You are here

Bruxelles2

Subscribe to Bruxelles2 feed Bruxelles2
B2 Le Blog de l'Europe géopolitique. Actualités. Réflexions. Reportages
Updated: 2 months 1 week ago

Formation logistique pour les services de santé des FAMA

Mon, 13/02/2017 - 15:30

(Crédit: EUTM Mali)

(B2) La mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM Mali) ne veut pas se limiter à la formation de premiers soins au combat mise en place pour les forces armées maliennes (FAMA) en novembre 2016 au camp de Koulikoro. Les Européens ont lancé une formation complémentaire au profit de la Direction centrale du service de santé des Armées (DCSSA). La première du genre s’est centrée sur l’aspect logistique. Pendant deux semaines, EUTM Mali a formé une dizaine de stagiaire en comptabilité et gestion de stock, au camp Kati, à proximité de Bamako. « Ce cours devrait permettre à la DCSSA d’optimaliser la gestion du matériel médical et d’améliorer l’appui médical aux troupes déployées en opération », explique-t-on depuis la mission. La cérémonie de fin de formation, lundi 6 février, a été l’occasion d’inaugurer la rénovation des entrepôts de matériel médical et de médicaments financée par EUTM Mali.

(Leonor Hubaut)

Entrepôt médical de la base militaire de Kati (Crédit: EUTM Mali)

 

Categories: Défense

Un demandeur d’asile venant d’une zone de guerre (Syrie) a droit à un visa humanitaire

Sun, 12/02/2017 - 16:21
(B2) Les États de l'UE sont tenus de « délivrer un visa humanitaire » à des demandeurs d'asile « lorsqu’il existe des motifs sérieux et avérés de croire qu’un refus exposera des personnes en quête de protection internationale à la torture ou à des traitements inhumains ou dégradants », a indiqué l'avocat général de la […]
Categories: Défense

L’opération militaire de stabilisation à Bangui « EUFOR RCA » (avril 2014 – juin 2015)

Sun, 12/02/2017 - 12:39
(B2) La République centrafricaine connaît en 2013 un nouveau conflit interne. Une coalition de groupes armés, la Seleka, à majorité musulmane, s’empare de Bangui et renverse le président François Bozizé en mars 2013. Leur dirigeant Michel Djotodia se proclame président de la République. Des milices d'auto-défense à majorité chrétienne, les anti-balaka, se forment et s’arment à […]
Categories: Défense

Carnet (11.02.2017). EUTM RCA (Eurocorps). Cops (agenda). MPCC (débat). Exercices UE-OTAN. Mali (salles de formations). RSUE (suite). Daesh (capacités). Minustah (mandat). France (révision du Charles de Gaulle / véhicules des forces spéciales). EDA ...

Sat, 11/02/2017 - 11:00
(B2) Parus récemment : Le nouveau chef de la diplomatie allemande : un adepte du franc-parler Deux bombardiers russes interceptés par la chasse française (blog) Les nouveaux ministres des Affaires étrangères et de la défense bulgare et roumain Le Parlement européen prône un changement de braquet pour l’Europe de la Défense La loi de régularisation […]
Categories: Défense

Le nouveau chef de la diplomatie allemande : un adepte du franc-parler

Sat, 11/02/2017 - 09:04
(B2) Versatile, imprévisible, adepte du franc-parler, le leader du parti social-démocrate (SPD), Sigmar Gabriel, est, depuis le 27 janvier 2017, le ministre allemand des Affaires étrangères, en gardant le poste de vice-chancelier. Ancien syndicaliste, il est connu pour ses critiques de la politique des États-Unis de George W. Bush et de Barack Obama. Il a notamment […]
Categories: Défense

Deux bombardiers russes interceptés par la chasse française

Fri, 10/02/2017 - 21:52

(B2) « Deux bombardiers stratégiques russes Tu-160 Blackjack ont survolé les eaux internationales et se sont approchés d’une centaine de kilomètres des côtes françaises, sans pénétrer l’espace aérien », a révélé l’armée de l’air. Cela s’est passé dans la matinée de jeudi (9 février). Ils ont été suivis « par les chasseurs de l’armée de l’air tout au long de l’approche des côtes ».

Awacs, Mirage et Rafale

Dès 7h30, un Awacs E 3F avait été déployé « pour suivre la progression des chasseurs russes ». Vers 12h30, à l’approche des bombardiers russes près des côtes françaises, deux Mirage 2000-5 de la permanence opérationnelle (PO) de Lorient ont décollé. Ils ont « intercepté et escorté » les bombardiers russes, relayé ensuite par un avion Rafale de la permanence opérationnelle de Saint Dizier. Un avion ravitailleur C-135 a aussi été réquisitionné. Les chasseurs français ont ensuite passé le relais aux chasseurs espagnols F-18, les bombardiers russes se dirigeant vers l’Espagne, avant d’entamer leur trajet retour.

L’opération d’interception a été coordonné, côté français, par le Centre national des opérations aériennes de Lyon Mont Verdun (CNOA) et, au niveau international, par les deux centres d’opération de l’OTAN compétents pour le nord de l’Europe (Uedem – Allemagne) et le sud (Torrejón – Espagne).

(NGV)

Categories: Défense

Les nouveaux ministres des Affaires étrangères et de la défense bulgare et roumain

Fri, 10/02/2017 - 18:05
(B2) Depuis notre dernier état des lieux des chefs de la diplomatie européenne (Les ministres des Affaires étrangères de l’UE) et de la défense (Les ministres de la défense de l’UE), plusieurs nouveaux ministres ont pris les commandes : en Roumanie, en Bulgarie et en Allemagne. Ils ont déjà fait leur apparition au dernier conseil des ministres. Les […]
Categories: Défense

Le Parlement européen prône un changement de braquet pour l’Europe de la Défense

Fri, 10/02/2017 - 15:20
(B2) Le projet de rapport, rédigé par Esteban González Pons et Michael Gahler (PPE), qui devrait être adopté à la prochaine plénière, incite à de véritables changements, prônant de doter la PSDC de véritables moyens, financiers et politiques. Pour les eurodéputés, il faut être plus audacieux : financer l'Agence européenne de défense et la coopération […]
Categories: Défense

2017. L’Europe acculée entre la renaissance d’un monde bipolaire et sa crise de valeurs ?

Fri, 10/02/2017 - 14:00

(B2) L’Europe devrait vivre, en 2017, une année du choix. Seule face à elle-même. L’année dernière nous écrivions 2016, un monde entre deux phases. Et l’Europe : repliée sur elle même ? Force est de reconnaître qu’aux frontières, les menaces n’ont pas vraiment diminué. Mais d’une certaine façon, le tableau des menaces externes n’est pas plus noir qu’il y a an. On pourrait même dire qu’il est plutôt « contenu ». D’autres menaces, beaucoup plus existentielles d’une certaine façon, ont surgi en 2016 et pourraient s’agrandir en 2017. D’une part, l’Europe apparait acculée face à la volonté des « deux grands » — Russie et États-Unis — de reconquérir leur place de premier plan à ses dépens, sans que les autres acteurs de la scène mondiale (Chine, Inde, …) n’aient renoncé à se faire sa place au soleil. L’effet ciseau menace entre ceux au-dessus qui veulent briser tout élan européen et ceux qui poussent. D’autre part, la principale menace qui apparait aujourd’hui est sur le plan des valeurs et de la solidité intérieure. La crise politique — prédite par certains experts — qui a suivi la crise financière s’accompagne d’une crise philosophique.

Un niveau de menace externe important

Aux frontières de l’Europe, le conflit syrien continue de produire combats, victimes et déplacements en masse de la population civile. L’intervention russe — militaire et politique — a rebattu les cartes et pourrait, paradoxalement, faciliter l’issue du conflit. La Libye continue d’être un « trou noir », avec un gouvernement qui ne maîtrise quelques rues de Tripoli. 2017 pourrait être l’année de la mise en place de ce gouvernement, à condition que Tripoli et Benghazi, al-Sarraj et Haftar trouvent un moyen de s’entendre. Le conflit à l’Est de l’Ukraine, qui pouvait paraître gelé, connait des retours de flamme réguliers, comme s’il fallait entretenir un foyer d’instabilité nécessaire.

Un peu plus loin, le conflit civil en Irak est loin d’être réglé. Mais le pouvoir de Bagdad et ses différents « alliés » (Kurdes et Iraniens d’un côté, Américains et coalition occidentale de l’autre) semblent reprendre le dessus. Si 2017 pourrait voir la phase de reconquête de territoires tenus par l’organisation de l’État islamique, la paix reste loin d’être gagnée cependant. Et l’organisation terroriste peut toujours trouver à se ressourcer.

Le processus de paix au Moyen-Orient parait mort. Cette fois, ce sont les États-Unis qui veulent rebattre les cartes, en encourageant la colonisation et une remise en cause du statu quo. Cela pourrait entraîner une résurgence des tensions qui restaient, pour l’instant, confinées localement. Mais cela pourrait aussi aboutir à dégeler une situation de toute façon intenable. Une levée de couvercles qui n’est pas sans danger. Quant à l’Afghanistan, il continue d’être une terre instable, mais c’est loin… (sauf les conséquences indirectes avec un afflux de réfugiés).

Dans cet océan de nouvelles un peu noires, le Liban, l’Égypte, la Tunisie, l’Algérie résistent, malgré tout, malgré les tensions importantes à leurs frontières, malgré les tensions internes. Un petit miracle, en soi, qui doit être salué. Et si les pays du Sahel — Niger, Mali — restent fragiles, les principales menaces auxquelles ils faisaient face (grâce notamment à l’engagement français avec Barkhane).

Deux (grands) ennemis de l’Europe aujourd’hui …

A ces menaces externes qui ne sont — somme toutes — pas pires que l’année dernière s’en ajoutent désormais deux plus importantes. Les deux « puissances » les plus proches de l’Europe, l’une géographiquement, l’autre politiquement, souhaitent sinon la destruction de la construction européenne du moins sa neutralisation, son effacement stratégique. C’est en soi un phénomène nouveau, une remise en cause des préceptes qui avaient cours il y a quelques années encore (doctrine Medvedev, d’un côté, doctrine Bush-Obama de l’autre).

Une Russie moins partenaire, voire hostile

Les relations avec la Russie n’étaient pas excellentes ces deux dernières années (depuis l’intervention en Crimée et en Ukraine). Là elles semblent franchir un cap idéologique. Moscou considérait jusqu’ici l’Union européenne comme un moindre mal, voire une aubaine, qu’elle opposait à l’OTAN et aux États-Unis. Pour la Russie de Poutine, l’Union européenne, son tropisme démocratique, son fonctionnement assez anarchique en soi, plus confédéral qu’unitaire, très ‘soft‘ et pas du tout ‘hard’ est, en fait, devenue « la » menace. L’OTAN reste officiellement l’adversaire. Mais l’Alliance est le « bon vieil ennemi », celui dont on a besoin pour ragaillardir les masses, assez inoffensif au final. Le tropisme européen est beaucoup plus menaçant, car plus insidieux, plus efficace au final sur le fonctionnement russe traditionnel. Au sud, la Russie tisse donc sa toile de façon inégalée, afin de contourner ce qu’elle ressent comme un encerclement. Même si le fil est fragile, quel pays peut se targuer aujourd’hui d’entretenir des bonnes relations avec le Liban et Israël, l’Iran et la Turquie, la Syrie et l’Égypte, sans oublier la Libye ? Même en Europe, de la Finlande au Portugal en passant par la Bulgarie, la Hongrie ou la Grèce, Moscou compte des soutiens. Un certain retournement de situation.

Une Amérique moins solidaire voire négative

De l’autre côté de l’Atlantique, la communauté de valeurs que partageaient Américains et Européens semble se briser avec la mise en place de l’administration Trump. Rarement un pouvoir américain n’a eu comme affichage politique de détruire l’Union européenne. La concurrence se faisait toujours sentir sur certains dossiers (OMC, OGM, défense…). Mais elle n’était pas généralisée à l’essence même de la construction européenne. Les États-Unis ont toujours voulu avoir l’Europe à leurs côtés, pas devant, mais en seconde position. Ce que semble détester Trump paraît semblable à ce que déteste Poutine. Cette Union qui affirme le potentiel de pouvoir être concurrente au Primus inter Pares américain doit être détruite, selon lui. Certes son administration est en train de se mettre en place. Et les premières déclarations vont peut-être policées. Mais on peut douter que ce fond hostile ne ressurgisse régulièement.

Une Turquie en voie de durcissement

A cela, il faut ajouter un pouvoir turc, victime d’un coup d’état qui s’éloigne du continent européen et s’achemine davantage vers la démocrature (mélangeant pouvoir inquisitorial, violations des droits de l’Homme, avec un dispositif démocratique). La Turquie qui a toujours été un allié stable de l’Alliance atlantique, même s’il était souvent dur en négociation, est devenu aujourd’hui un allié « peu fiable ». Ce qui devient un risque pour le voisin européen et pourrait amener à reconsidérer certains éléments de la sécurité européenne.

L’Europe qui s’est construite à côté de la Russie et avec les États-Unis doit maintenant se consolider contre la Russie et sans, voire contre, les États-Unis, en devant gérer un grand État instable quasiment en son sein (1). Cela fait beaucoup ! Mais c’est gérable si l’Europe était unie et en état de marche… Cela ne semble pas être le cas.

Et une absence de conviction européenne

La conviction dans la nécessité européenne s’est ébranlée parmi les peuples pour de multiples raisons : politique, économique, philosophique, sociologique. Elle a été sapée à la fois par des coups de butoirs internes, des politiques erratiques, un manque de soutien dans la classe politique mais aussi les erreurs notables de la direction européenne qui a toujours considéré que l’autre était en faut. A ce mouvement de sape, il faut ajouter la naissance de mouvements franchement nationalistes, voire néonazis, autrement plus graves que quelques trublions dits populistes (2).

Trois crises internes notables

La crise des migrants et des réfugiés — entraînée en partie par le conflit syrien et le trou noir libyen — n’est pas jugulée, tout comme la menace d’attentats terroristes qui est toujours au plus haut niveau. Ce n’est pas l’effet direct de ces deux crises qui apparaît aujourd’hui le plus inquiétant. Mais leurs répercussions dans la société européenne. La crise financière et économique, n’est toujours pas résorbée (malgré les discours volontairement optimistes). Il a entraîné le déclassement notable de la classe moyenne (qui a souvent été au cœur du projet européen) et un désenchantement général. L’impréparation européenne à cette crise d’existence, comme son refus de reconnaître certaines erreurs de politique, ont entraîné un effet de loupe grossissante focalisant la rancœur, devenue rancune, sur la construction européenne.

Une conformité anti-européenne

De tout temps, un courant eurosceptique ou souverainiste a eu cours. Ce n’est vraiment pas une difficulté. Mais aujourd’hui, non seulement, il a dépassé le stade de la minorité mais il a aussi gagné toutes les couches de la société (des intellectuels aux ouvriers, des riches aux pauvres) et tous les bords politiques. Aux extrêmes mais aussi dans les partis traditionnels et, même au centre, l’Europe est passée du rang de nécessité à celui d’accusée. Il est devenu aujourd’hui de bon ton d’attaquer la construction européenne et totalement irréaliste de la défendre. Les arguments les plus intelligents sont parfois les plus dangereux. La conformité a changé de camp.

Une série de coups de clairons non écoutés

Cet ébranlement tient à plusieurs causes et ne remonte pas à quelques mois. Depuis une dizaine d’années, les coups de clairon, les alertes se sont multipliées. Toutes les consultations populaires sur une question européenne, depuis dix ans (France et Pays-Bas 2005, Irlande 2007, Pays-Bas et Royaume-Uni 2016) ont abouti à un « Non », plus ou moins vibrant (3). A chaque fois, l’Europe a botté en touche, estimant que la vindicte populaire n’était pas tournée contre elle mais contre les dirigeants nationaux, expliquant pourquoi tout cela n’a pas d’importance. Une argumentation qui passait sous silence un fait grave : les Européens ne comprennent plus l’Europe, ne savent plus où elle va, ce qu’elle veut.  Lire aussi :  La méthode du vélo est morte. Le cycliste est tombé !

Réagir ou se suicider

Le temps du ‘ouvrons toutes les frontières et vous vivrez mieux’, ‘avec le TTIP, chaque famille gagnera plusieurs centaines d’euros en plus’ versions modernes d’un ‘fermez les yeux, je gère’, ne marche plus, n’impriment plus dans les consciences. L’Europe n’a plus d’autre choix aujourd’hui que de réagir — et vite — ou de se résoudre à un certain effacement « stratégique ». Le sursaut nationaliste qui s’observe dans de nombreux pays pourrait permettre de gagner quelques années sur cet effacement… Mais ce ne sera qu’une illusion funeste.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Les liens économiques et sociaux avec la Turquie sont si nombreux que le pays ne peut être considéré comme tout à fait étranger même s’il n’est pas membre de l’UE. A cela s’ajouter l’accord UE-Turquie sur les réfugiés syriens et autres arrivés en Turquie. Un accord qui permet d’empêcher une nouvelle vague d’immigration mais ‘tient à la gorge’ les Européens.

(2) Cette terminologie paraît plus précise que celle de « populisme », employée aujourd’hui pour qualifier n’importe quel mouvement, n’importe quelle politique. C’est le nationalisme qui est dangereux en soi pour l’Europe pas le populisme qui a existé de tous temps (y compris dans les rangs européens).

(3) On peut critiquer l’emploi du référendum dans ce type de question. En revanche, mettre en valeur le critère de l’abstention pour dénier à ce scrutin une certaine valeur me semble une erreur. Ces référendums ont souvent été marquées par un vote satisfaisant (plus de 50% de votants – sauf le vote aux Pays-Bas sur l’accord d’association en Ukraine). Et le fait même que certains électeurs ne se déplacent pas, n’est pas automatiquement en faveur de la légitimité européenne. Il peut, aussi, être interprété par un désintérêt. Ce qui est presque pire qu’un vote Non. Dans les deux cas, il faut mieux être interpellé par ces résultats que passer son temps à en minorer l’importance ou en dénier l’intelligence.

Lire aussi :

Categories: Défense

Gulbuddin Hekmatyar blanchi. Les sanctions européennes levées

Fri, 10/02/2017 - 13:30
(B2) Suivant la décision du Comité des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies (3 février), l'Union européenne a décidé de lever les sanctions (gel des avoirs et interdiction de visas) frappant le chef de guerre afghan Gulbuddin Hekmatyar et leader du groupe islamiste Hezb-e-Islami. Une décision entérinée dans un règlement adopté mercredi (8 […]
Categories: Défense

La loi de régularisation israélienne condamnée plutôt discrètement

Thu, 09/02/2017 - 20:05
(B2) La Haute représentante de l'UE a condamné, toute seule, la « loi de régularisation » adoptée par le parlement israélien mardi (7 février), en troisième et dernière lecture. Il a cependant fallu attendre 24 heures pour qu'un communiqué soit publié, soit un délai relativement important pour un évènement attendu, traduisant un certain embarras au […]
Categories: Défense

Les premiers garde-côtes libyens diplômés !

Wed, 08/02/2017 - 19:00

Le salut fraternel entre les deux marines libyennes et italiennes (crédit : Marine italienne)

(B2) Ils étaient presque 90 sur le San Giorgio, le navire italien de débarquement, ancré dans le port de la Valette (à Malte), à se voir remettre par la Haute représentante de l’UE, Federica Mogherini, leur diplôme de fin de formation ce mercredi (8 février) (1).

Ces 89 garde-côtes, marins et officiers de la marine libyenne ont suivi des cours théoriques et pratiques, durant plusieurs semaines, avec leurs collègues européens (à bord du San Giorgio et du navire néerlandais Rotterdam), avec plusieurs modules à leur programme. Objectif : acquérir toutes les notions de secours en mer, mais aussi de contrôle du trafic maritime, d’intervention à risque — parmi des réfugiés qui comptent femmes et enfants —

Une capacité à opérer dans les eaux territoriales

C’est la première cérémonie du genre. Et une petite fierté certaine pour tous les hommes engagés dans l’opération Sophia (EUNAVFOR Sophia). Chacun sait en effet que la lutte contre les réseaux de passeurs et autres trafiquants au large de la Libye, comme le sauvetage des nombreux navires transportant des migrants, menée par les Européens est un puits sans fond, si les Libyens ne prennent pas le relais rapidement (2).

C’est « une priorité pour l’Union européenne » a d’ailleurs souligné Mogherini. « Ce ne sont pas seulement des diplômes que nous remettons aujourd’hui » mais ce que nous permettons aussi c’est de développer « une capacité à opérer dans les eaux territoriales le long des côtes », a-t-elle ajouté s’adressant aux garde-côtes et marins mais aussi à leur chef, le Commodore Abdalah Toumia. Cette « capacité libyenne vise à sauver des vies et lutter contre la contrebande humaine mais aussi de sécuriser les côtes libyennes contre le trafic illicite d’armes, de drogues et de pétrole ».

Au tour de l’Est libyen maintenant ?

L’ambition pour les Européens est de répéter cette formation pour une nouvelle série d’environ 80 stagiaires provenant, cette fois, du secteur « Est » des garde-côtes libyens. Un point notable pour les Européens. « C’est la première fois que le chef de la garde-côte libyenne a spécifiquement demandé de coopérer avec l’Est. Et cela pourrait être un important signe d’une nouvelle volonté de construire une capacité maritime complète, tout au long de la côte libyenne » avait indiqué précédemment le contre-amiral Credendino, dans un compte-rendu fait aux ambassadeurs de l’UE, selon nos informations. Une gageure cependant du point de vue de la sécurité comme de la fiabilité des stagiaires. Les deux bouts de la Libye ne se parlent plus vraiment. « La procédure de vérification (vetting) des garde-côtes pourrait probablement être plus difficile car les contacts de la garde-côte libyenne avec ces secteurs sont moins fréquents ».

En attente des navires

Il s’agit aussi pour les Européens de tenir leurs engagements désormais. Les Libyens attendent de se voir livrer les douze navires qui sont actuellement retenus (en Tunisie notamment). Le gouvernement italien a promis de procéder à ces équipements. Encore faut-il obtenir du comité des sanctions de l’ONU, l’autorisation de livrer ces navires. La Libye est encore, en effet, officiellement, sous l’objet de l’embargo sur les armes, imposé lors de l’opération d’interposition menée par l’OTAN et la communauté internationale en 2011. Ce qui ne doit pas poser trop de problème… normalement.

(Nicolas Gros-Verheyde)

NB : Tous les visages des garde-côtes et marins libyens sont floutés. Question de sécurité pour eux-mêmes et leurs familles.

(1) Le Premier ministre maltais, Joseph Muscat (qui assure la présidence tournante de l’UE) était présent ainsi que la ministre italienne de la Défense, Roberta Pinotti. L’effort principal dans la formation ayant été fait par les Italiens.

(2) Du côté européen, on sait très bien que l’autorisation de pénétrer dans les eaux territoriales ne pourra que difficilement être donné par un gouvernement libyen, encore précaire, et très chatouilleux sur sa souveraineté. Tout l’effort est donc de permettre aux Libyens d’avoir les moyens d’agir dans leurs eaux. Et, à ce moment-là, il sera peut-être envisageable d’aller vers une coopération entre les marines, permettant de coopérer dans les eaux territoriales libyennes, sous plusieurs conditions (notamment le respect de l’autorité et du commandement libyen).

Lire aussi :

Categories: Défense

Un financement communautaire pour l’Agence de défense et la PESCO

Wed, 08/02/2017 - 09:00
(B2) Faire de l'Agence européenne de la défense (EDA) et de la Coopération structurée permanente (PESCO) de véritables structures de l'Union européenne, au même titre que le Service diplomatique européen (SEAE), et donc, les doter d'un financement communautaire. Telle est l'audacieuse proposition préparée par les eurodéputés dans un dernier rapport d'initiative (1). Cette décision qui révolutionnerait […]
Categories: Défense

Carnet (08.02.2017). OTAN-UE en Méditerranée (appel, réalité). Ambassadeur turc (UE). Recrutements (EDA, EULEX Kosovo). Mogherini (Washington). Trump (OTAN). Mogherini/Lavrov. Kosovo (Pont Mitrovica). Ambassadeur US (No du PE). Maroc (mauvaise humeur)....

Wed, 08/02/2017 - 07:10
(B2) Parus récemment : Oh my god ! Et si le DSaceur n’était plus british… (blog) Le message de fermeté des 28 sur le dossier ukrainien Des parcours différenciés. Oui mais en respectant certains principes (Benelux) La tenue d’un conseil d’association avec Israël remise à plus tard… La formation des futurs chefs de la police ukrainienne […]
Categories: Défense

Oh my god ! Et si le DSaceur n’était plus british…

Tue, 07/02/2017 - 15:00

Le général Bradshaw, actuel DSaceur, est le commandant d’opération désigné pour l’opération EUFOR Althea en Bosnie-Herzégovine. Après 2019, cette position ne pourrait plus être occupée par un Britannique, Brexit oblige (crédit EUFOR Althea avril 2014 / Archives B2)

(B2) Depuis des années, le commandant adjoint des opérations de l’OTAN — le DSaceur pour les intimes — est un ressortissant de sa Gracieuse Majesté (le commandant étant toujours un Américain). Et si cette tradition cessait du fait du Brexit ? Cette hypothèse n’est pas totalement farfelue. Et elle a été évoquée très sérieusement par le réputé RUSI, l’Institut royal des relations internationales, établi à Londres (télécharger ici son étude publiée en janvier).

« Il est possible que la position du Royaume-Uni au sein de la structure de commandement de l’OTAN puisse également être affectée par la sortie de l’UE. On discute déjà de la possibilité que l’affectation du poste de commandant suprême allié (DSACEUR) au Royaume-Uni, qu’elle détient depuis 1951, puisse être transférée à un membre de l’OTAN membre de l’UE ».

Et le RUSI de rappeler — s’appuyant sur l’histoire — qu’il existe des alternatives.

« Une deuxième position de DSACEUR pourrait être recréée (l’Allemagne occupait ce poste jusqu’en 1993), ou le Royaume-Uni pourrait échanger sa position actuelle pour le rôle important de chef d’état-major. »

Même si le résultat réel de ce changement reste assez « limité » au plan opérationnel, « le fait qu’ils soient déjà soulevés est un message clair qui indique que le rôle et l’influence du Royaume-Uni au sein de l’OTAN ne peuvent pas être totalement isolés des conséquences de Brexit » insiste l’éminent institut.

Commentaire : une réflexion à avoir… 

Si cette hypothèse reste… hypothétique, il parait certain, en revanche, qu’un Britannique ne pourrait plus assurer le rôle de commandant d’opération pour une opération européenne dans le cadre des accords de Berlin Plus (1). A supposer que ce type d’opération européenne recourant aux moyens de l’OTAN soit encore utilisée après 2019 (date supposée de la séparation réelle du Royaume-Uni avec l’UE).

L’OTAN va devoir trouver une solution, une parade. Officiellement la question n’est pas à l’ordre du jour. Officieusement dans les couloirs, on cogite. L’Alliance pourrait fort bien désigner un commandant d’opération pour les accords de Berlin Plus autre que le DSaceur.

Cette disposition n’est pas vraiment prévue par les accords de Berlin Plus mais elle n’est pas non plus totalement exclue. Les accords soulignent ainsi que « In this case, Deputy Supreme Allied Commander Europe (DSACEUR) is the primary candidate for EU Operation Commander ». Autrement dit, le DSaceur est candidat naturel mais il n’est pas sacralisé.

Cette solution aurait l’avantage de ne pas bouleverser la hiérarchie à l’Alliance. Après tout, le Royaume-Uni est, en termes de budget, le pays qui a le plus gros budget après les États-Unis. Et il a toujours tenu une position ferme sur le rôle de l’OTAN comme participer de façon intensive à toutes ses opérations (1). Il n’y a donc, a priori, aucune raison de changer ce dispositif.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Contrairement à ce qui se passe du côté de l’UE.

Categories: Défense

Le message de fermeté des 28 sur le dossier ukrainien

Tue, 07/02/2017 - 12:30
(B2) L'Union européenne doit maintenir la pression — et les sanctions —, sur la Russie pour faire respecter le cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine, quel que soit le positionnement de l'administration Trump à l'égard de Moscou, ont affirmé lundi 6 février les ministres des Affaires étrangères de l'UE. Le seul critère valable pour un possible changement serait […]
Categories: Défense

Des parcours différenciés. Oui mais en respectant certains principes (Benelux)

Tue, 07/02/2017 - 09:30
(B2) La réflexion sur le futur de l'Europe a commencé. Plusieurs pays ont soumis leurs idées récemment, notamment avec l'idée de cercles concentriques différenciés pour avancer. Pour les Benelux, le focus est différent. Le point fondamental est la subsidiarité et le processus communautaire. Et si avancer à des vitesses différentes est nécessaire, ce n'est pas […]
Categories: Défense

La tenue d’un conseil d’association avec Israël remise à plus tard…

Mon, 06/02/2017 - 22:43
(B2) La discussion sur le Moyen-Orient lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères ce 6 février n'a pas été un long fleuve tranquille, d'après ce qu'a pu apprendre B2. La tenue d'une réunion du conseil d'association, la première depuis 2012 avait été annoncée de part et d'autre comme devant se tenir fin février. […]
Categories: Défense

La formation des futurs chefs de la police ukrainienne

Mon, 06/02/2017 - 20:30

Les 28 officiers qui ont reçu leur diplôme, le 26 janvier, à l’Académie nationale des affaires intérieures (NAIA) (Crédit : EUAM Ukraine)

(B2) Pour réformer la police ukrainienne, la mission européenne de conseil en Ukraine met l’accent sur ses leaders. Objectif : créer une culture organisationnelle efficace au sein des postes de police, renforcer la confiance entre la direction et le personnel au sein de la police, délimiter les tâches et lutter contre la corruption. EUAM Ukraine commencera ainsi, dès le 21 février 2017, la cinquième phase de la formation délocalisée de la police communautaire ukrainienne. 

Un bon chef de police…

Une première formation de deux semaines a déjà été organisée en janvier pour 28 cadres de la police ukrainienne. Le chef de la mission, le Lituanien Kęstutis Lančinskas, a souligné, jeudi (26 janvier), l’importance pour un leader d’avoir certaines capacités, notamment d’être capable « d’éviter la confrontation, en montrant un bon exemple, en montrant un côté humain, en écoutant, en s’adaptant aux circonstances changeantes et en faisant confiance aux subordonnés ». « Les bons dirigeants sont rares, et si nous ne sommes pas les meilleurs leaders, nous pouvons toujours devenir meilleurs » a-t-il ajouté.

Un programme de formation sur tout le territoire

Ces cours s’inscrivent dans le cadre des efforts déployés par l’EUAM pour créer des postes de police modèles via un programme de formation complet prévu pour les prochains mois. Pour le premier cours, les participants ont été choisis parmi six districts et stations de la région de Kiev : Brovary, Boryspil, Aéroport de Boryspil, Vyshhorod, Kyiv-Sviatoshyn, Obuhiv.

Dès le 21 février, débutera la formation dans le reste du pays. La première formation est prévue à Lutsk et Ternopil, dans l’ouest du pays. L’objectif des Européens étant d’organiser des formations dans la totalité des 24 régions ukrainiennes (contre les 15 régions de 2016).

(Leonor Hubaut)

Lire aussi :

Et notre fiche mémo sur la mission EUAM Ukraine

Categories: Défense

Une possible levée des sanctions sur quelques Libyens. Objectif : favoriser la réconciliation libyenne

Mon, 06/02/2017 - 18:45
(B2) Les 28 ministres des Affaires étrangères l'ont approuvé ce lundi (6 février). L'Union européenne pourrait modifier sa politique de sanctions visant des personnalités libyennes, dans l'esprit de favoriser la réconciliation libyenne, entre Tripoli et Tobrouk, qui pourrait s'engager entre al-Sarraj et Haftar (voir encadré). Un tournant dans la politique européenne vis-à-vis de la Libye, […]
Categories: Défense

Pages