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L'Europe politique et de la défense (par Nicolas Gros-Verheyde)
Updated: 8 hours 53 min ago

Brexit. Des diplomates privés de badge, de cafétéria et d’influence

Fri, 31/01/2020 - 17:11

(B2) À Bruxelles, dans le district européen, il n’y aura pas de période transitoire, le Brexit sera effectif tout de suite, pour tous les diplomates britanniques.

La représentation britannique à Bruxelles arbore pour quelques heures encore le drapeau européen (© NGV / B2)

Le drapeau abaissé sur la représentation permanente

Dès minuit vendredi, le drapeau européen va être abaissé devant la représentation permanente du Royaume-Uni auprès de l’Union européenne. Une masure discrète, nichée au-dessus d’un café le Byblos 1898, à deux pas du rond-point Schuman, point stratégique de l’Europe à Bruxelles (1). Celle-ci va d’ailleurs changer de nom, devenant une simple ‘mission’ auprès de l’Union européenne (comme pour tout pays tiers).

Le badge désactivé, un monde se meurt

Pour plusieurs dizaines de citoyens de sa Royale Majesté qui y travaillent, c’est davantage qu’un symbole. Ce retrait a une réalité très précise. Dès lundi, le petit badge de plastique blanc avec le drapeau européen, qui leur servait jusqu’à présent de sésame, pour rentrer de jour comme de nuit dans les bâtiments européens, sera désactivé. Ils ne pourront plus aller et venir, comme bon leur semble, notamment au Justus Lipsius, la maison-mère des États membres de l’Union, siège du Conseil de l’UE.

Privés de réunion

Dès lundi, ils seront persona non grata à toutes les réunions, des ministres comme des ambassadeurs ou des quelque 150 groupes d’experts qui, laborieusement, chaque semaine, élaborent la doxa européenne. Ils ne pourront plus être là que sur invitation. Et encore « à titre exceptionnel » m’a-t-on confirmé. Pas question de les voir revenir par la fenêtre alors qu’ils ont claqué la porte à grand fracas. « C’est la logique même du Brexit. Demain, le Royaume-Uni ne fait plus partie de l’Union européenne. Il devient un pays tiers », lâche un expert des lieux.

…de cafeteria

Ils n’auront même plus le droit de monter à la cafeteria du cinquième (le 50′ dans le jargon bruxellois), réservée aux ‘diplomates’ et autres happy fews. Un des lieux essentiels de la diplomatie bruxelloise. Ils ne pourront plus tenir des conciliabules, discrets, dans les couloirs, voire même de rencontrer, de façon inopinée, les journalistes au bar de la presse pour faire œuvre de conviction. En un mot, ils ne font plus partie du club et vont perdre une bonne part de leur influence.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Proximité géographique

Les Britanniques gardent cependant un avantage de taille. De tous les membres de l’UE, c’étaient ceux qui, physiquement, étaient les plus proches des institutions. Ironie de l’histoire. Il ne leur fallait que quelques enjambées et une minute pour se rendre sur le lieu au Conseil de l’UE ou au Service diplomatique européen (SEAE), trois minutes pour aller à la Commission européenne ou bâtiment Europa, siège du Conseil européen. Une proximité qui leur sera encore plus utile qu’auparavant pour aller rencontrer les diplomates des autres 27 pays membres qui restent dans l’Union.

Version rallongée et complétée du papier paru ce matin dans Sud Ouest

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Élargissement de l’UE : le défi double du nombre et de la diversité

Fri, 31/01/2020 - 09:16

(B2) Alors que le Haut représentant de l’UE, Josep Borrell, est au Kosovo et en Serbie, la perspective de nouveaux élargissements pose plusieurs questions selon notre chroniqueur Jean-Guy Giraud

Match de Football à Belgrade (crédit : Commission européenne – avril 2018)

La perspective d’un élargissement de l’Union européenne à six nouveaux États des Balkans [Albanie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Macédoine du Nord, Monténégro, Serbie] doit amener l’Union à s’interroger sur sa capacité à poursuivre le développement de ses activités communes à un rythme compatible avec son projet politique général visant à « faire progresser l’intégration européenne » dans le cadre « d’une union sans cesse plus étroite des peuples européens » (comme l’indique la préface du TUE).

On sait en effet que les élargissements successifs de l’Union européenne — notamment depuis 2004 – ont considérablement accru « le nombre et la diversité des États membres », ainsi que l’avait relevé le président Valéry Giscard d’Estaing lors de l’ouverture de la Convention sur le projet de constitution européenne. Depuis cette date – et en dépit des réformes apportées par le Traité de Lisbonne —  ce double défi ne semble pas avoir été véritablement surmonté ni même reconnu alors même que les prochains élargissements vont le rendre toujours plus prégnant dans la vie quotidienne de l’Union.

Par une sorte ‘d’effet d’accordéon’, le centre géopolitique de l’UE se déplace progressivement vers l’Est et le Sud-Est du continent – au moment même où le Royaume-Uni – l’un de ses principaux points d’ancrage à l’Ouest – se détache du bloc européen. Ce décalage ‘tectonique’ a des implications de diverses natures dans les domaines institutionnel, économique, budgétaire, stratégiques, etc.

Les risques de blocage de l’UE

Mais il est aussi aggravé par la difficile mise à niveau des nouveaux – et sans doute des futurs – États membres dont l’évolution politique interne s’avère chaotique, imprévisible et pré-occupante. D’autant plus que cette évolution s’accompagne d’un euro-scepticisme croissant de certains des dirigeants concernés entrainant celui d’une partie des opinions nationales. Et que des situations comparables peuvent également se développer dans certains ‘anciens’ États de l’Union européenne. Ce phénomène a pour effet de ralentir – voire de bloquer dans certains cas – le développement harmonieux des politiques et actions prévues par le Traité et donc de compromettre le projet européen originel dans son ensemble.

Des mécanismes palliatifs insuffisants

Certes, le Traité prévoit divers mécanismes permettant de pallier — au moins partiellement — à l’insuffisante coopération de quelques États (ou plutôt gouvernements). Certaines avancées peuvent être étalées dans le temps ou adaptées à des situations nationales particulières. De même, la procédure de “coopération renforcée” permet à un groupe d’États de progresser dans quelques domaines sans attendre les autres. Mais, au total, l’efficacité de ces mécanismes s’avère en pratique limitée. Et, surtout, ils ne sauraient compenser les effets d’attitudes générales clairement non-coopératives développées sur certains sujets par quelques États membres. Dès lors se pose — plus que jamais auparavant — la question des moyens permettant de pallier à cette progressive paralysie de l’Union.

La voie intergouvernementale …

La principale alternative est celle de la voie ‘inter-gouvernementale’ – qui n’a d’ailleurs rien de nouvelle, mais qui présente de nombreux risques politiques et techniques au regard de l’unité et de la solidarité au sein du bloc. Le champ potentiel de cette voie est assez large.

Le Traité laisse en effet la liberté à des États (Gouvernements) de coopérer entre eux dans tous les domaines non expressément réservés ou couverts par ses dispositions. C’est-à-dire tous ceux où la compétence de l’Union n’est pas ‘exclusive’ — mais aussi ceux où cette compétence est partagée entre Union et États. D’autre part, des États peuvent, isolément ou par groupes, prévoir des mesures d’application des politiques communes plus ambitieuses que celles fixées par la norme européenne. Et ils peuvent, bien entendu, coopérer à leur guise dans tous les cas non prévus par le Traité – en s’associant même le cas échéant avec des pays tiers (comme …le Royaume-Uni). Tout ceci à condition que les accords ou pratiques intergouvernementales n’entravent pas le développement de l’action de l’Union européenne.

… utile mais risquée

Cette liberté est déjà assez largement utilisée par quelques États membres dans divers secteurs tels que la politique étrangère et de défense, la coopération judiciaire, l’environnement, la fiscalité, l’immigration, les questions sociales, etc …Si cette voie intergouvernementale – en parallèle ou en complément à l’action communautaire – est assurément bénéfique dans bien des cas, elle comporte tout de même certains risques et limites. Les risques sont ceux de la dispersion et de l’hétérogénéité des initiatives qui peuvent nuire à la lisibilité de la politique “européenne”. Mais aussi – surtout ? – le danger de fragmentation de facto du bloc entre ses différentes composantes géographiques (Nord/Sud – Est/Ouest). Les limites sont celles de la préservation de la cohésion, de l’unité, de la solidarité et de l’intérêt général au sein de l’ensemble.

Une problématique à assumer 

Cette problématique — déjà largement commentée par la doctrine — n’a pas jusqu’ici été clairement posée et analysée par les institutions et les États. Elle fait certes l’objet d’une surveillance juridique de la part de la Commission et, éventuellement, de la Cour de justice européenne. Mais ce développement foisonnant de pratiques intergouvernementales gagnerait à être mieux relié au système communautaire et même encadré par celui-ci de quelque manière. Notamment sous l’angle du contrôle démocratique que le Parlement européen ne peut, par nature, assumer. La question est complexe mais incontournable. Il est peut-être temps de l’affronter globalement, ouvertement et officiellement.

(Jean-Guy Giraud)

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Les Européens décident de davantage contrôler l’embargo sur les armes vers la Libye, via les airs et les satellites. Pas par voie maritime

Thu, 30/01/2020 - 17:19
(B2) Les 28 ont donné l'ordre à l'amiral Credendino, commandant l'opération aéronavale Sophia, d'intensifier l'action de surveillance de l'embargo sur

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La Commission ajuste son programme de travail pour 2020. Beaucoup de stratégies, moins d’instruments

Thu, 30/01/2020 - 11:13
(B2) Le premier programme de travail de la Commission Von der Leyen, présenté mercredi (29 janvier) se révèle plutôt chiche

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Bye bye Geoffrey, mon tory préféré

Thu, 30/01/2020 - 01:01

(B2) Geoffrey a quitté le Parlement. Comme tous les autres députés britanniques. Cet ancien de l’armée britannique, spécialiste du renseignement, ayant servi en Irlande du Nord comme en Allemagne, qui a fini au rang de brigadier, avant de rejoindre les rangs civils, nous manquera… un peu

Geoffrey Van Orden lors du débat en plénière avec Emmanuel Macron (crédit : PE avril 2018)

Ayant passé 30 ans dans les rangs de l’armée britannique et 20 ans sur les bancs bleus du Parlement européen à Strasbourg ou Bruxelles, Geoffrey ne ratait, en effet, que rarement une occasion pour ramener l’idéal européen à la réalité et de fustiger cette Europe de la défense qu’il ne voyait pas émerger. N’hésitant pas utiliser des raccourcis, il avait le verbe haut.

Laissez faire les professionnels

Invariablement, dans les débats de la sous-commission défense et sécurité, où il venait (assez) souvent, Van Orden taillait ainsi des croupières à l’Europe de la défense et finissait par célébrer la seule défense qui vaille le coup celle du lien transatlantique, seule valable à ses yeux. « L’outil militaire est une distraction au sein de l’Union européenne » était sa phrase favorite. « L’Union européenne a des ambitions militaires. Mais elle devrait laisser faire les professionnels » (1). Autrement dit : « l’OTAN ». Avec une alternative : « Si la PSDC n’existait pas, personne ne le remarquerait. Sauf que les États membres pourraient enfin se concentrer sur l’OTAN. »

Un job qui ne devrait pas exister

Au général de Rousiers qui était à la tête du comité militaire, il avait un jour lâché « Votre job ne devrait pas exister. Vous êtes une pâle imitation de l’OTAN, créée juste pour des raisons politiques. Vous et votre staff êtes juste à la recherche de missions et d’opportunités, pour justifier votre activité. » Bref, le rituel était tellement acquis que lorsqu’il s’en affranchissait quelque peu, il provoquait immédiatement quelques sourires sur les bancs. Certains se disant : Geoffrey, voyons. Il était ainsi revenu d’une mission en Somalie plutôt enthousiaste.

Un remainer critique, analyste du désenchantement britannique

Patriote britannique, il n’en avait pas moins appelé à rester dans cette Union européenne qu’il n’a pas manqué de critiquer, histoire de rester fidèle à son ‘motto’, ne jamais céder aux sirènes de son drapeau trop bleu à son goût et pas assez rouge et blanc … Ce mercredi (29 janvier), lors du débat au Parlement européen sur le vote de l’accord de retrait du Brexit, il n’a pas manqué de dire le fond de sa pensée. « Nous quittons les institutions de l’UE, les réglementations de plus en plus intrusives, le champ d’action politique de la Cour de justice européenne et l’appétit insatiable pour une intégration politique plus poussée avec son dégoût pour la souveraineté nationale. C’est là le problème : nous estimons que le projet européen est allé trop loin. » a indiqué celui qui était aussi le chef des Tory au Parlement. « À mesure que les frontières nationales s’érodaient et que de plus en plus de domaines politiques devenaient des compétences de l’UE, le désenchantement britannique s’est intensifié. »

Une Grande-Bretagne qui reste européenne et… otanienne

Dans ce discours d’adieu au Parlement européen, Van Orden a appelé les Européens à ne pas enterrer trop vite le côté européen de son pays. « La Grande-Bretagne restera une puissance européenne, la première puissance européenne au sein de l’OTAN (1), engagée dans la sécurité des démocraties du continent européen, partageant nombre des points de vue et des aspirations des nations d’Europe ; un pays indépendant et souverain ayant des relations amicales avec l’UE. […] Il est dans l’intérêt à la fois de l’UE et du Royaume-Uni qu’un bon accord, basé sur un précédent, soit conclu dans l’amitié – et d’ici la fin de cette année. »

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Lire : La Commission mise sur les gardes privés mais refuse l’auto-régulation

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Un Espagnol va devenir directeur politique du service diplomatique européen

Wed, 29/01/2020 - 18:35
(B2) C'est l'Espagnol Enrique Mora Benavente qui aurait été choisi par le Haut représentant de l'Union européenne, Josep Borrell, pour

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Le testament de Hervé Guillou (Naval Group) : « Les Européens doivent cesser cette lutte fratricide »

Wed, 29/01/2020 - 16:35
(B2) À quelques semaines de son départ, Hervé Guillou a plaidé, passionnément, devant les sénateurs français (*) en faveur d’une

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Approche suspecte de pirates au large du Yémen

Wed, 29/01/2020 - 12:06

(B2) Une approche suspecte a été reportée au centre maritime britannique (UKMTO), non loin du Yémen le 11 janvier, au matin. Sept embarcations rapides, avec chacune 4 personnes à bord se sont approchées rapidement (12’05 Nord et 45’24 Est) d’un tanker. Fausse alerte. L’équipage est sain et sauf. À suivre

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La ‘lune de miel’ de Florence Parly à Washington s’achève en déroute

Wed, 29/01/2020 - 10:57

(B2) La ministre française des armées Florence Parly était venue à Washington pour demander aux Américains de bien vouloir rester en Afrique, notamment au Sahel. Elle repart les mains vides, à écouter les Américains

Florence Parly et Mark Esper (crédit : Ministère français de la Défense / twitter)

Une « véritable lune de miel opérationnelle » entre la France et son allié américain, avait tweeté la ministre française des Armées Florence Parly lors de sa rencontre avec le secrétaire US à la Défense, Mark Esper, dans les locaux de l’ambassade de France à Washington.

Les menaces russes et chinoises

Mais cette ‘lune de miel’ semble s’être achevée en déroute si on lit bien le compte-rendu officiel dressé par le Pentagone. Les deux responsables « ont reconnu les menaces posées par la Russie et la Chine en cette ère de concurrence entre grandes puissances » indique le ‘readout‘ publié après la réunion. Mark Esper a « remercié la ministre pour son engagement en faveur du partage du fardeau et ont discuté de la manière dont les États-Unis et la France peuvent continuer à travailler ensemble pour approfondir la coopération transatlantique et assurer la sécurité collective »… Court !

Merci beaucoup, demandez aux Européens

Lors de sa conférence de presse, l’Américain a été explicite. Il a rendu hommage à la France « Un véritable leader dans le Sahel. Je donne un grand crédit pour ce qu’ils ont fait, leur engagement, des milliers de soldats. » Mais c’est tout ! Le Sahel c’est l’affaire des Européens : à eux d’être solidaires. « Je pense qu’il est temps que d’autres alliés européens apportent également leur aide dans la région, et cela pourrait compenser les changements que nous apporterons au fur et à mesure que nous envisagerons les prochaines étapes en Afrique » a indiqué Mark Esper.

Commentaire : un propos à ne pas prendre à la légère…

Le propos est dur, franc et direct. Mais comment ne pas le partager. À force de crier « sur sa chaise comme un cabri en disant l’Europe ! l’Europe ! l’Europe !… » pour reprendre l’expression du général De Gaulle (1), les Européens doivent assumer. Le Sahel est effectivement davantage important pour l’Europe pour les États-Unis. À nous d’assumer.

Il est impensable aujourd’hui qu’un continent comme l’Europe qui se dit ‘puissance’, qui affirme tous les quatre matins l’importance de la défense, soit incapable de fournir les capacités nécessaires de transport stratégique ou d’information et de renseignement (ISR) en particulier. Cela fait bientôt trente ans que le constat de ces lacunes a été dressé, de façon très précise, en particulier lors de la première guerre du Golfe en 1990-1991 ou de l’intervention au Kosovo en 1999, notamment. Il serait temps de passer à l’œuvre.

D’un autre côté, il serait intéressant que les Américains tiennent le même discours vis-à-vis de l’Iran, en laissant les Européens laisser gérer la question qui les concerne davantage, par la proximité géographique du pays avec le continent. Comment ne pas voir aussi dans cette décision qui suit un cheminement stratégique, logique (concentrer l’effort américain sur l’Asie et le Moyen-Orient), un certain sens tactique. Le moment choisi n’est pas fortuit.

En annonçant ce départ, Washington fait pression sur Paris, comme il l’a fait sur Berlin avec l’annonce de possibles taxations sur les véhicules. Ou comme il fait pression sur Londres, avec la négociation d’un accord commercial pour l’après-Brexit. Un chantage soigneusement dosé, qui ‘tape’ là où cela fait mal, pour faire plier chacune des parties du E3 (France, Allemagne, Royaume-Uni) engagé dans un défi diplomatique d’envergure : conserver ‘vivant’ l’accord sur le nucléaire iranien. Ce JCPOA honni à Washington et que Donald Trump a juré d’abattre.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Propos prononcés entre les deux tours de l’élection présidentielle de 1965 dans un entretien avec Michel Droit.

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Un porte-hélicoptères russe avec de petits airs de Mistral français. Fantasme ou réalité ?

Wed, 29/01/2020 - 06:05
(B2) La Russie doit mettre sur cale deux nouveaux porte-hélicoptères en mai prochain. Objectif : remplacer les BPC 'Mistral' français,

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Une escale du Dixmude au Pirée loin d’être anodine. Une présence permanente française annoncée

Tue, 28/01/2020 - 19:36

(B2) Le Dixmude est présent au large de la Grèce ces jours-ci pour un exercice avec les forces armées helléniques et américaines, dénommé «Alexandre le Grand 2020». Mais l’intérêt de la présence du porte-hélicoptère français était ailleurs, hier, avec l’escale au port du Pirée

Le MinDéf grec Nikos Panagiotopoulos avec à ses côtés l’ambassadeur de France P. Maisonnave et le commandant du Dixmude le CV Rossignol (crédit : Ambassade France Grèce / MOD Grec)

Dans les entrailles du navire, la volonté d’unir ‘nos’ forces

De nombreux journalistes (presse écrite, télévision) ont ainsi pu pénétrer, lundi (27 janvier), dans les entrailles du BPC français, ainsi que plusieurs personnalités, à commencer par le ministre grec de la Défense Nikos Panagiotopoulos. « La présence du Dixmude, est la preuve solide de la volonté d’unir nos forces » a-t-il affirmé.

Emmener progressivement la Grèce dans le premier cercle de la défense européenne

L’ambassadeur de France en Grèce, Patrick Maisonnave, a été particulièrement éloquent. Il s’agit « d’emmener progressivement la Grèce vers le premier cercle de la défense européenne ». En témoignent, les contacts entre « nos ministères de la défense », entre les états-majors, « plus fréquents ».

Athènes retrouve le chemin de l’Europe

La Grèce, longtemps absente de la défense européenne, semble en effet avoir retrouvé le chemin européen. Elle est partie prenante de plusieurs projets de la coopération structurée permanente (PESCO), candidate à l’Initiative européenne d’intervention (lire : Avec huit groupes de travail, le ‘club de planification stratégique’ de l’IEI prend forme), a décidé de contribuer à l’initiative française dans le Détroit d’Ormuz (EMASOH) (lire : La mission EMASOH portée sur les fonts baptismaux par huit États membres de l’UE. Démarrage : mi-février) et accompagne le ‘Charles’ (lire : Un groupe aéronaval autour du Charles-de-Gaulle se déploie, avec des Européens, épisodiques (v5).

Une présence permanente en Méditerranée orientale

L’escale du Dixmude au Pirée participe « de la volonté française d’être davantage présents dans cette partie du monde » a ajouté l’ambassadeur français. Et d’annoncer — ce qui tient particulièrement chaud au cœur des Grecs, en plein bras de fer avec la Turquie, en Méditerranée orientale —: la présence permanente en Méditerranée orientale d’une frégate française. » À la veille de la visite du Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis à l’Élysée, cette annonce est tout, sauf anodine. Cela vise à apporter à la Grèce « des formes de réassurances stratégiques dont elle a besoin », selon les termes de P. Maisonave.

Accompagner la Grèce pour qu’elle devienne plus apte à faire respecter sa souveraineté

La Grèce renouvelle aussi certains équipements militaires. Athènes et Paris sont ainsi toujours en pourparlers pour la livraison de deux frégates « le nec plus ultra des frégates françaises » comme le dit P. Maisonnave. Un contrat de mise à niveau de la flotte d’avions Mirage 2000 a été conclu. Et un autre contrat similaire pour la mise à niveau des hélicoptères grecs NH90 va l’être. Il s’agit « d’accompagner la Grèce pour qu’elle devienne plus apte à faire respecter sa souveraineté dans cette région du monde ».

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Diminuer de moitié le budget du Fonds européen de défense ? Thierry Breton dit ‘non’

Tue, 28/01/2020 - 17:35
(B2) On connaissait l'ancien ministre français de l'Économie, ardent défenseur des coupes budgétaires, pour préserver le rééquilibrage budgétaire. On le

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Élections ‘illégales’ en Crimée. L’Union européenne met sept personnes à l’index

Tue, 28/01/2020 - 16:26
(B2) Sept nouvelles personnes, Ukrainiens et/ou Russes, impliquées dans l'organisation d'élections russes en Crimée et à Sébastopol, ont été ajoutées

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Une mission terrestre d’observation du cessez-le-feu en Libye. Les Européens y travaillent. Les différentes options

Tue, 28/01/2020 - 09:04
(B2 - exclusif) Alors que le cessez-le-feu en Libye n'est pas encore acquis, les Européens songent déjà à l'accompagner. Une

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Frappes iraniennes sur les bases US en Iraq : 34 blessés. Chacun revoit ses positions

Mon, 27/01/2020 - 11:18

(B2) Les autorités américaines ont finalement joué le jeu « de la transparence totale » sur le bilan exact des militaires blessés lors des frappes iraniennes sur deux bases en Irak le 8 janvier dernier (1).

Un renversement des positions

Après des déclarations ‘matamores’ des deux côtés : Donald Trump expliquant fièrement, sur le ton ‘même pas mal’, qu’il n’y avait pas de morts ni blessés, et les Iraniens expliquant au contraire avoir fait beaucoup de victimes, l’heure est à la révision des pendules, voire à un renversement des positions. Les Américains recensent un maximum de blessés, dans un esprit de « transparence », sans qu’on sache exactement leur état. Tandis que la diplomatie iranienne affirme n’avoir voulu fait aucune victime et que le but était ailleurs.

34 blessés US dont 17 toujours suivis ou hospitalisés

Le Pentagone a revu à la hausse le bilan des victimes des frappes. 34 membres au total ont reçu un diagnostic de commotion cérébrale et de traumatismes crâniens (TBI), a affirmé Jonathan R. Hoffman, l’assistant du ministre de la Défense US (Mark Esper) dans un briefing à la presse (vendredi 24 janvier). Huit militaires ont été rapatriés pour « traitement » aux États-Unis. Neuf autres sont toujours en Allemagne pour « évaluation et traitement ». Un militaire transporté au Koweït « a été soigné et a repris ses fonctions en Iraq ». Seize militaires ont reçu un diagnostic de commotion cérébrale et de TBI « sont déjà revenus au travail ».

Frappe US. Pas de volonté de faire de victimes

Dans une interview au Spiegel samedi (25 janvier), Mohammad Javad Zarif affirme que la frappe contre la base militaire US en Irak « était la réponse militaire officielle de l’Iran » à l’exécution du général Soleimani par une frappe US début janvier. « Il n’y avait aucune intention de faire des victimes, nous exerçions notre droit à la légitime défense de manière proportionnée. » Et d’ajouter : « la vraie réponse viendra des habitants de la région, qui montrent qu’ils sont absolument dégoûtés du comportement américain. Soleimani en tant que martyr sera beaucoup plus efficace qu’un général Soleimani ».

(NGV)

Lire notre dossier : N°79. L’Union européenne face à l’escalade du conflit entre l’Iran et les États-Unis en Irak

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Les Britanniques exit de l’Agence européenne de Défense le 31 janvier au soir. Enfin presque…

Sun, 26/01/2020 - 15:10
(B2 - exclusif) Brexit oblige, le Royaume-Uni sera expulsé dès le 1er février à 0H (heure de Bruxelles) de l'agence

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Face au regain d’insécurité au Mali, la MINUSMA pourrait se doter d’une force mobile

Sun, 26/01/2020 - 11:30

(B2) Au lieu de s’améliorer, la situation au Mali connaît un « regain d’insécurité ». Une dégradation « alarmante ». C’est le constat, plutôt pessimiste, fait par le Conseil de sécurité de l’ONU ce 15 janvier, sur base du dernier rapport trimestriel du secrétaire général. Un pessimisme qui influence les débats sur le futur de la mission de paix onusienne, la MINUSMA, dont le mandat expire en juin

Patrouille de soldats sénégalais (crédit : Minusma mai 2019)

Un constat alarmant

De manière générale, la situation empire au Mali. Pendant le dernier trimestre de 2019 (sur lequel le rapport est basé), la MINUSMA a subi 68 attaques – principalement dans les régions de Mopti (46 attaques), contre 20 au trimestre antérieur. La période considérée a été également marquée par une série d’attaques meurtrières dirigées contre les forces armées maliennes ; 193 soldats tués et 126 blessés (+ 116 % par rapport à la période précédente) (1).

Aggravation au centre du Mali où les terroristes s’installent

Les chiffres montrent que les tensions se concentrent au Centre du pays. En effet, « la situation dans le centre demeure extrêmement complexe et très préoccupante » indique le rapport. « Les groupes terroristes prolifèrent et affirment leur présence », ce qui alimente les violences intercommunautaires. Face à l’insécurité grandissante, les milices d’autodéfense « refusent de se dissoudre ou de déposer les armes car elles estiment être les seules à pouvoir assurer la sécurité de leurs populations ». Les groupes terroristes sont également plus nombreux dans la zone dite des ‘trois frontières’. Le rapport pointe l’influence grandissante de l’État islamique du Grand Sahara (filiale de Daech) dans la zone située au sud du fleuve Niger et jusqu’à la frontière avec le Burkina Faso.

Le Nord toujours critique

Si tous les regards sont tournés vers le centre, la situation reste mauvaise au Nord du pays. L’état de la sécurité s’y est « dégradé et a gagné en complexité », avec une combinaison explosive d’activités terroristes et affrontements communautaires. Dans la région de Gao, l’infiltration constante de groupes terroristes armés est telle que « certains interlocuteurs ont comparé la situation à celle de 2012 ». Le Mouvement de l’Azawad a repris le contrôle de région autour de Tombouctou et Kidal, « sur fond de diminution de la présence de l’État » et « notamment le manque de redéploiement des forces de défense et de sécurité maliennes dans le Nord ». Assurer le retour de l’État est l’enjeu principal dans ces régions. Si « un nombre moins important » d’actes de violence et de crimes est signalé, « la population subit néanmoins des exactions et de graves atteintes aux droits de l’homme ».

Retards persistants pour la mise en œuvre de l’accord de paix 

Sur le plan politique, le rapport déplore la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali de 2015 « de manière lente et irrégulière ». « L’incertitude domine » sur les suites du dialogue national inclusif engagé par le pouvoir et son impact sur une réforme constitutionnelle. En décembre, des membres de la société civile et de la classe politique ont achevé une semaine de travaux par un appel à de nouvelles élections et à une révision de la Constitution. Mais « les divergences entre les principales parties prenantes sur l’orientation des discussions peuvent rendre difficile l’émergence de recommandations concrètes fondées sur un consensus », affirme le rapport. Si certains progrès sont mis en avant, le gouvernement malien est appelé à accélérer son travail « d’urgence ». 

… dont la réintégration de 3000 anciens combattants

Parmi les mesures en retard, il y a notamment la réforme du secteur de la sécurité. Si 1330 ex combattants des mouvements armés signataires de l’accord ont été réintégrés, la formation, intégration et redéploiement d’au moins 3000 autres n’avance pas. Le gouvernement, mais aussi les groupes armés de la Plateforme et de la Coordination (également signataires de l’accord) sont appelés à progresser dans ce dossier.

Inquiétude autour du sentiment anti-MINUSMA 

Le rapport fait également constat et indique l’inquiétude grandissante provoquée par le sentiment anti-MINUSMA au Mali. Les groupes armés « remettent de plus en plus en cause la présence des forces internationales, dont la MINUSMA, qu’ils perçoivent comme des rivaux, et mobilisent de plus en plus la population locale contre cette présence ». Des manifestations ont « parfois » bloqué les patrouilles de la mission, et ont même parfois « dégénéré » comme le 12 octobre, devant le camp de la mission à Séparé, faisant des dégâts matériels importants.

Le futur de la MINUSMA en question 

« La présence de la MINUSMA au Mali reste indispensable et la pertinence de son mandat ne se dément pas » pointe le rapport.

Un plan d’adaptation vers le centre du pays  

Pendant la réunion du Conseil de sécurité, l’accent a été mis sur l’impact de la nouvelle réalité malienne sur la mission onusienne, qui a mis en place un plan d’adaptation pour toutes les composantes de la mission (force, police, civile). Plan qui répond au mandat donné juillet dernier (lire : La Minusma prolongée jusqu’en 2020. La situation dans le centre du Mali objet de toutes les attentions). L’accent accru de la MINUSMA sur le centre du Mali obligeant la mission à détourner des capacités clés, telles que des moyens aériens, sa force de réaction rapide et ses moyens de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (ISR) de Gao à Mopti. Pour Jean-Pierre Lacroix, chef des opérations de paix de l’ONU, la mission ne peut pas mettre en œuvre son mandat « sans ressources supplémentaires ».

Vers une force opérationnelle mobile…

Ce plan d’adaptation inclut une « proposition viable » pour la création d’une force opérationnelle qui soit « plus agile, flexible et mobile ». Dotée d’unités sur mesures et de capacités renforcées, et surtout d’une mobilité aérienne accrue, elle devrait permettre de renforcer la capacité de la MINUSMA à « protéger les civils dans les régions les plus touchées – le centre et le nord ». Un projet auquel seules la France et la Belgique ont ouvertement apporté leur soutien. Les autres pays siégeant au Conseil de sécurité ont appelés à ce que la mission ait les moyens de son mandat.

NB : Cette proposition n’est pas sans rappeler le travail, très apprécié, des forces spéciales portugaises dans la mission onusienne en Centrafrique, la MINUSCA (lire : Reportage à Bangui. EUTM RCA et MINUSCA pour stabiliser un pays).

… si des ressources supplémentaires sont attribuées

La création ou pas de cette force dépendra de la disponibilité de « ressources supplémentaires ». Les États membres sont appelés à « appuyer » la proposition lorsqu’ils « examineront les contributions et le budget de la Mission ». Pour Jean-Pierre Lacroix, cette force est « indispensable ».

Ce sera sans le soutien des États-Unis 
L’administration de Donald Trump s’aligne avec le reste des membres du Conseil de sécurité pour dire que la MINUSMA doit mettre l’accent sur la protection des civils et rediriger ses ressources vers le centre du pays. Mais les Américains souhaitent qu’on lui retire son mandat d’appui à la mise en œuvre de l’accord d’Alger, considérant le Gouvernement du Mali et les groupes armés signataires peu disposés à le mettre en œuvre. Cela s’accompagne d’un appel à réduire la taille de la mission pour allouer les ressources ainsi dégagées à des initiatives plus efficaces à la lutte contre le terrorisme dans la région. L’ambassadeur américain a donc demandé une « évaluation lucide » de la MINUSMA d’ici à juin. Une proposition à laquelle la Russie s’est opposée.

Pas de mandat de lutte contre le terrorisme 

Au cœur de l’argumentaire américain, la croyance qu’une force de maintien de la paix « n’est pas forcément le meilleur moyen pour faire face au terrorisme dans la région ». Une analyse partagée, puisque le propre secrétaire général de l’ONU, dans son rapport, se dit « convaincu que les organisations partenaires sont mieux placées pour mener de grandes opérations de combat et de lutte antiterroriste ». Un appel du pied aux Européens que Jean-Pierre Lacroix avait déjà exprimé à Bruxelles en novembre dernier (lire : Maintien de la paix et contreterrorisme en Afrique. L’ONU s’efface, l’UE se renforce (JP Lacroix)).

(Leonor Hubaut)

Télécharger le rapport de l’ONU

  1. Une inquiétude exprimée également par les Européens. Lundi 20 janvier, le Haut représentant Josep Borrell a rappelé que « 1500 militaires » ont étés perdus par les pays du G5 Sahel en 2019. « Le chiffre le plus haut depuis 2012. » Si on ajoute les civils, le bilan serait « aux alentours de 4000 » morts. Des chiffres qui font écho à ceux du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS).

Lire aussi :

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(reportage) En Grèce, aux frontières extérieures de l’UE

Sat, 25/01/2020 - 07:07

(B2) B2 part en reportage aux frontières de l’Europe… en Grèce. Pour comprendre pourquoi l’accueil des réfugiés y est encore si difficile ? Et comment les frontières sont contrôlées ?

Sous pression, les autorités grecques cherchent à désemplir les îles où les centres ne parviennent plus à assurer des conditions minimales d’accueil aux migrants. À Athènes, nous rencontrerons l’EASO, le bureau européen d’appui en matière d’asile. Il nous expliquera ce qu’il fait là. Nous espérons pouvoir confirmer le rendez-vous avec le ministère grec en charge des migrations. Pour en savoir plus, notamment, sur les conditions de relogement des demandeurs d’asile sur le continent, sur le soutien de l’Europe et celui des États membres.

Au Nord de la Grèce, nous nous interrogerons sur la situation aux frontières terrestres. Une situation beaucoup couverte dans les médias européens que les routes maritimes de migrations. Mais tout aussi sensible. Nous irons voir le Haut commissariat aux réfugiés (HCR)  à Thessalonique. Nous irons voir à l’Est, du côté de la frontière avec la Bulgarie et avec la Turquie. Nous savons que l’eau du fleuve Evros y est plus douce que celle de la mer Égée. Elle charrie pourtant aussi des corps de migrants qui meurent en voulant traverser… 

(Emmanuelle Stroesser)

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