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B2 Le Blog de l'Europe géopolitique. Actualités. Réflexions. Reportages
Updated: 7 hours 40 min ago

En Ukraine, la réforme de la police avance… le reste traine (Lančinskas)

Tue, 21/06/2016 - 11:21
(B2) L'Ukraine avance-t-elle sur le chemin des réformes ? Où en est la réforme du secteur de sécurité ? et concrètement celle de police ? Le chef de la mission européenne de soutien à la réforme du secteur de la sécurité intérieure (EUAM Ukraine), Kęstutis Lančinskas (1), a fait le point devant les eurodéputés à la sous-commission Sécurité et […]

Les sanctions sur la Russie renouvelées. Mais l’automatisme est fini ?

Mon, 20/06/2016 - 17:15
(B2) L'Union européenne va renouveler ses mesures économiques restrictives sur la Russie pour une nouvelle période de six mois. « Les conditions ne sont pas réunis pour lever les sanctions » a constaté le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, au sortir de la réunion des ministres de l'UE, à Luxembourg, ce lundi (20 juin). […]

La régionalisation des missions PSDC dans le Sahel. Réflexion en cours

Mon, 20/06/2016 - 16:30
(B2) Les ministres des Affaires étrangères ont donné mandat, lundi 20 juin, au Service diplomatique d'étudier la régionalisation des missions PSDC au Sahel. Ce « dès que possible ». Plusieurs options sont déjà évoquées. Détails... « Tout en gardant à l'esprit les mandats de base, le Conseil invite le SEAE, en étroite concertation avec les […]

MSF refuse les fonds européens. Pour motif de conscience

Sun, 19/06/2016 - 14:08

(B2) L’ONG « Médecins sans frontières » a décidé de refuser désormais les subventions venant de la Commission européenne et des Etats membres de l’UE. Un fait rare et symptomatique d’une certaine crise de conscience !

D’ordinaire, les ONG et les organisations internationales courent après les fonds européens, appréciés car conséquents, réguliers et sans contrepartie politique. Le refus de subventions est d’ordinaire plutôt courant quand il s’agit de pays ou d’organisations soit compromis dans des pratiques pas au niveau des normes internationales, soit parce qu’ils mettent des conditions hors du commun à la délivrance d’aide humanitaire ou d’aide au développement.

Elle entend ainsi protester contre l’accord UE-Grèce-Turquie visant à limiter le flux des réfugiés arrivant sur le continent mais pas seulement. Pour l’ONG humanitaire fondée en 1971, il s’agit aussi de marquer son refus très net contre l’extension de ce type d’accord à d’autres pays, notamment en Afrique, ainsi que l’Union européenne l’a proposé la semaine dernière (une proposition de la Commission européenne qui répond aux demandes des Etats membres).

Les sommes concernées ne sont pas négligeables. En tout 62,8 millions d’euro. En 2015, l’ONG a reçu 19 millions d’euros des institutions, 37 millions des Etats membres à 37 millions d’euros + les partenariats engagés dans plusieurs pays en combinaison avec ECHO, l’office humanitaire de la Commission.

Nouveau cap pour l’opération Sophia : deux tâches nouvelles et un peu plus…

Sun, 19/06/2016 - 12:20
(B2) Les ministres des Affaires étrangères de l'UE doivent approuver formellement, lundi (20 juin), la prolongation de l'opération Sophia (EUNAVFOR MED), en lui ajoutant deux tâches nouvelles : le contrôle de l'embargo sur les armes et la formation des garde-côtés libyens. Un nouveau cap formalisé par une nouvelle décision-cadre. Cette extension des tâches n'entrera cependant […]

Israël-Palestine : l’Europe doit soutenir l’initiative française

Sun, 19/06/2016 - 09:22

(B2) a décidé de donner la parole à plusieurs intervenants du secteur dans cette nouvelle série (et rubrique). Gilles Pargneaux est l’auteur de notre carte blanche de juin. Député socialiste français, élu du grand nord, au Parlement européen (*), il milite en faveur de l’initiative française pour résoudre le conflit israélo-palestinien, convaincu que le contexte international en ébullition est paradoxalement favorable à la résolution du conflit. Il souhaite un leadership non seulement français mais européen, le Quartet étant plus une gêne qu’une aide, pour amener les pays arabes à s’impliquer dans la solution.

Le conflit à son summum 

Rarement le conflit israélo-palestinien n’a paru aussi loin d’une résolution. Après la fin des hostilités de l’été 2014 entre Israël et le Hamas, ce n’est pas le calme qui s’est installé, mais plutôt un climat de tension, où l’actualité est rythmée par les coups de couteau aveugles, les voitures béliers meurtrières et les incendies volontaires provoqués par les colons.

Rarement le désespoir de deux peuples n’aura eu un visage si désespérant qu’avec cette quotidienneté de la violence.

Rarement, aussi, l’attention de la communauté internationale n’a été si éloignée de la question palestinienne. Le conflit syrien et l’entreprise d’horreur de l’organisation Etat islamique [Daesh/ISIL] occupent la plupart des chancelleries, tout comme l’attention des opinions publiques.

Le tumulte qui ravage le Proche-Orient a changé la donne entre Israël et les pays arabes. Beaucoup de Palestiniens et d’Israéliens s’inquiètent d’une possible percée de l’Etat islamique à Gaza et en Cisjordanie.

L’absence de résultats de la politique du Hamas et l’entêtement du gouvernement israélien à vouloir fixer les conditions d’un retour au dialogue constituent le terreau fertile pour d’autres acteurs toujours plus hostiles à la coexistence pacifique. Les étincelles du terrorisme sont partout en Palestine. Aucun pays du Proche-Orient n’a aujourd’hui intérêt à laisser émerger un conflit de plus.

Un climat propice ?

Une majorité d’Israéliens et de Palestiniens veulent la paix. Si l’on ajoute l’envie des pays arabes de normaliser leurs relations avec Israël, nous avons un terrain fertile pour la reprise des négociations. Dès 2002, une Initiative de paix arabe a été proposée par la Ligue arabe pour mettre un terme au conflit israélo-palestinien. Pour ces pays, la paix avec Israël permettra l’émergence d’un grand arc de stabilité qui partira du golfe de la péninsule arabique jusqu’à la Méditerranée. Un tel territoire ne laisse pas indifférent ces pays, qui veulent avant tout organiser la lutte d’influence régionale à laquelle ils se livrent avec l’Iran.

L’Europe a les moyens d’assumer le leadership

Dans cet enchevêtrement complexe d’intérêts, l’Europe dispose d’un rôle primordial. Les Etats-Unis sont dans l’impossibilité d’apporter leur pierre à l’édifice. Plus concentrés sur l’élection présidentielle, préoccupés par l’absence de perspectives de paix et surtout moins enclins à s’impliquer dans leur rôle de gendarme de la planète, les Américains demeurent dans une position d’attente, prêts à soutenir toute initiative européenne crédible en faveur de la paix.

Une telle opportunité existe bel et bien. La France tente de relancer depuis plusieurs mois le processus de paix et prévoit une conférence internationale pour remettre autour de la table les acteurs du conflit. L’Union européenne et ses Etats membres doivent apporter tout leur soutien à cette initiative. Le 3 juin dernier, la conférence de Paris a réuni les principaux acteurs influents du conflit à Paris, à l’exception d’Israël et de la Palestine. C’est un premier pas vers une nouvelle conférence de paix. Il convient désormais de tout mettre en œuvre pour que le moment politique créé par la France.

Il convient cependant de prendre plusieurs dispositions diplomatiques pour tirer des leçons des erreurs du passé. Autrement, nous ne connaîtrons que des trêves, un simple répit avant le prochain conflit. L’Initiative de paix arabe doit être la base de toutes les négociations. D’une part, parce qu’elle affirme la coexistence des peuples arabes et israélien et, d’autre part, parce qu’elle est ouverte au compromis pour réorganiser au mieux les frontières et les territoires entre Israël et la Palestine.

Le rôle de l’Union européenne est de soutenir ce processus. Pour cela, nous devons l’affirmer, le Quartet [Etats-Unis, Russie, Union européenne, Nations unies] est aujourd’hui plus une gêne qu’une aide dans le conflit israélo-palestinien. Ses demandes vis-à-vis du Hamas sont datées et inappropriées à la réalité. Tous ceux qui ont intérêt dans le statu quo supportent le Quartet. Il faut s’en débarrasser, se concentrer sur l’Initiative de paix arabe et promouvoir les démarches françaises.

Dès maintenant, préparer la paix

Néanmoins, les nombreux échecs de soixante-dix ans de tentatives de paix entre Israël et la Palestine nous apprennent que la diplomatie seule n’est plus suffisante. Sept décennies de souffrances et de détérioration de la dignité palestinienne, et aussi d’opportunisme de certains leaders des deux camps, ont érigé des barrières psychologiques quasi indépassables en l’état actuel, à moins qu’un processus d’interaction entre les peuples ne précède les négociations de paix.

Il y a une compréhension mutuelle à construire pour permettre l’acceptation de l’évidence : la destruction d’Israël est impossible, la disparition de la Palestine tout autant ; la coexistence des deux peuples est l’unique horizon historique. Cela passe par la fin des discours de haine propagés par les leaders des deux camps, la fin de la colonisation, la modification des manuels scolaires qui décrivent l’autre comme le mal absolu, la protection conjointe des ressources naturelles… Autant de dispositions qui permettront de paver la voie de la paix.

Pour cela, nous proposons la création d’une commission de réconciliation, en plus des autres groupes de travail envisagés par la France. Il s’agit d’un corollaire indispensable à toutes négociations de paix, sans lequel nous ne pourrons pas espérer faire mieux que lors des précédentes conférences de paix.

Voilà le message que doivent porter les Européens au moment où notre diplomatie a l’occasion de démontrer toute sa pertinence et toute son efficacité

(Gilles Pargneaux)

(*) Il est vice-président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec les pays du Machrek et Secrétaire national du PS aux relations Nord-Sud 

N°37. L’opération Serval devenue opération Barkhane au Sahel

Sun, 19/06/2016 - 09:13
(B2) L'opération Serval  a été lancée par la France pour stopper l’offensive islamiste au Mali et permettre d'entamer la reconquête du Nord avec l’armée malienne et initier la guerre contre le terrorisme. Les prémices Dès décembre 2010, Nicolas Sarkozy appelle l'Union européen a être plus ambitieuse au Sahel. Il souligne le rôle de la France, à l’avant-garde de la lutte anti-terroriste […]

Le dernier dossier piraterie jugé aux Seychelles

Sat, 18/06/2016 - 22:28

La remise des pirates aux Seychelles le 30 janvier 2014 (crédit : Marine française / EMA)

(BRUXELLES2) Dans ce qui constitue le dernier cas de piraterie jugé aux Seychelles, le tribunal de Port Victoria a condamné, vendredi (10 juin), cinq Somaliens à 12 ans de prison. Le procès qui a duré plus de deux ans n’a pas permis d’entendre les Indiens qui étaient à bord du boutre capturé par les pirates, selon Seychelles news qui commente l’information.

Les cinq pirates avaient été arrêtés par la marine française, le 18 janvier 2014, par le TCD Siroco, qui était alors le navire-amiral de l’opération européenne anti-piraterie Atalanta très loin des Seychelles, près des côtes yéménites et omanes, après l’attaque la veille contre le tanker Nave Atropos battant pavillon des îles Mashall en se servant du boutre indien comme bateau-mère (lire : Arrestation des 5 pirates dans le Golfe d’Aden).

Après avoir vainement cherché un pays apte à traduire en justice les pirates, la marine française avait finalement trouvé aux Seychelles un accueil favorable. Ils avaient été ainsi débarqués le 30 janvier 2014 dans l’archipel et remis aux autorités seychelloises (lire : Les pirates remis aux Seychelles).

Au cours des six dernières années, les Seychelles ont instruit près de 20 affaires de piraterie, condamnant plus d’une centaine de pirates. Plusieurs d’entre eux ont soit été libérés, soit renvoyés en Somalie pour purger la fin de leur peine. 22 Somaliens étaient encore incarcérés à la prison de Montagne posée en mars selon le quotidien en ligne seychellois.

(NGV)

Lire aussi:

Les 5 pirates arrêtés par le Siroco en jugement à Port-Victoria

Afghanistan, la réforme de la gestion de crise progresse… doucement

Sat, 18/06/2016 - 15:32

(Crédit: EUPOL Afghanistan)

(BRUXELLES2) Les experts de la mission EUPOL Afghanistan soutiennent le ministère de l’Intérieur afghan dans la réforme de leur structure de gestion de crises. En janvier 2016, le document stratégique de gestion de crises est entré en vigueur. Il inclut une procédure de fonctionnement standard, visant à renforcer les capacités de la Police nationale afghane. Reste maintenant à passer de la théorie à la pratique…

De nouvelles pratiques à enseigner aux recrues

Pour diffuser les nouvelles pratiques, quoi de mieux que de commencer par les nouvelles recrues. C’est l’idée d’EUPOL, qui a organisé un premier séminaire avec des officiers supérieurs de la police afghane et un groupe d’enseignants en charge de formation des recrues. Pendant une semaine, ils ont étudié de vrais scénarios d’incidents, pour analyser la réaction actuelle face à un incident et vérifier sa conformité aux plans de réformes. Au résultat : la rédaction d’un guide du formateur qui sera intégré dans le système de formation afghan.

Premier test de haut niveau …

Début mai, un exercice de simulation a été effectué dans les locaux d’EUPOL, en utilisant la procédure de fonctionnement standard (SOP). B2 a pu savoir que les simulations ont tourné autour de deux cas concrets : une attaque terroriste lors de la visite d’un représentant VIP d’un Etat étranger et des manifestations violentes simultanées de grande ampleur dans divers point de Kaboul. L’exercice a permis d’analyser la coordination entre les responsables de différentes unités: police, lutte contre-terrorisme, unité policière dédiée aux catastrophes naturelles, pompiers, unité Tashkeel (en charge de la réforme de la structure de la police).

Des défis toujours à résoudre …

Les deux exercices pratiques ont permis d’identifier des défis sur lesquels continuer à travailler. Les structures du ministère afghan de l’Intérieur restent trop hiérarchiques et empêchent une « réponse rapide et efficaces » aux crises. De manière plus circonstancielles, les experts d’Eupol signalent la difficulté pour les Afghans à se concentrer sur le travail de planification, notamment l’élaboration d’une procédure standardisée, tout en luttant contre l’insurrection.

Un accord historique entre Police et Justice 

Un point d’inflexion dans la réforme afghane a été pris le 28 mai 2016. Le ministre de l’Intérieur, le général Taj Mohammad Jahed, et le procureur général, Farid Hamidi ont signé la procédure opérationnelle standard (SOP) mettant en place une coopération systématique entre la police et le procureur général et son bureau. Pour la chef de la mission européenne, Pia Stjernvall, c’est le résultat « d’années de conseil de la part d’EUPOL. Ce SOP va renforcer la coopération entre le ministère de l’Intérieur et le bureau du Procureur général dans la lutte contre la corruption. » Un thème qui « ne manque pas de défis en Afghanistan » où la coopération entre ces institutions n’a jamais été vraiment réglementée 

A suivre de prêt

EUPOL va surveiller la mise en oeuvre de cet accord jusque ce que son mandat finisse, à la fin de 2016. « Les Etats membres de l’UE ont décidé que ce travail continuera ». Un groupe de suivi doit être instauré. Son mandat et sa forme sont encore en discussion… comme le futur de la mission elle-même.

(LH)

Lire aussi : Eupol Afghanistan, comme un sentiment d’échec…

L’UE booste, un peu, son action sécuritaire au Sahel… pour contrer la migration

Sat, 18/06/2016 - 11:15
(B2) L’Union européenne a adopté, lundi (13 juin), un paquet de nouvelles mesures au Sahel. Les actions, estimées à 146 millions d'euros et adoptées au titre du Fonds fiduciaire d'urgence pour l'Afrique, visent à renforcer l’appui aux forces de sécurité intérieure ainsi que la gestion des frontières dans des zones instables. Détails... NB : Ce programme vient ainsi […]

Au menu du café diplomatique, le grand froid et le grand chaud

Fri, 17/06/2016 - 19:40

(B2) Pour leur avant dernière réunion avant la pause de l’été, les ministres des Affaires étrangères, réunis lundi (20 juin) à Luxembourg, vont faire un grand écart passant du « grand chaud » (le Sahel) au « grand froid » (l’Arctique), en abordant, au passage, deux sujets pour le moins difficiles : le processus de paix au Moyen-Orient et l’instabilité en Macédoine (Fyrom). Une bonne nouvelle cependant : le lancement de la seconde phase de l’opération maritime européene Sophia en Méditerranée qui mérite quelques explications car les marines vont désormais faire au large de la Libye le contrôle de l’embargo sur les armes (ce qui est foncièrement nouveau) et assurer la formation des garde-côtes libyens. Tous ces points décryptés, grâce à nos amis de Vieuws, en quelques minutes.

Sans oublier – une nouvelle qui fait jaser dans le tout Bruxelles diplomatique – la démission surprise du Français Alain Le Roy, à la tête du service diplomatique européen et son remplacement par une diplomate tout aussi chevronnée, l’Allemande Helga Schmid. Les Français selon une enquête de B2 n’ont plus aucun représentant dans le Top 40 du SEAE. Une perte d’influence très nette qui interpelle !

  • It is a very busy agenda for the penultimate Foreign Affairs Council before the summer break. Foreign Affairs ministers will discuss the integrated EU policy for the Arctic and review the situation in the Sahel region. Over lunch, they will discuss the Middle East peace process. On top of that, they may adopt the decision to extend the EU NAVFOR Med Operation Sophia mandate, as well as two additional supporting tasks (the training of Libyan coastguards and the implementation of the UN arms embargo on the Libyan high seas).

En savoir plus, lire :

Au Conseil des Affaires étrangères, le 20 juin 2016

et

Une odeur de Waterloo pour la France au service diplomatique européen

Eupol Afghanistan, comme un sentiment d’échec…

Fri, 17/06/2016 - 12:19
(B2) La mission de police de l'UE en Afghanistan (EUPOL Afghanistan) arrive à son terme. Le constat est clair, la mission n'a « pas réussi à faire de la police la force de l'ordre en Afghanistan ». Devant les députés de la sous-commission Sécurité et Défense, l'actuelle chef de mission, Pia Stjernvall, accompagnée par Kenneth Deane (1), […]

Carnet (17.06.2016). EUTM Rca (Sofa). Mer Egée (difficultés). Turquie (Samp italiens). ESUE migrations. Délégations UE (nombre). PESC (contrôle budgétaire). Sanctions (Liberia, Russie). Minerais de sang (accord). Corée du Sud (Galileo). Double usage....

Fri, 17/06/2016 - 11:07
(B2) Parus récemment : Une Europe autonome : le mot clé de la future Stratégie globale Une odeur de Waterloo pour la France au service diplomatique européen Après le Brexit : fini le marché unique et tout le reste ? Raison gardons ! Scénarios… L’Europe doit abandonner le rythme de la tortue (Solana) Finlandais et […]

Une Europe autonome : le mot clé de la future Stratégie globale xxxx

Fri, 17/06/2016 - 09:30
(B2 - exclusif) Peu à peu la Stratégie globale qui pourrait être "saluée" par les Chefs d'Etat et de gouvernement les 28 et 29 juin prochain, se dévoile... Du moins B2 a été autorisé à en lire quelques extraits. En voici une retranscription aussi fidèle que possible... (1) Selon le projet de "Global Strategy", la […]

Une odeur de Waterloo pour la France au service diplomatique européen

Fri, 17/06/2016 - 02:30
(B2) Dans le Top 40 de la direction du Service diplomatique européen (1), la France n'aura plus aucun national représenté, avec le départ d'Alain Le Roy du poste de secrétaire général du SEAE et son remplacement par Helga Schmid. L'intelligentsia allemande fait merveille C'est surtout l'intelligentsia diplomatique allemande qui fait merveille. B2 a noté ainsi […]

Après le Brexit : fini le marché unique et tout le reste ? Raison gardons ! Scénarios…

Thu, 16/06/2016 - 19:55

(crédit UK army)

(BRUXELLES2) A quelques jours du vote, le référendum sur le Brexit donne lieu à tous les coups. Après les partisans du départ, voici les partisans du maintien qui donnent de la voix, en prédisant le pire cataclysme en cas de départ du Royaume-Uni de l’Union européenne. Ce bombage de torse n’a que peu à voir avec la réalité. Se passer du Royaume-Uni pour l’Europe est difficile. Et le contraire est aussi vrai. Alors on va faire comme d’habitude… des compromis. Les juristes sont déjà au travail. Voici l’esquisse de ce qui pourrait se passer…

Quelques citations à garder pour l’histoire…

« Les déserteurs ne seront pas accueillis à bras ouverts », Jean-Claude Juncker (président de la Commission européenne, Le Monde, 20 mai).

« (Finis) les avantages du marché unique européen », Wolfgang Schäuble (ministre allemand des Finances, Der Spiegel, 10 juin).

« C’est le commencement de la destruction de la civilisation politique occidentale », Donald Tusk (Président du Conseil européen, Bild).

On arrête les amphétamines ?

Je ne sais pas ce qu’ils ont pris, Jean-Claude, Wolfgang, Donald et les autres. Mais on est plus proche de l’amphétamine survitaminée que de la salade bio. On a connu nos dirigeants européens plus discrets et plus modérés. Mais rassurez-vous, cette « vibrionnante attitude » ne durera pas. Ce sont des propos de campagne (1), tout aussi fantaisistes que les élucubrations du Daily Mail sur l’armée européenne (lire : Big news ! L’armée européenne existe. Le Daily Mail l’a rencontrée). Durant des années que je l’ai pratiqué, lorsqu’il présidait l’Eurogroupe, Juncker était le spécialiste de ce type de propos. Des « mots très forts », avant d’entrer réunion… sur le mode « on  voir ce qu’on allait voir ». Et, après la réunion, tout rentrait dans l’ordre. Le coté « raisonnable » de Juncker avait repris le dessus sur le coté « diablotin » de Jean-Claude.

Gardons le sens du raisonnable ! On va négocier

Que le Brexit ne soit pas une bonne nouvelle pour l’Europe, c’est évident. Qu’il y ait un risque en termes économique et politique, pour l’Europe ou le Royaume-Uni, c’est certain. Que l’inconnue soit de mise, çà c’est sûr. De là à annoncer la fin du monde et l’apocalypse… il faut garder un sens du raisonnable.

La Grande Bretagne est déjà une ile et… le restera

Si les Britanniques franchissent le pas de sortir, jusqu’à nouvel ordre, la Grande Bretagne et l’Irlande du nord, restent à la même place géographique. L’île ne va se déplacer et rejoindre les zones glacières de l’arctique ou désertiques du Sahel. Une carte pourrait illustrer d’ailleurs mieux que tout le statut grand-breton : une île située clairement en Europe, à défaut d’être sur son continent, à quelques encâblures de la côte européenne, à 2 heures en Eurostar de Paris et Bruxelles et 2 heures en avion de Varsovie ou Berlin…

Le Royaume-Uni reste une (petite) puissance économique

Se passer d’un marché de près de 60 millions d’habitants, d’une City qui fait encore la pluie et le beau temps et d’une des premières puissances industrielles parait difficile, d’un Etat qui est encore un contributeur à l’UE. Il va falloir quelques mois voire quelques années de négociation pour négocier une nouvelle « maison commune » pour les Britanniques, faite sur mesure. Les Britanniques comme les Européens ont intérêt à préserver une sorte de zone de libre échange entre eux.

Négocier une nouvelle maison commune : un compromis

Les juristes sont d’ailleurs au travail, très très discrètement à la Commission européenne comme dans certains Etats membres pour dessiner cette solution sur mesure (2). Et le dessin esquissé n’est pas du tout celui annoncé par les responsables politiques. Le statut du Royaume-Uni « post Brexit » pourrait alors se situer quelque part entre la Norvège – qui participe pleinement au marché unique, voire à certaines politiques de sécurité et défense – et la Suisse.

Des politiques de libre circulation adaptées

La libre circulation des capitaux, des marchandises, des services pourrait être ainsi préservée. Et la libre circulation des personnes serait à peu de choses près ce qui a été négocié par David Cameron, avec quelques mesures plus précises. Il n’est même pas interdit de signer des accords en matière de sécurité sociale pour permettre aux Européens de bénéficier de certains soins au Royaume-Uni et surtout aux Britanniques de bénéficier de la réciproque dans les pays où ils sont installés (sud de la France, Espagne, Chypre etc.). C’est déjà pratiqué avec certains pays « tiers ».

Une participation à la carte aux programmes

Le Royaume-Uni pourrait continuer à participer à certains programmes européens, en choisissant ceux qui l’intéressent, une sorte d’Europe à la carte : Erasmus pour les étudiants par exemple, Horizon 2020 pour la recherche, etc. Il suffira de trouver — comme pour les autres Etats tiers — les modalités de participation et de contribution au budget. Il pourrait continuer — contrairement à ce que disent certains — à bénéficier sous certaines conditions des accords de libre échange ou de commerce signés par l’Union européenne au titre d’Etat associé (comme la Norvège aujourd’hui).

L’Angleterre a déjà une partie de son hémisphère dehors

L’Out des politiques « intérieures » et de défense européenne

Sur les autres politiques qu’on pourrait qualifier de « souveraineté », il faut bien voir que le Royaume-Uni a déjà une série d’opt-outs : il est déjà hors de la Zone Euro, hors du système Schengen et du contrôle aux frontières (de Frontex notamment). En matière de défense de l’UE, le Royaume-uni reste un acteur théorique. Mais il ne participe que du bout des lèvres aux politiques de l’Union européenne. Et sa présence dans l’OTAN lui suffit. Son départ ne changera pas un iota à la politique de sécurité et de défense commune (PSDC). Dire le contraire serait mentir (lire aussi : Brexit. Le Britannique est-il nécessaire à l’Europe de la défense ?)

La possibilité de passer des accords ad hoc

Rien n’empêcherait d’ailleurs le Royaume-Uni de signer un accord cadre ou des accords ad hoc pour participer soit à des missions ou opérations de la PSDC (comme l’ont fait une vingtaine de pays), soit à l’Agence européenne de défense ou au futur Corps européen de garde-frontières et garde-côtes. Ni d’ailleurs de participer à des programmes bilatéraux ou multilatéraux (comme l’ A400M) déjà hors du circuit communautaire. De la même façon que les Irlandais participent aujourd’hui aux opérations de Frontex ou les Norvégiens aux opérations de lutte anti-piraterie…

Un vrai changement : la participation aux décisions

Dans les faits, le Royaume-Uni continuerait ainsi à participer à nombre de politiques européennes et à ne pas participer aux politiques… auxquelles il ne participe pas. Le grand changement serait plutôt ailleurs : le Royaume-Uni n’aura plus voix au chapitre pour décider de l’évolution des législations. Mais là encore on peut trouver quelques solutions. Une consultation informelle en cas de modification de certaines législations (comme c’est déjà pratiqué avec quelques Etats « amis »). Il ne contribuerait plus au budget européen et ne recevrait plus les subsides européens notamment en matière agricole.

Le sort des fonctionnaires britanniques européens : un phasing out en douceur

Les fonctionnaires et agents de nationalité britannique ne pourront plus être recrutés dans les institutions européennes. C’est un fait. Il faudra trouver quelques solutions. Mais c’est possible. D’une part, le départ du Royaume-Uni n’entraîne pas ipso facto la fin des contrats. Ensuite des phases de transition et des arrangements permettraient un passage en douceur (jusqu’à la retraite de ces agents), avec au besoin (ou non) une contribution britannique pour le paiement des pensions (dans un fonds spécial, comme on l’a fait pour d’autres institutions, à l’Union pour l’Europe occidentale par exemple). Enfin, plusieurs de ces agents ont soit une double nationalité, soit la possibilité d’en acquérir une (par mariage, droit de résidence en Belgique ou tout simplement par l’histoire en Irlande du Nord, etc.).

Les répercussions politiques intérieures : difficiles à apprécier

Le risque d’effet tâche d’huile : pas évident !

Si le Britannique choisit le « Out » (3), la période après le 23 juin ne ne sera pas vraiment une fine partie de plaisir. Mais y voir la fin du monde, est (un tantinet) exagéré ! L’effet tâche d’huile tant évoqué (avec un Tchexit, un Danxit, ou un Dutchxit) est très difficile à apprécier. La Grande-Bretagne a sans doute une certaine justification à se mettre en dehors de l’Europe continentale. Voir le schéma se reproduire ailleurs est plus difficile. Je souhaite bien du courage aux Tchèques, Néerlandais ou danois tentés un moment donné par ce « petit » suicide…

Le statut très particulier des Britanniques : difficilement reproduisible

Aucun pays en Europe n’a le même statut très particulier du Royaume-Uni. Aucun pays n’a autant une partie de son esprit et de son corps dedans et dehors à la fois. Londres a l’hémisphère droit en Europe et l’hémisphère gauche en dehors. Aucun pays, à ma connaissance, n’est une île, ne dispose du rayonnement international et de la profondeur économique du Royaume-Uni (appartenance au Commonwealth, armée conséquente, siège et droit de veto aux Nations Unies, etc.) sans compter une langue parlée dans le monde entier, qui donne à Londres et aux Britanniques cette force si particulière…

Un effet « électrochoc » : à espérer mais restons réalistes…

Certains plaident d’ailleurs, comme mon ami Jean Quatremer pour un effet positif du Brexit (lire : partez les premiers messieurs les Anglais !). Le raisonnement est logique. Le départ du Royaume-Uni serait un électrochoc, provoquant un effet de resserrement pour certains pays, pour se dire qu’ensemble finalement « c’est pas gai tous les jours mais qu’il reste de bons moments tout de même ». C’est une hypothèse probable. Mais je reste dubitatif sur la volonté de certains dirigeants de s’afficher en pleine période électorale (en France et en Allemagne notamment) pour une intégration européenne plus poussée.

En réalité, avec ou sans Brexit, les risques sont ailleurs

Une Europe en panne de fondateurs

La volonté de créer un noyau dur plus intégré (avec une fiscalité équivalente et non concurrentielle, des politiques économiques similaires, etc.) n’est pas évidente. Si l’Europe est en panne, aujourd’hui, ce n’est pas à cause de Londres, Varsovie ou Budapest. C’est parce que le noyau des pays fondateurs (France, Allemagne, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Italie, etc.) n’arrive plus à produire ensemble de nouveaux projets. Cela ressemble davantage à un assemblage de pistons et de compresseurs qui s’agitent dans tous les sens, de façon non coordonnée.

Une heure de vérité douloureuse, la perte d’un « adversaire utile »

Pour de nombreux pays qui s’abritent aujourd’hui derrière le Royaume-Uni pour cacher leurs propres faiblesses et leurs propres réticences, le Brexit peut donc être une heure de vérité, douloureuse. L’Allemagne, qui clame haut et fort son attachement européen, va devoir afficher au grand jour ses « veto » cachés. Idem la France. D’autres pays (Suède, Danemark, Pays-Bas…) vont perdre un précieux allié. Les autres vont perdre un « adversaire utile ». Exemple : quand Londres a exigé de poser des limites à la libre circulation des personnes, à La Haye, Paris, Berlin, vous n’avez pas entendu hurler à l’atteinte aux droits. Seule la Commission européenne — et quelques pays de l’Est — ont défendu l’esprit européen.

Le principal risque du Brexit : le business as usual

L’autre risque du Brexit serait de retomber dans un « business as usual » un peu comme lors des précédents référendums (France, Pays-Bas, Irlande, Danemark…). La population dit non. On est ému. On s’alarme. Puis on trouve un arrangement. Et la machine repart cahin cahan, avec un gramme de réflexion en plus mais pas de réels changements. Les soutiens à l’Europe se réduisent, référendum après référendum, comme une peau de chagrin. Qu’importe ! C’est le peuple qui a tort, qui ne comprend rien. La dynamique du vélo européen (être toujours en mouvement selon la théorie de Jacques Delors) l’emporte. Et toute critique même positive du travail communautaire devient du « populisme ». Le problème c’est que l’Europe aujourd’hui n’est pas en panne avec ses opposants mais parce que l’Europe ne mobilise plus, déçoit, voire vilipende ses partisans.

L’autre risque principal : le repli sur soi-même et l’oubli du monde

Le second risque politique du Brexit est de voir l’Europe se refermer sur ses propres problèmes, pour régler ce qui, en soi, est juste une question d’intendance interne mais pas une menace de destruction du monde occidental (lire : Un bavarois aux fruits de la passion). De la même façon que l’Europe préoccupée par la Grèce ne s’est que peu occupée du conflit syrien, de la montée de Daesh en Irak, de Boko Haram au Nigeria, il y a là un vrai risque, le vrai risque du Brexit, selon moi : voir l’Europe plus préoccupée de son nombril que du monde.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Des propos assez étranges en soi. Car quand elle est interrogée, sur les conséquences du Brexit par exemple en matière juridique, la position officielle de la Commission européenne reste « aucun commentaire », « La Commission ne participe pas à la campagne » affichant une neutralité très ferme…

(2) Officiellement personne ne l’avoue. Mais c’est un fait, des travaux sont réalisés ne serait-ce que pour déterminer la méthode éventuelle de négociation, le calendrier induit du traité, les vides juridiques, les solutions apportées par le droit international (Convention de Vienne, etc.), les possibilités de période de transition, les politiques d’opt-out ou d’opt-in qui existent déjà, et les différents schémas d’association déjà en vigueur ailleurs (Norvège, Suisse…)

(3) Les sondages sont tellement fluctuants, la marge d’indécis et d’erreur tellement importante que l’inconnue est quasi-totale.

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