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L'Europe politique et de la défense (par Nicolas Gros-Verheyde)
Updated: 58 min 56 sec ago

L’avion de patrouille maritime allemand P3 Orion C entre dans la danse… loin de la zone d’opération

Fri, 05/06/2020 - 09:10

(B2) L’avion de patrouille maritime P3 Orion C de la marine allemande a effectué son premier vol de reconnaissance jeudi (4 juin) pour le compte de l’opération aéronavale de l’UE chargée du contrôle de l’embargo sur les armes au large de la Libye, EUNAVFOR Med Irini

Le P3 Orion C sur la base de Nordholz (crédit : Marine allemande)

Un avion basé tout au Nord, près du Danemark

Fait original, l’avion n’est pas basé au plus près de la zone d’opération comme d’ordinaire (Sigonella, en Sicile, par exemple), mais en Allemagne, tout au Nord près du Danemark. Un éloignement qui ne favorise pas vraiment une grande réactivité. L’avion est en effet parti de la base aéronavale de Nordholz, située sur la mer du Nord près du Danemark, et a fait ensuite un ravitaillement tout au sud du pays, à Neuburg an der Donau, en Bavière. Une procédure ordinaire, selon notre collègue d’Augengeradeaus. L’avion restera ainsi stationné à Nordholz, d’où il décollera pour des vols de reconnaissance au-dessus de la Méditerranée, avec la même procédure de ravitaillement.

Une procédure spécifique

Cette procédure, mise au point en pleine période du Coronavirus, présente plusieurs avantages pour le ministère allemand de la Défense. Il permet d’économiser des moyens : les militaires restent basés en Allemagne et non pas à l’étranger ; pas besoin d’équipe de soutien ni d’équipes de mécanos détachés et la possibilité de double usage pour effectuer des missions de patrouille au niveau national, en mer du Nord, par exemple. Pour l’opération, c’est en revanche un peu plus compliqué, les délais de route empêchent un manque de réactivité. On se situe davantage dans une surveillance de la zone programmée d’avance.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi sur le même sujet : La frégate grecque sur zone, annonce l’opération EUNAVFOR Med Irini

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La frégate grecque sur zone annonce l’opération EUNAVFOR Med Irini

Thu, 04/06/2020 - 15:34

(B2) La frégate de la marine grecque, HS Spetsai a rejoint l’opération européenne de contrôle de l’embargo des armes au large de la Libye (EUNAVFOR MED Irini)

La frégate Spetsai lors de son passage au port de Augusta (Sicile), base logistique de l’opération (crédit : EUNAVFOR Med Irini)

Équipe d’arraisonnement et hélicoptère

Avec à son bord une équipe d’arraisonnement spécialement formée pour mener des opérations d’interdiction maritime, ainsi qu’un hélicoptère Sikorsky S-70B Aegean Hawk, le navire patrouille depuis aujourd’hui (jeudi 4) dans la zone d’opération désignée en Méditerranée centrale. Il sera épaulé en l’air par une équipe de trois avions, déployés par l’Allemagne, le Luxembourg et la Pologne, qui se relaieront pour surveiller la zone et guider le navire.

Une halte à Augusta

Le Spetsai était arrivé la veille (mercredi 3) dans le port d’Augusta (Sicile), base logistique pour les navires d’EUNAVFOR Med, pour les derniers préparatifs, notamment afin de recevoir les équipements sécurisés de communication avec le quartier général d’opération situé à Rome.

La frégate grecque vient relayer le Jean Bart, sans avoir pu physiquement passer le relais. La frégate française est en effet partie un peu précipitamment de la zone (lire : Le Jean Bart bloque un navire émirati faisant du trafic de pétrole. Et rentre à Toulon).

Des résultats

L’opération a déjà des résultats, selon son commandant. « Même si la mission a débuté récemment, elle a déjà produit des résultats en matière de collecte d’informations sur le trafic d’armes et en matière d’effet dissuasif sur la contrebande de pétrole également », indique le contre-amiral (italien) Fabio Agostini. Des résultats partagés avec le groupe d’experts des Nations unies chargés de collecter des informations sur l’application de l’embargo sur les armes et le pétrole imposé par une résolution des Nations unies.

(NGV)

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Le Jean Bart bloque un navire émirati faisant du trafic de pétrole

Mon, 01/06/2020 - 23:12

(B2) La frégate Jean Bart a bloqué vendredi dernier (22 mai) un pétrolier qui cherchait à violer un embargo sur les armes à destination de la Libye.

Le Jal Laxmi, un pétrolier des Émirats arabes unis, était en route vers le port de Tobrouk  contrôlé par les forces du général Khalifa Haftar. Ce dans le cadre d’une vente de produits raffinés, selon l’agence Bloomberg. La frégate française a bloqué le pétrolier durant plusieurs jours.

Retour à Toulon

Depuis la frégate anti aérienne a regagné Toulon. « Après un déploiement de plusieurs semaines en Méditerranée centrale dans le cadre de l’opération de l’Union européenne Irini,  la frégate a retrouvé sa base » a annoncé la marine nationale samedi (30 mai). Ce qui laisse actuellement l’opération Irini sans navires, à nouveau. Côté italien, le San Giorgio devrait rejoindre la zone.

(NGV)

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La frégate Hydra endommagée est remplacée par la frégate Spetsai

Thu, 28/05/2020 - 19:00

(B2) La frégate grecque Hydra qui devait rejoindre l’opération européenne de contrôle de l’embargo sur les armes au large de la Libye (EUNAVFOR Med Irini) fin mai* ne le fera pas. Elle a subi des dommages techniques selon les informations données à la presse grecque**

la frégate Spetsai F453 (crédit : marine grecque)

C’est la frégate Spetsai (F-453) qui remplacera Hydra. Un navire similaire, de la classe Meko 200, issu des chantiers navals allemands.

Le Spetsai a l’avantage de bien connaitre les équipages français pour avoir accompagné le porte-avions Charles-de-Gaulle lors de son passage en Méditerranée orientale fin janvier (lire : Un groupe aéronaval autour du Charles-de-Gaulle se déploie, avec des Européens, épisodiques). Mais son arrivée exacte dans l’opération n’est pas encore connue.

À ce jour, selon les informations puisées à bonne source par B2, l’opération européenne dispose d’un seul navire opérationnel, la frégate française Jean Bart, et de trois avions (un Luxembourgeois, un Polonais et un Allemand).

(NGV)

*Lire : La frégate grecque rejoindra l’opération Irini fin mai

**L’information donnée par certains journaux turcs qu’elle aurait été atteinte par des tirs du camp de Haftar est une fausse information, assez typique de ce conflit

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Des centaines de migrants retenus au large de Malte dans des prisons flottantes. L’affaire Captain Morgan devient européenne

Thu, 28/05/2020 - 16:38

(B2) Malte a trouvé la solution pour faire face à l’afflux de migrants, sans les faire débarquer à terre : les retenir à bord de navires de tourisme. Une idée qui a atteint ses limites

L’unité maritime des forces maltaises largement mobilisée pour secourir puis cantonner les migrants au large de Malte (crédit : AFM)

En pleine crise du coronavirus, l’évènement est passé inaperçu. Les Européens ayant d’autres chats à fouetter, ils se sont peu souciés de répondre à l’appel à la solidarité de la petite île méditerranéenne, la laissant seule se dépêtrer avec le problème

Un dilemme pour l’Europe

La présence de migrants retenus à bord de bateaux de tourisme au large de l’île de Malte empoisonne actuellement les relations européennes tout comme le déroulement de la nouvelle opération maritime de l’UE au large de la Libye (EUNAVFOR Med Irini). Elle constitue une épine dans le pied des Européens qui se trouvent pris au piège entre leurs principes (le respect des règles internationales) et la réalité (la crainte d’un nouvel afflux migratoire). Les informations sont données au compte-goutte par les autorités maltaises. C’est grâce au travail des ONG et de la presse que les informations arrivent.

Maintenir les migrants hors des eaux territoriales

Un premier groupe de migrants a d’abord été recueilli fin avril, à bord d’un navire ancré à Hurds Bank, à environ 13 miles nautiques des côtes à l’Est de La Valette. Soit à quelques mètres de la limite territoriale maritime (12 miles nautiques). 57 personnes ont ainsi été transférées le 30 avril, vers l’Europa II, un ferry touristique de la compagnie Captain Morgan. Ils avaient été secourus la veille par un bateau de pêche privé. Mais Malte, qui a fermé ses frontières (officiellement pour cause de coronavirus), refusait de les accueillir.

Des prisons flottantes qui font école

105 personnes ont ensuite été transférées sur le Bahari le 7 mai, puis une semaine plus tard sur l’Atlantis, un ferry d’une taille supérieure. Elles venaient d’être récupérées lors d’un sauvetage combiné entre les forces armées maltaises (AFM) un bateau de pêche. L’un récupérant 45 personnes, l’autre 78 personnes (1).

90 migrants sont récupérés dans la nuit de lundi (25 mai) par les forces armées maltaises et transférées mardi sur un bateau de la compagnie. 8 enfants et 18 femmes sont débarquées à terre, selon Malta Today.

Enfin, 75 autres migrants viennent d’être secourus par les forces armées maltaises mercredi (27 mai), au soir. Le gouvernement décide d’affréter un quatrième ferry pour les accueillir. Le Jade, appartenant à une autre compagnie (Supreme Cruises) et amarré à Sliema, est réquisitionné par les autorités, pour apporter du ravitaillement et accueillir des réfugiés. Plus grand, il peut accueillir jusqu’à 250 personnes, mais normalement pour une durée courte, selon le Times of Malta.

Un appel à l’aide insistant

Malte insiste sur un point qu’elle n’autorisera plus de migrants dans ses ports jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé avec l’Union européenne pour leur relocalisation dans d’autres États membres. Le gouvernement de La Valette a menacé à deux reprises de mettre son veto à l’opération Irini (lire : Nuage noir sur l’opération Irini. Malte brandit la menace d’un veto et Nouveau coup de semonce de Malte contre l’opération Irini). Ce qu’il n’a pas fait finalement. Mais il a retiré sa contribution (une équipe d’abordage VPD) promise lors de la génération de forces.

Des pays européens aux abonnés absents

À cet appel pressant de l’île, seule la France qui a promis de prendre 30 personnes en charge, suivie par le Portugal, promettant de prendre six personnes, assument leur part du fardeau. La question pourrait devenir bien plus problématique dans les jours à venir. L’arrivée de l’été en Méditerranée est synonyme d’une mise à la mer de davantage de bateaux chargés de migrants quittant la Libye à la recherche de l’eldorado européen.

Commentaire : une nouvelle crise à venir

Obsédés par la pandémie du coronavirus, les Européens risquent de ne pas voir et pas pouvoir se préparer à temps. Officiellement la question libyenne et maltaise ne devrait pas ainsi être abordée lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères qui se réunissent par vidéoconférence ce vendredi (29 mai). Un leurre certain et une erreur probable, tant la nécessité d’apporter une réponse commune apparait nécessaire…

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Soit 123 personnes au total récupérées. Sur ce nombre, 18 femmes et enfants ont été directement ramenés à terre.

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Nouveau coup de semonce de Malte contre l’opération Irini

Thu, 21/05/2020 - 15:31

(B2) Le gouvernement maltais lance un nouvel ultimatum à ses homologues européens

(crédit : Captain Morgan)

La nomination du commandement de force d’Irini menacée

Si d’ici vendredi, aucune solution n’est trouvée pour accueillir les migrants actuellement recueillis sur deux bateaux de la compagnie ‘captain Morgan‘, le représentant maltais au comité politique et de sécurité (COPS) opposera son veto à la nomination du nouveau commandant de la force maritime européenne en Méditerranée (EUNAVFOR Med Irini), indique le quotidien Malta Today, généralement bien informé sur ces questions (1).

Un manque de solidarité (sauf la France et le Portugal)

Pour Malte, trop peu d’États ont affirmé leur solidarité. Seuls la France et le Portugal, en fait, se sont engagés à accueillir 36 des quelque 162 migrants. La recherche d’une solution permanente pour les relocalisations est toujours bloquée. Et à chaque navire, le même ‘cirque’ recommence : les États de première ligne (Italie, Malte, Grèce…) sont obligés de quémander, voire de tempêter, pour obtenir l’attention et la prise en charge par leurs voisins européens. Une bonne douzaine de pays ayant décidé de ne pas participer à ce mécanisme volontaire de solidarité.

Une opération qui peine à prendre ses marques

L’opération Irini parait maudite. Elle a souffert tout d’abord d’un manque d’appétence de la plupart des pays européens qui peinent à lui fournir les moyens, en navires, pour exercer sa mission de contrôle de l’embargo sur les armes. L’Allemagne s’est un peu faite tirée par l’oreille pour participer. Plusieurs pays (comme la Suède, les Pays-Bas ou la Belgique, la Roumanie ou la Bulgarie…) sont absents de cette participation concrète.

L’opération a également été sévèrement critiquée par le gouvernement libyen de Tripoli, qui est le seul officiellement reconnu par la communauté internationale et par l’Union européenne. Critique gênante car l’Europe se targue de toujours intervenir avec l’accord, express ou implicite, des pays concernés.

Irini a, enfin, pâti d’une petite gué-guerre intestine entre Athènes et Rome qui revendiquaient chacun le commandement de la force. Le premier commandant sera d’ailleurs italien, le contre-amiral Ettore Socci. Celui-ci n’a pas bougé de poste en fait depuis l’opération Sophia (où il assumait le même rôle), avant de passer le relais à un Grec.

C’est la seconde fois que Malte brandit officiellement ce veto. Cette fois il ne s’agit plus seulement du financement en commun (lire : Nuage noir sur l’opération Irini. Malte brandit la menace d’un veto), mais plus concrètement du commandant de force qui n’est toujours pas officiellement nommé.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi : L’opération EUNAVFOR Med Irini en quelques mots

  1. Nous avons confirmation que ces informations sont puisées à très bonne source.

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La frégate Leopold Ier reprend (déjà!) la mer. Destination mer baltique pour un exercice

Wed, 20/05/2020 - 11:05

(B2) La frégate belge Léopold I a quitté sa base navale de Zeebruges ce lundi (18 mai) pour un exercice d’un mois en mer Baltique. Départ pas tout à fait anodin

Départ du Leopold Ier vers la Baltique (crédit : MOD Belgique)

Un exercice avec les Néerlandais

Cet exercice, dénommé Baltic Breeze 20, est organisé par une escadre de navires néerlandais. Il comprend deux navires de commandement et de débarquement, deux frégates, un patrouilleur ainsi qu’un sous-marin.

Trois objectifs sont annoncés : 1° développer l’interaction entre la frégate et l’hélicoptère NFH 90 (dans le cadre de la qualification d’un pilote) et de son équipe de soutien ; 2° réaliser des tirs de précision au moyen de son canon OTO Melara de 76mm ainsi que de son Goalkeeper ; 3° s’entraîner « de manière réaliste » à la chasse au sous-marin, ainsi que test de procédures de lancement d’une torpille d’exercice. Comme d’ordinaire, l’équipage va aussi s’entraîner à tous les exercices rituels (abandon du navire, homme à la mer, lutte contre les avaries et les incendies, …).

Confinement avant départ et test anti-Covid-19

Avant de pouvoir partir en exercice, l’équipage de la frégate a subi un programme de détection et de quarantaine, désormais quasi systématique pour les départs en mission ou opération. Premièrement, le personnel de la frégate a dû répondre à un questionnaire téléphonique 14 jours avant le début de la campagne. Dès ce moment, tout marin devait rester confiné à domicile en attendant son départ pour Zeebruges. Deuxièmement, cinq jours avant le départ, chacun a subi un test de dépistage au Covid-19, ainsi qu’une prise de sang. Troisièmement, le jour du départ, nouveau contrôle médical, cette fois à à l’infirmerie de la base navale par le personnel du 14 Bataillon Médical. Enfin, à bord du navire, les règles générales et mesures de distanciation sociale restent de rigueur : port du masque, entraînement par petits groupes, repas décalés, etc.

Commentaire : une tactique efficace ?

On se souvient que la frégate belge avait interrompu son escorte du porte-avions français Charles-de-Gaulle, car un cas de coronavirus avait été détecté à bord. La première réaction aurait pu être de ricaner à ce qui apparaissait comme une « défection ». Force est aujourd’hui de constater que la tactique belge, pour être modeste, a donc été la bonne, comme nous le pressentions (lire : Covid-19. La Belgique a-t-elle fait le bon choix en interrompant la mission Foch à temps).

En moins de deux mois, quasiment jour pour jour, la marine belge a récupéré sa pleine capacité opérationnelle. Ce n’est pas le cas des Français qui se sont obstinés, malgré tout, à rester en exercice avec le Charles de Gaulle (lire : Retour au port pour le porte-avions Charles-de-Gaulle, contaminé par la pandémie). Et ils semblent peu prêts de récupérer. Pas avant l’automne, nous dit-on.

De façon très étrange, le résumé de l’enquête de commandement rédigé par l’état-major des Armées — tel que publié par la communication officielle de la ministre des Armées (1) —, ne mentionne à aucun moment l’annonce par les Belges d’un cas de coronavirus. Bizarre. Très bizarre même. Serait-ce qu’elle mettrait en cause non pas le seul service médical ou le pacha du navire — dont l’enquête révèle des ‘dysfonctionnements’, mais l’échelon supérieur, plus politique ?

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Télécharger le résumé du rapport et l’enquête épidémiologique. Ce dernier rapport est beaucoup plus intéressant, tant sur le déroulement de l’épidémie qu’en général. Les infographies, la remise dans le contexte général notamment sont à regarder avec attention.

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A400M. Les parachutistes peuvent filer en douce via la porte latérale. Un atout en opération

Tue, 19/05/2020 - 11:30
(B2) Le ministère français des Armées n’est pas peu fier de l’annoncer. L’avion européen de transport A400M est désormais apte à larguer des parachutistes des trois armées par une porte latérale (crédit : DICOD / Armée de l’Air)

Un largage par la porte latérale

Dans ce type d’action, une sangle reliée à la soute de l’avion permet de déployer automatiquement le parachute sous l’effet de la gravité, une fois que le parachutiste a quitté l’avion. Tous les tests et exercices ont permis de valider cette nouvelle possibilité d’emploi. Le premier entrainement opérationnel de largage automatique de parachutistes a eu lieu mardi dernier (12 mai) à l’école des troupes aéroportées de Pau, avec un A400M de l’armée de l’Air et des parachutistes de l’armée de Terre.

La panoplie opérationnelle de l’A400M complétée

C’est « une étape importante » dans la montée en puissance des capacités tactiques de l’avion dénommé « Atlas » dans la terminologie française. Cela vient compléter la panoplie opérationnelle de l’A400M. L’appareil pouvait déjà larguer des parachutistes par la rampe arrière, comme du matériel. Une capacité validée en février. 25 tonnes, réparties sur 10 palettes, avaient alors quitté l’avion, pour rejoindre la terre. En un seul passage et sans atterrir !

Un atout en opération

Ce type de largage de personnel est « un véritable atout en opération », surtout en « zone hostile » ou sur un terrain complexe explique-t-on à l’armée de l’Air. C’est un gage de rapidité également, un « volet essentiel à la projection de puissance ». L’aérolargage permet en effet « de concentrer des forces et du matériel au plus près d’un objectif ».

Prochaines étapes

Cette capacité est limitée aujourd’hui à 30 parachutistes par une seule porte. Prochaines étapes : augmenter l’altitude de largage et le nombre de parachutistes. L’objectif est fixé : autoriser, dès l’année prochaine, le largage simultané par les deux portes latérales. Soit un peu plus tard que prévu par le constructeur Airbus (cf. encadré).

(NGV)

Des essais réussis pour 80 parachutistes

Le constructeur européen Airbus avait annoncé en octobre dernier avoir réalisé plusieurs essais en vol de certification. L’un pour le déploiement simultané par les deux portes latérales de 80 parachutistes (40+40) avec leur équipement complet, en un seul passage. L’autre pour le largage de 58 parachutistes par une seule porte latérale, soit la capacité maximale de l’A400M. Des essais menés en étroite coordination avec la direction générale (française) de l’armement (DGA) et les forces armées françaises et belges, sur la zone de saut de Ger (bois d’Azet), dans les Pyrénées. Un camp géré par le 1er régiment de hussards parachutistes (1er RHP). La fin de la phase d’essais de certification ouvrait la voie au déploiement simultané de 116 parachutistes et à la certification des opérations mixtes. La fin des activités de certification est prévue au premier semestre 2020, annonçait alors le constructeur. Le tout a pris un peu de retard aujourd’hui.

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La frégate grecque rejoindra l’opération Irini fin mai

Fri, 15/05/2020 - 09:05

(B2) La frégate grecque Hydra (F-452) a quitté la base navale de Salamis mardi (12 mai) pour rejoindre l’opération EUNAVFOR MED Irini de l’UE en mer Méditerranée, indique la marine grecque

La frégate Hydra F-452 (crédit : Marine grecque)

Mais elle ne sera concrètement opérationnelle que fin mai. Elle doit passer quelques jours sur la base navale de Crète, au centre d’entraînement (KENAP), notamment pour parfaire l’entraînement des équipes de marins à l’arraisonnement des navires.

À bord du Hydra, se trouvera une équipe d’abordage (type VPD), similaire à celle qu’aurait dû fournir Malte (lire : Nuage noir sur l’opération Irini. Malte brandit la menace d’un veto). Elle est destinée à aller contrôler les navires suspects de faire du trafic d’armes vers la Libye.

(NGV)

Lire aussi : L’opération EUNAVFOR Med Irini en quelques mots

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Premiers vols du pont humanitaire de l’UE. Destination Bangui

Tue, 12/05/2020 - 20:00

(B2) Ça y est, matériel et personnel humanitaire recommencent à arriver sur le terrain. Vendredi (8 mai), le premier avion du pont humanitaire de l’Union européenne s’est posé à Bangui, en Centrafrique. Deux autres vols sont prévus mardi 12 et mercredi 13 mai

Commissaire Janez Lenarcic à la Gestion des crises, à Lyon, avant le premier vol du pont humanitaire de l’UE vers Bangui, Centrafrique (crédit : Commission européenne)

Entre le trafic aérien international arrêté, et les frontières fermées, la pandémie a coupé les chaînes d’approvisionnement classiques utilisées par les ONG et les organisations internationales. Au détriment des populations déjà les plus vulnérables. Le pont aérien organisé et financé par l’Union européenne se veut la solution, pour fournir du matériel humanitaire là où il est nécessaire.

40 tonnes de frêt humanitaire

En tout, 40 tonnes de matériel humanitaire atteindront Bangui, la capitale de la République centrafricaine d’ici jeudi matin (14 mai). Parti de Lyon, en France, le premier vol avait à son bord 13 tonnes de matériel. Le reste sera partagé entre les deux prochains avions, mardi (12 mai) et mercredi (13 mai). 60 travailleurs humanitaires ont également pu atterrir en Centrafrique vendredi (8 mai).

Couplé à un effort de rapatriement

Dans un souci d’efficacité, l’Union européenne a profité du vol retour vendredi dernier pour rapatrier des Européens. 144 personnes sont ainsi revenues de Bangui.

Quarantaine pour le personnel et le matériel

Une fois arrivés à Bangui, les travailleurs humanitaires ont, eux, été mis en quarantaine. Le matériel est, lui, gardé dans un entrepôt réservé à cet effet. L’objectif : éviter les contaminations possibles au coronavirus au travers des livraisons.

Priorité à l’Afrique

Une trentaine de vols devraient avoir lieu au cours des six prochains mois, pour le monde entier. Ce chiffre est susceptible d’évoluer en fonction de l’évolution de la crise. La priorité sera « accordée aux pays africains dans lesquels la pandémie est susceptible d’aggraver les nombreuses crises humanitaires existantes », précise la Commission européenne.

(Aurélie Pugnet)

Télécharger le communiqué de presse

Lire aussi :

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Le demi-échec de la coopération structurée permanente se profile

Tue, 12/05/2020 - 10:33

(B2) Deux ans et demi après, la coopération structurée permanente (PESCO) peine à afficher des résultats. Et ceci n’est pas la faute de la crise du coronavirus

(crédit: DICOD / EMA)

Un rapport cinglant

Le rapport concocté au sein des services militaires de l’UE, qu’a pu lire et décortiquer B2, en amont de la réunion ministérielle de ce mardi (12 mai), est très technique et bourré de sigles et jargons divers. Ce bilan de mi-parcours n’en révèle pas moins un fait fondamental, parfois de façon cru. L’échec plane sur l’instrument de coopération le plus innovateur du Traité de Lisbonne déclenché, de façon cérémonieuse fin 2017.

Des engagements peu tenus, des projets qui peinent à avancer

D’une part, les États peinent à respecter les engagements qu’ils avaient pourtant pris solennellement. D’autre part, au niveau des 47 projets de la PESCO, c’est la débâcle : seul un tiers des projets de la PESCO pourrait aboutir. Les autres encore au stade biberon, voire morts-nés. Pour être plus poli, on parle d’« idéation » : la génération d’idée.

Prendre à bras les problèmes

Les ministres de la Défense des 27 devront prendre ces questions à bras le corps. Ils devront mettre de côté cette idée, très répandue, de n’opérer que quelques changements mineurs à un dispositif, si pénible à mettre au point. Le nombre de projets qui ne sont plus qu’au nombre de 46 (l’un d’entre eux a déjà déposé le bilan) devra être réduit de façon drastique. Une réelle volonté politique devra les impulser (cf. encadré). Pour permettre la tenue des engagements, il faudra établir des critères mesurables, réalistes, échelonnés dans le temps, et précis. Il sera nécessaire de prendre l’opinion et les parlements à témoin, en rendant les rapports de mise en œuvre publics, individualisé État par État. Comme en matière économique. C’est le seul moyen de vérifier que des progrès sont réalisés.

Le risque d’un endormissement de la Belle aux bois dormant

À défaut, le bel édifice risque de s’enterrer dans le cimetière des belles idées européennes jamais vraiment réalisées et qui lambinent d’une année sur l’autre, imprimant dans l’opinion publique une idée désastreuse : une grosse mécanique bureaucratique sans vraiment d’efficacité.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Un certain ménage s’impose

Les projets de la coopération structurée permanente ne sont peut-être pas l’aspect le plus important de ce processus, avant tout politique. Mais c’est la face immergée de l’iceberg. Ce qui est le plus concret aux yeux de tous (opinion publique, parlements, industriels et même institutions européennes). Or, on peut (on doit) vraiment se poser la question : est-ce que mener 47 projets PESCO (46 aujourd’hui) de front est réaliste, au gré des ambitions et des moyens européens ? Ne faut-il pas se concentrer sur une dizaine de projets ‘utiles’, ‘prioritaires’ et laisser tomber les autres, certainement très intéressants, mais qui peuvent très bien être menés en ‘bilatéral’ ou ‘multilatéral’ sans nécessairement recourir à l’échelon européen (1).

Pourquoi le commandement médical européen, le hub logistique (deux projets conduits par l’Allemagne), le dispositif militaire de développement en cas de catastrophe (projet conduit par l’Italie) ne sont-ils pas encore vraiment opérationnels ? De tels dispositifs auraient été extrêmement utiles durant la crise du coronavirus. De même que l’équipe de réaction cyber (projet lituanien).

Pourquoi y a-t-il deux ou trois projets similaires en matière de cyber ou de formation ? Est-ce que développer une école intercalée de renseignement (projet gréco-chypriote), de nouvelles frégates (projet italien), un appui-feu artillerie (projet slovaque) ou un nouveau véhicule blindé (projet italien) répondent vraiment à des lacunes européennes prioritaires et ne peuvent pas être menés sous d’autres cieux ?

  1. Le bonus de 10% promis au titre du fonds européen de défense pèse sûrement dans cet afflux de projets (peu utiles au plan européen) dans la coopération permanente structurelle.

Lire aussi notre dossier N°58. La lente mise en place de la Coopération structurée permanente (PESCO) (V3)

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Le cap des 150.000 morts dus au Covid-19 franchi en Europe

Mon, 11/05/2020 - 10:05

(B2) Le nombre de morts dus à l’épidémie de coronavirus ou Covid-19 depuis le début de la crise est proche de la barre des 150.000 (146.700) selon la dernière livraison de statistiques de l’agence européenne de surveillance des maladies de Stockholm (ECDC)

Rue Neuve, Bruxelles, le 11 mai à la réouverture des magasins (crédit : Commission européenne)

Surmortalité plus forte en Belgique

Dans le haut du tableau, la Belgique reste le pays où le taux de mortalité est le plus important 75,1 pour 100.000 habitants (rouge sombre dans notre tableau). NB : Les explications données pour justifier cette position (meilleures statistiques, zone urbanisée, nombreux échanges internationaux…) semblent sujettes à caution (pour être gentil…).

Quatre pays sont très touchés également : l’Espagne (56,7), l’Italie (50,3) et le Royaume-Uni (47,5) suivent, avec la France un peu plus loin (39,3). Ces quatre pays, tous très peuplés, fournissent plus des trois-quarts du total de décès.

Les Pays-Bas, des résultats contrastés

Des pays réputés plus libéraux dans leur politique de confinement (Suède, Pays-Bas et Irlande) affichent un taux de mortalité soutenu. Mais le ratio est divisé par deux par rapport aux pays du haut du tableau : autour de 30 pour 100.000 habitants. Le cas des Pays-Bas est intéressant : La Haye affiche un taux de mortalité divisé par deux, par rapport à son voisin belge, mais supérieur de trois à quatre fois par rapport à ses deux autres voisins immédiats (Allemagne et Danemark).

La Suède, un mauvais élève

Le cas de la Suède, souvent cité en exemple pour avoir bien géré l’épidémie, est en fait beaucoup plus problématique qu’il n’y parait. Ce pays est en fait plutôt un très mauvais élève, affichant un taux de mortalité de trois à sept fois supérieur à ses voisins immédiats (Norvège, Finlande, Danemark), qui sont placés dans une situation semblable de densité de population et d’exposition géographique.

Quatre pays en exception

Point intéressant : Des pays très proches de l’axe rouge de l’épidémie (Luxembourg, Portugal, Danemark, Allemagne) n’affichent pourtant qu’un taux aux alentours de 10%. Cette différence mériterait, à elle seule, une investigation plus importante que celle qui n’a été faite jusqu’ici.

La politique de test systématique en Allemagne, et de prise en charge anticipée semble être une des explications les plus plausibles. Le cas luxembourgeois est aussi très particulier. Avec des frontières très ouvertes, en particulier sur la zone Nord-Est de la France, qui a été un épicentre de la crise, il apparait largement moins impacté.

L’Est de l’Europe la moins touchée

Les pays situés les plus à l’Est de l’Europe, du nord au sud, de la Finlande à la Grèce, en passant par la Tchéquie ou la Roumanie, restent peu touchés par l’épidémie avec un taux de mortalité entre 1 et 5 pour 100.000. Soit un taux plus ou moins similaire à celui d’une grosse grippe saisonnière.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Télécharger les statistiques de l’ECDC et notre tableau des pays triés dans l’ordre du plus au moins important des décès

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L’opération EUNAVFOR Med Irini en quelques mots

Mon, 11/05/2020 - 08:29

(B2) Avec l’arrivée du Jean Bart, l’opération de l’Union européenne EUNAVFOR Med de contrôle des armes au large de la Libye — « Irini » de son petit nom — démarre réellement

Qui est présent en mer ?

Dans un premier temps, l’opération disposera de trois navires — fournis par la France (lire : La frégate anti-aérienne Jean Bart déployée dans l’opération Irini), la Grèce et l’Italie —, d’une équipe d’arraisonnement (VPD) — fourni par Malte (1) — et de trois avions de patrouille — fournis par l’Allemagne, le Luxembourg et la Pologne. Sept pays membres contribuent de manière concrète à l’opération.

Combien de pays sont présents à l’état-major ?

Outre ceux-là, plus d’une quinzaine d’autres (Autriche, Bulgarie, Chypre, Croatie, Estonie, Finlande, Hongrie, Irlande, Lettonie, Lituanie, Pays-Bas, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovénie et Suède) fournissent des moyens à l’état-major d’opération (à terre) ou de force (en mer). Cela fait donc au total 23 États membres sur 26 (2) qui participent de près ou de loin à l’opération. Ce n’est pas négligeable et c’est même la marque d’un intérêt notable des pays membres de l’Union européenne. NB. On remarque un grand absent : l’Espagne.

Comment est assuré le commandement ?

La rotation du commandant de la force (sur mer) aura lieu tous les six mois, entre Grecs et Italiens, en même temps que la rotation du navire amiral. Une manière (intelligente) de résoudre le conflit entre Rome et Athènes sur le commandement de l’opération. Celle-ci restera dirigée par un Italien avec un adjoint français.

Comment assurer une surveillance plus générale ?

Afin de ne pas surveiller qu’une zone maritime étroite, celle des eaux internationales (au-delà des 12 miles marins des eaux territoriales libyennes ou égyptiennes), plusieurs moyens ont été réquisitionnés. Le Centre européen de satellites (SatCen) fournira ainsi un soutien en matière d’imagerie satellitaire. D’autres moyens « spéciaux, nécessaires à l’exécution des tâches de l’opération », c’est-à-dire sous-marins, drones aériens, avions de chasse… seront mis à disposition par les États membres de manière occasionnelle.

D’autres moyens viendront-ils ?

Oui. « D’autres moyens offerts par les États membres se joindront à l’opération dans les semaines et les mois à venir », indique l’amiral Fabio Agostini, qui commande l’opération de l’UE depuis le QG de Rome – Centocelle.

Que se passe-t-il avec l’épidémie de coronavirus ?

Une « attention particulière » a été apportée aux contre-mesures Covid-19, précise-t-on côté européen. Le commandant de l’opération a ainsi publié des ‘directives’ à l’intention des pays participants afin de réduire le risque de contagion au sein de l’état-major et à bord des navires et des avions. Un navire ou avion doit être déclaré ‘exempts de Covid-19’ par l’État du pavillon « avant de pouvoir être inclu dans l’opération ».

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Avec une réserve sérieuse mise par Malte à cette participation. Lire : Nuage noir sur l’opération Irini. Malte brandit la menace d’un veto
  2. Le Royaume-Uni (pour cause de Brexit) et le Danemark pour (opt-out constitutionnel) ne participent pas à l’opération.

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Un officier belge dans l’opération française Résilience

Sun, 10/05/2020 - 06:44

(B2) Le gouvernement belge a approuvé samedi (9 mai), à titre rétroactif, la participation à l’opération française ‘Résilience’, de lutte contre le Covid-19, du 25 mars au 31 juillet 2020. Une participation modeste : un officier belge est présent à bord du navire français porte-hélicoptères Mistral (L-9013) et, de ce fait, participe à l’assistance logistique et médicale dans l’Océan indien (ïle de La Réunion et Mayotte).

(NGV)

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La frégate anti-aérienne Jean Bart déployée dans l’opération Irini, au large de la Libye (v2)

Thu, 07/05/2020 - 11:10

(B2) Le navire français Jean Bart (D-615) a rejoint, selon nos informations, depuis lundi (4 mai) EUNAVFOR MED Irini, l’opération européenne chargée du contrôle de l’embargo sur les armes au large de la Libye. Ce qui marque le démarrage officiel de l’aspect naval de l’opération

Frégate Jean Bart © Marine nationale – Archives B2

Cette frégate anti-aérienne (de la classe Cassard) va ainsi patrouiller en « Méditerranée centrale ». Elle doit contribuer, « grâce à ses capacités de reconnaissance et de détection à prévenir les risques d’instabilité dans la région, en coopération avec les autres moyens engagés par les partenaires européens » précise-t-on à l’état-major des armées. Elle vient relayer la frégate légère furtive Aconit (F-713), de classe La Fayette, qui a prêté concours à l’opération européenne, temporairement, durant sa route en mer Méditerranée.

Par cette contribution, la France permet ainsi le démarrage concret de l’opération européenne, qui peinait depuis plus d’un mois à obtenir des moyens navals des États membres (Lire aussi sur toutes les participations d’États membres, notre article mis à jour : L’opération Irini bientôt opérationnelle (v4).

Des moyens bien utiles

L’état-major français des armées puis l’Union européenne ont confirmé peu après la mise à disposition de ces moyens. Les moyens tels que le navire français Jean Bart sont particulièrement précieux pour l’opération. Car « ils ont le potentiel de surveiller à la fois les lignes de communication maritimes et le flux du trafic aérien » explique au QG de l’opération Irini. « Ce double effort est essentiel pour la mise en œuvre du mandat de l’opération en pleine conformité avec la conférence de Berlin, en garantissant l’impartialité et la sensibilité aux conflits ».

Commentaire :  de la suite dans les idées

Sur ce plan là, Paris manifeste une suite des idées à la réalité plus sérieuse que ne l’ont fait les Allemands. Après avoir hébergé et parrainé un nouveau processus destiné à trouver une solution politique face à la Libye, dont l’opération Irini constitue un élément important, Berlin n’a pas encore trouvé le moyen de fournir un navire le prévoyant uniquement pour l’horizon de l’été (mois d’août). Et le reste du processus de ‘Berlin’ semble s’être décousu aussi vite que les tentatives précédentes menées dans les dernières années, que ce soit par l’Italie, la France ou les Européens. Sur la Libye, les Européens semblent manquer de réalisme, et n’arrivent pas à trouver les bons moyens, de pression et d’action, pour stabiliser et pacifier ce pays, pourtant si proche.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Un habitué des zones sensibles

Le Jean Bart avait été engagé entre juillet et novembre 2019 dans l’Océan indien, sous le contrôle d’Alindien, l’amiral commandant la flotte française. À son actif alors des patrouilles pour des saisies de drogues, des missions de présence et de patrouille dans une zone allant du Golfe arabo-persique jusqu’au nord de la mer d’Arabie et, surtout, la surveillance de l’activité maritime dans le très sensible détroit d’Ormuz, couloir vital pour l’acheminement du pétrole produit dans les pays arabes, objet de tensions accrues alors entre Iraniens et pays euro-atlantiques (USA, Royaume-Uni…). Au passage, il s’était entraîné avec plusieurs marines de la région (Qatar, Oman et Émirats Arabes Unis).

Mis à jour à 17h, avec un commentaire (plus politique) + le commentaire de l’opération EUNAVFOR Med.

Lire aussi (pour l’ensemble des moyens engagés) : L’opération EUNAVFOR Med Irini en quelques mots

 

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Le nucléaire non merci. Le débat sur l’arme nucléaire ressurgit en Allemagne

Tue, 05/05/2020 - 12:30

(B2) Deux poids lourds du parti social-démocrate (SPD) viennent, coup sur coup de se déclarer contre la présence d’armes nucléaires en Allemagne et leur emport par des avions allemands

La décision du gouvernemental fédéral d’opter pour le Boeing F-18 pour une raison principale, l’emport possible par des avions allemands de la bombe nucléaire américaine (lire : Eurofighter nouvelle génération et F-18 pour remplacer les Tornados allemands. Une nécessité nucléaire), a mis le feu aux poudres.

 

Pas de sécurité avec le nucléaire, au contraire

« Il est temps que l’Allemagne exclut la possibilité qu’ils [les armes nucléaires américaines] soient stationnés ici à l’avenir » a déclaré Rolf Mützenich dans la quotidien Tagesspiegel. « Les armes nucléaires sur le sol allemand ne renforcent pas notre sécurité, bien au contraire ».

Pas d’achat d’appareils prêts à emporter la bombe

Le coprésident du parti social-démocrate Norbert Walter-Borjans a enfoncé le clou dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung, se disant contre « l’achat de chasseurs de remplacement pour transporter des bombes nucléaires. Ma position est claire : ils ne doivent pas être stationnés [en Allemagne], être mis à disposition et, bien sûr, utiliser des armes nucléaires. »

Effet Donald Trump

Pour les socio-démocrates, la présence de Donald Trump à la Maison blanche et la miniaturisation des bombes nucléaires font qu’il n’est plus exclu que ces armes puissent servir dans le futur de façon tactique.

Commentaire : effet électoral ou un sentiment plus profond ?

L’effet campagne…

On peut voir dans ces deux annonces simultanées, l’effet de la campagne électorale pour les élections de 2021. La présence des Verts devant le SPD, ou à égalité selon les sondages, soumet le vieux parti allemand à rude épreuve. S’il veut garder ses chances de faire partie d’un gouvernement de coalition après 2021, il doit durcir son discours. Mais il ne faut pas s’y tromper.

… ne doit pas faire oublier un sentiment profond

Il y a, encore plus que jamais, en Allemagne un sentiment pacifique aigü. Une bonne partie des sociaux-démocrates allemands sont depuis plusieurs années sur cette ligne, en adéquation avec ce qu’ils ressentent de leur électorat.

Pour ceux (comme B2) qui avaient suivi attentivement les débats sur le fonds européen de défense (1) au Parlement européen, en 2018 et 2019, ce sentiment est bien réel. Les plus farouches opposants à ce fonds, utilisant toutes sortes d’arguments — de l’argument d’efficacité économique à celui de l’éthique — venaient des bancs des socio-démocrates allemands (2).

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Et son prédécesseur, le programme de développement industriel de la défense (EDIDP ou PEDID).
  2. Et plus généralement germaniques et nordiques.

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Mort d’un militaire ukrainien de la Légion étrangère engagé en Mali

Sun, 03/05/2020 - 09:48

(B2) Le brigadier Dmytro Martynyouk, du 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC), est « décédé le 1er mai des suites de ses blessures » a annoncé l’état-major des armées samedi (2 mai).

Il avait été blessé grièvement le 23 avril, en fin d’après-midi, alors qu’il était engagé dans une opération « contre des groupes armés terroristes » dans le Liptako malien de l’opération Barkhane. Son camion-citerne militaire a été atteint par un engin explosif improvisé (IED), faisant deux blessés. Soignés par l’équipe médicale déployée sur place, les deux blessés sont évacués par un hélicoptère Caïman, escorté d’un hélicoptère Tigre, vers l’antenne chirurgicale de la base de Gao, puis rapatriés en métropole et pris en charge à l’hôpital militaire Percy de Clamart le 24 avril. L’état de son camarade est « stable, et son pronostic vital n’est pas engagé ».

Né en Ukraine

Né le 28 août 1991 à Volotchysk (ville de l’ouest de Ukraine), Dmytro Martynyouk s’était engagé le 17 septembre 2015, à l’âge de 24 ans, au sein de la Légion étrangère (1). Après sa formation initiale au 4e régiment étranger (4e RE), il est affecté au 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC) de Carpiagne (à Marseille) en mars 2016, où il fait carrière. Il occupe successivement les fonctions de pilote puis chargeur, sur véhicule blindé au 2e escadron. Il participe durant l’année 2016 aux missions de surveillance du territoire après les attentats terroristes, est élevé à la distinction de 1ère classe et reçoit l’agrafe Sentinelle.

Opérations extérieures à Djibouti et Mali

En 2017, il participe à sa première mission de courte durée à Djibouti en tant que chargeur sur véhicule AMX 10RC. Tireur blindé depuis 2019, il est déployé en tant que chef de bord de véhicule blindé léger (VBL) au Mali, dans le cadre de l’opération Barkhane.

C’est le 42e militaire de l’armée française à perdre la vie au Sahel depuis 2013.

(NGV)

Lire aussi : Combien de morts par IED au Mali ces dernières années

  1. Soit près d’un an après le début de la ‘guerre’ dans l’Est de l’Ukraine.

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Crash d’un hélicoptère canadien lors d’une manœuvre de l’OTAN avec 6 militaires à bord

Thu, 30/04/2020 - 20:13

(B2) Un hélicoptère militaire canadien s’est abîmé en mer Méditerranée entre l’Italie et la Grèce, au large de l’île grecque de Kefalonia, dans la nuit de mercredi à jeudi (30 avril).

Cet hélicoptère de type CH-148 Cyclone embarqué à bord du NCSM Fredericton participait à des manœuvres de l’OTAN dans le cadre de l’opération ‘réassurance’ commandée depuis le QG de Naples.

Six militaires se trouvaient à bord : quatre de l’armée de l’air canadienne et deux de la Navy a indiqué le ministre canadien de la Défense, Harjit Sajjan confirmant le décès confirmé pour l’un d’eux et cinq disparus.

Plusieurs moyens italien, grec, turc et américain ont été engagés pour les recherches, indique le commandement maritime de l’OTAN (Marcom).

(NGV)

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L’opération Irini bientôt opérationnelle

Wed, 29/04/2020 - 14:49

(B2) L’opération Irini va enfin pouvoir démarrer ses activités

La dernière conférence de génération de forces de la nouvelle opération de l’UE en Méditerranée (EUNAVFOR Irini) qui s’est tenue hier (28 avril), aura été plus fructueuse que la première (1). « Malgré le contexte actuel difficile », la « grande majorité des États membres ont pu s’engager pour fournir des moyens personnels et matériels », a précisé le porte-parole du SEAE, Peter Stano.

Trois navires et trois moyens aériens pour commencer

L’opération démarrera ainsi avec trois navires et trois moyens aériens (avions et hélicoptères). Il sera complété ultérieurement par trois autres navires et trois autres avions/moyens aériens, qui viendront pour une durée plus temporaire.

Selon nos informations, la Grèce et l’Italie, côté maritime ; la Pologne, l’Allemagne et le Luxembourg côté aérien, devraient fournir les moyens nécessaires.

L’Allemagne a finalement promis non seulement un avion P3 Orion et son équipage, pour la phase initiale, mais aussi un navire qui arrivera seulement à partir du mois d’août. La France devrait fournir des moyens aériens et une frégate FREMM en alerte, qui renforcera l’opération de façon occasionnelle.

Plusieurs autres pays (Estonie, Hongrie, Lettonie, etc.) participeront à l’opération, mais uniquement avec du personnel déployé à l’état-major d’opération situé à Rome.

Des premiers survols de la zone ont eu lieu depuis dimanche (26 avril) selon le site italmilradar repérant un avion de type Fairchild Merlin IVC basé à Sigonella. Celui-ci  appartient (selon nos informations) à la compagnie luxembourgeoise CAE Aviation et avaient déjà été contractés par le gouvernement luxembourgeois pour le compte de l’opération EUNAVFOR Med (Sophia).

D’autres informations suivront

(NGV)

  1. Lire : L’opération EUNAVFOR Med Irini sans navires, pour l’instant. La génération de forces se poursuit

Lire notre dossier N°81. L’opération de contrôle d’embargo sur les armes au large de la Libye EUNAVFOR Med IRINI

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L’ironie de la bataille contre la désinformation

Wed, 29/04/2020 - 06:45

(B2) Depuis une semaine, le service diplomatique européen fait face à des critiques particulièrement intenses sur son dernier rapport, publié vendredi (24 avril) autour de la désinformation liée au Covid-19

(© NGV / B2)

Sous pression chinoise, Bruxelles aurait revu à la baisse sa dénonciation des activités chinoises, en adoucissant les termes utilisés. Le service diplomatique européen (SEAE), lui, défend l’indépendance et la qualité du travail de son service de lutte contre la désinformation

La Chine fait de la désinformation

Le rapport, rédigé par la division ‘communication stratégique’ service diplomatique européen, met bien en cause la Chine, parmi d’autres États (Syrie, Iran, Russie…) qu’il accuse de participer à la désinformation sur le Covid-19. Ceux qui suivent le sujet habituellement savent qu’il n’y a rien de nouveau ici. Le rapport, par exemple, pointe que la Chine « tente de diminuer les mentions de Wuhan comme origine du Covid-19, avec des restrictions nationales sur la publication des recherches qui y sont liées ». Il signale que des « réseaux contrôlés par l’État diffusent la théorie selon laquelle l’épidémie est liée à des représentants militaires américains ». L’existence « de preuves significatives d’opérations chinoises secrètes » sur les réseaux sociaux est mise en avant par le rapport, qui mentionne contournement de règles de publicité, campagnes d’influences, achat de publicités « vantant la gestion par la Chine de la crise », un partage massif de messages de l’ambassade de Chine en Italie, ou encore des attaques contre l’Union européenne. Le tout dirigé par le gouvernement chinois, ou ses supporters.

… et fait pression sur les institutions bruxelloises ?

Le scandale arrive d’abord de Politico, puis du New York Times, et du Financial Times. Ces médias affirment avoir eu accès à une version différente du document, dans laquelle le langage était beaucoup plus critique à l’égard de la Chine. Citant des sources internes, ils expliquent que les changements, ainsi que la publication du rapport, trois jours plus tard que prévu, s’expliquent par une pression chinoise.

Le démenti du service diplomatique

Une version activement démentie par Peter Stano, porte-parole du SEAE. D’abord, par une série de tweets, puis par un long exposé en salle de presse, et finalement dans une lettre envoyée à la rédaction en chef du New York Times, publiée sur le site du SEAE, lundi (27 avril) dans la soirée. « Permettez-moi d’être clair : l’Union européenne n’a pas cédé à de prétendues pressions politiques extérieures. Les allégations non fondées sont basées sur des fuites d’échanges internes, visant à tirer une conclusion qui est factuellement incorrecte. Cela fait le jeu de ceux qui cherchent à saper notre travail. »

Deux études, deux langages

Ce qu’il faut noter, c’est qu’il existe en fait deux rapports, insiste Peter Stano. Le premier, interne, est préparé avec l’IntCen (le centre d’analyse du renseignement de l’Union européenne), et n’a pas vocation a être rendu public. Ce n’est donc pas un « draft ». « L’Union européenne collecte, analyse et expose la désinformation sur le coronavirus. Dans notre travail, des éléments restent à usage interne, car nous sommes un service diplomatique », a rappelé Peter Stano dans sa lettre. Le second est rédigé pour être publié et diffusé au grand public.

Confusion ou désinformation

Comme le pointe un habitué des cercles bruxellois, cela faisait longtemps que Politico n’avait pas eu accès à des documents internes de la Commission européenne. Et il s’agirait par cette affaire de faire monter la pression. Il ne faut pas oublier non plus que les États-Unis ont choisi depuis plusieurs mois de mettre en accusation la Chine au travers de différentes instances, que ce soit à l’OMS ou à l’OTAN, faisant jouer de tous les ressorts pour tenter de contrer ce qui apparait comme son ‘vrai’ rival stratégique (et non plus tellement la Russie, son adversaire traditionnel). Alors, confusion ou désinformation ?

(Aurélie Pugnet, avec NGV)

Télécharger :

Lire aussi :

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