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Afrique

Pourquoi l'Afrique du sud porte plainte contre Israël devant la Cour internationale de justice

BBC Afrique - Wed, 10/01/2024 - 11:10
Ce jeudi 11 et vendredi 12 janvier, les avocats représentant l'Afrique du Sud et Israël présenteront leurs arguments sous les yeux du monde.
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Un voyage en images dans l’histoire la Coupe d'Afrique des nations

BBC Afrique - Wed, 10/01/2024 - 08:48
Alors qu'il s'apprête à se rendre en Afrique de l'Ouest pour sa 15e Can, le photographe sud-africain Gavin Barker partage quelques-unes de ses images préférées tirées de ses archives des trente dernières années.
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CAN 2023 : voici les listes des équipes qualifiées pour le tournoi

BBC Afrique - Tue, 09/01/2024 - 08:43
Découvrez la liste des 27 joueurs sélectionnés dans chaque équipe pour disputer la Coupe d'Afrique des Nations du 13 janvier au 11 février 2024 en Cote d’Ivoire.
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Coupe d'Afrique des Nations: Tout ce que vous devez savoir sur la CAN 2023

BBC Afrique - Mon, 08/01/2024 - 08:40
La Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2023 se rapproche de plus en plus, la Côte d'Ivoire organisant la phase finale pour la deuxième fois.
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Procès dit "Charbon fin" : Le dossier renvoyé au 18 janvier 2024 pour permettre de trouver un accord qui prenne en compte toutes les parties

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 04/01/2024 - 23:23

Bien que le règlement à l'amiable de l'affaire dit « Charbon fin » par voie transactionnelle ait été conclu entre la partie burkinabè et IAMGOLD Essakane SA, l'audience du procès charbon fin a repris, ce jeudi 4 janvier 2024, au Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga1. Elle a été finalement renvoyée au 18 janvier 2024 pour trouver une solution globale qui concernerait toutes les parties.

Dès l'entame, l'avocat de l'État, Me André Ouédraogo a souhaité que les conséquences de cet accord soient immédiatement tirées.

Cependant, il a requis un renvoi du dossier, pour quelques jours, afin de trouver un accord global incluant les autres prévenus, notamment Bolloré Logistic Transport SA, actuel Afrika Global Logistics (AGL), etc.

« Il est nécessaire, puisque les autres parties ne sont pas loin de trouver une issue, de nous accorder un peu de temps pour tout conclure », a-t-il expliqué.

Parce que, a-t-il poursuivi, l'accord qui a été conclu entre l'État et la partie IAMGOLD Essakane SA concerne uniquement la société minière, ses dirigeants et ses employés.

La demande donc de renvoi ce jour, vise à parvenir à une solution globale pour mettre définitivement fin à cette affaire. Il a obtenu gain de cause car le Tribunal a décidé du renvoi du dossier au 16 janvier 2024.

En la question de savoir si l'État ne sort pas perdant dans cette affaire en acceptant la voie transactionnelle, Me Ouédraogo répond par la négative. « Non. Si on considère, ne serait-ce que la procédure judiciaire, l'Etat ne sort pas perdant. On a fait six ans sans obtenir une première décision. Ce que les gens oublient, c'est qu'une procédure judiciaire fait suite à des recours. Soit l'Etat n'est pas d'accord, ou se sont les autres parties qui ne le sont pas. Cela ouvre la porte aux multiples voies de recours qui est aussi prévue par la loi. Tous cela peut prendre autant de temps que nous avons pris dans le cadre de dossier », a-t-il fait savoir avant d'ajouter :

« C'est en considérant tout cela que la voie transactionnelle a été privilégiée parce qu'elle parvient au même résultat. L'essentiel c'est de préserver les intérêts de l'Etat ».

Du reste, selon lui, cette procédure judiciaire, a été très capitale parce qu'elle a permis, quand même, d'en s'avoir davantage sur cette affaire. Elle a aussi permis de situer des responsabilités. À tous ceux qui étaient impliqués, de comprendre certaines choses pour qu'à l'avenir, ils évitent de poser certains actes.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Brigade nationale de sapeurs-pompiers : 18 583 interventions pour 553 cas de décès en 2023

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 04/01/2024 - 23:20

Au lendemain de chaque fête de fin d'année, la Brigade nationale de sapeurs-pompiers (BNSP) dresse le bilan de ses interventions sur toute l'étendue du territoire pour informer l'opinion de ses différentes activités, mais aussi faire part des difficultés qu'elle rencontre pour l'exécution de sa mission, conformément à sa devise qui est : "sauver ou périr". Ce jeudi 4 janvier 2024, l'institution n'a pas manqué à son rituel annuel. Pour l'année 2023, une baisse considérable du nombre de victimes de façon générale mais aussi de personnes décédées a été enregistrée.

« En 2023, la BNSP est restée mobilisée et engagée pour sa mission de protection des personnes et de sauvegarde de leurs biens. Nos interventions ont été en baisse comparativement aux autres années. En 2021, le nombre d'interventions se chiffrait à 21 228. En 2022, 20 256. Et en 2023, 18 583 ». Voilà en quelques mots, le bilan chiffré des interventions de la BNSP pour les cas d'accidents de la circulation, d'incendies, de faits d'animaux, d'assistance à personnes, de protection des biens, etc., dressé par le commandant de la première compagnie, Didier Bazongo.

Une vue des interventions de la BNSP selon les types d'interventions, de 2019 à 2023

On le sait, en fin d'année, la BNSP est beaucoup sollicitée, surtout pour les cas d'accidents de circulation. Et pour l'année écoulée, plusieurs dispositions ont été prises pour réagir avec efficacité et promptitude. « Nous avons mis en place un dispositif prévisionnel de secours, histoire de rapprocher les secours des populations. Pour les villes de Ouagadougou et Bobo Dioulasso par exemple, nous avons identifié les carrefours accidentogènes et nous y avons prépositionné des moyens pour avoir un bon maillage de notre secteur d'intervention. Cela a non seulement permis de réduire les délais d'intervention, mais aussi, d'être prompts à intervenir. Ce dispositif a bien fonctionné », se réjouit-il.

Une vue des statistiques des interventions de la BNSP à la date du 1er janvier 2024

Néanmoins, des victimes ont été enregistrées. « Les 24 et 25 décembre, nous avons enregistré 142 interventions pour 160 victimes, dont 10 cas de décès. Pour la ville de Ouagadougou, ce sont 70 interventions pour 65 victimes, dont 4 cas de décès. Pour la période du 31 décembre au 1er janvier 2024, nous avons enregistré 161 interventions pour 167 victimes, dont 9 cas de décès. Pour la seule ville de Ouagadougou, ce sont 78 interventions pour 73 victimes, dont 6 cas de décès », a-t-il regretté.

« Nous toucherons les forces habilitées pour la répression des cas d'appel non fondés s'il le faut, mais je crois que la meilleure des solutions c'est de sensibiliser, sensibiliser et encore sensibiliser » commandant Didier Bazongo

De ses dires, l'ensemble des missions se sont bien déroulées. Toutefois, la BNSP fait face à certaines difficultés et la plus récurrente est la saturation de la ligne 18. En effet, le centre d'appel enregistre 6 000 appels par jour, pour une cinquantaine d'appels fondés. Une occasion pour lui d'en appeler la population sur ce fait, susceptible d'être à l'origine de l'irréparable. « N'appelez sur la ligne 18 et par extension sur les lignes d'urgence que pour demander secours ! Si vous le faites pour vous amuser, vous les occupez inutilement et mettez malheureusement la vie des personnes en danger » a-t-il prévenu.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Lutte contre le terrorisme : « Nous devons aider le Burkina à retrouver sa sécurité et l'intégrité de son territoire », plaide Abakar Assileck Halata (politicien tchadien)

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 04/01/2024 - 23:16

Connu pour sa lutte pour une renaissance de son Tchad natal, Abakar Assileck Halata, le président du parti Marche de patriote pour la renaissance du Tchad (MPRT), donne sa lecture de la transition dans son pays. L'accord des politico-militaires à Doha, la nomination de l'opposant Succès Masra à la tête du gouvernement, il passe à revue l'actualité au pays du Toumaï. En séjour au pays des hommes intègres, l'ex-coordonnateur de Patriote de la diaspora réagit favorablement à l'appel du Premier ministre burkinabè de voir le Tchad intégrer l'Alliance des Etats du Sahel (AES).

Lefaso.net : Le gouvernement de la transition tchadienne avait entamé des pourparlers dit « Accord de Doha » avec des opposants politiques et militaires. Avez-vous pris part à cela ?

Abakar Assileck Halata : Pour vous parler très sincèrement, il faut d'abord remonter à la genèse de l'Accord de Doha. Il se trouve que j'étais l'un des porte-paroles et rapporteurs de la plateforme de Doha parce qu'il y a trois groupes : Doha, Qatar et Rome. Au début, nous avons cru à cette bonne foi des Tchadiens parce que pour moi, ce n'est pas la junte qui a imposé le dialogue. C'était la réclamation au niveau national (partis politiques, société civile).

Donc nous avons laissé notre travail et nos familles, et on est parti pour la paix au Tchad. Une fois là-bas, nous avons constaté la bonne foi du Qatar, qui consiste à mettre les enfants du Tchad autour d'une table et à discuter réellement pour ressortir avec une négociation en bonne et due forme. La méthode qui avait été employée, je dirai que c'est une méthode par navette. Cette méthode nous a plu puisqu'on nous a mis sur le même diapason et nous avons fourni le travail. Du côté gouvernemental, ils nous ont fourni le document. Nous avons vu des parties convergentes et divergentes.

Nous avons retravaillé sur les parties divergentes. Pour vous dire que toutes les parties étaient sincères. Nous avons voulu que le problème du Tchad, surtout d'ordre militaire, soit définitivement enterré. Pour rappel, nous savons que la junte a été installée par la France. Au début, nous avons contesté et protesté pour dire que le Tchad n'est pas une monarchie. C'est ainsi que le président français Emmanuel Macron avait dit qu'ils ne vont pas appuyer la succession dynastique. Revenons sur Doha.

C'est une première fois qu'une opposition politique a réussi à convaincre une partie médiatrice qu'est le Qatar d'être médiateur et garant en même temps. Il y a eu d'autres observateurs de l'ONU, des Etats limitrophes du Tchad, qui ont aussi veillé à ce que les négociations aboutissent. Mais malheureusement, du côté du Tchad [gouvernement], il y a eu un manque de volonté politique. C'est pourquoi nous autres, nous n'avons pas signé puisque nous avons demandé que le problème de l'armée soit revu. On ne peut pas construire un pays sans une institution de l'armée, une armée nationale.

Nous avons l'inéligibilité du chef puisque c'est tout à fait logique qu'on ne peut pas être juge et partie. Nous avons aussi demandé au DNI, cette structure qui va organiser le dialogue au pays, soit quadripartite, c'est-à-dire nous politico-militaires, nous devons nous retrouver dedans ; l'opposition politique ; la société civile et le parti MPS [Mouvement patriotique du salut, parti fondé par feu président Idriss Déby Itno]. Pour nous, il n'y a pas de différence entre le CMT (Conseil militaire de la transition) et le MPS. C'est un pouvoir de père en fils. Ce sont ces réclamations que le gouvernement a refusées. Ils ont dit que tout va être négocié à N'Djamena.

Aujourd'hui, nous pouvons dire que le temps nous a donné raison puisque le Qatar s'est retiré en notifiant au Tchad qu'ils ne peuvent pas accompagner les Tchadiens. Nos camarades qui sont rentrés se sont malheureusement fait avoir puisque sur le parapheur qu'ils ont signé, il y a eu tout simplement les signatures de l'opposant et l'Etat du Tchad, sans celle du médiateur. Aujourd'hui, les Qataris ne sont liés aucunement à cet accord. Nos amis de N'Djamena se trouvent balancés entre le ministre de la réconciliation et l'ex-Premier ministre Saleh Kebzabo. Pour vous dire que l'accord de Doha est un échec. On ne peut pas s'enorgueillir ni se moquer de nos camarades qui sont rentrés. Peut-être que nous avons une vision.

Pour ce Dialogue national inclusif (DNIS), certains opposants, en l'occurrence les Transformateurs, n'ont pas pris part. Le leader Succès Masra est le Premier ministre. Comment analysez-vous cela ?

Quand je parle de cela, j'ai la chair de poule. D'abord, il faut se dire qu'il ne faut pas être naïf. Nous étions à Doha presque 250 à 300 personnes. Nous avons fait six mois. Jour pour jour, nous avons passé des nuits blanches à travailler. Comment voulez-vous qu'il y ait eu autant d'arsenal pour barricader et veiller à ce que ces négociations aboutissent, que le gouvernement du Tchad ait balayé du revers de la main et que mon frère Masra ose aller à Kinshasa en une nuit pour signer un accord, dont j'ignore le contenu. Alors que nous, le Cadre permanent pour la concertation et la réflexion, avons plaidé en mars 2023 pour la société civile et les Transformateurs. Sans cela, nous n'allons pas discuter.

Ça veut dire que nous avons demandé l'inclusion de tout le monde (…) Aujourd'hui, je dirai que les Transformateurs ont trahi leurs frères de la société civile, leurs frères politico-militaires. Je ne vois pas en quoi l'accord de Kinshasa a plus de service que celui de Doha. Je dirai qu'il y a eu une naïveté de ce côté. Entre autres, il y a aussi eu la main invisible, dira-t-on, de la France derrière cet accord de Kinshasa. Quand on voit la formation de ce gouvernement, les marges de manœuvre de mon frère Succès Masra sont très limitées. Quelles qu'en soient sa volonté et sa compétence, il aura un mur devant lui.

Si le Premier ministre Succès Masra appelle les politico-militaires qui n'ont pas signé l'accord militaire de Doha à rentrer pour construire le Tchad, allez-vous répondre à l'appel ?

Pour la paix, nous sommes prêts à aller n'importe où. Mais nous avons des conditions. Si ces conditions sont remplies, en tant que groupe, nous allons nous concerter. C'est le groupe qui va répondre à la demande. Ce que vous dites, ça peut être une demande et le souhait des Transformateurs, mais rendez-vous compte que le ministère de la Réconciliation a été supprimé. Donc c'est un clin d'œil. Ils ont compris que Succès Masra a demandé et souhaité rappeler tout le monde, faire la négociation. Ce sont des prémices.

Etes-vous optimistes que d'ici octobre 2024 qu'il ait des élections libres et transparentes et un probable retour à l'ordre constitutionnel ?

Très sincèrement. Optimiste, je ne dirai pas, connaissant le Tchad. Nous avons vu comment la CONAREC [Commission nationale chargée à l'organisation du référendum constitutionnel] a été contestée par le Premier ministre même. Monsieur Saleh Kebzabo a protesté contre la CONAREC mais en fin de compte, il est revenu dire qu'ils vont faire une coalition et voter OUI. Nous avons tous constaté, vu et suivi que le Tchad, dans son ensemble, a boycotté mais ils ont fabriqué deux chiffres (86%) des gens qui ont dit OUI.

C'est pour vous dire que dans ce pays, nous avons des exemples de gens qui ont quatre ou cinq cartes. Nous avons vu des enfants dans des villages qui ont voté. Rien ne garantit qu'il y aura des élections libres et transparentes. C'est une machine qui est en route, un boulevard qui est tracé. Comme ils ont boycotté la population, demain, ils feront autant. Je pense que le pouvoir a ses arcanes pour fabriquer des résultats et la voie est tracée pour Mahamat Idriss Déby Itno de devenir président du Tchad demain.

Vous êtes actuellement au Burkina Faso. Le Premier ministre du Burkina a déclaré que l'Alliance des Etats du Sahel (AES) n'attend que le Tchad. En tant que Tchadien, comment trouvez-vous cet appel ?

Je suis au Burkina Faso depuis quelques semaines. J'ai été touché par cet appel parce qu'on est au pays de Thomas Sankara donc ce n'est pas un hasard qu'il y ait cette prise de conscience. Ce qui a poussé les Etats de l'AES, avec la charte du Liptako Gourma, ne doit pas rester seulement dans cet espace normalement. Nos problèmes sont semblables. Si aujourd'hui les pays de l'OTAN se retrouvent pour se protéger et lorsqu'un des leur est attaqué, ils vont se mettre ensemble pour lutter, c'est un instinct de survie. Je trouve que c'est tout à fait naturel que l'AES existe, avec la menace terroriste qui est réelle.

Le Burkina est un pays enclavé. Qu'est-ce qui fait ou qu'est-ce qui a fait que ces terroristes ont des dotations, des armes, des munitions, de quoi se déplacer ? Donc ça veut dire qu'il y a des mains invisibles qui aident. Cette stratégie collective de défense, nous y adhérons. Au-delà de la politique, nous sommes des Africains donc nous devons aider le Burkina à retrouver sa sécurité et l'intégrité de son territoire. Si hier, nous avons réussi à faire le G5 Sahel, maintenant nous les authentiques nous pouvons faire le G5 ou l'AES 5 l'original, pas la copie. Je pense que le Tchad a bien sa place.

Je dirai le Tchad dans sa souveraineté, pas ce Tchad qui est dicté par l'hexagone mais des Tchadiens jaloux de leur liberté, leur démocratie, leur souveraineté. Même en France, il y a des gens qui soutiennent la souveraineté des Etats. A cela, je dirai que nous appuyons les Etats du Sahel et ils sont sur la bonne pente. Nous les encourageons et nous saisissons cet appel lancé par le Premier ministre.

Propos recueillis par Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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2023 au Burkina : Sans l'action des partis politiques, mais politiquement tumultueuse !

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 04/01/2024 - 23:15

L'année 2023 est partie avec son cortège d'évènements sur la vie publique burkinabè. Au plan politique, si elle s'est achevée comme elle a commencé ; c'est-à-dire sans l'action des partis et formations politiques, il n'en demeure pas moins que le pays a été politiquement tumultueux. Que réserve 2024 au plan politique ? L'inclusion prônée en ce nouvel an sera-t-elle partagée par le pouvoir MPSR II ?

En attendant, on retiendra que 2023 s'est poursuivie, vis-à-vis des partis et formations politiques, comme elle l'a été sous le MPSR ; les activités politiques sont suspendues. C'est l'une des rançons de ce coup d'Etat du 24 janvier 2022. En dépit des circonstances de suspension, du caractère de l'acte jugé abject, et brandi à l'opinion comme le responsable de la situation, les partis et acteurs politiques se sont rangés.

« Il est aussi urgent, de mettre fin à cette politique de marginalisation ou de stigmatisation de la classe politique. Car, il n'est ni honnête, ni profitable pour le pays de stigmatiser les acteurs politiques. Le pouvoir actuel, soit-il militaire, a besoin des acteurs politiques, surtout dans la situation actuelle de guerre. Avoir une classe politique forte est le meilleur rempart pour le pouvoir actuel, qui est sous la pression impérialiste ; ils (dirigeants, ndlr) ont engagé un bras-de-fer avec les puissances impérialistes, sans une classe politique forte comme rempart, ce sera difficile à supporter) », ont souvent plaidé par cadres interposés, des leaders politiques et défenseurs de valeurs de la démocratie.

Mais la chronique va se poursuivre avec l'audition de leaders politiques, notamment Zéphirin Diabré, président de l'Union pour le progrès et le changement (UPC) ; Eddie Komboïgo, président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ; Abdoulaye Mossé, président du Parti panafricain pour le salut (PPS) ou encore, Ablassé Ouédraogo, président de Le Faso autrement.

Ce dernier qui est resté dans sa dynamique de critiques est présumé, depuis le 24 décembre 2023, « enlevé par les forces du pouvoir », à l'image d'ailleurs de plusieurs autres leaders d'opinion, critiques de la gouvernance en cours. Sa situation intervient après l'actualité des réquisitions litigieuses, tranchées par le tribunal administratif de Ouagadougou.

La fin de 2023 est teintée par cet embarquement à leur siège par la police, de dizaines de militants du parti déchu, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), avec à leur tête, l'ancien ministre Stanislas Ouaro, vice-président du parti. Sitôt libéré, ce dernier rend sa démission du « parti du soleil levant ».

En dépit de l'environnement hostile, le débat public, notamment sur la gouvernance, a été nourri, à travers surtout les médias, par des réflexions d'acteurs politiques et civils (défenseurs de la gouvernance démocratique, spécialistes de divers domaines), à titre personnel ou au titre de leur organisation pour ce qui est des acteurs civils.

Au plan de la gouvernance, l'année est aussi marquée par des rupture et reconsidération d'accords avec la France et le renforcement de l'axe Moscou-Ouaga.

Tout compte fait, si les acteurs politiques classiques ont été mis à l'écart et comme pour satisfaire l'adage cartésien selon lequel la nature a horreur du vide, la vie publique a été l'affaire des organisations de la société civile. Meetings ou marches-meetings de soutien à la transition, de demande de nouvelle Constitution ou de révision de la Constitution, etc.

Les partis politiques lancent un appel au chef de l'Etat

2024 sera-t-elle, au plan politique, un bis repetita ? Pour le moment, le message de nouvel an du capitaine du navire, Ibrahim Traoré, et contrairement à son homologue malien, Assimi Goïta, qui annonce un dialogue direct inter-malien, n'augure pas de changement du fusil d'épaule dans ce sens. Pourtant, ils sont de plus en plus convaincus également, ces citoyens, que miser sur des actions qui réconcilient les Burkinabè entre eux sont un impératif pour donner un coup de pouce à l'élan de la lutte contre le terrorisme. Et parmi ces ingrédients, il y a le dégel politique (cela n'exclut pas du tout pas la vision du chef de l'Etat de moralisation de la vie publique).

Qu'à cela ne tienne, les partis politiques ont saisi l'opportunité des messages de nouvel an pour renouveler, sur fond de dénonciation, le plaidoyer.

« Au regard des défis actuels et futurs de notre peuple, le MPP exhorte les autorités de la transition et l'ensemble des Burkinabè à faire en sorte que 2024 soit une année de cohésion sociale, de patriotisme, de résilience, de réconciliation des cœurs, d'unité et de concorde nationale. Pour y arriver, chaque Burkinabè doit s'engager à donner une place de choix à la justice, à l'inclusion, au respect de nos diversités dans tous les domaines et au respect des droits fondamentaux de ses concitoyens. De façon particulière, le MPP invite le gouvernement de la transition à renouer avec la concertation et le dialogue avec la classe politique et l'ensemble des forces-vives de la nation, sans exclusive, pour trouver un consensus national sur les préoccupations de la nation et renforcer la mobilisation sociale pour la lutte contre le terrorisme », invite le MPP dans son message estampillé du 1er janvier 2024.

Il a été devancé de quelques heures par le CDP : « Depuis octobre 2022, les autorités ont décidé de la suspension des activités des partis et formations politiques. Mon parti a observé un strict respect et dans la discipline, cette consigne au cours de l'année qui s'achève. Par contre, elle ne nous a pas permis de consulter nos structures statutaires sur des questions essentielles qui touchent la vie de la nation pour un meilleur accompagnement de la transition. C'est pourquoi, je saisis l'opportunité pour lancer de manière solennelle, un appel au président de la transition, de permettre la reprise des activités politiques, tout au moins de permettre aux partis politiques de pouvoir réunir leurs directions statutaires pour répondre de temps à autres aux sollicitations du gouvernement de la transition et de l'Assemblée législative de transition sur les grandes réformes judiciaires économiques et politiques envisagées ».

L'UPC, elle, « regrette profondément que notre pays se plaît à s'enfoncer dans une logique de division entretenue par des discours de haine, de stigmatisation, de catégorisation des citoyens en ‘'patriotes'' et en ‘'apatrides'', et des appels à la violence entre Burkinabè. L'UPC demande instamment aux autorités de la transition, détentrices du pouvoir et garants de l'unité nationale, de mettre un terme à ce climat de suspicion, de tensions et de violences qui caractérise actuellement notre vie publique, et dont l'expression quotidienne est visible sur nos réseaux sociaux ».

Le Parti panafricain pour le salut (PPS) est, lui également, interpellateur à travers son message publié sur la page Facebook de son président du parti, peu avant minuit, le 31 décembre 2023 : « Nous sommes conscients que la réussite des missions de la transition dépend aussi de l'action de toutes les composantes de notre société. La victoire contre les terroristes doit être commune. C'est pourquoi, en associant la classe politique à la mise en œuvre des actions et réformes entreprises par le gouvernement, il y a lieu de n'exclure aucun parti. Le PPS est un parti de paix et d'amour qui a été porté sur les fonts baptismaux par des patriotes progressistes venus de plusieurs partis et formations politiques ou d'horizons apolitiques, épris par la volonté de bâtir une Afrique prospère et stable, de paix et de démocratie ».

Lire aussi : Saison politique 2022 au Burkina : Aussi pénible que ces successions à la tête de l'Etat !

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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CAN 2023 / Stage des Etalons : « L'ambiance est très bonne, très appliquée, beaucoup d'investissements personnels de tout le monde », assure Hubert Velud

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 04/01/2024 - 23:10

Les Etalons ont débuté leur stage de préparation le 29 décembre 2023 à Dubaï aux Emirats arabes unis. Après plusieurs séances d'entraînement, les poulains de Hubert Velud affronteront le 5 janvier 2024 l'Iran dans le cadre de cette préparation. Il manque Bertrand Traoré et Issa Kaboré et ces deux joueurs rejoindront directement le groupe à Bouaké. Pour le coach Hubert Velud, le stage se déroule dans une bonne ambiance, très importante selon lui pour la discipline générale du groupe.

Les Étalons du Burkina Faso sont bien arrivés à Dubaï aux Émirats arabes unis le 28 décembre 2023 pour leur stage de préparation de la CAN Côte d'Ivoire 2023. Aussitôt installée, l'équipe s'est mise à la tâche avec des séances d'entraînement les jours qui ont suivi sous la supervision du sélectionneur national Hubert Velud et de l'ensemble son staff. Puissance et capacité, stratégie de défense et actions offensives, telles ont été les temps forts de ces exercices lors du stage de préparation des Etalons.

Mais certains joueurs, à savoir Issa Kaboré et Bertrand Traoré, manquent toujours à l'appel. Le latéral des Étalons, Issa Kaboré et l'attaquant Bertrand Traoré vont finalement rejoindre leurs camarades à Bouaké en Côte d'Ivoire. Si le capitaine Bertrand Traoré est en soins de récupération dans le centre médical d'Aston Villa pour être au top à la CAN, le sociétaire de Luton Town, Issa Kaboré, lui n'a pas pu regagner la ville émiratie à cause de quelques soucis administratifs. Tout compte fait, le sélectionneur national, Hubert Velud, de concert avec l'encadrement de son club en Angleterre, ont concocté un programme de travail pour l'Étalon afin qu'il soit dans les conditions optimums à Bouaké.

Le coach des Etalons Hubert Velud revient sur les objectifs de ce stage. « Il y a plusieurs objectifs. Le premier objectif, c'est de bien travailler physiquement pour être prêt le 16 janvier (premier match de la CAN face à la Mauritanie). Donc on a mis une partie physique dans le stage, c'est très important. On a également peaufiné l'aspect technico-tactique avec la présence de deux matchs amicaux plus des entraînements basés sur cet aspect mais également renforcer la cohésion, la dynamique du groupe, c'est très important la discipline générale du groupe qu'il faudra voir tout au long de ces semaines par rapport justement à la CAN. L'ambiance est très bonne, très appliquée, beaucoup d'investissements personnels de tout le monde », a-t-il déclaré.

Les Étalons affronteront en principe ce 5 janvier 2024 la sélection nationale d'Iran sur l'Ile de Kish, une enclave iranienne à 45 minutes de vol de Dubaï. Un gros match test pour le Onze national en pleine préparation de la CAN 2023. Le choix de l'Iran comme (3 participations d'affilée à la coupe du monde (2014, 2018 et 2022) s'explique par son style de jeu proche de celui de l'Algérie, selon les explications du coach Hubert Velud.

« Un match très difficile nous attend le 5 janvier prochain (face à l'Iran) mais c'est bien, c'est une bonne chose. On va mordre un peu la poussière contre l'Iran, c'est une grande nation de football, ils ont fait les deux dernières coupes du monde. C'est une grosse opposition et je pense que souffrir un peu va nous faire beaucoup de bien pour la CAN, c'est-à-dire, on va bien se préparer dans un match de très haut niveau. La RDC (2e adversaire de ce stage), c'est une très bonne équipe aussi. Ce sont deux gros matchs avant la CAN. L'objectif de ces matchs, c'est de bien se préparer physiquement, on risque de faire tourner l'équipe à travers les deux matchs pour donner du temps de jeu à tout le monde », explique le maître à penser des Etalons.

En rappel, la CAN 2023 se déroulera du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d'Ivoire. Logés dans le groupe D en compagnie de la Mauritanie, de l'Algérie et de l'Angola, les Etalons effectueront leur entrée en lice le 16 janvier 2024 face à la Mauritanie.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

Avec la Cellule communication de la FBF

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Burkina/Santé : La clinique Princesse Sarah ouvre ses portes pour faire de votre santé, sa priorité

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 04/01/2024 - 21:12

Ce jeudi 4 janvier 2024 est intervenue l'ouverture officielle de la clinique Princesse Sarah. Une clinique du groupe EBOMAF, située au quartier Ouaga 2000, au secteur 54 de l'arrondissement 12 de Ouagadougou. L'ouverture a été présidée par le ministre de la santé et de l'hygiène publique, Dr Robert Kargougou.

Les activités du groupe EBOMAF dirigé par Mahamadou Bonkoungou se diversifient. Désormais, le groupe ajoute à son arc le secteur de la santé avec l'ouverture de la clinique Princesse Sarah après quatre années de travaux. Cet établissement sanitaire aux normes internationales est doté de matériels et d'équipements ultramodernes de dernière génération. Ainsi, la clinique comprend une unité de médecine générale et d'hospitalisation d'une capacité de 35 lits et une salle de soins intensifs, un service de cardiologie composé d'une salle de cathétérisme cardiaque (deuxième du genre au Burkina), d'une salle d'épreuves d'effort, d'une unité de soins intensifs cardiologiques et d'une unité d'hospitalisation.

À en croire le coparrain de la cérémonie, Pr Aka Roland N'Guetta, professeur titulaire de cardiologie, spécialiste de cardiologie interventionnelle en Côte d'Ivoire, la salle de cardiologie interventionnelle de la clinique Princesse Sarah va permettre d'améliorer la prise en charge des maladies cardiovasculaires au Burkina Faso et dans la sous-région Ouest africaine. « La clinique dispose en son sein d'équipements modernes qui sont concentrés sur le même site et permettent de prendre en charge les affections cardiovasculaires aiguës », a-t-il laissé entendre.

La clinique Princesse Sarah est située au quartier Ouaga 2000, non loin de la mairie de l'arrondissement 12 de Ouagadougou.

La clinique dispose également d'un service d'imagerie médicale numérisée composé d'une IRM, d'un scanner de 128 barettes, premier du genre au Burkina Faso, d'une table télécommandée pour radiologie conventionnelle, d'un échographe avec Doppler couleur pulsé continu et d'un mammographe.

Sur place se trouvent aussi un laboratoire d'analyses médicales ouvert en continu sous la supervision d'un médecin biologiste engagé à temps plein, un service dentaire doté de deux fauteuils dentaires complets, un bloc opératoire multidisciplinaire disposant de deux salles d'opération aseptique dont une équipée d'une table orthopédique, un service de maternité comprenant deux salles d'accouchement et une unité d'exploration endoscopique.

« Sous la conduite de professionnels de santé de très haut niveau œuvrant avec des installations très performantes de dernière génération, les prestations de la clinique Princesse Sarah vont, à n'en point douter, résoudre un tant soit peu l'épineuse question des évacuations sanitaires auxquelles notre pays le Burkina Faso est fréquemment confronté », a laissé entendre la directrice générale de la clinique, Dr Julie Hoknaï/Bruno.

Dr Julie Hoknaï, directrice générale de la clinique assure que l'établissement dispose de professionnels de haut niveau.

Le PDG du groupe EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou, a précisé que la clinique Princesse Sarah est en partenariat avec une des plus grandes cliniques en Türkiye. Cette dernière a déployé du personnel à la clinique Princesse Sarah afin d'appuyer les équipes burkinabè.

Le ministre de la santé salue un établissement au plateau technique relevé

Le ministre de la santé et de l'hygiène publique, Dr Robert Kargougou, a félicité le groupe EBOMAF pour cette clinique qui vient augmenter l'offre de soins et de services de santé aux populations du Burkina. À l'issue de la visite de l'établissement et des équipements qu'il abrite, le ministre n'a pas manqué de relever que la clinique dispose d'un plateau technique relevé et dont la contribution à l'offre de soins au Burkina Faso et dans la sous-région va être remarquable.

Le ministre de la santé déclare que la clinique Princesse Sarah va permettre de réduire les évacuations sanitaires hors du pays.

« Cette clinique va permettre de réduire les évacuations sanitaires en dehors de notre pays. Et donc il était tout à fait normal qu'en tant que premier responsable en charge de la santé, je sois là pour lancer officiellement ses activités et dire encore une fois que le gouvernement soutient le secteur privé dans son ensemble et notamment le secteur privé de santé qui est complémentaire du secteur public », a déclaré Dr Kargougou.

Il a saisi l'occasion pour appeler les bonnes volontés et les opérateurs économiques à œuvrer pour la promotion du secteur privé de santé par la mise à disposition d'infrastructures de qualité au bénéfice des populations, afin d'accompagner son département.

La clinique Princesse Sarah est ouverte 7jours/7 et 24h/24 avec pour mission de faire de votre santé, sa priorité.

Le PDG du groupe EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou souligne que la clinique est en partenariat avec une grande clinique en Türkiye.

Pour mémoire, C'est une première au Burkina Faso qu'un établissement de soins soit ouvert par un non praticien du secteur de la santé. Cette ouverture s'appuie sur les dispositions de la loi n°037-2020/AN du 18 décembre 2020 portant « Promotion des établissements sanitaires privés de soins au Burkina Faso » et qui consacre les investissements des personnes physiques ou morales dans la création d'établissements sanitaires privés de soins ou d'instituts privés d'enseignement et de recherche en santé.

Et en rappel, en 2020, en pleine pandémie de Covid-19, le PDG du groupe EBOMAF a mis la clinique Princesse Sarah à la disposition du ministère de la santé pour le dépistage et la prise en charge des patients du Covid-19. Et ce, alors même que la clinique n'avait pas encore officiellement ouvert ses portes.

Justine Bonkoungou
Photos et vidéo : Auguste Paré
Lefaso.net

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Marché boursier de l'UEMOA : La BRVM termine l'année 2023 avec une belle performance

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 04/01/2024 - 21:05

La capitalisation du marché obligataire s'est fixée à 10 302,27 milliards de FCFA (+15,41 %) et celle du marché des actions à quasiment 8 000 (7 966,95) milliards de FCFA (+5,38 %) confortant le positionnement de la BRVM à la 5e place des bourses en Afrique, a indiqué le directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), Dr Edoh Amenounve, dans un message publié sur le site officiel de l'institution.

Malgré un contexte macroéconomique caractérisé par une reprise lente et inégale suivant les différentes régions du monde, sous l'effet des chocs exogènes et endogènes, les bourses ont connu une année 2023 globalement positive grâce à une conjugaison de plusieurs facteurs, a relevé le directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), Dr Edoh Amenounve. Au nombre de ces facteurs, il a notamment cité les initiatives des autorités politiques et monétaires en vue d'éloigner le spectre d'une récession économique ; la bonne tenue du commerce international ; la résilience des entreprises ; l'optimisme des investisseurs. A cela, il faut ajouter la relative amélioration du moral des ménages en lien avec la tendance baissière de la poussée inflationniste.

Pour illustrer ses propos, chiffres à l'appui, le DG de la BRVM a fait remarquer que l'indice MSCI WORLD a progressé de 22,1 % à la fin de l'année (contre -19,46 % en 2022) et le MSCI EMERGING & FRONTIER MARKETS a gagné 6,9 % (contre -22,46% en 2022). « Dans ce sillage, la plupart des bourses africaines ont également terminé l'année 2023 dans le vert. La BRVM n'a pas dérogé à cette tendance positive en affichant une bonne performance avec ses principaux indices orientés à la hausse à la fin de la dernière séance de l'année », poursuit Dr Edoh Amenounve.

Ainsi, au 31 décembre 2023, la BRVM, a une progression de +7,85 % de l'indice BRVM 30 ; de +1,47 % de l'indice BRVM Prestige et +5,38% de l'indice BRVM Composite. Outre ces indicateurs, la capitalisation du marché obligataire est portée à 10 302,27 milliards de francs CFA (+15,41 %) et celle du marché des actions à près de 8 000 (7 966,95) milliards de francs CFA (+5,38 %) confortant le positionnement de la BRVM à la 5e place des bourses en Afrique.

Le DG a signifié que l'année 2024 est pleine de challenges pour la BRVM en raison de la poursuite de ses efforts pour l'accroissement du nombre de sociétés cotées notamment l'admission des PME, une meilleure intervention des investisseurs institutionnels, le développement de la culture boursière des populations, l'essor de la finance durable et de la finance islamique, l'ouverture de nouveaux marchés, l'accélération de l'intégration des bourses africaines et une plus forte implémentation de la technologie dans ses activités pour plus de célérité et de sécurité des transactions.

Pour rappel, la BRVM est la bourse commune aux huit pays membres de l'UEMOA que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Elle a été portée sur les fonts baptismaux le 18 décembre 1996.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Source : Site officiel de la direction générale de la BRVM

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Dram'Actu/Fake news : Une pièce de « la compagnie Théâtre les Empreintes » qui sensibilise sur les conséquences des fake news

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 04/01/2024 - 17:06

« La compagnie Théâtre les Empreintes » a lancé officiellement son projet Dram'Actu/Fake news, le mercredi 3 janvier 2024, au théâtre Soleil. Une occasion mise à profit pour présenter au public la pièce de théâtre. Il s'agit de sensibiliser la population sur les dangers de la désinformation, couramment appelés « fake news », qui leurs sont servies sans filtre.

Au Burkina Faso, nous vivons une époque où l'information va vite et à un rythme effréné, le plus souvent sans filtre. Pour les Burkinabè, les réseaux sociaux sont devenus des plateformes de débats d'idées de tous genres. Si cela a ses avantages, il y a aussi ses inconvénients. Le projet "Dram'Actu" qui est un projet d'écriture, de création et de diffusion d'une pièce de théâtre, entend sensibiliser sur les fake news sur les réseaux sociaux. La pièce, qui dure plus d'une demie heure, met également en situation dramaturgique des sujets de l'actualité (socio-économique, politique, sécuritaire, …), en vue d'en faire, à court et à long terme, un outil de promotion du vivre ensemble et de la cohésion sociale au Burkina Faso.

Cette pièce, selon Mahamoudou Tindano, est inspirée de quatre fake news récurrents sur les réseaux sociaux

Selon le promoteur de « la compagnie Théâtre les Empreintes », Mahamoudou Tindano, l'objectif du projet "Dram'Actu" est d'écrire, créer et diffuser une pièce de théâtre inspirée de quatre faits récurrents de fake news sur les réseaux sociaux. Il s'agit du saccage des biens de personnes et de représentations diplomatiques sur la base de fausses informations ; des allégations mensongères visant à ternir l'image de quelqu'un (une personnalité publique) ; des allégations mensongères visant à décourager et à écorner l'image des FDS aux yeux de l'opinion publique nationale et internationale en les accusant d'exactions sur des civils désarmés ; des rumeurs sur la fuite et la suppression des sociétés de mobil money. Après ce lancement, des dires de M. Tindano, il est prévu une tournée nationale de dix diffusions à Ouagadougou, à Bobo-Dioulasso, à Koudougou, et des diffusions télé pour toucher l'ensemble des Burkinabè sur toute l'étendue du territoire national.

Les spectateurs ont bien apprécié

Dram'Actu a bénéficié d'un appui financier d'un coût total de plus de 22 millions de francs CFA dont un appui financier à hauteur de 85% soit plus de 20 millions de francs CFA par l'ambassade du Canada, à travers le Fonds canadien d'initiatives locales.

L'ambassadrice du Canada au Burkina Lee-Anne Hermann a souhaité bon vent au projet

Présente à ce lancement, l'ambassadrice du Canada au Burkina Faso, Lee-Anne Hermann, a indiqué que Fonds est lancé chaque année. Seulement quatre projets ont été retenus, sur 198 candidatures. « Ce projet-ci est une des meilleures qu'on a choisies et je vois que cela a produit du fruit. La problématique évoquée vient à point nommé au regard de la situation que traverse le pays. Les questions de fakes news sont partout et il faut s'en méfier. C'est un plaisir de voir l'aboutissement de ce projet. On peut faire beaucoup de choses avec le théâtre, notamment passer des messages. Il peut aider également à favoriser la cohésion sociale, à l'éduction et au partage des bonnes pratiques », a-t-elle apprécié.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Coupe d'Afrique des Nations : Une hausse de 40% sur les primes de l'édition 2023

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 04/01/2024 - 15:51

La Confédération Africaine de Football (CAF) a annoncé ce jeudi 4 janvier 2024, une augmentation de 40% du prix du vainqueur de la Coupe d'Afrique des Nations Côte d'Ivoire 2023. Le prochain vainqueur repartira avec la bagatelle somme de plus de 4,1 milliards de FCFA.

La Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2023 débute le 13 janvier 2024 en Côte d'Ivoire. Et la CAF et le comité d'organisation s'activent pour réussir cette grande fête du football africain. Et à moins de dix jours du coup d'envoi, la CAF, l'instance dirigeante du football africain a procédé à une revalorisation des primes à hauteur de 40%.

Ainsi, le prochain vainqueur de cette 34e édition du plus grand évènement sportif organisé sur le sol africain, recevra 7 000 000 de dollars US, soit plus de 4,1 milliards de FCFA. Le finaliste malheureux (équipe classée 2e) de cette CAN Côte d'Ivoire 2023 percevra 4 000 000 USD, soit plus de 2,3 milliards de FCFA. Chaque demi-finaliste (3e et 4e) repartira avec 2 500 000 USD, soit environ 1,5 milliards de FCFA et chacun des quatre quarts de finalistes repartira avec 1 300 000 USD, soit plus de 778 millions de FCFA.

Lors de l'édition précédente au Cameroun, le vainqueur s'en était tiré avec 5 millions de dollars, soit plus de 2,9 milliards de FCFA. Le finaliste malheureux (équipe classée 2e), quant à lui, a eu droit à 2,75 millions de dollars, soit plus de 1,6 milliards de FCFA. Les demi-finalistes sont répartis avec 2,2 millions de dollars, soit plus de 1,3 milliards de FCFA et les quarts de finalistes 1,175 millions de FCFA, soit environ 703 millions de FCFA.

« La CAF a fait des progrès significatifs au cours des deux dernières années en augmentant la dotation de la CAN et de toutes ses autres compétitions majeures. Nous avons augmenté le prix du vainqueur de la CAN à 7 000 000 USD, ce qui représente une augmentation de 40% par rapport à la CAN précédente. Je suis convaincu qu'une partie de ce montant contribuera au développement du football et profitera à toutes les parties prenantes du football, tout en aidant nos associations membres dans leur administration », s'est justifié le Sud-Africain, Dr Patrice Motsepe, président de la CAF.

En rappel, la Coupe d'Afrique des Nations 2023 se jouera du 13 janvier au 11 février 2024 en terre ivoirienne. Logés dans le groupe D, les Etalons du Burkina Faso en découdront avec la Mauritanie, l'Algérie et l'Angola. En pleine préparation à Dubaï aux Emirats Arabes Unis, Hubert Velud et ses hommes entrent en compétition le 16 janvier 2024 face à la Mauritanie, au stade de la Paix de Bouaké.

Mamadou Zongo
Lefaso.net

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Ouagadougou / Divagation des animaux : Environ 3500 têtes ont été mises en fourrière par la Police municipale en 2023

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 04/01/2024 - 15:00

Ce jeudi 4 janvier 2024, la Police municipale (sur sa page Facebook) a fait le point de l'année 2023 de la lutte contre la divagation des animaux dans la commune de Ouagadougou. Environ 3500 têtes d'animaux composées d'ovins, de bovins, de caprins, de chevaux et assimilés ont été mises en fourrière, nos apprend la publication.

La Direction de la Police de Salubrité et de la Tranquillité Urbaine de la Police Municipale de Ouagadougou (DPSTU) mène au quotidien des missions de lutte contre la divagation des animaux dans la cité.

Courant l'année 2023, environ trois mille-cinq cent (3500) têtes d'animaux composées d'ovins, de bovins, de caprins, de chevaux et assimilés ont été mises en fourrière.

La divagation des animaux entraîne des accidents de circulation routière et aussi ces animaux détruisent le couvert végétal.

La Police Municipale rappelle que l'élevage est proscrit en milieu urbain.

Toute personne qui s'adonne à cette pratique s'expose à des sanctions conformément à la délibération n°2018-165 portant révision des amendes et droits de fourrière des animaux capturés en état de divagation dans la commune de Ouagadougou.

Lefaso.net Source : Direction Générale de la Police Municipale de Ouagadougou/Service de l'Information et de la Communication.

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Burkina : Le PPS demande à Ibrahim Traoré de s'impliquer personnellement pour qu' Ablassé Ouédraogo puisse recouvrer sa liberté compte tenu du poids de l'âge

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 04/01/2024 - 14:30

A l'occasion du nouvel an 2024, le parti panafricain pour le salut ( PPS) a salué et rendu hommage aux forces de défense et de sécurité ainsi qu'aux volontaires pour la défense de la patrie. Il invite par ailleurs les autorités de la transition à se pencher sur des mécanismes de réconciliation en donnant des possibilités de retour aux burkinabè qui souhaiteraient revenir au pays. Le PPS demande aux autorités de s'impliquer pour le retour d'Ablassé Ouédraogo "porté disparu" selon sa famille.

MESSAGE DE NOUVEL AN DU PARTI PANAFRICAIN POUR LE SALUT

Burkinabè de l'intérieur et de l'extérieur,
Nous voici à l'orée d'une nouvelle année, celle de 2024.
C'est l'occasion pour le Parti Panafricain pour le Salut (PPS) de souhaiter à l'ensemble du Peuple burkinabè, ses meilleurs vœux de santé, de paix, de prospérité et de bonheur.

Pendant que nous célébrons notre entrée dans cette nouvelle année, le PPS a une pensée pieuse à nos défunts arrachés à notre affection. Que le Tout Puissant accorde le repos éternel à leurs âmes ! Le parti d'obédience sociale-démocrate implore également la Miséricorde de Dieu pour le prompt rétablissement des malades et des blessés.

Il tient aussi à saluer la résilience des personnes vulnérables ainsi que des Personnes déplacées internes (PDI) et lance un vibrant appel pour une solidarité agissante comme le recommande la tradition au pays des Hommes intègres, en leur apportant assistance et réconfort.

Burkinabè de tout bord et de tout âge, en abordant ce dernier virage, il est nécessaire de rappeler que l'année 2023 a été partiellement éprouvante sur plusieurs plans. Mais compte tenu du contexte sécuritaire prédominant, nous n'avons de choix que focaliser notre adresse sur le plan sécuritaire.

Ainsi, au plan sécuritaire, le Burkina Faso a connu des attaques terroristes particulièrement meurtrières ayant coûté la vie à de nombreux compatriotes militaires et civils.

C'est le lieu pour nous de saluer la résilience des Forces de défense et de sécurité (FDS), des Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP) et de toutes les couches socioprofessionnelles qui tiennent haut le flambeau du Burkina Faso que nous ont légué nos vaillants ancêtres.

C'est aussi l'occasion pour le PPS de rappeler à l'ensemble du Peuple burkinabè que notre plus noble devoir trouve son sens dans le combat que nous menons pour notre chère Patrie.

C'est pourquoi, nous devons nous investir individuellement et collectivement dans le sens de la promotion du vivre-ensemble, du patriotisme dans le combat acharné contre les forces du mal en vue de la construction véritable de l'Etat-nation burkinabè.

Le PPS réitère ses encouragements et son soutien indéfectible à l'Armée de terre, l'Armée de l'air, la Gendarmerie nationale, la Police nationale, la Douane, les Eaux et Forêts, la Garde de sécurité pénitentiaire, la Police municipale ainsi qu'aux Volontaires pour la défense de la patrie, les Volontaires adjoints de sécurité (VADS), les Dozos, les Kolgéogos pour leur engagement et leur détermination à défendre la Nation jusqu'au sacrifice suprême et pour les multiples victoires remportées sur l'ennemi commun.

Notre parti félicite aussi toutes les bonnes volontés qui n'ont ménagé aucun effort pour accompagner les actions des forces combattantes par la mobilisation de ressources matérielles et/ou financières.

C'est dans ce contexte de résilience que le PPS, grâce à l'engagement et la mobilisation inébranlables et soutenus de ses militantes et militants, a apporté diverses contributions à plusieurs niveaux pour entre autres accompagner les efforts du Gouvernement dans la lutte contre le terrorisme et la prise en charge des Personnes Déplacées Internes.

Nous saluons à cet effet l'esprit militant et l'engagement patriotique des camarades ayant permis à notre Parti de mobiliser un fonds de soutien de plus de douze millions deux cent mille (12 200 000) FCFA pour l'effort de paix.

Nous sommes conscients que la réussite des missions de la Transition dépend aussi de l'action de toutes les composantes de notre société.

La victoire contre les terroristes doit être commune. C'est pourquoi, en associant la classe politique à la mise en œuvre des actions et réformes entreprises par le Gouvernement, il y a lieu de n'exclure aucun parti.

Le PPS est un parti de paix et d'amour qui a été porté sur les fonts baptismaux par des patriotes progressistes venus de plusieurs partis et formations politiques ou d'horizons apolitiques, épris par la volonté de bâtir une Afrique prospère et stable, de paix et de démocratie.

C'est pourquoi le parti, fidèle à son idéologie, ses principes et valeurs, invite l'ensemble de ses militants et sympathisants en particulier et tous les Burkinabè en général à s'investir davantage dans la lutte pour un retour définitif de la paix. Il est évident que nous dévons nous donner davantage de chance en œuvrant pour une réconciliation sincère des Burkinabè et une promotion de la cohésion sociale, du dialogue et du vivre ensemble.

Pour ce faire, le parti invite l'ensemble des Burkinabè particulièrement ceux et celles qui se sont trompés en s'érigeant contre leur pays à revenir dans la mère Patrie.

Il invite par conséquent les Autorités à développer des mécanismes de réconciliation afin de donner des possibilités de retour aux fils et filles qui souhaiteraient rejoindre la mère Patrie.

Dans le même registre, le PPS souhaite se prononcer sur le cas de Monsieur Ablassé OUEDRAOGO, Président du parti politique Le Faso Autrement, sexagénaire politique privé de liberté selon les informations données par sa famille politique.

Nous invitons Son Excellence Monsieur Ibrahim TRAORE, Président de la Transition, Chef de l'Etat, garant de la sécurité de tous les Burkinabè à s'impliquer personnellement pour que Monsieur Ablassé OUEDRAOGO, puisse recouvrer sa liberté compte tenu du poids de l'âge.

Enfin, nous prions vivement que notre cher pays, le Burkina Faso, connaisse la paix et la stabilité durable pour écrire une nouvelle page de son histoire.
Bonne et heureuse année 2024 à toutes et à tous !

Dignité – Equité – Tolérance !

Ouagadougou, le 31 décembre 2023

Le Président du parti

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Burkina : L'UPC s'indigne de la catégorisation des citoyens en « patriotes » et en « apatrides »

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 04/01/2024 - 13:42

A l'occasion de la fête du nouvel an 2024, l'Union pour le Progrès et le Changement (UPC) interpelle les autorités de la transition sur le respect des règles et des procédures de l'Etat de droit. Le parti dit constater une division entretenue par des discours de haine entre les fils et fils du Burkina Faso . Aussi, il s'insurge contre des violations flagrantes des libertés individuelles dont l'enlèvement et la séquestration de citoyens.

MESSAGE DE L'UPC A L'OCCASION DU NOUVEL AN 2024

Très chers compatriotes des campagnes, des villes et de la diaspora,
Amis du Burkina Faso,

A l'entame du nouvel an 2024, l'Union pour le Progrès et le Changement (UPC) formule à votre endroit, des vœux de santé, de paix, de cohésion sociale, de prospérité partagée, de succès et de progrès.

2023 aura été une année difficile pour notre pays bien-aimé, sur le plan sécuritaire, notamment. Mais nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et nos Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) sous la direction du MPSR II auront fait d'énormes sacrifices, pour contrer l'hydre terroriste. C'est le lieu pour l'UPC de les féliciter vivement, et de les encourager à poursuivre l'œuvre de reconquête du territoire national.

Notre pays a beaucoup payé en détresse humaine, l'irruption du terrorisme sur son sol. Près de deux millions de nos compatriotes sont devenus des déplacés internes, des milliers d'écoliers ont vu leur avenir compromis, les économies locales se sont désarticulées, et notre cohésion a pris un coup.

Il convient de saluer et de magnifier la résilience de nos braves populations et de les exhorter à garder espoir.

La persistance malsaine du phénomène terroriste, et ce, en dépit de la détermination louable affichée par le régime de la Transition, venue à la suite d'un gouvernement civil et d'une autre transition, doit achever de nous convaincre que seule une union sacrée des filles et fils de notre pays, au-delà de nos différences et de nos divergences, peut nous permettre de gagner cette guerre.

Malheureusement, et l'UPC le regrette profondément, notre pays se plaît à s'enfoncer dans une logique de division entretenue par des discours de haine, de stigmatisation, de catégorisation des citoyens en « patriotes » et en « apatrides », et des appels à la violence entre Burkinabè.

L'UPC demande instamment aux autorités de la Transition, détentrices du pouvoir et garants de l'unité nationale, de mettre un terme à ce climat de suspicion, de tension et de violence qui caractérise actuellement notre vie publique, et dont l'expression quotidienne est visible sur nos réseaux sociaux.

De même, notre parti s'inquiète des violations flagrantes des libertés individuelles que l'on observe, dont la forme la plus dangereuse est l'enlèvement et la séquestration de citoyens par des hommes non identifiés et pour des motifs non expliqués.

Comme il a eu l'occasion de le faire dans un passé récent, l'UPC condamne ces pratiques et invite à nouveau les autorités de la Transition, en tant que garantes de la sécurité des citoyens et de leurs libertés individuelles, à prendre les mesures appropriées pour que cessent ces pratiques qui, en plus de déshonorer l'Etat de droit, sont un supplice insoutenable pour les proches des personnes concernées.

Notre parti appelle au respect strict, dans toutes les circonstances, des règles et des procédures de l'Etat de droit, qui prévoient de manière expresse les conditions et les formes sous lesquelles un citoyen peut être interpellé, et qui posent comme postulat de base, la présomption d'innocence.

En ce début de nouvel an, l'UPC se joint à toutes nos autorités coutumières et religieuses, pour souhaiter que la providence et les efforts des forces vives de la Nation tracent pour notre pays, le chemin de la paix, de l'unité et du progrès.
Très bonne et très heureuse année 2024 !

Ouagadougou, le 02 janvier 2024

Le Bureau Exécutif Central de l'UPC

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Ouagadougou / Lutte contre l'insécurité : Plus d'une dizaine de présumés malfrats dans les filets de la police nationale

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 04/01/2024 - 13:41

Sur sa page Facebook, la police nationale du Burkina Faso a annoncé ce jeudi 4 janvier 2024 qu'elle a mis hors d'état de nuire plus d'une dizaine de présumés malfrats à Ouagadougou.

C'est un réseau fort de treize (13) membres, dont l'âge est compris entre 21 et 41 ans, qui vient d'être démantelé par la Police Nationale à Ouagadougou. Ces individus s'étaient spécialisés entre autres dans les vols à main armée et le recel d'engins volés dans plusieurs quartiers de la capitale, notamment Kilwin, Marcoussis, Tampouy et Yagma.

Pour ce qui est du mode opératoire du gang, ses membres s'étaient subdivisés en deux sous-groupes. Les membres du premier sillonnaient en binômes les rues de la ville, très tard la nuit, sur des motos le plus souvent non immatriculées. Lorsqu'ils identifiaient une cible, ils la filaient jusque dans les rues non éclairées, mal éclairées ou peu fréquentées. Ils la tenaient en respect à l'aide de leurs armes, la dépouillaient de tous ses biens, retiraient son engin et disparaissaient dans la nature. Les motos volées étaient remises au second groupe constitué essentiellement de receleurs, moyennant une somme comprise entre 25.000 et 400.000 FCFA.

Les membres du second sous-groupe quant à eux, pour tromper la vigilance des forces de sécurité et anéantir tout espoir pour les victimes de retrouver leurs engins, achetaient de vieux cadres de vélomoteurs ayant des documents et procédaient au montage sur eux les pièces neuves des engins recelés. Ainsi, des documents de vente étaient signés sans aucun problème et les motos obtenues pouvaient se revendre sur le marché sans inquiétude, plus cher et tirer de gros bénéfices.

Grâce à la collaboration de la population, les investigations menées par le Commissariat de Police de l'Arrondissement n°09 ont permis de saisir des armes de fabrication locale, un tricycle, une dizaine de motos, un important lot de pièces détachées de motos et divers autres objets.

La Police Nationale renouvelle ses remerciements aux citoyens pour leur collaboration qui a permis d'atteindre ce résultat. Elle les exhorte par ailleurs à toujours poursuivre dans cette dynamique pour plus de résultats dans le cadre de la lutte contre l'insécurité sous toutes ses formes, tout en continuant la dénonciation des cas suspects aux numéros verts mis à leur disposition que sont les 17, 16 et 1010.

Lefaso.net

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Lutte contre la prostitution au Burkina Faso : nouvelle perspective de lutte dans un contexte de crise sécuritaire

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 04/01/2024 - 13:37

Lydia ROUAMBA
Institut des Sciences des Sociétés/ CNRST
palingwinde@hotmail.com

Document de vulgarisation tiré de l'ouvrage : ROUAMBA Lydia .2016. La prostitution féminine au Burkina Faso : nous sommes tous et toutes responsables, Ouagadougou, SISTD/CNRST, Les Presses Africaines.

Résumé

Communément qualifiée de plus vieux métier du monde, le phénomène prostitutionnel ne faiblit point au Burkina Faso et semble se renforcer avec la crise sécuritaire qui secoue le pays depuis 2015. De nombreuses femmes déplacées sont en effet victimes d'exploitation sexuelle.

Cet article revient sur le travail d'un ouvrage sur la prostitution féminine publiée en 2016. Les principaux courants de pensée et approches en matière de prostitution sont présentés. Il se veut un plaidoyer pour, d'un côté, une déstigmatisation et une protection des femmes prostituées qui, en majorité, sont des victimes de sociétés de plus en plus mercantiles, « déshumanisées » et l'autre, la criminalisation des clients. Il suggère qu'une lutte contre la prostitution peut être intégrée dans la lutte contre l'insécurité en envoyant les principaux acteurs et actrices au front.

Mots clés : pauvreté, dysfonctionnements familiaux, prostitution, insécurité

Introduction

L'ouvrage intitulé « La prostitution féminine au Burkina Faso : nous sommes tous responsables » publié en 2016 fait découvrir l'univers de la sexualité vénale (qu'on achète comme n'importe quel bien) dans notre pays. Il situe les origines du phénomène au Burkina Faso, met en lumière comment le profil des péripatéticiennes (prostituées) a évolué, passant de femmes de nationalité étrangère à femmes burkinabè de tous les âges et de toutes les catégories sociales. Il montre également comment nos autorités, après quelques tentatives pour circonscrire le phénomène ont affiché des limites.

Dans cet article, nous présentons brièvement les courants de pensée et les approches en matière de prostitution, puis faisons observer la posture du Burkina Faso pour donner enfin une nouvelle proposition de lutte contre le phénomène au regard de la crise sécuritaire qui secoue notre pays.
Sur le plan méthodologique, l'analyse s'appuie sur les résultats de l'étude de 2016 et sur une dizaine d'entrevues informelles avec des hommes et femmes.

1 Les principaux courants et approches législatives sur la prostitution

Globalement, il y a deux courants de pensée antinomiques.
Un premier courant de pensée considère que la prostitution a une utilité sociale : c'est un métier comme les autres qu'il faut libéraliser et professionnaliser. Les personnes prostituées sont ainsi considérées comme des travailleuses et des travailleurs du sexe qui devraient bénéficier de toutes les protections garanties dans le monde du travail d'un pays.

Un deuxième courant trouve que la prostitution est une pire forme d'exploitation sexuelle, et particulièrement une violation du corps des femmes et des enfants qu'il faut combattre sans relâche et criminaliser. Pour ce courant de pensée, il s'agit d'une violation de la dignité humaine et des droits universels de la personne.

Les personnes relevant du premier courant de pensée optent pour une approche règlementariste ou la prostitution est légalisée et encadrée. Les personnes relevant du deuxième courant de pensée, optent pour l'interdiction de la prostitution ou de certaines de ces manifestations. Ainsi, dans ce courant, nous avons les prohibitionnistes qui interdisent la prostitution, les abolitionnistes qui reconnaissent la liberté de l'individue de se prostituer ou non, mais jugent la prostitution immorale. Les abolitionnistes demandent donc d'abolir les différentes contraintes imposées aux personnes prostituées.
Outre ces trois approches législatives (légalisation, prohibitionnisme et abolitionnisme), un nouveau mouvement abolitionniste a vu le jour à partir des années 1990. Appelé néo-abolitionnisme, ce mouvement s'intéresse à la situation de la personne prostituée, refuse la banalisation de la prostitution et considère les personnes prostituées comme des victimes du système prostitutionnel. Pour les néo-abolitionnistes, il faut également sanctionner les clients : la demande d'un service sexuel vénal (moyennant de l'argent) est non seulement condamnée sur le plan moral, mais aussi sur le plan légal.

2. Le Burkina Faso, un État abolitionniste

Le code pénal burkinabè en son article 423 définit la prostitution comme « le fait pour une personne de l'un ou l'autre sexe de se livrer habituellement à des actes sexuels avec autrui moyennant rémunération ». Cette définition, comme le fait observer Budnôma Judith Sawadogo (2001-2002 : 62), inscrit dans la prostitution les simples contacts sexuels (masturbation, cunnilingus, fellation…), mais elle ignore, par l'aspect habituel, la prostitution occasionnelle qui, pourtant, est très développée au Burkina Faso.
Le Burkina Faso, peut être qualifié d'État abolitionniste (Sawadogo 2001-2002 : 104 :). Aucune action pénale ne peut être intentée contre une personne adulte parce qu'elle se prostitue. Seuls les actes de proxénétisme, de racolage et d'incitation de mineurs-es à la débauche sont condamnés.

3. Quelques résultats

La recherche en 2016 a mis en lumière les résultats suivants :
les clients sont plus souvent mariés que célibataires. Dans l'enquête menée par Soré (2009) à Ouagadougou, sur 34 clients de femmes prostituées, 16, soit 47,05% étaient mariés ou avaient une partenaire attitrée ;

les clients sollicitent les services des prostituées mais c'est sur ces dernières que le jugement moral s'abat : elles sont désignées comme des débauchées, des dépravées, alors qu'on défend la respectabilité des clients » ;

Selon la définition classique, le proxénète ou pimp est celui qui tire de l'argent de la prostitution d'autrui. Mais aux yeux de nombre de personnes prostituées, le proxénète se confond souvent avec l'amoureux, le protecteur ou le gérant. On observe ici le syndrome de Stockholm qui pousse une victime à sympathiser avec son bourreau et à prendre sa défense contre ceux qui voudraient l'aider à s'en sortir.

4. Les solutions

Plusieurs solutions ont été proposées dans l'étude de 2016 pour un recul du phénomène prostitutionnel au Burkina Faso. Ce sont :
• Changer les mentalités pour rendre l'achat de sexe socialement inacceptable ;
• Éducation des enfants sur le respect de la dignité et de l'intégrité de chaque être humain ;
• Poursuivre et renforcer l'approche d'assistance des personnes prostituées plutôt que l'approche de répression ;
• Mieux organiser la répression contre le proxénétisme ;
• Fermer ou retirer les licences aux propriétaires de débits de boisson qui ont dévié de leur mission et encourageant la prostitution ;
• Surtaxer les revenus des tenancier·e·s d'établissements de prostitution.

Au regard de la responsabilité des personnes prostitueuses (les proxénètes, les tenanciers des chambres de passe, les clients mariés ou en couple) dans le développement du phénomène de la prostitution au Burkina Faso, nous proposons que ceux ou celles qui seront prises en flagrant délit puissent aller servir la patrie en combattant les terroristes, car encourager la prostitution constitue aussi une forme de terrorisme. Ils/elles combattront ainsi pour la patrie et aurons moins de temps pour des comportements et des activités qui minent le développement du pays. La société, se portera, conséquemment mieux.

Conclusion

La prostitution est une question épineuse qui recouvre des enjeux complexes. Le phénomène n'a pas qu'une dimension individuelle : l'affaire des filles qui se prostituent. C'est un fait de société. Ainsi, la question ne peut être réduite à sa seule dimension juridique mais a une dimension politique. Il faut en effet un engagement politique qui rende les deux faits, louer son corps ou acheter celui d'autrui, moralement et socialement inacceptables.

Bibliographie
BURKINA FASO. 1996. Code pénal Loi no 043 /96/ADP du 13/11/1996, Ouagadougou : Publications du journal officiel.
CARTOUX Michel, Amadou OUANGRE et Philippe VAN DE PERRE (sans date) La prostituion à Bobo-Dioulasso, Burkina Faso : types et pratiques 1997-1998 . Rapport d'enquête. Bobo-Dioulasso : Unité de recherches « Sciences de l'homme pour l'aide à la décision, à l'action et à l'évaluation des interventions » (SHA-DEI du Centre Muraz)
SANKARA, Thomas (1986). « Télex envoyé au Congrès mondial des prostituées les 02 ou 03 octobre 1986 ». http://thomassankara.net/spip.php?article906 (Consulté le 19 décembre 2013).

SAWADOGO, Budnoma Judith (2002). Le proxénétisme au Burkina Faso, mémoire de Maitrise en Sciences Juridiques, Ouagadougou : Université de Ouagadougou.
SEDEGO, François (1998). Prévention SIDA et éducation chrétienne de la sexualité humaine. Lomé : La créativité perpétuelle.
ROUAMBA Lydia .2016. La prostitution féminine au Burkina Faso : nous sommes tous et toutes responsables, Ouagadougou, SISTD/CNRST, Les Presses Africaines.
ROUAMBA, Paul-Miki (2013) « Tenanciers de chambre de passe. Vous méritez la prison ». Courrier Confidentiel.
http://www.courrierconfidentiel.net/index.php/decryptage/451-tenanciers-de-chambres-de-passe (Consulté le 06 avril 2014).

SHIFMAN, Pamela et Ken FRANZBLAU. (2001). « Traite d'êtres humains : les ripostes législatives » In A qui profite le crime ? En quête sur l'exploitation sexuelle de nos enfants, UNICEF, new-York, 12-17.

Categories: Afrique

Koudougou : Les acteurs du MODHEM+/DDC en concertation

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 04/01/2024 - 13:00

Le jeudi 28 décembre 2023, l'Organisation néerlandaise de développement (SNV) a tenu la deuxième session du comité de pilotage du Projet d'amélioration de la mobilité du bétail et des revenus des agropasteurs par l'utilisation de la téléphonie mobile et l'imagerie satellitaire / Composante infrastructures pastorales (MODHEM+/DDC). C'était à Koudougou, dans la région du Centre-ouest.

« Examiner et adopter le rapport d'exécution technique et financier du projet au 30 septembre 2023 ». C'est l'un des objectifs de la deuxième session du comite de pilotage du Projet d'amélioration de la mobilité du bétail et des revenus des agropasteurs par l'utilisation de la téléphonie mobile et l'imagerie satellitaire / Composante infrastructures pastorales (MODHEM+/DDC) dans la cité du cavalier rouge.

Il s'agit également de se rassurer de la cohérence des activités avec les objectifs du projet après avoir examiné et adopté le programme d'activités 2024 planifié. En outre, les 32 participants vont soumettre des recommandations à l'unité de gestion et aux différents partenaires intervenant dans l'exécution du projet MODHEM+/DDC.

Abdoulaye Ouédraogo représentant le directeur général du Foncier, de la formation et de l'organisation du monde rural (DGFORM) a prononcé le discours d'ouverture

Abdoulaye Ouédraogo a prononcé le discours d'ouverture en lieu et place du directeur général du foncier, de la formation et de l'organisation du monde rural (DGFORM). « Cette session se présente comme un cadre de discussions ouvert pour faire le bilan mais surtout pour se donner de meilleures orientations afin d'améliorer l'impact sur le terrain », lance-t-il. Il a souhaité que les participants à la rencontre en sortent fiers en consolidant les acquis et en adoptant des stratégies adaptatives et de mitigation pour corriger ou améliorer les actions à venir tout en les interpelant en ces termes : « nous devons résolument regarder de l'avant et nous engager au développement du secteur de l'élevage à travers une mise en œuvre réussie de notre projet MODHEM+ ».

Nour Al Ayatt Kiswendsida Ouédraogo, un des bénéficiaires du projet

Prononçant le discours du DGFORM, Abdoulaye Ouédraogo précise que ce projet contribue pleinement à la réalisation des objectifs de l'Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025 notamment sur la création et la gestion des zones et infrastructures pastorales. Au total, 20 communes réparties dans les régions du Centre-sud, du Centre-ouest, des Cascades et du Sud-ouest constituent la zone d'intervention, à travers quatre grands axes dont l'amélioration de l'accès aux ressources et infrastructures pastorales, ainsi que les revenus et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des pasteurs et des agropasteurs.

Kassoum Ouédraogo, gestionnaire du projet

Comme autres axes, c'est l'amélioration de la prévention et la résolution pacifique des conflits par des mécanismes locaux et le renforcement du cadre institutionnel, réglementaire et politique ainsi que le renforcement des capacités des acteurs contribuant à l'amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la résilience des ménages pastoraux et agropastoraux.

Nour Al Ayatt Kiswendsida Ouédraogo est l'un de ces acteurs et participant à la rencontre de Koudougou. Avant tout propos, il a remercié la coopération suisse de les avoir impliqués dans le processus de la mise en œuvre de ce projet à travers la SNV tout en notifiant que la digitalisation est vraiment un outil qui est venu soulager les acteurs. Il explique que le projet a mis en place un système qui leur permet de présenter leurs produits à distance, les vendre et trouve que cet acquis est innovant.

Photo de famille des participants

A entendre aussi Kassoum Ouédraogo, gestionnaire du projet, le projet MODHEM+, comme son nom l'indique est le projet d'amélioration de la mobilité du bétail et des revenus des agropasteurs par l'utilisation de la téléphonie mobile et l'imagerie satellitaire dans sa composante infrastructure pastorale. Il renchérit que c'est un projet qui vise à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et aussi à améliorer les revenus des pasteurs éleveurs et les agropasteurs dans ses différentes zones d'interventions.

Il poursuit : « Le projet est mis en œuvre depuis le premier janvier 2021 et nous sommes actuellement à notre troisième année de mise en œuvre et bientôt nous allons entamer la quatrième année de mise en œuvre et déjà de nombreux acquis ont été engrangés ». A titre illustratif, il affirme que plus de 200 km de pistes à bétail sont construites et au long de ces pistes à bétail, ils ont pu aménager 18 points d'eau dont douze forages manuels et six adductions d'eau potable simplifiées. Ils ont également pu construire deux aires d'abatage, deux marchés à bétail, deux postes vétérinaires et quatre unités de production fourragères qui sont en cours de finalisation par rapport à leur construction.

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