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B2 Le Blog de l'Europe géopolitique. Actualités. Réflexions. Reportages
Updated: 2 months 1 week ago

Deux responsables économiques syriens obtiennent gain de cause devant le tribunal

Thu, 11/05/2017 - 17:18
(B2) Le tribunal de l'UE a annulé aujourd'hui le gel des avoirs de deux personnalités du monde économique syrien : Ahmad Barqawi, Directeur général de Pangates International Corp. Ltd, qui agit en tant qu’intermédiaire dans l’approvisionnement du régime syrien en pétrole ; et directeur d’Al Karim Group, sa société mère. Mouhamad Wael Abdulkarim, son directeur […]
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Carnet (11.05.2017). COPS (agenda). COSI. MPCC (Royaume-Uni). UE-Otan (réunion). EUCAP Sahel Mali (chef). Ukraine (sanctions). UE-Tunisie (rapport). UE-ONU (Mogherini). Défense européenne (Juncker). Libye (processus politique). Soudan du Sud (troïka)....

Thu, 11/05/2017 - 14:00
(B2) Parus récemment : A l’agenda de la réunion des ministres de la défense … et de l’intérieur (jeudi 18 mai 2017) A l’agenda du Conseil des Affaires étrangères (15 mai 2017) Au MinDef polonais, les bonnes vieilles méthodes d’intimidation sont de retour (blog) L’affaire Berczyński, l’homme qui se vantait d’avoir tué le Caracal, prend […]
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A l’agenda de la réunion des ministres de la défense … et de l’intérieur (jeudi 18 mai 2017)

Thu, 11/05/2017 - 11:21
(B2) Les ministres de la Défense se retrouvent, jeudi (18 mai), pour une réunion formelle qui aura trois volets successifs : d'abord en format "Agence européenne de défense", la réunion formelle proprement dite, un déjeuner commun entre ministres de la Défense et ministres de l'Intérieur. Au niveau de l'Agence, les ministres devraient discuter du futur […]
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Rome nouveau QG de l’opération Atalanta ?

Mon, 08/05/2017 - 18:40
(B2 - Exclusif) La review de l'opération anti-piraterie EUNAVFOR Atalanta est en cours, avec un double défi : Comment conserver une capacité de dissuasion alors que l'enthousiasme des États membres pour fournir des moyens a largement diminué ? Comment conserver les acquis de l'opération ? L'enthousiasme des États à faibli Le premier de ces défis se […]
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Vers un cadre européen sur les entreprises de sécurité privée ?

Mon, 08/05/2017 - 15:30
(B2) Utiliser des entreprises de sécurité privée, dans le cadre de la politique extérieure de l'UE, doit être réglementé de « de façon rigoureuse ». C'est ce que pourrait demander le Parlement européen dans un projet de rapport (d'initiative), préparée par l'eurodéputée belge Hilde Vautmans (ALDE), et adopté en commission des Affaires étrangères, à une large majorité […]
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Carnet (08.05.2017). UE-OTAN (Stoltenberg, SatCen). Recherche de défense (blocage). Soutien médical (PSDC). Sommet OTAN (agenda). UE-Afrique (partenariat). Budget 2015 (décharge). Roumanie (PSDC). UE-Jordanie (règles d’origine). Propagande russe ...

Mon, 08/05/2017 - 12:05
(B2) Parus récemment : La Ve république mue. Le pouvoir passe au Parlement ? (blog) Former sans équiper ! C’est comme verser de l’eau sans un verre (blog) L’armée US installe son QG pour l’opération « Est » à Poznan (blog) Pas de confusion, la CBSD n’est pas soumise aux critères « DAC » L’analyse d’images satellites, un processus bien […]
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Avec Macron, la mue de la Ve république ? Le pouvoir passe au Parlement ?

Sun, 07/05/2017 - 19:02

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François Hollande recevant le dirigeant ukrainien, Petro Porochenko (crédit : Elysée / Archives B2 octobre 2015)

(B2) La « véritable » élection qui va décider de l’avenir de la France n’est peut-être pas vraiment le second tour des présidentielles de ce dimanche. Elle se déroulera les 11 et 18 juin, lors des législatives.

Un paradoxe

Alors que la présidence de la République est normalement le lieu majeur du pouvoir français, ce n’est plus automatiquement l’élection décisive. Toute la difficulté pour Emmanuel Macron (comme cela aurait été pour Marine Le Pen) sera alors de réunir une majorité suffisante derrière son programme. Un président sans majorité, même avec d’importants pouvoirs, voit son pouvoir réduit de façon drastique aux questions de défense (il reste le chef des Armées) et de présence internationale.

Quatre hypothèses de majorité

Plusieurs hypothèses peuvent se profiler :

1ère hypothèse : la majorité absolue. Dans la foulée de la présidentielle, le mouvement En Marche, qui se transforme en parti social-libéral, arrive à agglutiner sur son nom une majorité absolue. Ce qui s’est, en général, passé, lors des élections précédentes.

2e hypothèse : la majorité participative. « En Marche » obtient une majorité relative largement suffisante pour pouvoir gouverner en obtenant, à la fois, la confiance de l’assemblée et en disposant, soit à droite, soit à gauche des soutiens ponctuels nécessaires pour avoir la majorité de gouvernement nécessaire.

3e hypothèse : la coalition. Emmanuel Macron n’obtient pas la majorité suffisante et doit constituer un gouvernement de coalition avec l’apport des voix socialistes ou des voix de droite. On aurait alors un gouvernement de coalition imposé par la grâce parlementaire.

4e hypothèse : la cohabitation. Soit il n’obtient pas cette majorité, n’arrive pas à constituer une majorité de gouvernement. Et c’est un autre gouvernement qui se constitue, avec un Premier ministre et un programme de gouvernement qui lui sera imposé. La victoire de Macron aux présidentielles aura alors été de courte durée pour imposer son programme. Mais sa figure de président pourrait au final l’emporter, et conduire dans cinq ans, le mouvement En Marche, à une pérennité plus certaine.

Le retour du Parlement

Dans trois de ces quatre hypothèses, le parlement français retrouve un rôle certain qu’il avait perdu ces dernières années, le parti au pouvoir se confondant avec la personne du président de la République et du Premier ministre. La majorité ayant alors un rôle essentiel, soutenir le gouvernement, avec une marge de manœuvre assez limitée aux grognements habituels d’une majorité bousculée par un exécutif. La Ve république pourrait alors évoluer d’un régime présidentiel à un régime parlementaire.

Un test de solidité des partis traditionnels

Les législatives pourraient être aussi le véritable test de solidité, ou de l’affaiblissement des partis de gouvernement (Les Républicains et Parti socialiste). Pour Les Républicains (droite), on peut parier que l’épisode « Fillon » effacé, le parti va retrouver une certaine unité pour partir à la bataille sinon totalement uni, du moins réuni. Chacune des composantes du parti (Fillon, Sarkozy, Juppé, etc.) ayant plus qu’intérêt à trouver dans les législatives l’excutoire à la victoire qui leur a fait défaut aux présidentielles. Dans un pays, aux tréfonds conservateurs, Les Républicains, pourraient alors imposer l’un des leurs au poste de Premier ministre (François Baroin ?) ou, à défaut, constituer une minorité suffisamment forte pour constituer un allié de poids à Macron ou une opposition de poids.

Pour les Socialistes, l’épreuve de force est beaucoup plus vitale. Il faudra que les Socialistes ralliés, ouvertement ou intellectuellement, à Macron, tels Le Drian, quittent définitivement le parti dont ils étaient un des piliers majeurs. C’est un cas de non retour. Et cela pourrait signifier, réellement, l’implosion du parti d’Épinay.

Quant au Front National, son objectif sera désormais de constituer un groupe à l’Assemblée nationale, lui permettant d’avoir au chapitre et d’être l’aiguillon de service d’un gouvernement qui sera toujours tenté d’intervenir en réaction.

L’Europe de la défense, vecteur commun des partis de gouvernement

Dans toutes ces hypothèses, une quasi certitude. Les trois partis de gouvernement (Les républicains, Parti Socialiste, En Marche) partagent, au-delà de leurs différences, une même sensibilité : la défense constitue une priorité majeure. Et sur l’Europe de la défense, leurs propos se rejoignent tous, les différences se calculant au millimètre. Tous sont pour un renforcement des ambitions européennes en la matière, d’avoir une Europe puissance plutôt qu’une molle réunion d’intérêts, un financement et des actions communes… Cela tombe bien car c’est exactement le sentiment qui prédomine à Bruxelles tant au sein de la Commission européenne (JC. Juncker, F. Mogherini, etc.), qui prépare une série de propositions en ce sens, qu’au sein du Parlement européen.

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Journée portes ouvertes à l’Europe

Sat, 06/05/2017 - 06:45

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(B2) Les différentes missions et opérations de la PSDC sont ce samedi (6 mai) présentes dans l’enceinte du service diplomatique européen (SEAE), au Rond-point Schuman, de 10h à 18h.

NB : l’illustration ci-contre provient du site du SEAE mais seule la version anglais de l’affiche est disponible. La communication du service diplomatique européen ne se faisant qu’en anglais.

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Former sans équiper ! C’est comme verser de l’eau sans un verre

Fri, 05/05/2017 - 20:20

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Verrait-on des casques bleus, sans cartes, sans crayon et sans véhicule… ? Pourtant c’est ce que font actuellement les Européens avec les forces africaines, former… sans équiper (crédit : DICOD / EMA – casques bleus de la Finul au Liban)

(B2) S’exprimant à Malte, lors de l’assemblée parlementaire sur la politique de défense européenne, le député français (socialiste) Joaquim Pueyo n’a pas mâché ses mots sur l’action de l’Union européenne au Sahel. Un sujet qu’il connait bien pour avoir été à Bamako l’année dernière « afin d’évaluer les missions EUTM Mali et EUCAP Sahel Mali » dont l’objectif est la formation de l’armée et des forces de sécurité intérieure maliennes.

Un contexte juridique qui interpelle

« Même si l’implication de leur personnel doit être saluée, ces deux missions et en particulier EUTM Mali s’exercent dans un contexte juridique qui doit nous interpeller. L’UE ne peut juridiquement financer les dépenses militaires. Elle forme les soldats maliens mais ne peut leur fournir les armes et munitions nécessaires à leur entraînement » a expliqué le député de l’Orne.

Une formation sans équipement

« Pire encore, une fois formés, ceux-ci rejoignent une armée malienne sans équipement, l’État malien n’ayant pas les moyens de les acheter. Le Mali mais aussi le Tchad ou le Niger, veulent des armes, des munitions, mais aussi des moyens de transmission, des véhicules blindés, des équipements de vision nocturne, etc. afin de combattre, avec les forces françaises de l’opération Barkhane, les groupes terroristes qui les menacent et nous menacent. Et l’Europe est incapable de les leur fournir. »

L’Europe incapable même de payer des trousses de premier secours !

« Sans aller jusqu’à fournir des armes et des munitions, il me semble nécessaire que l’Union finance certaines dépenses ayant un objet militaire. Pour ne prendre qu’un exemple édifiant, les trousses de premiers secours fournies aux militaires maliens dans le cadre d’EUTM Mali ont dû être payées par… le Luxembourg ! » explique le député.

Une initiative CBSD en deçà des enjeux

Une problématique que l’on connait bien au niveau de l’Union européenne. C’est tout le sens de l’initiative, dénommée CBSD (1), proposée en juillet 2016, et actuellement en discussion devant le Parlement européen. Elle vise à permettre le financement d’un minimum d’équipement (non létal) pour les forces armées. Mais cette initiative se heurte encore à quelques résistances, assez surréalistes parfois, comme l’ont prouvé les derniers débats au Parlement européen (lire : Pas de confusion, la CBSD n’est pas soumise aux critères « DAC »). Et, selon le député Pueyo, elle est insuffisante. « L’initiative CBSD est une première réponse mais elle n’est pas encore actée. Elle restera malheureusement en deçà des enjeux et des demandes de nos partenaires africains. »

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Capacity building in support of security and development. Un acronyme anglais intraduisible en français courant. J’offre un café à celui qui m’offre une traduction en français compréhensible dans le sens commun !

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L’armée US installe son QG pour l’opération « Est » à Poznan

Fri, 05/05/2017 - 08:36

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(B2) L’armée américaine a relocalisé à Poznan, en Pologne, une centaine d’hommes, afin de mettre en place un QG tactique « de niveau de division », pour l’opération Atlantic Resolve. Il assurera ainsi le commandement des 6000 militaires redéployés dans les différents pays d’Europe de l’Est, de l’Estonie à la Bulgarie. Cet « élément de commandement de la mission » (MCE), a été mis en place en février 2015 à Baumholder (Allemagne). Cette relocalisation en Pologne va permettre « de projeter rapidement des forces de combat sur le théâtre européen à l’appui des alliés et partenaires de l’OTAN et d’augmenter la capacité de dissuasion [comme] de se défendre contre toute menace » indique l’armée américaine. Les Américains ont déployé, en 2017, une équipe de brigade blindée déployée par rotation en Europe, une brigade d’aviation de chasse et une force logistique d’appui.

(NGV)

En détail : le site US de l’opération Atlantic Resolve

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Pas de confusion, la CBSD n’est pas soumise aux critères « DAC »

Thu, 04/05/2017 - 14:45
(B2) La CBSD, l'instrument pour la construction de capacités à l'appui de la sécurité et du développement, ne sera pas soumise aux critères dits de "dacabilité" fixés par le Comité d’aide au développement (CAD / DAC) de l’OCDE. Face aux critiques récurrentes de quelques eurodéputés — reflétant le milieu du développement et la DG développement de la […]
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L’analyse d’images satellites, un processus bien rôdé

Wed, 03/05/2017 - 20:00
(B2 à Madrid) Pour accomplir sa mission, le SatCen s'appuie principalement sur des images satellitaires, commandées à des fournisseurs commerciaux ou militaires, ou encore provenant des satellites Copernicus de l’Union européenne. Le Centre n'a, en effet, le contrôle direct sur aucun satellite. Depuis l'appel du client jusqu'à la livraison d'un rapport d'analyse, le processus est bien rodé, permettant aux experts européens […]
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Ursula von der Leyen lance une chasse aux « mauvais éléments » de l’armée allemande

Wed, 03/05/2017 - 19:45

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Ursula von der Leyen s’exprimant à la presse, entourée (à sa gauche) du général Volker Wieker, et (à sa droite) du général Jörg Vollmer (© LH / B2)

(B2 à Illkirch) La ministre de la Défense allemande, Ursula von der Leyen, est arrivée en tout début d’après-midi au quartier Leclerc, à Illkirch-Graffenstaden (sud de Strasbourg) pour une mise au point sur les valeurs de l’armée allemande.

C’est ici que le militaire allemand Franco A, soupçonné de vouloir commettre un attentat, était affecté, au 291e bataillon de chasseurs de la brigade franco-allemande (BFA) (lire : Mélange des genres. Un militaire allemand de la BFA soupçonné de préparer un attentat raciste). Une visite décidée la veille dans l’urgence (annulant au passage un voyage prévu aux États-Unis) afin de renforcer le message de la ministre, soumise à forte critiques sur la scène nationale, notamment auprès des forces armées. Récit…

Un message fort : des défaillances internes à résoudre

Accompagnée de l’inspecteur général Volker Wieker (le chef d’état-major de l’armée allemande) et de l’inspecteur général Jörg Vollmer (patron de l’armée de terre), Ursula von der Leyen a voulu faire passer un message clair. Si « la grande majorité des soldats [allemands] ont tout le respect » de la ministre, « il est important de creuser plus profondément si quelque chose a mal tourné ». « Nous sommes au début d’un long processus. »  Il y a « encore beaucoup à venir, mais ça vaut le coup » assure la ministre. En interne, il faudra expliquer « comment le soldat a pu faire carrière si longtemps dans les rangs de la Bundeswehr, sans être inquiété ». Et elle compte s’y mettre rapidement.

Des faiblesses dans la direction de l’armée

Dès demain, jeudi 4 mai, elle rencontrera à Berlin une centaine de hauts gradés de l’armée allemande pour évoquer « la formation, au vu des récents scandales et leurs conséquences ». A Illkirch, Von der Leyen a annoncé également une révision du Code de discipline militaire. La ministre a aussi confirmé les propos tenus dans une interview au quotidien Bild, où elle dénonçait des « faiblesses de direction » dans l’armée et un « esprit de corps mal placé » conduisant à minimiser les dérives.

Opération de com’ politique

Un des dessins du « bunkers », la salle de détente des sous-officiers allemands, au quartier Leclerc, à Illkirch. (© LH / B2)

Von der Leyen est venue, en personne, pour se faire une idée de l’avancement de l’enquête qu’elle a elle-même ordonné la semaine passée. Mais la visite était aussi (et surtout) une opération de com’ pour redorer le blason de la ministre, mise en mal dans ce début de campagne électorale (en Allemagne).

Une revue de paquetage… dans le détail

Arrivée vers 14h, la ministre n’est restée dans la base que quelques heures. Pourtant, le tour a été minutieux. Et la presse tenue à bonne distance de la ministre pour éviter toute question intempestive. Après une première rencontre avec les hauts gradés allemands, elle a tenu à rencontrer plusieurs soldats. Elle a également visité le lieu de travail de Franco A. ainsi que les différentes zones de vie des soldats allemands.

Des décors glorifiant le passé nazi

Dans sa chambre, les enquêteurs ont trouvé une arme décorée d’une croix-gammée, un poster de soldats du IIIe Reich et divers documents à la gloire des nazis, a annoncé la ministre. Dans le « bunker », le salon de loisirs des sous-officiers, auquel B2 a eu accès, les murs sont décorés de dessins de soldats rappelant ceux de la Wehrmacht… Un détail que la ministre a d’ailleurs « déploré » vertement : « La Wehrmacht n’a rien en commun avec la Bundeswehr. [Elle] ne peut inspirer aucune forme de tradition. »

Les Français absents 

Côté français, le service a été réduit au minimum. Seul le général Nicolas Casanova, chef de la 2ème Brigade blindée (2e BB), a reçu la ministre à son arrivée à l’aéroport de Eintzeim et au quartier Leclerc. Mais il l’a fait surtout en « sa qualité de gouverneur militaire de Strasbourg ». D’ailleurs, la visite de la ministre n’a pas été annoncée par les responsables de presse français. Les médias français se comptaient à peine sur les doigts d’une main. En revanche, côté allemand, une bonne dizaine de télévisions et une quinzaine de journalistes dont certains arrivés dans l’avion de la ministre étaient présents.

(Leonor Hubaut)

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Relais français en Méditerranée

Wed, 03/05/2017 - 19:33

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(B2) Le patrouilleur de haute mer commandant Blaison (F-793) a pris le relais du Commandant Birot (F-796) dans l’opération Sophia en Méditerranée (EUNAVFOR Med). Tous deux sont des avisos de type A 69 de la classe d’Estienne d’Orves.

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Mélange des genres. Un militaire allemand de la BFA soupçonné de préparer un attentat raciste

Wed, 03/05/2017 - 15:55

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(B2) L’affaire fait grand bruit en Allemagne (et bizarrement assez peu en France). Un officier allemand, du 291e bataillon de chasseurs (Jägerbataillon 291) – qui fait partie de la brigade franco-allemande –, basé à Illkirch (près de Strasbourg) (1), est soupçonné d’avoir voulu préparer un attentat.

Soldat le jour, réfugié la nuit

Agé de 28 ans, le lieutenant Franco A menait une double vie. Le jour, il était soldat. La nuit et durant ses périodes de permission, il était David Benjamin (!), chrétien de Syrie, réfugié en Allemagne, vivant dans un foyer de migrants en Hesse… Son statut de demandeur d’asile avait été reconnu en janvier 2016. Une prouesse relativement extraordinaire puisque d’après la presse allemande, il ne parle pas un mot d’arabe. Lors des démarches pour bénéficier du droit d’asile, pour éviter de parler allemand, il a parlé en Français. Une langue apprise en France, à l’école de Saint Cyr Coëtquidan, où il a étudié (cf. ci-dessous).

Une enquête menée en Autriche, en Allemagne et en France

Durant de longs mois, Franco A. a mené sa double vie sans attirer les soupçons. Ce n’est que début février (le 3), qu’il a été repéré par la police… autrichienne. Il tentait de récupérer une arme à feu chargée, de calibre 7,65 mm, cachée quelques jours plus tôt dans les canalisations des toilettes de l’aéroport de Wien-Schwechat (Autriche). Arme pour laquelle il ne disposait d’aucun port d’arme. Arrêté pour contrôle, il a ensuite été relâché mais placé sous surveillance. Le parquet allemand a alors pris le relais, menant une enquête sur le soupçon d’action violente subversive. L’enquête — impliquant les polices de trois pays (Allemagne, Autriche, France) – a abouti à des perquisitions dans 16 habitations au total dans les trois pays puis à deux arrestations. Franco A a été arrêté, mercredi dernier (26 avril) à Hammelburg (Bavière) où il suivait une instruction militaire, en même temps, qu’un étudiant de 24 ans à Offenbach am Main accusé d’être impliqué.

Un mémoire soutenant des thèses racistes soutenus à Saint Cyr

Les enquêteurs ont d’ailleurs (re)découvert le projet de son mémoire de maitrise, soutenu à Saint Cyr en 2014. Un texte qui sera refusé à l’époque et — selon le centre des sciences de l’histoire militaire et sociale de la Bundeswehr (ZMSBw) qui l’a relu attentivement – n’est manifestement pas un travail de qualification académique mais procède d’un nationaliste radical, un appel au racisme, que l’auteur tente de soutenir dans un effort pseudo-scientifique ».

Un réseau d’extrême droite au sein de l’armée ?

Selon notre collègue Thomas Wiegold, de Augengeradeaus, l’enquête en cours semble révéler qu’il ne s’agit pas d’une dérive individuelle. Jusqu’à cinq soldats seraient impliqués et identifiées. Des armes (des Glock G36) auraient été découverts lors de l’enquête, avec des croix gammées.

Une ministre sous le feu des critiques

La ministre Von Der Leyen, qui avait réussi jusqu’ici un parcours sans faute, est sous le feu des critiques. Elle a voulu, à son tour, porté l’estocade mettant en cause l’état-major de l’armée allemande. Sur la ZDF, elle a tenu des propos très durs. « La Bundeswehr un problème d’attitude. Et elle a évidemment une faiblesse de direction à différents niveaux » – mêlant les affaires de harcèlement, de dégradation sexuelle. Ce  jeudi (4 mai), les différents responsables militaires sont d’ailleurs convoqués à Berlin – selon mon collègue Thomas Wiegold – pour discuter des conséquences des incidents accumulés par la Bundeswehr depuis plusieurs mois. En attendant, la ministre a décidé d’annuler une visite prévue aux États-Unis et de faire une visite officielle en France, à Illkirch, sur les lieux même où le jeune officier travaillait…

(Nicolas Gros-Verheyde)

A suivre : le reportage de ma collègue Leonor Hubaut qui suit la ministre Von Der Leyen à Illkirch

(1) C’est la seule unité allemande stationnée sur le territoire français. De façon étrange, ce fait n’a été que très peu commenté. Alors que l’individu a suivi une partie de sa scolarité en France, avec des écrits pour le moins peu républicains, résidait en France, les autorités françaises se murent dans une discrétion quasi-totale, laissant la ministre allemande se dépatouiller avec ses ressortissants.

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N°51. Le processus de Minsk. La négociation des accords Russie-Ukraine en format Normandie

Sun, 30/04/2017 - 17:07
(B2) L'annexion, par la Russie, de la Crimée, le 18 mars 2014, non reconnue par la communauté internationale, est suivie de troubles dans les régions à l'Est de l'Ukraine, de Louhansk et de Donetsk, et de référendums d'autodétermination très organisés. Des pourparlers s'engagent cependant entre les deux parties — russe et ukrainienne – par l'intermédiaire des dirigeants français et […]
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Front commun des 27 pour définir les lignes de négociations pour le Brexit

Sat, 29/04/2017 - 21:35
(B2) Réunis en sommet, ce samedi (29 avril), les chefs d'Etats et de gouvernement des 27 ont adopté, à l'unanimité, des lignes directrices pour la négociation qui conduire d'ici deux ans au Brexit. La réunion a été rapide. Il n'aura fallu que quelques minutes pour que le président du Conseil européen, Donald Tusk, annonce via […]
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Au bilan de l’opération Sophia

Sat, 29/04/2017 - 17:43

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Le contre-amiral Credendino, commandant l’opération Sophia, et les ministres de la Défense sur le pont du San Giusto (© NGV / B2)

(B2) Lors de la réunion informelle des ministres de la Défense, à Malte, le contre-amiral Enrico Credendino, a dressé le bilan des 21 premiers mois de fonctionnement de l’opération européenne en Méditerranée (EUNAVFOR Med / Sophia), qu’il commande.

35000 personnes sauvées

L’opération Sophia a contribué à sauver 35.037 personnes qui franchissaient la mer pour trouver asile en Europe, lors de 241 interventions de secours en mer (SOLAS). Soit 11,8% du total des migrants.

Par ailleurs, 422 bateaux servant au passage des migrants ont été neutralisés (= détruits). Et 109 suspects ont été appréhendés et remis à la justice italienne. C’est relativement peu… d’autant que la plupart des arrestations semble plutôt être du menu fretin. Pour autant à EUNAVFOR Med, on explique que l’opération a eu un effet notable : « Les trafiquants ont perdu leur liberté d’action dans les eaux internationales » (NB : ce qui est exact). Du côté des États membres, on est cependant moins enthousiaste. « L’opération n’a pas vraiment démontré son efficacité » confie une source européenne à B2.

Pas d’effet d’attraction

Du côté de l’opération, on nie catégoriquement tout effet d’attraction sur le trafic. Si les navires de l’opération Sophia « n’étaient pas là, cela n’empêcherait en rien le trafic d’être humains » lance son porte-parole, le cap. de vaisseau Antonello de Renzis Sonnino. Car l’obligation de secours à toute personne en détresse en mer existera toujours. Et le trafic maritime est intense dans la zone. « Chaque jour, près de 50 cargos et navires marchands naviguent en même temps sans compter les navires ONG (une quinzaine selon nos sources). Etant donné la densité du trafic maritime, en Méditerranée centrale, les secours prendraient place même s’il n’y avait pas de présence de EUNAVFOR Med. C’est une obligation légale, une obligation morale. »

Bilan plus contrasté pour l’embargo sur les armes

Du côté de la surveillance de l’embargo sur les armes – une tâche commencée il y a un peu plus de six mois (en octobre 2016) –, le bilan est plus contrasté. 442 vérifications hailing, 44 approches amicales (friendly approach) avec montée à bord avec l’accord du capitaine (« puis-je vous visiter »), une inspection (pour un bateau franchement suspect) et sept enquêtes de pavillon (vérification des papiers à bord de l’équipage, du cargo). Du côté de l’opération, on le reconnait, « on n’a pas encore une image complète, il y a un effet de dissuasion. Mais le trafic d’armes utilise différentes routes. »

Cinq navires en mer

L’opération dispose aujourd’hui de cinq navires en mer : le navire italien de débarquement San Giusto (L-9894), la frégate espagnole multiusages Canarias (F-86), le navire allemand auxiliaire Rhein (A-513), le navire océanographique multirôle britannique Echo (H-87), le patrouilleur de haute mer français Commandant Birot (F-796). Le premier navire sert de navire amiral, les deux suivants (espagnol et allemand) sont plutôt dédiés au sauvetage en mer, les deux derniers (français et britannique) sont plus particulièrement dédiés au contrôle de l’embargo en mer.

Quatre avions

En l’air, l’opération dispose de quatre avions : deux avions affrétés par le Luxembourg (auprès de la compagnie CAE aviation), un avion espagnol et un avion français de surveillance (Falcon ou autre selon la disponibilité).

(Nicolas Gros-Verheyde, à La Valette)

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L’UE tente de calmer les tensions avec la Turquie

Fri, 28/04/2017 - 22:25
(B2) La préoccupation des Européens sur la situation en Turquie était palpable lors de la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères réunis à Malte ce vendredi 28 avril. « Nous avons eu un échange franc et ouvert. Personne n’a mâché ces mots. Ce qui devait être dit l’a été » a résumé, face à […]
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Le corps de garde-côtes libyens en voie de reconstitution

Fri, 28/04/2017 - 21:00

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Le San Giusto (© NGV / B2)

(B2 sur le San Giusto, à Malte) La formation des garde-côtes et marins libyens commence à entrer dans une phase plus complète, comme l’ont expliqué à quelques journalistes (dont B2) les responsables de l’opération Sophia (EUNAVFOR Med), lors d’un briefing à bord du navire amiral de l’opération, le San Giusto, ancré spécialement, dans le port de Malte, le temps de la réunion informelle des ministres de la Défense.

Trois cycles de formation

La formation des garde-côtes se déroule selon trois cycles, le premier, dit de « formation basique », a permis de former 93 marins sur une durée de 14 semaines, du 26 octobre 2016 au 13 février 2017 sur deux navires, italien et néerlandais. Cette formation vise à donner des rudiments du cadre d’action en mer : le droit international humanitaire, la loi maritime, la recherche et le sauvetage, le contrôle des pêches, la protection maritime de l’environnement, des notions de langue (l’anglais, langue maritime internationale). Un nouveau cycle pourrait avoir lieu « si les Libyens le demandent ».


La second cycle de « perfectionnement » est actuellement en cours. Il dure normalement 14 semaines et concerne des groupes de militaires de différents rangs. Certains cours sont assez théoriques, d’autres plus pratiques. Une première session s’est déroulée du 30 janvier au 9 février en Crête (Grèce) pour 20 officiers expérimentés + 1 tuteur, sur différents points spécialisés théoriques : l’application de la législation maritime (MLE), le renseignement, la collecte de preuves et les enquêtes sur une scène criminelle, l’organisation de la garde-côte, les aspects juridiques, etc. Une seconde session s’est déroulée à Malte du 6 au 17 mars et du 27 mars au 7 avril concernant successivement 12 officiers sur la législation maritime et 8 autres sur la coordination.


L’Italie devrait prendre le relais pour former 255 stagiaires en tout : 65 pour former l’équipage de 5 navires de patrouille, 20 officiers et 25 sous-officiers pour la maintenance, 25 opérateurs de salle d’opération, 8 formateurs, 56 sous-officiers. Une autre série de stages devrait avoir lieu en Espagne pour finaliser ce second cycle, avec une formation plus technique, sur la maintenance, la législation maritime, les visites et inspections de bord pour 36 stagiaires (Visit, board, search, and seizure ou VBSS).

Enfin, le troisième cycle devrait être proprement opérationnel, d’environ huit semaines, en mer, permettant aux équipages et officiers de mettre en pratique toutes les connaissances théoriques, engrangées dans les différents séminaires. Ce, à bord des dix navires de patrouille, remis en condition opérationnelle par les Italiens, et rendus aux autorités libyennes (*).

L’objectif serait ainsi d’avoir d’ici l’été 2017 une garde côte libyenne en état de marche, ou du moins un embryon de garde-côtes, avec dix navires opérationnels,  les équipages, les personnels de maintenance et le commandement. Avec cette formation et les nouveaux navires promis par l’Italie, « quelque chose pourrait changer » confirme le porte-parole de l’opération, le capitaine de vaisseau Antonello de Renzis Sonnino. On l’espère…

(Nicolas Gros-Verheyde)

(*) Des navires qui, pour l’essentiel, étaient en maintenance lors de la guerre de 2011 et avaient été saisis dans le cadre de l’embargo mis en place par les Alliés et les Nations Unies

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