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L'Europe politique et de la défense (par Nicolas Gros-Verheyde)
Updated: 27 min 33 sec ago

(B2 Pro) Régionalisation. La mission EUCAP Sahel Niger reçoit mandat d’aider le G5 Sahel

Sun, 12/05/2019 - 23:58
(B2) Les ministres des Affaires étrangères vont modifier lundi (13 mai) la décision sur la mission de l'UE au Niger (EUCAP Sahel Niger) en lui donnant mandat de prendre part à la régionalisation de l'action PSDC au Sahel. Cette décision vient appliquer le concept adopté en février (lire : La régionalisation au Sahel passe en phase […]

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La France n’abandonne jamais ses ressortissants. Audace et préparation

Sun, 12/05/2019 - 16:45

(B2) C’est un précepte français qui a peu d’équivalents dans le monde — mis à part les Israéliens, les Russes et les Américains —, la France n’hésite pas à déployer des moyens importants pour venir au secours de ses ressortissants en danger à plusieurs milliers de km de Paris. Au besoin, elle intervient par la force, avec des moyens militaires conséquents pour récupérer des otages.

Dans de telles hypothèses, la plupart des autres pays (Allemagne, Italie, Pologne, Suède, Suisse par exemple) préfèrent négocier et payer des rançons pour obtenir la libération des otages plutôt que de risquer la vie de leurs militaires (et des otages).

L’audace et la préparation

La France consent lors de ses opérations à des moyens conséquents, mêlant l’acquisition du renseignement avec des moyens technologiques à distance (satellites, écoutes, drones, avions de chasse…) ou des moyens humains (collecte d’information, déploiement d’agents, etc.), des moyens d’intervention (hélicoptères, avions, navires le cas échéant) et des hommes. Le posé d’assaut, le largage en parachute, la nage sous l’eau, les tirs de précision voire, même, le corps à corps sont quelques unes des techniques spéciales auxquels les hommes (et femmes) des commandos marine et autres forces d’intervention (comme le GIGN…) sont régulièrement entraînées. L’intervention à la française est ainsi faite d’un mélange de préparation et d’audace.

La doctrine française d’intervention

La ministre des armées Florence Parly a résumé cette doctrine : « Ceux qui s’attaquent à la France et aux Français savent que nous n’économiserons aucun effort pour les traquer, les trouver les neutraliser, jamais nous n’abandonnons nos concitoyens. Tout ce que nous savons nous l’utilisons. Tout ce qui est en notre pouvoir, nous le faisons. »

Le risque d’un échec accepté

Parfois, ces interventions se soldent par un échec, comme au Niger en janvier 2011, où les jeunes otages meurent lors de l’intervention ou comme en Somalie en janvier 2013 où la tentative de libération de l’agent de la DGSE Denis Allex se solde par la mort de deux autres militaires. Bien souvent, cela paie. C’est le cas lors de l’intervention sur le Ponant en avril 2008, sur le Carré d’As, en septembre 2008, et sur le Tanit en septembre 2009 (avec malheureusement la mort d’un otage). Interventions menées par le même commando Hubert dont étaient membres les deux militaires tués au Burkina Faso (+ le GIGN pour le Ponant). Les pertes dans les rangs des militaires intervenants font aussi partie des risques pris par les autorités, un prix du sang accepté par la population française. Ce qui est une différence notable avec certains pays qui répugnent à ce modus operandi expéditionnaire.

Un mode d’action dissuasif

Pour Paris, il s’agit non seulement de libérer des ressortissants français, mais aussi d’envoyer un message aux apprentis ravisseurs : quand ils prennent en otages des nationaux français, ils risquent de ne pas pouvoir en tirer profit et de périr avant la fin de leur forfait. Cette stratégie a payé dans le passé. Dans l’Océan indien, après les premières interventions, les pirates somaliens fuyaient comme la peste le drapeau tricolore à trois bandes, préférant attaquer d’autres nationalités ‘plus sûres’ (lire : Le récit des Chandler : les pirates redoutent toujours les Gaulois !)

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Les chrétiens-démocrates au Parlement européen : un leadership fragilisé

Sun, 12/05/2019 - 12:29

(B2) Les chrétiens-démocrates du Parti populaire européen (PPE) ont encore les reins solides, mais les chevilles fatiguent. Les dernières élections le confirment

(crédit : PPE)

Nous continuons notre ‘voyage’ dans les différents groupes, après les Verts, les conservateurs et les nationalistes, voici venu le tour des chrétiens-démocrates qui sont une des plus fortes sources d’inspiration de l’Europe actuelle. Tout toussotement dans ce groupe impacte donc l’Europe. L’évènement majeur cette législature est que le PPE devrait perdre la majorité absolue qu’il forme en coalition avec les socio-démocrates. Majorité qui permettait aux deux groupes d’organiser une bonne partie de la vie politique européenne. Le temps où le parti faisait la pluie et le beau temps en Europe semble terminé. Et les divisions en interne s’aiguisent.

Un groupe dominant qui s’effrite

Fort de 216 députés au sein du Parlement européen dans la législature sortante (2014-2019), le groupe du parti populaire européen (PPE) devrait demeurer le plus important du prochain Parlement (2019-2024). Mais son pouvoir s’effrite. La première projection du futur Parlement européen – pour 705 députés – suivant les intentions de vote collectées par les sondeurs dans les différents États membres en février, indiquait une perte d’au moins une trentaine de sièges (lire : Européennes 2019 : l’axe PPE-S&D perd sa majorité absolue). Tendance confirmée depuis.

Une érosion de voix

Cette érosion de voix traduit la poussée à sa droite, avec la montée des nationalistes/souverainistes et autres eurosceptiques. Mais aussi les tiraillements vers le centre. Le parti subit des tentatives de débauchage du centre qui cherche à arrondir son groupe pour figurer dans la majorité de gouvernement. A l’image de ce qui s’est passé en France, avec le parti La République en Marche d’Emmanuel Macron qui a gagné des voix sur la droite.

Des gamelles notables en Espagne et en Italie

La défaite du Parti populaire (PP) espagnol aux législatives anticipées du 28 avril (lire : Espagne. Le PSOE sort vainqueur sans majorité absolue) a surpris le groupe par son intensité. Le PP frôle même le passage en deuxième division, talonné par le parti centriste catalan Ciudadanos. Joseph Daul, le président du Parti populaire européen, reconnaît que cela mérite analyse. Mais il sera peut être trop tard.

En Italie, la défaite s’annonce cruelle. Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi continue à céder du terrain, relégué en quatrième position loin derrière La Lega, le Mouvement Cinq Etoiles et le Parti démocrate (S&D). Les derniers sondages la créditent de moins de 10% des voix. Soit près de 7 points de moins qu’aux Européennes de 2014.

Un effritement dans plusieurs autres pays

L’Allemagne reste un socle solide, avec la CDU-CSU (PPE) largement en tête, mais le score promis est en deçà de celui obtenu en 2014. C’est le même cas de figure en France, où le bon score auquel aspirent Les Républicains ne doit pas faire illusion. Le parti n’atteint pas le niveau de 2014. Dans plusieurs pays, de taille moyenne, les partis affiliés perdent un ou deux sièges (Pays-Bas), voire risquent de tout perdre (Rép. Tchèque).

Des hausses minimes

Les bonnes nouvelles sont à regarder du côté du Portugal où le PSD Partido Social Democrata prend l’ascendant sur les socialistes. En Grèce également, où la Nouvelle démocratie obtiendrait près d’un tiers des votes, gagnant ainsi des voix, mais cela ne représenterait qu’un siège de plus (ou deux au maximum) par rapport à 2014. En Roumanie, le Parti national libéral, passé en 2014 du groupe ALDE à celui du PPE, tient la corde devant son rival traditionnel, le parti social-démocrate actuellement au gouvernement. En Bulgarie, le GERB préserve son tiers de voix.

Un retour des Britanniques défavorable

Le retour attendu des Britanniques dans l’hémicycle, au moins pour quelques semaines va être défavorable au PPE. Le parti populaire européen ne compte en effet que peu de députés britanniques, sauf ceux issus des partis d’Irlande du Nord. Cette participation va d’abord profiter aux Conservateurs et aux Socialistes.

Le cas ‘Orban’

Le ‘cas’ Orban agite, voire déchire le PPE depuis plusieurs mois, provoquant de réelles oppositions entre les partisans de sa mise au ban et ceux préférant le statu quo. Les critiques très dures proférées par le Premier ministre hongrois Viktor Orban contre le président de la Commission européenne, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, ou la tête de liste du parti, l’Allemand Manfred Weber, ont laissé des marques. Sans oser aller jusqu’à l’exclure, le PPE a suspendu le Fidesz en mars. Une hâche de guerre qui semblait semi enterrée, jusqu’au lundi 6 mai, lorsque Viktor Orban a annoncé qu’il ne soutiendra pas la candidature de Manfred Weber comme Spitzenkandidat.

L’unité à l’épreuve

Le leader hongrois se rapproche ostensiblement de l’Italien Matteo Salvini, chef de la Lega Nord et du prochain groupe nationaliste, comme des Polonais du PiS, qui devrait présider aux destinées du groupe conservateur. Ces rapprochements, accompagnés de ses provocations multiples, inquiètent. Cette guerre interne réveille d’autres oppositions plus étouffées, entre les partisans d’une ligne dure en matière notamment d’immigration (Hongrois, Autrichiens, Croates…) et ceux partisans d’une ligne plus classique (Belges, Italiens, Grecs). La cohésion du PPE est aujourd’hui réellement menacée.

(Emmanuelle Stroesser)

Lire aussi :

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L’opération Sophia en sustentation

Sat, 11/05/2019 - 21:55

(B2 – exclusif) L’opération Sophia ne bénéficie pas aujourd’hui de moyens aériens supplémentaires ai-je pu vérifier.

Contrairement à ce qui avait été annoncé en mars dernier lors de la suspension des activités navales de l’opération maritime de l’UE en Méditerranée (EUNAVFOR Med), il n’y a toujours que quatre avions sur zone (1).

Aucun pays ne s’est vraiment proposé pour venir au secours d’une opération qui n’a plus, en fait, qu’une seule fonction opérationnelle : la formation des garde-côtes libyens. La conférence de génération de forces, prévue en avril, pour comptabiliser les contributions a même dû être annulée, faute de volontaires.

(NGV)

(1) Un M28 Bryza polonais, deux avions luxembourgeois SW3 Merlin III (qui se relaient), un avion espagnol Casa CN-235 Vigma D4 et un avion français Falcon 50.

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La défense européenne : utopie ou réalités

Sat, 11/05/2019 - 09:05

(B2) C’est le titre de l’ouvrage que je prépare pour les éditions du Villard. ‘Utopie ou réalités’, c’est bien le dilemme auquel est confrontée aujourd’hui l’Europe de la défense ou la défense européenne

Je ne compte pas donner de bonne recette ou asséner une vérité. Dans ce domaine, il y a assez de théorie et d’idéologie, souvent assez binaire. La principale ambition de cet ouvrage est ailleurs. Il s’agit de découvrir et d’expliquer les dernières nouveautés, les acquis déjà opérationnels, les projets en cours, les défis ou simplement les idées. Tout cela avec des arguments, précis, puisés aux meilleures sources, et de façon la plus compréhensible possible.

Nous visiterons ainsi le fonds européen de défense, l’hypothèse d’une DG Défense à la Commission européenne, le commandement aérien intégré, l’ébauche d’un QG permanent militaire européen, l’initiative européenne d’intervention comme les idées d’avoir un Conseil européen de sécurité ou une armée européenne. Un ou deux invités surprises viendront compléter ou nuancer mon propos, tel un contrepoint.

Cet ouvrage est à paraitre dès que possible et au plus tard d’ici l’automne. Il aurait dû sortir avant ; j’en avais parlé à quelques uns d’entre vous. Mais ma résidence dans les Alpes a brûlé en partie (1). Ce qui a un peu bousculé mon planning, m’obligeant à départir une grosse partie de mon temps pour rétablir au plus vite ce qui est mon principal poumon et ma principale respiration dans ce monde complexe et où la rapidité prime sur la compréhension, ma résidence d’écriture en quelque sorte.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Heureusement nous avions une bonne assurance (du moins je l’espère), la Maïf pour ne pas la nommer. Je compte vivement sur cet assureur pour nous aider à franchir ce mauvais pas, préserver le maximum et rétablir l’habitation le plus vite possible.

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La libération des otages au Burkina Faso : de la rigueur et de l’audace. Les détails de l’opération (V2)

Fri, 10/05/2019 - 23:52
(crédit : Denniel / Marine nationale)

(B2) L’opération de libération des deux otages français Patrick Picque et Laurent Lassimouillas au Burkina Faso a été « d’une grande complexité, réglée comme de l’horlogerie extrêmement fine » affirme le chef d’état-major français, François Lecointre. Les détails donnés le prouvent 

Cet effort pour libérer les otages n’est pas une première. La France a pour habitude de libérer ses ressortissants, au besoin par la force, loin des frontières (Lire article à venir).

Rigueur et audace

L’intervention des forces françaises pour libérer les otages a été « remarquable dans la ferme sophistication du montage de l’opération et de la saisie d’opportunités, sur la base d’un raisonnement très rigoureux et planification très fine, avec l’audace qui devait absolument prévaloir car l’occasion se présentait [alors] et ne se serait pas représentée le lendemain » a indiqué le général Lecointre, lors d’une conférence de presse organisée vendredi (10 mai), détaillant toutes les phases de cette opération.

Une intervention entamée très tôt par le renseignement

L’opération a commencé dès le lendemain de la prise des otages. « Dès l’annonce de la disparition des deux Français, il y a eu la mise en place par les forces françaises de l’opération Barkhane, par les moyens de la direction du renseignement militaire, avec l’appui de nos alliés américains, et en étroite liaison avec les Burkinabés, d’un ensemble de moyens qui permettent pour acquérir du renseignement ». Moyens « complétés par une opération discrète menée le 7 mai, cinq jours après la prise d’otages, par les forces spéciales françaises, permettant de préciser le renseignement et d’établir une traque très précise ».

Les ravisseurs proches de la frontière du Mali

A ce moment, « les ravisseurs, progressivement, sont en train d’emmener les ravisseurs au nord du Burkina Faso, à la frontière avec le Mali ». Le tout « sur un espace grand comme la moitié de la France. » Les renseignements « font prendre la mesure d’un risque, voire plus l’organisation sans doute du transfèrement des otages vers une autre organisation terroriste qui agit au Mali, la Katiba Macina, avec le risque qu’il devienne absolument impossible de réaliser une quelconque opération de libération des otages ». Tant que « le convoi se déplace, il était impossible d’agir ». Les Français décident alors d’attendre le moment propice : une halte du convoi.

Le moment décisif d’intervention

Jeudi (9 mai), il est confirmé que les ravisseurs ont fait une halte, encore en territoire burkinabé, dernière possibilité qui s’offre aux Français d’intervenir. Le président de la république est averti. Emmanuel Macron « valide » le plan d’opération. L’ordre est alors donné à l’amiral Isnard, qui assure le commandement des opérations spéciales, d’y aller. Le général Lecointre rend alors compte à la ministre des Armées.

Une opération d’une grande complexité

Cette opération commence avec la mise en place, « par anticipation, des moyens chirurgicaux de l’avant (engagés depuis la France), permettant de soigner des blessés ; des moyens logistiques permettant d’avoir des plots de ravitaillement ; des moyens hélicoptères permettant l’évacuation des effectifs et des otages une fois libérés et, enfin, la mise en place des commandos ».

Une infiltration de nuit

Vient ensuite le moment de l’intervention. Les objectifs sont précis. Il s’agit de quatre abris. Les commandos de forces spéciales, une vingtaine de commandos, « s’infiltrent ainsi, en nuit noire, progressant sur 200 mètres, à terrain découvert, dans un silence absolu. Une sentinelle qui veillait ne les a pas détectés. » Les commandos pénètrent ensuite « dans les abris, sans ouvrir le feu ».

Les forces spéciales montent à l’assaut

Au moment où ils sont détectés, « ils sont à une dizaine de mètres. Ils entendent les terroristes armer leurs armes. Ils décident de monter à l’assaut toujours sans utiliser les armes, pour être certain ne pas ne faire de pertes parmi les otages, ou les civils ou familles des terroristes qui seraient présents dans le camp. » C’est lors de cette pénétration dans « deux de ces abris, que les deux commandos marine ont été tués à très courte distance [à bout portant] par deux des ravisseurs ».

Un soutien burkinabé et américain

Il y a eu une « coordination très fine avec les burkinabés qui participaient au soutien logistique ». Elles ont notamment assuré la garde des différents plots de ravitaillement mis en place pour permettre la progression des commandos. Les forces américaines ont, elles, apporté un soutien essentiellement par du « renseignement », comme ils le font « régulièrement » dans cette opération au Sahel, avec sans nul doute des drones (type Reaper), des moyens de type IST (Intelligence, Surveillance & Reconnaissance). Elles « ne sont pas intervenues dans la libération  à proprement parler des otages » a précisé la ministre des Armées Florence Parly.

(NGV)

Six ravisseurs : six tués ou quatre tués ?

Les ravisseurs étaient au nombre de six selon les autorités françaises. Mais le bilan final reste contradictoire. Les autorités ont affirmé deux versions. « Les ravisseurs qui tentaient de s’évader ont été abattus. Et les ravisseurs qui tentaient d’engager le combat quatre d’entre eux ont été tués » a indiqué le général Lecointre. Mais dans la même conférence de presse, il fait mention que deux ravisseurs « s’étaient enfuis » et quatre qui ont été tués. Version confirmée par la ministre des Armées, Florence Parly.

Télécharger le son de la conférence de presse

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Le Cigala Fulgosi basé à Tripoli au secours d’un bateau en perdition

Fri, 10/05/2019 - 17:20

(B2) Loin de l’attention médiatique, les migrants et réfugiés continuent de fuir la Libye… et d’être accueillis en Italie.

Le Cigala Fulgosi en opération de secours en décembre 2015 (crédit : Marina – Archives B2)

Le patrouilleur de la marine italienne Cigala Fulgosi a ainsi porté secours à 36 personnes jeudi (11 mai), tandis que le MareJonio de l’ONG Rescue Med en a secouru 29 autres, dont plusieurs femmes enceintes, 4 mineurs non accompagnés et un bébé. Les personnes récupérées ont été rapatriées sur les ports italiens de Augusta et Lampedusa.

Une intervention à 75 km des côtes libyennes

Les marins italiens étaient en mission lorsqu’ils ont découvert, « à environ 75 kilomètres des côtes libyennes » précise un communiqué de la marine italienne, « un petit bateau transportant 36 personnes sans gilet de sauvetage, en train de sombrer, et en danger imminent ».

Un navire chargé de la protection des intérêts italiens en Libye

Le patrouilleur Cigala Fulgosi assure la protection à distance du navire Capri dans le cadre de l’opération Mare Sicuro. Amarré dans le port de Tripoli, il fournit à la fois une protection au personnel italien (militaire et diplomatique) présent à Tripoli et une assistance technico-logistique aux navires de la marine et des garde-côtes libyens. Il patrouille également autour des plates-formes d’extraction de l’industriel pétrolier ENI présentes au large des côtes libyennes. Participant ainsi à l’effort engagé, très discrètement, par le gouvernement italien pour soutenir le gouvernement du Premier ministre Fayez el-Sarraj.

(NGV)

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Libération réussie de 4 otages au Burkina Faso. Deux commandos marine morts dans l’opération

Fri, 10/05/2019 - 12:58

(B2) Deux militaires français membres des commandos marine sont morts dans une opération de libération d’otages au nord du Burkina Faso dans la nuit de jeudi à vendredi (10-11 mai).

Le maître Cédric de Pierrepont et le maître Alain Bertoncello, « tous deux officiers mariniers au sein du commandement des opérations spéciales ont trouvé la mort au combat », indique un communiqué officiel de la présidence de la République. Ils étaient membres du commando Hubert a précisé le chef d’état-major de la marine.

L’opération a néanmoins réussi. Quatre otages ont été libérés : deux Français Patrick Picque et Laurent Lassimouillas — enlevés le 1er mai dernier au Bénin —, une citoyenne américaine et une ressortissante sud-coréenne.

(NGV)

(crédit : Marine nationale)

Né en 1986, le maître Cédric de Pierrepont est entré dans la Marine nationale en 2004, au sein des équipages de la flotte. Il intègre en 2005 la spécialité de fusilier marin et se distingue en terminant premier de sa promo. Un an et demi plus tard, il réussit le stage commando. Il est ensuite affecté au commando de Penfentenyo où il est promu au grade de second-maître et obtient son brevet d’aptitude technique fusilier marin-commando. En août 2012, il réussit le cours de nageur de combat puis rallie le commando Hubert. Il y occupait les fonctions de chef de groupe commando depuis le 1er avril 2018. En 15 ans de service, il a plusieurs fois été engagé sur des théâtres d’opérations en Méditerranée, au Levant et au Sahel.

(crédit : Marine nationale)

Né en 1991, le maître Alain Bertoncello est entré dans la Marine nationale en rejoignant l’école de maistrance le 14 février 2011. Il choisit le 1er mars 2012 la spécialité de fusilier marin et réussit le stage commando la même année. Après cinq ans au commando Jaubert, il obtient le brevet de nageur de combat et rejoint le commando Hubert basé à Saint-Mandrier dans le Var, où il était affecté depuis juillet 2017. Après son entrée au sein des commandos marine, le maître Bertoncello a participé à des missions de défense des intérêts maritimes français aux Seychelles (protection des thoniers) et à plusieurs opérations extérieures au Qatar, au Levant et au Sahel.

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(B2 Pro) Les 27 ouvrent le bal des prétendants à la présidence de la Commission européenne

Fri, 10/05/2019 - 09:30
(B2 à Sibiu) Les dirigeants des 27 se sont retrouvés dans la petit ville roumaine de Sibiu jeudi (9 mai) pour tracer les lignes du futur de l'Union européenne. Ne voulant pas en faire un sommet de décisions, ils ont surtout lancé le processus de sélection des futurs présidents européens Même si la question n'a […]

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(B2 Pro) Faire évoluer le G5 Sahel, une nécessité (Nicolas Desgrais)

Fri, 10/05/2019 - 05:00
(B2) Cinq ans après sa création, le G5 Sahel doit s'attaquer à ses difficultés structurelles. C'est en tout cas la conclusion de Nicolas Desgrais, chercheur à l'université britannique du Kent. Dans son étude, publiée pour la Fondation de la recherche stratégique, il dresse une liste de recommandations pour faire évoluer le Secrétariat général de l'institution Une lecture intéressante alors que […]

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La livraison d’armes en Arabie, un acte normal. Les civils ne sont pas visés (Emmanuel Macron)

Thu, 09/05/2019 - 23:55

(B2) Pour le président français Emmanuel Macron, interrogé lors du sommet de Sibiu en Roumanie, l’exportation des armes vers l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis s’impose envers des alliés.

Des alliés dans la lutte contre le terrorisme

« La France a des alliés dans la région : l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis. […] On doit être aux côtés de nos alliés dans les moments difficiles, la lutte contre le terrorisme doit être prioritaire. […] Nous les accompagnons, avant tout dans des accords gouvernementaux. » Et de rappeler un élément : « Aux Émirats, nous avons une grande base française à l’étranger. »

La garantie obtenue que ces armes ne soient pas utilisées contre des civils

La France a vendu des armes à l’Arabie Saoudite et au EAU depuis plusieurs années, au plus fort il y a cinq ou six ans reconnait le président français. Mais tout est sous contrôle. « Un comité gère ses exports, sous l’autorité du Premier Ministre. Les choses ont été durcies : nous demandons que ces armes ne puissent pas être utilisées contre des civils. Cette garantie a été obtenue. » Et elle a été « rappelée ».

Un conflit moral

Emmanuel Macron reconnait cependant un problème, « un conflit moral ». Mais il peut être résolu « en faisant de la transparence et en nous engageant davantage dans la résolution du conflit au Yémen » comme dans l’aide humanitaire. « C’est une grave crise humanitaire, j’ai discuté avec le Prince héritier des Émirats il y a une dizaine de jours. » Il promet de « s’engager davantage avec les Nations Unies. »

Commentaire : l’engagement du président est important. En insistant sur les garanties obtenues pour ne pas viser les civils, il prend le risque d’être démenti par les faits, aujourd’hui et demain. En liant la livraison d’armes à l’existence de la base militaire aux Émirats, il en justifie en grande partie les raisons. Quant à résoudre le conflit moral par la transparence ou l’aide humanitaire, c’est un peu un cautère sur une jambe de bois.

(NGV avec Leonor Hubaut, à Sibiu)

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(B2 Pro) Alerte ! L’accord sur le nucléaire iranien dans un état critique. Les Européens inquiets d’une escalade

Thu, 09/05/2019 - 10:10
(B2) La Haute représentante de l'UE et les trois pays (E3) engagés dans la négociation avec l'Iran sur l'accord sur le nucléaire iranien (Allemagne, France, Royaume-Uni) ont exprimé ce jeudi (9 mai) au matin leur « grande inquiétude » sur les engagements de l'Iran au titre du JCPoA, l'accord conjoint conclu en 2015, et l'ont […]

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(B2 Pro) L’usine à projets PESCO démarre doucement. Une nouvelle vague prévue. La recherche de cohérence à l’horizon. Pays tiers exclus

Thu, 09/05/2019 - 09:15
(B2) Les ministres de la Défense de l'UE feront mardi (14 mai) un état des lieux de la coopération structurée permanente (PESCO), à l'aide du rapport de progrès fourni par la Haute représentante (1). Les progrès sont lents. C'est logique expliquent les spécialistes de la Défense. Tout est fait pour qu'à l'avenir, les projets développés […]

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(B2 Pro) L’Autriche prend le commandement de EUTM Mali

Wed, 08/05/2019 - 22:50
(B2) L’Autriche va prendre, le 4 juin, le commandement de la mission d’entrainement militaire de l'Union européenne au Mali (EUTM Mali) relayant l'Allemagne. Le contingent est sur le départ Un engagement de six mois Le brigadier (général de brigade) Christian Haberstatter va prendre le relais du général allemand Peter Mirow pour une durée de six […]

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(B2 Pro) Union européenne + États-Unis = un bloc irrésistible (Gordon Sondland)

Wed, 08/05/2019 - 19:20
(B2) Pour l'ambassadeur des États-Unis auprès de l'Union européenne, le partenariat transatlantique reste fort, même s'il reste de (petites) divergences Invité dans le cadre du 'European Business Summit', le diplomate américain, en poste à Bruxelles depuis un an, a eu l'occasion de s'exprimer mardi (7 mai) sur le futur des relations économiques transatlantiques. Mais pas […]

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Des entretiens bilatéraux qui n’ont pas uniquement pour objet de se voir

Wed, 08/05/2019 - 10:05

(B2) Donald Tusk reçoit en ce moment à tour de bras, de façon visible ou très discrète. Objectif : sonder les chefs d’État et de gouvernement sur leur candidat préféré pour lui succéder au poste de président du Conseil européen

Donald Tusk et Dalia Grybauskaite le 10 avril à Bruxelles (crédit : Conseil de l’UE)

Lors du dernier sommet des chefs d’État et de gouvernement, le 10 avril, consacré au Brexit, Donald Tusk a ainsi reçu successivement le Slovène Marjan Šarec, la Lituanienne Dalia Grybauskaitė, le Letton Krišjānis Kariņš, le Néerlandais Mark Rutte, et, bien sûr, Theresa May

Des entretiens rituels… mais pas que

Le président du Conseil européen reçoit régulièrement ses homologues pour de courts entretiens avant le sommet, ceux qu’il n’a pas pu voir à d’autres occasions. Mais, en l’espèce, il ne s’agissait pas uniquement  de préparer le Brexit. La période des élections européennes approche. Et Donald Tusk a commencé à sonder les uns et les autres pour savoir qui ils voyaient — ou qui ils ne voyaient pas — le remplacer à la tête du Conseil européen, comme à la succession de Jean-Claude Juncker à la Commission européenne. Les questions sont en général assez ouvertes de deux ordres — qui verrais-tu pour ce poste ? qui ne verrais-tu pas — voire plus directes — es-tu candidat(e) ou as-tu un candidat ?

Une passation de relais entre Est-Européens

Avec Dalia Grybauskaite, qui termine dans quelques jours ses fonctions comme présidente lituanienne, l’entretien s’est déroulé de la façon la plus conviviale possible, selon ce qu’on a pu en savoir. Entre les deux dirigeants venus de l’Est de l’Europe, il y a une certaine convergence de vues. Et au-delà des étiquettes politiques différentes qui peuvent exister entre les gouvernements des pays d’Europe centrale et orientale, il existe une volonté intrinsèque : avoir un (ou une) des leurs occuper un des postes de premier plan (les ‘tops chefs’).

Une certaine vision de l’Europe, intégrée, mais pas trop, ferme vis-à-vis de la Russie

Il s’agit, en effet, de ne pas laisser toute la marge de manœuvre au couple franco-allemand et de pouvoir faire entendre leurs vues. Ils veulent conserver certains acquis européens qu’ils estiment fondamentaux, notamment la liberté et l’égalité d’accès au marché. Enfin, vis-à-vis de Moscou, ils militent pour une politique de fermeté, vitale pour ces pays frontaliers de la Russie… Reste à savoir si cette passation de relais conviendrait aux autres membres du Conseil européen.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi :  Conseil européen, Commission, Haut représentant… Qui pour occuper les top jobs européens en 2019 ?

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Brexit, Luxleak : les mea culpa de Jean-Claude Juncker

Wed, 08/05/2019 - 07:45

(B2) A six mois de son départ, l’actuel président de la Commission européenne a reconnu mardi (7 mai), deux grandes « erreurs » durant son mandat. Un mea culpa tardif

Jean-Claude Juncker était devant la presse pour présenter le bilan de ses cinq années de mandat et ses propositions pour le sommet de Sibiu (Crédit : Commission européenne)

La réaction tardive sur les Luxleaks : une « grave erreur »

Sur les mécanismes d’évasion fiscale révélés par les Luxleaks en 2014, « j‘ai attendu trop longtemps avant de réagir, ce fut une grave erreur. Il m’a fallu deux semaines pour réagir. J’aurais du le faire immédiatement », reconnait l’ancien Premier ministre luxembourgeois. NB : à l’époque, la Commission européenne avait nié en bloc tout problème préférant ne pas communiquer sur le sujet (lire : Luxleaks ! Une formidable opportunité d’agir… un peu gâchée).

Brexit : un silence coupable 

« Ma seconde erreur a été d’écouter le gouvernement britannique, d’écouter Monsieur Cameron (1) qui m’a demandé de ne pas intervenir dans la campagne du Brexit. C‘était une erreur de ne pas intervenir et de ne pas interférer dans la campagne du référendum. Nous aurions été les seuls à pouvoir démonter tous les mensonges qui circulaient à l’époque. » Pour le président de l’exécutif européen, « rester silencieux à un moment aussi important a été une erreur »…

Elections : inquiétude

Malgré un optimisme de bon aloi, Jean-Claude Juncker n’a pas caché cependant son inquiétude à moins de trois semaines des élections européennes. « Tout le monde doit aller voter! […] Si tout le monde vote pour les extrêmes, à quoi ressemblera l’Europe de demain ? » 

(Leonor Hubaut)

(1) David Cameron était alors le Premier ministre conservateur britannique

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(B2 Pro) Avec qui gouverne la ministre des Armées, Florence Parly ? Son cabinet

Wed, 08/05/2019 - 06:58
(B2) Lorsque Florence Parly remplace sa prédécesseure, Sylvie Goulard, elle hérite aussi de la majeure partie de son équipe. Elle doit de plus fonctionner, selon les consignes du président Emmanuel Macron, avec un effectif réduit de dix collaborateurs. D'où un cabinet Cabinet de la ministre Martin Briens – Directeur de cabinet civil et militaire Enarque, […]

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