EDA Chief Executive Jorge Domecq today (7 March) visited the World ATM Congress in Madrid where he had a range of bilateral meetings with aviation leaders. He also participated in a panel discussion organised at the joint SESAR stand.
On the first day of the World ATM Congress, EDA Chief Executive Jorge Domecq spoke about the importance of recognising the military as a credible and reliable partner for excellence in global aviation. During the opening panel discussion at the joint SESAR stand, Mr. Domecq underscored the significance of the current global context and its relationship with global aviation. Mr. Domecq said “given the evolving security challenges facing Europe, it is crucial for security and defence that any development in air traffic modernisation takes military requirements fully into account, in order to avoid any adverse impact on national and collective defence capabilities.”
EDA Chief Executive was joined in the panel debate, titled “Setting the scene: partnering for excellence in global aviation”, by representatives from SESAR Joint Undertaking (SESAR JU), SESAR Deployment Manager (SESAR DM) EUROCAE, EUROCONTROL and EASA. In his panel intervention, Mr Domecq pointed to the concrete work that the EDA carries out in the aviation field. “On Single European Sky we are proud to support our Member States, acting as interface with EU institutions and facilitating the coordination of military views. Some concrete examples: we supported the military input into the European Master Plan Campaign Edition 2015 and the update of the SESAR Deployment Programme 2016. We are also actively engaged in the process for the 2017 Programme which has started in the meantime.”
Mr. Domecq closed his remarks by underlining the importance of the Military Aviation Strategy, which EDA has facilitated and reflects the shared view on military aviation as an integral part of air traffic in Europe for the coming decades. “The implementation of the Military Aviation Strategy, closely coordinated with NATO, will contribute to ensure that the military are recognised as credible and reliable partners for excellence in global aviation.”
EDA @ World ATM Congress 2017
During the World ATM Congress 2017 the SESAR stand and theatre will feature a wide variety of sessions, which will illustrate how SESAR works with ATM partners. “Partnering for excellence in global aviation” is the theme of the activities taking place at the stand over the three day event.
EDA experts will be taking part in many of the sessions organised at the SESAR stand, as well as presenting the work of EDA in SESAR and engaging with stakeholders.
EDA is collaborating with the project hosts SESAR Joint Undertaking (SESAR JU) and the SESAR Deployment Manager (SESAR DM). Other European representatives from the European Commission, European Aviation Safety Agency Network Manager, and EUROCAE, make up the joint SESAR representation at the World ATM Congress.
The full schedule of activities at the SESAR stand is available on the SESAR Joint Undertaking website. More on EDA’s activities at World ATM Congress can be found on EDA’s Twitter account or by using #SESAR.
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La mort d’Etienne Tshisekedi à 84 ans, éternel opposant du pouvoir en République démocratique du Congo et dont la dépouille arrive depuis Bruxelles à Kinshasa le 11 mars, rebat complétement les cartes du jeu politique national. Elle augure mal d’une mise en oeuvre rapide de l’accord de la Saint Sylvestre, signé péniblement entre les divers protagonistes du jeu politique le 31 décembre dernier.
Etienne Tshisekedi, le « Sphinx de Limeté », a incarné à lui seul l’opposition congolaise pendant plus de 30 années de lutte, d’abord contre la dictature de Mobutu (1965-1997), puis contre ses successeurs à la tête du pays : Laurent-Désiré Kabila (1997-2001) et son fils Joseph Kabila depuis 2001. Ce dernier, réélu président en novembre 2011 avec un scrutin marqué par des fraudes massives, disposait d’un mandat qui s’est achevé le 20 décembre, sans que la prochaine élection présidentielle n’ait été organisée.
De sa voix métallique, Etienne Tshisekedi pouvait mobiliser des dizaines de milliers de jeunes des quartiers populaires de Kinshasa, enclins à affronter les forces de sécurité. Un brin mégalomane, autoritaire avec ses troupes et populiste, la manifestation était son arme ultime. Ses sympathisants, les « combattants » et les « parlementaires debout » transmettaient les consignes et les mots d’ordre du chef. Ayant toujours refusé la voie des armes dans un pays traversé par de multiples rébellions depuis son indépendance, le « vieux » maîtrisait mieux que personne la mobilisation populaire pour secouer les régimes successifs. Mais il n’est jamais parvenu à les faire vaciller.
Conclu sous les auspices de l’Eglise catholique, l’accord de la Saint Sylvestre est censé ouvrir la voie à une cogestion du pays entre le pouvoir et l’opposition jusqu’à la tenue d’une élection présidentielle, finalement supposée se tenir fin 2017. Jusqu’à présent, les discussions ont surtout porté prosaïquement sur le « partage du gâteau » : la distribution des rentes, et notamment des portefeuilles ministériels, plus que sur la manière d’organiser en pratique les élections dans le temps convenu.
Les difficultés d’organisation des élections sont considérables dans cet immense pays – cinq fois la superficie de la France – avec de nombreux territoires enclavés, faute d’infrastructures routières. La logistique représente le premier défi. Sans les moyens considérables mis en place par la Mission des Nations unies de maintien de la paix (MONUSCO), encore forte d’un contingent de 20 000 Casques bleus et d’un parc d’aéronefs qui en fait la troisième compagnie aérienne d’Afrique, les élections ne pourraient pas se tenir. Cet appui est indispensable pour aider à l’enregistrement d’environ 40 millions d’électeurs, à transporter le matériel électoral dans les 169 circonscriptions et les 62 000 bureaux de vote, et enfin à contrôler le scrutin. Aujourd’hui, 15 millions de personnes dans 13 des 16 provinces ont à ce jour été enregistrées. Le coût total de l’opération s’élève à 1,3 milliard de dollars.
La majorité, qui avait accepté de reconnaître le statut de président du Conseil de suivi de la transition politique (CNSA) à Etienne Tshisekedi intuitu personae, pourrait être tentée d’exiger un rééquilibrage qui remettra en cause l’accord si péniblement trouvé. De son côté, le Rassemblement de l’opposition tente, non sans mal, de se mettre en ordre de marche : Félix Tshisekedi, le fils, a été nommé président de la formation, tandis que l’ancien ministre des Affaires Étrangères, Pierre Lumbi, a été désigné à la tête du Conseil des sages. Certains suspectent une « infiltration » du pouvoir, d’autres au contraire saluent le fait que le mouvement n’ait pas implosé. Mais tous craignent que le Congo replonge dans la situation du début des années 1990, quand Mobutu au pouvoir était placé dans l’incapacité de gouverner, au point qu’il avait choisi d’aller vivre à Kawele loin des débordements politiques de l’opposition. Mobutu avait le contrôle de l’armée zaïroise ; ce qui n’est pas le cas avec le pouvoir actuel qui n’a pas le contrôle sur toutes les unités des forces de sécurité, dont certaines sont formées d’anciens groupes rebelles encore mal intégrés.
Pendant ce temps à Kinshasa, mégapole chaotique de 12 millions d’habitants, la grogne s’amplifie au sein d’une population largement miséreuse, qui voit ses piètres conditions de vie se détériorer chaque jour avec les pénuries, les délestages, l’inflation et la dépréciation du franc congolais. Le ressentiment s’installe de plus en plus face à tout ce qui ressemble à un corps constitué : pouvoir, opposition, armée prédatrice et même l’Eglise catholique, pourtant encore auréolée de ses années de lutte contre la dictature mobutiste. Dans cette urbanité lézardée, le peuple louvoie, courbe l’échine, « taille le caillou » et amortit les chocs, habitué des coups et des à-coups. Résignés et accablés par le souvenir des divers « pillages » que de précédentes iniquités avaient provoqués, les Kinois savent qu’opposer la révolte face à l’injuste « crise » débouche invariablement sur des conséquences non seulement incalculables, mais plus désastreuses encore.
Les obsèques de Tshisekedi se dérouleront-elles dans le calme ? Quelle sera l’attitude des forces de l’ordre ? Passées les funérailles, la politique reprendra-t-elle ses droits ou plutôt ses mauvaises habitudes ? L’enjeu est une véritable alternance politique mais l’alternance n’appartient pas vraiment à la culture politique congolaise.
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Populists cause political instability. It is not an original headline as far as Europe goes. But the novelty in Finland is that the populists are causing instability from within the government.
Read moreVarsovie (correspondance) – Il n’y a que deux candidats à la présidence du Conseil européen et ils sont tous les deux polonais et anciens membres d’un même parti de centre-droit, Plateforme Civique (PO).
L’un, Donald Tusk, brigue un second mandat, soutenu par une large majorité des États membres de l’Union européenne, à l’exception… de la Pologne, dont il est l’ancien Premier ministre. L’autre, Jacek Saryusz-Wolski, député européen et ancien ministre des Affaires européennes, vient d’être désigné candidat par le parti au pouvoir ultraconservateur Droit et Justice (PiS). Il n’en fallait pas plus pour porter un conflit de politique intérieure sur la scène européenne.
Tusk, l’ennemi juréCette candidature alternative est la dernière étape d’un conflit qui oppose le PiS à Donald Tusk, considéré depuis des années comme l’ennemi juré du chef du parti et homme fort de la Pologne, Jarosław Kaczyński.
Parmi les vieilles rancœurs figure l’affaire du crash de Smolensk. En 2010, le Président et frère jumeau de Kaczyński, Lech, perdait la vie dans un accident d’avion en Russie, avec 95 autres officiels polonais. L’enquête, alors menée sous le gouvernement de Donald Tusk, a conclu à un accident. Un résultat auquel ne croient pas les membres du PiS, qui privilégient la piste d’un attentat russe.
Jarosław Kaczyński a dénoncé à plusieurs reprises la responsabilité de Donald Tusk, notamment en octobre, lorsqu’il a fallu exhumer les corps des victimes pour pratiquer des autopsies : « L’enquête sous le gouvernement précédent fut un scandale qui devrait conduire plusieurs personnalités sur le banc des accusés […]. Les corps, une fois transportés en Pologne, n’ont pas été examinés, il n’y a pas eu d’autopsie. On a menti en avançant des raisons sanitaires », a affirmé le leader du PiS.
Dans un entretien au magazine conservateur Gazeta Polska, il y a quelques jours, le chef du PiS a répété ses doutes quant à la probité de Donald Tusk dans plusieurs affaires, notamment le scandale Amber Gold, du nom d’une entreprise responsable d’une vaste escroquerie, qui a ruiné en 2012 des dizaines de milliers de Polonais. Aucune preuve n’a été donnée de l’implication dans ce scandale de Donald Tusk, alors Premier ministre. Seul le nom de son fils Michal est pour l’instant apparu dans l’enquête, puisqu’il travaillait pour une filiale d’Amber Gold.
Les différends qui opposent le PiS à Donald Tusk concernent également sa fonction de président du Conseil européen. Alors que plusieurs réformes (du Tribunal constitutionnel notamment) ont conduit la Commission européenne à menacer la Pologne de sanctions, le gouvernement accuse Donald Tusk de « violer le principe de neutralité face à un État membre » en « s’opposant aux intérêts de la Pologne ».
En janvier, Jarosław Kaczyński avait déclaré qu’il était « tout simplement impossible de soutenir une telle personne » qui, en se prononçant pour les pénalités financières pour les États refusant d’accueillir des migrants, « était en faveur de solutions extrêmement dangereuses pour la Pologne ».
Favori malgré toutL’ancien Premier ministre a été qualifié de « traître » et « d’icône du mal » par le ministre des Affaires étrangères, Witold Waszczykowski, qui lui reproche notamment de « ne rien faire » pour aider la Pologne dans les négociations avec le Royaume-Uni en vue de Brexit. Il y a un mois, le ministre s’était déjà opposé à Donald Tusk, qui évoquait dans une lettre, au sommet de Malte, son inquiétude quant à la nouvelle administration de Donald Trump. « Ce n’est pas à nous de juger ou de critiquer ce programme, avait réagi Witold Waszczykowski. Trump a été élu par les Américains […]. Exactement comme nous ne voulons pas que la démocratie en Pologne soit jugée par quiconque hors des citoyens polonais […]. Ce jugement de l’État de droit aux États-Unis est inutile et inapproprié ».
C’est pourtant Donald Tusk qui est le grand favori, soutenu par une large majorité d’États membres. Aucun pays ne pouvant exercer de droit de veto lors de cette élection, la Pologne n’est pas en mesure de priver l’ancien Premier ministre d’un second mandat, qui débutera le 1er juin. Elle risque en revanche d’être isolée au sein de l’UE. Włodzimierz Czarzasty, le président du parti Alliance de la gauche démocratique (SLD) estime dans les colonnes du quotidien Rzeczpospolita que ce conflit entre « deux mâles alpha qui s’est déplacé de Varsovie à Bruxelles » est « puéril » et « embarrassant ». L’Europe a besoin de stabilité, explique-t-il. Une stabilité que Donald Tusk a les meilleures chances de garantir.
Article publié le 6 mars sur ouest-france.fr.