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L'Europe politique et de la défense (par Nicolas Gros-Verheyde)
Updated: 1 hour 57 min ago

Couvrez ce QG que je ne saurai voir… Le texte sur la MPCC finalisé. Détails

Thu, 01/06/2017 - 15:35
(B2 - exclusif) L'accord politique annoncé par la Haute représentante, lors du Conseil des ministres de la Défense, le 18 mai (lire : Un accord au finish sur le mini QG militaire de l’UE (MPCC)), aura finalement mis un peu plus que quelques jours à entrer en vigueur. Mais il est désormais acquis. Le texte […]
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Un général espagnol va prendre la tête d’EUTM RCA

Thu, 01/06/2017 - 09:48
(B2 - exclusif) Le général (deux étoiles) espagnol Fernando García Blázquez prendra le commandement de la mission européenne de formation des forces armées centrafricaines (EUTM RCA), le 24 juillet prochain, selon nos informations, relayant ainsi le général belge Herman Ruys. Un commandement qu'il assumera pendant six mois, en tant que numéro 3 de l'Eurocorps (chef d'état-major). Troisième […]
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A l’agenda des ministres des Affaires étrangères (19 juin 2017)

Wed, 31/05/2017 - 16:00
(B2) A l'agenda des ministres des Affaires étrangères. Les ministres des Affaires étrangères discuteront lundi 19 juin de la stratégie globale, un an après sa première présentation. Une discussion générale, sans conclusions, et pas spécialement centrée sur les questions de défense et sécurité, dans le cadre de la préparation du Conseil européen (1). Des conclusions […]
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Les Européens sont seuls face à eux-mêmes. Angela Merkel assume la rupture avec Washington

Wed, 31/05/2017 - 15:00
(B2) Le bilan des premières rencontres des Européens avec le polémique dirigeant américain Donald Trump n'a pas été du goût de la chancelière allemande. Et Angela Merkel n'a pas caché son exaspération, de retour du sommet du G7 (1). Un discours qui pousse à l'autonomie européenne... Fin de la solidarité entre Alliés « L'époque où […]
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Le français exclu de l’Europe de la défense. Gabegie financière. Erreur stratégique

Tue, 30/05/2017 - 09:00

(crédit : DICOD / Etat major des armées)

(B2) C’est un fait désormais. Dans les missions et opérations de la PSDC, dans la politique étrangère de l’UE, l’unique langue de travail est devenue l’anglais, qui s’est imposé de manière insidieuse, méthodique et efficace. S’exprimer en français n’est pas seulement difficile, c’est devenu impossible, du fait du nombre de personnes qui, non seulement, ne parlent pas le français mais ne le comprennent pas (ou ne veulent pas le comprendre). C’est même interdit.

Français interdit

J’en ai été témoin. J’étais invité à m’exprimer devant les PPIO (portes-paroles et chargés d’information) des différentes missions / opérations de l’Europe de la défense. A priori, un porte-parole d’une mission européenne devrait être plutôt polyglotte, apte à pouvoir s’exprimer et communiquer dans n’importe quelle langue… Il est d’ailleurs payé pour cela (avec un salaire supérieur à la moyenne). Cela… c’est la théorie. Dans les faits, c’est le contraire. Quel n’a pas été mon étonnement devant cet aréopage de sages et compétents communicateurs, normalement engagés sur la base du bilinguisme (obligatoire dans la PESC), de voir que très peu parlaient ou même ne comprenaient le français. English please ! J’ai été littéralement « rappelé à l’ordre » par un fonctionnaire quand je me suis hasardé à prononcer, en aparté, quelques mots de français avec un francophone de l’assistance (1).

Un système bien organisé

Est-ce un épiphénomène, un dérapage ponctuel ? Non. C’est un système bien organisé, désormais rôdé, qui a été mis en place pour favoriser l’anglais et éliminer peu à peu le français. Il semble loin le temps où les conseillers européens pouvaient « switcher » (pour reprendre un terme anglophone) d’une langue à l’autre, avec une aisance et une intelligence, qui rendaient non seulement intelligibles leurs propos mais ne pouvaient que susciter un sentiment réel d’admiration.

Des avis de recrutement publiés en anglais uniquement

Pour être bien sûr de ne pas recruter des francophones, tous les avis de recrutements dans les missions de la PSDC ne sont ainsi publiés qu’en anglais (voir ici), y compris le détail des postes, même dans les missions se déroulant dans les pays francophones : exemple pour un récent appel de recrutement pour la mission au Niger, … où le français est plus que recommandé. La grande majorité des entretiens d’embauche se déroulent d’ailleurs en anglais. Résultat : tous les agents ne parlent pas le français (et certains ne le comprennent pas).

Quand vous essayez de passer sur le français, le serveur du service diplomatique européen affiche ceci. C’est symbolique : 

Des anglophones favorisés à l’embauche

Dans les autres missions, si l’anglais est mentionné comme obligatoire, le français est placé au mieux comme un « désirable » dans l’embauche. Les formations au Collège européen de sécurité et de défense (dont la France est pourtant un des plus ardents défenseurs) se déroulent d’ailleurs en anglais quasi-exclusivement. Et pour les anglophones (il peut y avoir d’excellents conseillers qui ne pratiquent que l’anglais), les possibilités de développer ou de perfectionner leurs connaissances linguistiques francophones semblent être le cadet des soucis des autorités diplomatiques européennes.

Une pratique visant à la régression de la langue française

Aujourd’hui, dans certaines missions, mêmes établies dans des pays francophones (Mali, Niger…), la langue de travail est donc l’anglais. Car « à Bruxelles tous ne parlent pas le français » témoigne un participant à ces missions. Ne serait-ce que pour être sûr d’être compris, il vaut mieux donc écrire en anglais. Donc on recrute des anglophones. C’est un cercle vicieux. Au point que les militaires ou agents européens sont incapables de comprendre leurs interlocuteurs africains et sont parfois obligés de recourir à des traducteurs pour se faire comprendre.

English only à l’Agence européenne de défense

Cette règle n’est pas propre aux « opérationnels », on constate que ce « tout anglais » est devenu la règle dans tout le milieu de l’Europe de la défense. Ainsi à l’Agence européenne de défense, on a décidé par simplicité de ne communiquer qu’en anglais. Ce au mépris de toutes les règles habituelles. Peu importe que la France, avec l’Allemagne, soient parmi les pays qui contribuent le plus aux capacités de défense et disposent donc du plus grand éventail de spécialistes (avec le Royaume-Uni désormais en voie d’exit). Peu importe que la terminologie, très technique, de cette agence mériterait une traduction (2).

Les communiqués de la Haute représentante en monolingue

Idem, au service de la Haute représentante de l’Union, Federica Mogherini. La très grande majorité de communiqués de presse ne sont disponibles qu’en une seule langue : l’anglais. Même les communiqués qui concernent un tant soit peu la zone francophone restent en anglais uniquement, à l’exception peut-être de l’Afrique de l’Ouest. Exemple : le communiqué sur l’UE et l’Afrique ou le discours de la Haute représentante à l’Institut universitaire de Florence (là même où Jean-Claude Juncker a décidé de ne parler qu’en français car l’anglais était la langue du sortant).

Un communiqué sur quatre traduit : souvent pas les plus importants

Ici, ce n’est pas une question d’incompétence linguistique, tous les communicants de la Haute représentante parlent/comprennent parfaitement le français (et toute une série d’autres langues), comme la Haute représentante elle-même et la direction du SEAE. C’est une volonté délibérée (3). Selon un sondage auquel nous avons procédés, seul un communiqué sur quatre est disponible en français. C’est un maximum. Ce sans compter l’aspect qualitatif. Les plus importants, en termes politiques, ne sont pas traduits (exemple dernièrement la rencontre avec les Premiers ministres des Balkans ou du Quartet en Libye).

 Le multilinguisme ignoré systématiquement

Pire, alors qu’une version linguistique existe, déjà traduite par d’autres services européens, le SEAE continue de ne proposer qu’une seule langue. Il en est ainsi du communiqué sur le futur de la défense, tenu par la Commission européenne, fin mai.

Voici ce qu’affiche le site du SEAE :

Quand on clique sur le lien, on voit que la Commission européenne offre une traduction de ce communiqué en 22 langues !

Ceci n’est pas une simple erreur de mise en lien. C’est quasi-systématique. Nous l’avons constaté quand nous avons rédigé notre ouvrage sur la PSDC. Alors que toutes les décisions officielles de cadrage ou de lancement d’une mission sont disponibles dans toutes les langues de l’Union européenne (puisqu’elles ont été publiées au Journal officiel), une seule version est proposée : l’anglais.

Un dispositif illégal, incohérent, inefficace

Cette position repose sur des bases complètement incompréhensibles tout d’abord au regard des règles européennes en usage, mais surtout obsolètes au regard des nécessités de la communication moderne et des réalités stratégiques du monde d’aujourd’hui.

Une erreur profonde de communication

Au moment où l’Europe parait s’être éloignée des peuples, où les populations ont des doutes sur l’utilité européenne, où, malgré tout, la défense et la sécurité européennes reste un des (rares) points de consensus, où dans quasiment tous les pays, les Européens estiment qu’il faut se doter d’une politique étrangère, ne pas communiquer dans les langues européennes est une erreur fondamentale. Surtout à l’ère d’internet, qui fonctionne comme un gigantesque puits d’information unique.

Ne pas être disponible en français (ou dans d’autres langues européennes), c’est se priver d’une capacité de pénétrer dans la majeure partie des foyers. Les fonctionnaires européens croient, naïvement, que tout le monde parle anglais et communique en anglais. C’est faux : par principe, une personne de sensibilité ordinaire fait d’abord une recherche dans sa langue naturelle (surtout sur google qui enregistre par préférence la langue du pays où vous résidez). Si elle ne trouve pas, elle passera à autre chose. Et ce n’est que rarement qu’elle tentera une recherche dans une autre langue.

Une gabegie financière

En matière d’usage des fonds publics, cela se révèle être être une gabegie énorme. Par principe, on octroie aux agents et fonctionnaires européens un salaire supérieur à ce qui serait normalement pratiqué, pour pouvoir attirer des personnels multilingues et compétentes. L’Europe se retrouve ainsi à devoir payer en double : des sursalaires pour des personnes qui ne savent pas parler et comprendre dans les principales langues européennes et des services de traduction. De plus, elle impose aux citoyens, à la presse européenne de traduire eux-mêmes la communication européenne. Ce qui est un comble : l’Europe n’est plus au service des citoyens. C’est le citoyen qui devient au service de l’Europe.

Une illégalité manifeste

La publication des avis de recrutement dans une seule langue de travail est une illégalité manifeste qui a été régulièrement sanctionnée par la justice européenne. Quant à l’exigence d’une seule langue de travail et pas des autres, elle doit être, selon les juges, vraiment justifiée par la nature et l’activité de l’emploi concerné. Et cette justification ne peut normalement justifier l’exception à la connaissance d’au moins deux des langues de travail européennes. Considérer ainsi le français comme une langue facultative est pour le moins (très) difficilement justifiable dans un environnement international. Cette illégalité fait d’ailleurs peser sur tous les agents engagés, selon ces procédures, une redoutable épée de Damoclès, il suffit qu’un « recalé », qu’un syndicat ou une association, ou un État membre attaque l’avis de recrutement. Et celui-ci a de très fortes chances d’être annulé.

Une erreur stratégique

Enfin, et surtout, ce monolinguisme forcé est une erreur stratégique. Les Russes ont très bien compris l’importance du français. La plupart de leurs diplomates parlent la langue de Molière (parfois même de manière très raffinée). Et le site Russia Today (en français) sort souvent en premier dans une recherche internet sur la thématique de la défense européenne ou de la politique étrangère. Idem pour les Chinois qui, à travers l’agence Chine nouvelle, proposent un service assez complet sur les mêmes thématiques, dans plusieurs des langues européennes. Enfin, même les Américains traduisent désormais systématiquement tous les propos importants sur la scène internationale de leur ministère des Affaires étrangères, voire de la Défense. Seuls les Européens semblent avoir abandonné le combat. Cruel paradoxe : au moment où les Européens se plaignent d’être soumis à une vaste « propagande » russe, ils laissent aux médias russes le loisir de traduire comme ils l’entendent leur pensée politique car ils s’avèrent incapables (ou ne veulent pas) traduire leurs propres communiqués dans les principales langues européennes (4). En termes militaires, cela a un mot : baisser les armes, fuir le champ de bataille, déroute, trahison… au choix.

Copie écran d’une partie de la page principale du SEAE après passage en français : english, русский… no french !

Commentaire

L’AJE  (association des journalistes européens), section française (dont je suis un vice-président), avait tiré la sonnette d’alarme il y a deux ans (lire ici). Nous avions écrit aux différentes autorités européennes. Nous avions reçu des réponses de chacune des institutions… qui avaient tenu à faire savoir qu’elles avaient bien conscience de cet enjeu et qu’elles faisaient un effort (5). Une seule autorité n’a pas répondu : le service diplomatique européen et les autorités chargées de la PSDC. Plutôt paradoxal pour un service qui traite des questions internationales.

Cette attitude européenne, pour le moins méprisante, doit changer. Il n’est plus possible aujourd’hui aux autorités diplomatiques européennes de jouer l’autruche, de considérer que c’est un « détail », un « oubli » ou un « problème technique » de ne pas avoir la version française disponible. Ou comme me l’a répondu un porte-parole : nous n’avons pas l’argent pour cela.

Communiquer dans une seule langue (l’anglais) ne suffit plus. Ce temps là est terminé. Cela relève aujourd’hui de la faute grave. Le français (mais aussi l’allemand) doivent être réintroduits comme une langue obligatoire dans toutes les communications de la politique étrangère. C’est tout à fait possible, sans coût supplémentaire pour les institutions européennes. Il suffit de recruter les personnes adéquates ou de les envoyer en formation. L’immobilisme n’est plus justifiable et justifié.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Faut-il préciser que j’intervenais à titre totalement gracieux pour apporter mon témoignage de journalistes. On se situe dans un renversement complet de la règle qui veut que l’institution s’adapte à la langue du citoyen. Ici, c’est le citoyen qui s’adapte.

(2) La traduction oblige à la compréhension parfaite d’un terme technique. Ce n’est donc pas un geste purement mécanique.

(3) Un responsable européen m’a expliqué (texto) : « Nous n’avons pas les moyens qu’ont les Américains, çà coute trop cher. Et ce n’est pas à nous de faire la traduction… » Sans commentaire !

(4) Un paradoxe poussé jusqu’au paroxysme, où pour contrecarrer la propagande russe, le SEAE traduit en russe un discours de la Haute représentante Federica Mogherini, mais « oublie » de le traduire dans les autres langues européennes principales (français, allemand, espagnol,…). Résultat, les seuls extraits de cette intervention sur internet dans ces langues européennes … se trouve sur Russia Today. On dit merci !

(5) Le Conseil de l’UE notamment a décidé de mettre à disposition les communiqués de la PESC, dans les deux langues dans un délai identique (ou sinon rapproché). A quelques exceptions près, ils ont tenu parole. Ce qui montre qu’avec un peu de bonne volonté, c’est tout à fait possible.

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RD Congo. Des ministres de Kabila visés par des sanctions européennes

Tue, 30/05/2017 - 06:57
(B2) Cela faisait plusieurs mois que l'Union européenne menaçait de le faire. C'est chose faite. Ce lundi 29 mai, le Conseil de l'UE a adopté des sanctions contre neuf personnes, occupant des postes de responsabilités dans le gouvernement et dans la chaîne de commandement des forces de sécurité en République démocratique du Congo (RDC). La décision, adoptée par […]
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La liste noire « Syrie » prolongée d’un an. Trois ministres de Bachar al-Assad supplémentaires visés par l’UE

Mon, 29/05/2017 - 14:00
(B2) Le Conseil de l'Union européenne a décidé, lundi 29 mai, de prolonger d'un an de toutes les sanctions (économiques et personnelles) prononcées contre le régime syrien (jusqu'au 1er juin 2018). Les Européens ont également ajouté trois noms à leur liste noire, trois ministres du gouvernement de Bachar al-Assad. Les deux décisions entreront en vigueur le […]
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Les pirates ont capturé deux bateaux de pêche : pas sûr !

Sat, 27/05/2017 - 15:06

(B2) La nouvelle qu’un navire de pêche sud coréen, battant pavillon de la Mongolie, a été capturé par les pirates somaliens, ce samedi (27 mai), n’est pas exacte, a confirmé à B2 une source militaire européenne. « Ce navire est sain et sauf. Nous avons reçu confirmation que les nouvelles relatant le piratage d’un bateau de pêche sud coréenne est fausse ».

Fausse alerte

La Corée du Sud avait sonné l’alerte samedi après avoir perdu le contact avec ce gros navire, de 234 tonnes, alors que celui-ci se disait poursuivi par un bateau suspect, près des côtes somaliennes. Elle a ordonné à son navire Cheonghae de faire route vers la zone suspecte. Et trois avions (un P3 Orion allemand, japonais et indien) ont été mis en alerte. Ce dispositif a permis assez rapidement de rétablir le contact avec le capitaine sud coréen. L’équipage comportait 3 Sud Coréens et 18 Indonésiens.

Sans nouvelles d’un navire iranien

Quant au bateau de pêche iranien, capturé par les pirates, la situation est moins évidente. Ce navire, qui a à son bord 20 membres d’équipage, aurait été saisi par les pirates somaliens au large de Qandala mardi dernier (23 mai), puis emmené vers ce port du Puntland (la région autonome du nord de la Somalie, selon John Steed, responsable de l’Afrique de l’Est pour Oceans Behond Piracy (OBP), ainsi que le relatent l’AFP et Reuters. Or, jusqu’à présent cette capture n’a pas été confirmée par l’opération EUNAVFOR Atalanta. « Nous sommes en train de travailler avec les autorités somaliennes et nos partenaires de la lutte anti-piraterie pour obtenir le maximum d’informations concernant ce ‘possible’ incident. Aussi longtemps que ce n’est pas confirmé, cet incident n’est pas classé en acte de piraterie. »

La question délicate des navires iraniens …

Commentaire : les autorités européennes anti-piraterie ont toujours pris avec précaution les annonces de captures de navires de pêche iraniens. D’une part, l’Iran est le seul pays à ne pas faire partie de la coordination internationale anti-piraterie (qui rassemble aussi bien les Européens et Américains, les Russes et les Chinois ou les Coréens). Ce qui ne facilite pas les relations. D’autre part, les navires iraniens ont continué à faire la navette avec la Somalie, même dans les moments les sensibles de la piraterie. Enfin, chacun s’est interrogé sur certaines « captures » plus que douteuses. Certains navires (yémenites notamment mais aussi iraniens) ont ainsi été soupçonnés non pas d’avoir été otages des pirates mais consentants et affrétés par eux pour servir de bateaux-mères (et intéressés même aux captures).

et de la pêche en eaux somaliennes

Ces incidents, mettant en cause de gros navires de pêche étrangers, sont aussi à mettre en relation avec la protection de la zone de pêche somalienne. Les eaux somaliennes semblent très prisées des navires de pêche de tout horizon, qui ne se privent pas d’aller dans ces zones très poissonneuses (1), sans vraiment s’inquiéter des droits à verser à la Somalie (2) ni du sort des populations locales qui voient ainsi avec crainte ces navires « piller » ce qu’ils considèrent comme leurs ressources.

Une piraterie assez artisanale

Quoi qu’il en soit, on assiste à une légère recrudescence actuellement des actes de piraterie au large de la Somalie. « C’est sans commune mesure avec ce que nous observions dans les années 2010. Nous sommes davantage face à un phénomène artisanal, d’opportunisme d’action » a indiqué à B2 un haut gradé européen. « Mais nous devons rester vigilants face à ces mouvements. La piraterie somalienne n’est pas totalement éradiquée. La reprise d’actions à l’échelle industrielle, menée par des réseaux criminels, très bien organisés, reste toujours possible. »

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Des eaux naturellement riches en faune de toute sorte et, encore plus, après des années de « jachère » dues à la piraterie.

(2) La Zone économique exclusive somalienne prête encore à discussion

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Export, défense, Europe, PESC, radicalisation, immigration… le détail des portefeuilles ministériels

Fri, 26/05/2017 - 17:00
(B2) La répartition des compétences des nouveaux responsables français a été fixée dans plusieurs décrets parus au JO. Détails pour les trois ministères régaliens. Un ministre des Affaires étrangères ministre aux exportations « Outre ses attributions en matière d’affaires européennes et d’affaires étrangères », Jean-Yves Le Drian, le ministre de l’Europe et des affaires étrangères, […]
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Carnet (26.05.2017). MPCC (suite et pas fin). EUCAP Sahel niger (recrutement). Agenda (COPS). Sanctions Russie-Ukraine, Crimée-Sébastopol (prolongation) – Centrafrique (ajout). Fonds de défense (date). Balkans (sommet informel). Libye (Quartet)....

Fri, 26/05/2017 - 15:30
(B2) Parus récemment : Réunion spéciale de l’OTAN (25 mai 2017) : surtout un face à face UE-Etats-Unis Quand Macron snobe Donald Trump et réjouit Angela Merkel (blog) La coopération entre l’UE et l’OTAN (fiche Quezako) L’OTAN rejoint la coalition contre Daesh La coopération UE-OTAN : un vrai cheming gum ! (blog) La coopération OTAN-UE, une […]
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Réunion spéciale de l’OTAN (25 mai 2017) : surtout un face à face UE-Etats-Unis

Fri, 26/05/2017 - 14:10
(B2) La "réunion spéciale" de l'OTAN, ce 25 mai 2017, était un moment assez particulier. Ce n'était pas vraiment un sommet, la partie conclusive de l'Alliance étant somme toute limitée. Et l'essentiel s'est déroulé hors des murs de l'OTAN : entre les premiers pas internationaux et européens du président français Emmanuel Macron, la première rencontre […]
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Europe de la défense : une priorité de la Commission

Fri, 26/05/2017 - 10:50
(B2) « Une Europe plus forte sur les questions de sécurité et de défense », c'est la « priorité » affirmée par la Commission européenne à l'issue d'un débat d'orientation sur l'avenir de la défense européenne organisé en son sein, mercredi (24 mai). « L'Europe ne peut plus se permettre de dépendre de la puissance […]
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Quand Macron snobe Donald Trump et réjouit Angela Merkel

Fri, 26/05/2017 - 08:10

Quand Macron et Merkel jouent un bon tour à Trump qui en reste baba (Images : OTAN / séquençage B2)

(B2) La vidéo de l’arrivée d’Emmanuel Macron au siège de l’Alliance atlantique est formidable en termes de symbolique politique. Le président français ne marche pas avec les autres, il va à la rencontre des autres, comme s’il était l’hôte de la réunion. Arrivée en retard sur les autres (pour cause de rendez-vous à la Commission européenne (lire : Réunion spéciale de l’OTAN (25 mai 2017) : surtout un face à face UE-Etats-Unis), guidé par un des responsables du protocole de l’OTAN (1), il semble filer pour aller saluer Donald Trump qui l’attend… (on entend même une petite marseillaise chantée a capella).

Un message subliminal au président américain : Europe first !

Mais, au dernier moment, dans un mouvement qui ne semble pas totalement improvisé, il bifurque vers Angela Merkel. Ce qui laisse baba, béat, et un rien blême, le milliardaire américain, qui s’attendait à le coincer avec sa légendaire poignée de main (lire : Poignée de main : défi relevé pour Macron). Un peu comme on peut le faire avec un invité à une fête qui se comporte mal, Emmanuel Macron l’ignore. Il vient donner ostensiblement l’accolade à Angela Merkel, tout sourires, dans un clin d’œil assez irrévérencieux et complice des deux dirigeants. Le message du couple franco-allemand au président américain parait clair : l’Amérique n’est pas seule au monde, les Européens sont là, leur Union est importante et ne doit pas être méprisée.

 

Un nouveau bras de fer avec le président

Le président français aurait dû normalement rejoindre le cortège – sans barguigner. Ce détour agace un autre responsable du protocole qui cherche à ramener le Français dans le rang (2). Mais celui-ci s’attarde encore quelque peu, dans les avants postes. Il salue le secrétaire général de l’OTAN puis le Premier ministre belge Charles Michel, tournant alors ostensiblement le dos au président américain et retardant ainsi le moment de le saluer. Et ce n’est qu’ensuite (en 4e position donc) qu’il va jouer la poignée de main, type bras de fer, avec le président américain. Celui-ci fidèle à sa tradition tente de le tirer à lui. Mais le « french guy » résiste, lui met même la main sur le bras (du style « lâche moi la grappe »). Il rentre ensuite dans le rang des chefs d’État, accompagné d’une petite frappe sur l’épaule du chef d’État américain comme pour dire : « bien joué gamin ».

À Bruxelles, unis avec nos alliés de @NATO. pic.twitter.com/7nyaoI8hki

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 25 mai 2017

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) qui a la barbe comme Edouard Philippe

(2) Emmanuel Macron aurait normalement dû se ranger discrètement derrière les autres dirigeants et non pas faire un face à face singulier.

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Poignée de main : défi relevé pour Macron

Thu, 25/05/2017 - 23:56

(Crédit : Elysée)

(B2) Pour Emmanuel Macron ce jeudi a été un moment important. Avec sa première participation à une réunion de l’OTAN – qu’il s’est entêté à qualifier de « mini-sommet » – il est entré dans le club des dirigeants mondiaux. Il a réussi là où, même Angela Merkel a été mise en difficulté : survivre dignement à la poignée de main avec Donald Trump lors de la traditionnelle photo assis dans des fauteuils, face à la presse.

Pas de main broyée pour Macron… 

On se rappelle tous de la réaction du Japonais Shinzo Abe, après les 19 secondes de sa vigoureuse rencontre avec Donald Trump. Depuis, Donald Trump a la réputation de « broyer des mains »… Le président américain aurait-il trouvé un adversaire pour le battre à son propre jeu ?

Enthousiasme des journalistes américains

Le journaliste du très sérieux The Guardian chargé a décrit la confrontation en détail : « Ils se sont serré la main pendant un long moment. Chaque président s’est agrippé à la main de l’autre avec une intensité considérable, leurs phalanges sont devenues blanches, leurs mâchoires se sont serrées et leurs visages se sont crispés ».

 

 

 

(Leonor Hubaut)

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La coopération entre l’UE et l’OTAN (fiche)

Thu, 25/05/2017 - 15:00
(B2) Les relations OTAN-UE pourraient remplir des bibliothèques entières. Elles impliquent un jeu particulièrement complexe entre le désir d’autonomie et le besoin d’assurance des Européens, les mêmes pays tenant, parfois, des discours ambivalents, différents, dans les organisations, tandis que la vision américaine de l’Europe oscille entre lecture critique ou méconnaissance partielle de la culture continentale. L’OTAN, […]
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L’OTAN rejoint la coalition contre Daesh

Thu, 25/05/2017 - 13:45
(B2) Ca y est, la décision est prise. L'OTAN va rejoindre la coalition internationale dirigée par les États-Unis contre Daesh. C'est la première conséquence du nouveau plan d'action que les chefs d'État et de gouvernement des 28 - et bientôt 29 - membres de l'Alliance atlantique doivent adopter ce jeudi 25 mai. Reste à savoir ce que l'Organisation va […]
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EUTM Mali accélère la formation auprès du G5 Sahel

Mon, 22/05/2017 - 22:35

Les officiers du G5 Sahel ont été confrontés à un exercice exigeant une prise de décision conjointe. (Crédit : EUTM Mali)

(B2) Pour que la force conjointe du G5 Sahel soit opérationnelle avant la fin de l’année, les Européens ont organisé, du 1er au 12 mai, une nouvelle formation pour 23 officiers des armées de Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso.

Objectif : déployer la force conjointe du G5

Les deux semaines de formation ont été axées sur un objectif clair : permettre aux officiers de liaison des cinq pays de mieux appréhender un déploiement de la Force conjointe du G5 Sahel. Les cours théoriques ont donc été mis en pratique grâce à un exercice pratique, permettant de « tester leurs compétences, de réfléchir sur leur rôle et d’expérimenter les frictions inhérentes à une opération multinationale dans un environnement complexe », selon la mission.

Opération Gecko

L’opération Gecko, qui a duré trois jours, consistait en un déploiement actif de la nouvelle Force conjointe G5 Sahel dans la région de Liptako-Gourma. Les différentes équipes de stagiaires ont été confrontées à « de nombreux incidents qu’elles ont abordées » selon un tryptique de mots d’ordre « qui ont servi de ligne rouge tout au long de l’exercice : coopération, coordination et communication ».

Apprendre à travailler ensemble

La première semaine du cours a porté sur la compréhension partagée du rôle d’un officier de liaison, de la situation dans la région, du contexte de la Force conjointe du G5 Sahel et des principaux acteurs régionaux, y compris les Nations Unies, la Croix-Rouge, EUCAP Sahel Mali et Niger avec lesquels ces officiers devront interagir au quotidien. Des initiations aux modalités d’interview ont également été faites par les officiers de presse d’EUTM.

Notons qu’il s’agit de la troisième formation de ce type. La première avait eu lieu en août 2016. Lire : Première formation en commun d’EUTM Mali pour les officiers du G5 Sahel

(LH)

Lire aussi :

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L’Europe cale en Palestine. La mission EUPOL Copps en points de suspension

Mon, 22/05/2017 - 15:45

(B2 – exclusif) Alors que Donald Trump est en pleine visite au Moyen-Orient, l’Europe est en train de voir s’effriter un de ses atouts maitres (un des seuls outils opérationnels) dans les territoires palestiniens. La mission européenne de soutien à la police palestinienne (EUPOL Copps) a été mise au ralenti depuis plusieurs mois déjà. De façon très discrète et pour des raisons assez difficiles à comprendre.

Des faits graves présumés

Le service diplomatique européen a, en effet, engagé en décembre dernier une « enquête administrative » pour des faits présumés si graves (népotisme, harcèlement, etc. (1)) que ses différents responsables (chef de mission, chef adjoint, responsable administratif, chef de soutien à la police) – de différentes nationalités – ont été soit suspendus de leurs fonctions (c’est-à-dire privés de tout poids hiérarchique), soit placés sous enquête administrative (ce qui veut dire qu’ils sont sous surveillance). D’ordinaire, ces policiers et magistrats mènent des enquêtes. Aujourd’hui ce sont eux qui sont sous enquête…

Une enquête qui traîne en longueur

Cela fait bientôt cinq mois que la mission fonctionne ainsi. Plusieurs délégations venues de Bruxelles pour procéder à certains auditions. Mais aucune mesure n’a encore été prise. Un chef faisant fonction a été nommé (le néerlandais Mike Albers) mais il est là pour gérer l’intérim, les affaires courantes et maintenir un semblant d’activité. Sur place personne n’est dupe cependant. Les principaux intéressés se sont déjà vus avertir que leur contrat prendrait fin (2), au renouvellement du mandat de la mission (fin juin). Sans attendre, d’autres agents ont commencé à chercher ailleurs, certains ont déjà démissionné. La mission continue, mais le pied sur le frein et dans une atmosphère plus que pesante. L’ambiance n’est vraiment pas propice à lancer de nouveaux projets comme à répondre aux principales préoccupations des policiers palestiniens. Aujourd’hui, ils ont certes besoin de formation mais surtout d’équipements (3).

Une information très succincte

De façon plutôt bizarre, le Parlement européen – qui est normalement l’autorité budgétaire (4) – n’a pas été averti de cette procédure. Aucune plainte à l’OLAF ni à une autorité judiciaire n’a (semble-t-il) non plus été déposée. De la même façon, l’IDOC, l’Office d’investigation et de discipline de la Commission européenne, l’inspection des services, n’a pas été saisie. Ce qui semble extraordinaire vu l’ampleur des mesures prises. Le Comité politique et de sécurité (COPS) – qui représente les États membres et est l’autorité de contrôle politique des missions de la PSDC – a été informé, de manière très succincte, et pas vraiment élaborée d’après nos informations. La transparence ne semble pas être de mise. Interrogé par B2, un des diplomates du COPS a été très succinct sur le dossier, n’ayant apparemment pas vraiment d’informations précises. « S’il y a des éléments, nous prendrons des décisions. Si dossier se révèle vide au final, il faudra que les responsables au SEAE rendent des comptes » a-t-il affirmé.

La crédibilité européenne remise en question

Sur place, les autorités palestiniennes et israéliennes, en revanche, semblent bien au courant, et comptent les points. Une telle affaire ne peut rester secrète longtemps dans les territoires où tout se sait très vite même si la discrétion est de mise. La crédibilité européenne en prend ainsi un coup. Quelle que soit la réalité des faits reprochés (que ceux-ci soient vrais ou faux), le mal est fait. Cinq mois sans décision, c’est long… Surtout au moment où les Américains réaffirment leur présence sur place.

(Nicolas Gros-Verheyde)

lire aussi : La mission EUPOL Copps sous enquête

NB : Les missions civiles de la PSDC sont placées sous l’autorité directe d’un commandant des opérations civiles (un policier britannique, ancien de la police d’Irlande du Nord, Ken Deane) et de la Haute représentante de l’Union, au niveau politique.

(1) Officieusement, ils ont été informés que leur demande de renouvellement ne serait pas acceptée. Officiellement, il n’y aucune mesure de prise et la présomption d’innocence reste pleinement affirmée.

(2) La police palestinienne a demandé notamment à l’Union européenne de l’aider à renouveler son par automobile. Un parc automobile, vieillissant. Certains véhicules, de dix ans, sont au bord de l’arrêt mécanique. Ce qui pourrait menacer assez vite l’opérationnalité de la police dans les territoires. Las d’attendre les Européens, les Palestiniens devraient se tourner… vers les Américains.

(3) Les motifs reprochés restent flous. Et les institutions européennes invoquent la présomption d’innocence pour ne pas communiquer davantage sur ces éléments.

(4) Les missions civiles sont financées par le budget communautaire au titre de la PESC (rubrique 4 du budget).

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La feuille de route dressée par les MinDéf européens pour 2017-2018 (18 mai 2017)

Sun, 21/05/2017 - 22:55
(B2) Réunis à Bruxelles, jeudi (18 mai), les ministres de la défense des 28 ont dressé la liste des tâches qui leur restaient à accomplir et ont donné ainsi un mandat à Federica Mogherini pour proposer ou finaliser certains sujets, notamment en vue du sommet des chefs d'État et de gouvernement de juin ou de décembre […]
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Entre Européens et Américains, il n’y a pas de malentendu mais des divergences

Sat, 20/05/2017 - 19:46

Tambours aux rencontres de l’IHEDN (© NGV / B2)

(B2) « Avec les États-Unis, il n’y a pas de malentendu, mais des divergences de vues » a expliqué Nicole Gnesotto lors des rencontres de l’IHEDN. Pour l’ancienne directrice de l’Institut d’études de sécurité de l’UE (et actuelle présidente du Conseil d’administration de l’IHEDN), la situation a totalement changé depuis la chute du mur. « Les États-Unis ne perçoivent pas la Russie de la même façon que la Pologne ou la France. Ils ne perçoivent pas par exemple l’annexion de la Crimée comme une menace ». Certaines menaces semblent avoir ainsi disparu de l’autre côté de l’Atlantique : « l’Armée rouge ne va pas envahir la Pologne ou l’Allemagne ». L’Europe n’est plus d’un intérêt vital donc pour la sécurité américaine. Ils ont d’autres priorités : la sécurité d’Israël, le « containment de la Chine », la sécurisation des voies maritimes.

Pour Nicole Gnesotto, il y a deux sortes d’attitudes possibles.

1° Le déni. « Certains Européens sont actuellement dans une sorte de déni. Ils ne veulent pas croire que les États-Unis peuvent être dangereux pour les Européens [car ils n’ont pas les mêmes centres d’intérêt] ou que le contexte de la sécurité se dégrade. Ils persistent à croire que le Brexit n’aura pas lieu. Ils estiment qu’il ne faut surtout rien faire pour éviter que les États-Unis se désintéressent de l’Europe…. »

2° Le sursaut. Une « réaction salutaire ». Les Européens doivent combler cette absence d’Amérique, « cette incertitude, par un grand volontarisme stratégique ». Ce qui n’est pas tâche facile. Pour cela, les Français doivent résister à trois tentations. Premièrement, il ne s’agit pas de faire de la France un gendarme européen. Certes la France a des capacités, quasiment toutes les capacités, mais l’objectif est davantage psychologique, que militaire. Il s’agit de créer un gendarme collectif, de convaincre les Européens de pouvoir intervenir sur les conflits extérieurs. Il ne s’agit pas non plus de se dire que la France intervient et que les autres paient. Si c’est l’objectif, ce n’est même pas la peine d’essayer. C’est raté d’avance. Enfin, il ne s’agit pas de remplacer l’OTAN mais de pouvoir la remplacer au cas où, de pallier son absence ».

Nb : Une question fondamentale au moment où les États-Unis sont plus qu’incertains sur leur politique et que la Turquie évolue de façon pas très positive – c’est une « quasi dictature » selon Nicole Gnesotto — et dans un sens souvent contraire aux intérêts européens.

(Nicolas Gros-Verheyde, à Paris)

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