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B2 Le Blog de l'Europe géopolitique. Actualités. Réflexions. Reportages
Updated: 6 hours 11 min ago

L’Europe debout aux côtés des Français après l’attentat de Nice

Fri, 15/07/2016 - 07:30

Minute de silence observée à la plénière du sommet de l’ASEM (crédit : CE)

(BRUXELLES2) Dans la nuit très vite, après l’attentat de Nice, qui a fait plus de 80 morts (dont de nombreux enfants), les messages de solidarité et de condoléance venues de toutes les capitales européennes, et au-delà sont tombées. Au sommet de l’ASEM, à Oulan Bator (Mongolie), où étaient présents plusieurs responsables européens et chefs de la diplomatie des différents Etats membres, une minute de silence a été observée. Tous les ministres présents ont offert directement à Jean-Marc Ayrault leurs condoléances au nom de leur pays. Le Conseil de sécurité des Nations unies a « condamné » de la manière la plus forte « cette attaque terroriste lâche et barbare ». Plusieurs pays (Belgique, Italie, USA…) ont activé leur centre de crise au sein de leur ministère ou dans leur ambassade, de nombreux étrangers se trouvant sans doute parmi les victimes.

Notre détermination aussi ferme que notre unité

« La France peut compter sur la Commission européenne pour continuer à l’épauler ainsi que les autres États de l’Union européenne à lutter contre le terrorisme à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Union européenne. Notre détermination restera aussi ferme que notre unité. » a déclaré Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne. « Vive la France et sa République qui aujourd’hui est aussi la nôtre » ajoute-t-il en ouverture du sommet de l’ASEM. (*)

« I am appalled and saddened by the cowardly terrorist attack in Nice. NATO stands in strong solidarity with the people of France. » Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN

L’offre d’assistance américaine

« We have offered any assistance that they may need to investigate this attack and bring those responsible to justice. We stand in solidarity and partnership with France, our oldest ally, as they respond to and recover from this attack. (…) On this Bastille Day, we are reminded of the extraordinary resilience and democratic values that have made France an inspiration to the entire world, and we know that the character of the French Republic will endure long after this devastating and tragic loss of life. » Barack Obama, président US

« On behalf of all Americans, and especially the great many with close ties to France, I offer our deepest condolences to the friends and family of those who were killed and our hopes for a speedy recovery to those who were injured. I was proud to stand alongside French leaders earlier today at Bastille Day celebrations in Paris, and the United States will continue to stand firmly with the French people during this time of tragedy. We will provide whatever support is needed. » indique John Kerry, le secrétaire d’Etat US qui était à Paris pour la fête du 14 juillet.

Choqués, Solidaires, Unis

« Je suis choqué par les nouvelles en provenance de Nice et je suis toujours inquiet. Mes condoléances pour les victimes et au peuple français », Mariano Rajoy Brey, Premier ministre espagnol, un des premiers à réagir. (*)

« L’horreur de l’attaque de Nice est difficile à mettre en mots. Un jour national aurait dû être un jour de fête et non un jour de tristesse. (…Toutes les pensées sont avec nos amis français. Je voudrais dire la solidarité de toutes les personnes en Allemagne avec les Français, la solidarité de tous les pays contre le terrorisme. L’Allemagne est avec beaucoup, beaucoup d’autres aux côtés de la France, unie dans la lutte contre le terrorisme » Angela Merkel, Chancelière allemande. (**)

« Shocked and saddened by the appalling events in Nice, and the terrible loss of life » Boris Johnson, nouveau ministre britannique des Affaires étrangères.

« Debout la France courage nous sommes tous Nicois », Panos Kammenos, ministre grec de la Défense. (*)

« (Je suis) choqué et consterné par l’attentat de Nice. Une terrible tragédie pour Nice & toutes les (personnes) touchées. Ma sympathie et forte solidarité avec la France » Miroslav Lajčák, ministre slovaque des Affaires étrangères (NB : la Slovaquie assure la présidence tournante de l’Union européenne). (*)

« Toutes mes pensées pour les victimes de l’attentat ignoble et lâche de Nice. Solidarité avec la France. » Charles Michel, Premier ministre belge. « La barbarie a encore tué et blessé des innocents. Mes pensées vont aux victimes et à leurs proches. » Didier Reynders, ministre belge des Affaires étrangères.

« Quel acte barbare ! Solidarité et pensées avec Nice » Xavier Bettel, Premier ministre luxembourgeois.

« C’est un tragique paradoxe que les cibles de l’attaque à Nice, ce soient les gens qui célébraient (la) Liberté, l’Egalité, la Fraternité » Donald Tusk, président du Conseil européen.

« Estonians are with the French on this difficult day » Taavi Roivas, Premier ministre estonien

« Our hearts are with France » déclare Dalia Grybauskaitė, la présidente lituanienne. « Lithuania shocked & frustrated after tragedy in Nice. Sincere condolences to all people of France. Our prayers with You! » ajoute Linas Linkevicius, ministre lituanien des Affaires étrangères.

« Mes sincères condoléances au peuple français en ce moment tragique, la Lettonie est en solidarité avec la France » Edgars Rinkēvičs, ministre letton des Affaires étrangères. (*)

« Shocked by the news coming in from Nice. My thoughts are in France and with our French friends. » Juha Sipilä, Premier ministre finlandais.

« I strongly condemn any form of terrorism and extremism. Our hearts are with the victims’ families and France. » Miro Cerar, Premier ministre slovène.

« Solidarité avec la France  » indique Joseph Muscat, le Premier ministre maltais. (*)

« Solidarité et amitié à un grand Pays frappé à nouveau par les barbares terroristes: nous les vaincrons ensemble » indique Sandro Gozi, secrétaire d’Etat italien des Affaires européennes. (*)

« More than ever, we must stand together and not be divided by fear (…) Encore une fois le crime cruel (a frappé) contre l’humanité à Nice. Nous avons besoin de plus puissants ensemble contre les balles du terrorisme (**) » Bert Koenders, ministre néerlandais des Affaires étrangères.

« Terrible news from Nice. My thoughts are with the victims and their families. » Margot Wallström, ministre suédoise des Affaires étrangères.

« Terrible news from Nice. My condolences to the families of the many victims. We stand with France in these difficult times. » Sebastian Kurz, ministre autrichien des Affaires étrangères.

« Nous resterons libres. Égaux. Frères. » déclare Fabrizia Panzetti, la chef de cabinet de la Haute représentante de l’UE. (*)

(Propos retranscrits par Nicolas Gros-Verheyde)

(*) message écrit en français

(**) traduction non officielle de la langue originale (allemand, néerlandais) effectué par B2

Un nouveau chef pour EULEX Kosovo. Une femme

Thu, 14/07/2016 - 19:00
(B2 - exclusif) C'est une diplomate grecque qui devrait prendre la tête de la mission 'Etat de droit' de l'Union européenne au Kosovo (EULEX Kosovo), à compter du 1er septembre 2016 et jusqu'à la fin du mandat actuel (14 juin 2017), en remplacement de l'Italien Gabriele Meucci qui a quitté ses fonctions en juin dernier […]

Carnet (14.07.2016). COPS (Agenda). Frontex (officiers de liaison). Kerry (visite UE). Liste Al Qeada (retrait) et Liste noire anti-terroriste (prolongation). EULEX Kosovo (recrutement). Belgique (ONU). Royaume-Uni (hélicoptères, communications)....

Thu, 14/07/2016 - 16:57
(B2) Parus récemment : Gouvernement UK : Boris au Foreign Office, Michael reste à la Défense, Amber à l’Intérieur* Le Livre blanc allemand : pour poser les bases d’une Union européenne de défense* Un cadre commun pour la réinstallation des réfugiés. Une bonne idée* Le paquet Asile complété. Les 3 propositions de la Commission* Les […]

Au Sud Soudan, on évacue

Thu, 14/07/2016 - 16:27

Un Transall de la Luftwaffe – archives B2 (Crédit : Bundeswehr)

(BRUXELLES2) Devant l’accroissement de l’insécurité à Juba, où de violents combats ont éclaté entre les forces armées régulières et l’opposition armée, l’évacuation des ressortissants étrangers (diplomates, coopérants, membres d’ONG a commencé.

154 étrangers déjà évacués

La Bundeswehr a dépêché, dans la capitale sud-soudanaise, plusieurs Transall permettant d’évacuer au total 154 personnes (32 Allemands et 122 autres étrangers, de 31 nations différentes, selon le décompte fourni par le centre de crises fédéral allemand). Ils ont été rapatriés sur l’Ouganda tout proche (à Entebbe).

Trois Transall requis pour l’évacuation

Trois appareils de type Transall C-160 — équipés d’une protection balistique contre les armes de petit calibre et une auto-protection étendue (ESS), de systèmes lance leurres à l’infrarouge — ont participé aux opérations d’évacuation.

Le premier Transall est venu du Mali, prélevé sur le contingent allemand de la MINUSMA. Il a atterri, mercredi à Juba, rapatriant 49 premières personnes (dont 19 Allemands). 4 casques bleus de l’ONU blessés ont également été rapatriés vers l’Ouganda avec une équipe médicale à bord.

Deux autres Transall venus d’Allemagne ont fait escale à Djibouti et sont arrivés le mercredi matin dans la capitale sud-soudanaise. Une seconde vague de ressortissants allemands, européens, d’Amérique du Nord, africains et asiatiques ont pu être rapatriés sur Entebbe. Un des Transall a fait une deuxième navette dans la journée pour rapatrier les derniers ressortissants.

Les Américains dépêchent des hommes en protection

Les 15 observateurs militaires allemands déployés dans le cadre de la mission MINUSS des Nations Unies « restent dans le pays et continuent leur activité » précise-t-on à Berlin. Le président américain a décidé d’envoyer des militaires protéger les installations diplomatiques (47 hommes sont déjà arrivés à Juba. Et 130 sont en alerte sur la base permanente de Djibouti, au camp Lemonnier).

(Nicolas Gros-Verheyde)

Gouvernement UK : Boris au Foreign Office, Michael reste à la Défense, Amber à l’Intérieur

Wed, 13/07/2016 - 21:30
(B2) Information rapide - Cela pourrait apparaître comme un poisson d'avril. Ce n'en est pas un ! La nouvelle Première ministre britannique Theresa May a nommé Boris Johnson, le chantre de la campagne du Brexit, à la tête du Foreign Office comme ministre des Affaires étrangères. Son titulaire, Phil Hammond, devient Chancelier de l'Echiquier (remplaçant […]

Le Livre blanc allemand : pour poser les bases d’une Union européenne de défense

Wed, 13/07/2016 - 20:30
(B2) La ministre allemande de la défense, Ursula Von der Leyen, a présenté ce mercredi (13 juillet), le résultat de plusieurs mois de travaux, le Livre blanc définissant la « politique de sécurité allemande et l'avenir de la Bundeswehr ». Avec une ambition : poser le rôle de l'Allemagne dans le monde et définir son […]

Un cadre commun pour la réinstallation des réfugiés. Une bonne idée

Wed, 13/07/2016 - 14:40
(B2) La Commission européenne a proposé ce mercredi (13 juillet), de mettre en place un cadre commun pour favoriser la réinstallation dans l'Union européenne de réfugiés établis dans des pays tiers. On peut penser en priorité aux réfugiés syriens ou irakiens, établis principalement en Turquie, Liban ou Jordanie. Mais ce cadre est un cadre général […]

Le paquet Asile complété. Les 3 propositions de la Commission

Wed, 13/07/2016 - 14:10
(B2) La Commission européenne a proposé ce mercredi (13 juillet), un paquet de mesures pour réformer les trois directives sur l'asile (procédures, accueil, qualification). Cette proposition s'inscrit dans un engagement de la Commission de mettre en place un régime d'asile européen commun et dans le cadre de l'Agenda européen sur les migrations pour assurer à « long […]

Les alliés confirment leur soutien financier aux forces de sécurité afghanes

Wed, 13/07/2016 - 12:42
(B2) Lors du Sommet de Varsovie, le Chefs d'Etat et de gouvernement ont rappelé leur engagement sur « le long terme » en Afghanistan. Engagement qui comporte deux aspects, militaire et financier. Alors que le prolongement de la mission de formation des forces de sécurité afghanes après 2016 est désormais acquis (lire : L’OTAN maintient un […]

Vicky Ford, la prêtresse de la liberté des armes semi-automatiques

Wed, 13/07/2016 - 10:50

Vicky Ford présente son rapport sur le contrôle des armes dans son bureau (crédit : Vicky Ford / Facebook)

(BRUXELLES2) Elle s’appelle Vicky Ford et est la rapportrice du rapport sur le contrôle des armes que s’apprête à voter la commission de l’Industrie aujourd’hui (cet après-midi).

Le Moins légiférer en guise d’idéologie

Cette députée de l’East England est une conservatrice pur jus. Elle pourfend le ‘Red Tape‘. Autrement dit : « moins on légifère, mieux c’est », « plus les individus et entreprises font ce qu’ils veulent, mieux c’est »… Sous ces termes, se cachent en fait l’idéologie du laissez-faire et de « loi du plus fort ». On a vu ce qu’un tel résultat produisait au niveau financier. L’eurodéputée entend reproduire le même schéma sur la législation sur les armes. Ce qui est plus que dangereux.

Une proposition intéressante

La Commission européenne a proposé en novembre une législation intéressante et assez ambitieuse, avec un objectif d’utilité publique (Lire : Un cadre plus strict sur la détention d’armes à feu proposé par la Commission). C’est assez rare pour être souligné. Cette proposition n’est sans doute pas parfaite. Mais elle part d’un constat assez juste. Les législations nationales sur la possession légale des armes sont fort différentes d’un pays à l’autre. A l’heure de l’ouverture des frontières, il faut resserrer les boulons, mettre fin à certaines dérives, interdire les armes d’assaut et armes semi-automatiques, rendre les désactivations d’armes plus efficaces dans tous les pays (la désactivation des armes dans certains pays est légère), soumettre les collectionneurs à un peu de contrôle et recenser de façon plus efficace les armes en circulation.

Le déclencheur Breivik

Une contexte du terrorisme, dans lequel est intervenue cette proposition, a fait immédiatement penser aux derniers actes commis à Paris. C’est vrai que certaines des armes utilisées dans ces attentats ont été acquises sur un marché « légal » ou « gris » (semi-légal), particulièrement florissant en Slovaquie et en République Tchèque, et non pas sur le marché « noir » (illégal). Ce qui motivait la législation ressortait davantage des différentes tueries commises avec des armes légalement acquises par des « loups solitaires », souvent jeunes. L’exemple type qui a fait réagir est l’attaque en Norvège commise par Anders Behring Breivik sur le camp d’été de la jeunesse du parti travailliste, il y a presque 5 ans, le 22 juillet 2011. Bilan : 77 morts. Breivik a utilisé des armes à feu semi-automatiques, dont un pistolet Glock 34. Il avait un permis de chasse et était membre d’un club de tir. De quoi faire réfléchir… (lire aussi : Massacres à l’arme semi-automatique… Pour se rafraîchir la mémoire).

Un certain consensus dans les Etats membres

Les Etats membres ont apporté certaines corrections à cette directive, en juin, avec un certain consensus. Quelques pays restent hostiles à cette législation : la Slovaquie et la République Tchèque, notamment, freinent des 4 fers. Une position plus que trouble, qui interpelle. Car la législation et l’application des règles de ventes d’armes de ces deux pays est réputée « plutôt lâche » pour reprendre les termes, d’un expert de la sécurité consulté par B2.

Des arguments d’apparence technique qui n’ont qu’un but

Les amendements présentés en commission (environ 1000) sont d’apparence technique, arguant du « bon sens ». Il ne faut pas se leurrer ! Leur objectif est bien de détricoter, au maximum, la proposition de la Commission. Par exemple, on modifie les critères de désactivation d’armes, patiemment négociés entre les différents Etats membres, de manière à les rendre plus laxistes. La rapportrice veut aussi remettre en cause le fait d’avoir une législation communautaire pour les collectionneurs, renvoyant à une législation nationale. Ce qui revient à annihiler toute réglementation (1).

Une eurodéputée sous la pression des lobbys d’armes

Sous un dehors « du bon sens », Vicky Ford cède, en fait, à (certaines) sociétés de chasse, à (quelques) porteurs d’armes et surtout aux revendeurs d’armes outre-manche, qui ont fait un énorme lobbying et une énorme pression (lire aussi : Le lobby des armes monte au créneau contre le renforcement de la législation). Face à cela, les partisans de l’ordre public, de la sécurité, des droits de l’Homme restent plutôt timides et silencieux. En tout cas, ils n’ont pas la même puissance de frappe (financière et médiatique) que les vendeurs d’armes. Entre quelques gros sous et la vie de quelques jeunes, Vicky Ford a choisi…

La campagne de Firearms United pour la liberté des armes semi-automatiques

Le joli hobby de quelques uns doit-il prendre le pas sur la sécurité publique

Les partisans des armes parlent de « sport ». Et certains clubs de chasse défendent cet « art ». On peut le comprendre avec des armes de précision qui tirent au coup par coup. Mais balancer à l’arme semi-automatique sur des cibles… n’est pas vraiment du sport. C’est un problème de société. Et il n’est pas interdit d’interdire à ce moment-là. Le petit plaisir, particulier, mortifère des uns, ne doit pas l’emporter sur l’intérêt de la société et la sécurité publique. Il y a beaucoup d’autres sports, plus relaxants, et moins nocifs à pratiquer. Un peu de marche en montagne, de la course à pied, de la voile, etc.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Dans certains pays, les collectionneurs d’armes sont soumis à une législation précise. Dans d’autres, c’est quasiment libre. Tout le monde peut se prétendre collectionneur et, du coup, acheter (pour collection) des armes.

Lire :

Massacres à l’arme semi-automatique… Pour se rafraîchir la mémoire

Wed, 13/07/2016 - 08:09

Cérémonie du souvenir en juillet 2015 (crédit : Twitter Jens Stoltenberg)

(BRUXELLES2) Sans remonter dans les années 1980, ces dix dernières années sont émaillées « d’incidents » qui font frémir. Le scénario semble toujours le même. Un individu, qui achète tout à fait légalement une arme, s’inscrit parfois dans un club de tir, s’en va commettre un véritable massacre, avec à l’arrivée, à chaque fois, un bilan qui se chiffre en un nombre de vies perdues important. Souvent des jeunes ! Le bilan de chaque tuerie équivaut à celui d’un attentat d’intensité ‘moyenne’.

Les lobbys d’armes qui prétendent qu’interdire certaines armes est une atteinte à la liberté individuelle, ou à la propriété, et qu’encadrer plus strictement le marché légal des armes n’aurait aucun poids sur les crimes commis commettent une lourde duperie. Il n’y a pas de droit à porter une arme, juste pour le plaisir en Europe. En revanche, il existe un droit à la sécurité publique.

Des armes acquises, tout à fait légalement, peuvent tout autant tuer que des armes acquises illégalement. Il n’y a pas que le marché illégal des armes qui alimente le crime. Les faits sont têtus. Plusieurs attaques à l’arme automatique ou semi-automatique ont été commises dans les dix dernières années en Europe, par des personnes, bien sous tous rapports (apparemment), ayant acquis tout à fait légalement leurs armes et enregistrées dans des clubs de tirs, bien souvent.

Une utilisation d’armes semi-automatique qui a été au paroxysme avec le cas Breivik en Norvège à l’été 2011. Les pays anglo-saxons et nordiques semblent plus atteints par cette vague (peut-être du fait du nombre d’armes qui sont en circulation). Mais, aucun pays ne semble à l’abri. C’est un problème qui ne doit pas être négligé aujourd’hui.

7 novembre 2007, Jokela (Finlande). Un jeune de 18 ans, Pekka-Eric Auvinen, surgit dans son lycée de Jokela. Il tire, tuant huit personnes (5 lycéens, 2 lycéennes et la proviseure du lycée) avant de se suicider d’une balle dans la tête. Une douzaine de blessés sont également relevés. Auvinen avait reçu son permis d’armes à feu quelques jours auparavant, en octobre, puis acheté un semi-automatique (SIG Sauer Mosquito calibre 22) et 500 cartouches de munitions. Il était un membre enregistré du Helsinki Shooting Club depuis le 31 août et avait assisté à une session de formation d’une heure.

23 septembre 2008, Kauhajoki (Finlande). Un incident similaire se déroule un an plus tard sur le campus de l’Université des Sciences appliquées de Seinäjoki. Un étudiant de 22 ans, Matti Juhani Saari, arrive masqué, tire au jugé, tuant dix personnes (8 étudiantes, 1 étudiant, 1 professeur) avec un pistolet semi-automatique Walther P22, avant de se tirer une balle dans la tête. L’assassin, là encore, était membre d’un club de tir local et avait obtenu, juste avant (août 2008) une licence pour un pistolet de calibre 22 (5,6 mm). Il avait même été interrogé la veille du massacre par la police après avoir diffusé une vidéo le montrant s’entraîner au tir, sans retrait de l’arme.

11 mars 2009, Winnenden (Allemagne). Rebelote, cette fois en Allemagne. Un étudiant de 17 ans, Tim Kretschmer, tire dans une école secondaire, le collège Albertville-Realschule (qu’il avait fréquenté un an plus tôt). Il est armé d’un pistolet semi-automatique Beretta 9 mm. Bilan : 15 morts (huit filles et un garçon, trois institutrices, un passant et deux vendeurs d’une concession automobile) + l’agresseur qui se suicide. Le père de Tim Kretschmer possédait légalement 15 armes à feu en tant que membre d’un club de tireurs d’élite local (Schützenverein). L’arme utilisée par Tim est retrouvée manquante dans ce stock, ainsi que plusieurs centaines de cartouches de munitions. Quatorze des armes à feu étaient tenus dans un coffre-fort, comme prévu. Mais le Beretta était dans la chambre à coucher. Une procédure pénale est engagée contre le père pour homicide par négligence. Un débat s’engage sur la nécessité de renforcer le contrôle des armes. Malgré le poids des clubs de tirs, cela aboutit à la création d’un registre national des armes (au lieu d’un enregistrement par Länder).

2 juin 2010, Cumbria (Royaume-Uni). Un tireur isolé, Derrick Bird, tue 12 personnes et en blesse 11 autres avant de se suicider. Un des pires actes criminels avec armes à feu de l’histoire britannique. Bird était titulaire d’armes à feu sous licence. Il a tiré un total d’au moins 47 balles au cours de la plupart des tirs (29 avec son fusil de chasse, 18 avec son fusil 22 long rifle). Il avait chez lui un véritable arsenal : plus de 750 balles de 22 mm, 240 balles de fusil de chasse.

9 avril 2011, Alphen aan den Rijn (Pays-Bas). Tristan van der Vlis, 24 ans, fait irruption dans le centre commercial Ridderhof, à environ 33 kilomètres au sud-ouest d’Amsterdam. Vêtu d’un gilet pare-balles, il tire. Bilan : sept morts (six sur le coup et un blessé décédé par la suite) + le tueur, et 16 blessés. L’auteur était membre d’une association de tir et possédait trois armes à feu : un semi-automatique Smith & Wesson M&P15-22, d’un pistolet Colt M1911 de calibre .45, et d’un revolver Magnum Taurus Raging Bull .44. Il présente des antécédents de problèmes psychologiques et psychiatriques (notamment la schizophrénie paranoïde). L’évènement aux Pays-Bas sème l’émotion. Le Premier ministre est alors, Mark Rutte, toujours à la tête du gouvernement.

22 juillet 2011, Utøya (Norvège). Anders Behring Breivik fait irruption dans le camp d’été de la jeunesse du parti travailliste. Armé d’un pistolet semi-automatique (un Glock 34 avec un magasin de 17 balles), d’un fusil semi-automatique Ruger Mini-14 et de quelque 3000 cartouches, il va parcourir le camp semant la mort au passage. Il tire 121 fois. Bilan : 69 morts et plus d’une centaine de blessés. La plupart sont très jeunes : de 14 à 19 ans. C’est une partie de la jeunesse norvégienne qui est fauchée. Ils s’ajoutent aux 8 morts commis par le même individu dans un attentat à la bombe contre un bâtiment abritant le siège du parti travailliste à Oslo (le dirigeant du parti, Jens Stoltenberg, l’actuel secrétaire général de l’OTAN, est heureusement absent). Breivik avait un permis de chasse et était membre d’un club de tir.Il avait un permis de chasse et était membre d’un club de tir.

(NGV)

L’opposition OTAN-UE appartient au passé. La France doit être plus présente à l’OTAN (général Mercier)

Tue, 12/07/2016 - 11:02
(B2) Ancien chef d'état-major de l'armée de l'Air, le général Denis Mercier est aujourd'hui commandant de la Transformation de l'Alliance (ACT). Un des postes les plus emblématiques de l'Alliance Atlantique puisqu'il est en charge du suivi du plan de réactivité et de l'avenir de la réponse euro-atlantique. B2 a pu le rencontrer en marge du […]

Carnet (11.07.2016). Formation militaire (rapport). Plan d’action maritime (suivi). Frontex (jobs). EUNAVFOR Med (Allemagne). Opex (Italie). Slovénie (budget). Royaume-Uni (Missiles, avions de patrouille). Portugal (véhicules blindés). CHOD belge....

Mon, 11/07/2016 - 20:30
(B2) Parus récemment : La Chine, un partenaire en puissance pour la sécurité internationale * L’aide humanitaire européenne au Congo : pas toujours bien évaluée * Navire suspect à l’horizon ! José-Manuel Barroso se paie une pantoufle en diamant aux dépens de l’Europe (maj2) Qui participera à la présence avancée de l’OTAN à l’Est ? […]

La Chine, un partenaire en puissance pour la sécurité internationale

Mon, 11/07/2016 - 14:00
(B2) Le prochain sommet UE-Chine, qui se tient à Pékin les 12 et 13 juillet, sera dominé par les questions économiques. Mais la dimension sécuritaire ne devrait pas être absente, comme en témoigne l'agenda (voir encadré) et la Stratégie conjointe proposée récemment par la Commission européenne (1). La dernière communication de la Commission européenne sur la […]

L’aide humanitaire européenne au Congo : pas toujours bien évaluée

Mon, 11/07/2016 - 11:30
(BRUXELLES2) La Cour des comptes européenne a rendu, lundi 4 juillet, un rapport très balancé sur l’aide humanitaire européenne dans la région des Grands Lacs africains. Si la gestion de l'aide est « plutôt efficace », il y a aussi certaines « faiblesses », particulièrement dans la sélection et le suivi des projets. Et il faudrait un […]

Navire suspect à l’horizon !

Mon, 11/07/2016 - 10:25

les équipes d’abordage finlandaise et allemande interpellent les suspects (crédit : EUNAVFOR Med)

(BRUXELLES2) Les équipes de l’opération européenne de surveillance en mer ont intercepté samedi (9 juillet) un petit bateau avec trois passeurs suspects à bord en Méditerranée, annonce le QG de l’opération Sophia à Rome.

Le petit bateau, en bois, avait été repéré, à 60 km environ des côtes libyennes, par l’avion patrouilleur luxembourgeois Merlin III SW3. L’alerte a alors été donnée au Garibaldi, le navire amiral qui dirige en mer les opérations (EUNAVFOR MED). Le navire allemand WERRA s’est alors dirigé vers le sud pour aller intercepter le bateau suspect avec des passeurs. Tandis que le HMS Enterprise de la British Royal Navy navire se plaçait entre le bateau et les eaux territoriales libyennes, lui interdisant ainsi toute échappatoire.

Hélicoptères et HMS Enterprise à la rescousse

Les deux hélicoptères italiens de bord du Garibaldi, l’AB212 et le SH90, ont assuré le contrôle en l’air tout au long de l’opération tandis que sur l’eau les équipes d’abordage finlandaise à bord de deux RIHBs allemands, interceptaient le skiff avec les trafiquants présumés. Cela a été chose faite à 10h30 du matin. Les 3 suspects ont été ramenés à bord du navire de soutien allemand, le Werra. Ils ont embarqué également les 146 migrants sauvés par le patrouilleur de la marine italienne Borsini (P-491) qui participe à l’opération nationale Mare Sicuro.

Des preuves concrètes de complicité

Le canot avait été surpris en train d’accompagner, au petit matin un bateau pneumatique, avec 146 personnes migrants à bord. « Il l’avait escorté dans les eaux territoriales libyennes puis en dehors de celles-ci » raconte un officier de la Bundeswehr. Un des marins du skiff a même été filmé en train de prendre « pied à bord du bateau de migrants. Puis il est remonté sur le skiff plus tard ». Ce qui prouve qu’il n’était pas là par hasard… Tout cela a été observé et ‘documenté’ tant par l’avion de patrouille maritime que par l’hélicoptère de bord et le navire. Autant dire que la suspicion de complicité de trafic est plutôt patente. Ces preuves (photos, videos), seront très utiles lors du passage devant le juge (en Italie normalement).

Commentaire : si ce n’est pas la première fois que des suspects sont interpellés, d’ordinaire ces interpellations étaient faites discrètement. Les Européens d’EUNAVFOR Med préféraient parler de « signalement » aux autorités italiennes. Il s’agissait le plus souvent de passeurs qui se trouvaient dans les bateaux de migrants ou réfugiés. Lors de cette arrestation en mer, on ne cache plus ce qui reste l’objectif primaire de l’opération : briser le ‘business model’ des passeurs. La résolution de l’ONU autorisant expressément l’arrestation des suspects aide à mettre en place une opération plus robuste.

(NGV)

José-Manuel se paie une pantoufle en diamant aux dépens de l’Europe

Sun, 10/07/2016 - 23:55

JM Barroso devant le tribunal de Luxembourg (crédit : G. Pastor)

(B2) Un an et demi la fin de ses fonctions, l’arrivée de José-Manuel Barroso, l’ancien président de la Commission européenne (de 2004 à 2014), comme directeur (non exécutif) et conseiller chez Goldman Sachs est un signe d’une certaine déliquescence morale voire mentale.

L’ancien président de la Commission européenne n’est cependant pas désargenté. Il touche une indemnité « transitionnelle » de près de 15.000 euros (60% de son ancien traitement) durant 3 ans (1), prélevée sur le budget européen. Et il devrait toucher à partir de 65 ans une pension d’environ 40% de son salaire de commissaire. C’est logique et pas contestable. Ce qui l’est moins c’est de rechercher un nouveau job chez un employeur plus que douteux au plan moral dans une entreprise qui n’a pas vraiment bonne presse. Aller chez Goldman Sachs n’est pas vraiment aller travailler dans une ONG ou une fondation à but non lucratif.

Le traité (article 145) prévoit d’ailleurs une certaine « délicatesse » dans l’acceptation de fonctions

« Les membres de la Commission (…) prennent, lors de leur installation, l’engagement solennel de respecter, pendant la durée de leurs fonctions et après la cessation de celles-ci, les obligations découlant de leur charge, notamment les devoirs d’honnêteté et de délicatesse quant à l’acceptation, après cette cessation, de certaines fonctions ou de certains avantages. »

Les institutions européennes doivent prendre le taureau par les cornes et appliquer de façon implacable les règles prévues par le Traité européen, notamment prononcer la démission d’office, ce qui entraîne la suppression de l’indemnité transactionnelle et prononcer également la suppression du droit à pension. Elles ont la possibilité. Elles doivent en avoir le courage

En cas de violation de ces obligations, la Cour de justice, saisie par le Conseil, statuant à la majorité simple, ou par la Commission, peut, selon le cas, prononcer la démission d’office dans les conditions de l’article 247 ou la déchéance du droit à pension de l’intéressé ou d’autres avantages en tenant lieu. »

La sanction pourrait paraître sévère. Mais elle est à la hauteur de l’incartade menée par l’ancien Premier ministre portugais. En ces temps difficiles pour l’Europe, Barroso démontre ainsi aux yeux de tous à la fois sa cupidité et son peu de sens politique. Elle jette un sérieux doute sur ses convictions européennes. Ce qui l’intéresse n’est pas le sens de l’Europe mais un petit intérêt privé.

(NGV)

(1) Un nouveau règlement intervenu en février 2016 a ramené cette période à 2 ans, mais cette réduction n’est pas applicable (si j’ai bien compris) aux anciens commissaires. La Commission européenne et les Etats membres doivent désormais réfléchir à modifier aussi le règlement intérieur pour inclure dans la démission d’office la prise de fonctions dans des entreprises privées multinationales.

Lire :

 

Une défense européenne autonome : c’est non. Un tournant dans la doctrine française

Sun, 10/07/2016 - 22:07
(B2 à Varsovie) A la fin du sommet de l'OTAN, le président français François Hollande a opéré un tournant dans la position française. Répondant à une question d'un journaliste sur la nécessité de doter l'Union européenne d'un QG militaire, il clot ce chapitre d'une défense autonome de l'Union européenne réservant la fonction militaire à l'Alliance. […]

La main tendue de l’OTAN à la Russie

Sun, 10/07/2016 - 10:00
(B2 à Varsovie) « Nous sommes unis ». C’est le message qu’on voulu porté les Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Alliance atlantique lors de leur rencontre au sommet, les 8 et 9 juillet, dans la capitale polonaise. Unis face à la Russie pour lui dire 'stop' mais aussi pour retisser les fils du dialogue avec Poutine. […]

Qui participera à la présence avancée de l’OTAN à l’Est ?

Sat, 09/07/2016 - 07:44

(crédit : US Gov)

(BRUXELLES2 à Varsovie) L’OTAN vient d’annoncer officiellement, ce qui était préparé depuis plusieurs mois : le renforcement de sa présence à l’Est, sous la forme de quatre bataillons prépositionnés dans les quatre pays, jugés les plus fragiles : les pays baltes et la Pologne. Le sommet de Varsovie, qui a commencé hier (8 juillet) et se poursuit ce samedi (9 juillet), a été l’occasion pour les différents pays de l’Alliance d’annoncer leur participation. Qui va participer ? Dans quel pays ? Sous quel commandement ?

Quatre bataillons avec 4 pays leaders

La « présence avancée » (Enhanced Forward Presence ) sera composée de quatre bataillons « robustes », dotés d’une « certaine autonomie », déployés, dans les trois pays baltes et la Pologne. Ils devraient être opérationnels dès l’année prochaine, en 2017. La composition de chaque bataillon sera multinationale et assurée par rotation de six mois. Mais un pays assurera le rôle de nation-cadre, assurant le commandement et fournissant l’essentiel de l’effectif : l’Allemagne en Lituanie, le Canada en Lettonie, le Royaume-Uni en Estonie et les Etats-Unis en Pologne pour la première période. Chaque bataillon comprendra environ 1000 hommes (combattants, commandement et soutien), l’effectif pouvant varier selon les saisons et les pays. En tout, 4000 hommes. Une quasi-présence permanente qui ne remet pas en cause les accords OTAN-Russie, jure-t-on à l’Alliance. Mais cette présence « n’a pas de durée limitée. Elle durera autant que nécessaire » a précisé vendredi soir lors de sa conférence de presse, Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance.

La Pologne choyée avec une brigade blindée US

Ce renforcement est accentué par le positionnement, « dès l’année prochaine », d’une brigade blindée américaine en Pologne. Cette brigade comportera environ 3200 hommes. Elle ne sera pas basée en Pologne mais ses effectifs assurés par rotation (1). Elle disposera en revanche, d’équipements prépositionnés : 1200 véhicules (dont 25% de tanks) (2). Une force qui s’ajoutera au détachement d’aviation présent sur la base aérienne de Łask, où les Américains maintiennent « en continu, par rotation, du personnel et des avions ». « Quand je suis arrivé ici il y a cinq ans, j’avais promis d’accroître notre engagement envers la sécurité de la Pologne. C’est exactement ce que nous avons fait » a déclaré le président américain lors d’une rencontre avec son homologue polonais A. Duda. La Pologne « va voir une augmentation (dans le cadre) de l’OTAN de personnel américain et de l’équipement le plus moderne. Nous respecterons notre obligation de défense commune de l’article 5 » (3).

Qui va fournir les effectifs

Bataillon basé en Lituanie : nation-cadre = Allemagne

+ Les Pays-Bas devraient envoyer environ 150 militaires en Lituanie, aux côtés des Allemands. La Défense néerlandaise a une coopération étroite avec la Bundeswehr allemande surtout en matière de l’armée de terre.

+ La Belgique devrait envoyer également une compagnie, soit au maximum 200 militaires, a précisé le ministre de la défense, Steven Vandeput. Reste maintenant « à étudier les détails pratiques avec nos partenaires et avec l’état-major de la Défense » a-t-il ajouté, selon Belga. Cette participation fera partie du « dossier des opérations militaires belges en 2017 ».

+ La France devrait envoyer à la rotation suivante (en 2018) une compagnie (environ 150 hommes), selon nos informations.

Bataillon basé en Lettonie : nation-cadre = Canada. Environ 450 hommes, selon le chef d’Etat-major canadien, le général Jonathan Vance.

Bataillon basé en Estonie : nation-cadre = Royaume-Uni. Environ 500 hommes a annoncé le ministre de la Défense, Michael Fallon, à son arrivée à Varsovie.

+ France : une compagnie (env. 150 hommes) en 2017

+ Danemark : un maximum 200 hommes, une contribution qui doit être encore approuvée à Copenhague. « Il ne doit y avoir aucun doute que la sécurité des alliés de l’Est, préoccupe le Danemark » a expliqué Peter Christensen, le ministre de la Défense. « Nous avons la plus grande solidarité avec nos amis baltes, et il est très important que nous montrions la cohésion et la solidarité de l’OTAN ».

Bataillon basé en Pologne : nation-cadre = Etats-Unis. Environ 1000 hommes a annoncé le président américain.

+ Royaume-Uni : 150 hommes

Autres contributions

L’Italie a promis une compagnie de 150 hommes

La Norvège a décidé une contribution d’une compagnie mécanisée d’environ 200 militaires — « ou d’une unité d’une autre arme de taille similaire » pour une période de six mois en 2017, a annoncé le gouvernement.

Certains pays n’ont pas encore confirmé leur participation ou le feront plus tard

La Turquie devrait participer lors de la seconde rotation, selon un confrère turc, mais les conditions de cette participation ne sont pas précisées.

L’Espagne attend que le gouvernement définitif soit constitué pour annoncer sa participation. Le président en fonction, Mariano Rajoy, s’est montré optimiste. « J’espère pouvoir annoncer une contribution espagnole rapidement. »

Le Portugal ne prévoit pas de s’engager sur le flanc Est mais plutôt vers la Méditerranée. L’opération européenne EUNAVFOR Med et celle de l’Alliance « vont évoluer ». Le Portugal « sera alors prêt à participer pour combler les besoins » souligne le ministre portugais de la Défense, Azeredo Lopes.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Les Etats-Unis disposent de deux unités « permanentes » en Europe : l’une basée en Italie (173rd Airborne Brigade), l’autre en Allemagne (2nd Cavalry Regiment) selon Stars & Stripes.

(2) Ces équipements seront prépositionnés dans plusieurs bases en Pologne. Un mémorandum d’accord a été signé en 2015 entre Polonais et Américains : Ciechanów, Choszczno, Drawsko Pomorskie, Łask, Skwierzyna.

(3) La Pologne va attribuer son contrat de défense anti-missiles à l’Américain Raytheon avec des Patriot. Mais cela n’a rien à voir sans doute…

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