President of ELIAMEP Professor Loukas Tsoukalis spoke in a night owl session on 4 November 2015, along with Minister of State for Europe of the United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland, David Lidington, former Legal Counsel in the Council of the European Union, Jean-Claude Piris, and Ambassador in Permanent Representation of the Slovak Republic to the EU, Peter Jarvocik. Chief European Commentator of Simon Nixon moderated the discussion.
You can read here the article on Erdogan’s political victory written by Research Fellow of ELIAMEP and Assistant Professor at the Department of Political Science, Bilkent University, Dr. Ioannis N. Grigoriadis. This commentary was published in Kathimerini on 7 November 2015.
In ELIAMEP Briefing Note 40/2015 Dr George Tzogopoulos analyses Sino-Greek relations in the context of the future privatisation of the Piraeus Port Authority. In particular, he considers this privatisation as critical from the perspective of China to further boost the bilateral relationship but also elaborates on main goals of Greek foreign policy in selling the remaining part of the Piraeus port.
Des élections législatives vont se tenir ce dimanche 8 novembre en Birmanie. Quels sont les enjeux de ce scrutin historique ? Peut-on s’attendre à des élections libres et équitables ?
En premier lieu, nul doute qu’il s’agit d’un scrutin particulier dans l’atypique paysage politique birman. Il s’agit des premières élections générales depuis un quart de siècle (1990), le scrutin de 2010, boycotté par l’opposition et sensiblement ‘’arrangé’’ par la main experte de l’ancienne junte, n’ayant pas valeur de référence en la matière. De la sorte, ce rendez-vous électoral s’inscrit dans une dimension effectivement historique.
Le Président Thein Sein, le chef des armées Min Aung Hlaing ou encore le Président de la Commission électorale n’ont eu de cesse de répéter ces dernières semaines leur volonté d’organiser un scrutin aux atours ‘’libres et honnêtes’’. Les 32 millions d’électeurs birmans, une communauté internationale vigilante et impliquée (notamment par le déploiement d’observateurs étrangers, une grande première là encore), ne demandent rien de plus.
Cependant, placer trop haut les attentes sur le sujet apparait quelque peu décalé avec la réalité d’une scène politique birmane toujours retorse, laquelle demeure encore offerte aux irrégularités diverses et variées (cf. listes électorales incomplètes ; erreurs ou aberrations signalées), notamment dans l’hypothèse où le parti actuellement au pouvoir (USDP, pro-militaire) subirait un revers électoral ébranlant trop durement la proverbiale sensibilité des hommes en uniforme…
Aung San Suu Kyi a affirmé sa volonté de vouloir diriger le pays en cas de victoire de son parti. Une victoire de la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND) est-elle possible ?
Les électeurs birmans éliront dimanche non le Président mais les parlementaires (Chambre haute ; chambre basse ; parlement régionaux). La Constitution en vigueur réserve avant tout scrutin un quart des sièges dans les diverses assemblées aux militaires. Ce texte constitutionnel façonné par et pour les militaires, dans une Birmanie officiellement post-junte depuis 2011, réserve également au chef des armées le privilège (fort) de nommer sans en référer à qui que ce soit le ministre de l’Intérieur, celui de la Défense, celui enfin des Questions frontalières. Des prérogatives majeures à maints égards.
Si la Ligue Nationale pour la Démocratie – la principale formation pro-démocratie de l’opposition – d’Aung San Suu Kyi veut avoir les coudées assez franches pour être en mesure de peser sur la nomination post-scrutin du prochain chef de l’Etat (en l’état, cela ne sera pas La Dame de Rangoun, une disposition sur mesure de la Constitution l’empêchant de briguer ces fonctions), elle doit a minima remporter 67% des sièges dans la chambres haute et basse du Parlement. Ainsi, il n’est pas certain que le parti au pouvoir (USDP), ainsi que les partis ethniques, lui en laissent la possibilité.
La Banque mondiale prédit une croissance en forte augmentation pour la Birmanie, après avoir été ruinée par 50 ans de junte militaire. Dans quel contexte économique et social se tiennent ces élections ?
Ces trois dernières années, la croissance du PIB brut birman a été très convenable (PIB + 7,6% en moyenne annuelle). Lorsque l’on se déplace en 2015 dans la désormais très active et dynamique ancienne capitale Rangoun (premier centre urbain du pays et capitale économique de la nation birmane), ce, après l’avoir connu assoupie si ce n’est léthargique il y a quelques années encore à peine, on mesure à l’œil nu combien la transition démocratique (toute insuffisante et loin de la perfection soit-elle), ainsi que la mise en œuvre des réformes et d’une relative ouverture, ont mécaniquement fait naître très rapidement un appel d’air évident sur l’économie.
Cependant, si ce cadre nouveau profite de toute évidence à certains segments – ‘’privilégiés’’ et urbains en priorité -, il demeure encore fort loin d’être ressenti par la majorité de la population pour qui les bénéfices socio-économiques concrets de la croissance restent très marginaux ; il n’est qu’à se déplacer dans les campagnes, vers les Etats frontaliers ‘’ethniques’’, où perdurent les conflits entre guérillas ethniques armées et forces régulières, pour s’en convaincre.
A l’avant-veille de ce scrutin particulier à maints égards, les aspirations primaires des 55 millions de citoyens birmans ne sont pas uniquement politiques, partisanes, mais également très pragmatiques : en 2015, le revenu annuel par habitant est en Birmanie inférieur à 1000 euros, soit un des plus bas de toute la région Asie-Pacifique.
Research Fellow of ELIAMEP and Assistant Professor at the Department of Political Science, Bilkent University, Dr. Ioannis N. Grigoriadis, represented ELIAMEP in the Annual Plenary Meeting and the Tenth Anniversary Conference of the Arab Reform Initiative (ARI), which took place in Tunis on 31 October and 1 November 2015.
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Ambassadors, military advisors, and members of the Organization for Security and Cooperation in Europe (OSCE) secretariat discussed the future of peace operations at an IPI Vienna roundtable. The November 5th informal brainstorming session drew thirty participants and focused on peace operations in the OSCE area.
Arthur Boutellis, Director of IPI’s Center for Peace Operations, gave an overview of the recent UN report of the High-Level Independent Panel on UN Peace Operations (HIPPO). He emphasized four main points from the report: the primacy of politics; the introduction of the term “peace operations” that covers a wide spectrum of tools; the importance of partnership, for example with regional arrangements; and the emphasis on a field-focused/people-centered approach.
The Chief Monitor of the OSCE Special Monitoring Mission (SMM) to Ukraine, Ambassador Ertuğrul Apakan, shared his impression of the evolution of the SMM under difficult and constantly changing conditions. He stressed that the SMM’s most important task is to be present. He attributed the mission’s success to its ability to adapt – without changing its mandate – and to be impartial and objective. He highlighted the challenges of being “a civilian mission in a war zone.” It was pointed out that the precedent of civilian “monitors” could be copied in other parts of the world, like Colombia.
IPI Vice President Walter Kemp presented an overview of the OSCE’s field activities throughout the conflict cycle, aligning key UN and OSCE deployment concepts, from preventive diplomacy through peacemaking and peacekeeping to post-conflict peacebuilding, under the unifying umbrella of “peace operations.” It was noted that while the OSCE has a more than twenty-year tradition of conflict prevention, it has also engaged in crisis management in volatile environments (including Albania in 1997 and Kyrgyzstan in 2010), as well as monitoring and stabilization operations (like in Kosovo in 1999 and eastern Ukraine today). The OSCE’s policing work was also highlighted.
Several participants spoke of the “primacy of politics,” a point made in the HIPPO report as well as the report of the Panel of Eminent Persons on lessons learned from the OSCE’s engagement in Ukraine. Furthermore it was stressed that “the mandate must be clear and achievable and linked to a political strategy.”
One suggestion for shrinking the distance between the political and operational leadership of OSCE field activities was to appoint Special Representatives of the OSCE Secretary-General rather than Personal Representatives of the Chairmanship or Heads of Mission.
Among the issues raised was the challenge of civilian missions carrying out military tasks. It was noted that people with military skills are often integrated into civilian missions; or services like medevac, de-mining, or airlift are increasingly provided by private contractors. Several speakers emphasized the need for civilian leadership of such peace operations.
In the discussion, participants underlined the need for greater planning capacity in the OSCE Secretariat, as well as sufficient resources and administrative procedures to quickly launch field activities. The challenges of force generation, command and control, and overcoming the lack of a legal personality for the OSCE were also raised.
There was a debate about whether the OSCE was well placed and well equipped to carry out peacekeeping operations. It was recalled that the OSCE has a mandate for peacekeeping dating back to the Helsinki Document of 1992, and a high-level planning group has been preparing different scenarios for a peace operation in Nagorno-Karabakh for two decades. While some said the OSCE should never have “boots on the ground,” others suggested that this option should not be taken off the table.
The HIPPO report says that the UN “should embrace a future role of not only working alongside regional organizations but also enabling them to share the burden in accordance with the UN Charter.” Participants discussed how to strengthen the OSCE’s profile as a regional arrangement under Chapter VIII of the UN Charter.
As part of its Innovative Peace Incubator (IPI+) project, funded by Switzerland, IPI is supporting the ongoing internal OSCE review process on Peace Operations through its research and convening capacity.
Lorsque l’on s’intéresse à la question du nucléaire, les problématiques environnementales surgissent immédiatement. Avant même de mentionner la technologie, la compétitivité économique ou les aspects régaliens de l’énergie atomique, l’environnement est la première question qui apparait quand est prononcé le mot « nucléaire ». Les détracteurs de l’énergie atomique pointent invariablement la gestion des déchets issus de la production électrique, signe pour eux du danger structurel lié à la fission de l’atome sur un plan énergétique. Par contre, peu de voix s’élèvent pour s’interroger sur les bénéfices éventuels que peut apporter le nucléaire dans l’optique de la lutte contre le changement climatique. Le sujet pourrait presque apparaitre tabou. Heureusement la COP 21 qui se tient cette année à Paris offre l’opportunité de s’y intéresser en profondeur.
Une solution pertinente ?
Il appartient ainsi de poser un regard dépassionné et critique sur la question des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur de l’énergie pour comprendre si, oui ou non, le nucléaire est une solution pertinente pour équilibrer la délicate balance énergétique des pays qui regroupe accès à l’énergie, sécurité énergétique et lutte contre le changement climatique. Des études ont ainsi été menées sur la question des émissions de gaz à effet de serre – majoritairement de CO2 dans ce cas – du secteur électrique.
La plupart des travaux s’intéressent à l’ensemble du cycle de vie des installations de production d’électricité nucléaire, prenant en compte la totalité de la chaine de valeur allant de l’extraction d’uranium au retraitement des déchets en passant par la construction et l’opération des centrales. Le rapport The Role of Nuclear Energy in a Low Carbon Energy Future de l’OCDE paru en 2012, synthétise les résultats de nombreux travaux scientifiques pour aboutir à la conclusion suivante : le nucléaire est, en moyenne, une énergie particulièrement peu émettrice de CO2. Alors que le charbon, première source d’énergie de l’OCDE et, de fait, de nombreux pays européens, émet en moyenne 888 tonnes de CO2 par GWh produit et le gaz naturel 499 t/GWh, le nucléaire s’établit à 29 t/GWh soit à peu près l’équivalent des énergies les moins émettrices, l’hydraulique et l’éolien (env. 26 t/GWh).
Les émissions en amont du process
Néanmoins la production d’électricité elle-même n’émet quasiment pas de CO2 puisque la quasi-totalité des émissions est due à l’amont du cycle (extraction de l’uranium) et à la construction des installations. Cela signifie donc pour notre pays qu’il est particulièrement vertueux, au niveau de son secteur électrique dans l’optique de la lutte contre le changement climatique. En effet si l’on s’intéresse aux émissions de CO2 de la France, tous secteurs confondus, celles-ci s’établissent à 370 000 kt en 2014 (données EDGAR ; Commission européenne) à comparer avec les 840 000 de l’Allemagne, les 5 300 000 des Etats-Unis et les plus de 10 millions de la Chine. Au niveau des émissions par habitant, la France atteint les 5,7 tonnes, à comparer là aussi avec les 10,2 tonnes pour l’Allemagne, 8,5 tonnes pour la Pologne, 7,5 tonnes pour le Royaume-Uni ou 6,4 tonnes pour l’Italie. En comparant la France aux autres grands pays européens, par l’économie ou la population, il apparait que notre pays est bien plus sobre en carbone que ses voisins.
Augmenter la part du nucléaire?
Cette sobriété, comparativement au niveau de développement et d’industrialisation de notre pays, est avant tout due à la faiblesse des émissions du secteur de l’énergie. En effet l’électricité produite en France est très majoritairement – environ aux trois quarts – issue du nucléaire. Les choix politiques opérés dans les années 70 à la suite du premier choc pétrolier, ont eu non seulement un effet majeur sur les approvisionnements énergétiques français ainsi que sur le développement d’une filière d’excellence mais aussi un impact non-négligeable sur la lutte contre le changement climatique.
Le nucléaire est ainsi une énergie particulièrement importante au regard des objectifs climatiques fixés par le GIEC.
De nombreux rapports – le scénario 450 de l’Agence Internationale de l’Energie par exemple – pointent ainsi la nécessité d’augmenter résolument la part du nucléaire dans le mix énergétique mondial, laquelle n’est pour le moment que de 6% environ. Le nucléaire possède l’avantage de permettre de disposer d’une puissance installée importante pour chaque réacteur, tout en émettant peu de gaz à effet de serre. Toutefois c’est une énergie qui nécessite une maitrise technologique certaine et une attention toute particulière aux aspects de sureté et de sécurité. Là encore notre pays, en tant que leader technologique, dispose d’atouts indéniables pour envisager un futur sobre en carbone, pour la France et le monde.
L’IHEDN est une nouvelle fois partenaire du séminaire international sur la sécurité globale (IWGS) dont l’ouverture de la 32e édition ce matin à Paris,
Le général de corps d’armée Bernard de COURRÈGES d’USTOU, directeur de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et le préfet Jean-François CORDET, préfet de la Région Nord ...