Au terme d'une mission à Cotonou du 29 septembre au 9 octobre 2025, les équipes du Fonds monétaire international (FMI), ont rendu leurs conclusions. C'est à travers un communiqué de presse publié ce jeudi 9 octobre 2025.
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Le FMI et la République du Bénin sont parvenus à un accord au niveau des services sur les dernières revues au titre du Mécanisme Élargi de Crédit et de la Facilité Élargie de Crédit et au titre de la Facilité pour la Résilience et la Durabilité.
• Les autorités béninoises et les services du FMI sont parvenus à un accord sur la septième et dernière revue du programme appuyé par le MEDC et la FEC et sur la quatrième et dernière revue de l'accord au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD).
• Au cours des trois années du programme, la résilience économique du Benin s'est renforcée grâce à une politique macroéconomique saine et des réformes qui ont engagé une transformation structurelle de l'économie. L'élan de croissance enregistré en 2024 s'est prolongé au premier semestre de 2025, avec une progression du PIB de 7,5 % en glissement annuel, portée par l'agriculture, le commerce, et la construction.
• La reconstitution des marges budgétaires se poursuit après une consolidation budgétaire qui a amené le déficit sous la norme de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) de 3 % du PIB en 2024, avec un an d'avance par rapport au programme. L'exécution budgétaire jusqu'à fin juillet 2025 laisse présager une performance similaire.
Washington : Une équipe du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Frédéric Lambert, s'est rendue à Cotonou du 29 septembre au 9 octobre 2025 pour mener des entretiens sur la septième revue du programme économique du Bénin appuyé par le mécanisme élargi de crédit (MEDC) et la facilité élargie de crédit (FEC), et sur la quatrième revue de l'accord au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD).
À l'issue de la mission, M. Lambert a fait la déclaration suivante :
« Les autorités béninoises et les services du FMI sont parvenus à un accord sur les mesures à prendre pour conclure la septième et dernière revue du programme du Bénin appuyé par le MEDC et la FEC et la quatrième revue de l'accord appuyé par la FRD, sous réserve de l'approbation de la direction générale et du conseil d'administration du FMI. L'examen par le conseil d'administration du FMI est prévu pour décembre 2025.
« Au cours des trois années du programme, la résilience économique s'est renforcée grâce à une politique macroéconomique saine et des réformes qui ont initié une transformation structurelle de l'économie. Le dynamisme de l'activité observé au premier semestre de 2025 nous a conduit réviser à la hausse notre prévision de croissance à 7 % pour 2025. L'ouverture prochaine du pôle agro-alimentaire du Grand Nokoué à Abomey-Calavi et la reprise de la production pétrolière à Sème-Podji devraient contribuer à soutenir la croissance à moyen terme. Le déficit du compte courant de la balance des paiements est estimé en baisse en 2024 par rapport à 2023 avec une réduction du déficit des services et une diminution des importations de biens d'équipement suite au démarrage de la zone industrielle de Glo-Djigbé.
« La performance du Bénin dans le cadre du programme reste solide : tous les objectifs quantitatifs pour fin juin 2025 ont été atteints, avec une exécution budgétaire en ligne avec les objectifs du programme. La reconstitution des marges budgétaires se poursuit après la convergence vers la norme de déficit budgétaire de l'UEMOA de 3% du PIB en 2024, soutenue par une la hausse progressive des recettes fiscales et une exécution budgétaire prudente. Les autorités restent engagées à étendre, au sein de l'enveloppe budgétaire, les filets sociaux, avec des avancées notables dans les programmes pour l'éducation, la santé, et l'assistance sociale en 2025.
« Le projet de loi de finances 2026 soumis au Parlement en septembre 2025 vise un maintien de la discipline budgétaire avec un déficit en dessous de 3%. La poursuite des efforts de mobilisation des recettes continuera de soutenir l'augmentation des dépenses sociales et d'investissement pour répondre aux besoins de développement du Bénin.
« La mission a discuté de mesures visant à soutenir une croissance durable et inclusive concernant notamment la mobilisation des recettes fiscales, la formalisation de l'économie et le développement des petites et moyennes entreprises.
« La mission s'est félicitée de l'achèvement de réformes porteuses de transformation structurelle au cours du programme, en particulier dans les domaines de la gouvernance et la transparence, du climat des affaires, de l'inclusion financière, des filets sociaux, et de la gestion macroéconomique et budgétaire. Au titre de la 7ème revue du programme MEDC/FEC, les autorités ont mis en œuvre des mesures visant à améliorer la transparence dans la gestion des finances publiques en publiant les rapports d'audit de plusieurs marchés publics à enjeux importants ainsi que les états financiers des compagnies publiques d'eau et d'électricité (SONEB, SBEE, SBPE) et du Port Autonome de Cotonou pour les années 2022 à 2024. En matière de filets sociaux, les autorités finalisent une cartographie des programmes de protection sociale qui aidera à orienter la politique nationale de protection sociale vers une meilleure efficacité et une plus grande inclusion.
« Les autorités ont résolument progressé dans la mise en œuvre de leur agenda climatique et devraient achever les 15 mesures de reformes convenues au titre du programme FRD. Parmi les mesures évaluées lors de cette revue, la prise en compte des enjeux climatiques dans le rapport annuel sur les entreprises publiques, l'intégration des vulnérabilités climatiques dans la politique d'entretien des infrastructures publiques, et l'institutionnalisation attendue d'un mécanisme de tarification de l'eau en milieu urbain contribueront à réduire les risques budgétaires et de balance des paiements. L'instauration d'un régime national d'assurance agricole indicielle et l'intégration au registre social des informations sur les risques climatiques, notamment d'inondation, devraient aussi contribuer à renforcer la résilience du Bénin au chocs. Par ailleurs, les autorités ont élaboré une taxonomie de transition et un dispositif de collecte et de diffusion de données sur le climat afin de mieux catalyser les financements climatiques.
« Les membres de la mission ont rencontré M. Romuald Wadagni, ministre d'État, ministre de l'Économie et des Finances, M. Abdoulaye Bio Tchané, ministre d'Etat, ministre du Développement et de la Coordination de l'Action Gouvernementale, M. Emmanuel Assilamehoo, directeur national de la BCEAO (banque centrale régionale), ainsi que d'autres hauts fonctionnaires, des représentants de la société civile, des représentants des entreprises et des agriculteurs, des donateurs et d'autres parties prenantes.
« L'équipe du FMI tient à remercier les autorités du Bénin pour leur accueil chaleureux et pour le dialogue ouvert et constructif. »
Département de la communication du FMI
Les Responsables Administratifs et Financiers (RAF) des partis politiques enregistrés au Bénin ont participé ce jeudi 9 octobre 2025, à une séance d'explication sur la procédure de versement des cautionnements et d'obtention de la quittance pour l'élection présidentielle de 2026.
C'est à la Caisse des Dépôts et Consignations du Bénin que les candidats aux élections générales de 2026 verseront leurs cautionnements, conformément aux dispositions de l'article 10 de la loi n°2018-38 du 17 octobre 2018. En vue de faciliter le processus, la directrice générale, Maryse LOKOSSOU a tenu une séance d'explication avec les Directeurs administratifs et financiers des partis politiques enregistrés au siège de la CDC Bénin, ce jeudi 9 octobre 2025.
L'initiative vise à présenter de façon détaillée, la procédure de dépôt des cautionnements afin de permettre aux partis politiques d'avoir « la bonne information » et de prendre les dispositions pratiques de versement de leurs cautionnements, en vue de l'obtention de la quittance de versements, qui est une pièce essentielle pour la constitution des dossiers des duos de candidats à l'élection présidentielle.
Au niveau de la CDC Bénin, toutes les dispositions sont prises pour l'émission « en temps réel » des quittances de versements, une fois que la procédure est remplie, et que les dossiers sont déposés dans leur complétude. « Nous tenons vraiment à ce que ce sujet de quittance ne constitue pas pour vous un point d'inquiétude ou un point de retard », a souligné Maryse LOKOSSOU, exhortant les formations politiques à fournir dans les délais, les éléments attendus par la caisse ; seule condition pour émettre la quittance à la CDC Bénin.
Procédure de versement des cautions
Le mode de paiement des cautions à l'élection présidentielle de 2026 au Bénin selon Arnaud ADOVELANDE, directeur des consignations et déconsignations à la CDC Bénin, est le chèque certifié. Ce mode, selon ses explications, permet à la CDC Bénin d'avoir la certitude que les ressources sont disponibles auprès de la banque qui a émis le chèque certifié, et de délivrer « très rapidement » la quittance.
Lorsque le représentant d'un parti arrive à la CDC Bénin avec son chèque certifié, un bordereau de réception lui est délivré. Pendant ce temps, la caisse à son niveau procède aux vérifications usuelles et de conformité pour délivrer une quittance recevable à la Commission électorale nationale autonome (CENA). Ce chèque certifié, poursuit le directeur, doit être accompagné d'un courrier de notification de versement ; lequel renseigne sur l'objet du chèque, le duo candidats pour qui il est délivré (les candidats bénéficiaires de cette caution), l'élection pour laquelle le paiement est fait, et enfin, le nom du parti politique. Dès que le chèque certifié et le courrier de notification parviennent à la CDC Bénin, elle procède « immédiatement » à la délivrance de quittances après la vérification de conformité.
La permanence du 14 octobre
Compte tenu du délai très court de paiement des cautions, la CDC Bénin va observer une permanence au soir de la journée du 14 octobre jusqu'à 23h. L'objectif selon la directrice générale, est de permettre aux partis en retard pour l'obtention du chèque certifié, de se rattraper.
La caution pour les duos de candidats à l'élection présidentielle d'avril 2026, est de 25 millions de francs CFA. Pour ce qui concerne les élections communales et les élections législatives, le montant par parti pour les élections législatives est respectivement de 163,5 millions de francs CFA, et 18 millions 150 mille francs CFA pour les communales et municipales.
Cautionnements pour les communales et les législatives
Après l'élection présidentielle, le mode de paiement des cautions pour les élections communales et législatives reste le même. Ce qui pourrait changer selon Maryse LOKOSSOU, c'est le contenu du courrier de notification des quittances. La CDC Bénin, a-t-elle informé, va repréciser pour ces différentes élections, les mentions à porter sur les courriers.
Par ailleurs, la procédure de déconsignation des fonds a été également exposée aux DAF des partis politiques. Le seul élément important à ce niveau reste la notification de la CENA. Une fois que cette notification est notifiée à la CDC Bénin, le parti en l'espace d'une semaine, peut se voir rétrocéder ses fonds.
Rassurant de la disponibilité de la caisse à respecter ses engagements vis-à-vis des partis, la directrice générale a exhorté ceux-ci à plus d'anticipation aux fins d'éviter les surprises de dernières minutes qui les mettraient en difficultés.
F. A. A.
Un enseignant d'histoire-géographie et directeur d'un CEG à Djakotomey, a été interpellé ce mercredi 8 octobre 2025 à son domicile de Zaphi, un quartier de l'arrondissement de Tota à Dogbo, dans le département du Couffo. Il est accusé d'avoir escroqué la somme de 15 millions de francs CFA à un compatriote vivant à l'étranger, au nom de l'ancienne ministre, Rekya Madougou.
Un enseignant interpellé ce mercredi 8 octobre 2025, pour avoir escroqué un Béninois de la diaspora à hauteur de 15 millions de francs CFA. Le mis en cause a été aussitôt conduit à Abomey pour la suite des procédures. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'enseignant se fait passer pour l'intermédiaire de Rekya Madougou, ex-ministre de la Justice sous le régime Yayi Boni. Il aurait contacté sa victime, un Béninois de la diaspora en lui faisant croire que l'ex-ministre actuellement en détention, serait dans un état de santé critique nécessitant un appui financier en urgence. Compatissant, le Béninois de la diaspora aurait procédé à plusieurs virements successifs pour un montant total estimé à quinze millions de francs CFA, censés contribuer au « soulagement » de l'ancienne ministre en détention et supposée malade. Or, il se fait que les incohérences dans le discours du pseudo-intermédiaire et certaines vérifications discrètes ont fini par éveiller des soupçons. Alertée par la victime, l'antenne régionale centre d'Abomey de la brigade criminelle, appuyée par le commissariat central de Tota, a remonté la piste jusqu'à Zaphi, où l'enseignant a été interpellé à son domicile dans la matinée de ce mercredi 8 octobre.
D'après les sources proches du dossier, il sera présenté incessamment à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), juridiction compétente en matière de crimes économiques et de cybercriminalité, pour répondre de ses actes.
Marina HOUENOU (Stag)