(B2) Nous voulons vous remercier pour votre lecture quotidienne. B2 a dépassé fin 2016 la barre des 10.000 articles publiés dans ses deux éditions (Blog et Pro) depuis huit ans. Le rythme de production ne s’est pas ralenti puisque 1143 articles (très exactement) ont été publiés. Soit 3 à 4 articles publiés par jour (6 jours sur 7). Ce sans compter les mises à jour qui sont loin d’être négligeables : un quart des articles environ donnent lieu à au moins une mise à jour !
Les deux éditions connaissent désormais une vie indépendante. La répartition est maintenant stable. Un tiers des articles sont publiés sur le Blog (372) et deux tiers sur le Pro (771). Aucun article n’est commun. Et chaque édition a désormais son style : l’opérationnel, les reportages, les éditoriaux et analyses d’actualité sur le Blog ; la veille d’actualité, les verbatims complets, les interviews, les confidentiels, les décryptages, les analyses de jurisprudences ou législations, les fiches-mémos sur le Pro.
La densité des crises extérieures comme la montée des menaces intérieures, et la fusion de ces deux terrains (intérieur ou extérieur) a entraîné cependant pour B2 un véritable défi : Comment faire face à autant de sujets ? Comment tout traiter sans risquer la saturation ? Quelle information est-elle la plus utile ? Jusqu’où approfondir une information ? Nous avons donc cherché à innover, en développant des contenus alternatifs à nos articles d’analyse ou d’actualité, et à nos exclusifs.
Le Carnet qui parait désormais deux fois par semaine est ainsi devenu un instrument de veille, pour toute l’actualité qui ne peut pas être absorbée autrement, afin d’éviter d’être dans le dilemme de ne pas traiter ou de traiter trop vite. 104 « Carnets » ont été ainsi publiés.
Nos Dossiers d’actualité — qui permettent de faire le tour d’un sujet rapidement en ayant une approche chronologique— se sont épaissis et diversifiés. Fin 2016, nous avons atteint le N°47 (Un nouvel élan pour la Défense européenne. Spécial Sommet décembre 2016) avec 17 dossiers de plus, soit 1 ou 2 en rythme mensuel. Ce qui est un bon rythme, d’autant plus soutenu qu’il faut mettre à jour les dossiers déjà lancés.
L’effort en 2016 a été notable sur le Quezako qui a doublé d’épaisseur. On recense désormais 154 fiches-mémo, soit 73 de plus qu’en 2014. Certaines sont « assez simples », d’autres plus développées. Les plus anciennes ont aussi été mises à jour. Le record de mise à jour étant détenu par la fiche sur les sanctions « Ukraine – Russie » qui en est aujourd’hui à sa 15e version. Cela nous permet d’être à peu près complet sur tout le champ de la PESC et de la PSDC : de l’histoire aux missions sur le terrain en passant par les institutions ou les différents instruments.
Et pour 2017 ? L’actualité ne manquera pas. C’est sûr et certain. Nous allons repartir sur le terrain pour ramener des retours d’expérience et du vécu des missions. Du reportage, du vécu. Nous continuerons d’être impertinents, s’il le faut, et à contre-courant, si nécessaire. Des éditoriaux et des analyses. Et nous vous réservons une petite surprise… d’un nouveau genre, un peu plus papier que web. Patience !
N’hésitez pas à nous faire part de votre avis. Il nous est très précieux. Et encore merci pour votre présence de plus en plus nombreuse sur le Pro comme sur le Blog.
(Nicolas Gros-Verheyde)
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Les Géorgiens entre au camp Ucatex (Crédit: EUTM RCA)
(BRUXELLES2) Le détachement de soldats géorgiens est arrivé à Bangui fin janvier. Les 35 militaires venus du 23ème bataillon de la II Brigade d’infanterie, constituent ainsi la deuxième contribution nationale à la mission (1). Leur tâche, en tant que force de protection de la mission européenne de formation de l’armée centrafricaine (EUTM RCA), est de sécuriser le camp Ucatex Moana, le QG des Européens, mais également tous les déplacements des membres de la mission. Le mandat des Géorgiens est de six mois. Il s’agit de la troisième participation du pays du Caucase aux missions européennes en Centrafrique depuis 2014. Les Géorgiens avaient déjà apporté cinq officiers participaient au QG de la mission EUMAM RCA et, surtout, une compagnie chargée de la protection de l’aéroport de M’Poko pour la mission EUFOR RCA.
Une formation spécifique avant le décollage
Avant de décoller pour la République centrafricaine, le peloton a suivi une formation intensive de quatre semaines au Centre national de formation «Krtsanisi», précise le ministère géorgien de la Défense. L’accent a particulièrement été mis sur la réalisation de patrouilles, l’organisation de points de contrôle, d’opérations de cordon et de recherche, des exercices réels d’extinction d’incendies, la réalisation de premiers soins et des tests psychologiques.
(Leonor Hubaut)
(1) La composition (par nationalité) de la mission au 1er février 2017, est la suivante: France : 50, Georgie: 35, Belgique : 27 (dont le commandant de la mission), Espagne: 20, Portugal : 10, Suède: 8, Serbie: 6, Roumanie : 4, Autriche : 3, Pologne : 2
Lire aussi :
(B2) L’opération européenne en Méditerranée (EUNAVFOR Med / Sophia) a commencé la deuxième phase de formation, lundi (30 janvier), des garde-côtes libyens.
21 officiers supérieurs en formation
Concrètement, 21 garde-côtes et marins libyens vont aller en Crête, au centre de formation fourni par la Grèce, pour recevoir un enseignement autour de quelques modules spécialisés : les aspects juridiques maritimes, les droits de l’homme et la sensibilisation aux questions de genre, ainsi que les opérations de recherche et de sauvetage. Seuls suivent cette formation des officiers supérieurs de rang de captain (capitaine de vaisseau) ou commodore (capitaine de flottille).
C’est la suite de la formation suivie en Méditerranée à bord des navires italien et néerlandais (lire : Fin de la première phase de formation des garde-côtes libyens). Elle sera « dispensée tout au long de 2017 dans divers endroits de la région méditerranéenne » précise-t-on à EUNAVFOR.
Le démarrage de cette deuxième formation a été quelque peu retardé et rendu difficile par les difficultés de financement au niveau européen. C’est finalement la Commission européenne qui a mis la main à la poche ; le dispositif financier de la CBSD (renforcement des capacités de sécurité) n’étant pas encore mis en place (lire : L’UE veut renforcer les moyens en Libye et augmenter l’aide aux garde-côtes libyens). Ce qui permettra d’assurer ensuite la continuité de cette formation tout au long de l’année.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Au bilan
Au QG de l’opération à Rome, on profite de ce démarrage pour dresser un bilan de l’opération dans ces 18 derniers mois :
(NGV)
Pour une évaluation de l’Opération, lire :
(Crédit: Eupol Copps)
(BRUXELLES2) Le mois de janvier a été intensif pour les Européens de la mission d’assistance à la police palestinienne (EUPOL COPPS). Les centres de Hébron et Jéricho ont accueilli trois formations centrées sur les techniques d’interrogatoire, la formation des formateurs et l’utilisation des social media…
Technique d’interrogatoire avec des enfants
Interroger des enfants demande des capacités et une aptitude particulières. Seize agents de l’unité de protection de la famille de la Police civile palestinienne (PCP) et cinq procureurs ont suivi une formation d’EUPOL COPPS, à Jéricho et à Hébron, portant notamment sur la prévention et l’investigation des affaires impliquant des crimes contre les enfants et les crimes perpétrés par l’utilisation de technologie, comme des téléphones portables ou des ordinateurs. Face à l’intérêt soulevé, une session supplémentaire sera organisée en février, afin d’impliquer davantage d’officiers et de procureurs.
Le sujet est une des priorités des Européens qui ont, en 2015, mis en place, dans la circonscription de Hébron, une salle d’interrogatoire d’enfants, dotée de dispositifs spécialisés pour interroger les victimes vulnérables de la criminalité. EUPOL soutient également la Police civile palestinienne dans la création d’unités de protection de la famille et des mineurs afin de lutter contre la violence domestique.
Les officiers palestiniens pendant un exercice pratique (Crédit : EUPOL COPPS)
Formation des formateurs à Jericho
Recherche de véhicules, contrôle de zones de sécurité, recherche, arrestation et menottage de suspects… Telles ont été les tactiques policières que les conseillers policiers d’EUPOL COPPS ont révisé avec quinze policiers palestiniens à Jéricho. Pendant quatre jour, formateurs et étudiants ont mis en pratique des connaissances acquises dans un cours préalable, de manière théorique. Cette formation pratique, finalisée le 24 janvier, a mis l’accent sur la méthodologie pédagogique, puisque les quinze policiers dont été sélectionnés pour « transférer efficacement leurs compétences acquises à d’autres agents dans les onze districts ». En guise de suivi, le conseiller français de police d’EUPOL COPPS, qui a dispensé la formation, renforcera sa présence dans les districts pour conseiller les formateurs dans leur labeur de formation de leurs collègues.
Mieux utiliser les réseaux sociaux
Quatorze officiers responsables des médias et des relations publiques au sein de la Police civile palestinienne ont participé à un atelier de trois jours pour accroitre leurs capacités à utiliser les outils des médias numériques et des technologies de l’information. Objectif : améliorer le site web pour le rendre plus convivial, plus réactif et plus interactif d’une part et fournir les instruments pour une meilleure utilisation des réseaux sociaux de la police afin d’augmenter correctement les interactions avec la population. L’expert britannique en charge de la formation s’est ainsi centré sur les techniques et usages de création de page web mais également sur l’amélioration des publications afin de les rendre plus attrayantes. Un dernier module s’est centré sur les instruments pour mesurer l’impact de chaque action.
(Leonor Hubaut)
Lire aussi : Le mandat d’EUPOL Copps et EUBAM Rafah prolongé d’un an
(Crédit : Eunavfor Atalanta)
(BRUXELLES2) Tout ne se limite pas à la lutte contre la piraterie. Profitant de ses patrouilles au large de la côte somalienne, les Espagnols du navire ESPS Relampago, participant à l’opération européenne de lutte contre la piraterie, EUNAVFOR Atalanta, ont rencontré des pêcheurs somaliens en mer. Objectif : faire connaitre les efforts de l’opération européenne et les conséquences positives pour les somaliens. Que ce soit dans la protection du navire MSM Douro, actuellement chargé de fournir de l’aide humanitaire aux Somaliens, comme par les patrouilles menées au large de la côte pour dissuader les éventuels pirates de se rendre à la mer pour attaquer les navires. Ces approches amicales (friendly approach) avec les pêcheurs locaux « aident à établir la confiance mutuelle et la compréhension entre les forces navales de contre-piraterie et la communauté somalienne locale » explique au QG de l’opération européenne anti-piraterie.
(Leonor Hubaut)