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(B2) Le PPE et le S&D regagnent une certaine assise sans reconquérir leur majorité absolue. Les ‘petits’ groupes (Verts, Gauche, Droite nationale) grignotent du terrain.
Ce sont les deux principaux enseignements de la troisième projection en sièges rendue publique le 29 mars dernier par le Parlement européen pour les élections européennes de mai 2019 (1).
Sur les 705 députés du nouveau Parlement, un gros tiers (36,7%) seraient occupés par les PPE, un petit quart (20,1%) par les S&D, un sur dix (10,2%) par les ALDE, suivis de 8,7% pour l’ENF, 7,5% l’ECR, 7,2% pour les Verts, 7% de GUE, et 4,3% d’EFDD.
Les grands groupes regagnent du poids
Les chrétiens-démocrates (PPE) et les socialistes et démocrates (S&D) reprennent du terrain, avec respectivement 188 sièges (contre 181 dans la 2e projection) et 142 sièges (contre 135). Mais ils restent en deçà des scores obtenus en 2014, et perdent donc toujours potentiellement des députés comme la majorité absolue (2).
Les libéraux n’arrivent pas à franchir le cap
Le troisième groupe, les Libéraux et Démocrates de l’ALDE, ne bouleverse toujours pas la donne dans les intentions de vote. Il marque même un léger recul (de 75 à 72 sièges). Mais il garde globalement un poids égal de députés par rapport à 2014.
Les intentions se confortent sur les Verts, les communistes et l’extrême droite
Les Verts continuent de grimper (de 49 à 51), comme la gauche radicale de la GUE (de 47 à 49). L’extrême droite (ENF) gagne également toujours plus de voix, en passant de 59 à 61 sièges. Leur poids dans l’hémicycle se maintient aux alentours de 7/8 %.
Changements de tendances pour l’ECR et l’EFDD
Les conservateurs (ECR) regagnent le terrain concédé, en passant de 46 à 53 sièges. Renversement inversement proportionnel pour les eurosceptiques de l’EFDD qui perdent 9 sièges (alors qu’ils en avaient gagné 4 précédemment). Les deux groupes perdent toujours du poids dans le futur hémicycle.
(Emmanuelle Stroesser)
En savoir plus
Le site du Parlement européen sur les élections
Télécharger le rapport (pdf) et les projections (fichier excel)
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(B2) Chargé de cours à l’Université de Liège et Senior fellow à l’Institut royal supérieur de défense, André Dumoulin a toujours une pensée intéressante sur le sort des institutions de défense. Son analyse sur les 70 ans de l’Organisation de l’Alliance atlantique fêté en grande pompe cette semaine est à lire…
(crédit : OTAN)Sa raison d’être : une alliance de défense et de solidarité collective
Peut-on dire, comme il y a dix ans, que l’OTAN se cherche encore, elle qui a déjà vécu des ajustements stratégiques importants suite à la fin de la guerre froide puis à l’événement rupture que fut le terrorisme du 11 septembre 2001 et le retour de la France dans le commandement intégré ? Dans tous les cas, elle est restée ce que les États membres ont toujours souhaité qu’elle soit en premier : une alliance de défense et de solidarité collective en cas d’agression.
Un outil de normalisation
Mais l’assurance vie n’empêche pas cette organisation bureaucratique et comitologique d’édifier (avec l’aide et autres suggestions de certaines capitales) de nouveaux concepts. Elle peut ainsi introduit ainsi une doctrine d’engagement, une lecture révisée des risques et des menaces face aux conflits asymétriques, aux guerres hybrides et aux enjeux du cyber, comme des argumentaires dans le champ capacitaire ou des missions hors zone. L’OTAN reste ainsi un outil de normalisation (Stanags, certification), mais aussi doctrinale et procédurale1, un réservoir de forces, un facilitateur de coalitions, une alliance de réassurance, un cadre d’élargissement.
Un flirt avec les compétences civiles et civilo-militaires
Tout s’est aussi complexifié cependant. L’OTAN flirte aujourd’hui avec les compétences civiles et civilo-militaires de l’Union européenne et sa Politique de sécurité et défense, sa stratégie globale. Elle n’a pas assimilé l’Ukraine et la Géorgie au risque d’un « pont trop loin » face à une Russie quelque « peu remontée » devant l’avancée vers l’Est des « Occidentaux », mais elle a déjà engagé de la coopération politico-militaire en réponse à la guerre du Donbass et de l’annexion de la Crimée. Elle n’a pas encore pu dépasser en automatique les divergences politiques et culturelles entre États membres autour de l’usage de la force et s’interroge grandement aujourd’hui sur la politique de l’administration Trump qui déstabilise les Européens à propos de l’avenir de l’organisation transatlantique qui fête en avril prochain ces 70 ans.
Le maître mot du partage des coûts et des risques
Si les Européens ont toujours « voulu de l’OTAN » pour maintenir les liens avec les Américains (couplage dissuasif), les maîtres-mots finaux restent les questions du « partage des coûts et du fardeau » et du « partage des risques » : en d’autres termes « la doctrine de responsabilité » des Européens déjà souhaitée par Obama. Malgré les déclarations renouvelées et les 74 domaines de coopération impliquant la complémentarité3 entre l’OTAN et l’UE, les tensions sont palpables et les « jeux comparatifs » entre États producteurs et États consommateurs de sécurité restent bel et bien présents. Raphaël Cottain a même imaginé ce que pourrait être d’éventuelles sanctions à l’égard des « resquilleurs » : restrictions dans les postes au sein de l’OTAN, expulsion de l’Alliance, exclusion du processus de décision, …
Des questions posées sur l’avenir de l’OTAN
L’OTAN navigue-t-elle vue en dépendance des événements et par réactivité ? Joue-t-elle dans le préventif et la proactivité ? On perçoit combien les réponses ne peuvent être qu’attachées à des scénarios et situations à chaque fois spécifiques. Peut-on estimer que les tensions avec la Russie dans cette « paix froide » – à ne pas confondre avec la guerre froide d’avant 1989 – ont créé une dynamique de nouvelle définition d’un « ennemi » (au pire) ou d’un défi (au mieux) ? Comment analyser la politique américaine sur l’avenir du nucléaire en Europe et la dimension anti-missile ?
Le retrait américain n’est-il qu’apparence
Comment apprécier le discours politique critique vis-à-vis des Européens et l’idée d’un possible « retrait américain » d’un côté, et la politique de réassurance concrète engagée par les Américains de l’autre. Avec force manœuvres militaires à l’Est, protections des lignes de communications transatlantiques, gesticulation nucléaire, soutien à la logistique et à la mobilité militaire sans oublier le réveil des grands dépôts avancés de l’US Army dans certains pays membres européens (dont la Belgique) et la nouvelle culture de la réactivité opérationnelle ? (lire aussi : L’OTAN investit en Pologne… en soutien aux Américains). Peut-on y voir une contradiction ? Ou n’est-elle qu’apparence, sachant que la politique américaine (géoéconomie) voit l’Europe aussi comme un marché d’équipements de défense à conquérir et à surveiller ? 4
Le faible budget US consacré à la défense de l’Europe
Qui peut affirmer que la solidarité transatlantique a totalement disparu ? Certes on peut constater la part « réduite » du budget de la défense US destinée à la défense de l’Europe (seuls 30,7 milliards $ lui sont alloués sur les 602 milliards $ du budget US)5 tandis que les Européens réunis dépensent aujourd’hui davantage que les Russes et autant que la Chine, mais avec bien des duplications et gaspillages. Mais nous n’en sommes pas encore à un pilier européen fort dans une OTAN en grande partie « désaméricanisée » ! Ou à un commandement intégré allié en Europe aux mains des Européens !
L’effacement américain au sein de l’Alliance : peu probable
De toute évidence, malgré l’America first à destination intérieure, la fatigue des Alliances et les réclamations plus affirmées sur le partage des coûts, les intérêts commerciaux et économiques US en Europe sont tels que l’on voit mal l’effacement américain au sein de l’Alliance, formidable outil d’influence. D’ailleurs, malgré les « imprévisibilités trumpistes », la Chambre des Représentants (Démocrates) a approuvé (357 oui et 2 non) une loi réaffirmant que la politique des États-Unis doit être de rester membre de l’OTAN, tout en interdisant l’utilisation de fonds pour quitter l’Alliance. Un fameux verrou !
(André Dumoulin)
1 La production doctrinale US (Tradoc, Net Assesment, Rand Corp) influence directement la capacité de réflexion de l’OTAN et la langue dominante (Hélène Clément-Pitio).
2 Actuellement, la grande majorité des 29 membres de l’OTAN sont aussi membres de l’Union européenne (NB : Albanie et Croatie en 2009 et Monténégro (2017) sont devenus membres de l’Alliance atlantique) mais six sont sans « double casquette » : États-Unis, Canada, Islande, Turquie, Norvège, Albanie. La Macédoine deviendra le 30ème membre de l’OTAN d’ici décembre 2019.
NB : actuellement 22 des 28 États membres de l’Union sont membres de l’OTAN (sauf l’Autriche, Chypre, la Finlande, l’Irlande, Malte et la Suède).
3 « L’Union européenne empêche nos agriculteurs et nos entreprises de faire des affaires en Europe (déficit commercial de 151 milliards de dollars américains). Et ils veulent ensuite que nous les défendions avec joie par l’intermédiaire de l’OTAN et que nous en payions gentiment. Ça ne marche pas ! » (Donald Trump, Bruxelles, 10 juillet 2018).
4 Données IISS 7/2018.
Version longue d’un article publié en version courte dans le quotidien ‘Le Soir’. Titre et intertitres de la rédaction
Cet article Après 70 ans, quel avenir pour l’OTAN ? est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) During the last 48 hours, in Washington, the Foreign Ministers of the Atlantic Alliance member States gathered around the same message: NATO is a wonderful instrument, the Atlantic Alliance is necessary, and thanks to the impetus of Donald Trump, we made a big leap forward…
Thanks to Donald, what a journey!
This last point is not pure fawning. This is to demonstrate to the current host of the White House that the efforts of the Allies to increase their defense spending and to reach the goal of 2% of GDP is mainly due to his action, and not to that of its predecessor, Barack Obama. It must be forgotten that the Democrat, an enemy of D. Trump, is the one who initiated or supported the new policy adopted at the summit of Wales, with, as a result, a ‘stop’ to lower defense budgets and a calendar for their increase.
The trace of Obama, carefully erased
True to this tactic, Alliance Secretary-General Jens Stoltenberg carefully erased from his speech (in front of the US Congress) any reference to Barack Obama, and even to the summit of Wales, in order to pay tribute only to the current president: « NATO Allies must spend more on defence. This has been the clear message from President Trump. And this message is having a real impact. » (1).
The fear of a slammed door
This attention has a concrete purpose: to avoid having Donald’s agitated finger skidding towards his tweeter account to release a flurry of insults or negative remarks on the one or the other. Everyone remembers some painful moments from the last Alliance summit, in July in Brussels, where the former businessman, who became president, had caused turmoil and astonishment in this assembly which is used to be more civilized (2). At the time, the fear of seeing him slamming the door, or even denouncing the Treaty of the Atlantic Alliance, was so real that the organization’s lawyers had been urgently summoned to rummage through the original text of the Treaty – and other international provisions – to see what the exact conditions of a USexit were…
Effective fawning
This threat seems to be remote today, thanks to this general effort to fawn the US president. The Secretary General « has a good political sense. He pays tribute to Donald Trump’s work, » says a diplomat in the alliance. » It has been effective. This empire os signs extinguished the threat of a NATO exit. «
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) It looks like being at the time of the Soviet Union great days, when any reference to the former leader used to be erased…
(2) Read about the Brussels Summit:
Cet article Generalized fawning in Washington. Donald, the Alliance’s Little father est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article 70 ans après, les Alliés réaffirment leur pacte de solidarité face aux menaces d’instabilité est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article La montée en puissance du corps européen de garde-frontières, on l’assume (Fabrice Leggeri) est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2 à Souge) Véritable lieu de rencontre entre opérateurs des forces spéciales et industriels, le Sofins, salon des forces spéciales (1), a les spécificités de sa clientèle : très exigeante, celle-ci ne commande que de petits volumes… Mais la compter dans son carnet de commande est la garantie d’un prestige valorisable pour les fabricants d’équipements militaires. B2 s’est rendu sur place au camp de Souge, près de Bordeaux, en ce début d’avril pour identifier quelques tendances.
Avec un peu plus de 4000 visiteurs attendus, Sofins double presque l’effectif par rapport à l’édition précédente. Surtout, des délégations de plusieurs pays, notamment européens et africains, ont visité les lieux avec parfois des capacités de décision intéressantes.
Corvus, drone low cost bricolé maison
Le Corvus (Capteur d’observation et de reconnaissance à voilure ultra légère en soutien des opérations spéciales), un petit drone au style original, passe pour l’une des stars du stand du ministère des Armées. Grâce à l’ingéniosité d’un sous-officier du Commando parachutiste de l’air numéro 10 (CPA 10), son maintien en conditions opérationnelles est réalisable en autonomie pour 90% des pièces. La voilure, toute en polystyrène, peut être reproduite en environ une heure à partir d’une matière première très peu coûteuse. Les pièces mécaniques sont fabriquées avec une imprimante 3D. Le prototype est actuellement testé avec une caméra mais pourrait aussi bien embarquer un relai radio ou un kit de santé. Il est surtout le résultat de l’astuce de la cellule drone de cette unité des forces spéciales qui a mis en place une solution peu onéreuse, pratique, répondant directement au besoin des opérateurs.
Armin, quand un gros industriel accélère le tempo
Ce projet de Thales est très inspiré d’Auxylium, une solution comparable développée par des militaires pour l’opération Sentinelle (nous vous en avions notamment parlé ici). L’idée de départ est toujours la même : la génération actuelle est tellement habituée à utiliser un téléphone portable qu’elle peine à s’approprier des radios militaires à l’interface parfois rugueuse. Ce poste, qui ressemble à un simple mobile, intègre à la fois les réseaux militaires et civils et peu passer facilement de l’un à l’autre. Il permet à une petite équipe (50 personnes maximum) de communiquer avec une relative sécurité et très rapidement, lors d’un déploiement en urgence par exemple. L’industriel étudie les besoins de différentes unités des forces spéciales, dans les armées et la police, pour des usages assez divers en opérations. Le cycle de vie de ce produit est également intéressant : réalisé à grande vitesse, ce prototype avancé est présenté au bout d’à peine deux ans, contre sept ans en moyenne pour un projet chez cet industriel.
Camouflage : des forces spéciales à la création d’entreprise
Autre projet très remarqué sur ce salon, la gamme d’équipements de camouflage développée par la toute petite entreprise Mim&Tech. Fondée par un ancien du 13ème régiment de dragons parachutiste (13ème RDP) qui vient tout juste de quitter le service, elle propose des sortes de bâches semi-rigides, inspirées de matériaux utilisés pour les décors de théâtres, qui permettent de simuler à la fois reliefs et couleurs de l’environnement. Le jeune ancien, et désormais nouvel entrepreneur, dispose d’une véritable expertise : il a passé une partie de sa carrière à la tête de la cellule camouflage de son régiment.
Medicalem, le cas des nouveaux venus
Petite entreprise de la banlieue parisienne, Medicalem n’a aucune expérience du monde militaire. Elle a été invitée à Sofins pour l’originalité de ses produits. Ces spécialistes de la simulation médicale sont plus habitués aux écoles de chirurgiens et d’infirmiers, auxquelles ils fournissent des mannequins sur lesquels s’entraîner à toutes sortes d’opérations. Celui présenté ici peut, sur commande informatique, imiter différents caractères spécifiques à un blessé : cris, mouvements des yeux, palpitations cardiaques… Le médecin qui s’exerce dessus devra faire son garrot pour stopper une hémorragie ou encore réaliser un massage cardiaque, afin de « sauver » son patient. Un outil réaliste dont Medicalem espère encore augmenter le potentiel grâce à la réalité augmentée qui peut permettre de réaliser un briefing virtuel, dans un hélicoptère ou un bateau par exemple, en amont de l’intervention.
Masstech, le retour de la chenille
Avec ses petits airs de pick-up, le Masstech T4 est ici décliné dans une version à chenilles. Ce blindé léger, également doté d’un mortier, est actuellement testée par l’armée de terre française. Il remet au goût du jour, sous une forme très originale, l’éternel débat de la chenille face à la roue. La chenille est réputée plus chère à entretenir que la roue, mais elle a un avantage conséquent : une plus grande mobilité et la capacité d’aller sur des terrains particulièrement difficiles. Avec un véhicule comme celui-ci, des forces spéciales pourraient apporter un appui feu important jusque dans des reliefs très hostiles à des véhicules de ce gabarit. Cet engin, directement inspiré d’un modèle de Toyota, est conçu par le Français Technamm.
Hawkei, le français made in Australia
Ce blindé de sept tonnes est visible sur les salons d’armement depuis plusieurs années maintenant. Thales essaie d’ailleurs de le vendre à la Pologne depuis 2014. Il commence aujourd’hui à arriver en Australie, seul pays à l’avoir commandé en 1100 exemplaires… Dans une version non armée. En France, son fabricant Thales aimerait convaincre les forces spéciales de l’intérêt de ce véhicule qui allie de bonnes capacités de franchissement, un blindage correct et un emport conséquent d’armement. Ici, il est présenté dans une version avec un canon du belge FN Herstal téléopéré et un panier de roquettes produit par Thales, identique à celles utilisées par l’hélicoptère de combat Tigre. La spécificité de cet engin ? S’il est produit par un industriel français, il est cependant fabriqué… En Australie. Dans le cas d’un achat par Paris, il s’agirait donc d’une importation d’armement.
Find MP, la caisse à sable 2.0
De nombreux industriels tentent de proposer leurs propres solutions pour la numérisation de l’espace de bataille. Nexter, fabricant de véhicules blindés et, de plus en plus, de robots, présente ici une caisse à sable numérisée. Transportable, elle peut être facilement embarquée dans un véhicule. Outre la capacité de la plateforme à intégrer toutes les unités présentes sur le terrain, à projeter la cartographie en 3D et à planifier l’action, un argument nouveau apparaît de plus en plus souvent : l’industriel annonce une totale interopérabilité avec les produits concurrents.
(Romain Mielcarek)
(1) Special Operations Forces Innovation Network Seminar
Cet article Au Sofins, le salon de l’armement des forces spéciales françaises est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Nous sommes prêts pour la seconde négociation, sur le futur des relations. Soyez prêts ! (Michel Barnier) est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Carnet (05.04.2019). Confidentiels (UE-ONU terrorisme, Afrique rurale). PESC (Diplomatie européenne, Bank Mellat). Opérations (KFOR Albanie). Défense (USA-Hongrie accord, Bulgarie armée de l’air, USA-Turquie F-35). Diplomatie (Venezuela défiance, Algérie transition, Haut-Karabakh évolutions, Mines objectif 2025, Sécurité durable, Brunei torture). Aides (Libye urgences, Iran inondations). Sécurité (Contenu terroriste, Brexit visas, Carte identité, G7 intérieur, UE-USA preuves). Pouvoirs (Procureur européen choix et Kövesi, Budget rabais britannique, Pologne infraction, Etat de droit débat, Justice MFF). A lire. est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article L’offensive de Haftar sur Tripoli préoccupe les Européens est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) Durant ces dernières 48 heures, à Washington, les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Alliance atlantique se sont rassemblés autour d’un même message : l’OTAN est un merveilleux instrument, l’Alliance atlantique est nécessaire, et grâce à l’impulsion de Donald Trump, nous avons fait un grand bond en avant…
Grâce à Donald, quel chemin parcouru !
Ce dernier point n’est pas de la flagornerie pure. Il s’agit de démontrer à l’hôte actuel de la Maison blanche que les efforts des Alliés pour augmenter leurs dépenses de défense et atteindre l’objectif des 2% du PIB tiennent essentiellement à son action, et non à celle de son prédécesseur, Barack Obama. Il faut faire oublier que c’est le Démocrate, ennemi de D. Trump, qui a initié ou soutenu la nouvelle politique adoptée au sommet du Pays de Galles, avec à la clé, un ‘stop’ à la baisse des budgets de défense et un calendrier pour leur remontée.
La trace de Obama, soigneusement effacée
Fidèle à cette tactique, le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, a soigneusement gommé de son discours (devant le congrès US) toute référence à Barack Obama, et même au sommet du Pays de Galles, pour ne rendre hommage qu’à l’actuel président : « Les alliés de l’OTAN doivent dépenser plus pour la défense. Cela a été un message très clair du président Trump. Et ce message a eu un réel impact » (1).
La crainte d’une porte claquée
Cette attention a un objectif concret : éviter que le doigt agité de Donald, ne dérape en direction de son tweeter pour lâcher une bordée d’injures ou de remarques négatives sur l’un ou l’autre. Chacun garde en souvenir les moments douloureux du dernier sommet de l’Alliance, en juillet à Bruxelles, où l’ancien homme d’affaires, devenu président, avait semé le trouble et la stupeur dans cette assemblée d’ordinaire plus policée (2). A l’époque, la crainte de le voir claquer la porte, voire de dénoncer le Traité de l’Alliance atlantique, était si réelle que, en urgence, les juristes de l’organisation avaient été sommés de farfouiller dans le texte originel du Traité — et les autres dispositions internationales —, pour voir quelles étaient les conditions exactes d’un USexit…
Un cirage des pompes efficace
Cette menace semble éloignée aujourd’hui, grâce à cet effort général de cirage des pompes du président américain. Le secrétaire général « a un bon sens politique. Il rend hommage au travail de Donald Trump » nous confie un diplomate en poste à l’alliance. « C’est efficace. Cet empire des signes a éteint les menaces sur une sortie de l’OTAN ».
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) On semblerait être au temps de l’Union soviétique des grands jours, quand on effaçait soigneusement toute référence à l’ancien chef…
(2) Lire sur le sommet de Bruxelles :
Cet article Cirage de pompes généralisé à Washington. Donald, le petit père de l’Alliance est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Alerte ! Les appels à propositions pour le programme de développement industriel de défense publiés est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Fonds européen de défense : l’Agence reste un lieu irremplaçable d’élaboration des projets (Jorge Domecq) est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) La lutte « contre les réseaux criminels organisés » en Libye s’organise. Un projet pilote a été lancé par la mission européenne d’assistance et de surveillance des frontières (EUBAM Libya), l’agence européenne pour la gestion des frontières extérieures de l’UE (Frontex) et l’Italie.
L’administration libyenne responsable de la sécurité côtière (Libyan general arministration for coastal security GACS) est la principale bénéficiaire de ce projet. L’objectif du trio est de soutenir les efforts des autorités libyennes dans la lutte contre les réseaux de crime organisé. Sont visés : le trafic de migrants, le trafic d’êtres humains et le terrorisme.
21 officiers de la sécurité côtière libyenne formés en février
21 officiers de la police de l’Administration générale libyenne pour la sécurité côtière ont ainsi été formés à Ostia, en Italie. La formation s’est étalée sur trois semaines entre le 7 et le 21 février. Elle a regroupé des cours théoriques, pratiques, et des exercices grandeur nature. Par exemple, les stagiaires ont dû approcher une embarcation sur laquelle se trouvaient des migrants gravement blessés et des enfants, ou bien encore, gérer une scène de crime dans les règles de l’art.
Le cours a également « abordé la protection des droits fondamentaux et la question du genre » précise-t-on du côté européen. Le manque de femmes au sein des forces de police libyennes s’est fait ressentir à l’occasion des exercices pratiques.
NB : La mise en place de ce projet pilote fait suite à la décision du Conseil de l’Union européenne, du 17 décembre 2018, qui a prolongé et modifier le mandat d’EUBAM Libya (lire : La mission EUBAM Libya va être prolongée de 18 mois).
(MHA)
Cet article EUBAM, Frontex, Italie fait front commun pour lutter contre la mafia en Libye est apparu en premier sur Bruxelles2.