Du 1er au 6 décembre 2025, le Bénin accueille la toute première édition du Cotonou Comedy Festival, un événement d'envergure continentale né d'un partenariat entre le groupe Jokenation et le Gouvernement du Bénin. Au cœur du festival, des humoristes d'ici et d'ailleurs partagent leurs impressions sur cet événement inédit, ainsi que leur regard sur la profession et ses défis.
Plus qu'un simple rendez-vous culturel, Cotonou Comedy Festival, vise à faire rayonner l'humour africain, renforcer les liens culturels et offrir une véritable plateforme professionnelle aux talents du continent. Cette première édition de Cotonou Comedy Festival est saluée par les humoristes.
« C'est l'une des plus belles initiatives que l'État pouvait mettre en place. Nous avons le talent, mais il faut la lumière pour nous propulser », confie Manouton Officiel, humoriste béninois. Il y voit une marque d'attention envers les artistes et une occasion de donner « le meilleur » devant un public valorisant.
Elifaz, slameur et humoriste béninoisMême son de cloche chez le slameur et humoriste béninois Elifaz, fier de voir l'histoire de l'humour béninois s'écrire à une nouvelle échelle : « C'est la résultante de tout ce qui a été fait par nos prédécesseurs Baba Yabo, Dah Badou en passant par Pipi Wobaho qui se concrétise par le Cotonou Comedy Festival. Aujourd'hui, notre pays devient un carrefour mondial de l'humour francophone ». Pour eux, cette première édition est un symbole de reconnaissance et de légitimation de leur métier.
Des besoins concrets pour le secteur
Sam du Barça, humoriste stand-upper béninoisLes humoristes interrogés racontent tous une histoire singulière, mais traversée par une énergie commune : le besoin de faire rire, d'apporter de la joie, de transmettre. À travers leurs récits, les humoristes identifient clairement les défis du secteur. « Le premier besoin, c'est des endroits où s'exprimer. On a que le Palais des congrès. Si on peut avoir des salles de spectacle, cela faciliterait la création », a affirmé l'humoriste stand-upper béninois, Sam du Barça.
Il souligne également la nécessité d'une représentation au sein des instances de prise de décisions. « L'humour est un domaine à part. Il faut quelqu'un qui nous représente dans les décisions qui nous concernent », a-t-il ajouté.
L'humoriste Elifaz a aussi relevé la nécessité d'une reconnaissance officielle du statut d'humoriste : « Sans cela, beaucoup ne peuvent prétendre à aucun droit. C'est un combat qu'on va mener et après, faire en sorte que dans tous les événements majeurs qu'il y ait de la place pour l'humour ».
Le web humoriste et acteur congolais Herman Amisi a insisté sur la professionnalisation des humoristes. « Dès le moment où toi-même déjà en tant qu'humoriste tu décides de prendre ton métier comme profession, se professionnaliser devient une obligation », a déclaré Herman Amisi.
Le Bénin est sur la bonne voie
Tous les humoristes interrogés sans exception saluent les efforts du Bénin pour se révéler davantage.« Le Bénin est sur le bon chemin. Le pays est plein d'humoristes talentueux. On a un gouvernement qui s'intéresse vraiment ‘'à la chose''. Je suis certain que d'ici 2030, sur la scène internationale et africaine d'humour, le Bénin se fera respecter », affirme Sam du Barça.
« Voir mes collègues africains venir jouer chez moi, c'est une fiertépour moi et je sais que l'humour béninois est sur la bonne voie », confie l'humoriste Elifaz.
Jean-Michel Élie, humoriste québécoisD'origine haïtienne, l'humoriste québécois Jean-Michel Élie découvre Cotonou avec admiration : « Vous avez une architecture riche, une culture profonde. Mélanger tout ça à l'humour, ça peut faire un bon mélange. Tout le monde devrait découvrir cette architecture-là et aussi la culture de votre pays ».
Au-delà des spectacles, des rencontres et des masterclass, le Cotonou Comedy Festival s'impose déjà comme un accélérateur de talents et un signal fort de l'engagement du Bénin pour la culture.
Akpédjé Ayosso
La Journée internationale des personnes handicapées a été célébrée, mercredi 03 décembre 2025 à Cotonou lors d'une cérémonie officielle marquée par de nombreux témoignages et un appel renouvelé à « briser les barrières » dans la société béninoise.
Plusieurs personnalités nationales et partenaires techniques dont le président du Conseil économique et social, Conrad Gbaguidi, et des représentants du Système des Nations unies étaient aux côtés de la ministre des affaires sociales et de la microfiance, mercredi 3 décembre dernier lors des manifestations de la Journée internationale des personnes handicapée.
Ouvrant la rencontre, le préfet du Littoral a salué « les avancées structurelles impulsées par le Gouvernement du Président Patrice Talon en faveur de l'inclusion et de la dignité humaine ». Il a rappelé l'importance accordée depuis plusieurs années à la protection des groupes vulnérables.
La cérémonie a été rythmée par des témoignages de bénéficiaires d'aides publiques : entrepreneurs handicapés, parents d'enfants à besoins spécifiques ou responsables d'établissements inclusifs. Tous ont remercié les autorités pour des soutiens allant des « équipements adaptés » aux aides financières et interventions sociales, contribuant à améliorer leur autonomie.
Le représentant du Système des Nations unies, Richmond Tiemoko, a salué « la qualité du modèle béninois, fondé sur des réformes ambitieuses et une vision claire de l'inclusion », réaffirmant l'engagement du SNU à poursuivre son accompagnement. Le président du CES a, lui aussi, souligné que le pays « ne cesse d'investir pour que chaque citoyen trouve toute sa place dans la société ».
Dans son discours central, la ministre Tognifodé a rappelé que « depuis près de dix ans, le Gouvernement du Président Patrice Talon a posé des fondations solides pour une société plus inclusive ». Elle a listé plusieurs réformes majeures, dont la loi sur la protection des droits des personnes handicapées, la professionnalisation des services sociaux ou encore les investissements consacrés aux enfants en situation de handicap.
La ministre a détaillé les appuis accordés en 2025 : 100 millions FCFA de subventions aux établissements privés inclusifs, l'accompagnement de 264 entrepreneurs handicapés depuis 2024, un programme innovant pour les enfants autistes, et le Crédit Inclusion, destiné à renforcer l'autonomie économique des bénéficiaires.
Elle a rendu hommage au chef de l'État pour « sa vision et sa détermination à faire du social un pilier du développement national », avant de saluer les associations et partenaires pour leur contribution. Plusieurs d'entre eux ont été distingués au cours de la cérémonie.
« L'inclusion est un chantier permanent », a conclu la ministre. « Ensemble, nous devons continuer à briser les barrières visibles et invisibles afin que chaque personne handicapée puisse vivre avec dignité, autonomie et espoir ».
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La Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) lance un appel à candidatures pour l'édition 2026 du Prix Abdoulaye FADIGA (PAF) pour la promotion de la recherche économique au sein de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Lancé en mars 2008, ce Prix rend hommage à Monsieur Abdoulaye FADIGA, premier Gouverneur africain de la BCEAO (1975-1988).
1. Objectifs du Prix
Le PAF vise, entre autres, à : (i) encourager l'excellence en matière de recherche en sciences économiques, (ii) promouvoir des approches théoriques et empiriques permettant de relever les défis auxquels les économies de l'UEMOA sont confrontées et (iii) stimuler l'innovation chez les jeunes chercheurs et les économistes professionnels ressortissants de l'UEMOA.
2. Thématiques pour l'édition 2026
Les articles devront porter sur l'une des thématiques ci-après :
– Questions macroéconomiques relatives aux politiques monétaire, financière et budgétaire, à l'endettement public, à la coordination des politiques monétaire et budgétaires ;
– Stabilité financière et politiques micro et macro-prudentielles dans l'UMOA ;
– Financement des économies : financement du secteur privé, finance verte, inclusive et durable, impact des investissements directs étrangers ;
Intégration économique régionale, dont les programmes de coopération monétaire, la mise en œuvre de l'Accord sur la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine ;
– Défis de la montée du protectionnisme, de la fragmentation économique et des guerres commerciales sur les économies de l'Union et leurs implications de politique économique ;
Changement climatique et risques associés : - impacts économiques et financiers pour les pays de l'UEMOA, verdissement de la politique monétaire ;
Inclusion et innovations financières, digitalisation :
– opportunités et risques liés aux crypto-monnaies, mobile money, monnaies digitales de banques centrales, Fintechs ;
– Impacts des chocs exogènes : volatilité des cours des matières premières, pandémie de la Covid-19, guerre en Ukraine, insécurité et terrorisme ;
Toute autre thématique d'intérêt scientifique ou politique pour la BCEAO et les économies de l'UEMOA.
3. Conditions d'éligibilité
Sont éligibles au Prix Abdoulaye FADIGA, tout chercheur ou toute équipe de chercheurs en sciences économiques :
– ressortissants du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Niger, du Sénégal ou du Togo, quel que soit leur pays de résidence ;
– âgés de quarante-cinq (45) ans au plus au 31 décembre 2026 ;
– justifiant d'un diplôme d'au moins Bac+5 en sciences économiques.
4. Récompenses et autres avantages
Le lauréat du PAF bénéficiera des récompenses et avantages ci-après :
– une enveloppe financière de dix (10) millions de francs CFA ;
– un séjour de recherche rémunéré à la BCEAO pour une durée d'un (1) an ;
– la publication de l'étude primée dans la Revue Economique et Monétaire (REM).
En outre, un Prix d'encouragement d'une valeur de cinq (5) millions de francs CFA sera attribué à l'auteur du deuxième meilleur article, qui sera également publié dans la REM. Celui-ci bénéficie également d'un séjour de recherche à la BCEAO dans les mêmes conditions que le lauréat du Prix.
5. Dossier de candidature
Le dossier, à transmettre à l'adresse : prixabdoulayefadiga@bceao.int, comprend :
– la fiche de candidature dûment remplie et signée ;
– la version complète et non révisable de l'étude, ne comportant aucun signe distinctif ;
– le(s) curriculum(s) vitae à jour et copie(s) du(des) passeport(s) ou carte(s) nationale(s) d'identité en cours de validité du(des) candidat(s) ;
– la charte anti-plagiat dûment signée par le(s) candidat(s) ;
– les bases de données et les codes/programmes utilisés dans l'analyse économétrique.
6. Langues de rédaction
Les études à soumettre au PAF peuvent être rédigées en anglais, en français ou en portugais. Un résumé de cinq cents (500) mots maximum est exigé dans la langue de rédaction de l'étude. En outre, lorsque l'étude est rédigée en français ou en portugais, elle doit comporter une version du résumé en anglais.
7. Critères d'évaluation des articles
Un Comité de Lecture indépendant, composé de Professeurs de renommée internationale en sciences économiques, évaluera les articles soumis suivant les normes scientifiques, en mettant un accent particulier sur les critères ci-après :
– Originalité de la recherche ;
– Rigueur méthodologique ;
– Pertinence des résultats et des recommandations pour les économies ouest-africaines.
8. Calendrier
Date de lancement : 31 août 2025
Date limite de soumission : 31 août 2026
9. Informations et contact
Le Règlement du Prix, la fiche de candidature et la Charte anti-plagiat sont téléchargeables sur les sites Internet suivants : https://www.bceao.int/fr/content/prix-abdoulaye-fadiga ou https://cofeb.bceao.int/abdoulaye-fadiga Ces documents peuvent également être obtenus auprès des représentations nationales de la BCEAO. Pour toutes informations complémentaires, écrire à : courrier.zdaji@bceao.int
Au petit matin du 27 novembre, une vingtaine de camions chargés de fûts de yellow cake ont quitté la mine d'Arlit, direction le port de Lomé au Togo. Le convoi, qui devra traverser le Niger, le Burkina Faso et le Togo, passe par des zones contrôlées par des groupes armés terroristes. Transporter une matière estimée à 170 millions de dollars , soit près de 250 millions d'euros représente un risque sanitaire, sécuritaire et juridique majeur pour les populations locales.
Le yellow cake, concentré d'uranium contenant entre 60 et 75 % d'uranium, n'est pas dangereux sous forme solide, mais il peut être raffiné en uranium enrichi. En cas de déversement accidentel, les poussières radioactives se propagent dans l'air et le sol, menaçant la santé des riverains et contaminant les nappes phréatiques durablement. Le stock de 1 000 tonnes provient d'un stock contesté devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), qui a ordonné au Niger de ne pas vendre ni transférer la matière. Le gouvernement a toutefois choisi de négocier une vente à la Russie, l'exposant de facto à des sanctions économiques lourdes, dont le gel d'aides internationales, qui retomberaient inévitablement sur la population.
Le gouvernement nigérien aurait exigé le paiement de la cargaison en or ou en liquide, un mode de règlement difficilement traçable par les institutions financières mondiales. Certains observateurs suggèrent que le convoi de 54 camions, pourrait également contenir des liquidités destinées à garantir un passage sûr dans les zones à risque. Si aucune preuve concrète n'a été confirmée, le dirigeant de BM TRANS, Baye Mohamed, a déjà négocié des passages contrôlés par des groupes djihadistes a plusieurs reprises.
Itinéraire risqué
Suite à la fermeture de la frontière béninoise, le trajet a été redirigé vers le Burkina Faso. Le convoi traverse des zones contrôlées par des groupes armés terroristes, comme le JNIM, ce qui rend chaque kilomètre particulièrement dangereux. Des mercenaires russes, estimés à une trentaine selon des sources locales, seraient chargés de la protection de la précieuse cargaison, renforçant une centaine de gardes nationaux. Le convoi parti d'Arlit, aurait traversé Abalak au début de la semaine, le 1er ou 2 décembre. Poursuivant sa route direction Niamey, avec une vitesse moyenne estimée de 30km/h, le convoi serait toujours au Niger, se rapprochant doucement du Burkina Faso.
Cet acheminement expose le Niger à un pari extrême, obtenir des fonds rapidement tout en contournant les contrôles des instances internationales. Le jeu en vaudra-t-il la chandelle ? La cargaison arrivera-t-elle à bon port sans encombres ? La Russie est-elle l'acheteur final ou sert-elle de façade pour alimenter d'autres régimes, comme l'Iran ou la Corée du Nord ? Le peuple ouest‑africain doit rester vigilant et s'interroger face à des manœuvres qui mettent en jeu la sécurité régionale.
Omar SYLLA !
X : @Le_Ndar_Ndar