You are here

24 Heures au Bénin

Subscribe to 24 Heures au Bénin feed 24 Heures au Bénin
Webzine, Quotidien Béninois indépendant, d'analyses et d'information en ligne
Updated: 4 hours 30 min ago

Aucune déclaration au terme de leur tête à tête

Wed, 03/20/2019 - 23:37

L'ancien Président de la République Nicéphore Soglo était en audience avec S.E.M Patrice TALON ce mercredi 20 mars 2019 au Palais de la Marina.
Aucune déclaration n'est faite à la sortie de l'audience. Ce dont on est sûr c'est que les échanges se sont déroulés dans une bonne ambiance entre les deux hommes .

Categories: Afrique

Ce qu'il faut savoir des Euro Bonds émis par le Bénin

Wed, 03/20/2019 - 22:54

Dans le but de répondre aux besoins de développement ou financer leurs dettes, plusieurs pays subsahariens ont recours aux euro bonds sur les marchés obligataires internationaux. La République du Bénin a émis ses premiers euro bonds le 17 mars 2019. Ce recours va permettre au pays de diversifier entre autres ses sources de financement en vue de faire face à ses défis.

Le Bénin a annoncé officiellement sa première incursion sur les marchés obligataires en dehors de la zone Franc. Selon le site AMECAS (Amicale des Etudiants Caribéens Africains et Sympathisants), le montant levé par les Etats subsahariens durant la période 2007-2017 est estimé à un peu plus de 20 milliards USD.
Une obligation est définie comme « un prêt qu'un investisseur fait à une entité (entreprise ou gouvernement) qui emprunte les fonds pour une période de temps définie à un taux d'intérêt fixe ». L'euro bonds ou euro-obligations est donc une obligation (une dette) libellée dans une monnaie qui n'est pas la monnaie du pays qui émet l'obligation à savoir le Franc CFA. Les euro-obligations sont des titres de dette émis par des investisseurs à l'intérieur de la zone euro.
Les Seychelles constituent le premier pays d'Afrique subsaharienne, en dehors de l'Afrique du Sud, à émettre des obligations en 2006.
Un an plus tard, le Ghana a émis à son tour 750 millions de dollars d'euro-obligations. Ils ont été rejoints par le Gabon, le Sénégal, la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo, le Nigéria, la Namibie et plus récemment la Zambie.

Les avantages de ce recours pour le Bénin

Plusieurs conditions favorables peuvent expliquer le recours du Bénin à ce mode de financement sur les marchés internationaux. Il s'agit entre autres de son éligibilité à emprunter auprès du FMI et de l'Association Internationale de Développement (IDA) de la Banque Mondiale, sa capacité à faire face à des niveaux d'endettement extérieur insoutenable sans la possibilité d'user des mécanismes d'allégement de la dette. Aussi le pays a-t-il mené des reformes et de saines politiques économiques avisées par la Banque Mondiale et le FMI et a pu rédiger un document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP).
l'économiste américain Joseph Stiglitz, rapporté sur le site AMECAS « l'aide publique au développement et les prêts concessionnels accordés par des organismes bilatéraux ou multilatéraux se sont montrés inadéquats dans la résorption du déficit infrastructurel et à une réduction significative de la pauvreté sur le continent africain.
Les conditions associées à ce type de financement et l'étroite surveillance des États bénéficiaires en font une source de financement beaucoup moins attractive ».

Ces euro bonds vont permettre au Bénin de diversifier ses sources de financement mais aussi d'emprunter de l'argent à faibles taux d'intérêt. Ainsi le Bénin pourra financer son Programme d'Actions du gouvernement (PAG).
Le Bénin ne va donc plus se limiter au recours à l'aide publique au développement et des prêts concessionnels en vue du financement de son programme de développement.

Néanmoins, les euro-obligations sont exposées à un risque de change. Les taux de change n'étant pas fixe, ils peuvent changer brusquement, ce qui peut affecter dans un très court laps de temps le rendement total sur une euro-obligation.

Akpédjé AYOSSO

COMMUNIQUÉ

Le Bénin effectue la première émission obligataire inaugurale en euros de l'histoire des émissions internationales africaines
La République du Bénin a procédé aujourd'hui à la première émission obligataire internationale de son histoire. Cette émission permettra le financement de projets phares du Programme d'Actions du Gouvernement.
Du 12 au 18 mars, le Ministre de l'Economie et des Finances de la République du Bénin, M. Romuald Wadagni, a conduit une délégation à la rencontre des investisseurs internationaux en Europe et aux Etats-Unis. Le Ministre a choisi d'effectuer cette tournée des principales places financières trois ans après le début du Programme d'Actions du Gouvernement, afin de pouvoir présenter aux investisseurs les résultats concrets de ce Gouvernement, y compris les réformes structurelles clés, la croissance économique forte et la réduction rapide du déficit budgétaire. Les réunions ont permis de démontrer la solidité des fondamentaux du Bénin, la pertinence du Programme d'Actions du Gouvernement et le sérieux des réformes mises en œuvre depuis 2016.
Le 19 mars, le Ministère de l'Economie et des Finances a levé avec succès *500 millions d'euros (328 Mds CFA)*, pour une maturité finale de 7 ans. Le profil de remboursement de cet instrument, amortissable sur les trois dernières années (2024, 2025, 2026), vise aussi à réduire le risque de refinancement et s'inscrit dans le cadre de la stratégie de gestion prudente de la dette publique. Le Bénin est le premier pays d'Afrique à émettre une émission obligataire internationale inaugurale en Euros, une devise qui ne présente aujourd'hui aucun risque de change pour le bilan du gouvernement. Le Bénin est également le premier émetteur d'Afrique subsaharienne à solliciter le marché cette année, faisant donc preuve d'une rapidité d'exécution exceptionnelle qui a permis de saisir une fenêtre de marché favorable.
Les investisseurs ont salué la performance du Gouvernement depuis 2016 et l'attractivité de sa signature de crédit en souscrivant fortement à l'émission internationale : le livre d'ordres de l'opération a dépassé un milliard d'euros en moins de deux heures et atteint un pic d'environ 1,25 milliard d'euros dans la journée (c'est-à-dire une souscription de 250%). La forte demande pour les obligations béninoises s'est traduite par un coupon de 5,75%, bien en-deçà des taux offerts sur le marché régional. La République est donc parvenue à diversifier ses sources de financement, tout en réduisant le coût moyen de sa dette de marché.
Le succès de cette émission inaugurale démontre le fort intérêt affiché par les investisseurs internationaux pour le Bénin, et marque un moment décisif dans la dynamique d'ouverture économique du pays initiée par le Gouvernement.
Le closing financier de l'opération devrait intervenir le 26 mars 2019.

Ce communiqué ne constitue pas une offre de titres aux États-Unis ou dans tout autre État. Les titres ne peuvent être ni offerts ni cédés aux États-Unis sans enregistrement ou exemption d'enregistrement conformément au U.S. Securities Act de 1933 tel que modifié. La République du Bénin n'a pas l'intention d'enregistrer l'offre en totalité ou en partie aux États-Unis ni de faire appel public à l'épargne aux États-Unis.
Ce communiqué ne constitue pas une offre de titres au public au Royaume-Uni. Ce document est distribué et est exclusivement destiné (i) aux personnes qui se trouvent hors du Royaume-Uni, (ii) aux professionnels en matière d'investissement (investment professionals) au sens de l'article 19(5) du FSMA (Financial Promotion) Order 2005 (le Règlement), (iii) aux personnes visées par l'article 49(2) (a) à (d) du Règlement (sociétés à capitaux propres élevés, associations non immatriculées, etc.) et à toute autre personne à qui ce communiqué pourrait être adressé conformément à la loi (toutes les personnes mentionnées aux paragraphes (i), (ii), (iii) et (iv) étant ensemble désignées comme les Personnes Habilitées). Toute activité d'investissement à laquelle ce communiqué est lié sera uniquement disponible ou conclue avec des Personnes Habilitées. Toute personne autre qu'une Personne Habilitée doit s'abstenir d'utiliser ou de se fonder sur le présent communiqué et les informations qu'il contient.
Dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen ayant transposé la Directive 2003/71/UE (ainsi que ses amendements, y compris la Directive 2010/73/UE, dans la mesure où ces derniers ont été transposés dans les Etats membres concernés, et toute mesure de transposition mise en place dans les Etats membres concernés) (ensemble, la Directive Prospectus), le présent communiqué de presse s'adresse exclusivement à des « investisseurs qualifiés » et agissant pour leur propre compte au sens de la Directive Prospectus.
Le présent communiqué est un document publicitaire et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d'offre de vente ou de souscription de valeurs mobilières pour les besoins de la Directive Prospectus. Un prospectus préparé conformément à la Directive Prospectus sera publié et lorsqu'il aura été publié, sera disponible conformément à la Directive Prospectus. Les investisseurs ne devraient souscrire ou acheter des titres auxquels ce document se rapporte que sur la base des informations contenues dans le prospectus.
Une notation de titres ne constitue pas une recommandation d'acquérir, de vendre ou de conserver des titres et est susceptible d'être modifiée à tout moment.

Stabilisation FCA/ICMA

Categories: Afrique

Cotonou classé 3ème ville en Afrique de l'ouest

Wed, 03/20/2019 - 22:42

Le cabinet de conseil Mercer a rendu public son classement 2019 sur la qualité de vie dans 231 villes du monde. La ville de Cotonou au Bénin y figure en bonne place.

Le classement mondial 2019 du cabinet Mercer, spécialisé dans le conseil aux entreprises prend en compte 231 villes évaluées sur la qualité de vie à travers 39 critères. Il s'agit entre autres de la criminalité, la gestion des déchets en passant par les transports en commun, l'approvisionnement en électricité, le logement, l'attractivité économique, la culture et les loisirs.
Selon le classement Mercer, Cotonou occupe la 18ème place en Afrique devant Nairobi (21ème), Kigali (23ème), Abidjan (29ème), Lagos (32ème), Abuja (33ème) et Ouagadougou (35ème).
Au plan mondial, Cotonou est classé au 182ème rang.
En Afrique de l'ouest, Cotonou décroche la 3ème place, après Dakar (11ème) et Accra (12ème).
Ce résultat témoigne du succès des nombreuses réformes menées par le Président de la République Patrice Talon dès son arrivée au pouvoir, plus particulièrement dans le secteur du tourisme, de l'aménagement du cadre de vie à travers la réalisation du projet asphaltage dans 09 grandes villes du Bénin.

Akpédjé AYOSSO

Classement 2019 des villes africaines où il fait bon vivre

Categories: Afrique

Les OSC contre la révision de la constitution

Wed, 03/20/2019 - 22:21

Le Chef de l'Etat, Patrice Talon a reçu ce mercredi 20 mars 2019 au Palais de la Marina les membres des organisations de la Société Civile (OSC) pour échanger sur la situation politique depuis peu tendue à cause des élections législatives prochaines.
La délégation de la Plateforme électorale conduite par Fatoumatou Batoko Zossou est composée de Martin Assogba, Gustave Assah, Ralmeg Gandaho, Maryse Ahanhanzo-Glèlè et autres.

Au cours des échanges avec le Chef de l'Etat, les acteurs de la société civile ont reconnu la nécessité et la pertinence des réformes engagées. Certains d'entre eux estiment que « si on remet en cause les réformes, le pays est foutu ! ». Ils ajoutent que « Quand on est démocrate, on suit les textes ».
Se prononçant sur les propositions de loi du comité paritaire du Parlement, les OSC ont affirmé qu'elles ne veulent pas de la révision de la Constitution ‘'agitée par certains députés''.
La société civile est également contre la prolongation du mandat des députés actuels. Aussi, pour la société civile, le 15 mai 2019, la 8ème législature de l'Assemblée nationale doit-elle être installée.

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

L'opposition exprime ses réserves par rapport aux législatives

Wed, 03/20/2019 - 22:17

Les forces de l'opposition se sont retrouvées ce jour, mercredi 20 mars 2019 au siège des FCBE à Gbèdjromèdé à Cotonou. Occasion pour dire leur désapprobation face à la manière de conduite du processus devant conduire à l'organisation d'élections inclusive.
Selon la déclaration de l'opposition "La crise électorale ouverte depuis le 1er février 2019 par l'introduction frauduleuse du certificat de conformité dont le dessein est d'exclure les partis de l'opposition des élections d'une part et d'autre part de repêcher les partis du chef de l'Etat qui jusque-là n'existaient dans aucun registre de l'Etat continue de défrayer la chronique". Faisant l'historique de ce qui s'est passé jusque-là et les différentes propositions faites pour la sortie de crise, l'opposition pense que la démarche du chef de l'Etat qui jusque-là continue de prendre part aux discussions, n'est pas de leur goût.
Elle s'étonne de ce que circule sur les réseaux sociaux un document faisant état d'un consensus retrouvé avec la classe politique et qui projette même la révision de la Constitution. Elle souligne que " Ce document qui serait le fruit des réflexions d'un groupe de travail dont les travaux sont en cours ne constitue pas un consensus retrouvé avec la classe politique et témoigne par la même occasion du manque de sincérité des auteurs et commanditaires de telles manipulations". Entre autres exigences, les forces de l'opposition insiste sur la suspension du processus électoral afin de témoigner de la bonne foi du Chef de l'Etat dans la recherche du consensus prôné. Elle dit " non à la révision de la Constitution agitée par certains acteurs comme solution dans la crise et insiste sur la tenue à bonne date et dans les délais constitutionnels des élections législatives".
L'opposition reste figée dans sa posture puisqu'elle semble ne pas avoir confiance au processus d'étude des lois dérogatoires en cours.
G.A.

Categories: Afrique

L'Envoyé spécial de l'ONU satisfait des échanges avec Houngbédji

Wed, 03/20/2019 - 19:35

En mission au Bénin depuis quelques jours, l'Envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU, Mohamed Ibn Chambas, a été reçu en audience ce mercredi 20 mars 2019 par le président de l'Assemblée nationale, au palais des gouverneurs à Porto-Novo.
Au terme des discussions, le diplomate onusien se dit très rassuré de l'organisation d'élections législatives pacifiques et inclusives au Bénin.

Selon l'émissaire de l'ONU Mohamed Ibn Chambas, l'objet de cette audience auprès du président de l'Assemblée nationale, Adrien Houngbédji est « de venir discuter avec lui, de voir comment aider à traverser les difficultés qu'il y a à mettre en application les réformes très importantes en cours au Bénin ».
« La CEDEAO même est venue au Bénin pour essayer d'encourager les discussions entre les parties prenantes à savoir les partis politiques et la société civile béninoise pour avancer dans les réformes en question ; afin d'aboutir à des élections législatives pacifiques, inclusives et participatives (…). Les Nations Unies vont continuer de travailler étroitement avec la CEDEAO et puis avec tous les partis politiques », a-t-il déclaré.
Pour Mohamed Ibn Chambas, « chaque fois, le Béninois doit être conscient que le Bénin est la vitrine de la démocratie en Afrique de l'Ouest et même en Afrique ».

Selon lui, les réformes en cours au Bénin sont non seulement importantes mais aussi très intéressantes pour la région ouest-africaine en général. « C'est évident que la mise en application de ces réformes a posé quelques difficultés », estime-t-il. Toutefois, à en croire l'Envoyé spécial, « il faut essayer d'avancer de manière consensuelle pour qu'encore une fois, nous puissions avoir au Bénin des élections législatives exemplaires et en faire un acquis pour la consolidation de la démocratie dans ce pays et en Afrique de l'Ouest ». Mohamed Ibn Chambas s'est dit satisfait des échanges menés avec le président Adrien Houngbédji. « Après nos discussions avec le président de l'Assemblée nationale, nous nous sentons vraiment encouragés. Nous avons eu d'autres échanges qui rassurent », a-t-il signalé.

Reçu mardi par le président de la République, Patrice Talon et par les anciens chefs d'Etat tels que Boni Yayi et Nicéphore Soglo, l'Envoyé spécial affirme : « Nous sommes dans un esprit de travail d'ensemble pour traverser les difficultés actuelles. Ce n'est pas un problème au fond. Il paraît que c'est dans l'application des réformes que le problème se pose. L'essentiel, c'est d'élargir le consensus et d'essayer d'avancer d'une manière un peu plus inclusive (...) ».

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

Les propositions du Pcb pour une sortie de crise

Wed, 03/20/2019 - 19:32

Dans la cadre de l'organisation des élections inclusives, le Parti Communiste du Bénin (Pcb) a aussi fait des propositions pouvant permettre la sortie de l'impasse des législatives. Ces derniers se résument en trois grandes lignes.

Comme propositions, le (Pcb) conseille l'abrogation de la loi 2018-23 portant charte des partis politiques ainsi que la loi 2018- 31 portant code électoral. Les communistes demandent le retour à l'ancienne loi de la charte ainsi que celle du code électoral, lesquelles ayant permis l'élection du Président Talon et la prise d'une loi abrogatoire de ces deux lois.

Le Pcb suggère également l'abrogation des lois suivantes : la loi portant code pénal, la loi portant code numérique ; la loi 2018-13 du 02 Juillet 2018 créant la CRIET et aussi celle sur la Fonction publique interdisant le droit de grève. Pour les communistes, il faut procéder à la prise d'une loi abrogatoire de ces différentes lois et retourner aux lois antérieures.

Le Parti propose enfin la prise d'une loi d'amnistie pour la libération des “détenus politiques” et le retour au pays des “exilés politiques”.

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

Un projet de loi transmis au parlement

Wed, 03/20/2019 - 17:52

Le conseil des ministres de ce mercredi 20 mars 2019 a transmis à l'Assemblée un projet de loi sur la biosécurité. Un projet qui vise à concrétiser l'adhésion du Bénin au protocole de Cartagena.

Selon le relevé du conseil des ministres, « Ce projet de loi intervient pour tenir compte du respect par notre pays, de ses engagements découlant de son adhésion au protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques relatif à la convention sur la diversité biologique ». Il souligne que « L'objectif visé par ledit protocole est de contribuer à assurer un degré adéquat de protection pour le transfert, la manipulation et l'utilisation sans danger des organismes vivant modifiés résultant de la biotechnologie moderne ».
Et ce, « en raison des risques que ceux-ci peuvent comporter pour la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique d'une part, et la santé humaine d'autre part, du fait des mouvements transfrontaliers ». L'adoption de ce texte par l'Assemblée nationale permettra à notre pays de sa doter d'une législation pertinente en matière de biosécurité.
C'est dans ce même ordre que le conseil a adopté les décrets portant modification des textes relatifs d'une part aux « Attribution, organisation et fonctionnement du centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoukou Maga », des centres hospitalier et universitaires en République du Bénin ainsi que le décret portant nomination des membres du conseil national d'aménagement du territoire ».

G.A.

Categories: Afrique

Un projet d'infrastructures et de désenclavement des Aguégués

Wed, 03/20/2019 - 17:35

Le conseil des ministres de ce mercredi 20 mars s'est penché sur la réhabilitation et la réalisation de certaines infrastructures dans la commune des Aguégués. Un projet qui vise à sortir cette commune des nombreuses difficultés d'accès à certaines localités.

Le relevé du conseil des ministres fait état de ce que le gouvernement s'engage à la modernisation de certains lieux dans la commune des Aguégués. « De part sa situation lacustre, cette commune a un besoin considérable de services d'assainissement et d'hygiène approprié à travers l'amélioration du cadre et des conditions de vie des populations » renseigne le relevé. Aussi, souligne-t-il que « l'état dégradé des routes rend la commune inaccessible en toute saison ». Des visites de terrain, d'équipes pluridisciplinaires ont confirmé l'urgence d'une intervention de la part du gouvernement, pour sortir cette localité de la précarité. C'est dans ce sens que « L'étude de faisabilité diligentée par le chef de l'Etat à cette fin a permis d'aboutir à l'élaboration d'un projet comportant deux volets. Le premier porte sur l'assainissement de base et consiste en la réhabilitation et en la construction de plusieurs dizaines de lieu d'aisance.
Le second projet prend en compte le désenclavement à travers l'aménagement des voies de déserte d'une longueur de 13,6 km et concerne les tronçons d'Agbodjèdo-Akodji et Kodjizoun-Akodji, ainsi que la construction et la réhabilitation de plusieurs daleaux.
Tout ceci témoigne de l'engagement du gouvernement à la modernisation des villes et à leur désenclavement.
G.A.

Categories: Afrique

Les autorités de Karimama ouvrent l'île aux oiseaux aux bouviers

Wed, 03/20/2019 - 17:27

Sous la direction du deuxième adjoint au maire de Karimama, Amadou Bonkanon, les autorités de la commune ont procédé ce mardi 19 mars 2019, à l'ouverture de l'île aux oiseaux, aux bouviers transhumants. Cette opération va permettre entre autres de renflouer les caisses de la commune.

Améliorer les ressources communales ; tel est l'objectif qui sous-tend l'ouverture de l'île aux oiseaux de Karimama aux bouviers transhumants nationaux et étrangers.
Selon le deuxième adjoint au maire de Karimama, Amadou Bonkanon, dans le cadre de l'opération, la commune va accueillir cette année des milliers de troupeaux. Cette action va permettre à la commune de mobiliser des ressources à travers le payement des taxes de développement local. « Un bouvier local paye 10.000 FCFA par troupeaux et un étranger paye 20.000 FCFA », informe-t-il.
Remerciant les autorités locales, les bouviers ont manifesté leur joie face à l'ouverture de cette île qui offre des conditions favorables d'alimentation aux bovins et caprins.

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

Nicéphore Soglo dénonce la convocation adressée à Houngbédji

Wed, 03/20/2019 - 13:00

Appelé à donner ses impressions sur l'impasse politique née de l'organisation des élections législatives 2019, Nicéphore Soglo a dénoncé les tracasseries policières contre Houngbédji, faisant référence à sa convocation du mardi 12 mars 2019.

La convocation adressée par la brigade criminelle au président de l'Assemblée nationale il y a quelques jours n'est pas du goût de l'opposant béninois Nicéphore Soglo. « C'est inacceptable qu'on puisse traiter le président de l'Assemblée nationale, deuxième personnalité de l'Etat de la sorte », s'indigne-t-il.

Pour l'ancien chef d'Etat, la convocation du président Houngbédji par la brigade criminelle de Cotonou est une « tentative d'humiliation et de dégradation ». Cette vive protestation est survenue alors que Nicéphore Soglo rendait compte de son entretien avec la délégation de l'ONU conduite par Mohamed Ibn Chambas, envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies António Guterres.

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

La Société Civile attendue au Palais

Wed, 03/20/2019 - 12:04

Le chef de l'État, le président Patrice Talon reçoit ce jour à partir de 11h, la Société civile. Il s'agit d'une délégation de la Plateforme électorale conduite par sa présidente Mme Fatoumatou Batoko Zossou. Elle sera composée entre autre de Martin Assogba, Gustave Assah, Maryse Ahanhanzo-Glèlè.
La quête pour les élections inclusives continue de préoccuper les acteurs à divers niveaux. Les responsables de la Plateforme électorale des OSC pour des élections libres et transparentes va échanger avec le Président de la République sur la situation socio-politique qui prévaut actuellement dans le pays. Il sera question dans le cadre des consultations en cours de voir comment sortir le processus électoral de l'impasse dans laquelle elle se trouve plongée depuis le rejet des dossiers de candidatures des partis de l'opposition aux élections législatives du 28 avril prochain. Ces échanges avec le chef de l'État permettront de trouver les voies et moyens de surmonter le blocage actuel constaté dans la suite du processus. Même si l'Assemblée Nationale est saisie pour proposer des pistes de solutions, la plateforme n'est pas du reste. Elle joue sa partition au quotidien.
G.A.

Categories: Afrique

Un succès en terme de qualité et de quantité à l'actif de l'AIC

Wed, 03/20/2019 - 10:55

La campagne cotonnière 2019 est déjà un succès pour le Bénin en termes de qualité et de quantité. La tournée du président de l'Association interprofessionnelle du coton, Mathieu Adjovi, accompagné du ministre de l'agriculture dans les usines d'égrenage du coton-graine et des aires de stockage révèle que les prévisions de plus de 700 000 tonnes seront atteintes en battant le record de la campagne dernière qui était de plus de 600 000 tonnes.

Le Bénin atteint des résultats au niveau de la filière cotonnière dont les progrès ces deux dernières campagnes inspirent admiration. Des exploits qui confirment le professionnalisme dont fait preuve les acteurs de la filière de Coton. A l'heure actuelle, plus de 600 000 tonnes de coton graines ont été égrenés. Ce chiffre montre clairement que le résultat final de cette année va dépasser les 600.000 mille tonnes de production de l'année précédente.

L'Association interprofessionnelle du coton (Aic), satisfait des acteurs de la filière s'est résolue d'aller au-delà des performances enregistrées au cours des deux dernières campagnes cotonnières, et vise une performance de 700 000 tonnes. Si déjà à la date d'aujourd'hui cette importante tonnes de coton graines est réceptionnée alors que les récoltes continuent dans certaines régions, d'ici quelques semaines les prévisions de plus de 700 000 tonnes seront atteintes.

L'ambition du président de l'AIC, Mathieu Adjovi se concrétise qui est de hisser le Bénin au rang des meilleurs producteurs du continent se concrétise. Ainsi, le bon déroulement de cette campagne d'égrenage garantie non seulement une performance en matière de quantité mais aussi en qualité.

Grâce à la gestion qui se fait depuis peu par l'AIC, le Bénin peut désormais compter sur la filière coton pour assurer son développement. Les exploits des dernières années sont les fruits du programme d'intensification de la production de coton. En effet, dès son accession depuis le 6 avril dernier, le Chef de l'Etat, Patrice Talon qui connaît très bien le secteur a mis en place un nouveau dispositif pour booster la production de l'or blanc béninois et pour en faire un label mondialement reconnu. Le chiffre de la campagne avant son arrivée en 2016 était de 300.000 tonnes. Avec la gestion de la filière du coton par l'AIC, en 2016-2017, le Bénin a obtenu une production de 452.000 tonnes. Le Bilan de la campagne cotonnière 2017-2018, donne une augmentation de la production cotonnière dépassant les 575 000 tonnes. Les prévisions déjà pour cette campagne sont estimées à plus de 700 000 tonnes. Ces records de production augurent d'un avenir meilleur pour la filière coton au Bénin en tant que pilier de l'économie nationale.

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

Le chef de l'Etat rencontre Nicephore Soglo ce mercredi

Wed, 03/20/2019 - 08:16

L'ancien président Nicéphore Soglo a reçu une invitation de Patrice Talon pour ce mercredi 20 mars 2019 au Palais de la République.
Transmise par le ministre de l'intérieur Sacca Lafia, cette invitation à l'ex chef d'Etat pourrait être l'occasion pour Patrice Talon d'échanger avec un acteur politique de l'opposition sur les préoccupations autour des élections législatives.
Les actions du chef de l'Etat Patrice Talon entrent dans la dynamique de l'organisation d'élections inclusives, transparentes, démocratiques et crédibles.

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

Les prévisions de 700.000t atteintes, satisfécit pour les acteurs de la filière

Wed, 03/20/2019 - 06:30

Le professionnalisme des acteurs de la filière coton a une fois encore payé. C'est ce qu'on peut retenir de la visite effectuée sur le terrain la semaine dernière par une équipe de l'Association interprofessionnelle du Coton (AIC) conduite par M. Mathieu Adjovi. Il s'agit d'un troisième record consécutif de performance en matière de production du coton au Bénin.
Contrairement à l'année dernière avec 600 mille tonnes de production, le défi de cette année apparaît déjà en deçà des prévisions.La tournée conjointe AIC et MAEP le révèle aisément. Ainsi, les prévisions de plus de 700 000 tonnes de coton graine seront atteintes.
A ce jour, plus de 600 000 tonnes de coton graine ont été déjà égrenés selon les chiffres disponibles. Ce qui indique combien de fois l'AIC affiche son professionnalisme en matière de gestion de la filière coton. Loin de toutes polémiques, il faut tirer les leçons de la gestion de la filière confiée par le gouvernement à cette association dont le professionnalisme n'est plus à démontrer.
Il faut souligner aussi que le bon déroulement de la campagne est le résultat de la bonne qualité du coton béninois. Selon les explications de monsieur Mathieu Adjovi, le record de la campagne écoulée sera battu car à la date d'aujourd'hui, plus de 630 000 tonnes du coton graines sont réceptionnés dans toutes les usines alors que les récoltes continuent dans certains bassins cotonniers. Il laisse croire que les dispositions ont été prises pour égrener la totalité de la production. Toutes les mesures sont prises pour sécuriser la production contre les intempéries. Il confie que les stocks de coton qui se trouvent dans les usines bénéficient d'une attention particulière à travers l'acquisition des bâches de protection.
Les résultats qui confortent
La production cotonnière au Bénin était de 300.000 tonnes, avant 2016. Depuis l'arrivée au pouvoir du Président Patrice Talon, la production va grimpante. Entre 2016 et 2017, cette production est passée à 452.000 tonnes avec la reprise en main de la filière par l'AIC. La campagne 2017-2018, a fait 590.000 tonnes. La campagne en cours révèle déjà son chiffre au delà de 630.000 tonnes.
G.A.

Categories: Afrique

Parti politique et système partisan : la méthode Ouorou

Wed, 03/20/2019 - 06:00

C'est douloureux à dire mais il faut pourtant l'admettre, le Bénin traverse depuis peu une crise politique inédite dans l'histoire de sa démocratie post-Conférence nationale. Cette crise se traduit par l'incertitude qui plane sur l'organisation et la tenue des prochaines législatives prévues en principe pour le 28 avril prochain.
Ce que vit actuellement le pays ‘'laboratoire de la démocratie en Afrique'' est l'aboutissement de deux réformes entreprises concomitamment par le gouvernement du président Patrice Talon portant sur les partis politiques d'une part, et sur le code électoral d'autre part.

Face au constat de la multitude des formations politiques, l'actuel chef de l'Etat béninois avait estimé qu'il faille en arriver à ce que l'animation de la vie politique puisse être menée par des grands ensembles politiques. Autrement dit, la ‘'réforme du système partisan'', comme on l'a appelé au Bénin, avait pour objectif de limiter aux seuls grands partis politiques à implantation nationale, l'accès à la vie politique.

Face à la fois aux réformes qui ont été adoptées et au constat de l'impasse dans laquelle le Bénin se trouve actuellement, la question qui se pose est celle-ci : revient-il à la loi de déterminer les comportements politiques ? Cette question en appelle d'autres au regard du rôle et de la fonction d'un parti politique. La réforme sur les formatons politiques était-elle nécessaire ? Fallait-il nécessairement réformer la loi pour instituer de grands regroupements politiques ? Pourquoi ladite réforme partisane a-t-elle occulté la question cruciale du financement des partis politiques ?

L'erreur originelle

On peut aujourd'hui affirmer sans risque de se tromper que la réforme partisane a échoué. Il ne pouvait pas en être autrement parce que tel que posé au départ, le problème était erroné voire mal qualifié. En effet, sur la base de sa seule conviction, le gouvernement de Patrice Talon a estimé que l'environnement politique béninois était caractérisé par une multitude de partis politiques. Que dès lors, il fallait amender la procédure de création des formations politiques afin de ne permettre que l'émergence de ce qu'il a qualifié de ‘'grands ensembles politiques''.

Ce faisant, ni ce gouvernement, ni tous ceux qui ont soutenu cette réforme, n'ont expliqué ou démontré en quoi l'existence de plusieurs partis politiques, notamment au Bénin, était source d'un quelconque dysfonctionnement démocratique. Si l'idée de la réforme de la loi sur les partis politiques n'a connu aucune résistance, c'est parce qu'elle a justement rencontré un terreau favorable pour sa prospérité. En effet, le gouvernement n'a eu qu'à surfer sur l'attitude, communément partagée, qui consistait à fustiger le fait de l'existence d'un trop grand nombre de partis politiques au Bénin.

Le débat de ladite réforme a ainsi prospéré sans qu'on n'interroge aussi bien la pertinence de cette légende politique, que le concept même de ‘'réforme du système partisan''. Le gouvernement porteur de la réforme n'a lui-même pas dit ce qu'il attendait par-là. C'est quoi le système partisan au sens où l'entend la Science politique ?
Si les partis dépendent et évoluent en fonction de leur environnement, le regard peut aussi porter sur les partis non pas comme unités autonomes mais sur les interactions entre eux. Selon le politologue français Michel Offerlé les partis sont en effet constitutifs d'un « marché » politique opposant des acteurs en quête d'un bien qui reste central pour l'ensemble d'entre eux, c'est-à-dire le soutien populaire. C'est dans cette perspective que la littérature a proposé de dégager un objet spécifique, les systèmes partisans.

Un système partisan, c'est donc plus que l'ensemble des partis présents dans un système. Le politologue italien Giovanni Sartori est probablement celui qui a le plus contribué à penser cette différence entre une simple addition des acteurs en présence (l'ensemble des partis) et la prise en compte de leurs interactions qui forment à proprement parler un système partisan. Il insiste sur le caractère clos d'un système partisan. Cela permet de trouver un moyen efficace d'identifier un parti politique. Dans cette perspective, est parti ce qui participe d'un système partisan et qui entre donc en concurrence effective avec les autres acteurs du système.

Une implication de cette approche systémique est aussi de supposer que les systèmes partisans sont des structures relativement stables et durables, résilientes aux changements qui peuvent affecter l'une ou l'autre de ses unités. C'est bien en cela que changement des partis et changement des systèmes partisans sont des questions différentes. L'intérêt important porté aux systèmes partisans a été lié au fait que les systèmes de partis sont devenus des clés de lecture des types de régime politique. De cela, on en parlera plus loin.

La multiplicité des partis politiques nuit-elle à la démocratie ? Pour répondre à cette question, il convient à mon avis de définir préalablement ce qu'est un parti politique.

Qu'est-ce qu'un parti politique ?

Même s'il semble notoirement facile de définir ou d'appréhender la définition d'un parti politique, celui-ci recouvre des réalités multiples et diverses. Il existe en effet plusieurs types de partis politiques selon qu'ils adoptent des formes d'organisation plus ou moins souple ou rigide, ou encore une idéologie claire et marquée ou aux contours plus flous. Il est dès lors moins aisé qu'il n'y paraît à première vue, d'identifier ce qui caractérise l'essence d'un parti politique et le différencier d'autres formes d'organisations elles aussi à vocation politique tels les mouvements sociaux, factions, clubs politiques, lobbies ou groupes d'intérêt.

La tâche de définition est d'autant moins aisée au regard des cas atypiques. En effet, certains partis politiques refusent l'étiquette de « partis ». C'est notamment le cas du Movimento 5 Stelle (Mouvement 5 Etoiles) en Italie pourtant au pouvoir en ce moment. Il y a aussi des mouvements de pression qui se revendiquent comme étant parti politique. C'est notamment le cas du Tea Party aux États-Unis.

Ainsi donc, la définition du concept est à plusieurs facettes. Elle s'articule souvent autour d'un critère ou d'une caractéristique particulière des partis politiques : intérêts, objectifs, rapports à la compétition électorale et à l'exercice du pouvoir, organisation ou encore projet politique.

Pour le socio-économiste allemand Max Weber, les partis politiques peuvent ainsi être définis comme « des associations reposant sur un engagement (formellement) libre ayant pour but de procurer à leurs chefs le pouvoir au sein d'un groupement et à leurs militants actifs des chances – idéales ou matérielles – de poursuivre des buts objectifs, d'obtenir des avantages personnels ou de réaliser les deux ensemble ». Au regard de cette définition, les partis sont des outils permettant aux uns et aux autres d'accéder à un niveau de développement personnel ou collectif.

Mais pour d'autres auteurs, et pas les moindres, les partis politiques sont plus des clubs électoraux et d'exercice de pouvoir. Ainsi pour Giovanni Sartori, il s'agit de « tout groupement politique identifié par une étiquette officielle, qui présente des candidats aux élections, et qui est capable de faire élire ces candidats (par des élections libres ou non libres) pour des mandats politiques ».

Pour le politologue germano-américain Sigmund Neuman par contre, on peut définir le terme “parti politique” comme étant une organisation structurée des agents politiques actifs dans une société, ceux qui visent le contrôle du pouvoir gouvernemental et qui entrent en compétition pour le soutien populaire avec d'autres groupes défendant des points de vue différents ».

Au regard de toutes ces approches de définition, il ressort l'existence des critères qui permettent de distinguer les partis politiques :

la durabilité (continuité dans l'organisation, action dans le temps et dépersonnalisation) ;
le caractère complet de l'organisation (organisation visible et permanente au niveau local en lien avec le niveau national) ;
pouvoir (volonté de conquérir puis de conserver le pouvoir) ;
soutien populaire (souci d'organisation pour gagner des partisans, adaptation du parti afin d'obtenir un soutien populaire maximal).

En guise de conclusion sur ce chapitre, on retiendra que les partis politiques sont des organisations visant à mobiliser des individus dans une action collective menée contre d'autres, pareillement mobilisés, afin d'accéder, seuls ou en coalition, à l'exercice des fonctions de gouvernement. Cette action collective et cette prétention à conduire la marche des affaires publiques sont justifiées par une conception particulière de l'intérêt général. Particulière, parce que différente de celle des autres.

Dans le landernau politique béninois, sauf preuve contraire, le fonctionnement des partis répondait à tous points de vue au cadre conceptuel ci-dessus développé. La constitution des grands ensembles politiques n'était-elle pas un mirage dont la matérialisation commandait plutôt une toute autre réforme ?

Le système majoritaire à un tour

Il semblerait qu'en parlant de grands ensembles politiques, le gouvernement dit du Nouveau départ ait été séduit, comme d'autres ailleurs en Afrique, par les modèles américains et britanniques où la vie politique est régie par des grands blocs politiques.

Il convient toutefois d'apporter à cet effet de précisions. La première est que cette réalité n'est pas l'œuvre d'une quelconque loi qui détermine de la taille de ces formations politiques. Concomitamment aux formations politiques connues de tous qui régissent la vie politique américaine et britannique, il existe dans ces pays plusieurs formations politiques.

La seconde précision est que c'est le système électoral en cours dans ces pays qui a favorisé l'émergence des grandes formations politiques. En effet, tant aux Etats-Unis qu'en Grande Bretagne, c'est le système majoritaire à un tour qui est en vigueur pour les élections législatives. Ce système, qu'il soit de liste ou uninominal, est bien connu pour sa brutalité. Peu importe en effet le nombre de voix obtenus. La règle est simple, le premier en tête rafle la mise. A ce jeu, l'éparpillement des forces est fatal. D'où l'intérêt de s'aggraver pour être plus grand et plus fort.

Le Bénin lui a fait l'option de la représentation proportionnelle qui elle favorise l'émergence des petits partis. Son adoption était une recommandation de la Conférence nationale. Après des années de monolithisme politique qui avait conduit à l'exclusion de beaucoup de Béninois, il avait été retenu la participation de tous les courants d'opinion à la gestion des affaires publiques. D'où donc l'adoption du système de représentation proportionnelle qui a toutefois un inconvénient : l'instabilité de la majorité parlementaire en l'absence d'un parti majoritaire au-dessus de la moyenne. Toutefois au Bénin, cet inconvénient est relatif dans la mesure où on a affaire à un régime présidentiel. Ici donc il n'y a pas de risques de voir tomber le gouvernement en cas de changement de majorité parlementaire.

Si donc les motivations du gouvernement étaient de voir émerger de grands ensembles politiques, pourquoi n'a-t-il tout simplement pas orienté le débat sur la réforme du système électoral ? En outre, il est assez curieux que le régime au pouvoir au Bénin ait totalement mis de côté dans cette réforme la pourtant cruciale question du financement des partis politiques.

Quid du financement des partis politiques ?

Au cours de la campagne de la dernière élection présidentielle au Bénin, on pouvait lire ceci parmi les promesses de campagne du candidat Patrice Talon : ‘'le financement effectif et significatif des partis politiques de manière à les inciter au regroupement et à permettre leur bon fonctionnement afin qu'ils assurent efficacement et dignement leurs rôles. Ledit financement ne devant pas être tributaire du bon vouloir du Président de la République''.

Pourquoi cette promesse de campagne n'a-t-elle donc pas été prise en compte par le gouvernement dans le cadre de ce qu'il a appelé la ‘'réforme du système partisan'' ? Et pourtant, la légitimité de ce financement ne se discute pas. L'utilité publique des partis politiques commandent en effet que ceux-ci bénéficient d'un financement public afin qu'ils jouent leur rôle d'animation de la vie publique.

Partout ailleurs où le principe existe, il se fait sur un critère assez simple : la performance électoral. En effet, dans plusieurs pays où les partis politiques bénéficient d'un financement public, le montant de celui-ci est fixé suivant le score obtenu par chaque parti à l'issue du résultat des échéances électorales. Le financement peut-être direct ou indirect sous la forme de remboursements des frais de campagne ou de crédits d'impôts. Il apparaît donc important pour tout débat sur la ‘'réforme du système partisan'' de placer la question du financement des partis politiques au cœur des préoccupations.
Dans ce registre, nous proposons ce que nous appelons une loi sur « l'incitatif a la participation populaire directe », pour favoriser le financement des partis politiques par les populations à la base contre un remboursement des frais de participation à la fin de chaque année par l'état central. Celui-ci a pour principal caractéristique de mobiliser les partis à s'autosaisir des causes sociales et de convaincre les populations dont les intérêts sont débattus à les financer pour mieux porter leurs voix. Celle-ci permettra d'ailleurs de voir émerger une forme de politique de proximité et résoudra à terme la question de la crise de confiance qui prévaut entre politiciens, militants et populations à la base. Dans cette perspective, nous sommes certains que les petits partis qui ne réussiront pas à mobiliser le plus de monde, ou qui n'ont généralement rien à proposer à part le fait d'exister mourront d'eux-mêmes, puisqu'il y aura un plafonnement qui limitera le financement des membres originaire du parti et une déclaration des comptes du parti chaque année, comparée à leurs activités préautorisées dont la traçabilité existe.

Concernant les campagnes, nous pensons qu'un plafonnement des dépenses de campagnes, et un remboursement équivalent au pourcentage de la performance électorale est une solution efficace pour limiter les casses et projeter l'idée que les regroupements se feront d'eux-mêmes. Un plafonnement des financements est envisagé aussi sur deux niveaux. Le premier concernant la limite du financement des populations et le second concernant la limite du financement des entreprises acquises à la cause d'un candidat. Les plafonnements d'un montant raisonnable sont importants pour limiter les abus et la corruption.

En guise de conclusion, il semble manifeste, au regard de l'impasse dans laquelle se trouve actuellement le Bénin, que la ‘'réforme du système partisan'' telle qu'entreprise, ne pouvait non seulement prospérer, mais ne règle pas du tout la question des partis politiques si tel est que l'on veut non seulement de grands regroupements, mais des partis ayant des visions qui rencontrent les intérêts imminent et à long terme des populations. A l'exception notable du système électoral, il ne paraît pas possible de pouvoir réformer par la loi le système partisan tel que l'entend la littérature. Les pratiques politiques et le comportement des acteurs sont tributaires de l'histoire et de la sociologie du milieu d'expression politique. Les jours à venir nous édifierons sur l'avenir de la loi sur les partis politiques. Mais il est à parier que pour bon nombre d'acteurs politiques béninois, il vaut mieux être premier dans son village que le second à Rome.

Richard Boni OUOROU
POLITOLOGUE
Membre de la société des sciences politique du Québec
Montréal-Canada

Categories: Afrique

Social Watch vulgarise sa plateforme destinée aux citoyens

Tue, 03/19/2019 - 23:00

Du 18 au 22 mars 2019, Social Watch Bénin organise dans le cadre de la mise en œuvre de son Programme Veille Citoyenne du PAG, des ateliers régionaux à l'intention des medias et des OSC en vue de susciter une utilisation qualitative de la plateforme Veille Citoyenne du PAG qui regroupe le site web : www.suivipag.bj, la page facebook : fb.me/scpagbenin/ et le numéro : +229 61 47 20 20.
Le premier atelier a eu lieu ce lundi 18 mars 2019 dans la salle de conférence de l'hôtel ‘La canadienne' de Bohicon et a réuni les acteurs des médias, des grogneurs et des jeunes autour de la plateforme Veille Citoyenne du PAG. En effet, dans la mise en œuvre de sa mission de promotion du contrôle citoyen de l'action publique, Social Watch Bénin, avec l'appui d'OSIWA, a mis à la disposition des citoyens Béninois, cette plateforme pour leur permettre de s'informer sur les différents projets du programme d'Action du Gouvernement, de suivre de près leur mise en œuvre et de donner leur perception en donnant leur avis sur la mise en œuvre desdits Projets. L'objectif des ateliers est d'informer les médias, les OSC sur la nécessité d'amener les citoyens à se prononcer sur ce qu'ils observent par rapport à la mise en œuvre du PAG dans leurs différentes localités. La plateforme permet à Social Watch de recueillir leur avis et de produire des rapports suite à la vérification des informations. Ces rapports sont envoyés aussi bien au gouvernement qu'aux partenaires.
De façon spécifique, les ateliers sont organisés pour faire connaître la plateforme aux participants et lui donner de la visibilité à travers les activités des participants. Aussi, est-il question de mobiliser les OSC, les jeunes, les femmes et les hommes de médias pour qu'ils fréquentent régulièrement la plateforme www.suivipag.bj afin de faire remonter les perceptions des populations sur la mise en œuvre des projets phares du PAG. Les ateliers visent également à faire contribuer les citoyens aux différents sondages lancés sur www.suivipag.bj et d'amener les citoyens à donner leurs perceptions sur la mise en œuvre des 45 projets phares du PAG. Un autre objectif des ateliers est la mise place d'un groupe de contacts aux fins d'offrir un espace collaboratif, ouvert et inclusif pour encourager la participation citoyenne significative des jeunes ayant accès à l'internet et faire le suivi des ateliers.
L'enjeu de cet ambitieux Programme d'Action du Gouvernement 2016-2021 pour le Bénin, est si sérieux qu'en dehors du mécanisme de suivi mis en place par le Gouvernement, il importe que les citoyens à la base s'organisent également pour suivre de façon indépendante la mise en œuvre des 45 projets phares du PAG. In fine, c'est pour une meilleure mise en œuvre de ces différents projets.
Un second atelier est prévu ce mardi 19 Mars 2019 à Bohicon à l'intention des OSC. Apres Bohicon, l'équipe du Programme Veille Citoyenne du PAG va se rendre à Parakou pour organiser les mêmes ateliers.
*R.H.*

Categories: Afrique

Me Adrien Houngbédji rencontre diverses personnalités ce mercredi

Tue, 03/19/2019 - 22:03

Dans le cadre des échanges qui se mènent en vue de l'organisation des élections législatives inclusives 2019, le Président de l'Assemblée Nationale, Me Adrien Houngbédji effectue plusieurs rencontres avec les têtes de pont des partis et diverses personnalités.

Le Président de l'Assemblée Nationale, Me Adrien Houngbédji est préoccupé par l'organisation d'élections inclusives et crédibles au Bénin. Dans l'après-midi de ce mardi 19 mars 2019, il s'est rendu chez le président Nicéphore Dieudonné Soglo. Ce mercredi 20 mars, il va effectuer le déplacement au domicile du président Thomas Boni Yayi. Me Adrien Houngbédji va recevoir également au Palais des Gouverneurs, l'envoyé spécial du Secrétaire général des Nations-Unies, Mohammed Ibn Chambas.

Aussi, va-t-il rencontrer dans l'après-midi du même jour à Cotonou, le professeur Joël Aivo, et ensuite les 10 formations politiques impliquées dans le processus électoral, en plus du PCB et du FS.

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

Le diplomate onusien Ibn Chambas reçu par Djogbénou

Tue, 03/19/2019 - 21:16

Le président de la Cour constitutionnelle, le Professeur Joseph Djogbénou a reçu en audience ce mardi 19 mars 2019, Mohammed Ibn Chambas, représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel. Ils ont échangé sur l'organisation des élections législatives prochaines.

Après la visite de la Cedeao au Bénin il y a quelques jours, les émissaires des Nations Unies ont également effectué le déplacement en vue de s'assurer de la tenue d'élections inclusives, transparentes, démocratiques et crédibles. Selon le diplomate Ibn Chambas, le but de sa visite est pour exprimer le soutien de l'ONU et de la communauté internationale à tous les efforts visant à consolider et à renforcer la démocratie dans le sens du dialogue inclusif. « Comme les Nations Unies travaillent avec la CEDEAO, nous pouvons être aux côtés des gouvernements, des institutions, des partis politiques, du peuple béninois pour aider à trouver un moyen d'avancer pour aller vers des législatives inclusives », a-t-il déclaré. L'émissaire de l'ONU insiste sur le dialogue entre tous les partis, ce qui va aboutir sur une approche consensuelle pour des législatives inclusives et participatives.

« Nous avons trouvé le président vraiment ouvert. Aussi, nous l'avons conseillé de poursuivre les discussions avec les partis politiques, ce qui va renforcer la construction la démocratie ici au Bénin », a affirmé Mohammed Ibn Chambas.
Le diplomate onusien invite toutes les institutions impliquées dans l'organisation du scrutin à tout mettre en œuvre pour que les élections législatives de 2019 soient un succès.
« Comme le Bénin est toujours un bon exemple de la démocratie dans la sous-région dans l'Afrique, nous sommes conscients qu'on va s'en sortir », a-t-il conclu.

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

Me Adrien Houngbédji livre les conclusions du groupe de travail

Tue, 03/19/2019 - 20:59

Des amendements à la nouvelle charte des partis politiques ainsi qu'au code électoral permettant à l'opposition de participer aux prochaines législatives devraient entraîner une prolongation de 45 jours du mandat actuel des députés. C'est l'essentiel de ce qu'on peut retenir de la conférence de presse animée ce mardi 19 mars 2019 par le président de l'Assemblée nationale Me Adrien Houngbédji qui présentait ainsi les conclusions du groupe de travail de cinq députés mis sur pieds par la conférence des présidents du parlement.

EXTRAITS DU POINT DE PRESSE DU PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE NATIONALE, Me Adrien HOUNGBEDJI SUR LE TRAVAIL DU COMITE PARTITAIRE PARLEMENT EN VUE DES LEGISLATIVES INCLUSIVES 2019

Des pourparlers à la mise en place du comité paritaire
« …Nous avons rencontré les partis politiques que nous pouvions, pour recueillir leurs propositions de sortie de difficultés et nous leur avons demandé de nous faire parvenir le plus vite que possible, leurs contributions de solution pour des élections législatives inclusives en 2019. Je dois dire que tous les partis politiques concernés ont répondu à mon appel sans exception. J'y ajoute deux formations politiques qui, bien que n'étant pas directement concernés par le processus en cours, ont quand même manifesté de l'intérêt. Il s'agit du Parti Communiste du Bénin et des Forces Souveraines. Muni des contributions de certains partis politiques, nous avons réuni la Conférence des présidents qui a suggéré que le travail soit confié à une équipe restreinte composée de deux membres de la majorité parlementaire et deux membres de l'opposition parlementaire. C'est ainsi que la majorité parlementaire a eu à désigner les présidents Antoine Kolawolé Idji et Barthélémy Kassa ; et l'opposition a eu à désigner les présidents Eric Houndété et Yaya Garba. Nous nous sommes mis au travail. Je présidais ce groupe de travail. Nous avons eu à travailler d'arrache-pied et nous avons fini hier en début de soirée…
Les résultats des travaux du comité paritaire sur la Charte des partis politiques
(…) Je voudrais vous donner la primeur des résultats du groupe de travail bien que cela soit déjà sur les réseaux sociaux. C'est comme ça. Nous sommes dans une société où les nouvelles vont très vite. Nous avons commencé par recenser ce qui fait obstacle aux élections législatives inclusives. Notre premier constat a été qu'au niveau de l'enregistrement des partis politiques par le Ministère de l'Intérieur, la plupart des partis qui se sont trouvés exclus n'ont pas pu se faire enregistrer dans ce ministère. Nous avons donc décidé de retoucher la Charte des partis politiques. Nous avons décidé qu'à compter de maintenant, un délai supplémentaire de 10 jours sera accordé aux partis politiques pour se faire enregistrer. Nous avons dit que le Ministère de l'Intérieur qui fait cet enregistrement, doit faire parvenir ses observations en une seule fois et non en plusieurs fois comme nous l'avons constaté. Nous avons décidé que lorsqu'il envoie des observations à ces partis politiques là, il doit les assister à accomplir les formalités nécessaires et cette assistance doit durer 5 jours. Au bout de 5 jours, le Ministère de l'Intérieur est tenu de délivrer le certificat d'enregistrement aux partis concernés. Donc, ce faisant, nous avons pratiquement levé les verrous, levé les blocages qui s'observaient. Dix jours ont été accordés de plus aux partis politiques, huit jours ont été accordés au ministère de l'intérieur pour délivrer le certificat d'enregistrement, cinq jours supplémentaires ont été accordés lorsque le certificat n'est pas délivré pour que le Ministère de l'Intérieur assiste les partis politiques concernés et au bout des cinq jours, le Ministère de l'Intérieur est tenu de délivrer le certificat. Nous pensons que de cette façon, nous avons largement contribué à régler le problème de l'enregistrement des partis politiques…
Les résultats des travaux du comité paritaire sur le Code Electoral
(…) Nous sommes passés ensuite à la loi électorale. Effectivement, certaines dispositions de la loi électorale sont critiquées et posent problème. Nous avons listé ces difficultés. Nous avons constaté que ce qui fait le plus problème est le quitus fiscal. Nous n'avons pas à revenir là-dessus. Le quitus fiscal est indispensable parce qu'*on ne peut pas prétendre diriger un pays si on n'est pas à jour du point de vue fiscal*. Nous avons estimé qu'il ne faut pas que l'administration fasse de la délivrance du quitus fiscal, une occasion d'arbitraire. Nous avons dit que lorsque quelqu'un présente le document qui prouve que sa situation fiscale a un solde zéro, on doit lui délivrer son quitus fiscal.
Nous avons ensuite dit que si nous voulons que tout le monde aille aux élections, il faut un nouveau processus électoral. Nous avons donc ouvert un autre processus électoral. Nous avons dit qu'à partir de la promulgation de la nouvelle loi, la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) a un délai de 5 jours pour recueillir les candidatures et lorsqu'elle a recueilli les candidatures, elle a 8 jours pour les examiner et lorsqu'elle constate qu'il y a des irrégularités sur une liste, elle les notifie au parti concerné et lui accorde encore 72 heures pour les corriger. Cela a fait l'objet d'articles nouveaux.
Ensuite, il y a l'article 242 du Code électoral qui posait problème. Nous avons dit qu'il s'agit d'une réforme majeure. Nous voulons que seules les grandes formations politiques puissent participer aux élections. Nous avons voulu réduire le nombre de partis politiques et que par conséquent, le parti qui n'a pas recueilli 10% des suffrages ne peut normalement pas prétendre à des sièges au Parlement. *Nous avons maintenu l'article 242, mais nous l'avons rendu beaucoup plus lisible en prenant tout simplement en compte ce qui avait été interprété par la CENA*. Nous avons aussi pris des dispositions pour assurer la transparence du scrutin qui consiste grosso modo à ce qu'il y ait des représentants de la majorité et des représentants de l'opposition à tous les stades…
Résultats des travaux du comité paritaire pour le respect de la Constitution
(…) Lorsque nous avons fait ça, nous nous sommes demandé si cela nous permet de rester dans les délais constitutionnels. Est-ce que d'ici le15 Mai nous pouvons faire tout cela sans précipitation puisque c'est le 15 Mai la fin du mandat de l'Assemblée nationale ? Et nous nous sommes permis de faire les décomptes. En faisant les décomptes, nous nous sommes rendus compte qu'il faut au moins trente jours de plus sur le 15 Mai pour y arriver. Cela nous a amené à proposer une modification de l'article 80 de la Constitution. Que dit l'article 80 ? *L'article 80 dit que le mandat des députés est de quatre ans. C'est la constitution qui le dit. Si nous voulons le proroger de 45 jours pour pouvoir faire tout ce que nous avons dit là, il faut que nous modifions l'article 80 en y ajoutant un dispositif qui sera l'article 80 alinéa 2 qui dit que le mandat des députés peut être prorogé de 45 jours.* Voilà donc en gros ce qui a été proposé par le comité paritaire que j'ai présidé…
Le consensus a régné au sein du comité paritaire
(…) Je voudrais ajouter que c'est un comité paritaire majorité-opposition. Vous constaterez si vous avez eu les documents que toutes ses propositions ont été signées, paraphées par les cinq membres ; c'est-à-dire les quatre plus moi-même. Vous constaterez qu'il y a une lettre de transmission à la Conférence des Présidents pour servir de lettre d'introduction de ces réformes à l'Assemblée nationale. Elle a été signée par les cinq membres du comité. C'est comme cela que nous avons travaillé, par consensus. L'opposition était satisfaite. La majorité était satisfaite. L'objectif des uns et des autres étant de ramener la paix sociale au Bénin, de faire des élections démocratiques, de faire des élections inclusives et permettre au plus grand nombre de partis de se représenter. Voilà ce que nous avons fait. Ce travail va être introduit en plénière le jeudi. Et comme vous le savez, ce n'est pas le Président de l'Assemblée nationale qui vote les lois. Ce n'est pas le petit comité qui vote les lois. Nous nous sommes attelés à faire un travail de consensus. Ce travail va être soumis d'abord à la commission des lois qui va être saisie à faire son rapport. Nous allons nous arranger pour que la Commission des lois fasse un rapport selon la procédure d'urgence. Et notre espoir est que jeudi, nous puissions voter sur ces textes là. Notre espoir est que le consensus auquel nous sommes parvenus au sein du comité puisse également se traduire au niveau de la plénière pour que ces propositions deviennent désormais des lois. Voilà ce que je voulais dire…
Houngbédji rassure de la bonne volonté politique du président Patrice Talon
(…) Il ne doit pas y avoir de la spéculation sur la volonté politique qu'il y a de parvenir à des élections législatives inclusives. Je ne trahis aucun secret en disant que pendant tout le déroulement de la procédure, nous n'avons pas manqué d'avoir son encouragement pour avancer. Et s'il ne tenait qu'à lui, nous aurions même déjà voté ces textes. Vraiment ! Je dis que tout le long du parcours, c'est personnellement moi qui suis mandaté, je n'ai pas constaté une volonté quelconque du Chef de l'Etat de faire obstacle à ce souhait que lui-même a manifesté pour des élections législatives inclusives…
Le plan B en cas d'échec de la révision de l'article 80 de la Constitution
(…) Nous voulons faire notre travail. La Cour constitutionnelle fera également son travail. Si à l'Assemblée nationale, si le problème de la modification de l'article 80 de la Constitution se posait, nous n'hésiterons pas à faire voter une loi ordinaire qui raccourcirait tous les délais et organiser les élections pour respecter la durée du mandat des députés. Au lieu d'avoir 8 jours pour faire telle chose, on aura peut-être 2 jours. La campagne électorale, au lieu qu'elle dure 15 jours, elle prendra peut-être une semaine (…) Nous avons renforcé la majorité nécessaire pour faire cette modification. Alors que la révision ordinaire de la constitution nécessite une majorité de 4/5 , nous avons mis que le vote doit être adoptée à la majorité des 5/6. Donc nous avons pris des précautions (…) Je pense qu'étant donné que c'est par consensus que nous avons fait ces propositions, je pense qu'en plénière cela devrait passer. Mais on ne sait jamais. On va tenir en tous cas dans les délais.

Categories: Afrique

Pages

THIS IS THE NEW BETA VERSION OF EUROPA VARIETAS NEWS CENTER - under construction
the old site is here

Copy & Drop - Can`t find your favourite site? Send us the RSS or URL to the following address: info(@)europavarietas(dot)org.