(crédit : marine belge)
(B2) La frégate belge Louise Marie va rejoindre la mer Méditerranée et l’opération anti-trafiquants de l’Union européenne (EUNAVFOR MED – Sophia). Elle part de son port d’attache de Zeebruges, lundi (12 juin), avec à bord 175 marins et militaires. La Louise-Marie (F-931) restera déployée jusqu’à fin juillet entre la Sicile et les côtes libyennes. Retour prévu le 28 juillet. Le conseil des ministres a donné son accord vendredi.
L’objectif reste d’intercepter les contrebandiers et autres trafiquants. Ceux-ci seront remis aux autorités italiennes pour y être jugés. La Belgique a conclu à cet effet un nouvel accord avec l’Italie. « L’opération Sophia se déroulant en haute mer et dans les eaux internationales, le cadre juridique belge ne s’applique pas dans ce cas précis » explique-t-on du côté militaire.
Avec le navire de soutien logistique Godetia et deux chasseurs de mines qui prennent part à un exercice en mer Baltique, et l’appareillage de la Louise-Marie, c’est toute la flotte opérationnelle belge qui est de sortie.
(NGV)
(B2 à Prague) Lors de la conférence de haut niveau sur la défense, organisée par la république Tchèque, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker a appelé à un sursaut, à un réveil européen.
Il n’a pas été le seul. Tour à tour, le Premier ministre tchèque, Bohuslav Sobotka et la Haute représentante de l’Union, Federica Mogherini, ont répété ce message… Il est temps d’agir !
Le partage de la souveraineté ce n’est pas renoncer
En matière de sécurité, « il y a différentes cultures de décision en Europe », a reconnu Jean-Claude Juncker. « Mais, aujourd’hui, nous sommes confrontés à une question de souveraineté. Partager la souveraineté ne veut pas dire y renoncer. Au contraire ! […] Ce n’est plus une question de souveraineté nationale. C’est une question de souveraineté européenne. »
Des menaces communes impose une action commune
« Combien de temps pourrons-nous encore prétendre que des pays qui sont si étroitement liés, comme nous le sommes dans l’Union européenne, ne doivent pas également confronter ensemble les menaces extérieures » a-t-il ajouté
L’OTAN ne doit pas servir d’excuse pour ne rien faire
Si l’OTAN reste « la pierre angulaire » de la sécurité européenne », la concurrence entre l’OTAN et l’UE n’est pas [plus] une option ». Mais ce « respect à l’égard de l’OTAN ne doit plus servir d’excuse facile pour ne pas faire davantage d’efforts au niveau européen »
Pas d’autre choix que devenir adulte
« Nos partenaires américains (…) ne sont plus intéressés à garantir la sécurité de l’Europe à notre place. Nous n’avons pas d’autre choix que de prendre en charge la défense de nos propres intérêts. »
Réveiller la belle au bois dormant
« Depuis 2003 » se rappelle celui qui était là au sommet des Pralines (Lire : Au sommet des pralines. Un état major européen avant la fin 2004 ?), les esprits ont évolué. Il y a « de plus en plus de personnes qui croient à l’Europe de la défense » … « L’heure est venue de réveiller la Belle au bois dormant du Traité de Lisbonne : la coopération structurée permanente (PESCO) ».
En… défense de l’Europe
Et le président de la Commission conclure : « L’appel que je lance aujourd’hui n’est pas seulement un appel en faveur de l’Europe de la défense — c’est aussi un appel en faveur de la défense de l’Europe. »
(Nicolas Gros-Verheyde)
(B2) Au fil des années, les ateliers de la Citadelle qui se déroulent à Lille (dans la citadelle, datant de Vauban) prennent leur rythme de rendez-vous incontournable pour qui s’intéresse à la défense et à l’Europe de la défense en particulier. Pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, notez ce 29 juin sur votre agenda. Il devrait être intéressant.
Trois thèmes d’actualité
Les trois thèmes abordés sont d’actualité :
Une personnalité et un manuel
Sans oublier la Haute représentante de l’Union, Federica Mogherini, qui devrait (à confirmer) marquer de cette présence de cette rencontre.
Ces ateliers seront aussi l’occasion de nous voir, André Dumoulin et moi-même. Nous présenterons, en effet, notre manuel sur la PeSDC. Ce sera aussi l’occasion, si vous ne l’avez pas encore fait, de découvrir ce livre et de l’emporter à un prix « Spécial Citadelle ».
Pour vous inscrire aux Ateliers …
…Envoyez votre inscription par mail à l’adresse suivante : ac2017@mission leds.eu. N’oubliez pas de préciser : nom/prénom, date & lieu de naissance, numéro de pièce d’identité, adresse postale et fonctions/ organisme. Ne tardez pas, date limite d’inscription : le 15 juin.
Federica Mogherini saluant les équipages et la nouvelle équipe du centre de formation, devant un A400M (© NGV / B2)
(B2) Les élèves pilotes du troisième cours approfondi de transport aérien tactique (EAATTC) se sont vus remettre, aujourd’hui à Saragosse, leurs certificats de fin de formation après deux semaines de cours, par la Haute représentante de l’UE, Federica Mogherini.
Un syllabus européen de formation
La formation s’est concentrée sur un syllabus conçu spécialement destiné à renforcer l’interopérabilité entre les forces aériennes européennes. Un Transall C-160 allemand, deux Hercules C130 polonais et espagnol et un Casa C-295 espagnol étaient de la partie. Neuf types de mission ont ainsi été exécutées : du vol tactique de bas niveau aux engagements de feux en passant par les manœuvres d’évitement de tirs venant du sol (missiles sol air) et le parachutage de matériel et parachutistes. « 20 heures de vol en moyenne pour chaque équipage dans un environnement particulièrement difficile ».
Un passage de témoin
Une cérémonie assez symbolique puisque cette formation était l’occasion d’une passation de témoin entre l’Agence européenne de défense qui a porté le « bébé » — programme européen de formation depuis sa création en 2011-2012 — et le nouveau Centre européen permanent de formation au transport aérien (ETAC), qui a vu le jour aujourd’hui. Ce centre basé à Saragosse va désormais assurer au jour le jour la direction du programme (ce qu’on appelle, en termes techniques, le command & control ou C2).
(Nicolas Gros-Verheyde, à Saragosse)
Lire tous les détails : L’Europe se dote d’une école pour former ses pilotes au transport aérien tactique
La MPCC aura pour tâche de commander au niveau stratégique les trois missions EUTM de formation des forces africaines (entraînement ‘commandos’ de descente en rappel des FAMA, les forces maliennes – crédit : EUTM Mali)
(B2) Les 28 ont adopté aujourd’hui la décision établissant le mini-QG militaire (la MPCC dans le langage bruxellois). La Haute représentante de l’Union, Federica Mogherini, l’a confirmé aujourd’hui à Saragosse (où elle inaugurait un nouveau dispositif européen, le centre de formation au transport aérien tactique). « C’est une étape importante » pour la défense européenne, a-t-elle déclaré. A juste titre… pourrait-on ajouter.
Pour conduire les missions non-exécutives
Ce nouveau commandement permettra d’assurer la conduite et le contrôle, au niveau stratégique (= politique) des trois missions militaires de l’UE déployées en Afrique : à Mogadiscio (EUTM Somalia), à Bamako (EUTM Mali) et à Bangui (EUTM Rca). Ces missions sont dites « non-exécutives ». Car elles n’ont ni le mandat ni les capacités pour assurer le maintien de l’ordre ou de la paix par la force (rôle davantage dévolu aux forces de l’Union africaine ou de l’ONU. Lire notre entretien avec le chef d’EUTM Rca : Nous devons être fiers du travail européen pour reconstruire la RCA (García Blázquez)). Elles ont un objectif d’assistance militaire, de conseil et de formation des armées africaines dans les pays où elles sont établies.
Un noyau d’une trentaine de personnes
Ce commandement devrait comprendre, selon nos informations, une trentaine de personnes (venant pour bonne partie des effectifs déjà présents à Bruxelles). Donc sans coût réellement supplémentaire. Il sera basé dans la capitale belge, au sein de l’état-major de l’UE (EUMS), rue Cortenbergh, C’est un général finlandais, l’actuel chef de l’état-major européen, Esa Pulkinnen, qui en assurera la direction. Celui-ci sera assisté, dans la gestion au quotidien, d’un général français (3 étoiles), Daniel Grammatico.
Un retard dû aux élections en Grande-Bretagne
La décision aurait dû être prise à la mi-mai… mais les Britanniques ont retardé son adoption. Une manœuvre très politique, mais assez logique : le gouvernement voulait éviter toute interférence avec les élections législatives qui se tiennent aujourd’hui (1).
Commentaire : La fin d’un long périple, le début d’un autre
Cc’est la fin d’un long périple pour ce commandement opérationnel qui aurait dû voir le jour en 2006-2007 (sous la forme d’un centre d’opérations jamais réalisé). Mais le travail n’est encore qu’à moitié accompli. D’une part, ce QG sera de petite taille (environ 30 personnes selon nos informations). Ce qui est somme toute modeste et fait taire tous les soupçons (largement phantasmés) d’une éventuelle rivalité avec le quartier-général de l’OTAN (le Shape). D’autre part, il faut bâtir toute la logistique d’un quartier général, que ce QG ait tous les moyens techniques, humains pour fonctionner de manière efficace, anticiper les crises, planifier les futures missions et conduire à bon port les actuelles missions. Enfin, l’Europe n’aura gagné ses galons d’autonomie stratégique que lorsqu’elle aura acquis également la capacité de commandement stratégique des opérations militaires (à mandat exécutif). Ce qui pourrait être possible à partir de 2019 (la décision établissant la MPCC doit en effet être revue d’ici la fin 2018 au plus tard).
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) La campagne électorale britannique a surtout été marquée par la menace terroriste, qui constitue une actualité beaucoup plus prégnante et une menace beaucoup plus réelle que la création de ce QG à Bruxelles.
Lire aussi :
Tous les détails sur le futur QG et les discussions qui l’ont précédées :
* Sur B2 Pro
Archives B2 – Crédit : EUNAVFOR Atalanta
(B2) Le tanker MT NAVIG8 Providence, attaqué par des pirates armés dans le golfe d’Oman, ce vendredi (2 juin), est sain et sauf a confirmé le QG d’EUNAVFOR Atalanta, selon les informations reçues à B2.
Le navire, qui bat pavillon des îles Marshall, naviguait à 100 milles nautiques à l’est de Muscat quand il a été approché par six hommes armés à bord d’un skiff. Il s’est rapproché du pétrolier. « On pouvait voir à son bord une échelle » a témoigné le capitaine du navire (NB : en général un signe très clair de la volonté d’abordage). Les armes ont aussi parlé rapidement. « Il y a eu [en effet] un échange d’armes légères entre les pirates et l’équipe de sécurité maritime à bord du tanker. »
Le capitaine du Providence a alors entamé des manoeuvres défensives suivant en cela les recommandations maritimes (les fameuses « BMP4 », la norme anti-piraterie édictée par les militaires et l’industrie maritime). L’effet combiné de toutes mesures a eu raison de l’envie de piraterie. Les pirates ont interrompu la poursuite.
Le navire et son équipage sont indemnes. Ils ont « repris leur route » indique le QG de Northwood. Le NAVIG8 Providence est actuellement, selon les dernières informations maritimes, en mer d’Arabie naviguant à une vitesse de 10 noeuds.
Mais pour les forces navales anti-piraterie dans la zone, cela ne s’arrête pas là. Elles sont à la recherche du skiff et de ses occupants… A suivre.
(NGV)
(B2) S’exprimant (en allemand) en Allemagne, mercredi soir (31 mai), avant la décision américaine prise aujourd’hui par Donald Trump de se retirer des accords de Paris sur le climat, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne a voulu avertir les Américains, « je suis transatlantique (mais) le devoir de l’Europe est de dire : çà ne marche pas comme çà ».
Trois, quatre ans pour se retirer
« Il faut trois, quatre ans après l’entrée en vigueur du traité pour sortir de l’accord. Cela signifie que l’idée que vous pouvez simplement disparaître dans l’air — cela n’arrivera pas. » « Ce qui est écrit dans la législation et tout ce qui est écrit dans les accords internationaux ne relève pas de la « fake news ». La loi est la loi. Et Il faut s’y tenir. »
Le futur de l’humanité est en jeu
« Ce n’est pas juste sur notre futur et l’humanité de l’Europe, c’est le futur du monde tout entier. 83 pays sont en risque de disparaitre si le niveau des eaux monte, si nous n’initions pas un combat résolu contre les changements climatiques. »
« Il serait du devoir de l’Europe de dire: cela ne va pas comme ça. »
« We will keep fighting for the planet ». @JunckerEU about the #ParisAgreement#ClimateChangepic.twitter.com/BOXqmXCEEh
— EC in Cyprus (@EUCYPRUS) 1 juin 2017
Sylvie Goulard et Ursula von der Leyen à Berlin ce jeudi 1er juin (crédit : B2 photo / Bundeswehr flux d’image)
(B2) Deux femmes fortes, qui peuvent dialoguer l’une dans le langage de l’autre, et vice-versa, c’est cette image symbolique qu’ont voulu donner aujourd’hui (1er juin), à Berlin, les ministres allemande et française de la Défense, Ursula von der Leyen (1) et Sylvie Goulard, dont c’était le premier déplacement à l’étranger en solo (sans l’ombre de Macron comme au Mali ou à l’OTAN).
L’aisance en français chez Ursula, et en allemand chez Sylvie, faisait vraiment plaisir à voir… et à écouter. Aux premiers mots, vous n’aviez pas la possibilité de cerner qui était l’Allemande et qui était la Française (1). « Je vais quand même passer en français sinon certains seraient déçus » a plaisanté Sylvie Goulard. Le tout dans un allemand limpide, compréhensible par tous. Cela change du gloubi-glouba-english en cours dans les couloirs européens
Deux enjeux principaux : Intégration et Afrique
Ursula, en particulier, a détaillé les deux axes de travail des Français et des Allemands (des Allemands surtout…) En premier lieu, « l’Union européenne de sécurité et de défense » avec « cette année » des projets « concrets que nous voulons mener ». Le premier exemple concret est ce « commandement européen » établi à Bruxelles pour les missions militaires (2), ce qui permet d’avoir « dans une seule main, à Bruxelles les missions civiles et militaires ». Il faut poursuivre par « une intégration », avec notamment le projet de « Fonds européen de défense » et de « Coopération structurée permanente », qui doit être menée comme un « projet à 27 ».
Second enjeu pour la ministre allemande : « l’Afrique, et en particulier l’Afrique de l’Ouest avec l’opération anti-terroriste française Barkhane, l’engagement allemand dans la Minusma, les missions de formation au Mali et au Niger (NB : dirigée par un Allemand). »
Une Allemagne forte est bien pour tout le monde
« Lors de ma visite au Mali, j’ai pu voir qu’il se passait des choses au niveau européen » a renchéri la ministre française, concluant qu’elle n’avait pas « peur d’une Allemagne forte ». « Les menaces sont communes et si l’Allemagne, comme elle le fait sous l’impulsion d’Ursula, investit plus dans le secteur de la défense, c’est une bonne nouvelle pour nous tous » a-t-elle ajouté.
A suivre…
Un conseil franco-allemand de sécurité aura lieu à Paris le 13 juillet pour avancer sur ces projets. C’est essentiel. Le couple franco-allemand est à reconstruire. Non pas qu’entre Paris et Berlin, il n’y ait pas de dialogue. Il y a des belles lettres communes, quelques projets menés en bilatéral plein d’espoir (comme la flotte commune des C-130J à Evreux et EATC) mais au niveau européen, cela rame…
Une dissension sur l’approche européenne
Au-delà des bons mots, il y a en effet entre Paris et Berlin, de vraies dissensions d’ordre philosophique, psychologique et technique. Paris et Berlin n’ont, en effet, pas la même vision de l’approche de la défense et de l’approche européenne. Ce qui mine actuellement toute avancée supplémentaire dans l’Europe de défense, plus sûrement que tout « No » britannique ou « irritation » polonaise.
Entre le Pont d’Arcole et la planification blindée
Pour les Français, l’Europe c’est « moi » ; pour les Allemands, c’est « nous ». Certains rêvent ainsi cette Europe de la défense sur le modèle napoléonien : type Pont d’Arcole, je franchis le Pont et on gagne la bataille, puis après on verra ; d’autres la rêvent plus réfléchie, planifiée, type plan bismarckien d’économie sociale. La France rêve d’une Europe de la défense des plus entreprenants, l’Allemagne veut une défense européenne avec une assise le plus large possible, à 27. Les militaires d’un côté du Rhin rêvent de sable chaud, d’aventure, d’action avec les Américains et les Britanniques, si possible, ou les Africains. Les seconds préfèrent parler structures militaires intégrées, coopération permanente, présence stabilisatrice post-conflit dans un cadre organisé. Les positions sont parfois à front renversé. Le tropisme atlantique du pouvoir allemand s’efface ainsi rapidement là où les Français rêvent encore de l’Amérique sauvée par La Fayette.
Dissiper les malentendus et faux semblants
Les deux visions ne sont pas contradictoires en soi, elles sont complémentaires. Encore faut-il d’abord apaiser les malentendus, les sous-entendus, nombreux et multiples. En effet quand l’un avance une idée, l’autre se méfie, soupçonnant des arrières-pensées industrielles ou politiques. Ensuite il faut structurer le dialogue, qu’il se déroule non pas épisodiquement, mais organiquement, de façon plus fluide et continuelle, et enfin avoir un certain nombre de projets concrets moteurs. Bref, créer une dynamique telle que les autres Européens n’auront qu’un choix : se rallier ou s’isoler.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Quels projets en franco-allemand ?
A lire aussi l’excellent papier de Guillaume de La Brosse, dans la page débats et opinions du Monde qui prône « un effort d’intégration franco-allemand sans précédent » et la « nomination d’un Haut-Commissaire commun, chargé de la rédaction d’un Livre blanc franco-allemand ». Celui qui est aujourd’hui conseiller « défense et sécurité » à la Commission européenne liste également quelques projets qui pourraient être inclus dans une future Union européenne de sécurité et de défense (dont le couple franco-allemand sera un acteur moteur) :
(1) d’avoir une Allemande ou une Française. De façon intéressante, d’ailleurs la ministre allemande qui a repris son discours à la presse en allemand ensuite a eu un lapsus entre parlant du G cinq (G5) en français et non du G fünf comme elle s’est repris ensuite.
(2) Commandement qui devrait entrer en vigueur prochainement selon les informations de B2 (lire : Couvrez ce QG que je ne saurai voir… Le texte sur la MPCC finalisé. Détails)