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B2 Le Quotidien de l'Europe géopolitique. Actualité. Dossiers. Réflexions. Reportages
Updated: 1 hour 40 min ago

Quelles conséquences du Brexit sur la PSDC ? Une quasi bonne nouvelle ?

Fri, 24/06/2016 - 17:30
(B2) Pour la politique de défense européenne, la PSDC, paradoxalement le Brexit est sinon une « bonne nouvelle ». Certains des sujets « bloqués » jusqu'ici par les Britanniques vont pouvoir être remis sur la table, sans craindre de provoquer une "ire" britannique. Mais tout dépendra de la volonté des pays fondateurs essentiellement. Ce sera […]

Brexit. Un résultat qui sème le trouble en Europe et ailleurs

Fri, 24/06/2016 - 11:30
(B2) Avant même la proclamation officielle des résultats, quand le Brexit était devenu inévitable les réactions ont fusé, sur twitter essentiellement puis par voie de communiqué. On peut remarquer que, passé l'instant de stupeur et l'expression d'une déception, surgit une constante : relancer, rebâtir, repartir dans la construction européenne... à 27. Le problème est désormais […]

God save … l’Angleterre et l’Europe ! Ne dites plus 28 mais 27

Fri, 24/06/2016 - 11:20

le HMS Vanguard (crédit : UK Royal Navy)

(BRUXELLES2) Jusqu’au dernier moment les sondages ont fait traîner un leurre, le « Remain » l’emportant assez largement. Jusqu’à minuit on était encore à des sondages gagnant à 52% (YouGov) voire à 54% (IpsosMori). Avant de battre en retraite piteusement. Le Brexit s’installait durablement durant la nuit au fur et à mesure des dépouillements dans l’Angleterre traditionnelle. Les pro-européens ont dû déchanter. Le ‘Leave » avait gagné. Mon analyse tranche sans doute avec la plupart des commentaires apitoyés. Mais je ne suis pas sûr que le Brexit — qui pose toute une série de questions — soit le désastre annoncé… pour plusieurs raisons. C’est un saut certain dans l’inconnu… Mais un saut contrôlé !

Le résultat était-il une totale surprise ?

Le contraire aurait été surprenant. Cela fait des années que les principaux journaux à gros tirage (Daily Mail, Daily Telegraph, Daily express) montrent, exemples à l’appui (souvent les plus farfelus…) que l’Europe n’est pas une bonne chose et qu’il serait bien meilleur d’être tout seul. Ils ont fait une campagne intense en faveur du Brexit. Cela fait des années, aussi, que de nombreux responsables politiques pointent du doigt Bruxelles pour éviter de s’interroger. David Cameron n’ayant pas été le dernier dans ce sport de l’ ‘Europe Bashing’. Sa volte-face pro-européenne, aurait constitué un véritable tour de force s’il avait réussi.

Est-ce une catastrophe pour l’Europe ?

Ce n’est pas sûr. D’une part il y aura un accord avec le Royaume-Uni pour permettre aux Européens et aux Britanniques de continuer à commercer et à se financer ensemble. La City, l’industrie, l’économie britannique ont besoin des débouchés européens. Et vice-versa. Il y a une convergence très nette d’intérêts qui va pousser dans le sens d’un accord permettant au Royaume-uni de continuer à s’arrimé économiquement au continent. Cette solution convient d’ailleurs aux Britanniques : bénéficier sans participer. Lire : Après le Brexit : fini le marché unique et tout le reste ? Raison gardons ! Scénarios… Ensuite tout dépend de la réaction des pays fondateurs qui, jusqu’à présent, sont restés (depuis une dizaine d’années) très timides (un mot gentil !) sur la construction européenne.

Un accord est-il facilement négociable ? Rapidement ?

L’accord ne sera pas facile à négocier. Car il y a une série de liens à dénouer et … à renouer. C’est un peu une procédure d’élargissement à l’envers. Dans cette négociation, il reste deux atouts majeurs : 1) le Royaume-Uni reste membre des autres organisations européennes (OCDE, Conseil de l’Europe, OTAN, OSCE) et il peut revenir à l’AELE qu’il avait contribué à créer. 2) Le Royaume-Uni ne participe déjà pas à la moitié des politiques européennes (Euro, Espace Schengen, Coopération policière et judiciaire). Il n’est pas membre ainsi de la Banque centrale européenne, de l’Agence Frontex. En matière de défense européenne, il reste un ‘outsider’.

Peut-on arriver rapidement à un accord ?

Ce sera difficile. Mais on peut penser que la négociation pourrait être plus rapide que prévu, au moins sur l’essentiel : l’économie. Il est hors de question pour le Royaume de laisser planer une quelconque incertitude pour les investisseurs étrangers, et pour tous les secteurs économiques (finances, commerce maritime, industrie, immobilier…) essentiels à l’économie britannique et sensibles aux mouvements extérieurs. Les derniers temps, ceux-ci ont retenu leur signature, ou inséré une « clause Brexit » de révision possible du contrat. Ce serait arrêter toute la machine économique britannique. Dès l’annonce du Brexit, les bourses ont chuté. Si l’incertitude se prolongeait, ce mouvement superficiel, de mauvaise humeur pourrait, lui aussi, se prolonger et endommager gravement l’économie britannique. Un accord, au moins transitoire, devrait donc être annoncé rapidement. La City insiste ainsi pour une solution provisoire.

Quand démarre la négociation ?

Officiellement il faut attendre la notification par le gouvernement britannique de sa décision de sortir de l’Union européenne et de faire jouer la procédure prévue à l’article 50 du traité européen (Lire : Brexit ! Quelle procédure pour le retrait ? Quand est-ce applicable ?). Dans les faits, point besoin d’attendre. Dès maintenant, juristes et sherpas sont au travail pour bâtir une solution convenable pour tout le monde. Si aucun délai n’est fixé pour la notification dans les traités, on peut se demander si une notification qui est juste la transcription des résultats d’un vote populaire peut vraiment tarder plusieurs mois. C’est douteux juridiquement et, surtout, très dangereux politiquement et… économiquement.

Quelles conséquences sur le gouvernement britannique ?

Il va être secoué. Ce référendum est une décision propre, personnelle, de David Cameron. Une promesse de campagne. Rien ne justifiait ni au niveau politique ni au niveau juridique la mise en place d’un référendum sur l’Union européenne. Le Premier ministre britannique s’est engagé pleinement dans la campagne, énergiquement. Mais il va désormais devoir assumer ce qui est, avant tout, sa défaite, personnelle. Il a d’ailleurs annoncé sa démission… d’ici le mois d’octobre, le temps de trouver un remplaçant. Les Tories vont sortir affaiblis de la bataille qui les a divisés.

Quelles conséquences pour le Royaume-Uni ?

C’est une vraie question. L’Ecosse, proprement européenne, pourrait être tentée par l’aventure solitaire et rejoindre de façon indépendante l’Union européenne. Ce qui est juridiquement tout à fait possible à condition que ce soit politiquement possible (avec un second référendum sur l’indépendance en Ecosse). Il suffit de négocier un accord dans l’accord pour permettre la continuation des Ecossais aux accords liant le Royaume-Uni à l’Union européenne. En soi, la question écossaise n’est pas très préoccupante pour la stabilité européenne… Le problème plus inquiétant, et souvent minoré, est l’Irlande du Nord. L’accord de paix signé en Ulster n’est pas encore parfaitement consolidé. L’idée d’une Irlande réunifiée est évoquée aujourd’hui clairement par certains partis comme le Sinn Fein (gauche, ancienne branche politique de l’IRA).

Quelles conséquences pour l’Europe ?

Elles sont difficiles à estimer. Mais ce qui est sûr aujourd’hui, c’est que l’Union européenne va sérieusement devoir réfléchir à son fonctionnement. La méthode du « vélo » semble morte. Les institutions européennes sont déconnectées de la population. Et la faute n’en revient pas au Royaume-Uni mais … aux pays fondateurs.

Quelles conséquences pour la défense européenne ?

Aucune ! (Lire : Brexit. Le Britannique est-il nécessaire à l’Europe de la défense ? (et article à suivre)

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi : God save the Queen ! L’Europe à la veille d’une révolution politique ?

et notre dossier N°38. Brexit ou Remain. Quand le Britannique se tâte sur l’Europe

Rotation allemande en Méditerranée. Avec des Finlandais à bord !

Fri, 24/06/2016 - 09:38

L’équipe d’abordage des Finlandais (crédit : Bundeswehr / Achim Winkler)

(B2) La relève allemande pour l’opération Sophia (EUNAVFOR Med) est en route. Le navire de transport Werra (A-514) et le chasseur de mines Datteln ont quitté leur base de Kiel pour rejoindre la Méditerranée centrale. Ils vont venir relayer le ravitailleur Frankfurt et la frégate Karlsruhe. Relais normalement prévu le 1er juillet.

N’oubliez pas !

Avant leur départ, le ministre de l’Intérieur du Schleswig-Holstein, Stefan Studt (SPD), a voulu rappelé le côté humain de cet engagement. « Partout dans le monde, des familles fuient la violence. Les chiffres sont impressionnants. Mais il ne faut pas oublier que ce sont des mères et des pères, des filles et des fils. Ce sont des gens comme vous et moi, que la guerre a forcés à fuir ».

Des Allemands en diminution

En termes de militaires, cela représente cependant une décrue très nette du nombre de militaires allemands engagés. Le « Werra » compte un équipage de 67 personnes (commandant : Mirko Preuss) et le Datteln 40 membres d’équipage (commandant Björn Fischer). Soit à peine plus de 100 officiers/sous-officiers et matelots.

Des Finlandais toujours engagés

A bord du Werra, va embarquer une équipe de 12 militaires… finlandais spécialement formés. Ils vont composer une équipe d’abordage à même soit d’aller au secours des migrants soit d’assurer le contrôle des navires « suspects ». Ce n’est pas une nouveauté en soi. Les Finlandais sont déjà présents depuis décembre dernier à bord des navires allemands. Au départ, ils ont été embarqués sur le navire de soutien Berlin, puis ont été transférés sur son navire jumeau Frankfurt am Main.

Des codes à la place de l’anglais

Achim Winkler, l’officier de presse du Frankfurt am Main, en témoigne. « Leur intégration avec l’équipage allemand a parfaitement bien fonctionné. Ces gars parlent tous un anglais excellent. Pourtant, les défis ont surgi auxquels personne n’avait vraiment pensé à l’avance. Les Finlandais ne pouvaient pas comprendre les annonces en allemand faites sur les haut-parleurs du navire et ont loupé donc quelques alarmes. Pour y remédier, une liste de codes a été créé. Les messages allemands ont donc été modifiés avec des codes comme « Bravo deux », « Alpha trois » ou « Papa one » »

Une méthode bien répétée

Lors de l’évacuation des canots de fortune où s’entassent les migrants et les réfugiés, l’équipe se divise. « Une partie monte dans les deux vedettes du navire à la rencontre des occupants du canot. « Ils donnent une main » pour aider les passagers en détresse à monter à bord « mais gardent une autre libre, prêts à réagir immédiatement en cas de danger, si nécessaire par la force des armes. A l’arrière, une équipe de tireurs d’élite sécurise les propres soldats. Il ne peut jamais être exclu qu’un terroriste se soit glissé parmi les réfugiés et veuille mener une attaque au milieu des gens sur le bateau surchargé. Un des officiers d’embarquement, sur la piste de pont du navire, est en contact radio constant avec ses hommes. Les soldats restants sont répartis sur les points de récupération à bord du navire pour garder leurs camarades en vue ou pouvoir répondre en cas de chute. »

L’équipe d’abordage ou VPD : une spécialité finlandaise ?

Les Finlandais sont des habitués de ce type d’engagement. Ils avaient constitué une équipe de VPD autonomes pour accompagner les navires du PAM (le programme alimentaire mondial) dans l’opération anti-piraterie de l’UE (EUNAVFOR Atalanta). Ils ont aussi embarqués à bord de la frégate « Augsburg » et « Schleswig-Holstein » en 2014 pour assurer l’escorte du navire spécial américain ‘Cape Ray’, assurant le convoyage es armes chimiques syrienne pour être détruites.

 

(NGV)

Carnet (24.06.2016). EUNAVFOR Med (Luxembourg). Menaces hybrides. Dépenses de défense. France (avions). Chine (stratégie). Corée du Nord (missiles). Fyrom (progrès limités). Monténégro (bilan). Jordanie (attaque). Israël (partenariat). Réfugiés (aide).

Fri, 24/06/2016 - 09:00
(B2) Parus récemment : Helga Schmid, la nouvelle tête pensante du service diplomatique européen * Près de 5000 migrants secourus en Méditerranée jeudi Le procureur Loutsenko évoque le Français arrêté en Ukraine. Le mystère s’épaissit Une conférence internationale d’ici la fin de l’année est souhaitable (Mahmoud Abbas) * Centrafrique : une fenêtre d’opportunité unique (Hautecloque-Raysz) […]

Helga Schmid, la nouvelle tête pensante du service diplomatique européen

Thu, 23/06/2016 - 19:13
(B2) Diplomate chevronnée, très bonne connaisseuse des questions européennes comme internationales, l'arrivée de Helga Schmid à la tête du service diplomatique européen n'est pas un hasard. Ayant "pratiqué" plusieurs cabinets ministériels à Berlin avant de passer à l'Europe où elle a assisté, comme "sherpa", les trois hauts représentants qu'a eu l'Union européenne, cette bavaroise de […]

Près de 5000 migrants secourus en Méditerranée jeudi

Thu, 23/06/2016 - 18:43

(crédit : marine militaire)

(B2) Près de 5000 migrants ont été secourus en Méditerranée ce jeudi (23 juin) lors de plusieurs opérations de secours, annoncent les garde-côtes italiens. Il faisait beau et limpide ce matin au large de la Libye. Résultat : les canots de migrants étaient de sortie. « Aux premières lueurs de l’aube, un flux migratoire intense en provenance des côtes libyennes a été enregistré » indique la marine italienne. Tous les navires italiens, européens (EUNAVFOR Med / Sophia) et des ONG sur zone ont été mobilisés, venant au secours de 40 canots pneumatiques.

L’Aliseo qui participe à l’opération Mare Sicuro a pris ainsi en charge 2 canots avec 264 migrants à bord. Son compatriote Vega venait au secours de 2 canots avec 250 migrants à bord. Tandis que le Responder de l’ONG Moas abordait au moins 3 canots avec 382 personnes à bord.

(NGV)

Le procureur Loutsenko évoque le Français arrêté en Ukraine. Le mystère s’épaissit

Thu, 23/06/2016 - 17:30

Discret, le nouveau procureur ukrainien, Yuri Lutsenko n’en parait pas moins très offensif (Crédit: PE)

(BRUXELLES2 – exclusif) Le propos est passé quasi inaperçu. Car il n’y a avait pas grand monde dans la salle de la commission « défense » du Parlement européen, ce mercredi dernier (15 juin) pour écouter les Ukrainiens. Tout le monde semblait avoir le regard ailleurs… Cependant cela mérite de tendre l’oreille.

Lors de l’audition consacrée à la mission européenne en Ukraine qui aide les forces de sécurité à se restructurer (EUAM Ukraine), la présidente de séance, la Polonais Anna Fotyga a fait monter à la tribune le nouveau procureur général d’Ukraine, Yuri Loutsenko. Un propos éclairant dans l’absolu.

Celui-ci est revenu sur l’arrestation, fin mai, par les services de renseignement ukrainiens (SBU) d’un Français, apparemment ordinaire, soupçonné de vouloir commettre un attentat terroriste en France. Ce Français, arrêté « avec une grande collection d’armes », est « connecté à des personnes haut placées (1) dans la police française » souligne Loutsenko. « Nous avons donné toutes les informations dont nous disposons à nos collègues français ». Autre précision : le terroriste est arrivé « sur notre territoire en provenance du Kremlin » ! Et il ne « s’agit pas d’un cas isolé » (lire : Un Français soupçonné de préparer des attaques terroristes durant l’Euro arrêté en Ukraine).

NB : cette arrestation comme la nature des faits reprochés semblent bien étranges. Le procureur épaissit encore le mystère au point qu’on peut se demander s’il ne s’agit pas plutôt d’un message « politique » plutôt que « sécuritaire » de Kiev à Paris. Yuri Loutsenko n’est pas n’importe quel magistrat. Nommé sans vraiment de compétence juridique, c’est surtout un proche du président ukrainien Petro Porochenko, chargé de mettre fin à la corruption.

(Nicolas Gros-Verheyde et Leonor Hubaut au Parlement européen)

Lire aussi : Le procureur Loutsenko veut mettre fin à une « corruption systématisée »

(1)  » This person, suspected of terrorism, as far as we know, had a connexion with french police officials« . Un terme (« officials ») qu’il utilise avec précaution, en faisant signe de « guillemets » et en cherchant ses mots.

Une conférence internationale d’ici la fin de l’année est souhaitable (Mahmoud Abbas)

Thu, 23/06/2016 - 14:30
(B2) Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas fait la promotion de l'initiative française pour relancer les négociations de paix entre Israël et Palestine. En visite à Bruxelles, il a été reçu par le président de la Commission européenne, Jean Claude Juncker et la Haute représentante de l’UE, Federica Mogherini mercredi 22 juin. Mais c'est devant le Parlement européen, que […]

Centrafrique : une fenêtre d’opportunité unique (Hautecloque-Raysz)

Thu, 23/06/2016 - 09:05
(B2) Le général français Éric Hautecloque-Raysz, numéro deux de l'Eurocorps, boucle ses derniers bagages, ses derniers dossiers avant de partir prendre la tête de la nouvelle mission de l'UE en Centrafrique, EUTM RCA, chargée de former et de conseiller l'armée centrafricaine (FACA). Quel est l'objectif de cette mission, ses axes de travail, les difficultés à […]

N°38. Brexit ou Remain. Quand le Britannique se tâte sur l’Europe

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(B2) D'une simple promesse de campagne, le référendum sur le maintien (ou non) sur le Royaume-Uni dans l'Union européenne est devenu un véritable enjeu politique et un feuilleton qui a agité, durant des mois, l'Europe, l'obligeant à improviser une solution pour un problème qui n'avait pas été envisagé : le départ volontaire d'un de ses […]

L’Europe aux côtés de la Birmanie, une « démocratie vibrante »

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L’initiative française vouée à un échec prévisible (Reuven Rivlin)

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(B2) Habituellement considéré comme un homme de dialogue, Reuven Rivlin, le président israélien a été particulièrement dur dans son intervention devant le Parlement européen, ce mercredi 22 juin (1). Reprochant à l'Union européenne son incapacité à comprendre la situation réelle, le Président d'Israël a condamné les possibilités d'une solution apportée par l'initiative française. Les conditions d'un dialogue […]

Le G5 Sahel l’alpha et l’oméga de l’Europe pour stabiliser la région

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(B2) Les 28 veulent « poursuivre l'engagement actif dans la région du Sahel et autour du lac Tchad » et faire du G5 Sahel,  le partenaire clé de la sécurisation de la région. C'est le principal message des ministres des Affaires étrangères, lors de leur réunion le 20 janvier à Luxembourg. Ils ont d'ailleurs donné mandat […]

Un nouveau commandant de force pour EUNAVFOR. Une exfiltration judiciaire ?

Wed, 22/06/2016 - 14:20
(B2) Le contre-amiral italien Andrea Gueglio devrait terminer son mandat de commandant de la force maritime européenne en Mer Méditerranée (EUNAVFOR Med) le 27 juin. Pour le remplacer, l'Italie a proposé un autre nom, le contre-amiral Giuseppe Berutti Bergotto. Nomination qui doit être avalisée par les ambassadeurs du COPS jeudi (23 juin). Ancien commandant du […]

Carnet (22.06.2016). Agenda Cops. EUTM Rca (MisPlan). Eunavfor Med (Budget, Allemagne). SEAE (mouvement). RSUE Kosovo (nomination). Sanctions Russie (réserves). Sommet européen (stratégie globale, UE-Otan, Migrations). SEAE (mouvement). Us Africom ...

Wed, 22/06/2016 - 13:20
(B2) Parus récemment : Biscop, Tiilikainen, Nafaa. Trois visions d’experts sur la Stratégie globale * Le destin d’Edgard Johnny Hunter le chasseur de migrants, la série Web de MSF Le procureur Loutsenko veut mettre fin à une « corruption systématisée » * En Ukraine, la réforme de la police avance… le reste traine (Lančinskas) * Les […]

Biscop, Tiilikainen, Nafaa. Trois visions d’experts sur la Stratégie globale

Wed, 22/06/2016 - 09:30
(B2) Dans l'élaboration de la future stratégie globale pour la sécurité et la politique extérieure de l'UE, la Haute représentante de l'UE, Federica Mogherini, a tenu à consulter largement experts et chercheurs, pour que « la Stratégie globale n'appartienne pas uniquement aux institutions ». Voici trois positions différentes, venues de trois régions bien distinctes : […]

Le destin d’Edgard

Wed, 22/06/2016 - 00:54

(crédit : Commission européenne)

(B2) 97 ans c’est un bel âge pour mourir surtout après avoir vécu comme Edgard Pisani. Un homme à plusieurs facettes.

Présumé être le père de la Politique agricole commune, il n’est pas que çà. C’est aussi un apôtre de la dissuasion nucléaire à la française, et un spécialiste du budget de la défense. C’était d’ailleurs sa « spécialité » au début de sa carrière politique. En 1958, il s’est aussi opposé à l’état d’urgence du général de De Gaulle. Des Européens, il est connu pour avoir été le chantre d’une « vraie » politique de développement européenne (il en a été le commissaire européen de 1981 à 1984). En France, il est plus connu son nom prônant dans un rapport (avec L. Fabius) datant de 1985 un statut d’indépendance – association, rapport très critiqué mais qui finalement était assez visionnaire puisque le référendum d’auto-détermination est prévu… l’année prochaine (Pisani aurait eu 100 ans).

Né Britannique devenu Français

Né Britannique à Tunis un certain jour d’octobre 1918, un mois juste avant l’armistice, il connait une carrière interrompue par la guerre. Diplômé du Lycée Louis-le-Grand, de la Sorbonne et de l’Institut des Hautes Etudes de la Défense nationale (IHEDN), son destin parait tracé : la haute administration. La guerre l’interrompt. Démobilisé, il passe chez les « renégats »…  Autrement dit la Résistance.

Renégat devenu préfet de police et dir. cab ministériel

A la libération, il est nommé chef de cabinet du préfet de police, en 1944, puis deux ans plus tard directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur. Après un court passage en préfecture, de Haute Loire (le plus jeune préfet, à 28 ans), il occupe durant quasiment un an (janvier – décembre 1947) le poste de directeur du cabinet du ministre de la Défense, François Billoux. Il est alors nommé préfet de Haute-Marne, dont il fera son chef lieu comme sénateur.

Un spécialiste des enjeux de la défense nationale

Elu en 1954, réélu ensuite, il siège (notamment) à la commission de la défense nationale et se passionne pour la question du budget de la défense nationale. Il est rapporteur d’une proposition de loi sur la réforme du recrutement de l’armée. Il sera rapporteur de la commission de la défense nationale sur plusieurs projets (l’organisation générale de la défense nationale, les réservistes, etc.). Il défend un budget de défense qui puisse «  refléter la capacité d’anticipation » sur les grands enjeux futurs, estimant plus important de définir des hiérarchies et des responsabilités que d’accumuler du matériel militaire. NB : Edgard Pisani n’aura pas que ces sujets dans son escarcelle de sénateur, le logement social, les finances des collectivités locales et surtout l’agriculture et les revenus des agriculteurs, territoire rural obligent. Ce qui aura de l’importance pour la suite…

La dissuasion nucléaire facteur de puissance

En 1956, il corédige, avec son collègue de Maupeau, un rapport qui met en lumière les perspectives de l’énergie atomique pour la Défense nationale et plaide pour que la France se dote « d‘une politique de dissuasion nucléaire afin de se maintenir au rang des grandes puissances ».  Européen convaincu, il vote en 1957 pour la création du marché commun et de l’Euratom. En mai 1958, Edgard Pisani vote contre l’état d’urgence estimant que le gouvernement a déjà de fait les pleins pouvoirs. Et argue pour une solution de confédération nord-africaine. Mais en juin 1958, il vote les pleins pouvoirs au général De Gaulle et la révision constitutionnelle.

Le père de la PAC et d’une « autre » politique de développement

Socialiste, il a été ministre à plusieurs reprises de 1962 à 1967 dans les gouvernements de Michel Debré comme Ministre de l’Agriculture (c’est là qu’il conçoit ce qui deviendra la PAC, la politique agricole commune), et de Georges Pompidou, comme Ministre de l’Équipement. Revenu au sénat sous Giscard en 1974 il en démissionne après l’élection de François Mitterrand en mai 1981 pour partir à la Commission européenne comme commissaire chargé du Développement, remplaçant Claude Cheysson appelé comme ministre.

Le père d’une politique plus moderne du développement

La Commission des Communautés européennes est alors dirigée par le Luxembourgeois Gaston Thorn. On y trouve quelques noms « mythiques » comme l’Italien Lorenzo Natali à la politique méditerranée et l’Elargissement, le Belge Etienne Davignon à l’Industrie, le Néerlandais Andriessen à la Concurrence. A Bruxelles, Pisani laissera une certaine trace. Il est l’auteur du rapport sur la politique de développement de 1982 (2) prélude au renouvellement des accords de Lomé III qui seront signés en 1984 et qui introduisent une innovation importante : passer du financement de projets épars au financement de politiques plus intégrées. Il avait participé auparavant à la commission dirigée par Willy Brandt qui avait abouti en 1980 à un rapport prônant la redéfinition des relations Nord – Sud.

(Nicolas Gros-Verheyde)

NB : Il est le père de l’économiste Jean Pisani-Ferry, directeur de Bruegel.

(*) Sur lequel tous les étudiants en affaires européennes ont planché… à l’époque

Johnny Hunter le chasseur de migrants, la série Web de MSF

Tue, 21/06/2016 - 23:31

(B2) Pour contrer la politique migratoire de l’Union européenne, après la porte claquée, MSF choisit l’humour visuel. L’ONG humanitaire lance une série de films construits de Johnny Hunter le chasseur de migrants. Un reportage au coeur de l’équipe de Johnny, Marco, Kowalski et les autres engagés pour défendre les « valeurs européennes » et éviter l’appel d’air. Premier épisode sur les six que comporte la (première) série.

Le procureur Loutsenko veut mettre fin à une « corruption systématisée »

Tue, 21/06/2016 - 13:01
(B2) Le nouveau procureur général d'Ukraine, Iouri Loutsenko n'a pas mâché ses mots devant les eurodéputés mercredi dernier (15 juin), lors de la réunion de la sous-commission défense. Jusqu'au plus haut niveau de l'Etat « Si une chose caractérise l'Ukraine, c'est sa criminalité organisée, dont les ramifications arrivent encore au plus haut niveau des institutions du pays. » Ianoukovitch […]

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