(B2) Avec le grand froid qui arrive, face à « l’urgence de la situation », Médecins du Monde a demandé à l’Union européenne d’entrouvrir ses portes.
Ouvrez les portes !
L’ONG encourage l’UE à se montrer « solidaire » avec la Serbie et la Bulgarie « qui vivent aujourd’hui une grave crise humanitaire et solidaire avec ces personnes coincées aux portes de cette Europe-forteresse ». Elle accuse les « autorités européennes [de] maintenir ses frontières fermées au lieu de répondre à ses obligations de protection ».
Des conditions extrêmement difficiles dans le grand froid
Depuis bientôt deux semaines, l’Europe continentale connaît en effet un épisode hivernal particulièrement sévère. « Avec des températures en moyenne à -10°C, la région des Balkans est la plus exposée. Ce sont dans ces conditions extrêmement difficiles auxquelles doivent survivre aujourd’hui près de 15.000 migrants répartis entre la Bulgarie et la Serbie » argue l’ONG qui est présente dans ces deux pays.
En Serbie comme en Bulgarie
En Serbie, 4 cliniques mobiles réparties sur tout le territoire délivrent des soins médicaux à plus de 8.000 migrants coincés aux portes de l’Europe. « 4.400 personnes pour le seul mois de décembre ont pu être soignées dans nos centres. Même si la majorité des migrants est hébergée dans des camps, l’inquiétude est très grande pour les 2.000 migrants vivant en squat à Belgrade ».
En Bulgarie, nouvelle porte d’entrée pour les milliers de personnes « qui fuient l’horreur de la guerre ou la misère, les constats médicaux sont les mêmes ». Face « au manque de soins proposés par le système de santé bulgare », l’ONG a décidé d’intervenir et de venir notamment en aide auprès des mineurs isolés, toujours plus nombreux. Mais elle lance un appel : « Les conditions inhumaines menacent aujourd’hui des milliers de familles et les rendent encore plus vulnérables. »
(NGV)
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(B2) Un avion ravitailleur français Boeing C135 a fait un atterrissage d’urgence sur l’aéroport international de malte, après avoir un défaut d’un de ses moteurs, affirment les médias maltais.
L’avion qui appartient au groupe de ravitaillement en vol 02.091 Bretagne (selon nos informations) a atterri vers 12h30 aujourd’hui suivi de deux avions Rafale (qu’il devait sans doute ravitailler). Les avions « étaient en opération en Méditerranée » quand est survenu l’incident technique sur le ravitailleur, indiquent des sources aériennes maltaises sans davantage de précision sur la nature de la mission ni le lieu. On peut penser qu’il ne s’agissait pas uniquement d’une mission de tourisme… Si on regarde les images de la télévision maltaise, on aperçoit ainsi que les Rafale étaient équipés de missiles. L’un appartenait — selon nos informations — au 3e escadron de chasse Lorraine (3/30), l’autre au second escadron Normandie Niémen (2/30).
Ce n’est pas la première fois que l’île maltaise est utilisé comme aéroport de repli pour les avions français. Malgré sa neutralité affichée et sa non-appartenance à l’OTAN, le gouvernement de La Valette a toujours tenu à prêter assistance à ses partenaires européens, au point qu’il n’a pas démérité le surnom de « l’ile porte-avions » de la Méditerranée. En octobre dernier, un avion privé opérant pour la défense française s’était écrasé au décollage faisant cinq morts dont plusieurs agents (ou anciens de la DGSE).
(Nicolas Gros-Verheyde)
Crédit : photo : TVM télévision maltaise
Lire aussi : Crash d’un avion opérant pour la défense française à Malte. 5 Français tués (V4)
(B2 – exclusif) De façon assez étrange, la liste des militaires qui ont demandé l’asile en Belgique est arrivée dans les mains des autorités turques nommé par Ankara, selon le témoignage d’officiers turcs recueilli par B2 (lire : Plusieurs dizaines d’officiers turcs réfugiés à l’Ouest. « Nous ne sommes pas des terroristes »).
En guise de menace
Le nouveau représentant national turc au Shape (le Quartier général des puissances alliées en Europe, situé à Mons) « a brandi la liste de ceux qui avaient déjà demandé l’asile » a témoigné un officier « « J’ai les noms » a-t-il dit. en guise de menace » envers les militaires pour les dissuader de déposer une demande d’asile.
Cette liste « lui avait été communiquée par la police [assurant la sécurité du] Shape ». Et celle-ci n’avait pu l’avoir que des autorités belges, d’une façon ou d’une autre.
(NGV)