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B2 Le Blog de l'Europe géopolitique. Actualités. Réflexions. Reportages
Updated: 11 hours 56 min ago

Après Wannacry et NotPetya, l’Europe préoccupée par les attaques de virus malins

Sun, 15/04/2018 - 09:41

(B2) Les ministres des Affaires étrangères vont exprimer, dans des conclusions adoptées lundi (16 avril), leur « profonde préoccupation face à la capacité et la volonté accrues des États tiers et des acteurs non étatiques de poursuivre leurs objectifs en menant des activités cybernétiques malveillantes ». On se souvient que certains pays (le Royaume-Uni en […]

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La MINUSMA victime à Tombouctou d’une attaque terroriste complexe

Sat, 14/04/2018 - 23:28

(B2) Un Casque bleu a été tué et une dizaine d’autres blessés, ce samedi (14 avril) vers 15 h, lors d’une attaque du camp de la force des Nations unies au Mali (MINUSMA) à Tombouctou située près de la base des Français de Barkhane.

patrouille de nuit (crédit : Minusma / Archives B2)

L’attaque était « importante » et « complexe » indique la Minusma avec tout d’abord tirs de mortiers, puis utilisation de véhicules suicides et des tirs d’armes. La « situation est désormais sous contrôle » a précisé la MINUSMA en soirée.

Deux véhicules se sont présenté aux portes de la MINUSMA, « l’un aux couleurs des Forces armées maliennes (FAMA) et l’autre avec le sigle UN des Nations Unies. Le premier véhicule piégé a explosé tandis que le second portant a pu être immobilisé » précise le ministère malien de la sécurité.

Le bilan exact des victimes est encore flou. Le ministère malien parle d’une dizaine de blessés côté Barkhane, de 1 mort et cinq blessés graves coté MINUSMA. Les soldats suédois basés à Tombouctou, au camp Nobel, ont indiqué ne pas avoir été touchés.

(NGV)

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Attaque chimique de Douma. La France publie un dossier à charge contre le régime syrien

Sat, 14/04/2018 - 19:24

(B2) Le ministère français de la Défense a publié un dossier de 7 pages, argumentaire établissant d’une part la réalité de l’attaque chimique à Douma, et imputant cette attaque au régime. Un raisonnement qui entend répondre à trois questions principales : les témoignages vus ou entendus ont-ils fiables ? Y-a-t-il une attaque chimique ? A qui est-elle imputable ?

Ce constat ne repose pas sur des « échantillons chimiques analysés par ses laboratoires » mais d’une part sur une analyse « des témoignages, photos et vidéos apparus spontanément sur les sites spécialisés, dans la presse et les réseaux sociaux dans les heures et jours qui ont suivi l’attaque », d’autre part sur « des témoignages obtenus par les services », et enfin sur la connaissance de la situation militaire.

1° Les témoignages sont fiables. L’examen des vidéos et images montrant des victimes et mises en ligne permettent « de conclure avec un haut degré de confiance que la grande majorité est de facture récente et ne relève pas d’une fabrication ». La nature spontanée de la mise en circulation des images sur l’ensemble des réseaux sociaux confirme « qu’il ne s’agit pas d’un montage vidéo ou d’images recyclées ». Enfin, une partie des entités ayant publié ces informations est « reconnue comme habituellement fiable ».

2° L’existence d’une intoxication chimique est clair. Les experts français ont analysé les symptômes identifiables sur les images et vidéos rendues publiques présentant une quinzaine de victimes décédées, soit dans les hôpitaux locaux ayant accueilli des patients contaminés. Les symptômes (suffocation, asphyxie ou difficultés respiratoires, fortes odeurs de chlore, présence d’une fumée verte sur les lieux touchés, hyper salivation, hyper sécrétions, cyanoses, brûlures cutanées et brûlures de la cornée) sont « caractéristiques d’une attaque par armes chimiques, notamment par des agents suffocants et par des agents organophosphorés ou de l’acide cyanhydrique ».

3°. Une action chimique des rebelles pas possible. « Les services français ne disposent d’aucune information permettant d’étayer la thèse selon laquelle les groupes armés dans la Ghouta auraient cherché à se procurer ou auraient disposé d’armes chimiques ». Les rebelles n’ont pas vraiment de moyen aérien. Et le régime dispose, avec « le dispositif militaire russe » d’une maîtrise du ciel aujourd’hui « incontestée ».

4° Une attaque en règle des forces de Bachar. Des « renseignements fiables » indiquent que « des responsables militaires syriens ont coordonné ce qui apparaît comme l’utilisation d’armes chimiques contenant du chlore à Douma le 7 avril 2018 ». Cette attaque s’inscrit dans le cadre « d’une offensive militaire globale du régime sur la région de la Ghouta orientale, engagée en février 2018 et qui a finalement permis à Damas de reconquérir aujourd’hui la totalité de l’enclave.

5° Des précédents. Le régime de Bachar el-Assad a régulièrement utilisé les armes chimiques comme de guerre. Des faits établis par les différentes enquêtes ONU-OIAC. Lire notre dossier N°59. Attaques chimiques en Syrie, les lignes rouges franchies plusieurs fois

Conclusion des « services français » : 1° « sans doute possible, une attaque chimique a été conduite contre des civils à Douma le 7 avril 2018 ». 2° « Il n’existe pas d’autre scénario plausible que celui d’une action des forces armées syriennes dans le cadre d’une offensive globale dans l’enclave de la Ghouta orientale ».

(NGV)

Télécharger le document du ministère de la défense

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N°59. Attaques chimiques en Syrie, les lignes rouges franchies plusieurs fois

Sat, 14/04/2018 - 16:42

(B2) L'utilisation d'armes chimiques a été régulière dans le conflit syrien depuis le début du conflit, surtout par le régime de Bachar el-Assad, mais aussi par les groupes rebelles (Daech). Elles ont suscité deux types de réaction : un effort diplomatique pour réduire cet arsenal et des frappes militaires, de portée souvent symbolique 2012-2013 - […]

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La Russie condamne les frappes des alliés en Syrie… sans jouer l’escalade

Sat, 14/04/2018 - 16:20

(B2) Les frappes sur la Syrie n'ont pas fait l'unanimité. Sans surprise, la réaction du Kremlin a été assez ferme, invoquant notamment le droit international et l'absence de preuves. Mais cette réaction, assez attendue, est somme toute 'mesurée' à la hauteur de la frappe des alliés, 'proportionnée' Moscou a demandé une convocation d'urgence du Conseil […]

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Frappe militaire en Syrie : un message politique, une utilité militaire, le bon droit

Sat, 14/04/2018 - 15:35

(B2) Les différents responsables américain, français et britanniques se sont relayés depuis le début des frappes pour expliciter et justifier la nécessité des frappes militaires sur la Syrie. Trois séries d’arguments ont été employés : le message politique, l’utilité militaire, le respect du droit international

Décalage horaire et leader de la coalition oblige, les Américains se sont exprimés en premier. Aussitôt la frappe, le président Trump a pris la parole suivi d’un point de presse détaillé du secrétaire US à la Défense et du chef d’état-major des armées, afin d’expliciter la décision. Côté français, le président de la République s’est exprimé dans la nuit par communiqué, suivi d’une conférence de presse au petit matin des ministres des Affaires étrangères et des Armées, en France, et d’un briefing technique des Armées. Coté britannique, un message video enregistré par Theresa May a été diffusé, suivi par un communiqué de la Défense.

Un message politique

Envoyer un message clair

L’objectif des frappes était d’envoyer un message très clair aux dirigeants syriens « qu’ils ne devraient pas commettre une autre attaque d’armes chimiques pour laquelle ils seront tenus pour responsables », a déclaré le secrétaire US à la Défense, James N. Mattis. « Le 7 avril, le régime a décidé de défier à nouveau les normes des personnes civilisées montrant le mépris impitoyable du droit international en utilisant des armes chimiques pour assassiner des femmes, des enfants et d’autres innocents. Nous et nos alliés trouvons ces atrocités inexcusables. »

Une ligne rouge franchie

« Des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants ont été massacrés à l’arme chimique [à Douma le 7 avril], en totale violation du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies » souligne le président français Emmanuel Macron. « Les faits et la responsabilité du régime syrien ne font aucun doute. La ligne rouge fixée par la France en mai 2017 a été franchie. »

La fin de l’impunité

Cette frappe « enverra également un signal clair à toute autre personne qui croit pouvoir utiliser les armes chimiques en toute impunité » a assuré la Première ministre britannique Theresa May.

Mettre fin à l’érosion de la norme internationale sur les armes chimiques

« Nous ne pouvons pas permettre la normalisation de l’utilisation des armes chimiques – en Syrie, dans les rues du Royaume-Uni ou ailleurs dans le monde » a indiqué Theresa May, faisant référence aussi à l’attaque de Salisbury. « Nous ne pouvons tolérer l’érosion de la norme internationale qui empêche l’utilisation de ces armes. […] L’histoire nous enseigne que la communauté internationale doit défendre les règles et les normes mondiales qui nous gardent tous en sécurité. C’est ce que notre pays a toujours fait. Et ce que nous continuerons à faire. »

Un objectif de sécurité collective

Mettre un terme à la production d’armes chimiques

Le président Trump a dénoncé des attaques chimiques « monstrueuses ». La frappe « vise à mettre un terme à la production d’armes chimiques » a-t-il indiqué.

Dégrader la force chimique de Bachar

Les frappes devraient entraîner une dégradation à long terme des capacités de guerre chimique et biologique de la Syrie, a souligné le chef d’état-major des armées US, Joe Dunford. « La frappe n’était pas seulement un message fort au régime que leurs actions étaient inexcusables, mais elle a aussi infligé un maximum de dégâts sans que cela ne représente un danger inutile pour les civils ».

Une atteinte à notre sécurité collective

« Nous ne pouvons pas tolérer la banalisation de l’emploi d’armes chimiques, qui est un danger immédiat pour le peuple syrien et pour notre sécurité collective » a indiqué Emmanuel Macron. L’arrêt des atrocités est « dans les intérêts nationaux vitaux » des États-Unis a indiqué de son côté James Mattis.

Une réponse limitée, dans le cadre du droit international

Une réponse proportionnée

« Notre réponse a été circonscrite aux capacités du régime syrien permettant la production et l’emploi d’armes chimiques » a assuré Emmanuel Macron.

Pas d’intervention dans la guerre

« Il ne s’agit pas d’intervenir dans une guerre civile. Il ne s’agit pas de changement de régime » a précisé la Première ministre Theresa May, comme pour faire référence à l’action menée en Libye. « Il s’agit d’une frappe limitée et ciblée qui n’élargit pas davantage les tensions dans la région et qui fait tout son possible pour prévenir les pertes civiles. »

Une intervention justifiée par la violation des engagements internationaux

« Le régime syrien avait pris l’engagement de démanteler totalement son arsenal chimique. En septembre 2013, le Conseil de sécurité avait pris acte de cet engagement et décidé par sa résolution 2118 que la Syrie devait s’y tenir, sous peine d’encourir des mesures relevant du chapitre VII de la Charte des Nations unies » a rappelé le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. « Le chapitre VII a un sens clair : c’est le recours à des mesures militaires pour contraindre ceux qui menacent la paix et la sécurité internationale. » (1)

Le régime Assad était prévenu

« L’escalade chimique en Syrie n’est pas acceptable, parce que, depuis les déclarations du Président de la République, chacun était prévenu des conséquences d’une violation des engagements pris par le régime syrien devant la communauté internationale » a indiqué Jean-Yves Le Drian. « Le régime de Bachar al-Assad savait à quoi il s’exposait en employant une nouvelle fois ces armes odieuses contre son peuple, en choisissant à nouveau délibérément de fouler aux pieds le droit international. »

Et maintenant ?

De nouvelles frappes si…

« Nous sommes prêts à maintenir cette réponse tant que le régime syrien est prêt à garder son arsenal » a indiqué le président américain Donald Trump. « Les forces alliées sont prêtes à poursuivre l’action si Assad continue d’utiliser ces armes interdites », a complété son secrétaire à la Défense James Mattis.

Mettre en place un mécanisme d’établissement des responsabilités

La France et ses partenaires reprendront, « dès aujourd’hui [samedi], leurs efforts aux Nations unies pour permettre la mise en place d’un mécanisme international d’établissement des responsabilités, prévenir l’impunité et empêcher toute velléité de récidive du régime syrien » précise Emmanuel Macron. NB : Ce mécanisme qui existait depuis 2014 n’a pas été renouvelé en 2017, bloqué par un veto russe.

Un débat parlementaire en France et au Royaume-Uni

« Le Parlement sera informé et un débat parlementaire sera organisé » conformément à l’article 35, alinéa 2, de la Constitution, indique Emmanuel Macron. Un débat qui ne devrait pas susciter de question en France où le parlement n’est informé qu’après coup. Au Royaume-Uni, l’ambiance est plus houleuse. La Première ministre britannique fait l’objet de sévères critiques notamment par l’opposition pour avoir outrepassé la tradition, mise en place après l’intervention en Irak, d’information et de débat préalable au Parlement.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Une interprétation délicate. La résolution 2118 du 27 septembre 2013 (§21) prévoit effectivement cette mesure mais sur décision du Conseil de sécurité des Nations unies : « En cas de non-respect de la présente résolution, y compris de transfert non autorisé ou d’emploi d’armes chimiques par quiconque en République arabe syrienne, il imposera des mesures en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies ».

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Les Européens soutiennent les frappes du bout des lèvres

Sat, 14/04/2018 - 14:01

(B2) Les réactions à la frappe militaire en Syrie (lire : La coalition americano-franco-britannique frappe quatre sites syriens (V2)) ne se sont pas fait attendre parmi les Européens. Si le soutien est (quasiment) unanime, des différences de tons et de priorités sont cependant perceptibles. Une réunion extraordinaire des ambassadeurs de l'OTAN a été convoquée dans l'après-midi. […]

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La coalition américano-franco-britannique frappe quatre sites syriens (V2)

Sat, 14/04/2018 - 08:42

Un Rafale français au décollage vers la Syrie (crédit : ministère FR de la défense)

(B2) Les Américains, Britanniques et Français ont assuré cette nuit (vendredi à samedi 13 au 14 avril), vers 1 heure du matin (heure Paris *), une série de frappes contre des installations chimiques syriennes. Une réaction à l’attaque chimique sur Douma (La Ghouta) du 7 avril dernier. L’annonce en a été rendue publique à Washington, puis confirmée à Paris et Londres.

Les réunions téléphoniques se sont intensifiées ces derniers jours. La fenêtre de tir était étroite : entre le temps nécessaire à la préparation militaire, et à la coordination des forces entre les trois pays, ainsi que la concertation politique et la négociation diplomatique, d’une part, et l’arrivée des inspecteurs de l’OIAC, d’autre part, le temps était court, avant que ne s’ouvre une autre phase : celle de la vérification a posteriori.

Des cibles contre les sites de production chimique

C’est l’arsenal, clandestin, du régime qui était visé. La première cible visait ainsi « un centre de recherche scientifique dans la grande région de Damas » a indiqué le chef d’état-major des armées US, le général Joe Dunford dans un point de presse tenu vers 3 h du matin (heure Paris). Le centre de Barzah, non loin de Douma, est « un centre de recherche, de développement, de production et d’essai d’agents chimiques et biologiques ». La deuxième cible était « une installation de stockage d’armes chimiques à l’ouest de Homs », une ancienne base de missiles, situé à 15 miles de la ville. « Nous avons évolué qu’il s’agissait de l’emplacement principal de l’équipement de production de sarin et de précurseur syrien ». Les troisième et quatrième cibles ciblaient « une installation de stockage d’armes chimiques et un important poste de commandement ».

Les sites visés (source : DOD US)

Des moyens navals et aériens coordonnés

Les frappes ont été menées de façon coordonnée par des moyens navals et aériens, en « étroite synchronisation » entre les différents alliés comme l’a précisé la ministre de la Défense, Florence Parly samedi matin (14 avril). Du coté américain, au moins un navire américain basé en mer rouge a été mobilisé (avec sans doute des missiles Tomahawh) et des « frégates multimissions (FREMM) déployées en Méditerranée accompagnées de bâtiment de soutien et de protection », a confirmé Florence Parly (la ministre française de la Défense). En l’air, les frappes ont été assurées par des bombardiers B1 américains. Plusieurs patrouilles avions Rafale français « parties de plusieurs bases aériennes » de France « ont rejoint les côtes syriennes ». Tandis que quatre avions Tornado GR4 de la Royal Air Force, partis de la base d’Akrotiri (à Chypre) faisaient de même. Le tout était soutenu par des avions ravitailleurs et des appareils de surveillance aérienne type Awacs.

Décollage, cette nuit, des forces armées françaises qui interviennent contre l’arsenal chimique clandestin du régime syrien. Déclaration du Président de la République @EmmanuelMacron : https://t.co/HNSK0FmZIO pic.twitter.com/DEAW7R50aC

— Élysée (@Elysee) 14 avril 2018

Une répartition des cibles

Chaque pays et chaque moyen avait reçu une cible précise. Les avions britanniques se chargeaient du site de stockage de Homs avec des missiles Storm Shadow. La force maritime française a tiré des « missiles de croisière naval » contre le « site de production d’armes chimiques » (NB : celui de Barzah). Ce qui représente une première en termes technique. C’est, en effet, la première utilisation opérationnelle des missiles MdCN (dits Scalp naval), fabriqués par MBDA depuis une frégate FREMM.

Plus d’une centaine de munitions utilisées

L’utilisation de missiles de croisière que ce soit à partir d’avions ou de bateaux a permis d’éviter de franchir le territoire syrien. Selon le général américain, la quantité de munitions (bombes et missiles) utilisées a été « plus de deux fois celles utilisées dans la frappe de l’année dernière » (NB : les USA avaient tiré 58 missiles Tomahawk à l’époque). Tous les avions sont rentrés à bon port. « Il n’y a pas de pertes alliées » précise-t-on du côté du Pentagone. « Tous les avions français – Rafale, Mirage, AWACS, ravitailleurs – se sont bien posés en sécurité à l’issue de leur mission de cette nuit » a confirmé Florence Parly.

Eviter des pertes civiles et… russes

Les planificateurs de la frappe ont « fait de grands efforts pour éviter les pertes civiles et étrangères » a indiqué le secrétaire à la Défense US James Mattis. La frappe était « également prévue pour atténuer le risque pour les forces russes qui soutiennent le régime d’Assad » a ajouté le général Joe Dunford.

Les Russes prévenus ?

Il semble bien que cette frappe a été réalisée sinon en concertation, mais au moins avec une information de Moscou. « Nous avons veillé à ce que les Russes soient prévenus en amont » a indiqué la ministre française Florence Parly. NB : ce qui expliquerait la réaction, assez limitée de Moscou, pour l’instant.

Limiter la contamination chimique

« Une analyse scientifique très minutieuse a été faite afin de déterminer où cibler les Storm Shadows afin de maximiser la destruction des stocks de produits chimiques et de minimiser les risques de contamination de la zone avoisinante » indique, de son côté le ministère de la Défense britannique. « L’installation touchée est située à une certaine distance de toute concentration connue d’habitation civile, ce qui réduit encore davantage ce risque ».

Évaluation en cours

Il est encore « trop tôt pour évaluer l’efficacité » des raids indique-t-on côté américain, même si les « rapports d’actions antiaériennes syriennes » ont été effectués. L’analyse est en cours. Mais déjà à Londres, on estime que les frappes ont réussi. « La planification méticuleuse des cibles ont abouti à une attaque réussie ».

(Nicolas Gros-Verheyde)

* Attaque menée 19 h. Washington, 2 h. Londres

Mis à jour 14.4 10h avec les moyens employés

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Cessez-le-feu violé en Ukraine

Fri, 13/04/2018 - 20:56

(B2) Un militaire ukrainien est mort vendredi (13 avril) dans des combats dans l’est de l’Ukraine, le premier soldat tué depuis l’instauration fin mars d’un nouveau cessez-le-feu, a annoncé un porte-parole de l’armée ukrainienne. « A la suite de de tirs de l’ennemi, un de nos soldats a été tué au cours des dernières 24 heures », a déclaré Dmytro Goutsouliak, précisant qu’un autre soldat avait été grièvement blessé.

Un cessez-le-feu — négocié péniblement au sein du groupe de contact de Minsk — entre l’armée ukrainienne et les combattants séparatistes pro-russes était pourtant entré en vigueur le 30 mars. Un point positif de décrispation de la crise selon un diplomate européen qui s’exprimait ce matin avant que l’incident soit connu : « Il a permis de diminuer de façon importante les pertes humaines sur la ligne de front ».

(NGV avec AFP)

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Situation très tendue à Bangui depuis dimanche. Plusieurs morts, des dizaines de blessés

Fri, 13/04/2018 - 20:34

(B2) Après l’intervention des casques bleus dimanche (8 avril) dans le quartier PK5 (kilomètre 5), la situation reste très tendue à Bangui. Un casque bleu est mort, plusieurs civils également mardi (10 avril) dans de nouvelles échauffourées. Les organisations humanitaires présentes sur place annoncent avoir reçu de nombreux blessés

L’opération de désarmement entamée le 8 avril…

Tout commence en fait dimanche dernier (8 avril). Une opération conjointe de désarmement et d’arrestation est lancée conjointement par les Forces de sécurité intérieures (FSI), les Forces armées centrafricaines (FACA), et la MINUSCA « visant les bases de certains groupes criminels du quartier PK5 » à Bangui, un des quartiers les plus sensibles de la capitale centrafricaine. Objectif affiché par la Minusca : désarmer les groupes criminels qui sévissent dans le quartier, rançonnent les commerçants, attaquent les civils et s’opposent à toute forme de retour de l’autorité de l’Etat, et arrêter certains meneurs. Ce qui ne se fait pas sans heurt (2).

… dégénère mardi

Le contexte est très tendu. Après l’enlèvement d’une femme, la foule manifeste en direction du quartier Miskine, où l’armée centrafricaine tenait un commissariat », selon une note interne de la MINUSCA révélée par Radio France Intertionale. L’opération dégénère. Les casques bleus rwandais font face « quatre heures durant » à « des éléments lourdement armés des groupes criminels qui ont délibérément ouvert le feu sur les forces internationales » indique la force des Nations unies dans un communiqué. « Neuf casques bleus membres du contingent rwandais sont blessés, dont l’un mortellement. Un autre casque bleu est dans un état critique. » (3).

Des casques bleus débordés

La version de nos confrères sur place est plus complète. Les casques bleus du contingent rwandais ont voulu s’interposer entre les manifestants et la foule. Mais rapidement, « avec seulement deux véhicules blindés, ils sont dépassés par la puissance de feu venant des Autodéfenses. » « Une vingtaine de casques bleus rwandais, selon des témoins sur place, avancent alors à pied, un de leurs véhicules blindés étant hors d’état de marche. Et devant la mosquée, où 200 personnes sont venues chercher refuge, les combats s’intensifient. » Outre le casque bleu tué (le sergent Jean Bosco Hategekimana), « au moins 24 habitants du PK5 ont également succombé » dans les échanges de feu, et plusieurs dizaines de personnes ont été blessés (4). Tous ne sont pas de parfaits innocents apparemment selon Jean-Pierre Lacroix, interrogé par RFI. « Ces morts – nombreux –, beaucoup, sans doute [sont des] jeunes, qui ont été manipulés par les chefs de bande et qui se sont affrontés à nous avec […] des armes lourdes » a précisé  le chef des missions de l’ONU en visite à Bangui.

Les services médicaux saturés

Selon les sources humanitaires sur place, deux des principaux hôpitaux de la ville ont reçu et traité plus de 120 blessés.

Les services de l’hôpital communautaire de Bangui saturés

Le service de traumatologie d’un des principaux hôpitaux du pays est saturé suite aux affrontements qui ont éclaté dans la capitale, indique ainsi un communiqué le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) parvenu à B2 ce vendredi (13 avril). « Les 34 lits du service de traumatologie de notre hôpital communautaire sont tous pris », explique Marcelle Baltzinger, cheffe de projet CICR à l’hôpital communautaire de Bangui. « Nous avons installé des blessés dans deux autres salles, dont une réservée aux soins intensifs, mais elles sont elles aussi saturées. Nous avons deux tentes en réserve, prêtes à être montées, d’une capacité totale de 20 lits. » L’hôpital communautaire de Bangui (où est l’équipe du CICR) a ainsi accueilli 52 personnes blessées depuis le début des affrontements.

Une soixantaine de blessés soignés par MSF

De leur côté, les équipes chirurgicales de Médecins Sans Frontières (MSF), présentes à l’hôpital Sica, ont soigné 24 blessés de violence dimanche 8 avril. 20 autres blessés se sont rendus à la maternité de Gbaya Dombia, où ils ont reçu des premiers soins avant d’être transférés vers des hôpitaux à capacité chirurgicale ou de retourner chez eux. Mardi (10 avril), les équipes de l’hôpital Sica ont fait face à un nouvel afflux et soigné 40 blessés par balle dans la soirée, quand les ambulances de la Croix Rouge ont finalement pu ramener les blessés du PK 5.

Des entraves à la circulation des ambulances

Les ambulanciers volontaires chargés de transporter les blessés, « dont certains dans un état critique, depuis un dispensaire du quartier PK5 géré par la Croix-Rouge centrafricaine jusqu’à l’hôpital communautaire de Bangui ont souvent été retardés par les affrontements de rue et les barricades, précise le CICR. Ce qui est un problème. Car « dans le quartier PK5, où l’offre médicale se limite aux services de base, nous devons pouvoir évacuer rapidement les patients vers des structures mieux équipées si nous voulons sauver des vies » souligne Diana Stoecklin, cheffe par intérim de la délégation du CICR en République centrafricaine. C’est un principe d’humanité, rappelle-t-elle. « Il est interdit de prendre pour cible les patients, les moyens de transport sanitaire, les structures médicales et les personnels de santé, et d’entraver leur travail ».

Une population très inquiète, la situation très volatile

Ce vendredi, la situation semblait plus calme, selon un responsable d’une ONG joint par téléphone par B2. Mais « la situation reste très précaire. Et le calme apparent pourrait changer très vite. La situation est volatile. La population reste inquiète se souvenant des évènements de 2013 et 2014. »

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Des armes qui auraient pu être récupérées par les groupes d’autodéfense sur le marché noir et qui pourraient provenir, en partie, de la revente d’armes par certains casques bleus, selon certaines informations remontées à B2.

(2) Avant l’opération, ces derniers « avaient été mis en demeure de désarmer volontairement et pacifiquement, avec la possibilité pour certains de leurs membres ainsi que de la communauté, de recevoir un appui socioéconomique. Malheureusement, les leaders de ces groupes ont refusé cette alternative, malgré une médiation organisée par des représentants de la population civile. » précise la Minusca dans son communiqué.

(3) Télécharger le communiqué de la Minusca.

(4) La confusion existe cependant sur l’origine des incidents. Une première version mentionnait la présence des forces de sécurité centrafricaine, « accompagnées par des militaires russes », selon plusieurs témoins, cité par RFI.

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Heiko Maas espère un changement d’attitude de la Russie. Une pression est nécessaire

Fri, 13/04/2018 - 18:45

(B2) Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, était à Bruxelles, ce vendredi (13 avril), afin de discuter de questions européennes et internationales. L'occasion pour celui qui vient de prendre la tête de la diplomatie allemande de faire part publiquement de ses inquiétudes sur la situation russe et syrienne, comme du futur européen. Le […]

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Madrid et Paris font front commun pour reprendre le QG de l’opération Atalanta

Fri, 13/04/2018 - 13:34

(B2) C'est officiel. Madrid et Paris ont décidé de faire front commun pour obtenir le transfert après le Brexit du Quartier général d'opération (OHQ) de l'opération européenne de lutte contre la piraterie (EUNAVFOR Atalanta). Le QG opérationnel pour l'opération irait à Rota en Espagne et le Centre de sécurité maritime de la Corne de l'Afrique […]

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Carnet (13.04.2018). OTAN-UE (rencontre). SEAE (harcèlement sexuel). PSDC (logistique). Sanctions (Iran, RD Congo). Ukraine (bombardements). Espagne (Navantia). Naval group / Fincantieri (négociations). Arabie saoudite (mer rouge). Turquie (soldats...

Fri, 13/04/2018 - 09:15

Après l’attaque en Syrie, les alliés de l’OTAN se consultent… Enfin certains

Thu, 12/04/2018 - 20:35

(B2) « Des consultations sont en cours entre les Alliés de l'OTAN sur la manière de répondre à l'attaque » chimique en Syrie à Douma, a indiqué ce jeudi (12 avril), le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg (1), depuis le siège de l'Alliance atlantique à Bruxelles. « Il est important que les responsables rendent […]

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Attaque de Salisbury. L’OIAC confirme la nature du produit, pas sa provenance

Thu, 12/04/2018 - 18:12

(B2) L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a rendu public ce jeudi (12 avril), le rapport de la mission de l'OIAC sur « l'incident de Salisbury » le 4 mars dernier qui a blessé grièvement trois personnes (Sergei Skripal et sa fille ainsi qu'un policier). La délégation du Royaume-Uni à l'OIAC avait demandé l'assistance […]

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Top 40 du SEAE. Un organigramme plus équilibré… sauf pour les Français

Thu, 12/04/2018 - 16:23

(B2) A l'heure où chacun scrute avec attention les différents postes en redistribution, B2 a refait un tour du propriétaire du SEAE. En deux ans, la situation a légèrement changé depuis notre dernier article (lire : Une odeur de Waterloo pour la France au service diplomatique européen). De nombreux postes ont été mis en distribution. […]

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Crash d’un Mirage grec en mer Egée

Thu, 12/04/2018 - 15:32

(B2) Un Mirage 2000-5 de l’armée de l’air grecque s’est écrasé en Mer Egée près de Skyros (à 9 miles au nord-est de l’ile). Il était 12h15 (11h15 heure Paris/Bxl) quand le signal avec l’avion a été perdu, selon l’armée de l‘air grecque.

Le décès du pilote confirmé

Des recherches ont été entreprises avec des bateaux. Mais le pilote n’a pas survécu. Et le ministre de la défense Panos Kamennos lui a rendu hommage dans un tweet publié il y a quelques minutes rendant hommage à celui qui est « tombé […] pour la défense de notre souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale ».

Ένας Έλληνας πιλότος στο πάνθεον των Ηρώων. Έπεσε υπέρ πίστεως και Πατρίδος μαχόμενος για την προάσπιση της Εθνικής κυριαρχίας και της εδαφικής μας ακεραιότητας. Η Πατρίδα θρηνούσα υποκλίνεται. Θερμά συλλυπητήρια στην οικογένεια του και σε όλα τα στελέχη της ΠΑ

— Panos Kammenos (@PanosKammenos) 12 avril 2018

De retour d’une mission d’interception d’avions turcs

Selon des sources de la défense grecque citées par le quotidien Kathimerini, le Mirage revenait une mission d’interception d’avions turcs en mer Egée accomplie plus tôt dans la journée, mais « une activité hostile » ne serait pas en cause. NB : Même si la chasse turque ne semble pas être en cause, cet incident ne devrait pas arranger la tension entre les deux pays, compliquée par la détention de deux soldats grecs en Turquie.

(NGV)

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Entre Parly et Von Der Leyen, on se parle mais le moteur de l’Europe de la Défense manque encore de diesel

Thu, 12/04/2018 - 07:01

(B2) La rencontre entre la Française Florence Parly et son homologue Ursula von der Leyen mardi (5 avril)  s'est faite autour d'un leitmotiv : la France et l'Allemagne constituent un « moteur » inébranlable de l’Europe de la Défense. De nombreux dossiers sont en cours... mais l'accouchement semble plus difficile que prévu. De l’importance de […]

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Carnet (11.04.2018). COPS (Agenda). Sanctions (Corée du Nord, Birmanie, Rapport). EULEX Kosovo (Tahiri). EUBAM Libya (chef). Bulgarie (avions). Robots tueurs (ONU). Syrie (ONU). Colombie (paix). Balkans (Borissov). Seselj (condamnation). Balkans (Roms)...

Wed, 11/04/2018 - 20:20

EUCAP Somalia aura bientôt un accord SOMA qui lui sera propre

Wed, 11/04/2018 - 18:14

(B2) L'Union européenne va autoriser la Haute représentante à ouvrir des négociations avec la République fédérale de Somalie en vue d'un accord sur le statut de la mission (dit 'SOMA) de l'UE de renforcement des capacités maritimes en Somalie (EUCAP Somalia). Une décision qui doit être approuvée en point A du Conseil des Affaires générales […]

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