises et le retour à Paris de l’ambassadeur de France à Niamey. Après plusieurs semaines de tensions avec la junte, pourquoi Emmanuel Macron a-t-il finalement décidé du retour de son ambassadeur Sylvain Itté et des 1500 hommes stationnés dans le pays ? Que signifie l’annonce du retrait des troupes françaises du Niger pour le pays et pour la France ? Alors que les troupes françaises viennent de se retirer de plusieurs pays d’Afrique, comment se redessine la stratégie militaire sur ce continent ? Le point de vue de Caroline Roussy, directrice de recherche à l’IRIS, en charge du programme Afrique/s.

Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il finalement décidé du retour de son ambassadeur Sylvain Itté et des 1500 hommes stationnés dans le pays ?

La France était acculée aussi bien à Niamey que sur la scène internationale. À Niamey, si certains commentateurs ont affirmé que les manifestants étaient selon payés, selon des personnes au chômage, en déshérence, en mal d’espoir, on a au contraire assisté à des manifestations d’envergure. Des milliers de jeunes et moins jeunes se sont massés devant la base militaire française à Niamey, bravant la pluie des heures durant. Réduire ces manifestations a du seul populisme, ce n’est peut-être pas très bien comprendre les dynamiques locales de ce pays et plus largement du Sahel.

Du reste, ces manifestations anti-françaises sont clairement imputables à la politique d’Emmanuel Macron qui avait décidé de porter le fer contre la junte au pouvoir. En se montrant favorable à une intervention militaire pour restaurer le président déchu, Mohamed Bazoum, en refusant par la voix de son ambassadeur tout échange avec le nouveau pouvoir, la France a cristallisé les tensions contre elle. Depuis le 26 juillet, les opérations avec les Nigériens étaient suspendues. Donc, rester pour quoi faire ? Pour quels objectifs ?

Il convient également de noter que dans cette séquence, la France a été lâchée par ses alliés américains. Pourtant associés jusque-là dans le dispositif de lutte contre le djihadisme, ces derniers ont souhaité se démarquer de la France afin de préserver leur base d’Agadez. Dès le 8 août, la secrétaire d’État par intérim Victoria Nuland se rendait à Niamey pour rencontrer le général Barmou, formé aux États-Unis. Puis, ils ont nommé une nouvelle ambassadrice, Kathleen FitzGibbon. Les États-Unis restent au Niger en jouant sur cette argutie juridique : le président Bazoum n’a pas démissionné donc le coup d’État n’est pas consommé. Ainsi, on observe que les deux pays ont adopté vis-à-vis de la junte des positions différentes. Résultat les États-Unis restent, la France isolée est contrainte au repli tandis que la CEDEAO, après des accents belliqueux, ne semble pas près de lancer une opération au Niger… Bref, comme l’écrit le chercheur Michael Shurkin « Time’s up for France in Africa ».

Que signifie l’annonce du retrait des troupes françaises du Niger pour le pays et pour la France ?

Il y a évidemment plusieurs niveaux d’analyse. Les putschistes ont clairement remporté une victoire. Ils ont gagné le bras de fer contre la France ce qui a pour effet de les galvaniser. Dans la lutte contre le terrorisme, ils se privent sans aucun doute d’un partenaire opérationnel, d’hommes qui combattaient à leurs côtés. Mais peut-être est-ce là aussi une perception depuis Paris. Les militaires nigériens souhaitent combattre sans la France. Une initiative intéressante a été prise. Avec le Burkina Faso et le Mali, ils ont créé une alliance des États du Sahel afin de mutualiser leurs moyens dans la lutte contre le terrorisme. Cela semble plutôt judicieux dans la mesure où l’on observe une coagulation des violences dans la zone dite des trois frontières. Reste à voir comment cela peut se traduire sur le plan opérationnel. Il leur faudra peut-être aussi prendre des mesures socio-économiques pour réduire les inégalités, et développer cette zone encore appelée Liptako-Gourma.

Pour la France, le retrait du Niger est un camouflet, un échec cinglant de sa politique. Après avoir dû quitter le Mali et le Burkina Faso, le nouveau dispositif reposait sur le Niger. Cela devait être un laboratoire des nouvelles interventions françaises sous commandement nigérien. Changement de méthode, changement de paradigme. Les militaires devaient être invisibilisés. Résultat : leurs conditions de vie dégradée se sont imposées comme sujet dans le débat médiatique français…

Alors que les troupes françaises viennent de se retirer de plusieurs pays d’Afrique, comment se redessine la stratégie militaire sur ce continent ?

La France a, en effet, été rejetée des pays où elle est intervenue : Mali, Burkina Faso et aujourd’hui Niger. Au Sahel (soit ce que l’on désignait comme pays du G5 Sahel Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) il ne lui reste plus que la base de N’Djamena. Que va dorénavant faire la France ? Assez vraisemblablement, elle peut réarticuler une nouvelle fois son dispositif en direction des pays du Golfe de Guinée dont certains sont gagnés par la menace terroriste (nord Bénin, nord Togo et nord Côte-d’Ivoire). Les bases au Sénégal et en Côte d’Ivoire pourraient suivant cette nouvelle architecture être opérationnelle dans la lutte contre djihadisme. Le Bénin qui n’a pourtant pas de base pourrait également être amené à jouer un rôle. Plusieurs questions toutefois se posent. Le Sénégal est dans une séquence présidentielle, les citoyens sont appelés aux urnes le 24 février prochain. Le nouveau dirigeant sera-t-il favorable à la France, demandera-t-il un soutien de la France ? Rappelons qu’en mars 2021, il y avait eu de violentes manifestations anti-françaises dans tout le pays. Du jamais vu.  Des enseignes comme Auchan, Eiffage ou Orange avaient été mises à sac. Plus récemment, tandis que le verdict pour viol d’Ousmane Sonko sur une jeune femme masseuse était attendu, l’institut français de Ziguinchor a été incendié. S’il n’y a pas de corrélation entre la France et les affaires judiciaires de l’opposant politique de Macky Sall, on observe des débordements anti-français. Les rancœurs cumulées sont là. Depuis longtemps, Macky Sall est portraituré comme bras armé de la France. La tutelle économique, les bénéfices sur les autoroutes sont perçus comme un privilège trop visible octroyé aux Français au détriment des populations sénégalaises. La Côte-d’Ivoire est actuellement gouvernée par Alassane Ouattara. Il lui reste deux ans avant la fin de son troisième mandat. Certains observateurs avisés affirment qu’en fin limier de la politique, Macky Sall et Alassane Ouattara, feront en sorte qu’un de leur dauphin leur succède. Peut-être. Mais est-il possible de construire un nouveau plan d’action sur des bases aussi fragiles ? Du reste, les chefs d’État de ces deux pays feront-ils appel à la France ? Rien n’est moins sûr.

Enfin, sur le plan opérationnel, on peut tout à fait comprendre la logique du dispositif tel que décrit : isoler le Mali, le Burkina Faso et le Niger et tenter d’endiguer la progression de la menace terroriste vers les pays du golfe de Guinée. Là aussi de nombreuses interrogations demeurent : comment lutter contre une menace transterritoriale sans droit de poursuite ? La stratégie sera-t-elle de donner des armes et d’aider à la conception des opérations sans que les militaires français soient impliqués sur le terrain ? Dans l’équation, il y a encore beaucoup trop d’inconnus à ce stade. Scénario ultime, le chef de l’État décidera-t-il de fermer les bases et de collaborer autrement ? Cela peut être une opportunité de réinventer les relations entre l’Afrique et la France. Seul Emmanuel Macron est en capacité de décider. Il est seul face à l’Histoire.

Endspurt bei der Reform des Gemeinsamen Europäischen Asylsystems

SWP - Thu, 28/09/2023 - 15:00

Noch steht nicht fest, ob das Asyl- und Migrationspaket der EU-Kommission vor den Europawahlen 2024 verabschiedet werden kann; viele Elemente bleiben im Rat sowie zwischen Rat und Parlament umstritten. Angesichts der hitzigen Debatte über die asyl- und migrationspolitische Handlungsfähigkeit der EU und der Wahlerfolge rechts­populistischer Parteien steht viel auf dem Spiel. Die ursprünglich angestrebte Balance von restriktiven und schutzorientierten Elementen wurde im Rat deutlich in Rich­tung Abschreckung verschoben. Aktuell zeigt sich das insbesondere bei der sogenann­ten Krisen-Verordnung. Die Bundesregierung sollte sich in den weiteren Verhand­lungen dafür einsetzen, dass diese Verordnung nicht für sachfremde Ziele instrumen­talisiert wird, dass mit Blick auf das gesamte Reformpaket die Überwachung grund­rechtlicher Standards glaubwürdiger und robuster wird und dass sich die EU mit den Reformen nicht noch abhängiger von autokratischen Drittstaaten macht.

Coups in Africa – Why They Happen, and What Can (Not) Be Done about Them

SWP - Thu, 28/09/2023 - 13:56

 

A New Epidemic of Coups

The recent events in Niger and Gabon show that military coups are again a common trend in African politics. Although the armed forces never ceased playing a role in politics, military coups had become less frequent since the early 1990s. The number of successful coups had continuously declined after 1990 and came to an all-time low of six military coups in the period from 2010 to 2019. Less than four years into this decade, at least eight putsches have succeeded. Burkina Faso and Mali both saw two military takeovers, Guinea one in 2021, and Niger and Gabon one each in July and August 2023, respectively. The developments in Sudan in 2021 constitute an additional case. In Chad, the unconstitutional takeover by Mohamed Déby Jr after the death of his father in 2021 might even bring the count to nine. However, the succession from father to son did confirm the military as the actual power centre of the country. We do not know whether the trend will continue. If no decisive action is taken however, it will be more likely to do so.

Coups Don’t Come out of the Blue

While coup causes are always country-specific, three conditions have been key drivers: acute crises, politicized armed forces and an increasingly self-reinforcing dynamic.

First, all countries were facing crises before the coups and had entrenched socio-economic challenges. Discontent grows when politicians do not deliver public goods, and they lack legitimacy because of corruption. The recent political crises have taken different shapes: Power struggles, such as those between civilian presidents clinging to power despite term limits, have been important sources of crises in Guinea and Gabon. In Mali and Burkina Faso, jihadist insurgencies have spread in West Africa in recent years and intensified instability and dissatisfaction.

Second, a military coup is much more likely in places where the armed forces have previously intervened in politics, which is true for around 40 per cent of all sub-Saharan countries, with West Africa as its epicentre. The specific interests of those within the ranks of the military are often the triggers for coups. The coup in Mali in 2012 was motivated by dissatisfaction with the government’s support in fighting against the rebels, who inflicted heavy casualties. In the recent case of Niger, coup leader Omar Tchiani faced the threat of being ousted as the leader of the presidential guard. Rumours persist that the defence ministry embezzled large amounts of the military budget.

Third, coups breed coups. Successful military takeovers in other countries may inspire further coups and create a self-reinforcing dynamic. A further motivating factor for takeover attempts is that would-be plotters of coups might hope for Russian support, as with the junta in Mali.

Consequences: Rarely Better Governance and Delicate Geopolitical Implications

Given the dissatisfaction with civilian leaders, the military juntas initially enjoy considerable popularity. However, as a rule, military involvement does not improve governance. A military government is not only an indicator of instability but may also lead to further trouble: If the root causes of a coup persist, countries may face additional attempts, as recent events in Burkina Faso and Mali have exemplified. Moreover, military officers – who initially claim to be the “salvation” of the country – often develop a taste for ruling once they are in power. This is frequently accompanied by self-enrichment and serious human rights violations. Yet, there are exceptions. In Mali in 1991 and in Niger in 2010, armed forces ousted authoritarian leaders and went on to become “democratising soldiers”. Ghana’s Jerry Rawlings – after implementing economic experiments that initial failed – led the country to relative prosperity and democracy. Gabon, where an oil-fuelled authoritarian regime was overthrown, has the chance of becoming such a success story.

The recent wave of coups is connected to geopolitical changes, especially Russia’s return to the region and the decline of Western – specifically French – influence. Russia takes advantage of these coups and the offer is straightforward: It provides security support for the regime, often through the infamous Wagner mercenaries, and generates revenues from resource extraction in return. Support for Russia at the international level follows suit. None of the coup countries condemned Russia’s imperialistic aggression against Ukraine. The support from Russia and other countries for military juntas and other authoritarian regimes may accelerate a “new scramble for Africa”. African governments can attract foreign support either from non-Western countries or entice Western countries to turn a blind eye to authoritarian or corrupt governance to keep them in their “camp”.

Addressing Root Causes and Lowering Expectations

It is necessary to adopt a firm stance against military coups and strengthen international and regional anti-coup norms in order to stop the contagion. Professionalizing the armed forces can help. First, the military needs to remain under stable civilian control and refrain from politics. Second, professional armed forces are capable of tackling and – preferably – deterring security challenges, such as the jihadist insurgencies that have indirectly led to the coups in Burkina Faso, Mali and Niger. Direct military support remains necessary if one does not want security to further deteriorate. However, any long-term strategy requires addressing the socio-economic and political root causes of the coups and other manifestations of instability. The long-term answer is socio-economic and political transformation.

We have no magic bullets to fix the related structural problems quickly. Practitioners and the public expect too much too fast and give up quickly if improvements do not materialise rapidly. However, things can be done. African political leaders must work for the common good and be held accountable to their populations. External actors such as Germany, the European Union (EU) and the United States should evaluate and rethink their policies. Although general concepts such as “security and development” do make sense, instruments such as traditional development cooperation as well as training programmes for African militaries have produced mostly disappointing results.

The European training missions for African militaries share some of the pitfalls of civilian development aid. Programmes are usually designed by Western experts rather than developed according to the needs of local partners. Western instructors apparently refused to train Malian forces in offensive tactics out of fear they would exact vengeance on insurgents and their constituencies. As a result, ownership is lacking and participants view the programmes as sources of income, not as opportunities to improve their professional skills. Relatedly, corruption in the military often undermines efforts to improve their performance.

A revision of the programmes first requires in-depth analysis. We must acknowledge tensions between goals: The coups call for working on the integrity of partners. Security problems – one of the root causes of the coups – require strengthening military capabilities. Western partners need to decide to what extent the latter is conditional on the former. The key is to incentivise ownership by better tailoring programmes to the ideas and needs of African partners. This will also make programmes less prone to abuse. But again, expectations must be realistic. The causes of coups and deficiencies of armed forces cannot be changed overnight and from the outside. African challenges require African solutions.

A Geopolitical Dilemma for Western Actors?

The West faces a mild dilemma, at the very least. Letting things take their course might push the region towards greater turmoil. Russian assistance and military rule are unlikely to remedy either the jihadist surge or other causes of coups. The retreat of Western forces is likely to accelerate the spillover of the jihadist wave and coups to the continent’s western coast. At the same time, Western engagement – military or otherwise – will play into an anti-Western narrative of “neocolonialism” and also be fuelled by Russian disinformation and deeply entrenched anti-French resentment. EU countries must develop a joint position that considers the mistakes of the past. Supporting responsible governance is the solution in the long run, not short-sighted geopolitical goals such as maintaining zones of influence, regardless of the character of the regimes. In the present situation, the best option is still to support African regional organisations such as the African Union and ECOWAS in their anti-coup policies. Instead of falling into the trap of engaging in a scramble for Africa with China, Russia and others, Germany, the EU and the West need to revise their Africa policy in terms of long-term goals, coherence and – in particular – instruments.

Matthias Basedau is the director of the GIGA Institute for African Affairs. His research interests are causes of peace and conflict as well as democratization and civil–military relations. 

Responsibility for content, opinions expressed and sources used in the articles and interviews lies with the respective authors.

Coups in Africa – Why They Happen, and What Can (Not) Be Done about Them

SWP - Thu, 28/09/2023 - 13:56

 

A New Epidemic of Coups

The recent events in Niger and Gabon show that military coups are again a common trend in African politics. Although the armed forces never ceased playing a role in politics, military coups had become less frequent since the early 1990s. The number of successful coups had continuously declined after 1990 and came to an all-time low of six military coups in the period from 2010 to 2019. Less than four years into this decade, at least eight putsches have succeeded. Burkina Faso and Mali both saw two military takeovers, Guinea one in 2021, and Niger and Gabon one each in July and August 2023, respectively. The developments in Sudan in 2021 constitute an additional case. In Chad, the unconstitutional takeover by Mohamed Déby Jr after the death of his father in 2021 might even bring the count to nine. However, the succession from father to son did confirm the military as the actual power centre of the country. We do not know whether the trend will continue. If no decisive action is taken however, it will be more likely to do so.

Coups Don’t Come out of the Blue

While coup causes are always country-specific, three conditions have been key drivers: acute crises, politicized armed forces and an increasingly self-reinforcing dynamic.

First, all countries were facing crises before the coups and had entrenched socio-economic challenges. Discontent grows when politicians do not deliver public goods, and they lack legitimacy because of corruption. The recent political crises have taken different shapes: Power struggles, such as those between civilian presidents clinging to power despite term limits, have been important sources of crises in Guinea and Gabon. In Mali and Burkina Faso, jihadist insurgencies have spread in West Africa in recent years and intensified instability and dissatisfaction.

Second, a military coup is much more likely in places where the armed forces have previously intervened in politics, which is true for around 40 per cent of all sub-Saharan countries, with West Africa as its epicentre. The specific interests of those within the ranks of the military are often the triggers for coups. The coup in Mali in 2012 was motivated by dissatisfaction with the government’s support in fighting against the rebels, who inflicted heavy casualties. In the recent case of Niger, coup leader Omar Tchiani faced the threat of being ousted as the leader of the presidential guard. Rumours persist that the defence ministry embezzled large amounts of the military budget.

Third, coups breed coups. Successful military takeovers in other countries may inspire further coups and create a self-reinforcing dynamic. A further motivating factor for takeover attempts is that would-be plotters of coups might hope for Russian support, as with the junta in Mali.

Consequences: Rarely Better Governance and Delicate Geopolitical Implications

Given the dissatisfaction with civilian leaders, the military juntas initially enjoy considerable popularity. However, as a rule, military involvement does not improve governance. A military government is not only an indicator of instability but may also lead to further trouble: If the root causes of a coup persist, countries may face additional attempts, as recent events in Burkina Faso and Mali have exemplified. Moreover, military officers – who initially claim to be the “salvation” of the country – often develop a taste for ruling once they are in power. This is frequently accompanied by self-enrichment and serious human rights violations. Yet, there are exceptions. In Mali in 1991 and in Niger in 2010, armed forces ousted authoritarian leaders and went on to become “democratising soldiers”. Ghana’s Jerry Rawlings – after implementing economic experiments that initial failed – led the country to relative prosperity and democracy. Gabon, where an oil-fuelled authoritarian regime was overthrown, has the chance of becoming such a success story.

The recent wave of coups is connected to geopolitical changes, especially Russia’s return to the region and the decline of Western – specifically French – influence. Russia takes advantage of these coups and the offer is straightforward: It provides security support for the regime, often through the infamous Wagner mercenaries, and generates revenues from resource extraction in return. Support for Russia at the international level follows suit. None of the coup countries condemned Russia’s imperialistic aggression against Ukraine. The support from Russia and other countries for military juntas and other authoritarian regimes may accelerate a “new scramble for Africa”. African governments can attract foreign support either from non-Western countries or entice Western countries to turn a blind eye to authoritarian or corrupt governance to keep them in their “camp”.

Addressing Root Causes and Lowering Expectations

It is necessary to adopt a firm stance against military coups and strengthen international and regional anti-coup norms in order to stop the contagion. Professionalizing the armed forces can help. First, the military needs to remain under stable civilian control and refrain from politics. Second, professional armed forces are capable of tackling and – preferably – deterring security challenges, such as the jihadist insurgencies that have indirectly led to the coups in Burkina Faso, Mali and Niger. Direct military support remains necessary if one does not want security to further deteriorate. However, any long-term strategy requires addressing the socio-economic and political root causes of the coups and other manifestations of instability. The long-term answer is socio-economic and political transformation.

We have no magic bullets to fix the related structural problems quickly. Practitioners and the public expect too much too fast and give up quickly if improvements do not materialise rapidly. However, things can be done. African political leaders must work for the common good and be held accountable to their populations. External actors such as Germany, the European Union (EU) and the United States should evaluate and rethink their policies. Although general concepts such as “security and development” do make sense, instruments such as traditional development cooperation as well as training programmes for African militaries have produced mostly disappointing results.

The European training missions for African militaries share some of the pitfalls of civilian development aid. Programmes are usually designed by Western experts rather than developed according to the needs of local partners. Western instructors apparently refused to train Malian forces in offensive tactics out of fear they would exact vengeance on insurgents and their constituencies. As a result, ownership is lacking and participants view the programmes as sources of income, not as opportunities to improve their professional skills. Relatedly, corruption in the military often undermines efforts to improve their performance.

A revision of the programmes first requires in-depth analysis. We must acknowledge tensions between goals: The coups call for working on the integrity of partners. Security problems – one of the root causes of the coups – require strengthening military capabilities. Western partners need to decide to what extent the latter is conditional on the former. The key is to incentivise ownership by better tailoring programmes to the ideas and needs of African partners. This will also make programmes less prone to abuse. But again, expectations must be realistic. The causes of coups and deficiencies of armed forces cannot be changed overnight and from the outside. African challenges require African solutions.

A Geopolitical Dilemma for Western Actors?

The West faces a mild dilemma, at the very least. Letting things take their course might push the region towards greater turmoil. Russian assistance and military rule are unlikely to remedy either the jihadist surge or other causes of coups. The retreat of Western forces is likely to accelerate the spillover of the jihadist wave and coups to the continent’s western coast. At the same time, Western engagement – military or otherwise – will play into an anti-Western narrative of “neocolonialism” and also be fuelled by Russian disinformation and deeply entrenched anti-French resentment. EU countries must develop a joint position that considers the mistakes of the past. Supporting responsible governance is the solution in the long run, not short-sighted geopolitical goals such as maintaining zones of influence, regardless of the character of the regimes. In the present situation, the best option is still to support African regional organisations such as the African Union and ECOWAS in their anti-coup policies. Instead of falling into the trap of engaging in a scramble for Africa with China, Russia and others, Germany, the EU and the West need to revise their Africa policy in terms of long-term goals, coherence and – in particular – instruments.

Matthias Basedau is the director of the GIGA Institute for African Affairs. His research interests are causes of peace and conflict as well as democratization and civil–military relations. 

Responsibility for content, opinions expressed and sources used in the articles and interviews lies with the respective authors.

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