MOSTAGANEM-Le président du Mouvement El Islah, Filali Ghouni a appelé, vendredi à Mostaganem, à un consensus national suivant un « modèle spécifiquement algérien ».
Lors d’une conférence des cadres locaux de son parti politique, animée à la maison de la culture Ould Abderrahmane Kaki, il a souligné que « l’Algérie a besoin d’un consensus national suivant un modèle spécifique se démarquant de stéréotypes étrangers, dans le but d’une cohésion entre Algériens et tous les acteurs de la scène politique nationale ».
« Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika est capable davantage de grandes réalisations politiques qui renforcent son aura chez l’ensemble des Algériens non pas seulement comme chef d’Etat mais aussi comme leader et sage ayant délivré son pays des affres de la tragédie nationale », a-t-il déclaré.
« Le président Bouteflika est encore capable de consolider l’immunité de l’Algérie à faire face à tous les dangers et menaces qui la guettent », a ajouté M.Ghouini.
Le président du Mouvement El Islah a encore affirmé que l’Algérie jouira de la paix et de la sécurité et se dirigera vers une nouvelle étape avec un « grand consensus » soutenu par une large base populaire qui sera soldée par une répartition judicieuse des responsabilités et la réhabilitation de la jeunesse algérienne.
M.Ghouini a souligné que sa formation est disposée à interagir positivement dans le cadre de toute initiative jouissant d’un consensus de la direction politique du pays et de tous les acteurs de la scène politique et à la hauteur des aspirations de la société dans différents domaines, insistant sur la « mobilisation de tous » pour réaliser cet objectif, « quitte à faire, à l’étape actuelle, des concessions pour l’intérêt général et pour défendre l’Algérie, son projet civilisationnel, ses acquis, ses valeurs par fidélité aux chouhada et au message du 1er novembre 1954 ».
Par ailleurs, il a valorisé la position de la diplomatie algérienne vis-à-vis de la cause palestinienne et du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, tout en plaidant pour une révision du traitement des questions sociales dont celle de l’émigration clandestine et celles d’augmentation de la pension pour les personnes aux besoins spécifiques ainsi que la valorisation du rôle de la femme au foyer.
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ALGER- Les unités de la protection civile ont effectué des dizaines d’interventions ces dernières 24 heures à travers tout le territoire national, notamment pour le pompage des eaux infiltrées dans les habitations suite à la forte pluviométrie et à la crue des oueds, sans enregistrer de pertes humaines, a indiqué vendredi la direction générale de la protection civile.
Depuis jeudi soir, les services de la protection civile sont intervenus pour le pompage des eaux dans plusieurs wilayas, à l’instar de Blida qui a enregistré la crue de oued Azza à Ouled Yaich, provoquant l’infiltration des eaux dans dix habitations longeant ce dernier, a déclaré à l’APS le chargé de l’information auprès de la protection civile, Nassim Bernaoui.
En raison de l’élévation du niveau des eaux de Oued Alleug, les agents de la protection civile ont procédé au pompage des eaux ayant envahi cinq maisons à Haouch Errich (centre ville de Blida) et six autres dans les cités Bouarfa et Alexandrie.
A Alger, les agents de la protection civile ont dégagé les eaux pluviales infiltrées dans quatre habitations à la Casbah, Alger centre, Birkhadem et Kouba. A Bab El Oued, le toit d’une maison s’est partiellement effondré sans faire de victimes, ajoute-t-on de même source.
Dans la wilaya de Médéa, les mêmes services ont aspiré les eaux pluviales infiltrées dans 8 habitations au centre ville, a indiqué la même source, précisant qu’une perturbation du trafic routier a été enregistrée au niveau de la route nationale N 01.
A Relizane, 10 habitations ont été submergées par les eaux de pluie en raison de la forte pluviométrie, en sus de l’effondrement du mur d’une habitation précaire dans la commune de Had Echkalla, ajoute la même source.
Des infiltrations d’eau de pluie ont affecté également plusieurs habitations dans les communes de Cherchell, Hadjout, Ahmer el Aïn (W.Tipasa), et un poteau d’électricité est tombé sur une maison dans la commune de Khemisti.
Par ailleurs, 20 personnes incommodées au monoxyde de carbone ont été évacuées par les éléments de la Protection civile d’Alger, Tizi Ouzou, Bouira, Batna, Saïda, Blida, Sétif, Oran et El Bayadh, conclut le document.
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Des démarches sont en cours à la Chambre d’artisanat et des métiers (CAM) de la wilaya de Boumerdes en vue de la création d’un «village» ou «Souika», dédié aux produits de l’artisanat et aux métiers artisanaux dans l’objectif de mettre fin aux problèmes de commercialisation.
Selon le président de la CAM, Yamani Redouane, des démarches sont en cours en vue de la concrétisation «effective» de ce projet ayant constitué l’une des revendications principales des artisans de la wilaya, depuis plus de quatre années. Cet espace commercial futur, premier du genre à l’échelle locale, devrait englober de nombreux carrés et stands pour l’exposition et vente (à longueur d’année) des produits des artisans locaux, notamment dans un objectif de promotion des produits du terroir, selon le cahier de charges fixé pour ce projet, actuellement en attente du feu vert des autorités concernées pour la proposition de son implantation sur une assiette mitoyenne à la gare ferroviaire de la ville de Boumerdès, a-t-il fait savoir. Ce village artisanal est appelé à se transformer en «pôle touristique important», à chaque saison estivale, au vu du flux considérable de visiteurs accueillis annuellement par la région durant cette période de l’année, a estimé le même responsable. Outre l’éradication du problème de vente anarchique des produits du secteur, à cause de l’absence d’espaces de commercialisation, le projet a, également, pour objectif d’encourager la perpétuation de certains métiers artisanaux en voie de disparition, tout en contribuant à l’organisation de l’activité pour permettre aux artisans de défendre leurs droits et à faire face à la concurrence des produits d’importation contrefais, a souligné encore M.Yamani. Toujours au titre des démarches de promotion et de commercialisation des produits du secteur, le responsable a signalé la relance attendue «dans les plus brefs délais» du chantier de la maison de l’artisanat, en réalisation dans la ville de Boumerdès, et dont la mise en exploitation est susceptible, selon lui, d’offrir aux artisans des espaces pour la réalisation et la commercialisation de leur produits», mais surtout assurer un siège pour la CAM, a-t-il souligné. La CAM de Boumerdès compte 6 100 artisans immatriculés, suite à l’opération d’assainissement de ses listes, ayant abouti à la radiation de près de 1.600 artisans, pour divers motifs. Sur ce total d’artisans, plus de 4000 activent dans le domaine de l’artisanat de services, contre 1 200 dans l’artisanat de production et plus de 900 dans l’artisanat d’art. Selon son président, la CAM de Boumerdès œuvre à porter ce chiffre à 10.000 artisans immatriculés grâce aux multiples incitations et facilitations, assurées par l’Etat, notamment en matière d’obtention de la carte d’artisan.
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Au total 965 foyers ont été raccordés au réseau du gaz naturel mardi à Oued-Djemâa (45 km au sud-est de Aïn-Defla) à l’occasion de la commémoration du 56ème anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960.
La cérémonie de mise en gaz a été organisée dans une ambiance empreinte de joie et de convivialité en présence des familles bénéficiaires du projet et des autorités civiles et militaires de la wilaya, à leur tête le wali, Azziz Benyoucef. Une enveloppe financière de 350 millions de dinars a été mobilisée pour le raccordement des foyers en question à un réseau s’étendant sur 23 km (distribution et transport), selon les explications fournies par les responsables de l’antenne locale de la Société de distribution de l’électricité et du gaz de l’ouest (SDO). Intervenant à cette occasion, le directeur de l’administration locale (DAL), Hachemi Mokhtar, a déclaré qu’au 10 décembre courant (lundi), 10 885 raccordements individuels sur un total de 17 558 raccordements se rapportant à 118 groupements d’habitations de 28 communes de la wilaya ont été achevés. Le même responsable a fait état d’un programme de raccordement de 1 292 foyers à l’échelle de la commune, dont une opération en cours de réalisation inhérente à 7173 foyers.
La commémoration du même évènement a également donné lieu à la baptisation de la cité de 48-logements de la ville au nom de «cité du 11-décembre 1960». Le wali de Aïn-Defla a, par ailleurs, procédé à l’inauguration d’une salle omnisports baptisée au nom du martyr Messan Mohamed (1933-1958). Le coup d’envoi des journées nationales de la poésie et de la chanson bédoui engagée auxquelles prennent part des artistes venus de 27 wilaya a été donné à l’occasion au niveau de cette nouvelle aire sportive.
L’objectif de cette manifestation culturelle, qui s’étalera jusqu’au 18 du mois en cours, est de mettre en évidence la contribution du chant bédoui et de la poésie dans la prise de conscience de la population sur la portée réelle de la Révolution et de la nécessité de sa contribution au combat visant l’indépendance du pays, a précisé le directeur de la culture de Aïn-Defla, Mahmoud Hasnaoui. à la fin de la cérémonie, des membres de la famille révolutionnaire ont été honorés, de même que des présents ont été offerts aux sportifs de la wilaya qui se sont distingués lors de tournois locaux et nationaux. Auparavant et au tout début de sa visite dans la commune, le wali de Aïn-Defla a suivi un exposé exhaustif du secteur des forêts à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la montagne coïncidant avec le 11 décembre de chaque année.
Des décisions ont à l’occasion été remises à des jeunes apiculteurs en vertu desquelles ces derniers lanceront des projets se rapportant à l’apiculture.
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Des scènes de violences ont éclaté hier au niveau de la localité de Si Mustapha à une vingtaine de kilomètres à l’est de Boumerdès entre les éléments de la gendarmerie et les citoyens venus nombreux soutenir leur président d’APC, Boubekeur Bouzid élu sur la liste TAJ, lequel a fait l’objet de rejet de sa candidature aux sénatoriales.
La protestation qui a débuté mercredi devant l’APC, s’est propagée à la RN 12, ce jeudi ou les manifestants ont bloqué la circulation dans les deux sens. Et c’est au moment ou les gendarmes sont intervenus pour dégager la circulation que des affrontements ont éclaté entre les manifestants qui lançaient des pierres et les gendarmes des bombes lacrymogènes. Cet état de fait a créé un climat d’émeutes dans la ville et sur la RN 12 qui est restée paralysée toute la journée, des automobilistes étaient bloqués pendant des heures alors que d’autres étaient contraints de faire de longs détours pour rejoindre leur destination alors que des dizaines de blessés ont été enregistrés lors des affrontements. Tout est parti lorsque le maire de Si Mustapha Bouzid Boubekeur qui a annoncé sa démission à travers un site électronique a suscité la colère des citoyens qui se sont rassemblés devant le siège de l’APC pour connaitre les raisons. Le maire n’est pas allé par trente-six chemins pour dénoncer la main de l’administration qui a usé de pression sur la commission de recours pour rejeter sa candidature, raison pour laquelle il a démissionné a-t-il expliqué aux nombreux citoyens venus lui apporter leur soutien. « L’administration a usé de tous les subterfuges pour rejeter ma candidature alors que je remplis toutes les conditions réglementaires, dénonce-t-il en accusant le wali et le chef de sureté de wilaya. « Samedi dernier le wali m’a conseillé de ne pas me présenter en me recommandant d’intégrer le FLN pour une éventuelle candidature la prochaine fois », révélera-t-il en ajoutant que ce dernier l’a saisi pour attribuer une assiette de terrain à un investisseur. Concernant le chef de sûreté de wilaya, il précisera qu’il avait un problème personnel avec lui depuis 2008 en ajoutant qu’il a refusé d’attribuer un terrain pour la réalisation d’un célibatorium au niveau de la ville. Le rejet de sa candidature aux sénatoriales est la goutte qui a fait déborder le vase puisque le maire ne veut pas revenir sur sa décision de démission malgré l’insistance des citoyens. « Je ne peux revenir sur ma décision que si ma candidature aux sénatoriales est acceptée », conditionne-t-il en précisant que cela y va de son honneur et de sa dignité. Les déclarations du président d’APC n’ont pas laissé les citoyens indifférents puisqu’un élan de soutien s’est rapidement constitué pour réclamer sa réhabilitation dans ses droits de postuler aux élections sénatoriales. Tous les élus de l’APC ont exprimé leur soutien au président de l’APC en réclamant sa réhabilitation dans ses droits .Des actions de protestations ont été initiées depuis, ou de nombreux manifestants en majorité des jeunes ont fermé avant-hier la RN 12 à la rentrée ouest de la ville paralysant ainsi la circulation dans les deux sens. Ils ont usé de pierres, de troncs d’arbres, de pneus brûlés ainsi que d’objets hétéroclites. D’énormes embouteillages se sont rapidement constitués en contraignant les automobilistes à faire de longs détours pour rejoindre leur destination. Des échauffourées ont éclaté entre les manifestants et les forces anti émeutes de la gendarmerie venues intervenir pour libérer la circulation. Jusqu’à hier dans la soirée, la situation était restée la même et il a fallu une grande mobilisation de moyens pour rétablir l’ordre.
B. Khider
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Officiellement, le marché des transferts hivernaux débutera demain. Mais tout indique qu’il n y aura pas beaucoup de mouvement dans ce registre, malgré le fait que les clubs eux même avaient demandé de revoir à la hausse le nombre des nouvelles recrues à l’occasion de ce mercato, en le portant à cinq au lieu de trois comme décidé auparavant.
Cependant, ces mêmes clubs qui ont insisté pour recruter plus peinent vraiment à passer à l’acte. Ils risquent dans le meilleur des cas de se contenter de trois nouvelles recrues au plus pour chacun d’entre eux. Et pour cause, la situation financière de la quasi-totalité des formations des deux premières ligues professionnelles laisse à désirer. Ce n’est pas nouveau, dans la mesure où les problèmes financiers ont de tout temps persisté dans ces formations. Cela ne les a du reste pas empêchés de réserver des salaires faramineux à leurs joueurs, mais sans pour autant parvenir à honorer leurs engagements dans la plupart des cas. Les choses ont pris d’ailleurs une tournure alarmante cette fois-ci, après que la CRL ait interdit à pas moins de 19 clubs des deux premiers paliers de recruter au cours de ce mercato en raison de leurs dettes envers des joueurs et ou entraineurs ayant saisi cette instance relevant de la FAF pour être rétablis dans leurs droits.
Du côté de la FAF, le son président Kheïreddine Zetchi a tenu à avertir les dirigeants des clubs, au cours de la précédente réunion qui a eu lieu dernièrement entre les deux parties, que sa structure ne fera désormais aucune concession dans ce dossier. Les récentes directives de la FIFA à propos de l’obligation des clubs de s’acquitter de leurs dettes sont pour beaucoup dans cette nouvelle position de Zetchi. Le patron de la FAF a même rappelé que son instance sera contrainte de recourir à d’autres sanctions sportives allant jusqu’à faire rétrograder les clubs n’ayant pas apuré leurs dettes. Voilà donc un nouveau détail qui obligera les présidents des clubs à revoir leurs plans à l’occasion de ce mercato hivernal. Le plus important pour eux sera de régler cet épineux problème au lieu de penser à engager des nouvelles recrues qui, comme tout le monde le sait, exigent d’être payés rubis sur l’ongle, pour au moins trois mois. Tout cela conforte l’hypothèse d’un mercato hivernal très calme en Algérie. L’on s’attend plutôt à ce que la majorité des 19 formations interdites de recrutement ne parvienne pas à lever cette interdiction.
Hakim S.
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Le président du Comité olympique et sportif algérien (COA), Mustapha Berraf, a affirmé jeudi soir que l’occasion sera donnée aux jeunes athlètes ayant des capacités et des talents dans divers sports de se distinguer dans diverses compétitions sportives nationales et internationales.
S’exprimant lors de l’ouverture d’une journée d’étude olympique sur la découverte et la sélection de jeunes talents sportifs, organisée par l’Ecole régionale des sports olympiques à «El Alia» de la capitale des Ziban, M. Berraf a mis l’accent sur la nécessité d’exploiter les capacités des jeunes talents dans divers sports dans le but d’honorer le sport algérien dans les compétitions internationales. Le même responsable a ajouté que l’atmosphère de coopération et la sérénité qui caractérise les relations entre le ministère de la Jeunesse et des Sports et le Comité olympique et sportif algérien ainsi que les associations, les fédérations et les clubs sportifs permettra, selon lui, d’offrir des perspectives prometteuses aux jeunes talents dans le but d’améliorer leur performance et de se hisser au niveau international. De son côté, Saliha Bounemri ancienne entraineur de handball et professeure à l’Ecole supérieure des technologies du sport à Alger, a souligné dans son intervention portant sur la nécessité de «la découverte et la sélection de jeunes talents sportifs», de donner la priorité aux catégories des minimes. Elle a ajouté que les équipes sportives ont besoin des talents qui créent la différence, et qui retiennent l’attention des entraîneurs, assurant que la sélection et l’accompagnement de cette catégorie obéissent à des facteurs pédagogiques et une méthodologie scientifique. Pour sa part, la chercheuse en science du sport, Nabila Mimouni, a souligné l’importance de la sélection dans le sport d’élite qui permet d’obtenir un champion grâce à la formation depuis le plus jeune âge, ajoutant que l’entraîneur peut déterminer la discipline appropriée pour l’athlète après une série de tests étalés sur plusieurs années. Cette chercheuse a également révélé que la préparation des athlètes qui gagnent des médailles passe par le sport scolaire considéré comme «un réservoir de champion» ainsi que «la formation d’entraîneurs diplômés et qualifiés pouvant combiner les aspects théoriques et pratiques». A noter que cette journée olympique relative à la sélection des jeunes talents sportifs qui a été organisée par le COA, a été marquée par des séances de cours pratiques de football, Karaté, athlétisme et handball.
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Ecofin Hebdo) – En matière d’environnement des affaires, l’Afrique est très souvent présentée comme un risque potentiel, surtout dans la partie subsaharienne qui occupe les derniers rangs du classement Doing Business de la Banque Mondiale. Mais dans le détail, ce classement réserve de grandes surprises avec des pays africains qui, sur certains critères, figurent parmi les leaders mondiaux.
Le Rwanda double médaillé d’argent et de bronze !
La réussite du Rwanda n’est plus vraiment une surprise pour de nombreux observateurs de l’Afrique. Le pays qui, il y a deux décennies encore, vivait une des tragédies les plus marquante du 20ème siècle, est aujourd’hui un modèle de réformes et de transformation structurelle.
Ainsi le pays de Kagamé se trouve aujourd’hui, à la 3e place mondiale, ex-aequo avec la Zambie, en matière d’accès au crédit. Il est également parvenu à mettre derrière lui plusieurs pays développés, en matière d’enregistrement du droit de propriété.
Ainsi le pays de Kagamé se trouve aujourd’hui, à la 3e place mondiale, ex-aequo avec la Zambie, en matière d’accès au crédit.
Le Rwanda a renforcé l’accès au crédit en promulguant une nouvelle loi sur l’insolvabilité. Cette réorganisation protège d’une part les emprunteurs, mais donne plus de sérénité aux prêteurs. Ainsi, un tribunal peut imposer une suspension de 6 mois sur une procédure d’apurement de dette garantie par un bien meuble, à la condition que le bien objet de la garantie ne soit pas périssable ou pas nécessaire pour une réorganisation de l’entreprise qui a bénéficié du crédit.
Ainsi, une banque rwandaise peut désormais poursuivre la maison mère d’une entreprise pour se faire rembourser ses créances.
Pour ce qui est des créanciers, il leur est désormais permis de poursuivre jusqu’au entités et personnes liées à leurs débiteurs. Ainsi, une banque rwandaise peut désormais poursuivre la maison mère d’une entreprise pour se faire rembourser ses créances.
Le Rwanda et la Zambie, 3e places mondiales ex-aequo des pays où on obtient le plus facilement un crédit.
Pour ce qui est du transfert des droits de propriété, le Rwanda doit son 2e rang à la mise en place d’un mécanisme qui permet la résolution à l’amiable de litiges fonciers et qui s’impose à tous. Mais dans le détail, on note surtout les importantes avancées en matière de procédure.
Le Rwanda, 2e place mondiale dans la gestion du foncier, notamment des litiges.
Trois étapes suffisent désormais au Rwanda, contre une moyenne de 4 dans les pays de l’OCDE et de 6 dans les pays d’Afrique subsaharienne. Dans le même registre, 7 jours sont nécessaires pour boucler l’opération, contre 54 en Afrique subsaharienne et en moyenne 21 dans l’espace OCDE. Enfin les lois rwandaises d’administration foncière sont parmi les plus élaborés de tous pays référencés par le Doing Business 2019, avec un indice de gestion 28,5 sur 30.
Djibouti surprenant 2e mondial dans l’indicateur de protection des investisseurs minoritaires
Le petit pays de moins de 1 million d’habitants est quasiment inconnu de nombreux citoyens Africains. Il est pourtant celui qui devrait être consulté en matière de protection de petits investisseurs minoritaires, qui très souvent sont lésés dans de nombreux pays. Dans ce domaine, Djibouti occupe une imposante deuxième place mondiale, dans un domaine où la Grande Bretagne est 17ème, la France 41ème et les Etats-Unis d’Amérique 51ème.
Dans ce domaine, Djibouti occupe une imposante deuxième place mondiale, dans un domaine où la Grande Bretagne est 17ème, la France 41ème et les Etats-Unis d’Amérique 51ème.
Djibouti doit cette position à sa législation particulière qui concerne les actionnaires minoritaires dans les entreprises. Par exemple, le consentement de tous les actionnaires sans exception, est important, pour approuver la cession d’une entreprise. En supposant que les actionnaires minoritaires n’ont pas de connaissance précises pour évaluer une offre d’acquisition, la loi impose aussi que toute offre dans ce sens, fasse l’objet d’une évaluation par une entité externe et indépendante, afin d’éclairer tout le monde en toute impartialité.
Djibouti, 2e place mondiale pour la protection des actionnaires minoritaires.
Globalement, à la lecture des données sur ce pays, on remarque, que Djibouti a aussi renforcé la protection des investisseurs minoritaires en exigeant une plus grande divulgation des transactions avec les parties intéressées, en renforçant les recours contre les administrateurs intéressés, en élargissant l’accès aux informations sur les sociétés avant le procès, en renforçant les droits des actionnaires et leur rôle dans les grandes décisions d’entreprise, en clarifiant les structures de contrôle et en exigeant une plus grande transparence. Le deuxième pays africain sur ce segment est le Kenya, qui occupe la 11e place mondiale. Le Rwanda occupe la 14e place et Maurice la 15e.
La Zambie, un des pays du monde où il est le plus facile d’obtenir un prêt bancaire
La Zambie est un de ces pays africains qui brillé dans le Doing Business 2019, avec une belle 2eme place ex-aequo, en matière de facilitation pour l’obtention du crédit. Cela tient à un ensemble de réformes qui ont été introduites dans le pays et qui dont l’objectif vise à consolider de la confiance entre les prêteurs et les emprunteurs.
Sur le plan du renforcement des droits et obligations aux parties dans un prêt bancaire, on relève par exemple, un cadre juridique intégré ou unifié pour l’amélioration de l’apport de garanties. Il englobe la création, la publicité et le respect des équivalents des sûretés réelles mobilières grevant des biens meubles. La loi permet aussi désormais des nantissements sur tout type de biens mobiliers, sans que forcément l’emprunteur ne soit contraint de se voir dépossédé de son bien.
L’autre réforme mené dans ce domaine par la Zambie concerne l’amélioration du système d’information sur le crédit. Même si ces évolutions sont, pour le moment, distribuées par des structures de Crédit bureau et non dans un registre de crédit mobilier, le plus important est qu’elles permettent aux banques un accès à l’information. Les prêteurs peuvent désormais apprécier dans des délais plus courts, la qualité et le profil d’un emprunteur potentiel qui se présenterait à eux.
On note, selon un rapport de la banque centrale zambienne, que le nombre de crédits accordés par les banques a explosé pour atteindre près d’un million (976 000), contre 257 318 un an plus tôt.
En attendant les rapports sur le secteur bancaire pour le compte de l’année 2018, on a pu relever que les réformes semblent déjà porter les fruits promis. A la fin du quatrième trimestre 2017 (une période prise en compte dans le Doing Business 2019), on note, selon un rapport de la banque centrale zambienne, que le nombre de crédits accordés par les banques a explosé pour atteindre près d’un million (976 000), contre 257 318 au terme du quatrième trimestre 2016. Cette augmentation peut-on aussi remarquer, a été fortement tirée par les crédits accordés aux ménages.
A noter encore que sur ce critère de facilité à obtenir un crédit, le Kenya et le Malawi sont 8e ex-aequo dans le classement mondial.
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(Ecofin Hebdo) – Lundi dernier à Marrakech, plus de 150 Etats ont signé un pacte sur les migrations visant à les rendre plus sûres et régulières. Alors qu’elle est accusée, dans l’opinion populaire européenne, d’être le principal grenier à migrants clandestins, l’Afrique était représentée à cet événement par plusieurs de ses Etats. Malheureusement, aujourd’hui, cet accord qui voulait poser les premiers jalons d’une meilleure gestion des crises migratoires, est déjà plombé par plusieurs Etats occidentaux, prompts à céder à la pression des rumeurs et des infox. Une fois encore, l’Afrique est laissée pour compte dans un débat pourtant crucial pour son avenir.
L’Afrique et l’immigration clandestine
Dans un contexte politique mondial caractérisé par des discours extrémistes de « fermeture des frontières aux migrants », le continent est traversé par un nombre inquiétant de conflits armés qui, au-delà de faire des milliers de morts (Soudan du Sud, Libye, Mali), engendre un énorme afflux de réfugiés et de déplacés. Ces derniers qui fuient également des régimes oppressants ou la misère absolue, sacrifient généralement toute leur existence pour tenter de rejoindre l’eldorado européen.
Malgré eux, ils alimentent un commerce de traite d’humains, comme le monde l’a récemment découvert en Libye, avec un marché aux esclaves animé par des passeurs qui vendent aux plus offrants, ceux-là même à qui ils avaient déjà vendu des rêves d’Europe. Pour ceux qui, malgré ces épreuves réussissent à embarquer pour « la terre promise » c’est encore le risque d’un naufrage, ou celui d’un retour musclé en terre africaine qui les menace.
Aujourd’hui ces épisodes quasi-quotidiens de migration clandestine ont alimenté une recrudescence des sentiments xénophobes dans les pays dits « d’accueil ». Des sentiments renforcés par des discours de leaders populistes qui appellent les populations à s’insurger contre les « envahisseurs ».
Aujourd’hui ces épisodes quasi-quotidiens de migration clandestine ont alimenté une recrudescence des sentiments xénophobes dans les pays dits « d’accueil ».
Pourtant, plusieurs rapports d’organisations internationales indiquent que la migration clandestine touche beaucoup moins les nations développées que les pays moins avancés.
Décrié par les leaders populistes et présenté comme « un pacte avec le diable ».
Dans un rapport intitulé « Les migrations au service de la transformation structurelle », la CNUCED indiquait que si 17 millions de migrants ont quitté l’Afrique en 2017, c’est 19 millions d’individus qui se sont déplacés sur le continent. Ainsi, 53% des migrants africains de l’année 2017 ont émigré dans un autre pays africain.
Si 17 millions de migrants ont quitté l’Afrique en 2017, c’est 19 millions d’individus qui se sont déplacés sur le continent. Ainsi, 53% des migrants africains de l’année 2017 ont émigré dans un autre pays africain.
En mai dernier, un rapport de l’International Displacement Monitoring Center (IDMC) indiquait qu’en 2017 l’Afrique subsaharienne enregistrait le plus grand nombre de déplacés de guerre avec 5,5 millions de personnes enregistrés cette année.
Le 19 juin dernier, le Haut commissariat des Nations-unies pour les réfugiés indiquait quant à lui, que près de 85% des réfugiés à travers le monde se trouvent dans les pays en développement dont une bonne partie est concentrée en Afrique.
Ces différents rapports fournis par des instances internationales, ont permis de démontrer que les crises migratoires, n’affectent pas plus le « monde riche » que le « monde pauvre ».
Ces différents rapports fournis par des instances internationales, ont permis de démontrer que les crises migratoires, n’affectent pas plus le « monde riche » que le « monde pauvre ».
Cependant, même si les discours xénophobes tendent à vouloir isoler les Etats pauvres africains du reste du monde, plusieurs autres pays s’érigent aujourd’hui en défenseurs d’une solution mondiale au problème de la migration. C’est la position de la France et de l’Allemagne.
Le pacte de Marrakech : que contient concrètement le document ?
Décrié par les leaders populistes et présenté comme « un pacte avec le diable », le pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières de Marrakech a tôt fait de cristalliser les attentions du monde entier, à son adoption lundi dernier par une centaine d’Etats. Pourtant, loin d’avoir la valeur d’un traité, le document ne fait que présenter des principes nécessaires à la mise en place d’un système de migration beaucoup plus bénéfique pour tous les pays du monde.
La France et l’Allemagne défendent l’idée d’une solution globale aux migrations.
En effet, dès son article 7, le pacte stipule que ledit document établit un « cadre de coopération juridiquement non contraignant, qui repose sur les engagements convenus par les États Membres dans la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants ».
Etablissant une distinction claire entre la situation des réfugiés et des migrants, le texte propose 23 objectifs dont l’atteinte devrait permettre de mettre en place un cadre plus favorable à la coopération internationale en matière de migration.
Le texte propose 23 objectifs dont l’atteinte devrait permettre de mettre en place un cadre plus favorable à la coopération internationale en matière de migration.
Il s’agit notamment de la lutte contre les facteurs négatifs et les problèmes structurels qui poussent des personnes à quitter leur pays d’origine ; l’amélioration de l’assouplissement et de l’accessibilité des filières de migration régulière ; du renforcement de l’action transnationale face au trafic de migrants.
S’il enjoint également les Etats à « ne recourir au placement en rétention administrative des migrants qu’en dernier ressort et à chercher des solutions de rechange », le pacte réaffirme clairement « le droit souverain des États de définir leurs politiques migratoires nationales et leur droit de gérer les migrations relevant de leur compétence, dans le respect du droit international ».
Ainsi, le nouveau pacte met l’accent sur l’échange d’informations entre les pays, la promotion des droits humains et l’amélioration des conditions des migrants tout en reconnaissant le droit des pays à ne pas mettre en application ce nouvel accord.
Quel impact pour l’Afrique ?
Du fait de son caractère non-contraignant pour les Etats, il est difficile d’imaginer que le nouveau pacte puisse avoir un quelconque impact immédiat dans la gestion des crises migratoires sur le continent africain.
Le retrait annoncé de plusieurs pays comme les Etats-Unis, la Pologne, Israel ou l’Australie, et le gel de la décision d’autres pays comme la Suisse ou la Belgique, ont affaibli à la capacité du nouvel accord à favoriser la mutualisation des politiques migratoires. Pourtant, l’accord en lui-même n’est en réalité qu’une déclaration d’intention de la part des pays signataires.
Le retrait annoncé de plusieurs pays comme les Etats-Unis, la Pologne, Israel ou l’Australie, et le gel de la décision d’autres pays comme la Suisse ou la Belgique, ont affaibli à la capacité du nouvel accord à favoriser la mutualisation des politiques migratoires.
« Ce pacte ne va pas changer grand-chose. […] Il maintient la souveraineté de chaque pays sur sa politique migratoire. Les pays occidentaux continueront de faire exactement ce qu’ils avaient envie de faire » déclarait à cet effet François Héran, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire « Migrations et sociétés », interrogé par Franceinfo.
Louise Arbour, présentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la migration internationale.
Au vu de cette situation il devient évident que pour arrêter la saignée, les pays africains doivent adopter des stratégies communes visant à renforcer l’attrait du continent pour sa jeunesse. Ceci passe bien évidemment par des projets d’infrastructures et de création d’emploi, mais aussi et surtout par une stratégie de promotion de la paix, de la bonne gouvernance, la lutte contre le changement climatique et une nette amélioration de l’environnement sécuritaire.
Alors qu’elle devrait connaître un boom démographique dans les prochaines décennies, l’Afrique n’a désormais plus d’autre choix que d’accélérer son développement afin que les migrations de sa population lui soient bénéfiques. « Les migrations ont toujours fait partie de l’expérience humaine depuis les débuts de l’Histoire, et nous reconnaissons qu’à l’heure de la mondialisation, elles sont facteurs de prospérité, d’innovation et de développement durable et qu’une meilleure gouvernance peut permettre d’optimiser ces effets positifs », déclare à cet effet le pacte de Marrakech pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.
« Les migrations ont toujours fait partie de l’expérience humaine depuis les débuts de l’Histoire, et nous reconnaissons qu’à l’heure de la mondialisation, elles sont facteurs de prospérité, d’innovation et de développement durable.»
Et si l’aide internationale en faveur du continent semble de moins en moins efficace, il faudra peut-être, de façon définitive, trouver une « solution africaine » à ce problème africain, comme le martèlent encore aujourd’hui les défenseurs du rêve panafricain.
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(Ecofin Hebdo) – La technologie télécoms par satellite, longtemps prisée pour l’accès à Internet à haut débit sur le continent, a connu un certain passage à vide avec l’effervescence suscitée par la fibre optique dès 2007. Mais elle revient aujourd’hui en force, portée par l’impératif des Etats africains de connecter leurs populations, urbaines comme rurales, pour faire de l’Internet un moteur de croissance inclusive.
En 2007, sur tout le continent africain, seulement 22 millions de personnes avaient accès à Internet, soit un taux de pénétration d’à peine 5% (Source UIT). Les nations africaines, réunies à Kigali, pour la sommet Connecter l’Afrique, décidèrent alors de se tourner vers la fibre optique pour améliorer l’accès des populations au haut débit et impulser le développement socio-économique.
Des programmes régionaux- Central Africa Backbone (CAB), Programme régional d’infrastructures de communication (RCIP) pour l’Afrique orientale et australe, Programme régional d’infrastructures de communication de l’Afrique de l’Ouest (WARCIP), sont ainsi élaborés avec le soutien de la Banque Mondiale. Leur objectif final est le maillage du continent. Cette solution intervient comme une réponse à l’échec du satellite à réduire l’énorme fracture numérique que vit alors l’Afrique.
Dès 2010, les déploiements de réseaux de fibre optique se multiplient dans diverses parties du continent. Peu à peu, la fibre optique devient la technologie de l’heure, avec ses débits pouvant atteindre 1Gbps. Considérée comme la réponse au problème d’accès à Internet en Afrique, la fibre optique finit par prendre le pas sur le satellite qui apparaît alors comme une technologie du passé.
Considérée comme la réponse au problème d’accès à Internet en Afrique, la fibre optique finit par prendre le pas sur le satellite qui apparaît alors comme une technologie du passé.
Mais dès 2014, face à la demande en connectivité Internet des populations des zones rurales- près de 60% de la population africaine- désireuses de jouir également des opportunités offertes par le numérique, le satellite va prendre sa revanche. Il viendra répondre aux défis rencontrés par plusieurs pays qui ont investi dans la fibre optique, notamment au problème du dernier kilomètre. Tirer l’infrastructure télécoms dans l’arrière-pays, souvent caractérisé par un relief accidenté, coûte cher. De plus, le réseau de fibre optique connaît de nombreuses interruptions accidentelles ou liées des actes de vandalisme. A nouveau sous les feux des projecteurs, les opérateurs télécoms par satellites vont profiter de cette opportunité pour renforcer leurs investissements sur le continent. Bien que le marché des télécommunications par satellite soit aujourd’hui disputé par une pléthore d’opérateurs, cinq grands groupes se disputent le leadership dans ce segment de marché.
Eutelsat
Le fournisseur européen de services télécoms par satellite couvre aujourd’hui l’Afrique en services télécoms avec une douzaine de satellites. En 2015, une filiale spéciale dédiée au marché africain à même été créée. Elle se nomme Konnect Africa.
« Nous visons à ouvrir de nouvelles opportunités autour du haut débit.»
En 2017, elle a entamé la commercialisation de ses services, via un réseau de partenaires dans neuf pays que sont le Bénin, le Cameroun, le Kenya, le Lesotho, le Nigéria, l’Afrique du Sud, le Swaziland, la Tanzanie et l’Ouganda. La filiale prévoit de couvrir la majeure partie de l’Afrique subsaharienne d’ici 2019. Laurent Grimaldi, le directeur général de Konnect Africa, expliquait, lors du lancement de cette branche africaine, qu’elle témoigne du grand intérêt que le groupe Eutelsat a pour le continent. « Nous visons à ouvrir de nouvelles opportunités autour du haut débit et à multiplier son impact pour le développement de plusieurs secteurs clés tels que celui de la santé, l’éducation, l’agriculture ou celui des PME », indiquait-t-il.
Intelsat
La société américaine Intelsat offre actuellement les services télécoms par satellite en Afrique via six satellites propulsés au dessus du continent. Le dernier équipement spatial, Intelsat 33e, a été mis en orbite en 2016 avec pour objectif d’apporter le haut débit dans les zones reculées d’Afrique.
Intelsat affiché sur la facade du NY Stock Exchange.
La société a par la suite multiplié des accords de partenariat avec divers acteurs du secteur télécoms afin de concrétiser ses ambitions désenclavement des localités qui ne sont pas encore desservies par les réseaux terrestres des opérateurs de téléphonie mobile. En 2016, elle a signé un accord de mutualisation de capacités avec AfricaOnline, la filiale de Gondwana International Networks, pour couvrir toute l’Afrique subsaharienne avec Internet haut débit. En 2017, la société a signé un contrat avec le fournisseur de services BCom et le fabricant de technologies et d’équipements satellite Newtec pour le lancement d’un service clé en main, IntelsatOne Mobile Reach Solar 2G, qui permettra aux opérateurs de réseaux mobiles d’étendre les services de voix aux populations situées dans des zones isolées dans toute l’Afrique subsaharienne où l’infrastructure terrestre est limitée.
Yahsat
Depuis janvier 2018, la société émiratie Yahsat fourni des services télécoms en Afrique via trois satellites. Le dernier du groupe, Al Yah 3, a permis à l’entreprise d’étendre sa couverture commerciale en bande Ka à 19 marchés supplémentaires en Afrique, atteignant 60% de la population du continent. Al Yah 3, un satellite 100% bande Ka, est le premier satellite GEOStar-3 à propulsion électrique hybride, complété par le constructeur aérospatial américain Orbital ATK.
Al Yah 3.
Al Yah 3 rejoint les programmes Yahsat Al Yah 1 et Al Yah 2 lancés respectivement en 2011 et 2012. Al Yah 3 va tripler la couverture commerciale de la bande Ka par Yahsat en Afrique. D’après Farhad Khan, le directeur commercial de Yahsat, « l’Afrique reste pour nous un marché hautement prioritaire. Avec le lancement d’Al Yah 3, nous allons non seulement nous développer sur de nouveaux marchés en Afrique, mais nous aurons également davantage de capacité pour servir les marchés actuels comme l’Afrique du Sud ».
SES
La Société Européenne des Satellites (SES), basée au Luxembourg, opère en Afrique via une dizaine de satellites. En plus de ses propres équipements en orbite terrestre géostationnaire, la compagnie qui a acquis O3B Networks en juillet 2016, bénéficie également des satellites en orbite terrestre moyenne de l’entreprise. Grâce à ces atouts, la société propose actuellement des solutions de communications par satellite aux fournisseurs de services Internet, aux opérateurs de réseaux fixes et mobiles qui prospectent les niches de marchés des zones enclavées, nouveau filon à fort potentiel pour l’accroissement de revenus.
Avanti Communication
La société britannique Avanti Communication est actuellement présente en Afrique à travers trois satellites : le HYLAS 1, le HYLAS 2 et le HYLAS 4, mit en orbite en avril 2018. Grâce à ce nouvel équipement, la société multiplie actuellement les contrats de fourniture de capacités télécoms avec les opérateurs qui veulent toucher les zones reculées de leur marché. C’est le cas de celui signé en novembre avec Logical Wireless pour apporter l’Internet «économique et fiable» dans les régions reculées d’Afrique via le HYLAS 4.
HYLAS 4.
Avant cela, en août dernier, c’est avec iWayAfrica que la société avait signé pour bénéficier des capacités du satellite HYLAS 4 dans le cadre de ses activités de fournisseur panafricain de solutions de télécommunication par satellite en Afrique. En 2014, Avanti Communication avait levé, à travers un emprunt obligataire, la somme de 157,7 millions $, pour financer la fabrication du satellite HYLAS 4, qui devait couvrir de nouveaux marchés sur le continent africain. Les fonds collectés ont également servi à renforcer l’efficience des satellites Hylas 1 et 2. Le satellite qui s’avère incontournable, car complémentaire à la fibre optique pour répondre au besoin d’accès aux services télécoms des populations rurales et enclavées, a suscité chez une poignée de pays un désir d’indépendance stratégique et surtout d’économies financières.
Les pionniers du continent
Bien que quelques pays africains affichent un certains dynamisme dans la conquête spatiale, il faut tout de même souligner que très peu jouissent déjà d’un satellite de communications. En effet, les investissements entrepris ces dernières années ont beaucoup plus porté, certes sur des satellites, mais d’observation de la terre. Malgré cela, il faut souligner qu’une impulsion a déjà été émise par une minorité de pays qui ont osé investir dans un satellite de communications. Cette impulsion devrait se répandre rapidement et inspirer les autres pays.
Le Nigeria
En 2011, le Nigeria a mis en orbite son satellite de Communication baptisé Nigcomsat-1R. Le gouvernement indiquait alors que, grâce à cet équipement lancé depuis Xichang, en Chine, le pays économiserait 162 milliards de nairas (1 milliard de dollars) qu’il dépensait chaque année pour acheter de la bande passante d’Europe et d’Amérique afin de gérer ses communications GSM et d’autres aspects de son économie et de sa vie sociale.
Le gouvernement indiquait alors que, grâce à cet équipement lancé depuis Xichang, en Chine, le pays économiserait 1 milliard de dollars qu’il dépensait chaque année pour acheter de la bande passante d’Europe et d’Amérique.
NigcomSat-1R n’avait rien coûté au Nigéria, car il remplaçait le satellite NigeriaSat-1 d’une valeur de 40 milliards de nairas (340 millions de dollars), également envoyé dans l’espace depuis la Chine en mai 2007 et dont le signal avait été perdu en novembre 2008, après 18 mois de présence en orbite. L’assurance avait donc pris en charge l’opération.
En 2011, le Nigeria a mis en orbite Nigcomsat-1R.
Le Nigeria songe actuellement à lancer deux nouveaux satellites de communications dans l’espace. Il cherche des partenaires financiers pour l’accompagner dans ces projets.
Algérie
Le 10 décembre 2017, le tout premier satellite de télécommunications algérien, Alcomsat-1 a fait le voyage vers son orbite finale de 24°8 Ouest, 35 800 km au dessus de l’Algérie, qu’il a atteint le 15 décembre 2017. L’équipement télécoms, construit par la société China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC), a été lancé depuis la Chine, dans la base de Xichang, sur une fusée Long March 3BE.
Le tout premier satellite de télécommunications algérien, Alcomsat-1.
Le satellite va couvrir le territoire national avec un débit de 20Mbps et renforcera ainsi la capacité data haut débit déjà fournie par le réseau de fibre optique déployé par Algérie Telecom. Hormis la fourniture de services télécoms aux civils, l’équipement répondra aux besoins de l’armée et des secteurs stratégiques de l’Etat en moyens télécoms. L’Agence Spatiale Algérienne travaille déjà sur le second satellite de communication du pays, l’Alcomsat-2.
Angola
Bien qu’il ait finalement perdu le contact dans l’espace avec son satellite de télécommunications, Angosat-1, lancé le 26 décembre 2017 sur le porte-fusée ukrainien Zenit, depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan, l’Angola peut se vanter d’avoir réussi à se doter d’un équipement du genre. Acquis auprès du consortium formé de RSC Energia, Telecom-Projecto 5 et Rosoboronexport, le satellite d’une valeur de plus de 300 millions de dollars US, financé en partie par la banque publique russe, Ruseximbank, sera remplacée à titre de compensation par Angosat-2, en cours de construction par Roscosmos, l’agence publique chargée du programme spatial civil russe.
RD Congo
La République démocratique du Congo voudrait être comptée parmi les leaders des télécommunications en Afrique. Pour atteindre cette ambition, le pays prépare actuellement la construction de son premier satellite de télécommunications.
Juin 2015 : Shao Xu Project manager de China Great Wall Industry Corporation, Thoma Luhaka Losendjola vice-Premier Ministre en charge des PT-NTIC et M. Richard Achinda ADG du RENATELSAT.
Le projet baptisé Congo-SAT est évalué à hauteur de 320 millions de dollars. Il est le fruit d’un partenariat entre le pays et la société chinoise spécialisé dans les projets satellitaires, China Great Wall Industry Corporation.
Le pays prépare actuellement la construction de son premier satellite de télécommunications. Le projet baptisé Congo-SAT est évalué à hauteur de 320 millions de dollars.
Le 23 juin 2015, à Kinshasa, sa maquette avait été dévoilée par le vice-premier ministre et ministre des Postes, télécommunications et NTIC, Thomas Luhaka Losendjola. Le projet est censé contribuer également à l’amélioration et à la sécurisation des communications stratégiques. Il pourra par ailleurs servir à assurer et fournir les services publics de télécommunications, spécialement dans les régions à faible densité de population.
Et au niveau panafricain….
Au niveau continental, l’engouement actuel autour des télécommunications par satellite n’a pas laissé de marbre l’Organisation régionale africaine de communications par satellite (Rascom), fondée en 1992 et quelque peu figée après le lancement de son deuxième satellite en 2010. Dans le souci de redynamiser ses activités, elle a signé en novembre 2018 un protocole d’accord de coopération avec le ministère de la Poste, des Télécommunications, des Technologies d’Algérie.
Les termes de cet accord visent au transfert vers l’Algérie du contrôle technique du satellite RSQ1R, mis en orbite par RASCOM, actuellement cogéré par des opérateurs européens
D’après le ministère, l’accord « pose les principaux jalons d’une réappropriation par l’Afrique de ses ressources satellitaires, et la modulation de leur usage pour des applications destinées à contribuer à la promotion de la société de l’information sur notre continent (…) Les termes de cet accord visent, non seulement, au transfert vers l’Algérie du contrôle technique du satellite RSQ1R, mis en orbite par RASCOM, actuellement cogéré par des opérateurs européens, mais également la rentabilisation de cet investissement important, via une redynamisation de son exploitation commerciale ».
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Ecofin Hebdo) – Début 2017, le gouvernement ivoirien annonce qu’il envisage de porter la production pétrolière nationale à 200 000 barils par jour, d’ici à 2020. Celle-ci est alors d’environ 45 000 barils par jour et vient d’enregistrer une croissance historique de 42,80% par rapport au volume extrait en 2015. Le projet est ambitieux. Mais le gouvernement semble négliger la morosité du marché qui prévaut et qui offre très peu d’options d’investissement aux compagnies d’exploration. Deux ans plus tard, en décembre 2018, le marché pétrolier n’est toujours pas au meilleur de sa forme et la production journalière atteint péniblement 34 000 barils par jour. La Côte d’Ivoire voit son rêve pétrolier s’éloigner.
Une succession de politiques pétrolières incohérentes
En 2000 et 2010, le régime du président Gbagbo a attribué 14 blocs d’exploration à des firmes étrangères. Pendant cette période, seulement cinq forages ont été opérés sur la zone, tandis qu’au même moment, des pays comme le Congo ou encore la Guinée Equatoriale en comptaient respectivement 25 et 45.
Pourtant le potentiel pétrolier du pays n’est plus à démontrer. L’offshore ivoirien s’étend dans une zone du Golfe de Guinée qui attire de plus en plus les investisseurs, comme au Ghana voisin. Des observateurs ont longtemps reproché à l’ancien régime son manque d’ambition pour promouvoir l’offshore. Il faut dire que les énergies étaient essentiellement tournées vers le cacao ou encore l’anacarde, principaux produits d’exportation du pays. D’ailleurs, le pétrole ne représentait que 3% du PIB et moins de 15% des exportations du pays.
En août 2011, Adama Toungara, le ministre du pétrole du premier gouvernement d’Alassane Ouattara a durement critiqué la politique pétrolière de l’ancien régime en pointant du doigt son manque de vision. « La Côte d’Ivoire a octroyé des permis à des sociétés qui n’ont ni la compétence technique, ni la capacité financière d’explorer », avait-il martelé, annonçant qu’il fera « en six mois ce qu’on n’a pas fait en dix ans ».
« La Côte d’Ivoire a octroyé des permis à des sociétés qui n’ont ni la compétence technique, ni la capacité financière d’explorer », avait-il martelé, annonçant qu’il fera « en six mois ce qu’on n’a pas fait en dix ans ».
Un changement de paradigme qui fera de la Côte d’Ivoire « une puissance pétrolière sous régionale, même si le pays ne sera pas un Koweït africain ». Il promet de passer la production de 40 000 barils à 300 000 b/j à l’horizon 2020, soit 9 ans pour multiplier la production par 7,5. Très ambitieux.
En 2011, Adama Toungara promet de faire de la Côte d’Ivoire « une puissance pétrolière.»
Adama Toungara choisit alors de s’appuyer sur le modèle ghanéen qui a enregistré l’une des plus belles success story de l’industrie, ces dernières années. Le Ghana a lancé sa production en 2010 et un an plus tard, il produisait plus que la Côte d’Ivoire. Ses perspectives de production le placeront parmi les cinq plus grands producteurs du continent en 2020.
2012 : le gouvernement fonde de grands espoirs sur géant russe Lukoil.
En avril 2012, la Côte d’Ivoire adopte un nouveau code pétrolier, puis réussit à convaincre le géant russe Lukoil, en octobre 2012, sur le bloc CI-524. On signale alors quelques découvertes éparses en eaux profondes. Entre autres, on peut citer celle de Tullow dans le permis d’exploration CI-103 ou encore celle du puits Kosrou-1, dans le bloc CI-105 par Tullow et l’Américain Anadarko.
Toutefois, les résultats peinent à se confirmer, les gros investisseurs ne se ruent pas vers l’offshore ivoirien et laissent la place à des juniors comme Vanco ou le Canadien CNR.
Changement d’objectif de production
Ayant compris que le niveau de production promis ne sera pas atteint, le gouvernement revoit à la baisse ses ambitions. En janvier 2013, Ibrahima Diaby, le directeur des hydrocarbures au ministère du pétrole annonce que le niveau de production désormais visé est de 200 000 b/j à atteindre en 2020.
En janvier 2013, Ibrahima Diaby, le directeur des hydrocarbures au ministère du pétrole annonce que le niveau de production désormais visé est de 200 000 b/j à atteindre en 2020.
Pour y arriver, les autorités déroulent le tapis rouge à Exxon Mobil en 2014. La plus importante société pétrolière américaine signe deux accords de partage de production (PSC) avec l’Etat de la Côte d’Ivoire sur les blocs pétroliers CI-602 et CI-603 situés en eaux ultra-profondes. Cet accord porte à 22 le nombre de PSC signés par le gouvernement depuis 2011. La société texane, pionnière de la recherche d’hydrocarbures dans le pays, marque ainsi son retour en Côte d’Ivoire après 32 ans d’absence, cette fois-ci avec de grosses ambitions.
Aucune des quelques découvertes annoncées ces trois dernières années, n’a véritablement fait l’objet d’un plan de développement, ne serait-ce qu’à petite échelle.
Un communiqué de l’agence ivoirienne de presse indique qu’Exxon prévoit d’investir 400 millions de dollars, rien que dans la première phase d’exploration de ces deux périmètres. Derrière, le gouvernement harangue les explorateurs. En avril, Total signale la découverte, dans le puits Saphir-1XB du bloc CI-514, d’un nouveau « gisement prometteur ». Il faut dire que jusqu’ici, aucune des quelques découvertes annoncées ces trois dernières années, n’a véritablement fait l’objet d’un plan de développement, ne serait-ce qu’à petite échelle.
Un point d’achoppement
En janvier 2017, à son arrivée à la tête du ministère de l’Energie, le banquier Thierry Tanoh réitère l’objectif national des 200 000 barils par jour en 2020.
En 2017, Thierry Tanoh succède à Adama Toungara et confirme l’objectif de 200 000 barils par jour en 2020.
Le nouveau ministre promet de redynamiser le secteur de l’Energie avec, quelques mois plus tard, l’annonce de la construction d’une unité de regazéification de GNL qui aura une capacité de 3 Mtpa. Le projet était prévu pour démarrer au second semestre de 2018. Mais les négociations sur le prix d’achat du gaz par le gouvernement constituent un point d’achoppement depuis plus d’un an.
Pour finir, M. Tanoh est limogé le 10 décembre 2018. D’après des précisions du magazine français Jeune Afrique, le responsable aurait payé le prix des « objectifs non atteints ». Pour des sources proches du gouvernement, c’est plutôt la conséquence logique de la brouille survenue récemment entre Henri Konan Bédié, le président du PDCI (formation politique à laquelle appartient Tanoh) et le président Ouattara. M. Tanoh lui-même aurait souhaité partir afin de se battre dans son camp contre le parti au pouvoir, lors des élections présidentielles de 2020.
Quoiqu’il en soit, Thierry Tanoh aura tout de même réussi à signer cinq nouveaux blocs offshore (CI-526, CI-602, CI-603, CI-707 and CI-708) à un consortium composé de Kosmos Energy et de BP, et deux nouveaux blocs d’exploration (CI-524 en offshore et le bloc onshore CI-520, situé non loin d’Abidjan), à la compagnie indépendante britannique Tullow Oil.
La frontière maritime avec le Ghana ou le jackpot envolé
Outre l’ouverture de l’offshore au marché, les rêves de la Côte d’Ivoire d’atteindre une production de 300 000, puis 200 000 b/j de pétrole ont longtemps été motivés par l’éventualité de gagner un territoire maritime riche en pétrole, disputé au Ghana depuis 2009. En effet, la zone concernée revêt un intérêt stratégique pour les deux pays. 2 milliards de barils de pétrole évoqués. Des ressources probables de 240 millions de barils de pétrole récupérables et de 60 millions barils équivalent pétrole de condensat.
La zone offshore, objet du conflit.
C’est surtout une extension de la zone d’exploitation Tweneboa-Enyenra-Ntomme (TEN), contrôlée par la compagnie britannique Tullow Oil qui génère du brut et du gaz qui sert à alimenter les centrales thermiques ghanéennes.
La Côte d’Ivoire estimait détenir un droit exclusif d’exploitation des hydrocarbures dans la zone offshore, objet du conflit, à partir du moment où Tullow Oil a fait part de sa volonté d’y étendre ses projets d’exploration pour le compte du Ghana.
L’enjeu sur place était de taille pour la Côte d’ivoire, un jugement en sa faveur aurait garanti l’atteinte, sans véritablement investir, des 200 000 barils par jour de pétrole.
L’enjeu sur place était de taille pour la Côte d’ivoire, un jugement en sa faveur aurait garanti l’atteinte, sans véritablement investir, des 200 000 barils par jour de pétrole.
Finalement, après huit ans de bataille judiciaire devant le tribunal international du droit de la mer (TIDM), en septembre 2017, c’est le Ghana qui remporte le périmètre. Selon la décision des juges, le Ghana n’a pas violé les droits souverains de la Côte d’Ivoire en engageant des travaux d’exploration pétrolière à la frontière maritime qui les sépare. Ce jugement traduit une déception colossale et la remise en question des objectifs pétroliers de la Côte d’Ivoire.
Face à ce revers de taille, la Côte d’Ivoire doit redéployer davantage d’énergie pour élaborer de meilleures politiques d’exploration et de donner un nouveau coup d’accélérateur à sa production qui, sur les 9 premiers mois de l’année en cours s’est limitée à une moyenne de 34 084 b/j, en raison de nombreux travaux d’exploration sur les champs producteurs.
Olivier de Souza
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De fortes pluies accompagnées de vents assez violents, qui se sont abattues vendredi dans la wilaya de Tissemsilt, ont provoqué un glissement de terrain conduisant à la fermeture de la route nationale (RN 39) reliant la commune de Sidi Slimane à la limite de la wilaya d’Ain Defla, a-t-on appris des services de la protection civile.
La même source a indiqué que les éléments de la protection civile appuyés par des agents de la direction des travaux publics et de la commune ont procédé à l’enlèvement des pierres et de la boue pour dégager cette route afin de la rouvrir.
Pour sa part, la station régionale de météorologie d’Ain Bouchekif (Tiaret) prévoit la persistance des averses et des vents dans les 24 prochaines heures dans la wilaya de Tissemsilt, ainsi que la chute de neige vendredi soir sur les hauteurs dépassant les 1.000 mètres d’altitude. APS
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Le Groupement territorial de la Gendarmerie nationale de Mostaganem a annoncé vendredi, le démantèlement d’un réseau de «passeurs» spécialisé dans l’organisation de migrations illégales en mer à destination de l’autre rive de la Méditerranée.
Quatre individus âgés de 27 à 39 ans ont été arrêtés jeudi soir dans le cadre de cette opération de lutte contre l’émigration clandestine, a précisé la cellule de communication du Groupement.
La perquisition des domiciles des prévenus, ordonnée par le magistrat compétent, a donné lieu à la saisie d’une embarcation de pêche, d’un moteur et de neuf bidons de 30 litres chacun remplis de carburant, a-t-on indiqué de même source.
Plusieurs tentatives d’émigration clandestine ont été mise en échec depuis le début du mois en cours à Mostaganem, a-t-on fait savoir en signalant l’arrestation de 29 personnes durant cette même période. APS
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Amateurs de sensations fortes, cette sortie est pour vous! Belle Aventure DZ, vous propose une sortie unique avec un vol en parapente, ce samedi 15 décembre 2018.
Programme de la journée:
Départ : à 08h00.
Arrivée à Bouira à 09h00.
Se rendre au site du vol à 10h00 (un peu plus loin que la ville de Bouira)
Équipements: chaussures de type tennis , vêtements de type polaires
Pendants que le baptême commence le reste du groupe sera encadré par un autre moniteur qui donnera des explications sur les techniques du parapente
Pause déjeuner sur place (pique-niques )
Possibilité de randonnée avant le départ
Tarif : 4500DA (transport inclus).
Point de rendez-vous dans un parking situé en face du tribunal de Ruisseau.
Les réservations se font en envoyant un SMS au numéro suivant : 0561 40 10 83.
– En indiquant dans L’ORDRE votre *NOM- PRÉNOM
Vous recevrez un SMS de confirmation , qui vous sera demandé le jour de la sortie.
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La région •Beni yenni • est elle même une confédération de 7 villages situés à 35 Km du chef-lieu de la Wilaya de Tizi-Ouzou et culminant à 900 m d’altitude réputée pour ses bijoux berbères
Programme de la journée :
– Arrivée a Beni Yenni à 10h00.
– Visite du village Aith-Larbaa ( pour voir les bijouteries et possibilité d’achats de bijoux )
– Pause déjeuner dans un restaurant conviviale (plats traditionnels,fruits de saison)
– Visite d’une l’huilerie du village Aith-Lahcene
( dégustation de l’huile avec le pain traditionnel ?)
Tarifs:
Tarif adultes :1300DA
Tarif enfants (6ans à 12ans) : 650DA
Le tarifs comprend :
Transport aller et retour
Guide et assistance durant la journée .
• Le point de rendez-vous : dans un parking en face le tribunal de Ruisseau .
Les réservations se font en envoyant un SMS au numéro suivant : 0561 40 10 83
– En indiquant dans L’ORDRE votre *NOM- PRÉNOM -Précisé adulte ou enfant -DESTINATION*
• vous recevrez un SMS de confirmation , qui vous sera demandé le jour de la sortie
NB: en cas d’annulation veuillez nous prévenir à l’avance en envoyant un SMS: 0561 40 10 83.
Pour plus d’informations appelez au numéro suivant : 0561 40 10 83.
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En raison des conditions climatiques prévalant ces dernières 24 heures, où l’on note de vents violents, une forte houle sur l’ensemble de nos côtes et des vagues pouvant atteindre les 4 mètres, l’Entreprise nationale de transport de voyageurs (ENTMV) a annoncé sur son site internet tout un remaniement de son programme sur les carres ferries Tassili II, El Djazair et Tariq Ibn Ziyad.
Des départs programmés pour hier, jeudi, ont aussi été carrément annulés, et ce, à partir de tous les ports algériens et vers les destinations de Franc et d’Espagne.
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Il est 10 heures du matin, mardi 11 décembre, sur le camp des « gilets jaunes » du rond-point d’Atlantheix, à Theix-Noyalo, près de Vannes (Morbihan). Les occupants qui ont passé la nuit dans la cabane en bois ont été rejoints par les plus matinaux. Celui que tout le monde surnomme « Haribo » (il aime distribuer des bonbons) explique à ses camarades ce qu’il a lu sur des groupes Facebook liés au mouvement : de plus en plus de monde « veut aller manifester aux sièges des grands médias » parisiens, le 15 décembre, plutôt que de retourner vers les Champs-Elysées. Si ces « gilets jaunes » nous ont accueillis chaleureusement, ils approuvent vite l’idée de cibler les médias, qu’ils jugent forcément du côté du pouvoir. Mais si leur méfiance est si profonde, comment s’informent ces « gilets jaunes » ?
La veille, ils étaient une quinzaine à suivre, sur un poste de radio, l’allocution d’Emmanuel Macron. Déjà peu convaincus par les annonces du chef de l’Etat, ils ont découvert au matin que la hausse du smic promise ne concerne en réalité que les bénéficiaires de la prime de précarité. Certains ne pourront donc pas en profiter, comme la fille de Loïc. Et pourtant, à la télévision, « tout le monde parle de 100 euros, sans dire que tous les smicards n’y auront pas droit », regrette-t-il. Fethi, lui, a eu la désagréable impression que BFMTV « essayait de convaincre » les téléspectateurs qu’il s’agissait d’une bonne mesure : « Ils avaient inscrit le chiffre de 100 euros dans une grosse barre rouge sur l’écran, c’est une manière d’impressionner les gens. »
Autour d’un repas, des « gilets jaunes » vannetais discutent, lundi 10 décembre 2018, des annonces faites le soir même par Emmanuel Macron. (LOUIS BOY / FRANCEINFO)La chaîne d’info, que certains ici ont rebaptisée « BFM WC », est le média qui inspire le plus de méfiance, voire de haine. « Astérix », qui ne vient jamais sans sa fausse barbe et son casque à plumes de « Gaulois réfractaire », boycotte « cette chaîne collabo du gouvernement ». Il dit avoir davantage confiance dans ses concurrentes, comme CNews ou franceinfo, et dans les médias locaux que d’autres de ses camarades critiquent. Interrogé le 17 novembre sur sa pancarte très hostile à Emmanuel Macron, il a ainsi été « très surpris que le gars de Ouest-France ne coupe rien de [son]interview ».
« Les pressions, vous savez comment ça marche… »Car sur le camp d’Atlantheix, nombreux sont ceux qui pensent que les journalistes, quel que soit leur média, ne sont pas libres d’écrire tout ce qu’on leur raconte, et que les propos trop hostiles au gouvernement sont censurés. « Les pressions, vous savez comment ça marche, j’imagine… » nous a-t-on lancé à plusieurs reprises. Ainsi, Michel est persuadé que les articles sont « relus et corrigés politiquement » par la hiérarchie, ceux qui se trouvent « au-dessus », ou « qu’ils ne passent pas ». Cette méfiance repose notamment sur le fait que de nombreux médias sont détenus par de riches hommes d’affaires, de même qu’ils se méfient d’Emmanuel Macron en raison de son passé de banquier.
« Une même personne peut détenir BFM, RMC, d’autres médias, et si elle est copine avec un politique, c’est fini », dénonce Fetih. Très commenté sur le camp, le vote du Sénat fin novembre en faveur de la suppression de trois taxes pesant sur les stations de radio et les chaînes de télé passe pour un renvoi d’ascenseur. De son côté, « Haribo » se réjouit d’avoir récemment découvert Le Média : si la web télé est proche de La France insoumise, elle n’est « pas liée à un riche industriel ».
« Haribo » (à gauche) et Fethi discutent des médias, le 11 décembre 2018, sur la terrasse de la cabane construite par les « gilets jaunes » au niveau du rond-point d’Atlantheix, à l’entrée de Vannes (Morbihan). (LOUIS BOY / FRANCEINFO)Comment expliquer que certaines images circulant sur internet ne passent pas à la télévision, si ce n’est en raison d’une censure, se demandent beaucoup de ces « gilets jaunes » vannetais. Surtout quand il s’agit de vidéos montrant des manifestants blessés ou violentés lors d’interventions des forces de l’ordre. « La jeune fille qui a perdu un œil samedi à Paris, vous l’avez vue sur BFMTV, vous ? » s’interroge Nicolas. Authentifiée par Libération, la vidéo de la jeune femme a été reprise par de nombreux sites d’info, dont celui de France 3.
Dans ce contexte de défiance envers les médias traditionnels, lui préfère les documents bruts que l’on trouve en ligne. Certains de ses camarades apprécient ainsi la démarche de RT France, chaîne financée par l’Etat russe, où les reporters diffusent en direct sur Facebook ce qu’ils filment des manifestations. « Samedi, j’avais deux pages ouvertes sur mon ordinateur. D’un côté RT France – et c’est comme si j’étais à Paris – et de l’autre CNews et BFMTV », explique « Fonfon », un autre habitué du camp. « Je peux vous dire que ce que montrait RT France était complètement différent », et illustrait selon lui le fait que « les CRS étaient là pour agacer les manifestants pacifiques ».
« Je n’ai pas tellement le temps de regarder les médias »C’est essentiellement sur internet que les « gilets jaunes » vont chercher une information qu’ils jugent plus fiable. Et cela passe par de nombreux canaux : conversations WhatsApp avec des amis, chaînes de mails et groupes Facebook rassemblant des « gilets jaunes » au niveau local comme national. Ils écoutent d’ailleurs avec attention certaines figures qui ont émergé en ligne, comme le très populaire Maxime Nicolle (alias Fly Rider), dont certaines affirmations se sont révélées fausses. « Il propose des idées et des choses constructives », estime tout de même « Haribo ».
Si le rôle de Facebook dans la naissance des « gilets jaunes » a été très commenté, il ne semble pas aussi central vu du rond-point d’Atlantheix. Un groupe Facebook dédié au camp regroupe certes près de 700 membres, mais sur place, rares sont ceux que l’on croise les yeux rivés sur les réseaux sociaux. « Quand je suis ici, je n’ai pas tellement le temps de regarder les médias », traditionnels ou non, nous explique « Gigi » alors qu’elle épluche des pommes pour le déjeuner. Pour elle comme pour d’autres, le cœur de leur action est sur le terrain, et non en ligne. Ceux qui rejoignent le mouvement n’ont d’ailleurs pas tous découvert le camp sur le réseau social.
Des « gilets jaunes » de Vannes (Morbihan) discutent tout en ralentissant les voitures qui passent près du camp d’Atlantheix, le 10 décembre 2018. (LOUIS BOY / FRANCEINFO)Loïc a « entendu parler des ‘gilets jaunes’ par le bouche-à-oreille sur [son] lieu de travail », une usine où il est en intérim. Isabelle, récemment arrivée dans la région, est simplement « allée à Vannes » rejoindre le rassemblement le plus proche. Ils expliquent apprécier les échanges avec des personnes aux situations différentes, qu’ils n’auraient jamais via Facebook. « Comme tout le monde, j’avais bien vu qu’il y avait de la misère dans la société, mais au contact des gens ici, je me rends compte que certains sont vraiment dans la merde », explique Jean-Marc.
Et pour partager les dernières informations et débattre des prochaines actions, une réunion quasi-quotidienne a lieu le soir à 19 heures. Résultat, le groupe Facebook est devenu une sorte de « Bison Futé » des « gilets jaunes » plaisante Fabien, un de ses administrateurs : beaucoup de ses membres, qu’on ne voit pas sur le terrain, s’en servent avant tout pour éviter les bouchons liés aux différentes actions.
Des « gilets jaunes » qui jouent aux « journalistes »D’autant que parmi les « gilets jaunes » de Vannes, on se méfie parfois de ce qui circule sur Facebook. « 80% de ce qu’on y trouve, c’est de la merde », tranche Jean-Pierre, qui n’a jamais voulu s’y inscrire. « Tout le monde peut publier n’importe quoi sans le vérifier. » Sur le camp, chacun à sa méthode pour ne pas se faire avoir par les fausses informations. Fethi, qui a lui-même étudié le journalisme, fait « une certaine confiance » au fact checking de journaux comme Libération ou Le Monde, mais préfère compléter par sa propre analyse et son instinct : « Parfois, on sent si quelque chose tient la route ou pas. » « Haribo », lui, « ferme un article [s’il sent] qu’on essaie de [l]‘entraîner vers un point de vue ». Mais il ne partage pas une info s’il « ne trouve pas de réponse » à ses doutes.
« Gigi » consulte son téléphone sur le camp de « gilets jaunes » d’Atlantheix, près de Vannes, le 11 décembre 2018. (LOUIS BOY / FRANCEINFO)Et parfois, les « gilets jaunes » se muent en « journalistes ». Mardi matin, Fabien est allé lui-même vérifier si les CRS intervenaient vraiment pour déloger des lycéens à Vannes, comme l’affirmait un message relayé sur le groupe Facebook. « J’ai vu qu’il n’y avait que deux motards de la police. J’ai expliqué à son auteur qu’il fallait faire attention », et le message a été effacé. « Il faut être vigilant », estime ce référent du camp, qui s’appuie aussi sur les connaissances d’une autre habituée.
Pascale, ancienne fonctionnaire territoriale qui a quelques notions de droit, fait des allers-retours entre le camp et son ordinateur. Elle a ainsi aidé à enrayer les rumeurs sur le pacte de Marrakech, un texte accusé par certains « gilets jaunes » de vendre la France à l’ONU. « Je suis allée me renseigner sur ce qu’est ce pacte, et j’ai vite compris que ça n’avait rien à voir », explique-t-elle, préférant se fier aux textes – « Légifrance est ma bible maintenant. » Au quotidien, elle « navigue entre les chaînes d’info, regarde sur le net » et tente de trouver un « équilibre » en consultant « aussi bien des nouvelles engagées, à gauche comme à droite, que les nouvelles ‘gouvernementales' ». Elle en tire une synthèse, lue à la réunion du soir, pour ceux qui suivent moins l’actualité.
Mais pas toujours facile de mettre tout le monde d’accord. Le soir qui a suivi notre départ du camp, un attentat a fait au moins deux morts, une victime en état de mort cérébrale et 12 blessés à Strasbourg. Sur internet, certains « gilets jaunes », dont le fameux Fly Rider, ont exprimé leurs doutes sur la véracité de cette attaque. Mercredi, le groupe Facebook d’Atlantheix n’a pas échappé au débat. Un de ses administrateurs, Yoann, explique qu’il « se pose des questions » lui aussi. S’il n’y a pas eu de discussion collective sur le sujet, « chacun a plus ou moins son avis », détaille Fabien. Lui ne croit pas au complot, pas plus que Pascale, qui « ne pense pas qu’un gouvernement irait jusqu’à tuer ». Elle confie une certaine lassitude face aux sceptiques : « J’ai peur qu’on se décrédibilise tout seuls. » Et toutes les vérifications du monde ne calmeront pas certains désaccords.
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BEJAIA- La nouvelle production du théâtre régionale de Bejaia, « Axerdus » (la tranchée) dont la générale a été présentée jeudi soir, a visiblement ravi, le public lui ayant consacré à sa chute une longue et forte ovation.
Ecrite par Youcef Taouint, et mise en scène par Nassereddine Yasser et Djohra Déragla, qui par ailleurs, y a campé l’unique rôle féminin, la pièce a réuni en effet tous les ingrédients du mélodrame, que sont le chant, la mélodie et l’action dramatique pour faire mouche, le tout emballé, de surcroit, dans une fine pochette d’humour et dérision.
Nasserdine Yasser, à ce titre, a joué sur tous les tableaux pour transformer, une réclusion forcée et involontaire dans une cave minable d’un quatuor de musiciens, en une fresque humaine captive et amusante voire émouvante.
Dans un contexte de guerre, dont il n’est pas souligné l’origine, les quatre mélomanes, se retrouvent bloqués dans une salle de répétition, à l’allure d’une tranchée, impossible d’en sortir.
Sous les fracas des explosions extérieurs, la porte se referme sur eux. Et les voilà pris au piège comme des rats. En essayant de s’en extraire, ils se rendent compte que la clé a également disparu. Et quand il la retrouve, ils ne peuvent l’utiliser car derrière la lourde s’est installé un molosse menaçant qui n’attendait que l’opportunité de les écorcher vifs.
De surprise en surprise, assaillis par la peur, la faim et le froid, ils échafaudent alors des plans pour s’évader. Et il le faut sous peine d’y laisser leurs vies. Mais une question les taraude: qui le premier parmi eux osera mettre le nez dehors et défier le cerbère et donc se sacrifier pour les autres?. S’en suit alors un jeu d’esprit et de ruse pour en désigner le candidat mais sans résultat. Même le vote, comme dans « Babord Ghrek » de Slimane Benaissa, pour plébisciter un candidat au sacrifice, échoue.
Finalement, c’est une lettre de détresse envoyée à l’ONU, comme une bouteille à la mer, qui les sauve. Un de ses délégués, qui n’est autre que l’un des acolytes qui sorti par miracle sans se faire déchiqueté, qui revient leur prêter main forte mais au prix d’une voracité corruptive furieuse. Et la chronique s’achève sur sa mort, après qu’il eut reçu un coup de couteau de l’un de ses anciens compagnons, excédé par les chantages subis.
Une chute terrible qui croque les déchirements de la société, les frustrations et les impuissances qui en naissent, notamment la difficulté d’aller les uns vers les autres. Mais pas seulement. La morale, le bien et le mal, la souffrance et la rédemption tout passe à la moulinette d’un réquisitoire tout en parabole.
Un spectacle hors du temps mais qui se laisse observer comme un feuilleton télévisé, servi par des comédiens attachants, pétillant d’émotion et d’action dont le plongeon dans ces entrailles de la terre a été un exercice d’exploration de l’âme humaine.
La pièce d’expression entièrement kabyle sera présentée au festival du théâtre amazigh qui se tient actuellement à Batna.
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Défiscalisées jusqu’à 1 000 euros, réservées aux salariés touchant jusqu’à 3 600 euros mensuels net : le Premier ministre Edouard Philippe a précisé vendredi les modalités d’application des primes exceptionnelles versées par les entreprises volontaires à leurs salariés.
Le gouvernement précise les modalités de versement des primes exceptionnelles versées par les entreprises volontaires à leurs salariés, l’une des mesures annoncées par Emmanuel Macron. Edouard Philippe, accompagné de la ministre du Travail Muriel Pénicaud, s’est exprimé à Gonesse (Val-d’Oise) à l’issue d’une réunion avec plusieurs chefs d’entreprise, qui envisagent ou ont annoncé le versement de ladite prime. Voici ce que le Premier ministre a annoncé.
La proposition du gouvernement sera présentée mercredi en Conseil des ministres, avant d’être débattue au Parlement « le plus rapidement possible », l’objectif étant d’adopter la mesure d’ici au 31 décembre. Les entreprises désireuses de verser cette prime exceptionnelle à leurs salariés devront le faire avant le 31 mars.
Les primes exceptionnelles versées par les entreprises volontaires à leurs salariés seront défiscalisées jusqu’à 1 000 euros. Au-delà, le surplus sera soumis à cotisations sociales pour les entreprises et imposable pour les salariés. Ainsi le groupe Total a annoncé une prime exceptionnelle de 1 500 euros à tous ses employés en France. Les salariés du groupe paieront donc des impôts sur les 500 euros qui dépassent la limite fixée par le gouvernement. Et le groupe Total devra s’acquitter de cotisations sociales sur ces 500 euros.
Les fonctionnaires ne seront pas concernésLes salariés touchant plus de 3 600 euros mensuels net ne seront pas éligibles à ce dispositif.
L’idée sera de réserver la défiscalisation de cette prime aux salariés qui touchent moins de 3 600 euros par mois afin de pouvoir concentrer ces mesures sur (…) nos concitoyens salariés qui ont les rémunérations les plus modestes.Edouard Philippe, Premier ministreà la presse
Par ailleurs, cette prime exceptionnelle « ne peut pas se substituer à des dispositions qui existeraient déjà, soit dans les contrats de travail des salariés, soit dans le cadre d’accord collectif. Elle est véritablement exceptionnelle, elle ne vient pas à la place de quelque chose », a assuré le chef du gouvernement, répondant aux syndicats qui craignaient que les entreprises ne s’en servent pour limiter les augmentations annuelles.
Les fonctionnaires ne seront pas concernés par la prime exceptionnelle défiscalisée qui est donc réservée aux salariés.
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L’auteur présumé de l’attentat à Strasbourg est parvenu à se cacher durant un peu plus de 48 heures avant d’être abattu par la police, jeudi. Les forces de l’ordre ont retrouvé sur lui un revolver datant de la fin du XIXe siècle.
« Les enquêteurs ont saisi un revolver ancien chargé de six munitions. » Après 48 heures de traque, la police a abattu le tireur du marché de Noël de Strasbourg, Cherif Chekatt. Les policiers ont retrouvé sur lui un revolver datant de la fin du XIXe siècle, un couteau et huit autres munitions de calibre 8 mm. Ce détail a interpellé les enquêteurs dès la première heure, puisque c’est avec cette même arme que Cherif Chekatt a tué quatre personnes et blessé douze autres sur le marché de Noël, mardi 11 décembre. Comment l’assaillant a-t-il pu se procurer une telle arme ? D’où vient-elle ? Eléments de réponse.
L’arme des soldats français durant la Première Guerre mondialeSelon Jean-Louis Courtois, expert judiciaire en balistique cité par L’Essor, l’arme utilisée par Cherif Chekatt est un revolver d’ordonnance – un modèle original –, fabriqué en 1892 à 350 000 exemplaires par la Manufacture d’armes de Saint-Etienne (Loire). Ce revolver en acier était l’arme officielle des officiers français pendant la première moitié du XXe siècle, c’était notamment l’arme de dotation réglementaire des soldats pendant la Première Guerre mondiale. « Il y a eu des tas de copies effectuées par la suite, notamment pendant la guerre d’Espagne. Mais les modèles originaux sont produits à Saint-Etienne », précise à franceinfo Philippe Crochard, président de la Fédération française de tir.
Toutefois, « il ne faut pas faire de confusion et penser que puisque l’arme est ancienne, elle n’est pas dangereuse, nuance toutefois Jean-Michel Fauvergue, ancien chef du Raid sur France inter. La preuve, il a tué des gens avec. (…) L’armement au siècle dernier était fait pour tuer, et ça tuait déjà beaucoup de monde. » Au cinéma, c’est ce revolver que porte le colonel Dax, interprété par l’acteur Kirk Douglas, dans Les Sentiers de la gloire (1957), reprend L’Essor.
Un revolver d’une faible puissance de tirCe revolver est doté d’une faible puissance de tir et est peu facile à manier. « Je suis très étonné qu’elle ait été utilisée dans cet attentat. C’est une arme à barillet qui ne se recharge pas très vite », explique Philippe Crochard. Entre le moment où la première balle est tirée et la dernière, « il y a au moins 30 secondes ». Et pour recharger le revolver, « il faut éjecter les douilles vides, remettre des balles une par une dans le barillet, le refermer et tirer de nouveau… Les gens autour de lui auraient eu le temps de le voir recharger et l’arrêter », suggère-t-il.
« Faire un attentat avec ce genre de matériel est très aberrant ! C’est limite prendre un risque pour soi-même plutôt que pour les autres », ajoute un armurier parisien auprès de franceinfo. « Ces armes ne sont généralement plus en état d’être utilisées, hormis celles qui ont été bien conservées. Et si on met n’importe quoi dedans, ça peut sauter à la figure ! », renchérit le président de la Fédération française de tir.
Une arme rare et interdite à la vente libreComme toutes les armes de catégorie B, ce revolver 1892 est interdit à la vente libre et nécessite « une autorisation préfectorale et la possession d’une licence de tir », explique un armurier parisien. Son coût est aussi élevé : selon Philippe Crochard, il se vend sur le marché d’occasion des professionnels autour de 1 000 euros. Aujourd’hui, il est même très difficile de se la procurer, même sur le marché des professionnels. « A mon avis, c’est une arme récupérée ou volée, car ça ne court pas les rues », reprend Philippe Crochard. « C’est une arme courante qui a été oubliée et conservée dans certaines familles où on la trouvait dans un tiroir de table de nuit », rajoute un armurier à LCI.
Les munitions sont aussi très difficiles à trouver, et si elles sont d’époque, il y a peu de chance qu’elles puissent encore fonctionner. « Des fabrications sont encore faites une fois par an dans une usine italienne pour les gens qui possèdent des armes de collection, précise Philippe Crochard. Mais comme l’arme, elles sont aussi soumises à autorisation. »
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