(B2) L’opération européenne en Méditerranée (EUNAVFOR Med / Sophia) a commencé la deuxième phase de formation, lundi (30 janvier), des garde-côtes libyens.
21 officiers supérieurs en formation
Concrètement, 21 garde-côtes et marins libyens vont aller en Crête, au centre de formation fourni par la Grèce, pour recevoir un enseignement autour de quelques modules spécialisés : les aspects juridiques maritimes, les droits de l’homme et la sensibilisation aux questions de genre, ainsi que les opérations de recherche et de sauvetage. Seuls suivent cette formation des officiers supérieurs de rang de captain (capitaine de vaisseau) ou commodore (capitaine de flottille).
C’est la suite de la formation suivie en Méditerranée à bord des navires italien et néerlandais (lire : Fin de la première phase de formation des garde-côtes libyens). Elle sera « dispensée tout au long de 2017 dans divers endroits de la région méditerranéenne » précise-t-on à EUNAVFOR.
Le démarrage de cette deuxième formation a été quelque peu retardé et rendu difficile par les difficultés de financement au niveau européen. C’est finalement la Commission européenne qui a mis la main à la poche ; le dispositif financier de la CBSD (renforcement des capacités de sécurité) n’étant pas encore mis en place (lire : L’UE veut renforcer les moyens en Libye et augmenter l’aide aux garde-côtes libyens). Ce qui permettra d’assurer ensuite la continuité de cette formation tout au long de l’année.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Au bilan
Au QG de l’opération à Rome, on profite de ce démarrage pour dresser un bilan de l’opération dans ces 18 derniers mois :
(NGV)
Pour une évaluation de l’Opération, lire :
(BRUXELLES2) Le mois de janvier a été intensif pour les Européens de la mission d’assistance à la police palestinienne (EUPOL COPPS). Les centres de Hébron et Jéricho ont accueilli trois formations centrées sur les techniques d’interrogatoire, la formation des formateurs et l’utilisation des social media…
Technique d’interrogatoire avec des enfants
Interroger des enfants demande des capacités et une aptitude particulières. Seize agents de l’unité de protection de la famille de la Police civile palestinienne (PCP) et cinq procureurs ont suivi une formation d’EUPOL COPPS, à Jéricho et à Hébron, portant notamment sur la prévention et l’investigation des affaires impliquant des crimes contre les enfants et les crimes perpétrés par l’utilisation de technologie, comme des téléphones portables ou des ordinateurs. Face à l’intérêt soulevé, une session supplémentaire sera organisée en février, afin d’impliquer davantage d’officiers et de procureurs.
Le sujet est une des priorités des Européens qui ont, en 2015, mis en place, dans la circonscription de Hébron, une salle d’interrogatoire d’enfants, dotée de dispositifs spécialisés pour interroger les victimes vulnérables de la criminalité. EUPOL soutient également la Police civile palestinienne dans la création d’unités de protection de la famille et des mineurs afin de lutter contre la violence domestique.
Formation des formateurs à Jericho
Recherche de véhicules, contrôle de zones de sécurité, recherche, arrestation et menottage de suspects… Telles ont été les tactiques policières que les conseillers policiers d’EUPOL COPPS ont révisé avec quinze policiers palestiniens à Jéricho. Pendant quatre jour, formateurs et étudiants ont mis en pratique des connaissances acquises dans un cours préalable, de manière théorique. Cette formation pratique, finalisée le 24 janvier, a mis l’accent sur la méthodologie pédagogique, puisque les quinze policiers dont été sélectionnés pour « transférer efficacement leurs compétences acquises à d’autres agents dans les onze districts ». En guise de suivi, le conseiller français de police d’EUPOL COPPS, qui a dispensé la formation, renforcera sa présence dans les districts pour conseiller les formateurs dans leur labeur de formation de leurs collègues.
Mieux utiliser les réseaux sociaux
Quatorze officiers responsables des médias et des relations publiques au sein de la Police civile palestinienne ont participé à un atelier de trois jours pour accroitre leurs capacités à utiliser les outils des médias numériques et des technologies de l’information. Objectif : améliorer le site web pour le rendre plus convivial, plus réactif et plus interactif d’une part et fournir les instruments pour une meilleure utilisation des réseaux sociaux de la police afin d’augmenter correctement les interactions avec la population. L’expert britannique en charge de la formation s’est ainsi centré sur les techniques et usages de création de page web mais également sur l’amélioration des publications afin de les rendre plus attrayantes. Un dernier module s’est centré sur les instruments pour mesurer l’impact de chaque action.
(Leonor Hubaut)
Lire aussi : Le mandat d’EUPOL Copps et EUBAM Rafah prolongé d’un an
(BRUXELLES2) Tout ne se limite pas à la lutte contre la piraterie. Profitant de ses patrouilles au large de la côte somalienne, les Espagnols du navire ESPS Relampago, participant à l’opération européenne de lutte contre la piraterie, EUNAVFOR Atalanta, ont rencontré des pêcheurs somaliens en mer. Objectif : faire connaitre les efforts de l’opération européenne et les conséquences positives pour les somaliens. Que ce soit dans la protection du navire MSM Douro, actuellement chargé de fournir de l’aide humanitaire aux Somaliens, comme par les patrouilles menées au large de la côte pour dissuader les éventuels pirates de se rendre à la mer pour attaquer les navires. Ces approches amicales (friendly approach) avec les pêcheurs locaux « aident à établir la confiance mutuelle et la compréhension entre les forces navales de contre-piraterie et la communauté somalienne locale » explique au QG de l’opération européenne anti-piraterie.
(Leonor Hubaut)
(B2) « Cher Donald, l’UE a de l’avenir » c’est le plaidoyer vibrant du ministre néerlandais des Affaires étrangères, Bert Koenders, dans les colonnes du quotidien populaire néerlandais AD. Le ministre voit une occasion à l’arrivée du milliardaire américain à la Maison blanche de retrousser ses manches et il appelle à réformer l’Union européenne de façon « radicale ».
Faire du remue-méninges
Bert ne ménage pas sa peine pour appeler au remue-méninges. Il ne mâche pas ses mots enjoignant la Commission européenne « à sortir de sa bulle ». Et ses agents aux « hauts salaires et indemnités » à se rappeler qu’ils sont « au service » de tous. Dénonçant au passage les déplacements mensuels du Parlement à Strasbourg, il met surtout le doigt sur le manque de sérieux des États membres, dans l’application des règles européennes, voire le manque flagrant de solidarité de certains. « Qui ne veut pas partager le fardeau, n’a pas droit aux prestations » lance-t-il visant nommément la Pologne et la Hongrie, qui refusent d’accueillir des réfugiés.
S’éloigner de l’Europe, c’est comme traverser un océan et jeter les rames
Mais il lance aussi un vigoureux plaidoyer pour l’Europe estimant que personne ne peut aujourd’hui se mesurer seul aux défis du monde. « Nous ne pouvons pas négocier en propre avec la Turquie. Et Poutine n’est pas vraiment impressionné par un doigt levé des Pays-Bas. » S’éloigner de l’Europe est un leurre, estime-t-il. C’est « comme essayer de traverser un océan dans un bateau à rames …. et de jeter les rames. Les grandes décisions seraient prises sans nous. Nous serions souverains, mais à la dérive. »
Il finit par un appel en faveur de l’Europe : « Comment l’Europe doit changer pour vous ? A quoi l’Europe de 2047 va ressembler ? J’attends vos idées » Chiche !
(NGV)