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24 Heures au Bénin

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Webzine, Quotidien Béninois indépendant, d'analyses et d'information en ligne
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03 professeurs perdent le titre

Mon, 06/03/2019 - 11:56

Trois professeurs perdent le titre et sont exclus purement et simplement du Conseil Africain et Malgache de l'Enseignement Supérieur (CAMES) pour une période de 03 ans. Il s'agit des professeurs Dandi Gnanmou, Salami Ibrahim et Dodzi Kokoroko.
Désormais ex professeur titulaire en droit des universités CAMES, Dandi Gnanmou est enseignante à la faculté de droit de l'Université d'Abomey-Calavi. Elle a été élevée au grade de professeur titulaire en juillet 2018 au cours d'une session du CAMES au Niger. Dandi Gnanmou est également Conseillère à la Cour suprême du Bénin.
Salami Ibrahim est avocat au barreau de Cotonou et Dodzi Kokoroko, agrégé de droit public et de science politique, et président de l'Université de Lomé (Togo).

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

Modeste Toboula condamné à 12 mois d'emprisonnement

Mon, 06/03/2019 - 11:43

L'affaire qui défraie la chronique depuis quelques mois vient de livrer son verdict ce lundi 3 juin 2019. La Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme vient de trancher.
L'ancien préfet du Littoral, Modeste TOBOULA est condamné à 12 mois de prison ferme pour abus de fonction avec une amende de 2 millions FCFA à payer. Basile KOUGBLENOU et Basile DJOSSOUVI ont été purement et simplement relaxés. 12 mois d'emprisonnement ferme et 100 000 francs d'amende ont été requis pour René GAMAVO. 05 ans d'emprisonnement ferme et 2 millions FCFA d'amende sont retenus pour Clément DARI, SALIFOU ASSAH et Magloire SAIZONOU.
Les inculpés retournent en prison pour purger le reste de leur peine avant de recouvrer la liberté.
G.A.

Categories: Afrique

Le rapport de l'Uemoa qui conforte le Bénin

Mon, 06/03/2019 - 11:11

Le rapport sur la note de conjoncture économique régionale au 4ème trimestre de 2018 de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) fait l'objet de diverses interprétations. Contrairement aux résultats enregistrés, certains y notent une baisse de chiffres d'affaires dans les secteurs économiques au Bénin. Or, selon le rapport de l'organisation sous-régionale, le Bénin vient après la Côte-d'Ivoire avec une production totale de 11.269.403 tonnes.
C'est le fruit des nombreuses mesures prises par le gouvernement du président Patrice Talon pour accroître la production des produits vivriers, notamment le maïs.
Pour atteindre ses objectifs, le gouvernement béninois a incité les producteurs à produire massivement le maïs dans le cadre de ladite campagne.
En dehors du record enregistré au niveau de la production cotonnière qui a permis de hisser le pays au rang des grands producteurs de la sous-région, les prévisions des produits vivriers au plan national ont été largement dépassées au terme de la campagne 2017-2018.
Des résultats qui confortent le Bénin et témoignent de ce que le gouvernement du Nouveau Départ et de la Rupture est sur la bonne voie.
F. A. A.

Categories: Afrique

Les Écureuils investis d'une mission républicaine

Mon, 06/03/2019 - 10:42

Les Écureuils du Bénin ont été investis d'une mission républicaine ce dimanche 2 juin 2019. C'est le ministre du Tourisme, de la culture et des sports, Oswald Homéky a remis le drapeau national aux Ecureuils avant leur départ ce lundi matin pour le Maroc.
Michel Dussuyer et sa troupe ont quitté Cotonou très tôt ce lundi 3 juin 2019 à bord d'un vol de Royal Air Maroc à destination de Ifrane. Au Maroc, ils vont entamer la dernière ligne droite de leur préparation pour la CAN Égypte 2019.
Toute la sélection de Michel Dussuyer est presque au grand complet avec l'arrivée de Désiré Sègbè Azankpo.
Il ne reste qu'à souhaiter une bonne préparation à l'équipe en vue de faire une bonne prestation à cette phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations.
G.A.

Categories: Afrique

« C'est dans les actes qu'on appréciera la 8è législature »

Mon, 06/03/2019 - 01:00

Gustave Dépo Sonon était l'invité de l'émission Zone Franche de Canal3, ce dimanche 2 juin. L'ancien ministre de Boni Yayi a donné son avis sur la situation actuelle du pays. L'ex chargé des relations avec les institutions appelle l'opposition à accepter la main tendue du chef de l'Etat.
C'est à travers le thème « Dialogue politique et son mode d'emploi » au Bénin que l'invité de André Dossa et Christian Adandédjan a d'abord fait sa lecture du dernier processus électoral.
Membre fondateur du Bloc Républicain, il estime que son parti a fait une bonne performance lors des législatives du 28 avril. M. Sonon pense aussi que son groupe aurait pu mieux faire. « Mais je prédis qu'on peut mieux faire. C'est à cause de certains positionnements qui font que nous avons eu ce résultat. Le Bloc Républicain dans la partie septentrionale a présenté plus de jeunes. Il y a l'expérience aussi qui a joué. Il faut dire que la population a opté pour le rajeunissement du parlement », a-t-il expliqué. Il confie que c'est parce que « Le chef de l'Etat avait un accord par rapport à la septième législature qu'on a eu ces positionnements ». Néanmoins, « Au niveau du Bloc Républicain, nous avons opté pour la rajeunissement mais aussi la promotion des femmes ».
« Par rapport à la charte des partis politiques et le code électoral, c'est simplement nos comportements qui ont été traduit en loi. Avant la charte, on avait le jeu des alliances. Bien qu'on ait 200 à 300 partis, on a jamais eu plus de sept partis à l'Assemblée. Le risque c'est que les alliances n'ont pas d'existence légale. Elles tirent leur existence des partis existant. Le parti est structuré et a une base légale. L'alliance est structurée mais pas une existence légale en tant que tel. C'est vrai que cette réforme a amené une crise. J'espère qu'on va régler », a expliqué l'ancien ministre.
Concernant les leçons issues de ces dernières législatives, Gustave Sonon précise : « Première leçon, nous avons voulu moderniser notre système électoral mais les lois ont été rigides. Il n'y a pas de flexibilité. Et les acteurs politiques ne s'écoutent pas. Pour une loi, il doit avoir des décrets d'application. Quand il y a conformité, il doit avoir un décret pour préciser. Les partis existant qui devraient se conformer, il doit avoir un décret pour dire comment ils vont se conformer. Est-ce aller à un congrès ou réajuster puisque la nouvelle loi, il faut 15 membres par commune. C'est dans cette condition que survient le certificat de conformité ». Aussi, fait-il comprendre que « Certains ont pensé qu'il faut aller à un congrès pour passer de 120 à 1550.
D'autres interprétations indiquent qu'il faut réajuster le nombre de membres fondateurs.
Au lieu de s'asseoir pour s'entendre, on a été confronté à un dialogue de sourds ».
Selon l'ancien ministre, « Avant le nouveau code, une fois la liste déposée à la CENA, vous pouvez apporter des ajustements. Ce que le nouveau code a refusé. On veut corriger une situation anormale mais, on l'a empirée ».
Il ajoute que « Le revers est qu'il peut arriver que malgré que les gens aient déposé le dossier, qu'il y ait perte de documents ».
Une fois les députés installés, l'ancien ministre confie que « cette huitième mandature a le devoir de combler le vide. On peut qualifier cette mandature de tous les noms possibles. On aurait souhaité avoir toute la classe possible mais à l'impossible nul n'est tenu ».

‹‹ Le débat est clos››

Gustave Sonon pense que « Le débat sur la légitimité ne doit pas être posé. Nos textes n'ont pas prévu un taux pour valider une élection. On ne peut même pas arriver là sinon notre élection sera chaque fois faite de violence. Il suffit que quelqu'un contexte seulement et monte les gens pour boycotter ».
Il rappelle que « Seule la cour constitutionnelle valide les élections législatives et présidentielles. Elle a validé les élections et le débat est clos. Maintenant, il faut s'asseoir pour régler les différends. Il appartient à cette Assemblée de poser les actes. Déjà, on les qualifie de tous les noms. Quand on parle de monocolore, c'est un faux problème ».
La nouvelle législature
« C'est dans les actes que les gens vont poser qu'on appréciera la huitième législature. Ce n'est pas que je me réjouis. Je ne suis pas fier parce qu'on aurait fait mieux. Mais je suis fier parce qu'on a évité le vide juridique. Le véritable problème, le chef de l'Etat l'a dit, il faut travailler pour lever le doute », a rappelé le ministre.
« Quand je compare la septième mandature avec la huitième, le président a un groupe de députés avec qui il peut facilement échanger. J'ai eu l'impression qu'il n'y a pas eu véritablement de vrais dialogues sur les lois avant de voter. Actuellement, voyons le résultat final. C'est que le chef de l'Etat a la facilité d'avoir des échanges francs avec les députés », fait-il observer.
En ce qui concerne le président du parlement, le ministre Sonon confie : « J'ai eu la chance de côtoyer le président de l'Assemblée quand j'étais ministre. C'est vrai que dans les sondages, il n'était pas attendu mais c'est quelqu'un qui est calme. Je pense qu'avec sa posture, il peut faire le job. Par rapport à sa carrure, à sa sagesse, je crois qu'il peut réellement faire le travail ».
Quant à son premier vice-président qui est une femme, il souligne que « La question de la femme, ce n'est pas le nombre qui fait la qualité. Vous pouvez avoir plus de femmes sans avoir le résultat mais quand vous avez moins, plus de résultats. La question, c'est la posture. Ce que je sais des femmes, elles ont le cœur pour écouter ».
M. Sonon pense que « Ce parlement doit travailler pour rassurer le peuple ».
Dans cette logique, il estime « qu'elle doit voter des lois moins polémiques ».
A l'en croire, « Il y a des lois votées qu'ils doivent revoir. Ce parlement à l'avantage de discuter sérieusement avec le chef de l'Etat. (...) J'ai cette confiance que la huitième mandature à une avance. Celle d'échanger avec le chef de l'Etat ».

Le dialogue national

Par rapport à la main tendue du chef de l'Etat, rejetée par l'opposition, l'ancien ministre estime qu' « Il est possible qu'il y ait dialogue et il doit y avoir. D'abord dans notre culture, c'est la priorité au dialogue. Ce temps de colère va passer. C'est humain et il faut comprendre. Mais la main tendue du chef de l'Etat doit rester aussi tendue que possible pour que cette colère passe ». Pour lui, « Quand dans une société on est mécontent, il faut les laisser s'exprimer. Chez nous on dit le chef prend tout au dos. Les choses vont évoluer. L'opposition a besoin de ce dialogue pour qu'on règle ses problèmes ». Gustave Sonon « invite l'opposition à accepter la main tendue » du président Patrice Talon. « Nous ne pouvons réussir que par le dialogue », rassure-t-il.

G.A

Categories: Afrique

Les Écureuils s'envolent pour le Maroc lundi

Sun, 06/02/2019 - 15:46

Les joueurs de l'équipe nationale de football s'envolent ce lundi 03 juin 2019 au Maroc pour leur dernier stage de préparation. Un stage qui s'inscrit dans le cadre de leur participation à la Coupe d'Afrique des Nation (CAN) Egypte 2019. Durant cette dernière phase qui va durer 17 jours, les Écureuils du Bénin vont livrer leur premier match amical le 11 juin contre la Guinée. Ils joueront le second match amical le 18 juin contre la Mauritanie, avant de rallier la capitale égyptienne le 20 juin.
Cette seconde phase de préparation de l'équipe nationale fait suite à une semaine d'entraînement sur le terrain de la BCEAO qui a pris fin le 31 mai dernier, et à laquelle ont pris part des joueurs tels que, Sessegnon, Verdon, Mounié, Allagbé, Adéoti, Djigla, Kiki, Fassinou, Chaona, Youssouf et Assogba.
Le groupe dirigé par le sélectionneur français, Michel Dussuyer sera rejoint par Anane Tidjane et Rodrígue Kossi qui font un championnat au Maghreb.
F. A. A.

Categories: Afrique

Les Écureuils risquent de ne pas porter le maillot UMBRO

Sun, 06/02/2019 - 14:55

Depuis quelques jours, on lit sur les réseaux sociaux Umbro équipementier des Ecureuils. C'est vrai. Le contrat avec l'équipementier est signé. Cependant, on risque de voir les écureuils dans un maillot sans griffe comme d'habitude.

Les faits
En Novembre 2018, la fédération béninoise de football a fait des achats à hauteur de 95 millions de francs CFA sur la ligne budgétaire de la FIFA près de l'équipementier Macron
Un mois après la qualification des écureuils en avril 2019, Umbro courtise la fédération béninoise de football en lui proposant un contrat. Pour beaucoup de béninois, Umbro c'est de la gratuité. Ce qui n'est pas le cas.
Dans le contrat qui lie les parties Umbro livrera 5000 maillots répliqués aux Ecureuils pour un montant avoisinant les 50 millions de francs CFA . En retour, la fédération béninoise de football pourra créer des boutiques de vente de Umbro sur toute l'étendue du territoire national. En clair, ce sont des achats chez Umbro ou Macron à quelque nuance prêt.
La guerre des équipementiers
Face au manque à gagner près de la FBF, l'équipementier Macron a menacé d'assigner la FBF si elle ne faisait plus les achats. La menace est permanente et les avocats s'activent de ce côté. Même si de sources concordantes, on apprend que Macron pourrait habiller les clubs du championnat la saison prochaine , rien n'est encore sûr.
Au même moment, le nouvel équipementier accuse du retard dans la fourniture des maillots. Les Écureuils risquent de ne pas porter le maillot Macron, ni Umbro à la Can 2019 ou du moins pour les matchs préparatifs.

Paul Tonon

Categories: Afrique

Sabi Korogoné libéré ce dimanche matin

Sun, 06/02/2019 - 13:05

Le leader du mouvement politique dit ‘'Initiative de Nikki'' est désormais libre de ses mouvements. Sabi Sira Korogoné a quitté la prison civile de Cotonou ce dimanche 02 juin 2019 aux environs de 9h30.
Il lui avait été reproché de tenir des propos d'incitation à la violence. Interpellé et placé sous mandat de dépôt, il recouvre sa liberté ce dimanche matin après quelques mois de détention.

Sabi Sira Korogoné, le porte-parole de l' « Initiative de Nikki » a été arrêté le 28 septembre 2018 par l'Office central de la répression de la cybercriminalité (Ocrc) et présenté au procureur le mardi 2 octobre 2018. Il a été condamné en première instance
à douze mois d'emprisonnement ferme et trois millions de francs CFA d'amende.
Mais sa peine a été a été réduite par la Cour d'Appel de Cotonou, le 10 mai 2019, à 8 mois de prison ferme.
Le sieur Korogone était poursuivi par le ministère public, pour diffusion sur les réseaux sociaux de propos d'incitation à la haine et à la violence, incitation à la rébellion, injures avec une motivation raciste suite à la réunion de l'« Initiative de Nikki » en début septembre 2018.

F. A. A.

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L'Allemagne félicite le Bénin pour les réformes courageuses

Sun, 06/02/2019 - 00:43

Au terme des consultations bénino-allemandes qui ont eu lieu les 29 et 31 mai dernier à Cotonou, les deux pays ont réaffirmé leur engagement à poursuivre la coopération bilatérale. Ces consultations furent l'occasion pour les deux pays d'échanger sur l'état des lieux de leur partenariat dans les domaines de coopération retenus de commun accord.
Sur le plan politique, la partie allemande a encouragé les forces politiques et sociales béninoises à se tourner résolument vers l'avenir et à œuvrer pour la restauration de la confiance à travers le dialogue constructif prôné par Son Excellence Patrice Talon, aux fins de la consolidation des acquis démocratiques.
Du point de vue économique, le gouvernement allemand a félicité le Bénin pour les réformes courageuses engagées aux fins d'une stabilisation du cadre macroéconomique, et à l'assainissement du climat des affaires, en vue d'une croissance économique durable. L'Allemagne après avoir encouragé le gouvernement béninois à poursuivre la mise en œuvre des réformes clés, condition nécessaire à la promotion des investissements privés nationaux et internationaux, a pris acte de la décision du Bénin de faire de la formation professionnelle un axe prioritaire de la coopération bilatérale.
L'engagement financier actuel de la partie allemande pour l'ensemble des projets en cours, soutenu par la coopération technique (Giz) et financière (Kfw), selon le communiqué conjoint des consultations entre les deux pays, s'élève à environ 288 millions d'euros soit 188.640.000.000 FCFA.
Au cours desdites consultations, la partie béninoise a remercié l'Allemagne pour sa contribution significative au processus de développement du Bénin. Il lui a exprimé sa gratitude pour la qualité des discussions que les deux parties ont eues dans le cadre desdites consultations.
Lancées par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Aurélien Agbénonci, lesdites consultations ont été conduites par Hervé Djokpé, ambassadeur, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et Birgit Pickel, directrice de la division Afrique de l'Ouest II au ministère fédéral de la coopération et du développement, cheffe de la délégation allemande.
F. A. A.

Categories: Afrique

Le gouvernement veut faciliter l'obtention du certificat aux partis

Sat, 06/01/2019 - 20:31

Le président de la République a tenu ce vendredi 31 mai 2019, une rencontre avec le corps diplomatique accrédité au Bénin. Les échanges ont porté sur les dernières élections législatives.
Selon les informations, le président Patrice Talon a déclaré que le gouvernement va entreprendre des démarches pour que les partis n'ayant pu obtenir leurs certificats de conformité puissent entrer en possession du document.

« Talon a confirmé sa main tendue et promis que le ministère de l'Intérieur irait bientôt vers les partis politiques pour les aider dans l'obtention du certificat de conformité », selon les informations issues de l'audience avec les diplomates.

Le processus électoral des législatives a été troublé par la question du certificat de conformité qui doit figurer dans les dossiers de candidature à déposer à la Cena.
Après la promulgation par le Chef de l'Etat en septembre 2018 de la nouvelle charte des partis politiques, les partis disposaient de six mois pour se mettre en règle. L'exigence du certificat de conformité est une décision de la Cour Constitutionnelle intervenue quelques mois avant les législatives du 28 avril.
Les partis de l'opposition n'ont pu obtenir leur certificat de conformité du ministère de l'intérieur et le processus électoral s'est poursuivi jusqu'à l'élection des députés de la huitième législature.

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

Le péril des herbicides non homologués en Afrique

Sat, 06/01/2019 - 20:00

Une capacité insuffisante à appliquer les lois est à l'origine de l'utilisation généralisée d'herbicides non autorisés chez les petits exploitants

Lecture rapide

  1. Des chercheurs ont interrogé des petits exploitants de 20 pays africains sur l'utilisation des herbicides
  2. Environ 62 % des herbicides sur le marché semblaient ne pas être homologués
  3. Selon des experts, les États devraient faire respecter les réglementations sur l'utilisation des herbicides
    Par : Alex Abutu

Une étude indique que les petits exploitants de riz africains utilisent de plus en plus des herbicides non homologués et de qualité médiocre, en raison de l'incapacité des États à mettre en œuvre des politiques de contrôle strict des réglementations nationales en matière de pesticides.

Selon les chercheurs à l'origine de cette étude, bien que les herbicides puissent aider à réduire les pertes de production de riz, une utilisation inappropriée peut avoir un impact négatif sur la santé humaine et l'environnement et heurter les efforts pour accroître la sécurité alimentaire.

Parallèlement, une autre étude révèle que l'utilisation de faux intrants agricoles est un défi mondial, tant pour les pays en développement que pour les pays développés.

La situation en Afrique est grave, les faux intrants agricoles représentant 15 à 20% des intrants agricoles.

L'Égypte, l'Ouganda, la Tanzanie et la plupart des pays d'Afrique de l'Ouest constituent des zones à risque pour les intrants agricoles.

-* “La plupart des herbicides vraiment bon marché sont ceux qui sont contrefaits ou a minima non homologués.”
  • Jonne Rodenburg, Université de Greenwich

"La plupart des herbicides vraiment bon marché sont ceux qui sont contrefaits ou a minima non homologués", a déclaré Jonne Rodenburg, auteur principal de l'étude, publiée dans la revue Food Security du 23 janvier."

"Certains d'entre eux pourraient en effet avoir des effets décrits sur l'étiquette de la bouteille, mais sans offrir aucune garantie."

Jonne Rodenburg, chercheur principal à l'Institut des ressources naturelles de l'Université de Greenwich au Royaume-Uni, ajoute que les gouvernements africains n'ont pas la capacité de suivre tous les nouveaux produits importés de pays producteurs d'herbicides tels que la Chine et la France.

L'étude comprenait des enquêtes sur les exploitations agricoles menées auprès de 1965 agriculteurs de 20 pays africains, dont l'Éthiopie, le Nigeria, le Sénégal, l'Ouganda, le Tchad, entre 2012 et 2014 et des études de marché menées dans 17 pays africains, de 2014 à 2015.

« Parmi les marques d'herbicides disponibles sur le marché, 62% ne semblaient pas être autorisées par un organisme de réglementation des pesticides reconnu », selon les conclusions des chercheurs.

Ces derniers ajoutent qu'en Ouganda, « les agriculteurs ont principalement utilisé l'étiquette du produit et les agriculteurs du Burkina Faso et du Nigeria ont le plus souvent consulté leurs voisins ».

Suleiman Musa, agent de vulgarisation agricole au ministère fédéral de l'Agriculture au Nigeria, explique à SciDev.Net que les conclusions de l'étude ne sont pas surprenantes.

« La falsification de produits chimiques n'est pas une nouveauté. Le choix de ce qu'il faut acheter incombe uniquement aux agriculteurs », explique-t-il.

« Les agents de vulgarisation ne font que conseiller les agriculteurs, mais les gouvernements doivent mettre en place des lois et des réglementations strictes garantissant que tous les produits chimiques importés dans les pays africains respectent les normes appropriées. »

Ocholi Adams, maître de conférences au département d'économie agricole de l'Université de l'agriculture de Makurdi, au Nigeria, a déclaré à SciDev.Net que la dépendance excessive des agriculteurs africains aux herbicides auto-prescrits contribuait de manière significative aux faibles rendements des cultures sur le continent.

« Moins de 10% des agriculteurs d'Afrique subsaharienne demandent conseil à des experts sur les produits chimiques nécessaires », a-t-il déclaré, ajoutant que 90% d'entre eux se basaient sur des informations communiquées par des agriculteurs et des marchands illettrés de produits chimiques.

https://scidev.net/afrique-sub-saharienne/cultures/actualites/afrique-herbicides-non-homologues.html

Categories: Afrique

Justice avant amnistie

Sat, 06/01/2019 - 19:14

(Par Roger Gbégnonvi)

​‘‘Selon que vous serez puissant ou misérable / Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir'', a observé La Fontaine au 17ème siècle, en régime de monarchie absolue. Au 21ème siècle, en régime de démocratie libérale, il n'y a plus de ‘‘jugements de cour'', seuls les textes commandent, leur respect s'impose à tous, y compris à la Reine d'Angleterre à la tête de ses sujets. Mais en démocratie libérale, dans une mer d'analphabétisme, les plus grands lettrés peuvent négliger les textes ou dévier vers le bradage de leur application. Ainsi, par exemple, la Conférence Episcopale du Bénin, en sa session plénière du 21 au 23 mai 2019, recommande-t-elle ‘‘le retour au bercail de tous les fils et filles du Bénin contraints à quitter le territoire national pour une raison ou une autre…'' Sans autre forme de procès !?
​En son article 13/2, la Déclaration universelle des droits de l'homme (le Bénin y a souscrit) affirme que ‘‘Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays''. Cela implique que tout pays, qui a souscrit à la Déclaration, a le devoir d'accueillir toute personne qui a quitté le sien. Les raisons pour lesquelles on est contraint ou se contraint à quitter son pays sont de trois ordres : 1- Politique : le Bénin a accueilli nombre de Togolais, de Tchadiens, etc., fuyant l'autoritarisme mortifère de leurs dirigeants ; nombre de Béninois se sont exilés pour échapper au corset du PRPB qui, ‘‘démocratie populaire'' oblige, avait décrété monolithique le Bénin. 2- Economique : fuyant la misère dans leurs pays, des Africains courent tous les risques pour atteindre l'Italie en traversant la Libye. 3- Incivique :- refus de la rigueur de la justice ; à la fin de la deuxième guerre mondiale, beaucoup de nazis ont fui en Amérique Latine pour ne pas répondre de leurs crimes au tribunal de Nuremberg. L'exilé politique ou économique reviendra dans son pays quand bon lui semblera. Il n'a de compte à rendre à personne, ni à l'Etat.
​Il n'en est pas ainsi de l'incivique, parti pour fuir la rigueur de la justice. S'il revient dans son pays, l'Etat lui fera obligation d'aller se présenter devant le juge. C'est pourquoi l'on s'étonne que nos évêques chantent en chœur avec les anciens présidents Soglo et Yayi, sans toutefois utiliser, comme eux, le mot d'amnistie, pour le retour de ceux qui ont fui nos tribunaux depuis 2017. Voici, en droit, ce qu'est une amnistie : ‘‘Synonyme de pardon légal. Sans effacer les faits matériels et leurs conséquences civiles, l'amnistie prévue par une loi, éteint l'action publique et efface la peine prononcée.'' En 2012, au motif d' ‘‘amour exclusif pour l'Eglise du Christ et pour [le pape]'', le majordome Paolo Gabriele a trahi Benoît XVI qui l'appelait ‘‘son propre fils''. En sa qualité de Chef de L'Etat du Vatican, le Pape le fit juger, condamner et emprisonner avant de le gracier. Le Saint-Père conçoit que la condition pour bénéficier du pardon, de la grâce ou d'une amnistie, c'est d'avoir été jugé et condamné.
​Celui qui veut éclairer le Bénin moderne le fera à la lumière des textes-phares de la démocratie. Si, sur la base des bons sentiments, il pousse au pardon avant même que le fautif n'ait reconnu sa faute et commencé à l'expier, il ramène la cité aux ‘‘jugements de cour'', au fait du prince, il encourage l'impunité du ‘‘puissant''. Or il n'y a plus ni roi ni prince, il y a le peuple souverain et son refus de l'arbitraire. Une amnistie décrétée sans base juridique et légale ruine l'idée qu'on se fait de la justice des hommes en régime de démocratie, menace la paix sociale, constitue une grave insulte à la peine légale du ‘‘misérable'' jeté en prison pour avoir volé un mouton, une moto, des tomates (sic). Pour éviter le piège des bons sentiments, il faut toujours avoir à l'esprit l'étrange motion de Luc : ‘'Vois donc si la lumière qui est en toi n'est pas ténèbres'' (11/35). Miséricorde ou amnistie après seulement que l'accusé a reconnu sa faute. Et, donc, justice avant amnistie.

Categories: Afrique

La mairie de Ouidah sacrifie à la tradition

Sat, 06/01/2019 - 18:15

Instituée par décret en 1985, la journée nationale de l'arbre est à sa 35è édition ce 1er juin 2019. La ville de Ouidah n'est pas restée en marge de cette célébration.
Le Conseil communal de Ouidah formé d'une équipe de la mairie dirigée par le premier adjoint au maire a mis en terre 4020 plants.
Dans le cadre de cette édition, 4020 plants dont 4000 plants d'acacia auriculiformis et 20 plants de Khaya senegalensis ont été mis en terre sur un domaine d'un hectare et demi.
Selon Bruno Adjo, représentant l'autorité communale, il faut planter chaque jour un arbre.
Pour le capitaine Cakpo, responsable des Eaux et Forêt de la commune, cet exercice ne doit pas être fait uniquement les 1er juin, il doit se faire tous les jours et à l'occasion des évènements comme la naissance, le baptême, anniversaire etc. Quant à l'entretien des plants mis en terre, des dispositions ont été prises.
Akpédjé AYOSSO

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Les gardes-corps en formation dès le 11 juin

Sat, 06/01/2019 - 18:12

Les éléments de la Police républicaine et de l'armée béninoise exerçant en tant que garde-corps bénéficieront d'une formation du lundi 11 au 28 juin 2019 au Palais de la présidence de la République. Cette initiative sera l'occasion pour eux, de renforcer leurs capacités sur les techniques de protection des hautes personnalités et autres invités de l'État.
La formation est initiée à l'endroit des gardes de corps en vue de leur permettre d'assurer convenablement leur mission, celle de protéger les personnalités de la République du Bénin.
La garde républicaine a adressé une lettre aux institutions de l'État en vue de libérer les agents concernés pour suivre la formation. formation à leurs gardes de corps.
La formation permettra aux agents d'exercer leur mission avec professionnalisme.
Akpédjé AYOSSO

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La correction des copies débute lundi prochain

Sat, 06/01/2019 - 15:20

Après la phase écrite des épreuves de l'examen du Brevet d'Etude du Premier Cycle (BEPC), qui a pris fin mercredi 28 mai 2019, s'en suit celle consacrée à la correction des copies.
Les dispositions sont déjà prises, et dès ce lundi 03 juin, les centres de correction vont accueillir les enseignants retenus pour cette phase.

205.733 candidats, répartis dans 287 centres de composition ont composé pendant trois jours pour l'examen du Brevet d'Etudes du Premier Cycle (BEPC).
Avec la correction qui démarre lundi prochain, les enseignants vont noter chaque candidat compte tenu des efforts fournis dans les différentes épreuves.
Une fois la phase de correction terminée, le secrétariat se chargera du contrôle, saisie, relevé et calcul des notes. Ce qui donnera lieu à la délibération des résultats.
Akpédjé AYOSSO

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03 enfants du député Sado enlevés jeudi à Fidjrossè

Sat, 06/01/2019 - 15:10

Des enfants du député Sado Nazaire ont été victimes d'un enlèvement ce jeudi 30 mai 2019, devant leur domicile à Fidjrossè-Centre à Cotonou.

Trois des enfants du député Nazaire Sado enlevés, chauffeur tabassé et véhicule emporté, tel est l'acte commis jeudi dernier à Cotonou par des individus mal intentionnés.
Selon les informations, la scène s'est produite, le 30 mai dernier vers 20 h au quartier Fidjrossè.
Comme à l'accoutumée, le chauffeur du député à l'Assemblée nationale et membre du Bloc Républicain, Nazaire Sado était de retour à la résidence avec les enfants qu'ils venaient de chercher à la sortie d'école. Descendu du véhicule pour ouvrir le portail, le chauffeur a été surpris par la présence des individus armés.
Il a été contraint par les braqueurs de les conduire à bord du véhicule avec les enfants jusqu'à hauteur d'Ahozon, dans la commune de Ouidah.
C'est à ce lieu qu'ils ont fait descendre les enfants. Le chauffeur a été roué de coups et le véhicule emporté.
Une enquête est ouverte par la police.

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

De nouvelles maladies menacent l'aquaculture

Sat, 06/01/2019 - 14:00

Les experts avertissent que la maladie du virus du lac Tilapia est l'une des menaces les plus sérieuses pour les aquaculteurs.

Lecture rapide

  1. La réunion mondiale sur la santé animale au Chili a porté sur les maladies des espèces aquatiques
  2. Les experts mettent en garde contre les menaces du virus du tilapia lacustre
  3. L'aquaculture est une source de revenus pour plus de 20 millions de personnes
    Par : Lorena Guzmán Hormazábal

[SANTIAGO] Selon l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE - de son ancien nom d'Office international des épizooties), l'émergence de nouvelles maladies menace le développement de l'aquaculture, le secteur de la production alimentaire qui connaît la croissance la plus rapide au monde.

L'élevage de poissons, de crustacés et d'autres organismes aquatiques constitue une source de revenus pour environ 20 millions de personnes et constitue une industrie en croissance dans de nombreux pays en développement.

Mais des maladies telles que le virus du lac Tilapia (TiLV) illustrent la situation critique de l'aquaculture dans le monde, prévient l'OIE, qui s'est concentrée sur la question, lors d'un récent sommet à Santiago du Chili (2-4 avril). Bien que l'on en sache encore peu sur cette maladie, celle-ci s'est rapidement répandue dans le monde entier.

« Actuellement, plus de 200 espèces aquatiques sont cultivées dans le monde et bien que nous disposions aujourd'hui de techniques avancées en génétique pour étudier les agents pathogènes qui les affectent, il s'agit d'une science relativement nouvelle », a déclaré Matthew Stone, directeur général adjoint de l'OIE, à SciDev.Net.
“Bien que le premier cas de TiLV ait été signalé en 2014, les études sont encore limitées, car les pays affectés ne disposent pas toujours des capacités scientifiques ni de l'infrastructure nécessaire pour la recherche.”

  • Rubén Avendaño, Centre interdisciplinaire de recherche sur l'aquaculture

L'aquaculture fournit déjà près de 50% du poisson destiné à la consommation humaine dans le monde, et ce chiffre devrait augmenter. Dans bon nombre de pays les moins avancés d'Afrique et d'Asie, le poisson représente plus de la moitié de l'apport total en protéines animales, selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Le tilapia est le deuxième poisson le plus pêché au monde en termes de volume et est reconnu par la FAO comme une bonne source de protéines.

Cependant, les experts affirment que le secteur est menacé par l'émergence du TiLV, devenu une épidémie majeure depuis sa détection en Israël, en 2009.

Reconnu par la FAO comme une nouvelle maladie en 2014, le virus est maintenant présent sur quatre continents, notamment dans des pays comme la Colombie, le Pérou, l'Équateur, l'Égypte et la Thaïlande, et est apparu pour la dernière fois dans le lac Victoria, en Afrique, à la fin de 2018.

Avec un taux de mortalité variant entre 10 et 90%, les progrès dans la lutte contre cette maladie sont pressants, selon les experts.

Rubén Avendaño, chercheur au Centre interdisciplinaire pour la recherche en aquaculture (INCAR) et professeur à l'Université Andrés Bello, au Chili, a déclaré à SciDev.Net : « On en sait beaucoup moins sur le TiLV que sur tout autre agent pathogène viral émergent ayant connu un impact économique sur les industries, comme du saumon. »

Les poissons infectés par le TiLV présentent souvent un état de morosité générale, des lésions cutanées, des anomalies oculaires et une opacité des lentilles. Cependant, il existe encore des lacunes dans les connaissances, notamment sur le point de savoir si les porteurs passifs de l'infection peuvent transmettre le virus.

« Bien que le premier cas de TiLV ait été signalé en 2014, les études sont encore limitées, car les pays affectés ne disposent pas toujours des capacités scientifiques, ni de l'infrastructure nécessaire pour la recherche », a expliqué Rubén Avendaño.

Le cas du TiLV ne serait probablement pas isolé, avertit le chercheur, soulignant la nécessité de poursuivre les recherches sur les maladies affectant le tilapia et d'autres espèces aquatiques.

Ces nouvelles maladies se propagent rapidement dans différentes zones géographiques présentant des paramètres de température environnementale similaires, a-t-il déclaré, ajoutant que le changement climatique pourrait être un facteur contributif.

La maîtrise des risques en aquaculture, ainsi que l'analyse des écosystèmes et de la production durable, font partie des attributions de l'OIE et étaient au centre des préoccupations, à Santiago.

Les représentants des 182 États membres ont présenté des normes pour le secteur, axées sur la surveillance et la détection précoce, ainsi que sur le signalement rapide et transparent des maladies.

L'OIE dispose d'un réseau de 300 laboratoires de référence et de centres de recherche travaillant à l'identification et à la lutte contre des maladies. Mais, a averti Matthew Stone, « cela nécessite également un engagement fort des gouvernements et des médias pour assurer la sécurité alimentaire et la durabilité. »

https://www.scidev.net/afrique-sub-saharienne/peche/actualites/aquaculture-tilapia-16042019.html

Categories: Afrique

Moins d'engrais azotés augmente les rendements

Sat, 06/01/2019 - 03:44

Réduire d'environ 8 à 12% la quantité d'azote contenue dans les engrais permettrait d'atteindre des rendements élevés en riz.

Lecture rapide

  1. Seulement 60% du riz consommé en Afrique subsaharienne est produit localement
  2. Les chercheurs ont évalué l'influence de différentes applications d'engrais sur les rendements
  3. Ils ont constaté que la réduction de la quantité d'azote dans les engrais pouvait accroître les rendements
    Par : Paul Adepoju

Selon une étude, la quantité d'azote contenue dans les engrais pourrait être réduite pour atteindre des rendements plus élevés en matière de production de riz et renforcer la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne.

Selon des chercheurs qui ont mené une étude dans 17 pays d'Afrique subsaharienne, bien que le riz soit un aliment de base dans la région, environ 60% seulement du riz consommé est produit sur place.

Les experts ajoutent que les mauvaises pratiques de gestion des éléments nutritifs et les carences des principaux éléments nutritifs du sol expliquent les faibles rendements du riz dans la région, ce qui entraîne des interventions visant à accroître l'utilisation des engrais azotés, phosphorés et potassiques.

-* “Cette étude ajoute de nouvelles pièces au puzzle émergent de la manière d'optimiser l'efficacité des engrais dans la riziculture.”
  • Isaiah Sesan, Université fédérale de Wukari, Nigéria

Toutefois, selon les conclusions de l'étude, publiée le 15 mars dans la revue Geoderma, lorsque le rendement visé est de quatre à huit tonnes par hectare, la quantité d'azote pourrait être réduite de huit à 12%, en tenant compte des facteurs tels que les systèmes de production et les types d'exploitation.

« Nous utiliserons les résultats de cette étude pour améliorer encore RiceAdvice [une application destinée à l'éducation des riziculteurs], en fournissant un outil d'aide à la décision adapté au site, à la zone ou au système de production concerné, réduisant ainsi les écarts de rendement, améliorant l'efficacité des engrais et prévenant les conséquences négatives pour l'environnement de l'utilisation d'engrais », déclare Kazuki Saito, co-auteur et chercheur principal du Centre du riz pour l'Afrique, basé en Côte d'Ivoire.

Kazuki Saito, qui est agronome, a expliqué à SciDev.Net que l'étude avait été réalisée dans le but de développer une gestion des éléments nutritifs spécifique au site pour le riz en Afrique subsaharienne.

Les chercheurs ont évalué les écarts de rendement à la ferme et les niveaux de carence en éléments nutritifs dans différents systèmes de production rizicole - plaines irriguées, plaines pluviales et riz pluvial - dans différentes zones agricoles, y compris les hautes terres.
Ils ont mené des essais d'omission d'éléments nutritifs à la ferme avec différentes combinaisons d'engrais azotés, phosphorés et potassiques dans 17 pays d'Afrique subsaharienne, notamment le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, l'Éthiopie, le Ghana, la Guinée, Madagascar, le Nigéria, le Rwanda, la Tanzanie, le Togo et l'Ouganda.

Les résultats de l'étude montrent que l'azote était le nutriment le plus limitant.

Par exemple, les rendements en riz avec azote, phosphore et potassium étaient de 68%, tandis que ceux avec uniquement des engrais à base de phosphore et de potassium représentaient respectivement 84 et 89% des rendements.

Selon Isaiah Sesan, agronome à l'Université fédérale de Wukari, au Nigéria, les résultats sont cohérents avec les connaissances tirées d'études antérieures et de rapports de terrain.

« Cette étude ajoute de nouvelles pièces au puzzle émergent sur la manière d'optimiser l'efficacité des engrais dans la riziculture, car les terres agricoles ne sont pas en expansion, même si la demande de riz est importante », explique Isaiah Sesan.

« Nous avons besoin de moyens plus efficaces pour obtenir le meilleur rendement possible des terres cultivées, notamment l'utilisation efficace des engrais. »

https://scidev.net/afrique-sub-saharienne/cultures/actualites/riz-rendement-29032019.html
Références

Kazuki Saito Yield-limiting macronutrients for rice in Sub-Saharan Africa (Geoderma, 15 mars 2019)

Categories: Afrique

L'Artemisia, remède miracle ou pseudo-médecine ?

Sat, 06/01/2019 - 03:30

Les scientifiques se livrent une rude bataille sur l'opportunité d'utiliser des infusions à base de feuilles d'artemisia pour traiter le paludisme

Lecture rapide

  1. Au total 44 « Maisons de l'Artemisia » ont été répertoriées en Afrique
  2. Des chercheurs vantent l'efficacité de la plante tandis que l'OMS la déconseille
  3. Les experts préconisent des études cliniques supplémentaires
    Par : Fo-Koffi Djamessi

« Un bon médicament s'impose de lui-même sans publicité ; c'est le cas de l'Artemisia ». Ces propos optimistes d'Ibrahim Diop se veulent une réponse à la polémique actuelle en ce qui concerne l'utilisation de la plante Artemisia dans la prévention et le traitement du paludisme.

Malgré les inquiétudes soulevées par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et certains chercheurs quant à l'uitilisation de cette plante, le responsable de La Maison de l'Artemisia pour le Sénégal indique que ces paquets de 50g de feuilles séchées d'Artemisia s'écoulent dans tout le Sénégal « comme des petits pains ».

Depuis 2013, quarante-quatre centres affiliés à l'association internationale La Maison de l'Artemisia ont ouvert leurs portes dans vingt-et-un pays africains, pour vulgariser l'usage de l'Artemisia.

L'artémisinine extraite de cette plante est la molécule active de base des antipaludiques actuellement en vente sur le marché.

Selon Lucile Cornet-Vernet, la fondatrice de La Maison de l'Artemisia, environ 3 millions de traitement à base des feuilles séchées de cette plante ont été administrés pendant ces trois dernières années « sans cas de décès répertoriés ».

Et pourtant, ce mode de traitement du paludisme est dénoncé par des groupes de chercheurs, dont ceux de l'Académie nationale de médecine de France. Dans un communiqué publié en février, ces experts ont mis en garde les populations et la communauté scientifique contre l'utilisation de cette phytothérapie qu'ils jugent dangereuse pour l'avenir de la lutte contre le paludisme.

Craintes

« Cette monothérapie favorise l'émergence de souches de Plasmodium résistantes, alors qu'aucune molécule n'est actuellement disponible pour remplacer l'artémisinine dans les CTA[ 1] », peut-on lire dans le communiqué.

Daouda Ndiaye, chef du département de Parasitologie et Mycologie à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, a expliqué à SciDev.Net que le risque dans l'utilisation de l'Artemisia est que le parasite vecteur du paludisme finira par développer une résistance à la molécule active et la rendre inefficace contre le paludisme.

« Lorsqu'un parasite est soumis à une dose répétée de molécule, il parvient à comprendre le mécanisme d'action et crée une mutation qui fait perdre à la molécule son efficacité », a indiqué Daouda Ndiaye.

« Aujourd'hui, l'Artémisinine et ses dérivés sont les dernières molécules auxquels nous avons recours pour le traitement du paludisme. Si nous perdons cette molécule, nous sommes condamnés », prévient-il.

Le chercheur souligne que c'est d'ailleurs dans la logique de protéger la molécule que l'OMS a décidé en 2007 de retirer du marché tous les antipaludiques à base de la seule artémisinine.

Pour Lucile Cornet-Vernet, ces craintes vis-à-vis de l'Artemisia sont « non-fondées ». La chercheure explique en effet que l'Artemisia Afra, qui est l'espèce de l'Artemisia la plus répandue en Afrique, ne contient pas de l'Artémisinine.

« Pour l'Artemisia annua [plus répandue en Chine, NDLR], ses nombreux constituants qui entrent en synergie pour soigner les accès palustres doivent être étudiés pour permettre de lever les réserves sur la possible induction de résistance à l'artémisinine », confie-t-elle à SciDev.Net.

Combinaisons

En attendant, Lucile Cornet-Vernet brandit les nombreuses études déjà réalisées sur l'efficacité de l'Artemisia. La plus récente de ces études a été effectuée sur un échantillon de 957 patients à Kalima, une ville située au nord-est de la République Démocratique du Congo.

Les résultats publiés en avril 2019 dans la revue médicale Phytomedicine révèlent un taux de guérison de 99,5% des patients sous tisanes d'Artemisia annua ou afra contre 79,5% pour les patients sous CTA.

Selon Daouda Ndiaye, ces études menées à l'échelle d'un pays ne peuvent pas être considérées comme une loi scientifique. Ce qui est dangereux avec les parasites, souligne-t-il, c'est de penser qu'une étude qui a donné des résultats positifs dans un milieu bien défini peut être appliquée au niveau mondial.

« Les parasites ont des interactions avec les milieux dans lesquels ils se développent. Leurs caractéristiques peuvent varier en fonction des aléas climatiques auxquels ils sont soumis », souligne le chercheur.

Même s'il ne réfute pas l'efficacité de l'Artemisia, l'expert estime que la combinaison de sa molécule active avec une autre molécule est le seul moyen efficace et durable de prise en charge du paludisme. Et de proposer que des recherches supplémentaires soient faites sur l'association de la molécule active de l'Artemisia avec une molécule de la même plante ou d'une autre.

Lucile Cornet-Vernet pour sa part préconise la réalisation d'une étude clinique multicentrique aux normes internationales, ainsi que des études pharmacocinétique et pharmacodynamique]2] des différents constituants actifs des tisanes pour lever toute équivoque sur l'usage de la plante.

Mais en attendant, Daouda Ndiaye invite les États africains à s'aligner derrière la position de l'OMS qui déconseille l'utilisation de feuilles séchées d'Artemisia dans la prise en charge du paludisme.

« Nous avons une police du monde en matière de santé et c'est l'OMS. Nous devons tous comprendre que ce n'est pas une affaire de gros sous, mais de principe de science », conclut le chercheur.

https://www.scidev.net/afrique-sub-saharienne/paludisme/article-de-fond/artemisia-science-27052019.html

Références

[1] : CTA c'est l'acronyme de Combinaisons Thérapeutiques à base d'Artémisinine
[2] : La pharmacocinétique désigne l'étude du devenir des médicaments dans l'organisme tandis que la pharmacodynamique fait référence à l'action des médicaments sur l'organisme

Categories: Afrique

La mine d'or des déchets issus des mangues

Sat, 06/01/2019 - 03:28

Au Burkina Faso, un technicien des sciences appliquées met au point un système de production d'électricité à partir des déchets de mangues.

Lecture rapide

  1. La mangue est un produit répandu au Burkina Faso, notamment dans le sud-ouest
  2. Les déchets issus des industries de transformation sont abandonnés dans des décharges
  3. Un inventeur a mis au point un procédé de transformation de ces déchets en énergie
    Par : Abdel Aziz Nabaloum

Au Burkina Faso, un expert en sciences appliquées a mis au point un procédé de traitement des mangues, en vue de leur transformation en énergie.

Dans ce pays, 300.000 tonnes de mangues sont produites chaque année, et une partie importante est absorbée par les industries agroalimentaires.

Mais les déchets issus de la transformation sont abandonnés dans la nature et contribuent à une forte pollution des dépotoirs.

-* “Le gaz butane est beaucoup utilisé dans les unités de transformation de mangues séchées.”

  • Dieudonné Ouédraogo - Université Joseph Ki-Zerbo

Dieudonné Ouédraogo, doctorant en sciences exactes et appliquées à l'université Joseph Ki-Zerbo, spécialiste en énergies renouvelables, est à l'origine de cette technologie qui consiste à transformer les déchets de mangues en biogaz.

« Le gaz butane est beaucoup utilisé dans les unités de transformation de mangues séchées », explique le chercheur.

« Alors qu'elles produisent beaucoup de déchets humides que sont les mangues mûres, pourries, les peaux qui peuvent leur permettre de produire de l'énergie en quantité et sans coût », poursuit-il.

Avec une production estimée à 300.000 tonnes par an, la mangue est utilisée par les industries de transformation agroalimentaire.

Leurs déchets sont la plupart du temps laissés dans des décharges. Pourtant, ils présentent un potentiel énergétique qui peut être exploité à grande échelle pour la production de biogaz.

Grâce à la technique de la méthanisation, explique le chercheur, les déchets de mangues sont placés dans un milieu anaérobie (sans oxygène), notamment dans des digesteurs.

Ce qui favorise la naissance des micro-organismes qui vont transformer ces déchets en biogaz au bout de 3 à 5 jours dans les digesteurs jusqu'au 20e jour.

Pour 1kg de déchets de mangues, la quantité quotidienne de biogaz produite est de 0,061 m3, explique l'inventeur.

Pendant six mois, les essais, qui se sont avérés positifs, ont été effectués à l'Institut de recherche en sciences appliquées et technologies (IRSAT), en milieu contrôlé avec des digesteurs expérimentaux pour connaître la productivité du biogaz, mesurer les pressions et les quantités de gaz.

Sa technologie se veut une alternative au gaz butane qui s'avère coûteuse pour les unités de séchage de mangues.

« Les unités de transformation des mangues n'auront plus à acheter le gaz butane puisqu'elles ont les déchets de mangues gratuitement à leur portée et qui leur permettront de fabriquer du biogaz en quantité voulue pour le fonctionnement de leur unité industrielle. Si le digesteur est bien entretenu, elle peut produire du biogaz pendant vingt ans », révèle Dieudonné Ouédraogo.

Cela va aider à leur rentabilité économique et à résoudre les problèmes d'assainissement, de pollution, à lutter contre les gaz à effet de serre et le réchauffement climatique.

Le président de l'Association professionnelle des exportateurs et commerçants de mangues du Burkina Faso (APROMAB), Issiaka Bougoum, soutient que la filière génère plus de 14 milliards de F CFA par an. La production de mangues séchées est de 2.774.257 tonnes en 2018, selon les données de l'APROMAB.

Le casse-tête de la gestion des déchets

Malheureusement, la gestion des déchets des mangues demeure un casse-tête pour les unités de séchage, reconnaît Issaka Bougoum.

C'est le cas de l'entreprise Tansyla, dirigée par Christiane Coulibaly. Agée d'une cinquantaine d'années, la jeune femme dirige une entreprise de séchage de mangues située à Toussiana, dans l'Ouest du Burkina, à 420 km de Ouagadougou.

En 2017, l'entreprise a produit et vendu 250 tonnes de mangues séchées, à l'aide de deux séchoirs tunnels acquis en 2011 et 2014. L'introduction du séchoir tunnel, une technologie venue d'Afrique du Sud, a apporté une véritable révolution au sein de l'entreprise.

Ce séchoir a notamment permis de réduire la pénibilité du travail, d'améliorer la qualité du produit fini et d'augmenter de façon significative les quantités produites.

L'Attesta, un autre type de séchoir, produit 20kg/24h de mangues séchées tandis que le tunnel en produit 250 kg/24h. Au vu des performances du tunnel, Christiane Coulibaly a acquis en 2015 et 2016 quatre autres séchoirs tunnel.

Mais depuis l'acquisition du tunnel, celle qui produisait à peine 50 tonnes de mangues séchées, a produit 65 tonnes en 2012 et 250 tonnes en 2016. Elle a renforcé son parc de séchoirs portant leur nombre à 12 avec des séchoirs tunnel de nouvelle génération.

Ce nouveau type de séchoir a un temps de séchage de 16h contre 24 pour l'ancienne génération et utilise une chaudière avec comme combustible des coques d'anacardes et des noyaux de mangue, réduisant ainsi de façon significative la facture énergétique de l'entreprise.

Réduire les factures énergétiques

Aujourd'hui l'entreprise Tensya comprend trois unités de séchage, 60 séchoirs Attesta et douze séchoirs tunnels.

Mais la majorité fonctionne au gaz butane. Outre la problématique de la gestion des déchets (84 tonnes par campagne), cette source d'énergie grève les ressources de l'entreprise.

Elle ignore qu'elle peut passer à 0 FCFA de consommation en termes d'énergie, grâce à la nouvelle technologie de transformation des déchets en biogaz.

Située à Gargin, un quartier à la périphérie sud de Ouagadougou, l'entreprise Roseeclat a reçu 360.644 tonnes pour la campagne 2017 pour 24.746 tonnes de mangues séchées produites et 515.866 tonnes en 2018 pour 43.584 tonnes de mangues séchées essentiellement à l'aide d'électricité et de gaz butane.

« La gestion des déchets et leur évacuation demandent beaucoup de moyens. Les mouches dérangeaient le voisinage. Au départ, les déchets de mangues étaient enfouis dans des fosses creusées au sein de l'usine. Avec la chaleur, ils sèchent dans la fosse et on les vide pour les jeter ou les brûler à 7 km de l'usine », précise le chef de la production de Roseeclat, Roland Nikiéma.

Avec 17 séchoirs Attesta et 12 tunnels, à Roseeclat, les déchets représentent deux-tiers de la production des mangues séchées.

Outre l'électricité, les séchoirs fonctionnent avec 29 bouteilles de gaz par jour pendant les trois mois que dure la campagne.
Ce qui correspond à 10.440.000 F CFA en termes de consommation en gaz butane seulement.

« L'électricité, nous coûte très cher. Sans gaz butane, l'usine ne peut pas fonctionner. L'utilisation du biogaz pourrait être une aubaine pour la gestion de nos déchets et nous permettre d'avoir de l'énergie sans coût et de réduire notre facture énergétique », détaille le chef de production Roland Nikiéma.

Issaka Ouédraogo, chef du département énergie à l'Institut de recherche en sciences appliquées et technologies (IRSAT), est convaincu que cette technologie va permettre aux unités implantées sur le territoire national de se procurer une source d'énergie à moindre coût. « C'est une bonne technologie qui peut être utilisée au-delà des unités de séchage de mangues », a précisé le chef du département énergie de l'IRSAT. Produit en milieu confiné, dit-il, il n'aura pas de conséquences sur ses utilisateurs.

Une solution endogène

Le traitement des déchets contribue à assainir le cadre de vie et à offrir de multiples avantages tels que l'accès à une énergie propre pour la cuisson et l'éclairage, l'accès à de l'engrais organique pour renforcer la sécurité alimentaire, indique Gwladys Sandwidi du Programme national de biodigesteur au Burkina Faso (PNB-BF). Pour elle, le développement d'un secteur du biodigesteur permettra au Burkina Faso de relever la part contributive des énergies renouvelables dans le bilan énergétique du pays. La promotion de cette technologie portée par le PNB-BF permet d'apporter une réponse endogène au problème de disponibilité de sources d'énergie propre en milieu rural.

Donc, à l'en croire, l'initiative du chercheur Dieudonné Ouédraogo peut être adaptée aux besoins des usines de transformation de fruits ou des grands producteurs de fruits.

Au niveau des unités de séchage de mangues, dit-elle, son invention permettra de valoriser les fruits impropres, les épluchures et autres résidus en biogaz et en engrais organique.

https://www.scidev.net/afrique-sub-saharienne/biocarburants/article-de-fond/burkina-energie-mangues-15052019.html

Categories: Afrique

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