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B2 Le Blog de l'Europe géopolitique. Actualités. Réflexions. Reportages
Updated: 8 hours 18 min ago

L’A400M grevé d’hypothèques opérationnelles et financières. Berlin inquiet (rapport)

Wed, 04/04/2018 - 22:15
(B2) Le dernier rapport du ministère allemand de la Défense fait état de plusieurs problèmes non résolus sur l'avion de transport européen A400M. Certains peuvent paraître légers (des vapeurs d'essence dans le cockpit), d'autres sont plus lourds (l'absence d'autoprotection, les difficultés de planification) ou tout simplement financiers. Comme l'explique notre confrère Thomas Wiegold sur son […]

Carnet (04.04.2018). Cops (Estonie). Liban (MOE). EUNAVFOR Atalanta (QG). Mali (exécutions extrajudiciaires). Investissements étrangers (texte). Royaume-Uni (chef d’Etat major). Attaque de Salisbury (DSTL). Sierra Leone (élections). Allemagne (Conseil...

Wed, 04/04/2018 - 15:00
(B2) Parus récemment : Budget en augmentation pour la mission européenne à Bagdad (EUAM Iraq) (blog) Une base de la MINUSCA attaquée par des ex-Seleka. Des otages libérés Gaza. L’UE demande une enquête indépendante. Israël refuse. Les pays européens consternés Deux clusters haute technologie vont bénéficier du programme COSME (blog) Nouvel incident en Méditerranée. Le […]

La terminologie européenne revue et corrigée

Wed, 04/04/2018 - 14:11

(B2) La terminologie européenne utilisée par l’Union européenne est parfois complexe, incompréhensible, voire totalement erronée. Nous avons choisi à B2, sciemment, de ne pas la respecter quand elle conduit à des erreurs de sens ou se révèle incompréhensible.

Exemples :

Le commandement des missions civiles = La Capacité de conduite et de planification civile (CCPC) alias Civilian Planning and Conduct Capability (CPCC) parait un outil bien bureaucratique. Ce n’est ni plus ni moins que que le Commandement des missions civiles de l’UE. Ce qui figure d’ailleurs dans certains documents de planification (qui mentionne d’ailleurs — allez comprendre — un Commandant civil des opérations !)

Le soutien militaire = Le nom officiel du dispositif est CBSD, comme Capacity Building in support of Security and Development, ou RCSD, en français comme Capacités pour favoriser la sécurité et le développement. Impossible de vraiment saisir ce que cela recouvre. C’est d’ailleurs l’objectif : tresser un épais brouillard sur son activité réelle ! Ce dispositif a pour objectif de permettre le financement de formations ou l’équipement (en matériel non létal) des forces armées de pays tiers, principalement en Afrique, mais pas seulement. Ce qu’on appelle en France, la coopération technique.

La mission de conseil en Ukraine ‘EUAM Ukraine’ ou en Iraq ‘EUAM Iraq = Le terme officiel en français mentionne « sécurité civile » par traduction du terme anglais « civilian security ». C’est pour nous non seulement une approximation, mais une erreur et une volonté d’induire en erreur. En France comme dans tous les pays latins, la terminologie « sécurité civile » désigne les forces de secours d’urgence type pompiers, non les forces de police, de maintien de l’ordre ou de renseignement intérieur, qui constitue l’objectif de ces missions. Le terme « sécurité intérieure » ou à défaut « sécurité nationale » est donc le plus exact.

La commission du Parlement sur les libertés publiques = Le terme officiel utilisé en anglais est « Committee on Civil Liberties« . Il est traduit officiellement par « libertés civiles ». Un terme peu compréhensible (sauf au Canada où il est couramment utilisé). L’antithèse de libertés civiles serait alors libertés militaires ou libertés pénales. Cette commission s’intéresse davantage aux questions pénales et pas seulement civiles ou familiales. Le terme exact et couramment utilisé en français est donc « libertés publiques ».

La PESCO (coopération structurée permanente) = Nous utilisons l’abrégé en anglais (PErmanent Structured COoperation) pour trois raisons principales : il est plus « agréable » à lire que l’abrégé en français CSP, il prête moins à confusion que celui-ci avec d’autres termes proches, il est utilisé largement par tous les Européens, y compris dans les langues nationales. Ainsi la traduction au journal officiel dans quasiment toutes les langues (nous avons vérifié !) est PESCO, même si le déroulé nominal ne correspond pas, ce quel que soit le groupe de langues (exemple pour l’Italien ou le Roumain, le Danois ou le Néerlandais, le Grec ou le Maltais, le Hongrois, le Slovaque ou le Polonais). On dénombre seulement cinq exceptions : le Français CSP, l’Allemand SSZ, le Portugais CEP, le Finlandais PRY ou le Bulgare ПСС. Quelques langues (espagnol, estonien, suédois, tchèque) ont choisi de … ne pas utiliser d’abrégé.

(NGV)

Budget en augmentation pour la mission européenne à Bagdad (EUAM Iraq)

Wed, 04/04/2018 - 05:50
(B2) Les ministres des Affaires étrangères pourraient approuver le 16 avril prochain une augmentation du budget de la mission européenne de conseil aux forces de sécurité intérieure, déployée en Irak (EUAM Iraq). Détails Le budget passerait de 14 millions d'euros à 17,3 millions d'euros, soit une augmentation de 3,3 millions euros, essentiellement due aux frais de sécurité […]

Une base de la Minusca attaquée par des ex-Seleka. Des otages libérés

Tue, 03/04/2018 - 20:55

(B2) La base temporaire de la force des Nations unies en Centrafrique (la MINUSCA), à Tagbara, a été « violemment attaquée par des anti-Balaka » dans la nuit du 2 au 3 avril, à 5h du matin, annonce la Minusca dans un communiqué diffusé sur son site. Tagbara est un village situé à 60 km au nord-est de Bambari (dans le centre du pays).

Un Casque bleu tué, 11 autres blessés

Les Casques bleus ont « riposté ». Les échanges de tirs ont duré « plusieurs heures ». Au final, un casque bleu a trouvé la mort, 11 autres ont été blessés et « plus de 22 agresseurs anti-Balaka ont été tués ». A la suite de cette attaque, la MINUSCA a déployé des renforts à Tagbara et a pu évacué le corps du casque bleu tué comme les blessés sur Bangui et Bria. NB : on ignore la nationalité des casques bleus concernés.

Une prise d’otages par des ex-Selekas

Dans la soirée qui a précédé ces évènements, le lundi 2 avril à 19h30, des éléments de la base temporaire de la Force de la MINUSCA à Tagbara, ont été informés que l’UPC (l’Union pour la paix en Centrafrique, les ex-Seleka) détenait 23 personnes (dont 13 femmes, 7 hommes et 3 enfants). La MINUSCA a « récupéré pacifiquement ces personnes, principalement civiles, qu’elle a ensuite hébergées à sa base temporaire pour la nuit, afin de garantir leur sécurité ».

Un massacre de 21 civils à l’arme blanche

Mardi 3 avril, dans la matinée, la MINUSCA a découvert les corps sans vie de 21 civils (13 hommes, 4 femmes et 4 enfants) près d’une église de Tagbara. D’après les premières constatations, des armes traditionnelles ont été utilisées. « Rien ne pourrait justifier de tels actes qui peuvent être considérés comme des crimes de guerre. Une enquête sera diligentée afin de ne laisser aucune place à l’impunité » souligne-t-on du côté de l’ONU.

Une autre action dans le sud est du pays

Par ailleurs, les casques bleus marocains de la MINUSCA ont mené une opération conjointe dans l’est du pays, samedi 31 mars matin au village de Koumbou, près de la ville d’Obo (située au sud-est du pays, près de l’Ouganda et du Soudan du Sud), afin de libérer plusieurs Centrafricains, pris en otage lors d’une attaque de la rébellion ougandaise de l’Armée de résistance du seigneur (LRA). 15 personnes ont été libérées a annoncé, lundi 2 avril, à Bangui, le porte-parole du gouvernement Ange Maxime Kazagui.

Quinze otages libérés par les casques bleus marocains

« Les éléments de la LRA [avaient] pris en otage un certain nombre d’habitants, et sont partis avec eux en brousse. Les FACA et les éléments du contingent marocain de la MINUSCA ont décidé ensemble de lancer une poursuite. Cette poursuite a permis de retrouver les traces des otages et de leurs ravisseurs. Après des échanges de coups de feu avec les assaillants, nos forces conjointes ont pu, dans leur riposte, libérer quinze otages et les ramener dans leur village de Koumbou », a-t-il précisé selon une note qu’a diffusée la Minusca.

(NGV)

(crédit photo : Minusca mars 2018 / Archives B2)

Gaza. L’UE demande une enquête indépendante. Israël refuse. Les pays européens consternés

Tue, 03/04/2018 - 18:36
(B2) La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a demandé samedi (31 mars) la mise en place d'une enquête indépendante et transparente après la répression de la manifestation à Gaza. Demande rejetée sans tarder par Israël La manifestation près de la clôture entre Gaza et Israël, samedi (30 mars), journée de la 'Marche du […]

Deux clusters haute technologie vont bénéficier du programme COSME

Tue, 03/04/2018 - 06:55
(B2) Deux clusters actifs dans le secteur de la défense vont pouvoir bénéficier de fonds au titre du programme COSME de la Commission européenne, annonce l'agence européenne de défense. Une première Les partenaires de « Alliance » et de « EU KETS4DUAL-USE » vont voir leurs dépenses liées à la recherche de partenaires, d'investisseurs ou […]

Nouvel incident en Méditerranée. Le changement de cap italien et européen confirmé

Mon, 02/04/2018 - 19:50

(B2) Un nouvel incident a opposé un navire d’une ONG aux garde-côtes libyens. Samedi (31 mars), il était 10h30, quand l’Aquarius — le navire affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières, seul navire d’ONG désormais présent au large des côtes libyennes — reçoit un appel du centre de coordination des secours de Rome (MRCC) signalant la position d’une embarcation en détresse.

Repéré par un avion de patrouille maritime

Le canot pneumatique est repéré par un avion de patrouille maritime de l’opération européenne EUNAVFOR MED, qui signale immédiatement la position des naufragés, au MRCC de Rome, via son QG. L’Aquarius se déroute vers cette position. Après une heure à peine de navigation, il est localisé par les sauveteurs.

Le sauvetage pris en charge par les Libyens

Mais à 11:34, le centre de secours de Rome informe l’Aquarius que les garde-côtes libyens « assument la coordination des opérations » (le dossier SAR 183 selon l’ONG), et donne « instruction » à l’Aquarius de « ne pas interférer et de rester en stand-by ». Les Italiens veulent éviter la répétition du sauvetage accompli par les Espagnoles d’Open Arms (lire : Opération de secours en mer de l’Open Arms. Toutes les règles ont-elles été respectées ? Qui dit vrai ?).

L’Aquarius sur place avant la vedette libyenne

L’Aquarius arrivé sur les lieux avant la vedette des garde- côtes libyens, informe le MRCC Rome de la nécessité de stabiliser la situation en distribuant les gilets de sauvetage à bord de l’embarcation surchargée, qui continue à s’approcher. L’Aquarius reçoit alors un appel téléphonique du centre des opérations des garde-côtes libyens qui se déclare en charge de la coordination. La vedette Al Khifra 206 des garde-côtes libyens, en route vers la position, reçoit la même information simultanément via radio.

Pas d’évacuation possible de tous les migrants

L’ONG informe de l’urgence et lance ses deux canots de sauvetage et commence à distribuer des gilets de sauvetage, après avoir informé les Libyens et obtenu leur autorisation. Les sauveteurs « constatent la présence d’enfants, dont un nouveau-né et de cas médicaux urgents – et obtiennent l’autorisation de la vedette des garde-côtes libyens d’évacuer les cas les plus vulnérables vers l’Aquarius ».En revanche, ils « se voient interdire de secourir les autres passagers du canot ».  39 personnes, dont un nouveau-né, des femmes enceintes et de nombreux enfants avec leurs parents sont ainsi transférés sur l’Aquarius. tandis qu’environ 90 personnes sont interceptées par les garde-côtes Libyens et renvoyées en Libye.

Le renvoi en Libye priorité sur les opérations de secours

« Les conditions actuelles de sauvetage en mer, toujours plus compliquées et avec des transferts de responsabilité confus et périlleux pendant les opérations, sont inacceptables. Les bateaux de sauvetage se retrouvent contraints à négocier au cas par cas, en pleine mer, en situation d’urgence et de tension dangereuse, l’évacuation de personnes en détresse, malades, blessées, épuisées, vers un lieu sûr » tempête Francis Vallat président de SOS Méditerranée France. « Alors que les moyens en mer pour sauver des vies sont de plus en plus insuffisants, […] le renvoi des personnes en détresse vers la Libye est priorisé au lieu de leur mise en sécurité ». L’ONG en appelle aux « autorités européennes et internationales à clarifier d’urgence le cadre d’intervention des garde-côtes libyens dans les eaux internationales ».

Commentaire : Avec raison… Cet incident, ou mésentente entre sauveteurs les uns du gouvernementaux, les autres des ONG, ne tient pas du hasard. Pour nous, il s’agit d’une politique décidée du gouvernement italien, en accord (au moins tacite) des autorités européennes. Lire : Au large de la Libye, l’Europe a-t-elle changé de position ?

(NGV)

Télécharger le communiqué de SOS Méditerranée

Es war einmal in Deutschland (Bye bye germany)

Sun, 01/04/2018 - 18:44

(B2) Dans le Berlin d’après guerre, David Bermann et quelques amis juifs n’ont qu’une envie : vivre — Hitler est mort mais nous sommes vivants » dit David à ses amis — ; fuir le pays — Ils veulent d’immigrer en Amérique ; s’enrichir — pour avoir suffisamment d’argent pour vivre outre Atlantique.

Ils trouvent un moyen rapide pour se faire de l’argent : vendre du linge de maison, le double, le triple, du prix réel (au mieux)… en utilisant toutes les ficelles du commerce à domicile : conviction, séduction, réduction …

Tout va bien jusqu’à ce que les services de renseignement américains mettent la main sur David (Moritz Bleibtreu), le soupçonnant de ne pas avoir vraiment raconté toute la vérité, de ne pas avoir été interné et d’être en fait un agent du régime nazi. L’agente US Sara Simon (Antje Traue) le passe au grill, se pinçant les lèvres pour ne pas céder à la séduction de son client et ne pas rire aux blagues de son « client ».

— Comment êtes-vous arrivés au camp de Sachsausen ?

— Je suis arrivé en limousine avec chauffeur

L’humour, grinçant, marque ce film, de Sam Garbarski, présenté en avant-première au Festival de Berlin 2017, Prix du Public au Festival international du film norvégien de Haugesund. On surfe entre la tragédie de l’horreur des camps nazis et le rire d’une bande de joyeux écumeurs de portefeuilles.

Toute la complexité de l’époque surgit cependant au hasard de cet interrogatoire qui rythme le film. La version de départ se trouve ébranlée par les faits amenés par l’enquêtrice américaine, au point qu’on a quelques doutes sur la version du principal acteur du film.

(NGV)

Sortie : sur les toiles en Belgique, prochainement en France

La présence des forces spéciales françaises en Syrie révélée par les Turcs

Sat, 31/03/2018 - 21:08

(B2) L’agence Anadolu, l’agence de presse du gouvernement turc, a révélé vendredi les positions de l’armée française. Une révélation qui survient quelques heures à peine après que le président français Emmanuel Macron ait reçu à l’Élysée des cadres kurdes (lire : Des renforts français au nord de la Syrie. L’Élysée dément du bout des lèvres mais offre sa médiation).

Inutile de chercher trop loin d’où vient cette information classée défense. Tous les regards se tournent vers Ankara, avec qui l’agence Anadolu entretient des rapports étroits. La raison de ce courroux ne doit pas non plus être très difficile à chercher. Le soutien à peine déguisé du président Macron aux FDS n’a pas vraiment plu aux Turcs. Entre alliés de l’OTAN, la révélation de telles informations est pourtant pour le moins étrange.

70 militaires français dans le nord de la Syrie

Selon des sources d’information locales « fiables » de l’agence Anadolu, « plus de 70 militaires membres des forces spéciales françaises sont présents dans le nord de la Syrie », sous l’égide de la Coalition internationale anti-Daech, dans les zones tenues par les Forces démocratiques syriennes, en grande partie composées par les kurdes YPG, considérées par Ankara comme des forces ‘terroristes’ car proches du PKK turc.

Réparties dans cinq bases

Les forces françaises sont réparties dans « cinq bases » : à Ayn el Arab (Kobané), au Mont Mashtnour (Sud) dans le district Sirrin, dans le village d’Ayn Isa, et dans l’usine française de fabrication de ciment, Lafarge, dans le village de Harb Ishq. C’est près de ce village que les Américains ont établi une base aérienne militaire ; une base qui accueille également des soldats français. Ils sont aussi présents « à Raqqa avec 30 militaires ».

COS, CPA et RPIMa

Hormis les membres du commandement des opérations spéciales (COS) présents depuis deux ans sur le terrain et qui coopèrent avec les kurdes de l’YPG, « se trouvent également sur le territoire syrien des troupes françaises issues du 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine (1er RPIMa) » de l’armée de terre, et des éléments « du commando parachutiste de l’air n° 10 (CPA 10) » de l’armée de l’air. Ces forces sont, « selon les rapports » turcs, positionnées en Iraq, il s’avère qu’elles se rendent souvent dans le nord de la Syrie à travers le passage frontalier de Simelka. Les entrées et sorties de ces derniers sur le territoire syrien, en provenance d’Irak, ont augment au cours des trois derniers jours, selon « des sources locales » de Anadolu.

La Pologne s’équipe de batteries Patriot. La 1ère phase signée, la 2e phase se prépare

Sat, 31/03/2018 - 14:47
(B2) Le gouvernement polonais a signé, mercredi (28 mars), l'achat du système américain de défense antimissile Patriot (Wisła en polonais). Un contrat d'une valeur de 4,75 milliards $, pour la phase I (environ 3,8 milliards d'euros) qui comprend deux batteries de missiles anti-aériens et moyenne portée Patriot dans la configuration 3+ avec le système de […]

Dernières nouvelles des missions PSDC – mars 2018 (2)

Sat, 31/03/2018 - 12:47

(B2) Voici les dernières nouvelles des missions et opérations déployées au titre de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) de l’Union européenne…

Sikasso (Mali). Fin de la formation de la 8e Région militaire

Exercice d’entraînement de tir (crédit : EUTM Mali)

Pendant cinq semaines, EUTM Mali a organisé une mission à destination de la 8e région militaire des forces armées maliennes (FAMa). Elle s’est déroulée dans la région de Sikasso, près de la frontière avec le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, dans le cadre de l’équipe d’entrainement de la coalition militaire (Coalition military assistance training team ou CM ATT). Une formation qui s’inscrit dans le reformatage de la mission EUTM qui forme surtout les formateurs (officiers et sous-officiers) et dispense des formations spécialisées aux FAMa, comme par exemple les « tactiques de base, la réaction au contact, l’attaque improvisée et point de contrôle ». Parmi les cours dispensés : l’informatique, le sauvetage au combat et les droits de l’Homme. Cette mission, qui s’est achevée le 14 mars, a aussi été une opportunité pour les formateurs européens « d’apprendre des bonnes qualités et de l’expérience des Maliens » selon le communiqué.

Mogadiscio, Hargeisa (Somalie). Visite aux autorités somaliennes

Rencontre entre les représentants européens et somaliens (crédit : EUCAP Somalia)

Une délégation, composée de responsables du commandement des missions civiles (CPCC) du SEAE, et de Cristina Stepanescu, chef de la mission EUCAP Somalia, a effectué un séjour en Somalie. Objectif : discuter avec diverses autorités. Au ministère de la sécurité intérieure, le 12 mars, les discussions ont porté sur l’architecture de la sécurité maritime, le futur des gardes-côtes somaliens, la mise en œuvre de projets financés par l’Union européenne, ou encore sur les activités de la mission, selon EUCAP Somalia publié après la réunion. Le lendemain, ce sont des sujets juridiques qui ont été abordés, notamment la législation sur la piraterie et la rédaction de lois, signale-t-on à la mission. Au bureau d’Hargeisa, la capitale de la république semi-indépendante du Somaliland, le 15 mars, ils ont voulu « avoir un aperçu du fonctionnement de la mission dans la région ». Le 16 mars, dernier jour de la visite, les représentants européens se sont rendus à Nairobi (Kenya) pour s’entretenir avec le personnel du bureau de soutien EUCAP Somalie.

NB : à noter qu’une rencontre avait déjà eu lieu entre Stepanescu et les autorités du Somaliland à la fin du mois de février. Lire : Dernières nouvelles des missions/opérations PSDC (mars 2018)

Kiev (Ukraine). Des livrets anti-corruption

Brochures anti-corruption financées, conçues et imprimées par EUAM (crédit : EUAM Ukraine)

EUAM Ukraine a réalisé des brochures sur le thème de l’anti-corruption à destination de la police nationale ukrainienne, apprend-on du QG de la mission de conseil basée à Kiev. Ces livrets devraient permettre « de définir ce qu’est la corruption et comment la signaler » selon EUAM Ukraine. Pour Peter Staidl, conseiller principal de la mission sur la lutte contre la corruption, l’objectif de ce document est double : le premier est de « s’assurer que les officiers de police honnêtes peuvent signaler la corruption » et ne commettent pas d’erreurs eux-mêmes. Le second objectif de la brochure est davantage symbolique puisqu’il vise a faire passer « un message clair que la corruption ne sera pas tolérée » et que « la police nationale d’Ukraine est sérieuse dans la lutte contre la corruption. ». Ce sont ainsi près de 50.000 fascicules qui ont été distribués à la police ukrainienne mardi 20 mars. Commentaire : la lutte contre la corruption vient de franchir un grand pas…

Ramallah (Palestine). Renforcer la police de quartier

De nombreux commentaires constructifs ont été obtenus lors des ateliers de discussion (crédit : EUPOL COPPS)

La police palestinienne, avec le soutien de la mission civile de formation de l’UE à la police palestinienne (EUPOL COPPS), a renforcé ses services de police communautaire. En un mot : la police de quartier. Ce renforcement se fait via deux actions : la création d’une unité de coordination et l’élaboration d’une stratégie. Un atelier de deux jours a ainsi été organisé à la mi-mars pour mettre en place ce concept stratégique. Une équipe de terrain sera « responsable de la planification, de la conduite et de la coordination de la formation sur la police communautaire ». Selon Veijo Alavaikko, conseiller de la mission européenne, « il ne devrait pas y avoir de différence entre le concept stratégique et la manière dont les policiers de première ligne se comportent et servent le peuple palestinien ». (Communiqué)

Zagreb (Croatie). Formation aux opérations maritimes

Formation aux opérations maritimes ‘en douceur’ (crédit : Frontex)

L’agence européenne Frontex a organisé le 23 mars sa première formation d’agents de soutien pour les équipes européennes de garde-frontières et de garde-côtes à Zagreb, en Croatie. Y participaient onze États membres de l’UE. Objectif : « faire en sorte que les opérations maritimes Frontex se déroulent en douceur et en toute sécurité ». Un cours similaire avait été organisé il y a un an, le 3 mars 2017, également à Zagreb, afin de renforcer les connaissances des gardes-frontières sur « la gestion des frontières dans le contexte européen ». A l’époque, 13 États membres avaient participé à la formation selon Frontex.

(Informations rassemblées par Claire Boutry)

L’esprit de Pâques soufflera-t-il sur les accords de Minsk ? Les Quatre y croient faiblement

Fri, 30/03/2018 - 13:05
(B2) Les quatre acteurs du groupe de Minsk (Allemagne, France, Russie, Ukraine) ont voulu « réaffirmer », jeudi (29 mars), en cette veille de week-end de Pâques leur « attachement » à la mise en œuvre des accords de Minsk « dans toutes ses dimensions (sécuritaire, politique, humanitaire et économique) ». Une relance des négociations […]

Des renforts français au nord de la Syrie. L’Élysée dément du bout des lèvres mais offre sa médiation

Fri, 30/03/2018 - 11:58

Crédit : FDS – 2016

(B2) Les Français vont-ils s’impliquer davantage diplomatiquement et militairement dans le nord de la Syrie ?

Sur le premier volet, diplomatique, c’est clair. En recevant, jeudi (29 mars), à l’Élysée, une délégation des FDS, les forces arabo-kurdes (ou forces démocratiques syriennes), composée de huit personnes, le président français, Emmanuel Macron, a été particulièrement limpide. Sur le second volet, c’est plus mystérieux. Les Kurdes affirment que ‘oui’, les Français sont plus elliptiques.

Un soutien aux FDS

Emmanuel Macron a, en effet, assuré les « FDS du soutien de la France » afin de « stabilis[er] la zone de sécurité au nord-est de la Syrie ». Un soutien qui a un objectif « prévenir toute résurgence de Daech », et s’inscrit dans deux cadres, celui « d’une gouvernance inclusive et équilibrée »,  et « dans l’attente d’une solution politique au conflit syrien ». Une phrase qu’on pourrait croire juste destinée à faire beau mais qui prend une autre signification quand on examine ce qu’en disent les Kurdes.

Des soldats français à Minbej

A l’issue de la rencontre, une des représentantes kurdes, Asiya Abdellah, a été plus précise. Elle a ainsi annoncé que la France allait envoyer des soldats à Minbej, prochaine ville que le président Erdogan menace d’attaquer au nord de la Syrie et où des forces américaines sont aussi présentes. « Il y aura l’envoi de nouvelles troupes françaises à Minbej. La coopération va être renforcée », a-t-elle dit lors d’une conférence de presse, selon l’AFP. Un propos confirmé par le représentant du Kurdistan syrien (Rojava) en France. « Dans le cadre de la sécurisation de la reconstruction du nord de la Syrie, il y aura un renforcement du dispositif militaire français et d’autres pays à Minbej, pour la défense de Minbej », a précisé Khaled Issa qui faisait partie de la délégation reçue à l’Élysée.

L’Élysée dément …

« La France ne prévoit pas de nouvelle opération militaire sur le terrain dans le nord de la Syrie en dehors de la coalition internationale anti-Daech (acronyme de l’EI en arabe) », a affirmé l’Elysée, selon l’AFP. Car la lutte n’est pas terminée. « Il faut poursuivre ce combat ensemble ». Car il y a toujours « des risques de résurgence de Daech ».

… un peu

(Commentaire) On peut noter que ce démenti n’est pas complet. Certes n’y a pas de nouvelle « opération militaire », sauf celles menées dans le cadre de la coalition. Ce qui est logique. La France ne va pas s’engager dans une opération ‘solitaire’ en faveur des FDS, c’est-à-dire contre les forces turques. Mais il n’y pas de démenti d’une présence sur place ni d’acheminer de possibles renforts.

Des forces spéciales déjà présentes en Syrie

Des forces spéciales françaises sont, en effet, déjà stationnées en Syrie. Elles participent discrètement, comme d’autres forces spéciales (britanniques, américaines…), dans le cadre de la coalition internationale dirigée par les États-Unis, notamment afin de guider les opérations aériennes contre les positions des forces de l’État islamique ou Al Qaida, de former les FDS ou de servir d’officiers de liaison. Mais la France reste ultra discrète sur cette présence et sur le volume déployé. « Il n’y a jamais de communication sur les mouvements de forces spéciales » répète régulièrement le porte-parole de l’état-major des armées, quand on l’interroge sur un fait précis. Ni démenti ni confirmation… sauf exception.

La France offre sa médiation entre Kurdes syriens et Turcs

La France insiste ainsi pour qu’un « dialogue puisse s’établir entre les FDS et la Turquie avec l’assistance de la France et de la communauté internationale », selon le communiqué officiel publié après la réunion. La France « continuera à tout mettre en œuvre, avec les pays principalement intéressés, pour progresser vers une transition politique inclusive en Syrie, seule à même de ramener la paix en Syrie et d’assurer la sécurité de la région » insiste-t-il.

Le combat contre le terrorisme n’est pas terminé en Syrie

Le dirigeant français a voulu aussi rendre un « hommage aux sacrifices et au rôle déterminant des FDS dans la lutte contre Daech ». Un hommage appuyé puisque couché noir sur blanc dans la communication élyséenne. Il a voulu aussi « réaffirm[er] la priorité de ce combat alors que la menace terroriste perdure ». NB : une pique sans le dire à la fois aux Turcs qui pilonnent les FDS mais aussi aux Américains qui se retirent de Syrie.

Une évolution du langage diplomatique

(Commentaire) On peut remarquer que le langage français a, légèrement, évolué depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à la présidence. Il n’est ainsi pas fait mention une seule fois du régime de Bachar el Assad, ni de son exclusion de la négociation. Le mot « avec les pays intéressés » permet d’éviter tout le jeu du blâme, courant avec François Hollande (notamment par son ministre Laurent Fabius). La France revient ainsi à une position réaliste si elle veut rester au centre du jeu.

Une Europe, brillant par son absence

On peut saluer la nette volonté française de s’impliquer comme médiateur dans le conflit, sans avoir d’a priori. Cette volonté de rentrer dans le jeu est louable. Mais on aurait pu souhaiter, ou espérer, une initiative européenne. Soutenir Staffan di Mistura, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, est bien. Mais cela relève plutôt du service minimum (Lire : Syrie. Pour apaiser l’enfer sur terre, le cessez-le-feu doit être « réalisable » (De Mistura). Tout comme la décision d’envoyer de l’aide humanitaire ou d’imposer des sanctions (lire : Les sanctions de l’UE contre la Syrie : à peine un cautère sur un conflit sanglant). En appeler aux signataires d’Astana est assez révélateur de cette impuissance (lire : Sept ans de guerre en Syrie? Les Européens lancent un appel aux garants d’Astana pour mettre fin au conflit).

L’Europe peut rentrer dans le jeu mais le veut-elle ?

Les Européens auraient cependant les moyens de rentrer dans le jeu, autrement qu’en admonestant le régime de Bachar. Ne pas le faire revient à signer dans notre voisinage une abdication de notre politique diplomatique. Et laisser à la fois Moscou, Ankara et Téhéran, d’un côté ; Ryad et Washington, de l’autre, faire le jeu de la future Syrie. Les Européens étant appelés uniquement à la rescousse pour payer les pots cassés : accueillir les réfugiés ou soutenir leur maintien à distance (Turquie, Liban, Jordanie) ou financer l’aide humanitaire et la reconstruction.

 

(Nicolas Gros-Verheyde)

Carnet (30.03.2018). EUTM G5 Sahel. Soudan (sanctions). Chambres spécialisées Kosovo (procureur). UE-UK (sanctions). Finlande (expulsion). EUNAVFOR Med (interpol). EUFOR Althea (visite). Franco-Britannique (DGA). Syrie (médiation française). Macédoine...

Fri, 30/03/2018 - 10:25
(B2) Parus récemment : La pratique du parachutage bientôt interdite dans les institutions européennes ? Sommet de Varna : ni avancée ni compromis… Affaire Selmayr : ce qu’en disent les principaux groupes parlementaires (blog) Une campagne pour un second référendum sur le Brexit en Grande-Bretagne ? Affaire Selmayr. Le service juridique du Parlement rend un avis […]

La pratique du parachutage bientôt interdite dans les institutions européennes ?

Thu, 29/03/2018 - 17:20
(B2) Après l'audition, plutôt catastrophique du commissaire Oettinger, mardi (27 mars), en commission de contrôle budgétaire, la plupart des eurodéputés en sont désormais convaincus. La nomination de Martin Selmayr n'a pas respecté sinon la lettre du moins l'esprit du Statut. Une crise interinstitutionnelle est-elle proche ? Sous l'impulsion d'Ingeborg Grässle, la présidente de la Cocobu (CDU/PEE), […]

Sommet de Varna : ni avancée ni compromis…

Thu, 29/03/2018 - 15:57
(B2) Mauvaises relations avec Chypre et Grèce, intervention en Syrie, répression en Turquie, gel des négociations d'adhésion... La liste des points de tensions entre Ankara et Bruxelles est longue. La rencontre entre l'Union européenne et la Turquie, lundi (26 mars) à Varna (Bulgarie) n'a cependant pu aboutir à aucune avancée. Pas vraiment une surprise pour […]

Affaire Selmayr : ce qu’en disent les principaux groupes parlementaires

Thu, 29/03/2018 - 13:41
(B2) L'affaire de la nomination du secrétaire général de la Commission européenne n'en finit pas. Les explications du commissaire Oettinger mardi (27 mars), en commission de contrôle budgétaire (Cocobu) du Parlement n'ont pas eu l'heur d'apaiser ni de satisfaire les groupes. Réactions et positions Le PPE (Parti Populaire Européen) distingue manque de transparence et d'intégrité  Pour […]

Une campagne pour un second référendum sur le Brexit en Grande-Bretagne ?

Thu, 29/03/2018 - 12:56

(B2) A un an avant la sortie du pays de l’Union européenne, l’organisation britannique pro-UE Best for Britain a lancé mercredi (28 mars) une campagne d’affichage nationale au Royaume-Uni afin de tenter d’obtenir un deuxième référendum sur le Brexit. « Quand saurons-nous ce pour quoi nous avons voté? Nous méritons tous d’avoir le dernier mot sur l’accord sur le Brexit », interrogent ces affiches.

Des pages de pub seront également publiées dans des quotidiens comme The Evening Standard et The Guardian. « La campagne vise à impliquer le public dans la campagne appelant à un nouveau vote sur le Brexit », a indiqué Best for Britain dans un communiqué. Les électeurs sont « profondément et de plus en plus frustrés de ne pas savoir ce que signifie le Brexit », explique Mark Malloch-Brown, le président du groupe qui a obtenu un don d’au moins 400.000 livres sterling du milliardaire américain George Soros.

Plusieurs initiatives pro-UE ont vu le jour récemment au Royaume-Uni en s’appuyant sur les incertitudes du Brexit pour tenter d’inverser le processus de sortie du giron européen, prévu le 29 mars 2019. Début février, les mouvements anti-Brexit avaient lancé une plateforme commune, la Grassroots Coordinating Group (GCG), pour coordonner leurs efforts afin de peser sur les négociations avec Bruxelles, voire tenter d’obtenir un nouveau vote. Andrew Adonis, un membre travailliste de la Chambre des Lords, a lancé sa propre campagne aux côtés d’un groupe de jeunes souhaitant stopper démocratiquement le Brexit, Our Future, Our Choice.

(avec AFP)

Affaire Selmayr. Le service juridique du Parlement rend un avis très clair. Intéressant

Wed, 28/03/2018 - 20:55
(B2) La chef de l'unité "carrières" au Parlement, Valérie Montebello a été appelé 'à la barre' lors de la réunion de la Cocobu, mardi (27 mars), pour tenter de débrouiller les fils de la nomination éclair de Martin Selmayr au poste de Secrétaire général. Un puzzle très complexe. Dans un exposé très clair, structuré, argumenté dans […]

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