(B2) Toutes les activités de formation en Iraq de la coalition comme de la mission de l’OTAN sont aujourd’hui suspendues. Épidémie de Coronavirus oblige
Formateur du 4 Riffles (flux images : MOD UK / sélections B2)Une mesure de précaution
La cause n’est pas politique cette fois, même si les Britanniques ont eu un mort parmi les leurs il y a quelques jours (lire : Regain de tensions en Iraq entre Américains et milices chiites soutenues par l’Iran). C’est une « mesure de précaution du fait de la pandémie mondiale » explique le quartier général des opérations britanniques, qui est un des premiers à avoir communiqué sur le sujet. Londres a d’ailleurs décidé de réagir vite.
Plus de la moitié du contingent rentre au pays
Une partie du personnel déployé en Iraq va être « redéployée au Royaume-Uni ». Ces troupes resteront « prêtes pour toute une série de déploiements potentiels dans le monde entier, tout en ayant la possibilité de soutenir leurs proches confrontés aux défis du virus » précise le QG britannique. Selon nos confrères outre-manche, notamment Deborah Haynes, de Skynews, plus de la moitié des 400 militaires britanniques rentreraient ainsi au pays.
Une mission de formation ralentie depuis plusieurs mois
Les tensions début janvier en Iraq et avec l’Iran ont entraîné une suspension des activités qui n’a jamais vraiment repris (lire : L’OTAN et la Coalition contre Daech suspendent leurs activités en Irak. Trop dangereux). Ce, malgré les commentaires plus optimistes. « Au cours des derniers mois, le rythme de l’entraînement a considérablement diminué. Ce qui signifie que je suis en mesure de ramener les unités chargés de la formation » reconnait le ministre de la Défense, Ben Wallace.
Une empreinte minimale conservée
Le Royaume-Uni conservera « le personnel militaire clé dans tout le pays pour s’assurer que le gouvernement irakien, la Coalition mondiale et les intérêts nationaux du Royaume-Uni sont correctement soutenus » assure le ministre de la défense (1). Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, qui vient de tenir une conférence de presse ce jeudi (19 mars), en vidéo, n’a à aucun moment mentionné cette suspension des activités. Petit cachottier…
(Nicolas Gros-Verheyde, avec AP pour l’OTAN)
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(B2) Depuis une semaine, l’Iraq est de nouveau le théâtre d’une remontée de tensions entre les Américains et les chiites irakiens soutenus par l’Iran. Une escalade qui a débuté avec la mort de trois militaires de la coalition en Irak la semaine dernière
Une attaque sur le camp Taji fait trois morts
Une « trentaine de roquettes ont été lancées depuis un camion contre la base d’entraînement irakienne » sur le camp Taji, près de Kirkouk, qui abrite des forces de la Coalition internationale contre Daech, mercredi (11 mars), a en effet indiqué le ministre de la Défense américain, Mark Esper. L’attaque a fait cinq morts.
Deux Américains …
Fidèles à leur tradition de transparence, les Américains ont assez vite confirmé l’identité des victimes. Le premier (Juan Miguel Mendez Covarrubias, âgé de 27 ans) appartient au 227e régiment d’aviation de la 1ère brigade aérienne de la cavalerie (1st Air Cavalry Brigade, 1st Cavalry Division), élevé à titre posthume au rang de Army Specialist (caporal). Le second (Sgt. Marshal D. Roberts, âgé de 28 ans) est un homme du génie, de la force aérienne de la garde nationale de l’Oklahoma (Engineering Installation Squadron.
… et une Britannique
La Britannique (Brodie Gillon, 26 ans) était Lance Corporal du Scottish and North Irish Yeomanry, un régiment de réserve de la cavalerie légère. Thérapeute du sport, elle a rejoint les forces armées en septembre 2015 comme réserviste dans sa spécialité, technicienne médicale de combat. Elle s’était portée volontaire pour faire partie du déploiement en Iraq du groupement tactique Irish Guards, le régiment d’élite nord-irlandais, comme l’a précisé le ministère britannique de la défense.
Plusieurs blessés
Quatorze militaires ont été blessés (Américains, Britanniques, Polonais et contractants). Du côté polonais, on est moins disert. Tout ce qu’on sait c’est que « la vie [du soldat blessé] n’est pas en danger » comme l’a confirmé le commandement opérationnel polonais. « Les soldats polonais sont en sécurité et la situation dans la base est sous contrôle constant » a ajouté le ministre de la défense Mariusz Błaszczak via twitter.
L’Iran mis en accusation
C’est la milice à majorité chiite et pro-iranienne qui opère en Iraq, Kataeb Hezbollah, qui « a mené l’attaque », affirme le Pentagone. En plus, selon les Américains, la milice et par extension l’Iran, « a été impliquée dans 12 attaques à la roquette contre les forces de la coalition au cours des six derniers mois ».
Une réponse « défensive » des Américains
Les États-Unis ne tardent pas à répliquer. Dès le lendemain, jeudi (12 mars), ils annoncent « des frappes défensives, proportionnelles et en réponse directe à la menace posée par les milices chiites soutenues par l’Iran », justifie le ministère US de la défense. Leur objectif : « cinq installations de stockage d’armes [du Kataeb Hezbollah], afin de dégrader considérablement leur capacité à mener de futures attaques contre les forces de la Coalition ». L’affrontement aurait pu s’arrêter ici. Mais apparemment les milices continuent de frapper.
… mais condamnée par l’Iraq
L’Iraq « condamne l’action [des États-Unis] comme une violation de la souveraineté nationale », a déclaré la présidence via twitter. « Cette attaque a entraîné le martyre et les blessures d’un certain nombre de membres des forces de sécurité irakiennes ainsi que de civils irakiens innocents », dont trois soldats, deux policiers et un civil rapporte la BBC le lendemain.
Bientôt une nouvelle escalade ?
Samedi (14 mars), à 10h51 (heure d’Irak), « au moins 25 roquettes de 107 mm » touchent encore une fois le camp Taji, affirme le porte-parole de la Coalition contre Daech, le colonel Myles B. Caggins III via twitter. Trois militaires de la coalition sont blessés ainsi que deux irakiens. Lundi (16 mars), une nouvelle attaque frappe une base d’entraînement au Sud de Bagdad, où les troupes de la coalition et les formateurs de l’OTAN sont présents. Cette fois-ci, sans victimes. Les USA ne répliquent pas, du moins, de façon apparente. Dernière attaque en date : mardi (17 mars), des roquettes frappent la ‘zone verte’ de Bagdad, atterrissant à 2km de l’ambassade américaine.
Commentaire : regain de tension et stoïcisme
La zone avait été plutôt ‘calme’ depuis les escarmouches qui avait suivi la mort du contractant américain de la Coalition en décembre dernier. Il avait été tué dans l’attaque sur une base militaire irakienne près de Kirkouk. Déjà à cette époque, les US accusaient le Kataeb Hezbollah. Une action qui avait justifié, notamment, la frappe des Américains sur le général iranien Qassem Soleimani en janvier. S’en était suivie l’escalade des tensions entre l’Iran et les US pendant deux semaines, avant que la situation se calme enfin.
Un stoïcisme étonnant
Contrairement à cette période, cette fois, les Américains endurent sans vraiment (sur)réagir, du moins par la manière forte immédiate. Ce qui semble étonnant quand on connait l’hyper-sensibilité outre-Atlantique aux menaces iraniennes et du moins totalement différent de l’escalade qu’on avait connu en janvier (1). La raison de ce stoïcisme doit sans doute être recherchée ailleurs. Les forces de la coalition ne veulent pas tomber dans le jeu de la provocation et de l’escalade. Ce qui semble être le but recherché. Une réplique trop forte pourrai justifier une nouvelle action, plus politique celle-là, visant à ne pas renouveler ‘le bail’ des troupes occidentales en Iraq. Il faudra voir combien de temps… ce stoïcisme demeurera.
(Aurélie Pugnet, avec NGV)
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(B2) La crise du Coronavirus est grave et impose des mesures d’exception. Mais nous ne sommes pas en guerre. Prétendre le contraire pourrait être une erreur, historique, politique et sémantique
La répétition à outrance, dans un discours public — comme l’a fait le président français Emmanuel Macron lundi (16 mars) de façon très appuyée — est pour le moins troublante.
La banalisation d’un mot
Il y a cinq ans, nous étions en guerre contre le terrorisme. Aujourd’hui c’est contre le coronavirus. Demain contre quoi ? Cette absence d’inventivité dans la terminologie de crise prête pour le moins à interrogation. Quel mot utiliserons-nous quand nous serons réellement en guerre, avec mobilisation générale de la population, engagement au front, bombardements et tueries, etc ? Si un journaliste, un écrivain peut employer cette terminologie dans un langage de tous les jours, ou que les hôpitaux sont sur le pied de guerre, on peut s’interroger si c’est bien le rôle d’un chef d’État, également chef des armées, de proclamer cet état de guerre, sans pour autant déclencher la guerre.
Une terminologie contradictoire avec l’objectif
Tout d’abord, cette évocation prête à confusion. Elle est contradictoire avec le mot d’ordre ‘ne vous affolez pas’, ‘réfléchissez’, penser autrement. Au lieu de rassurer, ce discours contribue à l’anxiété générale. Le rôle d’un président n’est-il pas plutôt d’être là, de prévoir, de décider, de donner des orientations, des consignes ou des ordres ? Il n’est pas de générer et entretenir les peurs. En revanche, il peut reconnaître des erreurs. Avoir convoqué la population à un premier tour des élections était ainsi d’une inconséquence notable (1).
Une erreur de définition
Ensuite, si on prend la définition de Carl (von Clausewitz), un des penseurs ‘de la guerre’, il y a une erreur lexicale. Certes le « but premier » de la guerre est de « terrasser l’adversaire afin de le mettre hors d’état de résister ». Mais il ne faut pas en rester à ce premier élément, c’est la suite qu’il faut lire. La guerre est « un acte de violence dont l’objet est de contraindre l’adversaire à se plier à notre volonté ». Or, jusqu’à nouvel ordre, le virus n’a pas vraiment de volonté à imposer ni de régime précis qu’il entend mettre en place. C’est comme un incendie contre lequel on doit résister en mettant en vigueur les meilleurs pare-feux. Nous ne sommes pas en guerre.
Un manque de respect par rapport aux victimes de guerre
Utiliser ce mot dans ce contexte parait ressembler comme un exécutoire d’une génération (la nôtre) qui n’a pas vraiment connu la guerre. C’est un certain manque de respect par rapport aux générations qui ont vraiment connu les affres de la guerre (celle de nos parents ou grands-parents) ou vis-à-vis des populations qui la subissent encore (Syrie, Somalie, Yémen) ou l’ont connu récemment (Balkans, RD Congo, Algérie, etc). On ne peut pas comparer nos souffrances, même graves, avec un état de guerre. On ne peut pas ainsi comparer les ravages de la grippe espagnole en 1918-1919, aux traumatismes de la guerre 1914-1918, même si le rythme de mortalité a pu être identique.
Un état d’esprit différent
Rester chez soi confiné est certes astreignant, oblige à des changements de mentalité, d’organisation et de fonctionnement. Mais l’alimentation, l’eau, l’électricité et le chauffage tout comme le téléphone, restent fournis. Nous continuons d’être libres de dire ce que nous pensons partout. Nos enfants, nos amis, nos jeunes ne sont pas mobilisés pour aller risquer leur vie sur le front. Personne n’est soumis à la torture, etc. Rester ainsi confiné même de longs mois est sûrement moins ennuyeux que d’être contraint de vivre dans un camp de personnes déplacés dans les environs d’Idlib sous les bombardements russo-syriens. Les personnes mobilisées, comme le personnel sanitaire, sont soumis à rude épreuve et exposés au risque de maladie. Mais ils n’opèrent tout de même pas dans des souterrains, sous la contrainte ou dans l’angle de viseurs de snippers, comme en ex-Yougoslavie il y a quelques dizaines d’années ou en Syrie encore aujourd’hui…
Non, résolument non, nous ne sommes pas en guerre. Et heureusement…
(Nicolas Gros-Verheyde)
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(B2) Mis en place avec tambours et trompettes après la crise épidémique d’Ebola, le corps médical européen reste inemployé.
Lors de la crise d’Ebola, nettoyage des bottes au Sierra Leone (crédit : ONU – Archives B2)Le corps médical européen peut « uniquement être activé sur demande d’un pays affecté » a précisé Stefan De Keersmaecker, porte-parole à la ‘Santé’ de la Commission européenne, répondant à une question de B2, lors du point de presse quotidien, mardi (17 mars). « À ce stade, il n’y aucune indication qu’une demande sera faite » .
« Actuellement, une équipe médicale d’urgence, trois postes médicaux avancés et deux laboratoires mobiles pourraient être considérés comme apte au déploiement en relation avec l’épidémie de Covid-19. »
Cependant, au vu de la situation « toute disponibilité de personnel à déployer par le biais de ce corps médical dépendra des capacités nationales ».
(Nicolas Gros-Verheyde avec CG, st.)
Lire : Épidémies, catastrophes… Le corps médical européen pourra désormais répondre
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(B2) La mission de l’UE auprès des forces de sécurité intérieure maliennes (EUCAP Sahel Mali) recrute 21 personnels en détachement et 7 contractuels (renseignements). Tandis que la nouvelle mission de conseil de l’UE aux forces centrafricaines (EUAM RCA) recrute 10 personnels en détachement et 13 en contrat (renseignements). Délai (dans les deux cas) : mardi 24 mars 2020 à 17h. À vos CV…
(CG, st.)
NB : Pour réviser, un seul conseil, le Manuel sur la PeSDC. La mise à jour est en cours d’écriture, sortie avril 2020 (inclus dans le prix de l’ouvrage).
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(B2) Entre Ankara et Bruxelles le torchon brûle dès qu’on parle gros sous. Chacun a une interprétation différente de l’accord conclu en mars 2016 afin de soutenir l’effort (réel) de la Turquie pour accueillir (et retenir) les réfugiés syriens chez elle. Les faits, les chiffres
L’accord entre l’Union européenne et la Turquie, conclu au sommet en mars 2016, prévoit un double financement : trois milliards d’euros tout de suite, trois autres milliards d’ici 2018 (cf. encadré). Soit six milliards en tout…
Combien d’argent a été engagé ?
La Commission européenne le reconnait : aujourd’hui seuls 4,7 milliards d’euros (sur 6 milliards €) ont été engagés. Seuls deux tiers de cet argent (3,2 milliards d’euros) ont réellement été déboursés et engagés sur le terrain. Concrètement, de la première tranche de 3 milliards €, près de 2,5 milliards € ont été payés. Et pour la seconde tranche de 3 milliards, on atteint juste 760 millions d’€.
Quand l’argent restant arrivera-t-il ?
La Commission européenne assure que la barre des 4 milliards € déboursés sera atteinte d’ici fin 2020. Mais pour les 2 milliards € restant, ce sera petit à petit. Pour chaque projet, la Commission européenne paye, en effet, une partie en avance au partenaire avec qui le contrat a été signé. Ce qui doit permettre de lancer le projet. Mais ensuite, les paiements se font au fur et à mesure que le projet avance. Or, certains projets vont continuer jusqu’en 2025.
L’engagement est-il tenu ?
Non, disent les Turcs. Oui, les Européens. Du côté de la Commission, on répète à qui veut l’entendre que les engagements et le calendrier sont tenus. Les six milliards promis sont actuellement tous « engagés » assure-t-on. Autrement dit « l’argent est réservé », puisque des projets ont déjà été choisis pour l’ensemble des six milliards. Dans la pratique, les contrats ont été signés avec les partenaires pour un total de de 4,7 milliards. Pour les 1,3 restants, correspondant principalement à la seconde tranche, les contrats devraient être conclus d’ici l’été.
L’argent ne devait-il pas être versé avant 2018 ?
Le timing est le point clé du désaccord entre Européens et Turcs. L’accord de 2016 n’entrant pas dans le détail, chacun interprète de manière différente. La Turquie considère que l’engagement était que l’argent devrait arriver au cours de la période mentionnée. À savoir : 3 milliards en 2016 et 3 milliards avant la fin 2018. Pour les Européens, c’est une tout autre interprétation. Certes, il est prévu que la Facilité pour les réfugiés en Turquie dispose d’un budget de 3 milliards d’euros pour 2016-2017 et 3 milliards d’euros pour 2018-2019. Mais l’engagement était que « les projets opérationnels doivent être engagés au plus tard le 31 décembre 2019 et faire l’objet de contrats au plus tard le 31 décembre 2020. »
Pourquoi est-ce si lent ?
Quand on pose la question à la Commission européenne, il faut vraiment tendre l’oreille pour entendre la réponse. Souvent on entend un gazouillis à peine murmuré : il faut conclure les contrats. La réalité est plus crue, comme nous l’a confirmé un expert sur la question : « c’est lent ! ». Il faut choisir l’organisme, signer un contrat, que celui-ci passe des appels d’offre, vérifier que tout est conforme, s’assurer que les dépenses sont bien éligibles, etc. Tout cela prend du temps. D’autant que les agences de l’ONU ne brillent pas non plus par leur rapidité. Les deux administrations additionnées produisent souvent un net allongement des délais. « Le miracle de la bureaucratie européenne » ironise une de nos sources.
Pour quels projets est utilisé l’argent communautaire ?
Aide de première nécessité, santé, éducation et intégration socio-économique sont au coeur de la Facilité pour les réfugiés en Turquie. Un des projets phare est le plan d’aide sociale d’urgence, mené sur le terrain par le Programme alimentaire mondial (PAM). Il a permis de distribuer une allocation mensuelle fixe (environ 30 euros par personne/mois) à plus de 1,3 millions de réfugiés, en leur distribuant des cartes de débit (à puce). Ce qui leur permet de retirer cet argent ou de payer directement dans les magasins. Très utiles
Nombre de projets, spécialement dans la seconde tranche, ont vocation à renforcer les infrastructures turques face à leur sur-utilisation. C’est surtout au niveau municipal que les projets sont menés, pour la construction de centres éducatifs ou médicaux, la contractualisation de personnel additionnel, ou encore la construction et réhabilitation des systèmes d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées.
On retrouve aussi des projets visant à « renforcer les capacités opérationnelles des garde-côtes turcs dans la gestion des flux migratoires en mer Méditerranée », sous la houlette de l’Organisation mondiale de la migration (OIM).
NB : voir la liste complète de projets financés par la Facilité pour la Turquie (février 2020).
Par qui transite l’argent communautaire ?
Dans une grande majorité des cas, les destinataires de la Facilité sont des agences de l’ONU ou des États membres, ainsi que des ONG. Le Programme alimentaire mondial a reçu un total de 1,4 milliard pour différents projets. L’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) a été choisie pour quatre projets, d’une valeur totale d’environ 90 millions d’euros. Médecins du Monde a, elle, des contrats pour 19 millions d’euros. Quant à l’Agence française de développement (AFD), elle travaille sur les systèmes d’approvisionnement en eau, avec un budget de prêt de 160 millions d’euros.
Dans trois cas, surtout dans les domaines de l’éducation ou de la santé, les projets financés sont menés par les ministres turcs. Ainsi, deux contrats ont été signés avec le ministère de l’Éducation, dans la première puis dans la seconde tranche, pour 300 puis 400 millions d’euros. Avec le ministère de la santé, un seul contrat de 300 millions a été signé (dans la première tranche), pour permettre l’accès à des soins mentaux pour 1 millions de réfugiés.
En proportion, les sommes qui passent directement par les caisses de l’état turc sont dérisoires. Or (c’est un point de discorde réel), Ankara espérait recevoir plus ou moins directement les 6 milliards d’euros pour compenser le coût des réfugiés. Pourtant, du côté européen on entendait passer par les opérateurs habituels de l’Union européenne en matière humanitaire, et pas vraiment par des opérateurs turcs. « Ce n’est pas un soutien budgétaire direct », précise à B2 un expert du dossier.
(Leonor Hubaut, avec Nicolas Gros-Verheyde)
Déclaration commune entre UE et Turquie, du 18 mars 2016 – point 6
« L’UE, en étroite coopération avec la Turquie, accélérera encore le décaissement des 3 milliards d’euros initialement alloués au titre de la facilité pour les réfugiés en Turquie et assurera le financement de nouveaux projets en faveur des personnes sous protection temporaire identifiés avec une contribution rapide de la Turquie avant la fin du mois de mars. Une première liste de projets concrets en faveur des réfugiés, notamment dans le domaine de la santé, de l’éducation, des infrastructures, de l’alimentation et des autres coûts de la vie, qui peuvent être rapidement financés par la facilité, sera établie conjointement dans un délai d’une semaine. Une fois que ces ressources seront sur le point d’être pleinement utilisées, et pour autant que les engagements ci-dessus soient respectés, l’UE mobilisera un financement supplémentaire de 3 milliards d’euros pour la facilité jusqu’à la fin de 2018. »
Lire aussi :
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(B2) Un hélicoptère autrichien de l’opération de stabilisation de l’UE en Bosnie-Herzégovine (EUFOR Althea) est intervenu ce dimanche (15 mars) aux côtés d’une quarantaine de sauveteurs du secours en montagne bosnien (GSS) dans le massif du Prenj
(crédit : GSS avril 2019 – Archives B2)Le GSS bosnien avait reçu un appel à l’aide vers 12h30 d’un groupe de randonneurs un de leurs membre était tombé des falaises de Veliki Osobac. Malheureusement sans succès, selon le GSS. Le corps de l’alpiniste Z.Š. a fini par être retrouvé en fin d’après-midi, à quelques centaines mètres du point de chute.
(NGV)
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(B2) Miguel Angel Moratinos a été ministre espagnol des Affaires étrangères, ambassadeur espagnol en Israël, puis envoyé spécial de l’UE pour le Moyen-Orient. Pendant sept ans, de 1996 à 2003, il a parcouru la région avec un but : la paix entre Israël et la Palestine. Il livre son témoignage, et ses analyses géopolitiques
Pas besoin d’être un fin connaisseur du conflit entre Israël et la Palestine pour lire ce livre. L’ancien envoyé spécial emmène le lecteur avec lui, comme un confident, et lui décrit les lieux, les personnages… C’est comme si vous étiez dans la salle de négociation. Il ne mâche pas non plus, disant vertement ce que d’autres disent plus bas, mezzo vocce.
Un manque de leadership en Europe sur le Proche-Orient
« Les Européens ont toujours caché leur mauvaise conscience en payant, puisqu’ils n’avaient pas le courage d’exercer davantage de pression politique sur les États-Unis », dénonce clairement Miguel Angel Moratinos dans son livre. Mais les déclarations ne suffisent pas non plus.
« L’unanimité dans les formes, dans les principes, dans les déclarations, dans les conclusions, c’est très bien, mais quand il faut passer à l’action politique réelle, il y a des divergences car il n’y a pas, en Europe, de leadership. » Un conseil important à l’heure de la Commission géopolitique voulue par Ursula von der Leyen.
Mais l’ancien envoyé spécial « est convaincu que l’Europe est suffisamment responsable et capable d’aider à faire la paix au Proche-Orient et que les Européens, mêmes s’ils doutent de leur ressources et de leur potentiel, sont dotés d’une capacité à faire bouger les choses ».
La paix n’est pas une utopie… ou presque
« Oui, la paix n’est pas une utopie ; oui, la paix est possible et la lecture de ce livre a prouvé la volonté, la capacité et l’envie de paix de tous les acteurs. » Miguel Angel Moratinos est formel. Il y a de l’espoir. Et c’est bien ce sentiment que donne son livre.
Néanmoins, l’ancien ambassadeur reste réaliste. Il se désole par exemple que « ce processus de paix, nécessaire au commencement, est devenue malheureusement au fil du temps un ‘but en soi’ et non la quête du but final, à savoir la paix définitive. La communauté internationale s’est accommodée, de guerre lasse, d’une situation bancale et elle s’est contentée d’un processus qui, avec ses hauts, ses bas et ses atermoiements, s’est avéré incapable en fin de compte de résoudre définitivement le conflit historique. Aujourd’hui, il n’y a plus ni de feuille, ni plan, mais ce qui est le plus grave, c’est qu’il n’y a pas de route non plus ».
Enfin… Ne ratez pas la dernière partie. Elle établit un panorama complet des revendications des deux parties, et offre une frise chronologique. Très utile pour les néophytes comme les esthètes. On s’y perd parfois !
(Aurélie Pugnet)
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(B2) Après les décisions prises en France et en Belgique, comme en Italie auparavant, le lockdown (fermeture des écoles, cafés, restaurants et bars, commerces, salles de spectacles) devient la norme en Europe
Couvrir ou ne pas couvrir ?
Le mot Coronavirus (Covid-19 pour les experts) est désormais sur les lèvres, en une de tous les médias, comme d’internet, en ‘full time‘ des émissions de télévisions ou de radios. C’est logique. Cette épidémie soudaine est susceptible de toucher tout le monde. Et les milieux du pouvoir n’en sont pas exempts. Au contraire, ce sont les premiers atteints, comme l’ont prouvé les premières alertes dans le milieu européen de la défense (lire : Le Coronavirus frappe au cœur de la défense européenne). Est-ce l’essentiel du monde aujourd’hui ? Faut-il rajouter une couche à cette sur-couverture médiatique ? Ne faut-il pas porter notre regard ailleurs ? Voici les questions qu’on peut (doit) se poser.
Des crises tout aussi graves aujourd’hui
Rapportée aux autres défis et enjeux du monde, cette épidémie est (très) grave sans doute. Mais pas le drame absolu. Songez que le conflit syrien fait plus d’une centaine de morts par jour, sans compter les blessés et traumatisés à vie. Ce depuis neuf ans et pour un pays d’à peine 18 millions d’habitants (l’équivalent de la population des Pays-Bas). Largement plus relativement que le rythme du Covid-19. Le conflit latent au Sahel et ses dizaines de morts réguliers, militaires et civils, chaque semaine, ne peut être négligé. Même le conflit, oublié, à l’Est de l’Ukraine fait toujours quelques morts par jour (plus d’une dizaine les jours de crise), ce depuis 2014 et pour un pays qui compte à peine 45 millions d’habitants. Etc.
Faut-il ajouter une couche d’anxiété
Le sujet est hyper couvert. Et nous ne voyons pas ce que B2 pourrait vraiment ajouter de plus. Nous n’allons pas décompter pays par pays les mesures prises, ni les victimes ou personnes atteintes. Cela n’aurait pas de sens et serait ajouter une couche d’anxiété supplémentaire.
Porter notre regard ailleurs
En faire le point central de l’actualité serait une erreur, surtout pour un site consacré à la géopolitique et aux questions européennes. Il nous parait tout aussi important de porter notre regard ailleurs, en profitant justement de cette accalmie de l’actualité européenne pour couvrir, ou approfondir, certains sujets que nous n’avons pas eu le temps de traiter.
La parcimonie de règle
Nous avons donc décidé, à partir d’aujourd’hui, de couvrir ce sujet de façon limitée. Il n’est pas question de le passer totalement sous silence. Mais nous le ferons avec parcimonie, quand et là où cela parait très nécessaire (lire par exemple: La Chine vient au secours de l’Italie), ainsi que dans notre carnet de veille.
Le site de B2 sera donc à partir d’aujourd’hui ‘Coronavirus free‘. Une terminologie reprise celle de l’Itar free‘ en cours dans l’industrie de défense, chez les tenants de l’autonomie stratégique (pas de composants soumis à autorisation de la réglementation US Itar), ou du ‘sans gluten’ en usage dans l’alimentation pour les allergiques.
(Nicolas Gros-Verheyde)
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(B2) Il y a quelques temps encore, les Européens avaient leur ‘core business‘ : l’aide humanitaire. En quelque sorte, l’Europe détenait un monopole : celui de la générosité. Épidémie de coronivus faisant, elle a perdu cette faculté, sur son territoire même… C’est la Chine qui a pris le relais.
l’équipe médicale chinoise sur le tarmac de l’aéroport (crédit : Croix-rouge italienne)Ironie de l’histoire, c’est à bord d’un Airbus A350 de China Eastern, affrété par la Commission nationale (chinoise) de santé et la Croix-rouge chinoise, qu’une équipe médicale chinoise a atterri, jeudi soir à l’aéroport de Rome Fiumicino. Objectif : aider l’Italie à contenir la nouvelle épidémie de coronavirus. Ce n’est pas une première. C’est la troisième équipe d’experts envoyée à l’étranger par les autorités chinoises. Deux équipes ont été envoyées, l’une en Iran, l’autre en Irak.
Une équipe de spécialistes du Coronavirus
À son bord, une équipe médicale de neuf membres, six hommes et trois femmes dirigés par le vice-président de la Croix-Rouge chinoise, Sun Shuopeng. Des réanimateurs — dont le professeur renommé de réanimation cardio-pulmonaire, Liang Zongan —, des pédiatres, des infirmières et des personnalités, très au fait de l’urgence coronavirus. Car ils ont géré l’épidémie en Chine. L’avion transportait aussi, selon la Croix-rouge italienne, plusieurs tonnes d’équipement et de fournitures médicales, dont des ventilateurs, des moniteurs et des défibrillateurs, permettant de mettre en place 30 unités d’équipements de soins intensifs, et des dizaines de milliers de masques et autres appareils médicaux.
La coopération entre Rome et Pékin renforcée
Luigi di Maio, le ministre des Affaires étrangères en personne, a tenu à remercier, lors d’une conférence de presse, l’aide chinoise et la coopération en cours d’élaboration. « Ce soir, l’Italie n’est pas seule. De nombreuses personnes dans le monde nous soutiennent. »
Alla croce rossa con i medici cinesi
Eccoci dalla sede della Croce Rossa Italiana insieme al team di medici cinesi arrivati ieri per sostenere i nostri medici e operatori sanitari. Collegatevi in diretta.
Gepostet von Luigi Di Maio am Freitag, 13. März 2020
Commentaire : L’Europe vient de perdre une bataille sur son propre territoire et son domaine normalement réservé, l’aide humanitaire et la solidarité entre les États membres. Comme pour la Grèce il y a dix ans où elle en avait été réduite à quémander l’aide du Fonds monétaire international, un de ses plus puissants États en est aujourd’hui réduit à quémander l’aide extérieure, ne recevant pas suffisamment de l’aide intérieure. Les remerciements ardents à l’aide chinoise ne semblent pas pure courtoisie. Ceci devrait laisser des traces. La nouvelle route de la soie, à visée politico-économique, trouve ici sa justification. Et les Européens, affaiblis, laissent faire.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Cet article La Chine vient au secours de l’Italie. L’Europe perd le monopole de la générosité est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
(B2) De violents affrontements ont éclaté entre deux groupes armés, à N’delé, ville centrafricaine située au Nord Est du pays (non loin de la frontière tchadienne), à deux reprises, le 2 mars et le 11 mars. Les violences ont fait, au moins 20 morts, dont 13 civils et un agent de sécurité de la MINUSCA, la force de stabilisation des Nations unies en Centrafrique (1).
Plus de 10.000 personnes ont fui. La majorité sont des femmes et des enfants, selon l’office européen d’aide humanitaire (ECHO). Malgré la signature d’un accord de paix en février 2019, la violence qui touche les civils « continue d’être l’un des principaux facteurs de la situation humanitaire désastreuse dans le pays » rappelle ECHO. « Un quart des 4,8 millions d’habitants est toujours déplacé de force ».
Le nord de la Centrafrique est le terreau à des rebelles notamment du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), qui se réclame du sultanat de Dar-el-Kouti.
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(B2) Un militaire déployé au Liban, dans le cadre de la mission des Nations Unies (FINUL) ou opération Daman pour les Français, est mort ce vendredi (13 mars) dans un accident de la route
Un légionnaire du 1er REG
Le caporal Volodymyr Rybontchouk est un légionnaire du 1er Régiment étranger de génie (1er REG) basé à Laudun-l’Ardoise, dans le Gard. Membre d’une section de génie de la FCR, la Force Commander Reserve (FCR) de la mission des Nations Unies au Liban, il est mort « au cours d’une mission de reconnaissance d’itinéraire, menée à partir de l’emprise principale de la FCR », indique l’état-major des armées dans un communiqué.
Quatre autre passagers pris en charge
Peu après le départ, au matin, le véhicule de l’avant blindé (VAB) « sur lequel il servait comme radio-tireur a percuté un muret latéral, a quitté la chaussée et s’est renversé à la suite d’une perte de contrôle » précise l’armée de terre. Le véhicule circulait dans une courbe sur une route goudronnée, « en forte pente et très humide en raison des pluies importantes de la nuit ». Les gendarmes du détachement prévôtal se sont immédiatement rendus sur les lieux. Cet accident « n’a impliqué aucun autre véhicule ou piéton », précise l’armée française. Les quatre autres passagers du véhicule ont été pris en charge. Mais « leur état n’inspire pas d’inquiétude ».
Un soldat d’origine ukrainienne
Né le 30 juin 1995 à Kryjopil ville de l’Ouest de l’Ukraine, non loin de la Moldavie, le caporal Volodymyr Rybontchouk s’est engagé à 20 ans dans la légion étrangère, peu après Noël, le 29 décembre 2015. Il accomplit toute sa carrière dans ce 1er Régiment étranger de Génie. Il a été déployé à l’étranger : aux Émirats Arabes Unis en 2017, comme opérateur véhicule de l’avant blindé (VAB), puis au Mali et au Niger dans le cadre de l’opération Barkhane de janvier à début juin 2018. Il sert alors comme conducteur d’engin du génie rapide de protection (EGRAP).
(NGV)
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(B2) L’opération Evros 2020 est déclenchée. Près de 100 garde frontières supplémentaires sont déployés à la frontière gréco-turque
Les garde-frontières déployés à la frontière (crédit : Frontex)Une étape importante
« La présence de 100 officiers venus de toute l’Europe [22 États membres y participent] souligne le fait que la protection du domaine européen de liberté, de sécurité et de justice est une responsabilité partagée par tous les États membres » a justifié Fabrice Leggeri, directeur de Frontex, lors du lancement de l’opération, à Orestiada, ville frontière grecque, non loin de Edirne en Turquie. C’est « une étape opérationnelle importante pour nous ».
Une opération maritime en cours de déploiement
Outre l’opération terrestre, Frontex a aussi déclenché une opération d’intervention rapide maritime (dénommée Aegean 2020). « Un patrouilleur de haute mer, six patrouilleurs côtiers, deux hélicoptères, un avion et trois véhicules équipés d’une caméra thermique » avait promis la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen venue inspecter la frontière terrestre gréco-turque début mars (lire : Urgence à la frontière grecque. Frontex déploie une mission d’intervention rapide).
Ils sont attendus de pied ferme. Les États membres se sont engagés à fournir « des navires, des avions de surveillance maritime et des véhicules de vision thermique », souligne le chef de l’agence.
Durée des deux opérations (Evros 2020 et Aegean 2020) : deux mois minimum. Elles seront « prolongées si nécessaire », précise-t-on à l’agence.
NB : Frontex avait déjà en Grèce plus de 500 agents et 11 navires. Deux avions de surveillance des frontières sont déjà venus en renfort.
(CG, st. et NGV)
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(B2) La menace de coronavirus continue de frapper dans les différentes fores armées européennes. Les autorités norvégiennes ont annoncé, mercredi (11 mars), de mettre fin à l’exercice Cold Response 20 qui devait mobiliser sur leur sol 15.000 soldats venus de dix pays (1) jusqu’au 19 mars. Ce, « après un examen approfondi et des discussions avec les participants alliés et partenaires ».
(crédit : MOD Norvège)La découverte de cas suspects — au moins un militaire norvégien a été testé positif le 5 mars — et le placement en quarantaine d’environ 850 militaires de la caserne de Skjold, dans le nord du pays, avait commencé à jeter un doute sur la tenue de cet exercice. La décision de certains pays comme la Finlande de ne pas envoyer leur troupes sur place (annoncée le 8 mars dans un communiqué), comme la décision américaine de consigner ses forces à la maison, ont sonné le glas de l’exercice.
L’exercice Defender Europe mis en veilleuse
Même cause, même effet. L’exercice Defender Europe 20, qui a déjà commencé, a été mis en veilleuse. Le commandement US en Europe a annoncé sa décision de « réduire le nombre de participants américains ». « Nous prenons au sérieux l’épidémie de coronavirus et sommes convaincus qu’en prenant cette importante décision, nous continuerons à faire notre part pour empêcher la propagation du virus », indique le chef des forces US en Europe (EUCOM) dans un communiqué.
Cet exercice devait être cependant un des plus importants jamais engagés par les Alliés. Plus de 35.000 soldats devaient normalement y participer. Il devait comprendre plusieurs phases majeures destinés à démontrer au voisin russe à la fois la pertinence du dispositif allié et sa volonté de défendre les frontières de l’Alliance comme de ses voisins. Une partie de l’exercice devait ainsi se dérouler non loin de l’enclave de Kaliningrad. Et d’autres en Géorgie.
Interdiction de déplacement des militaires américains
Dans la foulée de l’annonce de Donald Trump, le Pentagone a annoncé mercredi (11 mars) des mesures drastiques de limitation des déplacements des militaires américains que ce soit à l’étranger ou sur le territoire même américain. Les membres du personnel venant d’un des pays considérés à risque par les États-unis (2) sont priés de rester confinés chez eux.
(Nicolas Gros-Verheyde, avec RM)
Mis à jour le 13 mars au matin, avec le dernier § (information US)
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(B2) Le contre-amiral espagnol Ignacio Villanueva Serrano doit remplacer à compter du 17 mars le commodore portugais José Vizinha Mirones comme commandant de la force (= en mer) de l’opération anti-piraterie de l’UE au large de la Somalie (EUNAVFOR Atalanta). Il officiera à bord de la frégate espagnole qui est déjà sur zone Numancia (F-83) (lire : La Numancia relaie la Victoria).
La décision doit être adoptée par les ambassadeurs des États membres réunis au sein du comité politique et de sécurité (COPS) dans les prochains jours.
Ignacio Villanueva Serrano vient de la flotte aéronavale. Il en a assuré le commandement de 2014 à 2016 et a également commenté dans plusieurs publications (voir ici notamment) sa naissance et son existence.
(NGV)
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(B2) Le Minerva Vigo, un tanker battant pavillon grec, a été attaqué par des pirates dans le Golfe de Guinée, à 45 milles nautiques (83 km) au large du Bénin jeudi (5 mars).
Un groupe de six à huit pirates
Un groupe de six à huit personnes armées prend d’assaut le navire de la compagnie Minerva Marine qui venait des Pays-Bas en direction de Lagos (Nigéria). Les 21 membres d’équipage (dont six Grecs) ont le temps de se réfugier dans la citadelle du navire. Et le centre de surveillance maritime de Brest (MICA Center) alerté.
Un avion français et un navire de patrouille béninoise
Deux moyens se mettent en mouvement aussitôt, selon des sources militaires. Un avion de surveillance maritime Falcon 50 de la marine nationale française décolle de la base aérienne française d’Abidjan en Côte d’Ivoire. Objectif : aider à la localisation du navire attaqué et assister les forces en mer. Dans le même temps, le centre opérationnel de la marine de Cotonou au Bénin fait rapidement appareiller le patrouilleur Oueme, avec une équipe de fusiliers-marins à son bord. NB : face à la recrudescence des attaque la marine béninoise
Plus de pirates sur zone
Mais, au moment de l’arrivée des moyens aérien et maritime sur zone, plus aucun pirate n’est présent sur l’eau ni sur le navire. L’équipe de visite béninoise monte à bord, constate qu’il n’y a plus personne. L’équipage réfugié en citadelle est autorisé à en sortir.
(NGV)
(1) Le Maritime Information, Cooperation and Awareness, hébergé à la préfecture maritime de Brest
Lire aussi :
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(B2) Formation pré-déploiement et cours de doctrine au Mali, fin de formation pour des policiers en Somalie, don de matériel à une clinique au Kosovo, formation médico-légale en Ukraine et relais en Bosnie-Herzégovine, Iraq et dans l’Océan indien… quelques unes des dernières informations des missions de la PSDC
Bamako (Mali). 170 soldats inaugurent le Premier pre-deployment training (PDT)
Environ 170 soldats des forces armées maliennes (FAMa) ont participé au Koulikoro Training Camp, à un pre-deployment training (PDT) organisé et mené par EUTM Mali, du 26 janvier au 21 février. Objectif : fournir à une compagnie d’infanterie la préparation nécessaire et les tactiques, techniques et procédures (TTP’s) requises pour le déploiement en opération. Et fournir aux équipes d’armes de soutien une formation spécialisée dans leurs systèmes d’armes respectifs.
Formation pré-déploiement au camp de Koulikoro (crédit : EUTM Mali)Bamako (Mali). Premier cours de doctrine pour 12 officiers
Douze officiers des FAMa (les forces armées maliennes) appartenant à plusieurs départements — la doctrine, l’armée de l’air, la sécurité militaire, les écoles militaires, l’état-major de l’armée de terre, le génie, la logistique, les transmissions et télécommunications et la garde nationale — ont suivi le premier cours de doctrine conjointement avec le directeur du centre interarmées des doctrines (CID) entre le 24 et le 28 février.
Trois officiers dont le directeur du centre Interarmées des doctrines (CID) ont dispensé le premier cours de doctrine (crédit : EUTM Mali)Mariupol (Ukraine). Kit médico-légal, cadeau de fin de formation
Des inspecteurs médico-légaux de la police nationale de la région de Donetsk ont suivi une formation média-légale de quatre jours de la mission consultative de l’UE (EUAM) à Marioupol. Son but : accroître l’efficacité et l’efficience de la police criminelle et de sa capacité d’enquête. Ils sont repartis avec un équipement médico-légal composé d’un kit balistique, d’un kit de source lumineuse et d’un râteau magnétique qui aide à détecter les traces métalliques.
Le kit médico-légal remis en fin de formation (crédit : EUAM Ukraine)Sarajevo (Bosnie-Herzégovine). Un nouveau chef du bataillon multinational
Le lieutenant-colonel Alfred Steingresz a pris, mardi (25 février), le commandement du bataillon multinational européen basé au camp Butmir de Sarajevo, chargé de veiller à la stabilisation et au maintien de la paix en Bosnie-Herzégovine (EUFOR Althea). Il relaie son compatriote, le lieutenant-colonel Manfred Leitner.
Le lieutenant-colonel Alfred Steingresz lors de la passation des couleurs (crédit : EUFOR Althea)Leposavic (Kosovo). Don de matériel médical
Un véhicule, du matériel médical pour les salles d’urgence et de consultation, ainsi que du matériel informatique et de bureau, pour une valeur de 67.000 euros ont été remis par le chef d’EULEX Kosovo, Lars-Gunnar Wigemark, au centre médical de Leposavić.
Cérémonie de la remise du don, le 21 février (crédit : EULEX Kosovo)Lviv (Ukraine). Bonnes pratiques entre police et journalistes
Renforcer la communication et instaurer la confiance entre police et médias locaux étaient au programme de l’atelier de sensibilisation co-organisé par la mission de conseil de l’UE (EUAM Ukraine), mi-février.
Échanges entre journalistes et équipes de gestion et de presse de la police nationale et de la police de patrouille de la région de Lviv (crédit : EUAM Ukraine)Mogadiscio (Somalie). Inauguration du siège de la mission
Le nouveau siège de la mission de formation de l’UE auprès des forces somaliennes a été inauguré, le 19 février, sur le campus international de Mogadiscio, en présence, notamment, du commandant d’opération le général Esa Pulkkinen (chef de l’état-major de l’UE) et le ministre somalien de la Défense, Hassan Ali Mohamed.
Coupe symbolique du ruban (crédit : EUTM Somalia)Bagdad (Irak). Prise de poste pour le nouveau chef de mission
Le nouveau chef de la mission de conseil aux forces de sécurité intérieure irakiennes (EUAM Iraq), l’Allemand Christoph Buik a pris ses fonctions mi février (lire Relais allemand à la tête de la mission EUAM Iraq. Berlin entend garder des postes d’influence). Il a rencontré dans la semaine le chef de la délégation de l’UE, l’ambassadeur Martin Huth et le ministre irakien de l’Intérieur, Yassin al-Yasiri.
(crédit : EUAM Iraq)Océan indien. Relais hispano-italien
(Emmanuelle Stroesser)
En savoir plus :
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(B2) La souveraineté technologique est une des notions clés dans le programme de la nouvelle Commission. Un concept vague, certes. Mais qui a le mérite d’être à la fois ambitieux et plutôt consensuel. Et, surtout, en ligne avec les nouvelles réalités technologiques et géopolitiques. Sa mise en œuvre sera cruciale pour la sécurité de l’Europe, c’est le point de vue défendu par Burkard Schmitt, un expert du domaine, directeur ‘sécurité et défense’ à l’ASD, l’association des industriels de la défense et de l’espace
(crédit : Commission européenne/Cristof Echard)La technologie est de la géopolitique
Nous vivons dans un monde qui change. Des changements géopolitiques, avec l’émergence de la Chine comme nouvelle puissance mondiale, d’un côté. La mise en question des relations entre Europe et les États-Unis, de l’autre. Des changements technologiques aussi, avec la prochaine révolution numérique et l’apparition de nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle, le Quantum computing, etc. Ces deux niveaux sont étroitement liés, comme la discussion sur la 5G le montre. « La technologie est de la géopolitique », comme le disait le Britannique Julian King, l’ancien commissaire européen chargé de l’Union de la Sécurité.
Un changement de paradigme
L’expression de cette réflexion est l’idée de la souveraineté technologique qui a fait l’apparition avec l’arrivée de la nouvelle Commission européenne. Ce concept représente un véritable changement de paradigme et sera clé pour assurer la sécurité de l’Union européenne et de ses citoyens.
Certes, le terme reste générique. Toutefois, il exprime bien deux aspects fondamentaux. Premièrement, les nouvelles technologies numériques sont d’importance stratégique car elles vont déterminer non seulement la prospérité, mais aussi la sécurité de notre continent. Deuxièmement, le XXIe siècle sera numérique dans tous ses aspects, y compris les domaines de souveraineté comme la défense, la sécurité et l’espace. Cette importance du numérique, et son lien avec la défense et l’espace se reflètent aussi dans le portefeuille du nouveau commissaire pour le marché intérieur, Thierry Breton.
Le stop à la dépendance technologique
Selon Thierry Breton, la souveraineté technologique n’est pas un concept protectionniste. C’est la volonté de ne pas dépendre complètement de sources non-européennes pour les technologies stratégiques. Pour les technologies qui déterminent la position géopolitique de l’Europe, on devrait disposer aussi de fournisseurs européens.
L’expression d’une telle volonté au niveau européen marque un changement politique considérable. Jusqu’à présent, la dépendance technologique était plutôt un non-sujet pour la plupart de nos États membres, mais aussi pour les institutions européennes :
Une rupture silencieuse
Le terme ‘souveraineté technologique’ marque une rupture par rapport à ce laxisme à l’européenne. Et le fait qu’il soit utilisé aujourd’hui dans le discours européen sans faire scandale est tout à fait remarquable, parce qu’il montre une sensibilité nouvelle en Europe et à Bruxelles.
Une approche intégrale
Deuxième aspect important : Le terme ‘souveraineté technologique’ s’applique d’abord à la nouvelle génération des technologies numériques qui sont d’origine civile. L’importance stratégique de ces technologique résulte non seulement de leur application à la défense ou le spatial (domaine classique de la souveraineté), mais aussi de leur omniprésence dans nos sociétés. Dans un monde où tout devient numérique, c’est celui qui contrôle les données et les réseaux qui contrôle notre vie, nos infrastructures, nos entreprises et nos institutions.
Autrement dit : les enjeux de la souveraineté se multiplient, et nos vulnérabilités aussi. Maitriser les nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle, cloud et quantum computing, ou bien le 5G et ses composants, n’est pas seulement une question économique mais surtout stratégique.
Une stratégie industrielle de sécurité pour renforcer la base technologique
Cibler les investissements
Face aux méga-investissements des hyperpuissances américaines et chinoises, l’Europe n’a pas les moyens de se lancer dans une course technologique tous azimuts. Elle doit bien cibler ses investissements et réfléchir où mettre ses ressources.
Pour y arriver, il faudrait faire une analyse systématique de la dimension sécuritaire des technologies, y compris dans les politiques qui semblent à priori non pertinentes pour la sécurité, comme le Green Deal ou l’Europe numérique. Il faut éviter de répéter l’expérience 5G, où l’on se réveille juste avant le déploiement de la technologie qu’il peut y avoir un problème de sécurité. En même temps, il faudrait prioriser l’application de ces technologies aux domaines particulièrement sensibles, à savoir la défense, la sécurité et l’espace.
Intégrer l’ambition technologique dans la politique industrielle
Enfin, et surtout, il faut intégrer l’ambition technologique dans une vraie politique industrielle de sécurité. Théoriquement, l’Union a tous les moyens à sa disposition pour une telle politique : Elle a des agences et de programmes pertinents, mais elle ne les utilise rarement comme instruments pour soutenir la base industrielle et technologique de sécurité en Europe.
Financer la recherche ne suffit pas, il faudrait mobiliser l’ensemble des outils pertinents et les orchestrer par une stratégie globale et ambitieuse qui soutient l’ensemble de l’écosystème et couvre l’ensemble du cycle industriel. Les éléments existent ou sont en préparation — il est temps d’y ajouter de la cohérence et les mettre au service de l’idée de la souveraineté technologique.
Burkard Schmitt, directeur ‘Défense et Sécurité’ à l’ASD (AeroSpace and Defence Industries Association of Europe)
L’auteur exprime ici ses points de vue propres. Titres et intertitres sont de la rédaction.
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(B2) Un fonctionnaire de l’agence européenne de défense a été détecté positif au Coronavirus. Ses collègues ont été mis en quarantaine. Et des mesures de précaution aussitôt déclenchées
Consignes d’espace minimal de un mètre peu respectées au conseil informel des ministres de la Défense (source : EBS – sélection B2)Un membre de l’Agence de défense détecté positif
Ce membre du personnel s’était récemment rendu en Italie (Milan et Cortina) et est rentré à Bruxelles le 23 février. « Les premiers symptômes sont apparus samedi soir (29 février). Des symptômes très légers. Il a été testé positif » a confirmé l’agence européenne dans un communiqué publié ce mercredi (4 mars). « Il n’est pas retourné à l’Agence depuis » l’apparition des symptômes « et se trouve actuellement chez lui en isolement depuis l’apparition ».
Mesures de précaution à l’Agence
Des mesures de protection ont été prise par l’Agence. 1° Les personnes en contact avec le personnel atteint ont été priés « de s’isoler durant 14 jours par précaution ». 2° Toutes les réunions devant se tenir dans les locaux de l’EDA ont été annulées jusqu’au 13 mars 2020 inclus, ainsi que celles organisées par l’Agence en dehors de ses locaux. 3. Aucun membre du personnel n’assistera à des réunions externes avant cette date. 4° Le bureau et les installations de réunion du membre du personnel concerné ont été passés à la désinfection.
Des consignes claires passées
Malgré cela, on a appris peu après qu’un fonctionnaire du Conseil de l’UE avait été détecté également positif. Il avait été en contact avec l’agent de l’EDA (1). Des consignes ont été passées à tous les agents et fonctionnaires européens : aucun contact physique, pas même une simple poignée de main, distance minimum d’un mètre avec tous les interlocuteurs, éviter toute réunion inutile. Ce qui est difficile au niveau européen qui est le paradis de la réunionite.
Le Covid19 va-t-il se répandre comme une trainée de poudre
Si les consignes semblent à peu respectées au niveau de la fonction publique, il n’en est pas de même apparemment des ministres de la Défense réunis à partir de mercredi soir à Zagreb. La proximité était de règle — il est vrai que c’est un peu le principe de ces réunions informelles — entre ministres de l’UE, hauts fonctionnaires et alliés de l’OTAN, le secrétaire général Jens Stoltenberg.
Un coup de Trafalgar pour la défense européenne
D’ici peu, on pourrait donc avoir la plupart des ministères de la défense obligés de se confiner. Après la raréfaction des exercices, on assisterait ainsi à une victoire par KO de l’establishment de défense européen, qu’aucun adversaire n’a jamais rêvé. Un petit Covid19. Et hop ! la présence avancée à l’Est, les défenses européennes réduites à zéro.
(Nicolas Gros-Verheyde)
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(B2) Le corps européen de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) va lancer « une intervention rapide » (1) pour aider la Grèce à faire face au grand nombre de migrants à ses frontières extérieures, notamment en mer. L’agence, basée à Varsovie, vient de l’annoncer ce lundi (2 mars).
Opération Poséidon au large de l’île de Lesbos (crédit : Frontex – archives B2)Elle répond ainsi à une demande d’assistance faite officiellement hier soir (dimanche) par le gouvernement grec, de bénéficier d’un renfort européen rapide en mer Égée, pour prévenir une arrivée trop grande de bateaux contenant des migrants et réfugiés.
« Cela fait partie du mandat de Frontex d’aider un État membre confronté à une situation exceptionnelle et demandant un soutien urgent » a précisé le directeur de Frontex, Fabrice Leggeri.
Autres informations à suivre…
(NGV)
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