You are here

Bruxelles2

Subscribe to Bruxelles2 feed Bruxelles2
L'Europe politique et de la défense (par Nicolas Gros-Verheyde)
Updated: 21 hours 4 min ago

Turquie : des Européens plus que circonspects sur le résultat du référendum

Tue, 18/04/2017 - 21:45
(B2) L'annonce du résultat du référendum en Turquie donnant le Oui vainqueur à 51,37% – un score beaucoup plus serré qu'attendu par le pouvoir turc – a semé l'inquiétude parmi les Européens dont de nombreux étaient déjà très inquiets de la tournure prise par le régime de Recep Tayyip Erdogan. Tout sauf une nouvelle positive […]
Categories: Défense

Carnet (18.04.2017). EUMS (réorganisation). COPS (agenda). Iran (sanctions). Espagne (Carme Chacon). France/Allemagne (base aérienne, visite au Mali). Avertissement (De Villiers). Mali (Ayrault/Gabriel). G7 (terrorisme, Bachar). UE-Algérie (coopération...

Tue, 18/04/2017 - 15:00
(B2) Parus récemment : L’instrument de soutien aux missions, nous n’y sommes pas encore (Kenneth Deane) Frappes américaines en Syrie. Le message de Mars à Vénus (blog) La logique américaine contre Bachar (blog) NB : B2 Pro reprend son cours normal de publication. Ce carnet couvre la période du 8 au 14 avril. Un autre […]
Categories: Défense

L’instrument de soutien aux missions, nous n’y sommes pas encore (Kenneth Deane)

Sun, 16/04/2017 - 17:21
(B2) La plateforme de soutien aux missions civiles de l'Union européenne, « nous n'y sommes pas encore ». C'est le bilan qu'a dressé Kenneth Deane, le directeur de la Capacité civile de planification et de conduite (CPCC), mardi 11 avril, un an après le feu vert des ministres pour la création de l'instrument de soutien aux missions (ISM), […]
Categories: Défense

Quelques jours d’air pur

Sun, 09/04/2017 - 15:27

Partager/Marquer

Après quelques intenses semaines, et la publication de notre premier livre sur la PSDC, B2 prend un peu l’air la semaine prochaine. Nous assurerons un filet d’actualité, avec quelques papiers de fond (sur B2 Pro). Le rythme normal reprendra après Pâques le 18 avril.

(NGV)

Categories: Défense

Frappes américaines en Syrie. Le message de Mars à Vénus

Sat, 08/04/2017 - 21:45

Partager/Marquer

L’USS Porter – un des navires d’où sont partis les Tomahawk – normalement basé à Rota en Espagne, appartient à la VIe flotte basée en Méditerranée (crédit : U.S. Navy/Ford Williams)

(B2) Les Européens se sont réveillés groggy vendredi (matin). Les États-Unis ont frappé vite après l’attaque chimique menée par le régime Assad sur Khan Cheikhoun. Les stylos et papiers de la conférence sur la Syrie, organisée à Bruxelles mardi et mercredi, étaient à peine rangés que les Américains s’étaient déjà décidés à agir et à passer à l’action.

Dans la nuit du 6 au 7 avril, 59 missiles Tomawakh, lancés à partir de deux navires — l’USS Porter (DDG-78) et l’USS Ross (DDG-71) basés en Méditerranée –, ont été tirés sur la base aérienne de l’armée syrienne de Shayrat (ou Al-Chaayrate).

Des lignes rouges à ne pas dépasser

La décision qu’a prise Donald Trump lui donne une assise que peu avaient pressentie jusqu’ici. En quelques jours, il a opéré un revirement politique quasi complet. D’une désignation de Daesh comme l’ennemi suprême, et de Bachar comme d’un encombrant personnage dont on pouvait s’accommoder, il est passé à désigner celui-ci comme un adversaire. Le régime de Damas est désormais prévenu et de façon très claire : il y a certaines lignes rouges à ne pas dépasser dans la guerre que le régime mène à une partie de sa population. C’est autrement plus efficace que des déclarations non suivies d’effet. Trump inaugure l’ère de l’effet sans déclaration préalable, un peu selon la méthode russe (1).

Un message à triple détente

Ce message n’est pas seulement à destination de la Syrie, il a une triple signification.

Un avertissement à Téhéran et Pyongyang

Le message est à destination aussi des pays voisins, notamment Téhéran : attention à ne pas reprendre un programme de prolifération nucléaire, ou ce pourrait être l’Iran qui pourrait être visé la prochaine fois, une action dont rêvent certains responsables israéliens. Il peut aussi être à destination de la Corée du nord, autre pays qui tend à jouer avec les limites de la prolifération nucléaire.

Un langage de la force pour les Russes

Le message de Trump est à destination des Russes. Même si Moscou a élevé une vive protestation, et que le ton semble monter entre les deux capitales, il semble s’agir pour l’instant plus d’une montée en puissance des muscles politiques que militaires. Le langage de la force est une notion fort utilisée par les Russes… et parfaitement comprise.

Moscou informé à défaut d’être d’accord totalement

Cette attaque semble, de plus, avoir été menée sinon avec l’assentiment de Moscou, du moins avec sa compréhension. Les autorités russes qui assurent conjointement avec les Syriens la surveillance aérienne de la zone ayant été – semble-t-il – averties de la frappe. De plus, ainsi que me l’a confié une source occidentale, les mouvements de navires américains en Méditerranée ne sont pas passés inaperçus et pouvaient laisser présager une réaction américaine. C’est la rapidité qui a surpris les observateurs, même les mieux avertis.

Le message de Vénus à Mars

Enfin, le message du président Trump est à ses alliés européens : il y a un patron à Washington et un seul patron à l’OTAN : ce sont les États-Unis qui seuls en mesure d’agir dans le monde, de façon militaire. C’est le retour très clair de la dichotomie entre la douce Vénus et le martial Mars, l’un cause et sort le chéquier pour réparer, l’autre agit militairement et discute politiquement. Trump s’inscrit ainsi dans les pas de ses prédécesseurs républicains : Ronald Reagan et George W. Bush. Il permet, au passage, au président américain de fédérer les Républicains autour de lui et de faire taire toute critique à Washington le présentant comme un président velléitaire.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Comme me le racontait il y a quelques années Dimitri Rogozine lorsqu’il était ambassadeur auprès de l’OTAN à l’époque de la Géorgie et du bouclier anti-missiles : « on frappe … et on discute après ».

Categories: Défense

La logique américaine contre Bachar

Sat, 08/04/2017 - 17:51

Partager/Marquer

(B2) Pour légitimer cette attaque, les Américains s’appuient sur la logique internationale comme l’a expliqué Rex Tillerson, le secrétaire d’État américain, dans une allocution prononcée, avec le conseiller à la sécurité nationale McMaster, de Palm Beach en Floride.

Plusieurs attaques … imputables au régime de Bachar

« Nous sommes absolument certains que les attaques menées par avion ont été orchestrées sous la direction du régime de Bachar el-Assad, et nous savons aussi assurément que ces attaques ont impliqué l’utilisation de gaz sarin, un neurotoxique. Au moins en ce qui concerne les trois dernières attaques, nous en sommes certains. »

et non pas une seule…

Outre l’attaque « la semaine dernière sur des civils, [Bachar] avait déjà mené des attaques auparavant : le mois dernier, les 25 et 30 mars, dans la province de Hama.»

En violation d’un accord de désarmement

Des accords précédents qui ont été conclus conformément à la résolution 2118 du Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que les accords de l’Annexe A que le gouvernement syrien a lui-même accepté en 2013 indiquent qu’ils renonceraient à leurs armes chimiques sous la supervision du gouvernement russe.

La supervision russe a échoué

Les États-Unis et le gouvernement russe ont conclu des accords selon lesquels la Russie localiserait ces armes, garantirait que ces armes soient en sécurité puis détruites ‑ la Russie devait s’assurer que ces armes ne seraient plus présentes en Syrie. Clairement, la Russie a échoué dans sa responsabilité de respecter cet engagement de 2013 ; donc, soit la Russie a été complice, soit elle a tout simplement été incompétente dans sa capacité à remplir sa part de cet accord.

Categories: Défense

Carnet (07.04.2017) CBSD (règlement). Biélorussie (sanctions). Chypre (pourparlers). Allemagne (cyberarmée). MONUSCO (mandat). ANUSOM (prolongation). Casque bleus (Jean-Pierre Lacroix). Somalie (piraterie). Chypre (pourparlers). Philippines (cessez-le...

Fri, 07/04/2017 - 18:10
(B2) Parus récemment : Nouvelles sanctions contre la Corée du nord Les frappes américaines en Syrie prennent une partie de l’UE à revers Neuf milliards pour l’aide humanitaire en Syrie. La reconstruction, on verra… Un soldat de l’opération Barkhane décédé au Mali (blog) L’Europe appelle les pays arabes à préférer la solution politique à la solution […]
Categories: Défense

Nouvelles sanctions pour la Corée du nord

Fri, 07/04/2017 - 17:50
(B2) Les Européens ont adopté, jeudi 6 avril, des mesures restrictives supplémentaires contre la Corée du Nord (RPDC). Concrètement, il s'agit d'une extension de l'interdiction des investissements dans la RPDC à de nouveaux secteurs, à savoir l'industrie des armes classiques, la métallurgie et la métallurgie et l'aérospatiale. Les 28 ont également décidé d'interdire la prestation de certains services aux personnes […]
Categories: Défense

Les frappes américaines en Syrie prennent une partie de l’UE à revers

Fri, 07/04/2017 - 13:30
(B2) Le bombardement, avec 59 missiles de croisière Tomahawk, d’une base aérienne syrienne par les États-Unis, la nuit du 6 au 7 avril, a surpris les Européens qui ont réagi en ordre dispersé et selon des tonalités différentes. A midi, aucun communiqué commun de l'Union européenne n'avait pu être publié, malgré des contacts intensifs entre […]
Categories: Défense

Neuf milliards pour l’aide humanitaire en Syrie. La reconstruction, on verra…

Thu, 06/04/2017 - 14:30
(B2) C'est finalement un message très politique que la communauté internationale a donné, ce mercredi 5 avril, à Bruxelles. Les participants à la conférence sur l'avenir de la Syrie ont fait de la transition politique une condition sine qua none préalable. L'unique destination des neuf milliards d'euros promis est l'aide humanitaire. De la reconstruction du pays, personne […]
Categories: Défense

Un soldat de l’opération Barkhane décédé au Mali

Thu, 06/04/2017 - 10:52

Partager/Marquer

(Crédit : État-Major des armées)

(B2) Un militaire du 6e régiment de génie d’Angers est mort dans une embuscade, mercredi 5 avril, dans l’Est du Mali, ont confirmé le ministère français de la Défense et l’Elysée. Le caporal-chef Julien Barbé est décédé suite à un « accrochage avec des terroristes lors d’une opération dans le sud-est de ce pays » près de la frontière du Burkina Faso.

Une embuscade avec IED

Vers 16h30, un des véhicules blindés du détachement a subi une attaque par un engin explosif. L’explosion a légèrement blessé deux soldats qui ont été « immédiatement secourus par les équipes médicales » françaises. Le détachement du génie a ensuite été déployé pour prendre les « mesures de sauvegarde » et permettre la reprise de l’opération. C’est pendant ce travail que le détachement a été « pris à partie par des tirs directs, touchant mortellement le caporal-chef Julian Barbé ».

Opération anti-terroriste à la frontière du Burkina Faso

L’incident s’est produit lors d’une opération militaire tripartite de la force française Barkhane avec des unités maliennes et burkinabées dans la zone frontalière située au sud de Hombori, à 200 km au sud-ouest de Gao, précise le ministère de la Défense. Une opération probablement à mettre en lien avec la campagne anti-terroriste des trois pays dans la région. Des hélicoptères français, des blindés et des militaires venus de trois pays – France, Mali et Burkina Faso -, agissent depuis le 26 mars, de concert dans une opération de coopération transfrontalière dénommée « Panga ». L’objectif est de débusquer des terroristes qui s’y cacheraient, notamment dans la forêt de Fhero qui s’étend de part et d’autre de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso. Cette forêt abriterait de nombreux terroristes, selon les sources sécuritaires. « Notre objectif, c’est de la débusquer, ou a minima de les déranger et de les faire sortir » rapporte RFI.

Depuis janvier 2013, 19 soldats français sont morts au Mali.

(LH)

Categories: Défense

L’Europe appelle les pays arabes à préférer la solution politique à la solution militaire au Yémen

Tue, 04/04/2017 - 21:25
(B2) Les ministres des Affaires étrangères des 28 ont voulu mettre, lors de leur réunion mensuelle, lundi 3 avril, la question Yemen. Un sujet qui ne figure pas souvent à l'ordre du jour. La dernière discussion et les conclusions remontent il y a deux ans, en avril 2015 (où le Yemen avait été le sujet […]
Categories: Défense

Carnet (04.04.2017). Recrutement (EUBAM Rafah/RSUE). PSDC (formation). Non-prolifération (thinks-tank). Libye (sanctions). Yemen (sanctions). Turquie (Facilité pour les réfugiés). Irak (dégâts collatéraux). Russie (attentat). Israël (colonies). Gabon ...

Tue, 04/04/2017 - 20:05
(B2) Parus récemment : Un dhow indien capturé par les pirates (blog) L’UE pose ses conditions pour la reconstruction de la Syrie Le gouvernement somalien doit prendre en main sa sécurité. C’est urgent disent les 28 (histoire) Le sommet de Laeken déclare opérationnelle la PESD Les États maintiennent les pénalités pour l’A400M mais annoncent une possible […]
Categories: Défense

Un dhow indien capturé par les pirates

Mon, 03/04/2017 - 23:45

Partager/Marquer

(B2) Un dhow, de nationalité indienne, a été capturé par les pirates samedi (1er avril), vient de confirmer aujourd’hui (3 avril) le QG de la force anti-piraterie de l’UE présente au large de la Somalie. Il a été ramené vers la côte au large de Hobyo, au Puntland (entre Hobyo et El Hur selon les sources maritimes). Le dhow compte 11 membres d’équipage. Un avion de patrouille maritime de l’UE a tenté d’établir des communications radio, mais sans succès. Il a néanmoins pu confirmer la position du navire.

(NGV)

Categories: Défense

L’UE pose ses conditions pour la reconstruction de la Syrie

Mon, 03/04/2017 - 18:25
(B2) L'Union européenne est disposée à financer une partie du titanesque chantier de la reconstruction de la Syrie, évalué entre 200 et 300 milliards d’euros. Mais elle ne signera pas de chèque en blanc. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont fixé certaines lignes rouges, ce lundi 3 avril, à la veille de la première conférence multilatérale centrée sur […]
Categories: Défense

(histoire) Le sommet de Laeken déclare opérationnelle la PESD

Sun, 02/04/2017 - 21:10
(B2) Au sommet de Laeken-Bruxelles (14-15 décembre 2001), sous présidence belge, la politique européenne de sécurité et de défense (PESD) est déclarée opérationnelle, consacrant sa capacité de lancer et de conduire une opération militaire « là où l'OTAN en tant que telle n'est pas engagée ». L'Europe désormais capable de mener des missions  L’Union est désormais […]
Categories: Défense

Les États maintiennent les pénalités pour l’A400M mais annoncent une possible flexibilité

Fri, 31/03/2017 - 11:45
(B2) Réunis à Madrid, les sept principaux pays participants au programme de l'avion de transport militaire européen A400M ont cherché une solution face aux demandes de l'industriel, Airbus. Sans vouloir céder sur l'essentiel, les représentants allemand, belge, espagnol, luxembourgeois, britannique et turc, ont tout de même voulu, jeudi 30 mars, faire preuve d'une certaine flexibilité. […]
Categories: Défense

A l’agenda de la ministérielle Affaires étrangères de l’OTAN (31 mars 2017)

Thu, 30/03/2017 - 19:55
(B2) Les ministres des Affaires étrangères de l'OTAN se retrouvent de façon exceptionnelle, vendredi 30 mars. La réunion sera très courte – essentiellement une séance de travail et un déjeuner – et est essentiellement symbolique : accueillir le nouveau ministre américain. Une seule, et unique, séance de travail, est prévue le matin (10h50 / 12h45). […]
Categories: Défense

Une lettre de six pages pour divorcer de 44 ans d’Union

Thu, 30/03/2017 - 14:55

Partager/Marquer

(B2) Il était un peu moins de 11h quand l’ambassadeur britannique auprès de l’Union européenne, Tim Barrow arrive au siège du Conseil européen à Bruxelles. Il doit remettre une missive d’importance au propriétaire des lieux. Mais auparavant, il a une ultime tâche à accomplir, plus ordinaire.

Une sacoche noire et un sourire malicieux

Porteur d’une sacoche noire, qui n’est plus toute neuve, contenant la fameuse lettre de divorce, Tim Barrow esquisse un sourire malicieux face aux caméras qui l’attendent et, après un tout petit quart de seconde d’hésitation, se décide à parcourir d’un pas décidé, sans s’arrêter, le regard droit devant lui, les quelques mètres qui le séparent du bâtiment, pressé. Et, pour cause, il se rend non pas dans le bureau de Donald Tusk, mais tout simplement à la réunion ordinaire du Coreper…

Un timing très minuté

Ce n’est qu’ensuite qu’il montera dans les bureaux de Donald Tusk, le président du Conseil européen, pour accomplir son œuvre de missi dominici. Tout a été minuté à la seconde près. Car il faut que les actes dans les deux capitales, à Bruxelles et à Londres, se passent sinon de manière simultanée. Au moment où Theresa May est à la porte de la Chambre des Communes, l’ambassadeur remet la lettre fatidique de retrait du Royaume-Uni au président du Conseil européen, accompagnée de quelques mots. Les flashs crépitent. Le sourire est présent chez l’ambassadeur britannique, un peu moins sur le visage du représentant européen.

Un jour qui n’est pas heureux

« Il n’y a aucune raison de prétendre que c’est un jour heureux ni à Bruxelles ni à Londres » reconnaît, moins souriant, Donald Tusk, après avoir pris possession de la lettre. « Après tout la plupart des Européens, y compris près de la moitié des électeurs britanniques souhaitent que nous restions ensemble et non que nous faisions chambre à part. »

Un ambassadeur silencieux pour laisser la parole au Premier ministre

Seules des photos officielles ont été tolérées durant cet évènement. Aucune prise de son n’est effectuée. Le Royaume-Uni ne l’a pas souhaité. Et ce n’est effectivement pas à un simple ambassadeur d’exprimer les mots. A ce moment-là, Theresa May pénètre dans la Chambre des communes pour confirmer que la lettre signée la veille (et arrivée par Eurostar) a bien été remise en main propre, et prononcer son discours. A la fin du discours, le président du Conseil européen Donald Tusk descend en salle de presse pour informer la presse en poste à Bruxelles de la formalité.

Dans un esprit d’unité

L’heure est grave. Mais, du côté européen, on s’efforce de trouver le ton adéquat, serein, pour masquer l’inquiétude. Dans ces négociations, l’Union agira « dans un esprit d’unité et préservera ses intérêts. Notre première priorité sera de réduire au maximum les incertitudes que la décision du Royaume-Uni fait peser sur nos citoyens, nos entreprises et nos États membres » indique une déclaration publiée au nom des 27 États membres restants. Une négociation que les 27 veulent aborder « dans un esprit constructif » en espérant que « à l’avenir, le Royaume-Uni sera un partenaire proche ». (lire aussi les propos de Donald Tusk)

S’il faut être méchant, nous serons méchants

Quelques mètres plus loin, au siège du Parlement européen démarre une réunion en formation réduite. La conférence des présidents – qui rassemble les présidents des groupes politiques – adopte une résolution, en anglais, qui donne la ligne du Parlement dans les mois à venir. « Nous avons un objectif : protéger les citoyens européens qui vivent au sein de l’Union, et aussi les citoyens européens qui vivent au Royaume-Uni et préserver les quatre libertés qui sont le ciment de l’Union et sont indivisibles » explique Antonio Tajani, le président du Parlement européen, qui a été aussi commissaire européen (et coauteur du paquet défense, avec Michel Barnier – aujourd’hui négociateur en chef du Brexit pour la Commission).

L’accord du Parlement européen nécessaire

Et Tajani de rappeler que « tout accord avec le Royaume-Uni devra obtenir l’aval de la majorité au Parlement européen ». « Nous souhaitons rester amis avec le Royaume-Uni. Et j’espère que […] l’élégance et la courtoisie » seront au rendez-vous, ajoute celui qui a été aussi un temps ancien ministre de Berlusconi. Mais, « s’il faut être méchant pour défendre les citoyens européens, on sera méchant » avertit-il.

Pas de marchandage

Un propos que le négociateur en chef du Parlement, l’ancien Premier ministre belge, Guy Verhofstadt, ne peut qu’approuver : « Il n’y aura pas de marchandage. On ne peut pas avoir d’un côté un accord de sécurité contre, de l’autre côté, un accord économique. […] La sécurité ne se marchande pas ». Les dés sont jetés… la bataille peut commencer.

La réversibilité : pas possible sans accord

Quant à la possible réversibilité de l’accord (le fait pour le Royaume-Uni de rester finalement dans l’UE), à partir du moment où le Brexit est déclenché, ce n’est plus la simple décision du Royaume-Uni. C’est « une question qui concerne toute l’Union européenne. Tous les pays de l’Union devront alors décider si c’est possible » explique Tajani.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Version étendue du papier publié dans Sud-Ouest ce matin

Categories: Défense

La radicalisation des jeunes, un fléau à affronter rapidement

Wed, 29/03/2017 - 18:25
(B2) Dans une note confidentielle transmise aux ministres de l'Intérieur de l'UE, lundi 27 mars, et qu'a pu lire B2, le coordinateur anti-terroriste, Gilles de Kerchove, avertit d'un risque jusqu'ici laissé en arrière plan dans la gestion des combattants étrangers : celui du retour des enfants et adolescents du territoire contrôlé par Daesh vers l'Europe. Il […]
Categories: Défense

Pages