(B2) Parus sur B2 Pro ces derniers jours
La Facilité européenne pour la paix va être regarnie. Un accord se dégage entre les 27. La discussion, les modalités d’un accord. Tous les chiffres et points de discussions.
[Confidentiel] La Facilité pour la paix va être regarnie. Un accord se dégage entre les 27La présidente de la sous-commission Défense du Parlement européen Nathalie Loiseau a remporté une victoire en obtenant une égalité de traitement avec la commission Industrie. Conséquence : l’examen d’EDIRPA, le fonds de l’Union européenne pour l’achat en commun de matériel de défense peut enfin commencer au Parlement européen.
[Confidentiel] EDIRPA : l’examen peut (enfin) commencer au Parlement européenLa Suède dans les starting-blocks. À quelques jours de la prise de fonction par Stockholm de la présidence du Conseil de l’UE, il est intéressant de voir ce qu’ils pensent. En fait, à bien écouter Pål Jonson, la Suède repense sa défense en lien avec l’OTAN.
[Entretien] Entre UE et OTAN, le cœur des Suédois balance. Pål Jonson s’expliqueQuel impact pour les sanctions européennes contre la Russie ? Comment la Commission européenne évalue les dommages causés, les conséquences sur les relations commerciales ? Sur quels critères sont choisis les secteurs à cibler ? Quid du double usage, des alternatives pour les Russes, des voies de contournement ? Tous les détails.
[Décryptage] Quel impact pour les sanctions européennes contre la Russie ?Comment l’Europe reconfigure ses missions EUTM et EUCAP en Somalie à l’approche d’ici fin 2024 du départ des troupes africaines de maintien de la paix et de la reprise en main par la Somalie de sa propre sécurité ?
[Confidentiel] L’Europe reconfigure ses missions EUTM et EUCAP en SomalieCet article Les exclus et confidentiels de B2 cette semaine est apparu en premier sur B2 Le Blog de l'Europe géopolitique.
(B2) En donnant le chiffre de plus de 100.000 militaires ukrainiens morts, dans une petite vidéo diffusée par tweet mercredi (30 novembre), la présidente de la Commission européenne a commis une triple bourde.
La capture photo de la vidéo dans laquelle U. von der Leyen annonce le chiffre (DR)Une triple défaillance présidentielle
Premièrement, ce chiffre est faux. Les 100.000, ce ne sont pas les « officiers militaires décédés », comme le dit la présidente ! Ce sont toutes les personnes hors combat, donc décédées (au combat ou ailleurs, accidents, etc.), blessées gravement ou très gravement, celles qui ont été faites prisonniers, celles qui ont disparu, ou ont été exécutées par les Russes. Que ces personnes soient officiers (1) ou simples soldats, volontaires ou de la réserve territoriale, policiers, douaniers, agents du renseignement (SBU, etc.) ou autres personnels officiels, nombreux à être au front ou frappés par la guerre. Et, encore, c’est une évaluation (2).
Deuxièmement, et c’est le plus grave, ce chiffre n’a jamais été révélé par les Ukrainiens (3). C’est même « secret défense ». Seul le président Volodomyr Zelensky (ou son entourage) a « le droit de communiquer sur ce sujet ». Un point confirmé à B2 par un responsable de l’armée ukrainienne (lors de notre déplacement à Kiev en mai).
Troisièmement, jusqu’à présent le chiffre a toujours été (très) minoré, sciemment. Dans un objectif classique en temps de guerre : maintenir le moral des troupes. Kiev communique ainsi allègrement sur les pertes russes, donnant jour après jour le décompte de leurs morts, jamais sur ses propres pertes. Et vice-versa.
Un dérapage mal contrôlé… Explications
L’objectif du tweet
Cette vidéo était surtout destinée à souligner les deux propositions faites quelques heures plus tard : sur la mise en place d’un tribunal international ad hoc pour juger du crime d’agression russe en Ukraine (lire : Tribunal international pour l’Ukraine : les idées de la Commission européenne) et pouvoir utiliser une partie des avoirs russes gelés par les sanctions de l’Union afin de financer la reconstruction en Ukraine (lire : Pour reconstruire l’Ukraine, la Commission propose de jouer en bourse les avoirs russes).
La communication fait faillir la politique
Comme c’est son habitude, la présidente de la Commission européenne a voulu anticiper ce qu’allaient dire “ses” commissaires en publiant, depuis son bureau, une petite vidéo avec quelques phrases choc. Une manière de communiquer qui fait grincer des dents, dans tous les étages du Berlaymont, le bâtiment qui abrite l’exécutif européen à Bruxelles, comme dans les rangs des journalistes (cf. encadré).
Vidéo retirée en urgence
S’apercevant de la bourde, le service du porte-parolat a rapidement retiré la vidéo, pour la remplacer quelques minutes plus tard, par une autre, où le passage incriminé ne figure plus. Celui-ci ne figure d’ailleurs pas dans le transcript fourni ensuite à la presse.
Tentative de justification
La copie écran du tweet de Dana SpinantLa porte-parole adjointe de la Commission européenne, Dana Spinant, appelée à la rescousse, publie rapidement un tweet, plutôt lunaire, sans aucune excuse : « Un grand merci à ceux qui ont souligné l’inexactitude concernant les chiffres dans une version précédente de cette vidéo. L’estimation utilisée, à partir de sources externes, aurait dû faire référence aux victimes, c’est-à-dire à la fois tués et blessés, et visait à montrer la brutalité de la Russie. »
Des arguments peu crédibles
Interrogée ensuite par la presse, lors du “midday briefing”, l’exercice quotidien de questions-réponses de la Commission européenne avec la presse bruxelloise, Dana tente, tant bien que mal, de justifier sa patronne : « Ce sont des chiffres externes mis dans le domaine public. La Commission [européenne] n’a pas ses propres chiffres là-dessus (4). Nous avons considéré, rétrospectivement, qu’il ne fallait pas entrer dans la discussion des chiffres. C’est pourquoi nous avons expliqué, je pense clairement, que nous préférons retirer une première version de la vidéo. Et se focaliser sur une deuxième version sur des sujets de substance […] Il n’y a donc pas lieu de rediscuter des chiffres puisque nous avons admis qu’il n’était pas fructueux de s’occuper d’en discuter. » (5)
La leçon : une bourde (très) difficile à justifier
Pour une ancienne ministre de la Défense, ce type de bourde est réellement impardonnable ! Cela révèle les limites du personnage qui soigne sa communication, préférant communiquer à coups de tweets et petites vidéos (souvent diffusées avant l’annonce officielle d’évènements par « ses » commissaires) que lors de rituelles conférences de presse, où elle pourrait être désarçonnée par quelques questions imprévues (et à laquelle elle ne peut répondre).
Pour Ursula Von der Leyen, qui rêvait à un grand destin après son poste de présidente à la Commission en novembre 2024, éventuellement comme secrétaire générale de l’OTAN, cette bourde pourrait coûter cher. Honnêtement qui fera confiance à une personne qui quelques jours plus tard révèle l’information au grand public, juste pour se mettre en valeur ?
(Nicolas Gros-Verheyde)
La communication très contrôlée de von der Leyen. Ursula von der Leyen rechigne à l'exercice des conférences de presse générales, avant chaque Conseil européen, où toutes les questions peuvent être posées par tous les journalistes. Elle préfère des petits conciliabules avec une vingtaine de journalistes, triés sur le volet, où les questions sont bien contrôlées (gaffe à celui qui dépasse la ligne jaune, il ne sera plus réinvité). Mais, le plus souvent, elle fait des déclarations après un évènement (point VIP ou statement dans le langage bruxellois) ou elle publie de petites capsules vidéo, préparées soigneusement par son équipe de communication rapprochée. Un moyen d'éviter toute question, qui (apparemment) déstabilise cette femme, très politique, intelligente, très convaincue elle-même de l'importance de l'Europe, comme de la politique de défense européenne. Mais qui redoute, avant tout, de perdre le contrôle et de ne pas maitriser ses dossiers.Cet article 100.000 militaires ukrainiens décédés ? La grosse bourde signée Ursula von der Leyen est apparu en premier sur B2 Le Blog de l'Europe géopolitique.
(B2) Depuis le début de la crise du prix de l’énergie, la commissaire européenne chargée du dossier est plutôt invisible. Portrait.
La commissaire Kadri Simson sur le stand de la Commission européenne au Conseil des ministres de l’énergie jeudi (24 novembre) (flux : EBS / Sélection NGV)Une femme qui a la politique dans le sang
Un père, vétéran de la politique estonienne
De nationalité estonienne Kadri Simson est née un 22 janvier 1977 à Tartu. Son père, Aadu Most, est un professeur d’histoire bien connu. Avant l’indépendance retrouvée, il est un des responsables du Front populaire fondé par Edgar Savisaar. Le parti a été créé du temps de l’URSS et soutient le combat pour la Perestroïka et est l’un des organisateurs de la fameuse chaîne humaine formée entre les citoyens des trois pays Baltes (près de deux millions y participeront) le 23 août 1989 (cf. kesknadal). Autrement dit, un vétéran de la politique estonienne.
Artisan de l’indépendance estonienne
Aadu sera le représentant estonien à Stockholm, dans la Suède toute proche, en tant que chef du bureau d’information (une simili ambassade), juste avant l’indépendance qui voit l’Estonie s’émanciper de l’URSS. Membre du parti du Centre qui a succédé au Front populaire, il est élu ensuite régulièrement au Riigikogu, le parlement national. Il en est toujours membre, président de sa commission culture. Il a aussi été maire de Tartu de 2007 à 2015, avant d’en être éjecté par son parti.
Miss Tartu intéressée par la politique
Kadri entre en politique très tôt à l’âge de 18 ans, pour se battre contre l’enseignement payant. Réputée enfant sage, elle préfère discuter politique que faire la fête, comme elle le raconte à Postimees. Cela ne l’empêche nullement de devenir Miss Tartu en 1994. Une incartade de jeunesse, expliquera-t-elle. Elle adhère au Parti du Centre, comme son père. Et elle ne cessera d’y consacrer le maximum de son temps. En 1999, à 22 ans, alors qu’elle est encore étudiante, elle devient conseillère municipale à Tallinn, la capitale, puis devient la conseillère du maire nouvellement élu, Edgar Savisaar, qui sera un de ses mentors en politique, avant de devenir un concurrent.
Une des figures montantes au parti du Centre
Après un bachelor en histoire de l’université de Tartu en 2000, et une maîtrise d’histoire en 2002, la fille aînée de la famille part à Londres pour acquérir une maîtrise en sciences politiques à l’University College of London en 2003. Connaissance qu’elle met immédiatement en pratique. En 2003, elle devient la secrétaire générale du parti Centre, auprès de son président l’ineffaçable Edgar Savisaar. Poste qu’elle occupe jusqu’à 2007, quand elle est élue au parlement. Elle est la cheffe du groupe Centre de 2009 à 2016.
L’heure de l’émancipation
La vie politique interne n’est pas de toute tranquillité. Le parti du Centre est ravagé de luttes intestines fratricides. Pourtant amis de longue date, Aadu et Savisaar,, se fâchent. Savisaar est accusé de corruption. Quand il est malade, et doit se faire opérer, Kadri saute sur l’occasion. Elle tente de ravir la tête du parti en 2015. « Je me soucie de la santé de Savisaar et ait donc décidé de lui offrir un soulagement en se présentant comme candidate », explique-t-elle, selon la radio estonienne. Avec un rien de zeste d’hypocrisie. Raté.
… et des règlements de compte
Le clan Savisaar se venge un an plus tard en tentant de saboter la réélection de Kadri à la tête du groupe parlementaire. La campagne interne est alors féroce et plutôt sale. Tous les coups semblent permis, relate la presse estonienne. Des soutiens de Kadri sont convoqués devant le comité d’honneur du parti accusés d’avoir soudoyés des voix. Et vice-versa. Tenace, ce qui est aussi un trait de son caractère, Kadri est réélue finalement.
Le firmament gouvernemental entaché de petites affaires
Miss Simson
En 2008, elle épouse Priit Simson, un journaliste de Eesti Päevaleht, son amour d’études. Elle a été avec lui sur les bancs à l’université de Tartu. Et il est à ses côtés quand elle fait ses premières armes en politique. Ils divorcent près de sept ans plus tard, en février 2015. Kadri garde cependant de cette union le nom de son mari, son nom actuel de commissaire, le préférant sans doute à celui de la famille, Most. Un geste d’émancipation par rapport au père.
Un compagnon de route plutôt embarrassant
Kadri ne reste pas seule longtemps. Elle trouvé une autre âme sœur en la personne de Teet Soorm, un homme d’affaires plutôt sulfureux mais séduisant, qui évoluait dans la famille des Simson. Président du conseil d’administration de HKScan, le plus grand éleveur de porcs du pays, c’est un homme en vue. Cela vaudra cependant très vite à l’intéressée des accusations de conflit d’intérêt. Kadri vient en effet d’accéder au gouvernement. Elle est depuis le 23 novembre 2016 ministre chargée des Affaires économiques et des infrastructures dans le gouvernement de coalition que forme Jüri Ratas (KESK) avec les sociaux-démocrates (SDE) et Pro Patria & Res Publica (IRL).
Un petit conflit d’intérêt
Or très vite, le gouvernement décide d’une aide exceptionnelle pour les agriculteurs victimes de la peste porcine. Teet Sorm a été un des principaux militants de cette aide, demandant même au gouvernement d’intervenir auprès de Bruxelles pour alléger les règles d’abattage des porcs. Le conflit d’intérêt parait patent au regard de la définition classique (1). Kadri nie pourtant tout en bloc estimant que la mesure étant publique, il n’y a pas conflit (2). Elle reste ministre durant deux ans et demi, jusqu’aux élections suivantes (jusqu’au 29 avril 2019). Dans la nouvelle coalition que forme Jüri Ratas avec le parti nationaliste et xénophobe EKRE en avril 2019, elle n’est pas renouvelée.
Fausses factures en série
La vie avec son compagnon l’expose constamment (3). Teet Soorm est mis en cause dans une nouvelle affaire. Cette fois par son ancienne entreprise HK Scan et sa filiale AS Rakvere Farmid qui lui reprochent d’avoir émis, avec plusieurs autres responsables de l’entreprise, de fausses factures pour se verser des dividendes et bonus supplémentaires. Le préjudice est estimé à 28 millions € entre 2013 et 2016. L’intéressé est débarqué de l’entreprise. Une plainte au pénal est déposée. Il est arrêté par la police en novembre 2017 pour détournement de fonds et de blanchiment d’argent, selon la TV estonienne. Le procès dure. Finalement, la procédure pénale se clôt près de deux ans plus tard, en juillet 2019, avec un accord amiable entre l’accusé et le procureur. La société est indemnisée du dommage subi. Le procureur renonce à la poursuite « faute d’intérêt public à poursuivre ».
Sauvé par le gong
Kadri échappe au pire, sauvée par le gong. Selon le dossier de plainte au pénal de HK Scan, elle a en effet participé à un voyage d’agrément facturé comme voyage d’affaires à la société, au moins une fois (en 2016 en Roumanie) comme le rapporte le tabloïd local Ohtuleht. L’arrangement tombe donc à pic. L’intéressée vient d’être proposée officiellement le 5 juin par le gouvernement estonien pour faire partie de la Commission européenne. Une promotion en forme de dégagement au loin. Le complexe Borgen en quelque sorte (4).
Déclaration formelle à zéro
Dans sa déclaration d’intérêt qu’elle a signé en tant que commissaire, Kadri Simson n’a mentionné aucun élément possible de conflit d’intérêt ni même d’interaction de sa vie personnelle. « Non applicable » est-il mentionné…
Une commissaire dépassée par la crise
Forte politicienne à Tallinn, faible à Bruxelles
Considérée dans ses mots comme une politicienne forte et à la langue acérée selon les mots du Postimees, le quotidien estonien, on ne peut pas dire que ses qualités aient irrigué la bulle européenne. Ses premiers pas à la Commission européenne ne la placent pas en haut des marches. Au contraire. Kadri Simson apparait fade, et voguant au gré de décisions qui semblent prises ailleurs.
Une connaissance des dossiers au raz des notes
Incapable de justifier la ligne politique suivie par la Commission européenne, elle reste au plus près de ses notes, démontrant ainsi par là sa faible maitrise des dossiers. En conférence de presse, c’est frappant : elle n’ose pas quitter des yeux les lignes de codes écrites par ses conseillers. Et quand une question est posée trop concrète, par exemple sur le mécanisme de limitation de prix du pétrole, elle se contente de grandes idées, ou détourne l’attention vers d’autres sujets.
La sécurité d’approvisionnement plus que les citoyens
Les prix de l’énergie semblent être en effet le cadet de ses soucis. Dès qu’on aborde des questions plus géopolitiques, comme la sécurité d’approvisionnement de l’Europe ou celles des pays voisins (Ukraine, Moldavie…), Kadri Simson se révèle en revanche, plus motivée. Presque fidèle à l’image qu’en dressent mes collègues estoniens : concernée, plus énergique, très politique. Il suffit d’écouter ses interventions face à la presse, notamment à la fin du Conseil des ministres de l’Énergie, le 25 octobre dernier ou ce 24 novembre pour s’en rendre compte, et surtout de regarder sa proposition d’un mécanisme de limitation du prix du gaz (cf. encadré) pour voir que la commissaire est en fait “incapable” au sens étymologique du terme (5).
(Nicolas Gros-Verheyde)
Un mécanisme inefficace
Le mécanisme de limitation du prix du gaz préparé présenté par la commissaire aux ministres de l’Énergie ce jeudi est si complexe et son seuil placé si haut qu’il est quasiment inefficace. « Si le mécanisme avait existé en août, il n’aurait jamais pu être déclenché » n’a d’ailleurs pas hésité à dire la ministre belge Tinne Van der Straeten, membre des Groen (les Verts flamands). « Ce n’est certainement pas une réforme structurelle ni une réponse à l’envolée des prix du gaz » renchérit sa collègue française Agnès Pannier-Runacher (Renaissance). Ce texte « est insuffisant » ajoute-t-elle, pointant l’incapacité de la commissaire à répondre aux besoins des Chefs. « La Commission a un mandat très clair du Conseil européen, je pense que c’est une bonne chose que de répondre point à point à ce mandat ».
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(B2) Le cargo MV Meerdijk, battant pavillon néerlandais, a été pris en flagrant délit de violation de l’embargo sur les armes vers la Libye.
Le Mv Meerdijk transportant au vu et su de tous les véhicules blindés (Photo : EUNAVFOR Med Irini)Une inspection fructueuse des marins européens
L’information a été officiellement confirmée par l’opération maritime de l’UE, EUNAVFOR Med Irini, dans un communiqué, publié mercredi (9 novembre). L’inspection effectuée le 11 octobre sur le navire au large de la Libye a permis de découvrir des « dizaines de véhicules modifiés pour un usage militaire ». Le matériel a été saisi et le navire dérouté sur « un port européen » L’opération européenne n’a voulu donner aucun autre détail (1).
(Photo : EUNAVFOR Med Irini)Une inspection effectuée en pleine coopération
L’inspection a été opérée par les marins grecs du navire-amiral de l’opération, le FS Aegean. Elle a été opérée sans opposition. « Les propriétaires et les gestionnaires ont pleinement coopéré à l’inspection par l’opération Eunavfor MED Irini et ont apporté leur plein soutien à leurs enquêtes » assure un responsable de la compagnie propriétaire du navire. Du côté de l’opération, on confirme cependant que les Pays-Bas, en tant qu’État du pavillon du navire, ont donné « sans délai leur consentement » à l’inspection.
Des véhicules de fabrication émiratis
Cette inspection a permis en effet de localiser des véhicules à usage militaire, apparemment du type de ceux fabriqués par le fabricant émirati. Apparemment des véhicules 4×4 blindés de type BATT UMG du fabricant américano-émirati TAG (The Armored Group). Ces véhicules sont non armés, mais ils peuvent très facilement être équipés de lance-grenades, voire de mitrailleuses.
Pour le compte des Émirats
Selon les informations maritimes en notre possession, le navire venait de Al Hamriyah aux Émirats arabes unis. Après avoir traversé le canal de Suez, il se dirigeait vers la Libye. Plus exactement l’Est de la Libye. Les Émirats soutenant le clan Haftar.
Dérouté vers Marseille
Le MV Meerdijk — qui appartient à la compagnie néerlandaise Vertom et a pour port d’attache Groninghen — a été dérouté sur le port de Marseille (lieu désigné dans le plan d’opération comme port de diversion). Il a été immobilisé cinq jours (entre le 16 et le 22 octobre), avant d’être autorisé à repartir, de poursuivre son voyage et ses activités. Il est arrivé ainsi à Poti en Géorgie le 30 octobre.
Le matériel saisi
Le matériel à bord a été saisi et déchargé au port, après inspection par des experts du comité sanction des Nations unies. « Aucune accusation n’a été portée contre l’équipage du navire, ni contre le propriétaire et les gérants », assure-t-on du côté du propriétaire qui plaide la bonne foi. Contacté par B2, « le propriétaire et les gérants » du MV Meerdijk ont assuré prendre « très au sérieux leurs responsabilités », en se conformant à « toutes » les lois applicables et « à toutes » les sanctions. « Avant d’entrer dans les opérations de fret, le propriétaire et les gestionnaires s’efforcent toujours de s’assurer que tous les permis et documents nécessaires ont été délivrés par les autorités compétentes. »
Des précédents
C’est la seconde saisie du genre en moins de trois mois et la troisième depuis le début de l’opération. En septembre 2020, un tanker norvégien transportant du fuel à usage militaire avait été saisi (lire : Un navire soupçonné de violer l’embargo vers la Libye intercepté par l’opération Irini).
Le cas du MV Victory Roro
Le 18 juillet dernier, un navire battant pavillon de la Guinée équatoriale, le MV Victory Roro, avait été aussi arraisonné et dérouté sur un port européen. L’inspection menée par les marins italiens avait permis de découvrir des dizaines de véhicules conçus ou modifiés à des fins militaires destinés à la Libye. Sans grande surprise pour les spécialistes du trafic d’armes vers la Libye.
Un abonné à la violation de l’embargo
« Depuis longtemps, [il est] soupçonné de transférer du matériel militaire vers la Libye » affirme-t-on du côté d’EUNAVFOR Med Irini. Sous le nom de MV Luccello, battant pavillon des Comores, le navire avait ainsi été identifié par le groupe d’experts de l’ONU sur la Libye comme ayant livré des véhicules militaires début mars 2022.
… suivi à la trace
Il était donc suivi à la trace par les militaires européens. Il avait ainsi tout d’abord été localisé par un avion de la marine française, affecté à l’opération IRINI, « après avoir traversé le canal de Suez et pénétré dans la mer Méditerranée ». Sur mer, la frégate hellénique HS Themitokles avait, à distance, surveillé le navire durant sa route avant que la frégate italienne ITS Grecale ne prenne le relais pour effectuer l’inspection.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Documents :
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(B2) L’Europe a-t-elle un avenir dans un monde tourmenté avec le retour de la guerre en Europe, la naissance d’une grave crise économique et l’émergence de puissances non occidentales ? Bruno Dupré est convaincu que Oui. À condition qu’elle se transforme, mise sur des instruments de force et s’engage pour rénover le multilatéralisme.
Retour à Toulon du porte-avions Charles-de-Gaulle (Photo : DICOD / Marine nationale – Archives B2)Les temps de l’incertitude
« Nous sommes dans un grand moment d’incertitude. » Une incertitude sur la guerre en Ukraine, sur l’unité européenne, sur l’économie mondiale, sur les rapports de force entre grandes puissances, sur le positionnement des pays du Sud.
Le scénario le moins crédible en Ukraine gagne du terrain
Le scenario le moins crédible en février, la victoire de l’Ukraine, n’est plus impossible. Si l’Ukraine n’a pas gagné la guerre. La Russie l’a, elle, en quelque sorte déjà perdue, comme l’a dit le Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères Josep Borrell. Mais il demeure une incertitude majeure : le président russe Vladimir Poutine peut-il accepter une défaite ? Il y a un risque non négligeable pour l’Europe, comme on le voit aujourd’hui, d’une escalade incontrôlable sur le territoire européen avec la mobilisation générale, la menace nucléaire, ou le sabotage comme sur le gazoduc Nord Stream reliant l’Allemagne à la Russie en septembre.
L’incroyable unité européenne testée cet hiver
« Il y a aussi une incertitude sur l’unité européenne. Ce qui s’est passé depuis février est incroyable. Nous avons assisté à une incroyable unité, unique dans l’histoire de l’Union européenne, avec plusieurs paquets de sanctions, trois milliards d’euros pour financer des armements, 19 milliards en tout en comptant l’aide financière. Le président russe [Vladimir] Poutine pensait que l’Union européenne n’oserait pas : les Européens n’oseraient livrer de l’armement, n’oseraient pas se dégager de l’emprise énergétique russe. Nous avons osé ! Pourtant l’unité est une chose fragile et on voit déjà combien elle est éprouvée au sein de l’UE. L’heure de vérité arrive avec l’hiver. »
Une incertitude économique
« Trois cycles se confirment : inflation, stagflation, récession. Mais s’agit-il d’une crise conjoncturelle économique, financière ou plus structurelle du capitalisme telle qu’il existe aujourd’hui ? La maison sociale brûle, celle de la solidarité. Et nous regardons ailleurs. »
Des rapports de force qui se cherchent entre grandes puissances
« Une alliance forte semble se dessiner entre Chine et Russie (la Russie devient un continent eurasiatique). Mais cette alliance est-elle durable ? Est-il de notre intérêt d’antagoniser la Chine, en la traitant en simple rival systémique comme certains nous poussent à le faire ? Faut-il, même si la Russie nous plonge chaque jour un peu plus dans l’horreur, rompre tout dialogue avec Moscou, et laisser dériver la Russie vers l’Asie ? » Points fondamentaux. « D’autant que les élections de 2024 en Russie comme aux États-Unis, et le XXe Congrès en Chine cette année, laissent deviner des changements en profondeur… Sans qu’il soit possible de dire dans quel sens. »
Un Sud attentiste
« Nous avons été choqués de voir l’absence de soutien de pays du Sud au vote à l’ONU (avec 40 pays qui se sont opposés ou se sont abstenus), des pays maintenus parfois à bout de bras par l’UE depuis plus 50 ans » lors des résolutions de l’Assemblée générale pour condamner l’attaque de la Russie sur Ukraine, et de l’annexion de quatre oblast. « Faut-il s’en étonner ? Ceci n’est pas leur guerre disent-ils. Et ils sont plus préoccupés par les conséquences que par les causes, reprochant au passage aux Européens le colonialisme ou leur racisme. Ne faut-il pas surtout écouter au lieu d’essayer de convertir. Car malgré tout ce qui nous sépare du Sud, nous partageons encore quelque chose de fort : le multilatéralisme. Le Sud ne condamne pas le multilatéralisme. Le principe de « une nation, une voix » est pour lui le seul moyen de se faire entendre. »
Une formidable opportunité pour l’Europe
Ce temps d’incertitude, de remise en cause des concepts de démocratie, de souveraineté, de capitalisme, de multilatéralisme est une aussi une « formidable opportunité » pour l’Europe « de se rénover ». Une opportunité « d’être moins naïf, plus autonome, plus clair dans les valeurs que nous défendons et plus efficaces dans notre détermination à ne pas être le terrain de jeux des grandes puissances ».
Les débuts de l’Europe dans la géopolitique
Sortir de la logique du chèque
« L’Europe est à ses débuts de la géopolitisation. Jusqu’à présent, elle faisait surtout de l’aide humanitaire et du développement. Il lui faut faire un tournant complet. Il y a tout un travail au niveau des institutions européennes pour sortir d’une logique du chèque et aller vers la logique du rapport de force. L’Europe doit sortir du brouillard de la paix. Car nous sommes en guerre économique, financière, commerciale, militaire, systémique. »
Réduire les vulnérabilités
« Il nous faut réduire nos vulnérabilités, nos dépendances dans tous les secteurs clés, sensibles. Pas seulement sur le militaire, mais aussi sur les secteurs critiques : espace, énergie, digital, transport, santé. Nous devons développer une culture commune — comme avec la boussole stratégique », le livre blanc de spa sécurité et défense de l’Union européenne adopté en mars 2022. « Car ce sont autant de catalyseurs pour un alignement de nos politiques, de nos valeurs et de nos intérêts. Il est très important d’avoir un narratif : sans narratif pas de vision politique et sans vision politique pas de futur. »
Se doter d’outils de souveraineté
Ne pas être naïf, réduire les dépendances, « cela ne veut pas dire une Europe Forteresse ou du protectionnisme ». Plutôt, cela signifie « agir collectivement chaque fois que c’est possible et de façon autonome chaque fois que nécessaire. » Et avoir les outils pour cela. L’Europe a commencé le travail avec le « contrôle des investissements de l’étranger sur le territoire européen, la possibilité d’adopter des mesures anti-coercition, de nouvelles politiques industrielles (matières rares, matières premières critiques) ou la protection marché intérieur (surveillance des chaines d’approvisionnement, réserves stratégiques, réaffectation d’urgence des capacités de production), etc. »
La nouvelle bataille du lithium
Un exemple phare ! « Le lithium sera bientôt plus important que le gaz. Le problème est qu’un seul pays (la Chine) maîtrise quasiment tout le marché. Or, nous devons éviter une situation de dépendance comme actuellement sur le gaz ou le pétrole ». Un travail est en cours au niveau européen avec « des accords à ratifier avec le Chili, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, ceux à ‘avancer’ avec l’Australie et l’Inde. »
L’ADN européen : le multilatéralisme
« Il faut s’appuyer sur notre ADN : le multilatéralisme. C’est le cœur des valeurs de l’UE, avec le respect de la souveraineté territoriale, de la règle de droit, des droits humains, de la séparation des pouvoirs. […] Mais le multilatéralisme actuel a vécu. Le Conseil de sécurité des Nations unies ne représente plus l’équilibre global des puissances, les objectifs de développement (SDG) sont non efficaces, [laissant la place] au mini-latéralisme (G7, G20). À nous de rénover ce multilatéralisme, de mettre en place un système politique réformé qui régira demain les relations internationales. »
(Propos recueillis par Nicolas Gros-Verheyde, à Toulon)
Cet article [Verbatim] Face à l’incertitude mondiale : l’Europe doit s’armer d’outils de souveraineté est apparu en premier sur B2 Le Blog de l'Europe géopolitique.
(B2) L’annulation du conseil des ministres franco-allemands, prévu d’abord en juillet, puis à Fontainebleau, le 19 octobre illustre une relation difficile depuis l’arrivée d’une coalition tricolore en Allemagne et le second mandat d’Emmanuel Macron.
Image symbolique du couple franco-allemand : un Français qui parle, anime le débat ; un Allemand qui regarde à côté souriant, content de lui-même. Et entre les deux souvent un intermédiaire (ici le Néerlandais Mark Rutte) (Photo : Conseil de l’Union européenne)Une alchimie personnelle qui ne prend pas
Entre un Olaf Scholz — qui peine à exister sur la scène européenne mais tient la barque malgré tout —, et un Emmanuel Macron — trublion de la politique et plus présidentiel que jamais —, le courant ne passe pas (1). Et même pas du tout ! Il y a peu d’alchimie personnelle, et même pas le respect minimal comme entre une Angela Merkel et un Nicolas Sarkozy ou un François Hollande.
Une dichotomie sur la guerre en Ukraine
Signe des temps, en pleine tension par la Russie contre l’Ukraine, les deux dirigeants n’ont pas réussi à aller ensemble à Kiev et à Moscou début février (lire aussi : Guerre russe en Ukraine. Emmanuel Macron a perdu la main. Le quadruple échec français expliqué). Il aura fallu ainsi attendre quatre mois — entre les deux tours des législatives françaises — pour que les deux dirigeants aillent de concert à Kiev, avec l’Italien Mario Draghi (2). Une situation qui tranche avec le passé (2).
Un tempo et un système politique différents
À Berlin, c’est une coalition formée de Sociaux-démocrates, Libéraux et Verts qui gouverne. Au terme d’un contrat qui fixe dans le marbre tous les éléments de la politique. Face aux imprévus, la coalition tangue, la ligne politique fluctue au gré des arbitrages gouvernementaux. Mais elle ne rompt pas. À Paris, le pouvoir d’Emmanuel Macron paraît intact. Solide en apparence, il a été fragilisé par les dernières élections et est minoritaire au parlement faute d’avoir pu conclure un accord de gouvernement. Le spectre d’une dissolution en cours de mandat plane… pas vraiment de quoi rassurer un pouvoir allemand.
Des divergences majeures sur l’économie et l’énergie
Sur le fond, aussi, tout divise ou presque. Le « mix » énergétique n’est pas le même, fondé sur le nucléaire en France, alors qu’il repos sur le gaz, le charbon et les énergies alternatives en Allemagne. Berlin a mis sur la table un plan de 200 milliards pour soutenir son économie, que personne dans l’Union européenne ne peut suivre. Mais il refuse l’équivalent au plan européen financé par la dette. Les Latins, avec le soutien français, veulent plafonner les prix de l’énergie. L’Allemagne en tête d’un groupe, refuse, par peur de voir la sobriété énergétique s’envoler. La France ne veut pas taxer les superprofits car c’est contraire à l’esprit pro-business d’Emmanuel Macron. Ce sujet divise la coalition à Berlin. Etc, etc.
Une défense commune en morceaux
Du côté défense, les divergences s’affirment. L’Allemagne a décidé de réinjecter 100 milliards € dans sa défense. Et, fort de sa tradition industrielle, ne veut plus s’en laisser compter par son voisin français. La plupart des projets industriels développés en commun font naufrage, de l’avion de patrouille maritime, disparu des radars, au projet de char, embourbé. L’avion du futur (SCAF) peine à décoller. Mais c’est surtout au niveau structurel que les différences s’affirment. Un non-dit d’équilibre entre France et Allemagne est en passe de briser (lire : [Décryptage] Au coeur de la crise franco-allemande, la Défense)
L’Alliance des contraires obligatoire pour l’Europe
Or le couple ou tandem franco-allemand, cette « alliance des contraires » (3) constitue un élément-clé de la politique européenne. Quand la France et l’Allemagne ne se comprennent plus ou ne s’entendent plus, surtout des sujets économiques (ou l’énergie aujourd’hui). Et la machine européenne se grippe. Cela a toujours été ainsi, se remémore un vieux routier des sommets européens, le Luxembourgeois Jim Cloos, ancien haut fonctionnaire européen. Et aucune alternative n’a jamais émergé. Tous ceux qui ont essayé de construire s’y sont cassés les dents. Car quand les deux capitales sont d’accord, « chacun s’y retrouve en Europe ».
(Nicolas Gros-Verheyde)
Version enrichie d’un article parue dans Sud-Ouest le 21 octobre
Cet article [Analyse] Une relation franco-allemande, difficile. Une Alliance des contraires nécessaire à l’Europe est apparu en premier sur B2 Le Blog de l'Europe géopolitique.
(B2) Le pont de Kertch reliant la Crimée avec la Russie a été détruit partiellement ce samedi (8 octobre) au matin. Si la méthode reste encore à déterminer, on semble bien dans le cadre d’un sabotage bien organisé… par les Ukrainiens.
Le pont de Kerch détruit (Photo : VK – Osint – Sélection B2)La version russe : un camion piégé
Officiellement, côté russe, on met en cause un camion qui aurait explosé et fait effondrer une partie du pont et enflammer la voie ferrée au-dessus juste au moment où passait un train de marchandises.
Une version difficilement crédible
D’une part, il est difficile de croire qu’un simple camion piégé arrive à faire des dégâts de cette nature, au-dessous ou au-dessus. L’effondrement complet de la chaussée (une des bandes à deux voies) sur plusieurs endroits distincts, avec une partie de la structure soulevée vers le haut et une autre partie (ciment, fer et asphalte) plongeant dans la mer parait difficilement explicable par une explosion d’un camion en surface. Celle-ci aurait dû provoqué un cratère puissant avec des traces importantes sur la route.
L’hypothèse d’une mine placée et déclenchée à distance sur un ou plusieurs endroits du pont semble donc plus plausible. Mine déclenchée au besoin par un drone sous-marin. Le fait qu’un camion transportant des matières inflammables ait pris feu et provoqué des dégâts supplémentaires au-dessus parait également plausible.
La non-revendication ukrainienne n’est pas une preuve dans un sens ou dans un autre. Les Ukrainiens ayant pris pour habitude de ne pas revendiquer (au moins tout de suite) certains actes de sabotage ou actions offensives précises sur les infrastructures ou forces russes.
Even closer images of the Crimean Bridge, fire seems to have burnt itself out. pic.twitter.com/AdO3yabZjh
— OSINTtechnical (@Osinttechnical) October 8, 2022Additional footage pic.twitter.com/w5ngstLp5m
— OSINTtechnical (@Osinttechnical) October 8, 2022Un pont stratégique
Ce pont de 18 km de long, inauguré en mai 2018 (pour la partie route) et en décembre 2019 (pour la partie ferroviaire), est vital pour ravitailler non seulement la Crimée, mais aussi une partie des territoires occupés par les Russes, en particulier dans la province du Kherson voisin. Ces villes peuvent être ravitaillées par l’Est de l’Ukraine tenu aux mains des Russes. Mais c’est plus long et compliqué.
Une défaite tactique pour la Russie
Et avant un rétablissement total, il faudra sans doute de longues semaines. Son effondrement au lendemain de l’anniversaire des 70 ans de Poutine un symbole majeur de l’offensive ukrainienne, tout comme le naufrage du navire-amiral russe, le Moskva. Pour le gouvernement ukrainien, récupérer la Crimée constitue un but ultime de la guerre. « Tout ce qui est illégal doit être détruit, tout ce qui a été volé doit être restitué à l’Ukraine, tout ce qui est occupé par la Russie doit être expulsé. » indique Mykhailo Podolya, le conseiller du président Zelensky, via twitter.
La guerre des infrastructures
Les explosions sur les gazoducs Nord Stream fin septembre et l’explosion sur le pont de Kertch ce matin n’ont bien entendu rien à voir. Mais elles sont tout de même le symbole d’une guerre des infrastructures qui est en train de se produire dans la foulée du conflit principal terrestre opposant les deux armées, ukrainiennes (aidées par les pays de l’OTAN) et russes. Une guerre de la logistique arrière dans le style : « Tu me tapes un gazoduc, je te pile un pont ».
(Nicolas Gros-Verheyde)
Cet article Le pont de Kerch vers la Crimée explose. Camion piégé ou attaque combinée ? est apparu en premier sur Le Blog de B2.
Presque quinze ans après un début en fanfare, le blog de B2 va connaitre une nouvelle évolution. B2 Pro Défense & Diplomatie a désormais pris son envol, avec son lot d’analyses, de décryptages, d’exclusifs et d’actualités.
Le blog va ainsi redevenir, ce qu’il était au départ : un blog journalistique, multi-dimensions, sans être mono-centré sur la défense. Avec toujours la même passion : faire vivre l’Europe géopolitique sous toutes ses dimensions. Et il contiendra ce qu’il faut de réflexions, de témoignages et de reportages…
À suivre dans quelques mois !
(Nicolas Gros-Verheyde)
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(B2) Programme SCAF presque débloqué, EUMAM Ukraine empêtrée, Atos séparé de son activité spatiale, nouveau paquet de sanctions, déserteurs russes … Résumé des nombreuses informations parues ces derniers jours sur B2 Pro. Avec beaucoup d’analyses précieuses et d’exclusivités.
[Confidentiel] Le système de combat aérien du futur (SCAF) franchit une nouvelle étape
Plus d’un an après la signature des contrats au niveau politique, les derniers obstacles se lèvent au niveau industriel. Le SCAF est presque débloqué. L’Espagne ouvre le bal. Le couple franco-allemand doit suivre lors du conseil franco-allemand prévu fin octobre.
[Exclusif] EUMAM Ukraine : Une discussion plus difficile que prévue
Perdue entre l’assurance de la Pologne, le refus de Berlin et l’abstention hongroise, la future mission militaire européenne EUMAM Ukraine rencontre un retard à l’allumage. Les relations tendues entre certains États membres complique la donne. Néanmoins, des détails sur son commandement et la durée de son mandat se précisent…
[Actualité] Atos se sépare d’une partie de son activité spatiale
La restructuration de l’entreprise française de technologie Atos se poursuit. D’ici mars 2023, le Danois Terma aura racheté les activités spatiales d’Atos. Problèmes d’argent pour l’un et désir de davantage de visibilité européenne pour l’autre, les raisons évoquées par les deux parties méritent attention.
[Actualité] Sanctions contre la Russie … Rebelote !
Mercredi (29.09), la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le Haut représentant Josep Borrell ont présenté un 6ème paquet Ter de sanctions européennes contre la Russie. En réponse aux référendums fictifs organisés dans les territoires ukrainiens et à la menace de Poutine d’utiliser des armes nucléaires. Import/export, liste noire, pétrole russe… Quelles sont les nouveautés ?
[Actualité] Accueil des déserteurs russes : un dilemme pour les 27
Faut-il accueillir les Russes refusant de faire la guerre de Poutine ? Les Européens sont partagés entre la nécessaire solidarité… et les menaces pour leur sécurité. Une crainte plus forte pour les pays jouxtant la Russie ou l’Ukraine. Les 27 cherchent une réponse commune
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Cet article Scaf, EUMAM Ukraine, Spatial, Sanctions contre la Russie… les infos de B2 Pro (26 au 30 septembre) est apparu en premier sur Le Blog de B2.
(B2) Elle est Iranienne, âgée de 20 ans à peine. Comme celles qui manifestent en Iran. Elle demandait l’asile en Belgique. Sans succès. Elle vient d’être expulsée vendredi. Sans prendre de gants.
La Belgique a décidé d’expulser Aida * d’où elle venait, vers l’Iran via Istanbul. Sans remord. Et sans tenir compte du contexte actuel de répression en Iran, notamment contre les jeunes femmes. Ou de sa situation personnelle (1). Ni du recours engagé devant le tribunal (2).
Deux premières tentatives échouent
La jeune Iranienne a refusé, a résisté. Les premières tentatives d’expulsion ont échoué. Le 20 septembre notamment. Poings et pieds attachés, escortée par deux policiers, elle a manifesté clairement sa résistance en criant. Les passagers l’ont soutenue au point qu’elle a fini par être sortie de l’avion.
Remise dans un vol de Turkish Airlines
Les policiers ont fini par utiliser la force et l’ont remis dans un autre avion vendredi (23 septembre) : le vol Turkish airlines TK 1944 de l’aéroport de Brussels Zaventem qui s’est posé en fin d’après-midi à Istanbul. Sur place, elle a réussi à échapper à la vigilance et a réussi à se mettre à l’abri.
Une expulsion heurtée
L’expulsion a été heurtée. Les policiers belges ne semblent pas y avoir été de main morte. Aida * porte des bleus sur son corps. Et devrait être examinée par un médecin. Ce qui pose des questions sur les méthodes de la police. On est, jour pour jour, 24 ans après l’affaire Adamu, cette jeune Nigériane décédée lors de l’expulsion par les policiers belges (3).
Les méthodes de la police en question
Certes les conséquences ne sont pas aussi graves. Mais les brutalités, si elles sont avérées, interpellent. La ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden et sa secrétaire d’État chargé de l’Asile, Nicole de Moor, tous deux membres du CD&V, le parti chrétien-démocrate flamand, pourraient devoir s’expliquer surtout si le comité P (la police des polices) est saisi.
Les dires et les actes
Au point de vue diplomatique aussi cette expulsion interpelle. La ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib, a beau condamné (timidement) la répression en Iran. En vain. Elle semble peser très peu au regard de la politique d’asile. Le gouvernement dirigé par Alexander De Croo (MR/Libéral) a décidé d’être ferme. Peu importe ce qui se passe dans le pays d’origine, l’Iran. Dans les actes, il procède d’une manière similaire au pouvoir des mollahs en Iran : détenir, bastonner et lui faire risquer la mort (3).
(Nicolas Gros-Verheyde)
* Nom d’emprunt afin de protéger son identité.
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(B2) Allocution de Vladimir Poutine, EUFOR Althea, coopérations industrielles, rôle de l’Agence européenne de défense … Résumé des nombreuses informations parues ces derniers jours sur B2 Pro. Avec beaucoup d’analyses précieuses et d’exclusivités.
[Analyse] La Russie se met en position d’agressée
Sept mois après le début de son opération spéciale en Ukraine, le président russe s’exprime enfin. Mobilisation des troupes russes et de l’appareil industriel, annexions etc. Vladimir Poutine lance la tentative de la dernière chance pour « protéger la souveraineté, la sécurité et l’intégrité territoriale de la Russie ». A ses risques et périls… La mobilisation russe. Un retournement attendu, un pari risqué
[Décryptage] EUFOR Althea : Un avenir incertain
La mission de stabilisation de l’UE en Bosnie-Herzégovine vit t-elle ses dernières semaines ? Pour l’instant, Moscou ne semble pas vouloir revenir sur l’existence de cette mission. Et les Européens espèrent qu’en évitant d’attirer l’attention sur le sujet, rien ne bougera. Comment contourner la menace d’un veto russe sur EUFOR Althea ? Les options
[Actualité] Une association industrielle provoquée par la guerre
L’Europe doit moderniser en urgence ses armées. C’est l’appel lancé par les deux industriels, Rheinmetall et Helsing qui s’associent pour le futur de la défense terrestre. En conséquence de l’agression russe en Ukraine, de l’Europe.
[Entretien] L’Agence européenne de défense : point central pour faire travailler les États membres ensemble
Dans l’immédiat, les Européens ont besoin de remplir leurs stocks d’équipements de défense. Et il faut regrouper les États autour d’équipements concrets. L’Agence européenne de défense peut servir d’agent d’acquisition, rappelle son directeur, Jiří Šedivý.
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Cet article Mobilisation russe, EUFOR Althea, la modernisation des armées. Les infos de B2 Pro cette semaine (19 au 23 septembre) est apparu en premier sur Le Blog de B2.
Situations d’urgence, JCPOA, Défense européenne, état de l’Union, Académie diplomatique européenne… Résumé des nombreuses informations parues ces derniers jours sur B2 Pro. Avec beaucoup d’analyses précieuses et d’exclusivités.
Ursula von der Leyen à Strasbourg pour le discours annuel sur l’état de l’Union européenne (Parlement européen)[Confidentiel] Pour éviter les pénuries dans l’Union, la Commission lance un nouvel instrument d’urgence
La Commission européenne prévoit de créer un instrument d’urgence pour sauvegarder l’intégrité du marché intérieur en cas de crise. Il se présentera en trois cadres : un pour la planification des mesures d’urgence, un cadre pour la vigilance du marché unique et un autre pour les urgences. B2 a lu en avant première le projet de règlement.
[Verbatim] JCPOA : la négociation en situation critique
Alors qu’un accord était à portée de main, la dernière réponse iranienne a montré que Téhéran et Washington commençaient à diverger. Contre toute attente, l’Iran décide de réouvrir la question des garanties de l’Agence de l’énergie atomique, qui devait a priori être « séparée » du JCPOA. Les négociations bloquées, au bord du seuil critique. Elles pourraient reprendre après les mid-terms américaines (les élections de mi-mandat), mais sous certaines conditions…
[Verbatim] La présidente de la Commission européenne s’exprime sur l’état de l’Union
La guerre russe en Ukraine, la réaction européenne et ses conséquences ont été le fil rouge du discours de la présidente Von der Leyen sur l’état de l’Union, le mercredi (14.09) au Parlement européen de Strasbourg. De l’indépendance aux combustibles fossiles russes, au blocage des financements provenant des autocraties telles que la Chine, elle ne manque pas de donner le ton des futures priorités de l’Union européenne…
[Verbatim] L’Allemagne veut prendre le lead de la défense européenne
Allemands et Européens n’ont pas d’autre choix que de coopérer. Dixit Christine Lambrecht, ministre allemande de la Défense. Elle donne cinq pistes pour favoriser cette coopération lors d’une conférence organisée par le think tank allemand DGAP, lundi (12.09).
[Actualité] Le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) lance une académie diplomatique européenne
Pour cette rentrée, 42 jeunes diplomates venus de 22 pays et des institutions européennes vont tester l’académie diplomatique européenne. Elle a été créée pour ” donner la possibilité de connaître la structure de l’UE de l’intérieur et (…) savoir comment les choses se passent dans la vraie vie “. Mais elle ne garantit pas une entrée automatique au SEAE.
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Cet article Pénuries, Iran, Etat de l’Union… Les infos de B2 Pro (12 au 16 septembre) est apparu en premier sur Le Blog de B2.
(B2) À noter sur votre agenda, les rencontres stratégiques de la Méditerranée, dont B2 est partenaire (les 27 et 28 septembre à Toulon).
Au programme :
Mardi 27 septembre
(matin)
“Recompositions Géopolitiques : Après l’Ukraine ?” avec le général de division Vincent Breton (CICDE), Alexandra Goujon (Université de Bourgogne), Céline Marangé (IRSEM) – Modérateur : GCA (2s) Patrick Lefebvre (FMES).
Conflits et ruptures technologiques : Évolution contemporaine du spatial (Cloud, Cyber)“, avec le général de brigade Thierry Blanc (Commandement de l’Espace), Florence Gaillard-Sborowsky (FRS) Mickael Ulvoa (Thales) – Modérateur : Xavier Pasco (FRS),
Défis sécuritaires transverses “Énergie, climat et environnement” avec Alexandra Nicolas (Université de Tours/Ministère des Armées) Alexandre Taithe (FRS), Luca Baccarini (IRIS) – Modérateur : Nicolas Mazzucchi CESM
(après-midi)
“Rivalités de puissances : Chine, États-Unis, Union Européenne” : Bruno Dupré (SEAE), Maya Kandel (Univ. Sorbonne Nouvelle), Valérie Niquet (FRS) – Modérateur : Marie-France Chatin (RFI)
Conflits et ruptures technologiques : “Drones : Mécanisation et déshumanisation des systèmes d’armes“ avec Frédéric Coste (FRS), Eric Papin (Naval Group), Lionel Collot (Thales) – Modérateur : Océane Zubeldia IRSEM
Défis sécuritaires transverses : “Déplacements et Migrations : enjeux sécuritaires” avec Vincent Cochetel (UNHCR), contre-amiral Jean de Muizon (Opération IRINI, contre-amiral Giacinto Sciandra (Marine italienne), général de division Pierre-Joseph Givre (CDEC) – Modérateur : Jean-Christophe Martin Université Côte d’Azur / OS2MO.
(17h) Table Ronde des chefs militaires : CEMM français et CEMA du Portugal
Mercredi 28 septembre
(Dès 9 h) Un petit déjeuner autour de l’ambassadrice de France à l’Unesco, Véronique Roger-Lacan.
Recompositions Géopolitiques : “Recompositions au Moyen-Orient : Turquie, Iran, Monarchies du Golfe” avec Dorothée Schmid (IFRI), Emma Soubrier (Arab Gulf States Institute), Pierre Razoux (FMES) – Modérateur : Agnès Levallois (FRS).
Conflits et ruptures technologiques : “Les enjeux de l’hypervélocité” avec Charles-Henri du Ché (Ariane Group), Stéphane Delory (FRS) Laurent Duport (MBDA), Luc Dini (Thalès/3AED-IHEDN).
Défis sécuritaires transverses : “Le Multilatéralisme au défi Le cas de la Méditerranée” avec GAA (2s) Jean-Paul Palomeros (ancien chef de l’ACT OTAN et ancien chef d’état-major de l’armée de l’air), vice-amiral d’escadre Hervé Bléjean (actuel directeur de l’état-major de l’UE – EUMS), amiral Kamel Akrout (ancien conseiller du président tunisien) – Modérateur : VAE (2s) Pascal Ausseur (FMES)
…
Entrée gratuite, mais inscription obligatoire.
Tous renseignements (programme, lieu, hotels, plan).
(NGV)
Cet article Les rencontres stratégiques de la Méditerranée c’est les 27 et 28 septembre à Toulon est apparu en premier sur Le Blog de B2.
Mécanisme d’acquisition d’armes, restrictions des visas russes, projets PESCO, réforme du commandement des missions civiles, budgets… Résumés des nombreuses informations parues ces derniers jours sur B2 Pro. Avec beaucoup d’analyses précieuses et d’exclusivités.
[Exclusif] Retour mitigé sur les projets PESCO (coopération structurée permanente)
Cinq ans après avoir sa création, la PESCO a du mal à se mettre en marche. Un rapport pointant les grosses lacunes a été transmis aux ambassadeurs COPS (Comité politique de sécurité) à la mi-juillet. Avec des difficultés allant du manque de coopération à la lenteur des progrès, il est désormais important de « revitaliser ces projets. (…) ou de considérer avec attention leur fermeture ».
[Exclusif] Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) : les budgets sont sous pression, des missions risquent de disparaître
Le budget européen dédié à la politique de sécurité et de défense commune ne peut pas soutenir toutes les envies des 27. Certaines missions civiles, trop coûteuses, et peu efficaces, sont sur la sellette. Il va falloir faire des choix. Iraq, Libye, Somalie. Le SEAE propose de réduire la voilure, voire de fermer des missions
[Confidentiel] Le mécanisme d’acquisition ne tiendra pas ses promesses
Au-delà de l’enthousiasme du début, le Parlement européen s’interroge sur le mécanisme d’acquisitions d’armes. Les critiques se multiplient et ressemblent de plus en plus à des critiques. En effet, avec pour volonté initiale de contribuer aux achat d’armes en commun des Etats membres, le futur fonds d’acquisition ne financera finalement qu’une partie des dépenses. Qu’est ce qui pourrait expliquer cette baisse d’ambition ? Un mécanisme d’acquisition réduit aux acquêts
[Actualité] La libre circulation des Russes dans l’Union européenne sera limitée
Suite au Gymnich de la semaine dernière, la Commission européenne a présenté une proposition de décision assurant la suspension totale de l’accord de facilitation des visas avec la Russie. Elle évoque ainsi le motif de l’aggravation du conflit en Ukraine. Et envisage le renchérissement du coût des visas et la « non-reconnaissance » des passeports russes délivrés dans les zones occupées d’Ukraine. Pour plus de détails, lire notre décryptage de la proposition de la Commission.
[Exclusif] Du nouveau à la CPCC (Civilian Planning and Conduct Capability)
L’Italien Stefano Tomat devrait prendre le commandement des missions civiles de la PSDC, remplaçant ainsi le général Francisco Esteban Perez. Cette nomination permettra de restructurer le fonctionnement des missions civiles. Lire : Un nouveau commandant et une nouvelle structure pour la CPCC.
[Confidentiel] L’UE s’étend dans les pays du Golfe
L’Union européenne s’apprête à mettre en place un nouveau représentant spécial dans le Golfe. Objectif : assurer la présence de l’Europe dans une région stratégique et favoriser la stabilité dans les pays arabes. B2 a lu en avance les éléments principaux de ce mandat.
Cet article PESCO, Missions PSDC, Visas des Russes, Qatar… Les infos de B2 Pro cette semaine (5 au 9 septembre) est apparu en premier sur Le Blog de B2.
(B2) Avec le retrait des militaires français du Mali se termine en fait un cycle d’opérations extérieures commencé dans les années 2000 en Iraq, en Afghanistan et en Afrique.
Le drapeau français abaissé sur la base de Gao (© EMA-COM – Sélection B2)La fin d’un cycle ?
Il n’y a aujourd’hui plus de grande opération militaire menée par les Alliés, Européens ou Américains, avec un mandat exécutif et l’exercice de la force (1). La grosse opération terrestre de l’OTAN a pris fin Afghanistan à l’été 2021 dans la précipitation. L’opération française au Mali vient de se clore avec le retrait de la dernière base militaire tenue, Gao (cf. encadré). Du côté européen, les deux opérations maritimes EUNAVOFR Atalanta (Océan indien) et EUNAVFOR Med (Méditerranée) ont perdu une bonne partie de leur intérêt et en sont pour l’essentiel réduites à faire des “ronds dans l’eau”. Même les grosses opérations de l’ONU sont en voie de se terminer. La MONUSCO en RD Congo amorce son retrait. La MINUSMA au Mali vacille.
Vers des opérations d’une autre nature
Ce n’est pas la fin des interventions extérieures. Mais celles-ci reviennent à une donne plus classique : fourniture d’armements, de conseils, de formation et d’entrainement ; opérations de renseignement et de forces spéciales ; reconnaissances aériennes ou sous-marines, frappes ciblées par drones au besoin. L’idée d’une présence forte de troupes au sol dans des opérations ad hoc, menées en national ou en multinational (OTAN), avec exercice de la force, semble donc se tourner. La guerre en Ukraine est un exemple de cette nouvelle tendance (lire aussi : ). On en revient finalement à un principe acquis sous la guerre froide. Pas de conflit frontal russo-occidental (ou sino-occidental). Mais une guerre par proxies interposés.
Des résultats très contrastés
On ne peut pas dire que cet interventionnisme extérieur militaire frénétique ait été couronné de succès ni n’ait été un facteur de stabilité et de paix, même de lutte contre terrorisme. Plus de vingt ans après l’intervention militaire (US + OTAN) en Afghanistan (2001), les Talibans sont de retour à Kaboul. Et le pays est toujours en plein marasme. Près de vingt ans après l’intervention militaire (US + Alliés) en Iraq (2003), le pays ne s’en est toujours pas relevé. L’influence iranienne y est plus forte que jamais, comme dans une bonne partie du Moyen-Orient (Yémen, Syrie, Liban). Beau résultat ! Plus de dix ans après l’intervention (franco-britannique + OTAN) en Libye (2011), le pays est livré au chaos, reste la porte ouverte à tous les trafics. Et l’Afrique a perdu un de ses pôles d’attraction et finalement d’équilibre. Le pire exemple de l’intervention mal préparée mal jaugée. Enfin, presque dix ans après l’intervention au Mali (2013), le pouvoir est aux mains de militaires, proches de Moscou. La Russie a repris pied dans un pays-clé du Sahel. Et les terroristes sont toujours à l’œuvre, non seulement au Mali mais désormais sur toute l’Afrique de l’Ouest.
Au moins trois raisons des échecs
Il faudra un moment, jeter un regard en arrière et examiner les raisons de ces échecs ou semi-échec en série. On peut bien sûr condamner d’un bloc toute intervention militaire extérieure. Solution la plus facile. Il faudrait nuancer le propos : examiner où ont été les failles de ce mode opératif. De façon sommaire, on peut donner trois pistes de réflexion. Premièrement, le flou sur les objectifs. Certaines opérations ont été conçues parfois dans la rapidité, parfois pour des raisons parfois très personnelles (cf. Sarkozy en Libye). Elles ont ensuite souvent déviées de leur objectif de départ (2). Deuxièmement, la stratégie du chaos ou de l’enlisement. Certaines opérations se sont interrompues une fois le pouvoir en place détruit (Iraq, Libye) laissant en place un certain chaos. D’autres opérations (Afghanistan, Barkhane) se sont inscrites dans la durée sans bien savoir quel était l’objectif final recherché, sinon celui de rester sur place. Troisièmement, la plupart de ces opérations ont été conçues hors de tout contrôle réel ni de retour d’expérience public. Le rôle du parlement en France a été réduit à une chambre d’enregistrement des décisions présidentielles. Idem du côté des opérations de l’OTAN en Afghanistan ou en Libye, autorisées par un conseil de sécurité de l’ONU complaisant.
Le semi-échec de Barkhane
L’opération française au Mali est un exemple type. Conçue comme une intervention rapide pour faire face à une progression terroriste vers la capitale, Bamako, l’opération Serval déclenchée début 2013 a été un succès. Sa transformation en une opération régionale, dénommée Barkhane, à visée anti-terroriste, a été moins glorieuse. L’objectif était plus flou et multiple Entre la reconstruction des armées maliennes et de l’État malien, la coopération militaire, l’éradication des groupes terroristes, la stabilisation de l’État, empêcher toute ingérence étrangère, on n’avait que l’embarras du choix. Il était mal compris des populations locales et même des armées. Et la faiblesse de ses résultats reste patente. Même au plan militaire, le bilan n’est pas mirifique. Certes plusieurs milliers de “terroristes” ont été neutralisés. Certes la perspective d’un califat islamique au Mali a été éloignée. Certes le risque d’un attentat en France ne s’est pas réalisé (3). Mais il y a toujours autant de membres de groupes terroristes sur place. Ceux-ci ont désormais fait “tâche d’huile” menaçant clairement plusieurs pays de la région, à commencer par le Burkina Faso et le Niger, voire le Bénin et le Togo. Et la reconstruction de l’État malien ne s’est pas produite… Enfin, le départ des militaires français n’est pas volontaire ni programmé. Il résulte d’un choix du gouvernement malien qui a décidé de changer de force stabilisatrice, préférant les Russes aux Français. Une réelle défaite géopolitique dans un territoire francophone doublé d’un semi-échec militaire.
(Nicolas Gros-Verheyde)
La fermeture de la base de Gao le 15 août Le dernier convoi logistique a quitté la PFOD (plateforme opérationnelle désert) de Gao (Mali) samedi (13 août) rejoignant la base de Niamey, de samedi à dimanche (14 août), « en toute sécurité » selon l'état-major des armées françaises (EMA). Un groupe d'environ 150 militaires qui assurait la garde du camp, resté jusqu'au bout, est lui parti dans la nuit du 14 au 15 août. Le camp de Gao a été rétrocédé « dans des conditions planifiées auparavant lors des réunions de coordination avec les forces armées maliennes » précise le porte-parole de l'EMA. « Ce qui a pu être remporté a été emporté » assure notre interlocuteur lors des quelque dizaines de convois logistique par route (plusieurs par semaine) ou par voie aérienne (400 rotations d'A400M). Du « matériel a cependant été laissé sur place à la Minusma ou aux partenaires sur place » : matériel informatique notamment. Quant à l'infrastructure du camp qui « est opérationnelle », elle a « été remise à disposition des FAMA », les forces armées maliennes.Lire aussi :
Le retrait du Mali : une sacrée défaite française (v2)Cet article [Réflexion] La fin des grandes interventions extérieures occidentales ? est apparu en premier sur Le blog de B2.
(B2) En présentant le nouveau fonds que propose la Commission européenne pour favoriser des acquisitions d’armements en commun, le commissaire européen chargé de la Défense et du Marché intérieur, le Français Thierry Breton n’a pas exclu qu’il puisse servir pour l’achat en commun d’avions de lutte contre les feux de forêts.
Un bombardier d’eau espagnol en action contre un feu de forêt en Catalogne (© UME/Defensa Esp)Plusieurs unités de sécurité civile en Europe sont en effet rattachées de près ou de loin à la défense nationale. « Il faut se poser la question en effet. Nous avons déjà une capacité au sein de RescEU » NB : une sorte de mutualisation des ressources de bombardiers d’eau entre plusieurs États membres. « Faut-il aller plus loin, avec comme pour Frontex des équipes de Canadair. Ce sont de vraies questions légitimes. On doit se les poser. Un chantier nouveau est à ouvrir » a assuré le commissaire s’exprimant « à titre personnel » en réponse à une question de B2 ce mardi (19 juillet), lors d’un point presse.
Commentaire : le dispositif existant a en effet montré ses limites. Mutualiser ses moyens entre France, Italie, Espagne, Portugal ou Grèce marche quand les pays ne sont pas tous touchés en même temps par une période de sécheresse ou une canicule favorisant des incendies à répétition. Aujourd’hui il serait difficile aux Français ou aux Portugais de venir au secours de leurs voisins. De plus, la flotte de bombardiers d’eau est souvent vieillissante. Et les investissements sont parfois repoussés à une année ultérieure. Un coup de pouce européen serait certainement bienvenu. Voire plus. Une flotte européenne en réserve.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Cet article Une flotte européenne de Canadair, un fonds européen pour acheter des bombardiers d’eau. Pourquoi pas (Thierry Breton) est apparu en premier sur Le blog de B2.
Budget de défense, Task Force Takuba, Elections législatives, Bosnie-Herzégovine, Eufor Athéa, Barkhane, NH90… résumé des nombreuses informations parues ces derniers jours sur B2 Pro. Avec beaucoup d’analyses précieuses et d’exclusivités
L’essentiel de Barkhane passe aujourd’hui par la logistique. Ici le groupement tactique désert logistique (GTD-LOG) Via Domitia II relève le GTD-LOG Phénix (Photo : DICOD / EMA France)[Actualité] Le conseil de sécurité des nations unies renonce à Barkhane
Depuis le 29 juin, l’opération Barkhane n’a plus de mandat international pour agir au Mali. Le gouvernent malien s’est aussi fermement opposé à la liberté de mouvement de la MINUSMA. Quels Etats soutiennent le Mali dans cette manoeuvre contre les occidentaux?
[Analyse] L’Allemagne donne son feedback sur les NH90
Retards de livraisons, restrictions opérationnelles, formation insuffisante, les NH90 ne sont pas assez performants pour remplir leurs missions. Bien que quelques progrès aient été enregistrés, les hélicoptères représentent un investissement risqué.
[Actualité] Le Grand-Duché sort de sa zone de confort niveau défense
Le Luxembourg se fixe un cap. Il entend participer à la hausse générale des dépenses de défense. Selon le ministre de la Défense François Bausch, l’objectif est d’atteindre « 1% du PIB, soit environ 1 milliard €, au plus tôt à partir de 2028 » .
[Verbatim] Le flou règne sur la suite de Takuba
L’opération des forces spéciales européennes Takuba a pris fin. Bien que son bilan soit jugé positif par l’état major français, Takuba reste un modèle unique « difficilement reproduisible ». Des discussions sont « toujours en cours » pour trouver une alternive adaptée aux besoins des armées du Niger et des pays du Golf.
[Portrait] Qui sont les nouvelles têtes de l’Assemblée nationale française ?
Les commissions Affaires étrangères et Défense de l’Assemblée nationale sont installées pour la nouvelle législature. B2 dresse pour vous le portrait rapide de quelques-uns de ces nouveaux noms à retenir.
[Entretien] Et si la mission de stabilisation de l’UE EUFOR Althea prenait fin?
Dans une interview, le président du collège présidentiel de la Bosnie-Herzégovine, Šefik Džaferović se confie à B2. Pour lui, les forces militaires internationales doivent rester dans le pays. Si la Russie bloque la résolution sur l’extension du mandat d’EUFOR, l’OTAN devra alors revenir en Bosnie-Herzégovine.
Cet article Les infos de la semaine du 4 au 9 juillet 2022 est apparu en premier sur Le blog de B2.
(B2) Défense OTAN, Sommet de Madrid, Sécurité alimentaire, Aéronautique… Une sélection des articles de la semaine à ne pas louper sur B2 Pro en quelques lignes
Au premier rang, de gauche à droite : Mette Frederiksen (première ministre, Danemark); Kaja Kallas (première ministre, Estonie); Emmanuel Macron (président, France); Olaf Scholz (Chancelier, Allemagne). Deuxième rang : Mark Rutte (premier ministre, Pays-Bas); Stevo Pendarovski (président, Macédoine du nord); Jonas Gahr Støre (premier ministre, Norvège); Andrzej Duda (président, Pologne)[Actualité] Sommet de Madrid du 28 au 30 juin
Le retour de la guerre sur le continent européen, l’agression russe et l’expansion de la Chine entraînent une modification de la stratégie des Alliés. Quels sont les points clés ? Le nouveau concept stratégique de l’Alliance version 2022 est plus dur avec la Russie et plus étendu sur les menaces
Le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, la première ministre suédoise, Magdalena Andersson, et le président finlandais Sauli Niinistö ont enfin trouvé un terrain d’entente pour adhérer à l’Alliance. Mais à quel prix ?
Réunis en sommet à Madrid, les 30 conviennent de renforcer de manière conséquente leur capacité de défense et de réaction rapide. Quels sont les nouveautés apportées ? Lire : Face à la Russie, l’OTAN muscle sa défense : plus réactive, plus massive
[Analyse] Les budgets de défense, toujours en augmentation
Selon les premières estimations de l’OTAN, les Alliés continuent d’investir dans leur défense en 2022. Un premier bilan de l’impact de la guerre en Ukraine ? Lire : Les dépenses d’équipement à la hausse en 2022. Dix pays au-dessus des 2%
[Actualité] Perte de vitesse pour l’aéronautique suédoise en Europe
Avec le regain de tension à l’Est de l’Europe, l’armée de l’air tchèque fait peau neuve. Prague songe à abandonner son fournisseur de longue date, le Suédois Saab. Qui pour le remplacer ? Lire : La Tchéquie voudrait bien s’équiper avec 24 avions F-35 made in US
[Actualité] Le Conseil de l’Europe crée une structure pour l’industrie de défense
Les ambassadeurs des 27 approuvent mercredi (29 juin) la mise en place d’un groupe ad hoc. Quels seront ses objectifs ?
[Verbatim] La Zambie veut s’imposer en tant qu’acteur alimentaire
Le président actuel de la Zambie, Hakainde Hichilema, réitère devant le Parlement européen sa redevabilité vis à vis de l’Europe. Il condamne fermement la guerre en Ukraine, et ses conséquences. Mais sans citer la Russie. Lire : La Zambie, un partenaire pour la paix et la sécurité alimentaire en Afrique
Cet article Les infos de la semaine du 27 juin au 2 juillet 2022 est apparu en premier sur Le blog de B2.
(B2) Afrique, Défense UE, Sommet de Madrid, Sécurité énergétique, Fonds acquisition, Facilité européenne pour la paix… Une sélection des articles de la semaine à ne pas louper sur B2 Pro en quelques lignes
Le tournoi des six nations s’ouvre par une minute d’applaudissements en solidarité avec l’Ukraine (Photo : Flux Six Nations / Sélection B2)[Confidentiel] La facilité crève le plafond
A peine un an d’existence, et la facilité européenne pour la paix a déjà consommé la moitié du budget prévu pour sept ans. Il va falloir re-remplir la cagnotte. Et quand on parle budget au niveau européen… tout se complique. Lire : Avec la guerre russe en Ukraine, la Facilité européenne pour la paix atteint ses limites !
[Analyse d’actualité] La défense première priorité
D’après le dernier Eurobaromètre, la défense est en tête des priorités européennes. Devant l’énergie et l’économie. Une première. Ce sondage éclaire aussi d’un jour nouveau les opinions des Européens face aux sanctions et au soutien militaire à l’Ukraine. Une très nette majorité est en faveur des deux mesures. Parfois écrasante (90%) dans certains pays, parfois moins. Et parfois ce soutien n’est pas parallèle avec la position des gouvernements. Intéressant.
[Exclusif] Le fonds pour les acquisitions d’armes en urgence
Il est impératif aujourd’hui de reconstituer le stock d’armements et de munitions de l’Europe, vidés par les dons aux forces armées ukrainiennes. La première proposition d’un fonds spécial pour les acquisitions visant le court terme devrait être finalisée ces prochains jours. Notre petite exclu de la semaine. Lire : De nouvelles propositions défense de la Commission européenne bientôt sur la table
[Confidentiel] Entre Européens et Africains une large incompréhension
Les Africains sont non seulement rétifs à suivre l’Union européenne dans sa panoplie de sanctions envers Moscou, mais ils ne partagent pas la réalité européenne de « l’agression » russe. Ils mettent même en cause les Européens dans la crise alimentaire, estimant qu’ils en sont co-responsables. La dernière réunion à Addis Abeba entre les ambassadeurs des deux continents a été difficile au dire de plusieurs diplomates consultés par B2. Lire : Entre Africains et Européens, il y a de la friture sur la ligne
[Prévision] Sommet de l’OTAN à Madrid
Les Alliés ne sont pas sur la même longueur d’ondes sur le nouveau Concept stratégique. A quelques jours du sommet de Madrid de l’Alliance atlantique, il reste quelques points crispants : Chine, Russie et relations OTAN-UE, notamment. B2 vous donne quelques éléments pour comprendre ce qui est À l’agenda du sommet de l’OTAN du 28 au 30 juin 2022
[Confidentiel] Matières rares, le troisième défi économique de la guerre en Ukraine
Sur base de propositions du Haut représentant, les 27 se sont décidés à mettre en place un plan d’action pour sortir de la dépendance en matières premières russes et ukrainiennes. On a souvent parlé de la dépendance en matière énergétique ou alimentaire, on oublie la troisième dépendance : aux matières premières. Russie et Ukraine regorgent de matériaux rares utiles pour les batteries ou autres techonologies de pointe. La guerre conduit à une raréfaction de ces produits ou à leur renchérissement. Comment contourner le problème ?
[Actualité] L’information secret défense des eurodéputés reste à construire
Cela fait des années que les eurodéputés demandent à avoir des informations plus précises sur la politique étrangère et surtout les missions et opérations menées au titre de la politique de sécurité et de défense commune. Le non-accès du Parlement européen à l’information confidentielle sur la PSDC demeure un problème de taille. Il rend difficile le contrôle démocratique.
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Cet article Quelques articles de B2 pro cette semaine (20 au 24 juin 2022) est apparu en premier sur Le blog de B2.
(B2- Sommet, OTAN, soutien à la Géorgie, Corne de l’Afrique, Tension entre RD Congo et Rwanda… Voici un résumé des nombreuses informations parues ces derniers jours sur B2 Pro.
Le Roi des Belges Philippe Ier à Kinshasa (Photo : Palais Royal)[Actualité] Oui à l’Ukraine et à la Moldavie, peut-être pour la Géorgie
La Commission a rendu son avis sur les demandes de candidatures de trois pays du partenariat oriental. Avis positif, mais accompagné d’une feuille de route complète. Lire: Un statut de pays candidat pour l’Ukraine, Géorgie et Moldavie, avec des conditions
[Avant-première] Un sommet axé sur les relations entre les Européens et leur voisinage Est
B2 a lu pour vous le projet de conclusions du sommet européen des 23 et 24 juin
[Prévision] Sur quoi vont plancher les ministres
Les ministres des Affaires étrangères seront réunis à Luxembourg. De quoi parleront-ils? Lire : Corne de l’Afrique, Egypte, Golfe et Ukraine à l’agenda du Conseil des Affaires étrangères
[Confidentiel] Une aide à l’armée géorgienne
Les Européens envisagent de fournir une aide aux forces armées géorgiennes au titre de la facilité européenne pour la paix.
[Analyse] Nuage noir sur le sommet de Madrid
À deux semaines du sommet, la question de l’adhésion de deux nouveaux pays à l’Alliance atlantique reste toujours en pointillé. Lire : Nuage noir sur le sommet de Madrid. Pourquoi la Turquie bloque l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN
[Actualité] Les mouvements rebelles frappent de nouveau la RD Congo
Les forces armées congolaises accusent le Rwanda de leur malheur… La Belgique promet un élan de solidarité de la part des Européens. Lire : Entre le Rwanda et la RD Congo, la tension monte. La Belgique défend le droit à l’intégrité de Kinshasa
(rédaction de B2)
Cet article Les infos de la semaine du 13 au 18 juin 2022 est apparu en premier sur Le blog de B2.