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B2 Le Blog de l'Europe géopolitique. Actualités. Réflexions. Reportages
Updated: 2 months 1 week ago

Carnet (24.03.2017). COPS (rencontres). Conseil des Affaires étrangères (agenda). Turquie (wait and see). Sanctions (Égypte, Libye). Asie (priorité UE). Fonds garantie (AFET). OTAN (USA). Drones armés (Parlement). Eurocorps (Pologne). Ukraine (appui...

Fri, 24/03/2017 - 17:55
(B2) Parus récemment : Estonie : Français et Britanniques se déploient (blog) L’UE réaffirme son soutien au renouvellement de la Monusco Deux visions de la CBSD s’opposent au Parlement européen Le Yemen au bord de la famine après deux ans de conflit (blog) Un symbole de liberté frappé. Theresa May se pose en dame de fer (blog) EUTM […]
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Estonie : Français et Britanniques se déploient

Fri, 24/03/2017 - 14:04

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Les premiers tanks britanniques (re)débarquent sur le continent (Crédit : MOD UK)

(B2) Français et Britanniques commencent à se déployer en Estonie dans le cadre du redéploiement de l’OTAN destiné à rassurer les pays baltes. Les premiers véhicules britanniques ont ainsi débarqué en Estonie après avoir fait une halte à Emden, en Allemagne, pour embarquer des véhicules de combat d’infanterie Warrior, des chars Challenger 2 et des canons d’artillerie automoteurs AS90, ainsi que des véhicules de génie Terrier, Titan et Trojan. Les véhicules ont pris la route vers Tapa, la destination finale du battlegroup. Un premier détachement de 120 personnes, du 5e Rifles sous le commandement du lieutenant-colonel Mark Wilson, sont arrivés à la fin de la semaine dernière.

Les Français ont eux choisi la voie ferrée pour rejoindre l’Estonie. L’acheminement des matériels militaires « se poursuit » a précisé l’état-major des armées lors de son dernier point de presse. Le premier train emportant les  véhicules blindés légers (VBCI) arrive en fin de semaine à  Tallin. Après les VBCI, ce sont les chars Leclerc qui sont  aujourd’hui en phase de chargement en métropole. Le transfert durera jusqu’à la fin mars, avec un dernier complément par voie aérienne. Un échelon précurseur de 50 militaires du 2e RIMA (le 2e régiment d’infanterie de marine) est déjà arrivé sur place, lundi (20 mars), par avion (avec les bons vieux Transall toujours de service), chargé de préparer l’accueil du matériel en transit. Début avril, ils vont « recevoir le renfort des 250 militaires qui vont compléter ce déploiement ».

Le battlegroup franco-britannique va compléter les forces de défense estoniennes. Un vaste éventail d’exercices et d’opérations sont ainsi prévus avec la 1ère brigade d’infanterie estonienne, précise-t-on à Londres. « C’est le début d’un des plus grands déploiements en Europe de l’Est depuis la guerre froide – a souligné le secrétaire à la Défense britannique, Michael Fallon. « A la fin du mois prochain, nous aurons 800 soldats britanniques armés avec des chars prêts à rassurer nos alliés et à souligner notre engagement à la sécurité de l’Europe. »

(NGV)

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L’UE réaffirme son soutien au renouvellement de la Monusco

Fri, 24/03/2017 - 10:30
(B2) Le renouvellement du mandat des casques bleus au Congo (la MONUSCO) est « essentiel » afin d'assurer le bon déroulement des élections prévues à la fin de l'année. C'est le message transmis par Douglas Carpentier, chef adjoint de la division Afrique Centrale du SEAE, aux parlementaires, ce mercredi 22 mars (en sous-commission Sécurité et défense). « 2017 sera […]
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Deux visions de la CBSD s’opposent au Parlement européen

Thu, 23/03/2017 - 15:00
(B2) À entendre les débats au Parlement européen, l'adoption d'un nouveau cadre d'action pour la construction de capacités à l'appui de la sécurité et du développement (CBSD ex Train & Equip) s'annonce plutôt ardue. Et le rapporteur, l'eurodéputé français LR Arnaud Danjean n'aura pas la tâche facile. Lors du premier débat en commission des Affaires étrangères, […]
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Le Yemen au bord de la famine après deux ans de conflit

Thu, 23/03/2017 - 11:00

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Les rues de Sanaa sont particulièrement marquées par les bombardements (Crédit : CICR)

(B2) La guerre au Yémen, opposant des rebelles yéménites chiites et une coalition de pays arabes menée par l’Arabie Saoudite et soutenue par les États-Unis, entre dimanche prochain (26 mars) dans sa troisième année. Un conflit très peu médiatisé. Selon l’ONU, la famine menace et plus de 17 millions de personnes ont besoin d’une assistance alimentaire, soit 60% de la population. Six organisations non gouvernementales (Action contre la Faim, CARE, Handicap International, Médecins du Monde, Première Urgence Internationale, Solidarités International), actuellement opérationnelles au Yémen, demandent à la communauté internationale de se mobiliser et de faire pression sur ceux qui ont le pouvoir de faire changer les choses… car la situation risque d’empirer.

Massacre à ciel ouvert 

Les six ONG s’alarment de l’utilisation massive et répétée des armes explosives dans des zones densément peuplées au Yémen. Contraire au droit international humanitaire, l’usage des armes explosives en zones peuplées s’est accru dans les conflits contemporains au mépris des principes fondamentaux de la guerre. « Les bombardements qui pleuvent chaque jour au Yémen témoignent d’un mépris absolu pour la vie des civils ! Ce massacre à ciel ouvert est insupportable et indigne de notre époque » s’indigne Jean-Pierre Delomier, responsable de l’action d’urgence de Handicap International.

Système sanitaire au bord de l’effondrement

A cela s’ajoute la destruction de « plus de la moitié des installations sanitaires » (hôpitaux ou centres de santé) du pays. « Le système de santé au Yémen, particulièrement affecté par le conflit, menace de s’effondrer » avertissent les représentants des organisations. Les établissements sont également pénalisés par le blocus imposé et la crise financière frappant le pays : l’approvisionnement en médicaments et matériels médicaux reste très difficile et le personnel de santé n’est plus payé depuis de nombreux mois. Le choléra a fait son retour. « Depuis octobre dernier plus de 20 000 cas suspectés et près de 100 décès » alarme le docteur Jean-François Corty, directeur des opérations internationales de Médecins du Monde.

L’accès humanitaire limité de toutes parts

« L’accès aux populations vulnérables reste très limité et constitue l’un des enjeux majeurs pour les acteurs humanitaires. « Le problème est très politique », précise André Krummacher, directeur des programmes d’Acted. « Des deux côtés, les belligérants refusent parfois les distributions d’aide. » S’y ajoute la destruction partielle ou totale de nombreuses infrastructures (routes, ponts, aéroports, ports) et de bâtiments publics restreint. « Pour les travailleurs humanitaires, les difficultés d’accès aux populations tendent à s’accentuer. »

Un problème politique…

Il s’agit d’une guerre très complexe, vu le nombre et le profil de ses protagonistes. Les rebelles venus du nord du pays, les Houthis, alliés à des partisans de l’ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh, combattent le camp de l’actuel président Rabbo Mansour Hadi. Celui-ci est soutenu par une coalition militaire arabe dirigée par l’Arabie saoudite, qui a déclenché, en mars 2015, une offensive pour empêcher les rebelles de prendre le contrôle de tout le territoire. Résultat : le pays est morcelé, l’économie en ruines, et al-Qaïda et le groupe Etat islamique tentent de profiter de ce chaos.

… empiré par le blocus aux importations

Avant la guerre, le Yémen achetait 90% de sa nourriture à l’étranger. La résolution 2216 des Nations Unies d’avril 2015, qui a notamment instauré un embargo sur les armes à destination des Houthis et de leurs alliés, « s’est transformée de facto en un blocus aérien et maritime empêchant la quasi-totalité des importations de produits de première nécessité, dont la nourriture » selon les ONG. Une résolution que l’UE a transcrit dans son droit (lire :Sanctions supplémentaires au Yemen)

(LH)

(1) Les six ONG sont :

Lire :

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Un symbole de liberté frappé. Theresa May se pose en dame de fer

Wed, 22/03/2017 - 23:45

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(B2) Après l’attentat ayant frappé Westminster ce mercredi (22 mars) qui a fait au moins 4 morts et 40 blessés (1), la sortie d’une réunion du comité spécial du gouvernement en format « Cobra », la Première ministre britannique Theresa May a tenu : « L’emplacement de cette attaque n’était pas un hasard ».

Un symbole de la liberté

« Les terroristes ont choisi de frapper au cœur de notre capitale, où des personnes de toutes nationalités, religions et cultures se réunissent pour célébrer les valeurs de liberté, de démocratie et de liberté d’expression. Ces rues de Westminster – abritant le Parlement le plus ancien du monde – sont empreintes d’un esprit de liberté qui fait écho dans certains des coins les plus reculés du globe. Et les valeurs que notre Parlement représente – la démocratie, la liberté, les droits de l’homme, la primauté du droit – commandent l’admiration et le respect des peuples libres partout. C’est pourquoi il s’agit d’une cible pour ceux qui rejettent ces valeurs. »

Pas de lockdown à Londres

La Première ministre a tenu à rassurer immédiatement : « toute tentative de vaincre ces valeurs par la violence et la terreur est vouée à l’échec. Demain matin, le Parlement se réunira normalement. Nous nous réunirons normalement. Les Londoniens – et d’autres venus du monde entier qui sont venus ici pour visiter cette grande ville – se lèveront et se dirigeront comme d’habitude. Ils embarqueront dans leurs trains, ils quitteront leurs hôtels, ils marcheront dans ces rues, ils vivront leur vie. » (2)

Ne pas céder à la terreur, ne pas céder à la haine

Et de conclure : « Il ne faut jamais céder à la terreur, ne jamais laisser les voix de haine et de mal nous séparer. » Précision utile : « Le niveau de menace du Royaume-Uni est [à un niveau] sévère depuis un certain temps et cela ne changera pas ».

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Parmi les morts, on dénombre 1 policier (Keith Palmer, 48 ans, ancien militaire du Royal Artillery), 3 civils (un Britannique, un Américain et une Britannique d’origine espagnole) et l’agresseur (un homme âgé de 52 ans). Parmi les blessés, on compte non seulement des Britanniques mais aussi trois Français de Concarneau– dont deux gravement  –, deux Roumains, deux Grecs une Allemande, un Polonais, un Irlandais, un Italien et quatre Sud-Coréens. Des touristes et étudiants essentiellement.

(2) Une vision totalement différente de celle qui avait présidé en Belgique, en novembre 2015 et en mars 2016, et qui parait plus saine : faire repartir la vie normale aussi vite que possible.

Le récit officiel tel que fait par la Première ministre

Un seul assaillant a conduit son véhicule sur le trottoir du pont de Westminster, tuant deux personnes et blessant plusieurs autres, dont trois policiers. Cet agresseur, qui était armé d’un couteau, a ensuite couru vers le Parlement où il a été confronté par les policiers qui gardent. Un officier a été tué. Le terroriste a été abattu.

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EUTM Mali réalise sa première mission conseil et formation à Gao

Wed, 22/03/2017 - 19:58

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Le colonel Felix Diallo, commandant de la région, passe en revue les 131 soldats maliens formés pendant la cérémonie de clôture, le 11 mars. (Crédit: EUTM Mali)

(B2) Pour la première fois depuis son lancement, une équipe conjointe de conseil et d’entraînement (CMATT) d’EUTM Mali a organisé une session à Gao. La mission européenne poursuit ainsi son processus de décentralisation avec ses équipes mobiles de formation. Après Segou et Kati, en juin 2016, la ville de Gao était l’objectif suivant. Son organisation a été retardée par la difficile situation sécuritaire de la région, jusqu’à présent. La cérémonie de remise des diplômes s’est tenue le 11 mars.

Renforcer la région militaire

Le but du CMATT de Gao était d’améliorer les capacités militaires de la 1ère région militaire. Pendant trois semaines, des officiers français et espagnols ont fourni conseil et assistance à l’état-major de la première Région Militaire.

Formation médicale et IED

Une partie importante de ses activités portait sur les aspects médicaux. D’une part au travers des formations aux premiers soins au combat dispensées au profit des 131 militaires maliens qui ont participé, mais également grâce à la présence d’un conseiller de l’EUTM qui a apporté son aide dans la gestion de l’hôpital de campagne de Gao. L’autre volet important portait sur la lutte contre les mines et les engins explosifs improvisés (IED) avec des cours donnés par des spécialistes britanniques, irlandais et belges.

(Leonor Hubaut)

Lire :

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Carnet (20.03.2017). EULEX Kosovo / EUPOL Copps (recrutement). EUTM RCA (lenteur). AMISOM (financement). UE-UA (coopération). MANUA (prolongation). Royaume-Uni (Tempus Pro). Libye (Quartet/Russie). Essais nucléaires (traité). Éthiopie (dialogue)....

Tue, 21/03/2017 - 16:40
(B2) Parus récemment : L’UE adopte de nouvelles sanctions contre quatre haut gradés syriens (V2) Trois ans après l’annexion de la Crimée, l’UE maintient fermement son opposition Le renouvellement des F-16 belges engagé © Confidentiels / PSDC Les missions de la PSDC recrutent. Les missions européennes déployées en Palestine (EUPOL Copps) et au Kosovo (EULEX […]
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L’UE adopte de nouvelles sanctions contre quatre haut gradés syriens

Mon, 20/03/2017 - 14:25
(B2) Le Conseil de l'UE a adopté, lundi 20 mars, de nouvelles sanctions contre quatre haut gradés de l'armée syrienne, pour leur implication dans « l'utilisation d'armes chimiques à l'encontre de la population civile ». Bilan : 239 noms et 67 entités dans la liste noire  Cette décision porte à 239 le nombre total de personnes soumises à […]
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Trois ans après l’annexion de la Crimée, l’UE maintient fermement son opposition

Sat, 18/03/2017 - 18:10
(B2) Le 18 mars, un anniversaire pas comme les autres a lieu en Ukraine. Cela fait trois ans que la Russie a annexé la Crimée et la ville de Sebastopol. Occasion pour l'Union européenne de rappeler sa position, dans une déclaration solennelle de la Haute représentante « au nom des 28 ». Non-reconnaissance de l'annexion L'UE « demeure fermement […]
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Le renouvellement des F-16 belges engagé

Fri, 17/03/2017 - 17:59
(B2) Le mouvement est lancé officiellement. Le gouvernement belge a donné son accord, ce vendredi (17 mars), pour lancer un programme d'achat pour 34 nouveaux avions de combat multirôle, destinés à remplacer à l'horizon 2023-2028, les avions F-16 existants (1). Un nombre suffisant Pour le ministère belge de la Défense, ce nombre permet « de […]
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Carnet (17.03.2017). MPCC (formalisation). OTAN-UE (réunion). EUFOR Altea (commandant). Gambie (sécurité). Produits de Défense (directive). Égypte (sanctions). Minerais de sang (contrôle). Défense (Gentiloni/Danjean). Turquie (campagne). Ouganda ...

Fri, 17/03/2017 - 16:12
(B2) Parus récemment : Le navire Aris 13 libéré (blog) L’Arctique se réchauffe… et se militarise. Le Parlement européen alerte ! « L’UE tire, lentement, les leçons des missions PSDC » (Cremonini) Il est temps de mettre en oeuvre les dispositions du Traité de Lisbonne L’UE adopte une nouvelle stratégie pour la reconstruction de la Syrie Les pirates […]
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La coopération structurée permanente selon Hollande, explications

Mon, 13/03/2017 - 11:00
(B2 - exclusif) Un très proche de François Hollande a accepté, en marge du Conseil européen, le 9 mars, de nous donner des précisions sur sa déclaration sur la coopération structurée permanente (lire : L’Europe peut se relancer par la défense (Fr. Hollande)). Associer malgré tout le Royaume-Uni L'association avec le Royaume-Uni bien entendu n'est […]
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EUCAP Somalia renforce son action dans les régions

Sun, 12/03/2017 - 18:48

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Le commandant des opérations civiles du SEAE, Kenneth Deane, et la chef de la mission, Maria-Cristina Stepanescu, coupent le ruban marquant l’ouverture du bureau de Garowe. (Crédit : EUCAP Somalia)

(B2) Avec un nouveau focus exclusif sur la Somalie, la mission européenne de soutien aux forces de sécurité somaliennes (EUCAP Somalia) veut renforcer son action au niveau local. Un nouveau bureau de terrain a ainsi été inauguré à Garowe, dans l’État de Puntland, mardi 7 mars. Le lendemain, une seconde équipe s’est installée à Hargeisa, au nord-ouest, du pays (dans le Somaliland).

Dans ces nouveaux bureaux, les membres de la mission (entre 4 et 7) travailleront à « renforcer la capacité locale de la police maritime locale pour exercer une gouvernance maritime efficace sur ses eaux » explique le porte-parole de la mission européenne. Outre la lutte contre la contrebande, la lutte contre la piraterie et le contrôle de la zone côtière sur terre et en mer, cette approche locale « permettra de s’attaquer à un plus large éventail de menaces et de défis, en particulier l’inspection et l’application de la pêche, la recherche et le sauvetage maritimes ».

La formation – et l’équipement – seront accompagnés par un travail de soutien aux autorités pour « l’élaboration de la législation et la mise en place des autorités judiciaires » nécessaires pour que les criminels puissent être jugés et condamnés.

(Leonor Hubaut)

Lire aussi :

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Le commandement des missions militaires (MPCC)

Sun, 12/03/2017 - 12:33
(B2) Le référendum britannique sur le Brexit et l’élaboration d’une nouvelle stratégie de sécurité permettent d’enclencher un pas supplémentaire, à la fin de l’année 2016. Dans la foulée des ministres de la Défense,[1] les Chefs d’État et de gouvernement recommandent l’établissement « d’une capacité opérationnelle permanente de planification et de conduite au niveau stratégique »[2] ou MPCC[3]. […]
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La mission d’assistance à la surveillance aux frontières Moldavie Ukraine « EUBAM Moldova Ukraine » (novembre 2005 – …)

Sat, 11/03/2017 - 17:47
(B2) Lancée le 30 novembre 2005, la mission EUBAM Moldova Ukraine répond à une demande des deux présidents moldave et ukrainien, Vladimir Voronine et Viktor Yushchenko, qui sollicitent l’aide européenne en juin 2005. Un Memorandum of understanding (MoU) tripartite est signé le 7 octobre 2005 entre les deux gouvernements et la Commission européenne. L’Organisation internationale des […]
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Une coopération européenne accrue dans la défense ? De multiples bénéfices (J. Domecq)

Sat, 11/03/2017 - 10:15

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(B2) La coopération européenne en matière de défense est devenue un des axes centraux du débat sur le futur de l’Union européenne. Jorge Domecq, le directeur de l’agence européenne de défense, au lendemain de la réunion des chefs d’États et de gouvernements, plaide en faveur de la coopération européenne, dans le domaine de la défense, mettant en exergue les bénéfices qu’elle peut apporter.

Faire de la défense une questions existentielle de l’UE

La défense, longtemps perçue comme un aspect marginal de la politique de sécurité et de défense commune de l’Union européenne, apparaît désormais comme une priorité absolue à l’agenda européen. Les initiatives successives de l’Union Européenne et des États membres en 2016 ont enfin propulsé la défense au premier plan des débats.

De plus, tandis que les dirigeants européens préparent leur sommet spécial à Rome le 25 mars pour le 60e anniversaire des Traités de Rome, en plein milieu de l’une des périodes les plus difficiles et les plus mouvementées pour l’Union européenne, la défense est mise en avant comme étant un domaine qui pourrait relancer avec succès le projet européen.

Je partage cette ambition : il est temps de faire de la défense une question existentielle pour l’Europe.

La coopération est inévitable

Soyons honnêtes : en tant qu’Européens, la seule solution crédible est d’unir nos forces, de réfléchir et d’agir sur la sécurité et la défense en termes plus européens, au-delà des limites nationales. Les menaces croissantes de notre voisinage immédiat, l’avenir de notre relation transatlantique et la révolution technologique qui se déroule à l’échelle mondiale devraient convaincre même les plus sceptiques que, à ce stade, l’Europe ne peut qu’agir davantage et mieux pour sa propre sécurité.

Sur le plan politique, une approche européenne renforcée et davantage axée sur la coopération dans le domaine de la défense me semble inévitable. Pour parler franchement, l’ordre mondial en total mutation contraindra tôt ou tard les nations européennes à coopérer et à agir de concert si elles veulent continuer à pouvoir protéger leurs intérêts et leurs citoyens. Mais la pression externe ne doit pas être le seul moteur. En réalité, bien d’autres raisons pratiques justifient la logique d’une coopération européenne renforcée dans le domaine de la défense.

Tout d’abord, la raison budgétaire !

À l’heure actuelle, le marché européen de la défense est toujours sérieusement fragmenté. Les budgets sont planifiés et dépensés au niveau national par les 28 ministères de la Défense sans véritable coordination. Cela est coûteux et conduit généralement à un dédoublement des efforts et des dépenses puisque chaque État membre tente de couvrir l’éventail complet des capacités en matière de défense. Par conséquent, une meilleure planification, des acquisitions conjointes, et la mise en commun et le partage des capacités de défense peuvent améliorer les résultats des dépenses militaires et économiser des sommes très importantes sur les montants versés par les contribuables. Selon certaines estimations (*), les gouvernements européens pourraient économiser au moins un tiers (!) de leurs dépenses pour le matériel militaire, s’ils se décidaient à coordonner les investissements. Il est ici question de milliards et de milliards d’euros qui pourraient soit être économisés, soit être débloqués pour d’autres investissements à long terme.

Ensuite, les arguments de l’interopérabilité et l’efficacité

Mais la rentabilité n’est pas le seul avantage, et de loin. L’interopérabilité et l’efficacité accrue sont tout aussi importantes, en termes de résultats découlant d’une approche davantage coopérative pour les programmes de défense. En comparaison avec les États-Unis, les forces armées européennes exploitent trop de types différents d’équipements militaires. Par exemple, en 2016, les États membres de l’UE possédaient 20 types différents d’avions de chasse (contre 6 aux États-Unis), 29 types de frégates (4 aux États-Unis) et 20 types de véhicules blindés (2 aux États-Unis). Davantage de coopération en termes de planification, d’acquisition et d’exploitation des actifs permettrait de rationaliser les capacités opérationnelles, et ainsi renforcer considérablement l’interopérabilité des forces armées des États membres.

La mise en commun et le partage sont par conséquent primordiaux pour garantir l’efficacité/l’interopérabilité des forces armées européennes, et assurer aux contribuables européens « qu’ils en aient pour leur argent ».

L’EDA est prête à relever le défi…

L’Agence européenne de défense (AED) a pour fonction de faciliter cette coopération, et de lancer puis de gérer les projets entre les États membres volontaires. Depuis sa création en 2004, l’Agence est devenue la plateforme de la coopération européenne de défense dotée d’une expertise et de réseaux uniques. C’est à travers l’AED que les gouvernements nationaux décident des priorités en matière de capacités et de la façon de les gérer. L’appui que la Commission européenne est prête à apporter, à travers son Plan d’action européen de la défense récemment adopté, est le bienvenu à cet égard.

… si les États membres s’engagent réellement

L’expérience démontre clairement que si les États membres ont la volonté politique de s’engager sérieusement dans cette coopération, l’AED est à même de produire des résultats importants sous leur contrôle.

 

Fini les débats, place à l’action

Il est urgent d’œuvrer pour la coopération dans le domaine de la défense. Nous ne pouvons pas nous permettre que cette question importante fasse – à nouveau – l’objet de longs débats politiques ou institutionnels qui ne ciblent pas strictement notre objectif commun : renforcer la défense européenne. À cet effet, l’Europe doit exploiter au mieux les outils qu’elle a en sa possession. L’Agence européenne de défense en fait certainement partie.

L’Union européenne est à la croisée des chemins. Des décisions visionnaires et des actions ambitieuses sont nécessaires pour donner un nouveau souffle au projet européen.

(*) Munich Security Report 2017

Jorge Domecq, haut diplomate espagnol, est le Directeur exécutif de l’Agence européenne de défense depuis février 2015. Il a précédemment occupé le poste d’Ambassadeur d’Espagne auprès de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et aux Philippines. Il a occupé plusieurs fonctions au sein des ministères espagnols des Affaires étrangères et de la Défense, de même qu’à l’OTAN.

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Carnet (10.03.2017). SEAE Annuaire. MPCC (effectif, soutien). GeohuB (test). Sanctions (Congo, Somalie, ©Ukraine). Armée néerlandaise (non préparée). Armée tchèque (effectif). Drones Triton (Allemagne). EDA (rapport 2016). Turquie (extradition). Irak ...

Fri, 10/03/2017 - 16:00
(B2) Parus récemment : Coopération Structurée Permanente : arrêtons d’en parler. Faisons là ! Des Slovaques en Méditerranée (blog) Les conclusions du Conseil européen adoptées à 27… sans la Pologne La Pologne refuse les conclusions. Bon et alors… (blog) Donald Tusk réélu sans difficulté. Le gouvernement Szydlo humilié Un noyau dur pour la défense. Oui mais pas […]
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Au Mali, tout concourt à ce que l’instabilité perdure (A. Danjean)

Fri, 10/03/2017 - 13:13

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(B2) Alternant les visites sur le terrain et les travaux parlementaires, Arnaud Danjean est, sans doute, un des meilleurs spécialistes des questions de défense et de sécurité au Parlement européen, n’hésitant pas à asséner quelques vérités. B2 l’a rencontré pour une longue interview, portant tant sur la défense européenne que la lutte contre le terrorisme. Son examen critique vaut le détour, notamment sur ce qui se déroule au Mali. Extraits…

Vous rentrez d’une visite au Mali. Ce n’est pas la première. Vous avez donc du recul. Comment jugez-vous la situation ?  

Je suis très inquiet. La situation se dégrade, surtout dans le centre du pays. Les problèmes du passé se maintiennent. Et d’autres apparaissent. Tout concourt à ce que l’instabilité perdure.

En 2012, le pays s’était effondré. On peut craindre, à nouveau, une faillite de l’État malien ? 

Si cela arrive, il n’y aura pas de surprise cette fois. Les interlocuteurs que j’ai rencontrés sur place sont tout à fait conscients de la situation. C’est plutôt en France qu’on trouve un narratif excessivement positif. Le président François Hollande veut faire de son engagement au Mali une réussite. Ce que je comprends tout à fait… (il n’en a pas tant que ça dans son quinquennat). L’opération Serval a été une réussite. Et les opérations de Barkhane le sont également. Mais les aspects militaire et sécuritaire ne sont qu’une partie du problème malien. Il y a des problèmes de gouvernance, des problèmes structurels qui sont lourds. Sur la situation globale du Mali aujourd’hui, on ne peut donc pas parler de réussite.

L’Europe a un levier important, au Sahel, avec son aide. Faut-il la conditionner davantage à des progrès ?

Il faut, en effet, se poser cette question. Je n’ai pas la réponse. Mais il faut s’interroger pour savoir comment on continue, avec quels moyens et qui participe. Ce n’est ni la tâche de la France seule ni même celle de l’Union européenne seule. Il existe une multiplicité d’acteurs au Mali. C’est sûrement le plus frustrant : voir tous ces acteurs sur le terrain et voir que la situation ne s’améliore pas. Tout le monde a, vraiment, des questions à se poser.

Au niveau sécuritaire, le dispositif est important également, est-ce suffisant ? 

Assurément non. Il est surtout beaucoup trop éclaté. Nous avons des missions européennes, civiles et militaires [au titre de la PSDC], qui font plutôt bien leur travail mais qui sont d’ampleur limitée. Elles mériteraient d’être un peu renforcées. Cela ne fait aucun doute. On a Barkhane, qui fait le gros du travail, que ce soit en lutte anti-terroriste, en stabilisation ou en assistance aux forces maliennes. Avec le soutien de la MINUSMA certes, mais ce n’est pas satisfaisant. Les Français ne pourront pas maintenir ce niveau d’engagement ad vitam aeternam au Mali. Il va bien falloir que d’autres s’en mêlent… Les États doivent s’interroger. S’ils envoient des troupes simplement pour cocher une case et dire que la solidarité européenne s’exerce…, je concède que c’est déjà un premier pas politique. Ce n’est pas neutre que l’Allemagne projette 1000 soldats au Mali. Mais il faut davantage.

(Propos recueillis par Leonor Hubaut)

Lire nos interviews complètes :

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Coopération Structurée Permanente : arrêtons d’en parler. Faisons là !

Fri, 10/03/2017 - 10:58
(B2) Chacun parle aujourd'hui d'une relance de l'Europe par la défense. Le mini-sommet » de Versailles s'en est fait l'écho (1), ce point devrait être inclus dans la Déclaration de Rome, le 25 mars. Encore faut-il créer, au-delà des mots, une dynamique concrète. C'est l'opinion de Frederic Mauro, qui vient de publier une étude pour […]
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