Cotonou accueille les 27 et 28 octobre le Sommet Climate Chance Afrique 2025. En prélude à cet évènement, une conférence presse organisée ce mardi 21 octobre 2025 en ligne, a permis de présenter aux journalistes les grandes ambitions de ce rendez-vous continental.
Placée sous le thème « Énergies renouvelables, adaptation et biodiversité : enjeux et perspectives », cette 6ᵉ édition du Sommet Climate Chance Afrique 2025, réunira les acteurs non-étatiques du climat sur le continent africain. Entre 600 et 800 participants dont des décideurs, experts, acteurs du terrain, entreprises, ONG, jeunes, femmes, chercheurs et investisseurs sont attendus à ce rendez-vous. Selon l'expert en gouvernance locale et en décentralisation, Franck Kinninvo, Cotonou accueille cet évènement après Agadir (2017), Abidjan (2018), Accra, (2019), Dakar (2022) et Yaoundé (2023) grâce au leadership du maire Luc Atrokpo. « Nous sommes heureux d'ouvrir nos portes à la communauté climat Afrique », a-t-il déclaré.
Le président de Climate Chance, Ronan Dantec a salué la mobilisation exemplaire de la ville de Cotonou et de son maire. Il a présenté les grands axes du sommet. Il s'agit entre autres de la feuille de route de Cotonou sur le développement des énergies renouvelables en Afrique ; la création d'une coalition des villes côtières d'Afrique de l'Ouest portée par la Mairie de Cotonou, en lien avec l'Alliance mondiale des villes côtières ; ainsi que le renforcement de la coopération entre les villes francophones. Ce sommet, informe Ronan Dantec, permettra d'aborder les thématiques liées à l'adaptation, résilience des villes et des territoires, l'atténuation, énergies renouvelables et accès à l'énergie, la biodiversité, corridors écologiques et solutions fondées sur la nature.
Pour le délégué général de l'Association internationale des maires francophones (AIMF), la tenue du Sommet Climate Chance Afrique 2025 à Cotonou est une suite logique de la dynamique engagée depuis plusieurs années entre la ville et l'AIMF. Le délégué général a mis en avant le rôle moteur du maire de Cotonou, également vice-président de l'AIMF et président de l'Association nationale des communes du Bénin (ANCB), dans la mobilisation des villes africaines autour des enjeux climatiques.
Pendant deux jours, Cotonou vibrera au rythme d'un programme riche et diversifié : plénières de haut niveau, ateliers thématiques, pitchs de porteurs de projets, animations et visites de terrain. Une centaine d'intervenants sont attendus, parmi lesquels des personnalités de renom issues d'Afrique, d'Europe et du monde de la recherche, de l'économie et de la société civile. Le Sommet Climate Chance Afrique 2025 est coorganisé par la Mairie de Cotonou et l'association Climate Chance, sous l'égide du Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable, du Ministère de la Décentralisation et de l'Association nationale des communes du Bénin (ANCB). Il servira de plateforme d'échanges et d'actions concrètes à quelques semaines de la COP30 prévue à Belém, au Brésil.
Akpédjé Ayosso
A propos de Climate Chance
Depuis sa création en 2015, Climate Chance travaille au rapprochement des acteurs engagés dans la mise en œuvre des accords internationaux sur le Climat, la Biodiversité et la Désertification, en cohérence avec les Objectifs de Développement Durable. Il s'agit de la principale association internationale cherchant à fédérer l'ensemble des acteurs non-étatiques d'Europe et d'Afrique : gouvernements locaux, entreprises, organisations de la société civile, mais aussi médias, chercheurs et citoyens, œuvrant ainsi à l'accélération de l'action dans les territoires. L'organisation d'événements fédérateurs est l'ADN de Climate Chance. Les Sommets Climate Chance en Europe et en Afrique constituent le moment de convergence de notre communauté d'acteurs et sont l'occasion de faire émerger des propositions communes portées à l'international. Au-delà des sommets, notre communauté se mobilise et collabore tout au long de l'année au sein de l'écosystème porté par Climate Chance : eMags, participation à d'autres événements de l'agenda national et international, coalitions, groupes de travail, etc. Climate Chance a lancé en 2022 une initiative ambitieuse de protection des écosystèmes : la Coalition internationale « Corridors de biodiversité en Afrique » regroupant acteurs du climat et de la conservation, avec un premier projet démonstrateur en Guinée.
À l'approche d'une nouvelle période électorale, Amnesty International Bénin renforce les capacités des acteurs des médias et responsables des associations professionnelles sur les droits humains. Une session de recyclage et de formation s'est tenue ce lundi 20 octobre 2025, à l'hôtel Bénin Royal à Cotonou dans le cadre du Projet de renforcement d'une culture des droits humains au Bénin à travers les mass médias et les conducteurs de taxi-moto.
Lancé depuis 2023, le Projet de renforcement d'une culture des droits humains au Bénin à travers les mass médias et les conducteurs de taxi-motos, vise à renforcer la contribution des journalistes à la construction d'une société respectueuse des droits humains. Après l'étape de Parakou, Cotonou a accueilli une session de recyclage et de formation sur les droits humains en période électorale. Dans son mot d'ouverture, Dieudonné Dagbéto, directeur exécutif d'Amnesty International Bénin, a rappelé l'importance du rôle des journalistes dans la promotion des droits humains. Pour lui, les professionnels des médias ne devraient plus être considérés uniquement comme des relais d'information. « Ils sont des partenaires à part entière dans le dispositif d'éducation aux droits humains », a-t-il déclaré. Le directeur exécutif d'Amnesty International Bénin a également insisté sur l'article 40 de la Constitution béninoise qui consacre l'éducation aux droits humains comme une responsabilité de l'État.
« Tant que nous n'arriverons pas à instaurer une véritable culture des droits humains pour toutes les couches de la population (politiques, leaders religieux, conducteurs de taxi-moto ndlr), nous aurons toujours des situations qui porteraient atteinte aux droits humains », a souligné Dagbéto.
Le Secrétaire général de l'Observatoire de la Déontologie et de l'Éthique dans les Médias (ODEM), Tanguy Agoï, a salué l'initiative d'Amnesty International, estimant qu'elle tombe à point nommé. « Nous allons vers une période sensible qui appelle de notre part une rigueur professionnelle plus accrue », a-t-il insisté.
Selon lui, la qualité du travail journalistique détermine directement la vitalité démocratique du pays. « C'est le moment plus que jamais de nous rappeler notre rôle très important au profit donc de la démocratie et par ricochet au profit du développement », a-t-il affirmé.
Le vice-président du Conseil national du patronat de la presse et de l'audiovisuel (CNPA), Brice Ogoubiyi, a pour sa part exprimé la disponibilité de son institution à accompagner ce type d'initiative. « Chaque fois que nous aurons à contribuer à ce genre de formation qui améliore la qualité professionnelle des hommes des médias, sachez que nous serons toujours preneurs », a-t-il déclaré. Il n'a pas manqué de remercier Amnesty International pour « avoir associé les organisations professionnelles de médias à cet effort national ».
Des sessions riches et interactives
La journée a été rythmée par plusieurs communications : « Droits humains en période électorale : que retenir ? » présentée par Blanche Sonon, consultante en genre et gouvernance ; le « Rôle, responsabilité et déontologie des médias en période électorale », exposée par Dr Tanguy Agoi. Fiacre Avlessi, juriste spécialiste des droits humains a animé la session sur la « Liberté d'expression et droit à l'information : cadre réglementaire béninois et enjeux en période électorale ». Les responsables d'Amnesty International Bénin ont aussi présenté des documents de plaidoyer sur les droits humains au Bénin tels que : Plaidoyer pour la révision du code pénal ; ainsi que le plaidoyer pour la révision des dispositions qui restreignent la liberté d'expression et le droit des médias dans la loi n˚2020-35 du 06 janvier 2021 modifiant la loi n˚2017-20 du 20 avril 2018 portant code du numérique au Bénin.
La Charte des droits et devoirs des patients au Bénin a été aussi présentée aux journalistes et associations professionnelles. Ces échanges ont permis aux participants de mieux cerner les défis liés à la couverture des élections, tout en intégrant les principes d'éthique, de responsabilité et de respect des droits humains dans leur pratique professionnelle. En renforçant les compétences des journalistes, Amnesty International espère contribuer à un environnement médiatique plus professionnel et protecteur des droits humains.
Akpédjé Ayosso