After 23 years of service, Rita E. Hauser was honored this week during a ceremony at the International Peace Institute after stepping aside as IPI Chair of the Board. Professor Michael W. Doyle, Director of Columbia University’s Global Policy Initiative, became interim chair. Dr. Hauser expressed her gratitude to the assembled IPI staff in front of the IPI’s library on the 4th floor, which was dedicated to her.
During his remarks, IPI President Terje Rød-Larsen lauded Dr. Hauser for her dedication to peace and security, and to IPI. Playing off one of Dr. Hauser’s oft-repeated remarks about the organization as “the little mouse that roared,” Mr. Rød-Larsen noted that, during her tenure, IPI has grown to be more of a lion, with 50 staff in three offices.
In his brief remarks, Professor Doyle added that he admired Dr. Hauser’s leadership and for being what he called the “queen of tough love.” Dr. Hauser remains deeply involved in Middle East affairs and civil society including through the Hauser Center for Nonprofit Organizations at Harvard University.
En sous-entendant que Didier Deschamps n’aurait pas pris dans sa sélection de 23 joueurs pour l’Euro 2016 Karim Benzema et Hatem Ben Arfa en raison de leurs origines maghrébines, Éric Cantona a créé indubitablement le buzz. Mais il a surtout desservi la cause de la lutte contre le racisme et la discrimination.
Ses accusations ne résistent pas à l’examen. Didier Deschamps a soutenu Benzema contre vents et marées après l’éclatement de l’affaire de la sextape ; cela le lui a même été reproché. Il avait maintenu sa confiance en Benzema entre l’Euro 2012 et la Coupe du monde 2014, alors que le joueur était en période de doute.
Deschamps a rappelé Ben Arfa en équipe de France cette saison. Lorsqu’il ne le fut pas lors des précédentes saisons, ce ne fut jamais ses qualités sportives qui étaient en cause mais d’éventuels problèmes de compatibilité avec ses coéquipiers. En le réintégrant en équipe de France, Deschamps a levé cette hypothèque. Le sélectionneur a également beaucoup insisté pour que Nabil Fekir choisisse l’équipe de France plutôt que la sélection algérienne. C’est uniquement à cause de sa blessure et de sa longue indisponibilité que Fekir n’est pas dans la liste. Il a par ailleurs appelé Adil Rami pour suppléer le forfait de Raphaël Varane.
Lorsque l’on regarde la liste des 23 joueurs retenus, on a du mal à voir une trace de racisme chez Didier Deschamps.
Dans tous les clubs qu’il a auparavant entraînés, Didier Deschamps s’est appuyé sur des joueurs de toutes origines sans qu’il n’y ait jamais la moindre évocation d’un problème de racisme.
Lorsque Cantona déclare, « Deschamps un nom très français (…) Personne dans sa famille ne se mélangeait avec quelqu’un », il dérape gravement. Cela signifierait qu’un individu qui ne provient pas de « la diversité » ne pourrait pas se mobiliser dans la lutte contre le racisme, voire même serait un peu raciste. C’est cette affirmation qui est raciste en préjugeant la réaction des individus en fonction de leurs origines.
Je suis de ceux qui auraient souhaité voir Ben Arfa intégrer la liste des 23. Je fais partie des 65 millions de sélectionneurs en France. Il y en a un seul qui l’est réellement : c’est Didier Deschamps. Il le fait en tenant compte de multiples paramètres : l’origine ethnique des joueurs n’est pas de ceux-là. Il est certain que parmi les 65 millions de sélectionneurs qui ne voulaient pas voir Benzema et/ou Ben Arfa en équipe de France, il y a un certain nombre de racistes. Mais ce n’est pas pour leur faire plaisir que Deschamps a pris sa décision. Comment penser qu’il puisse se priver d’un talent qui augmenterait ses chances d’un meilleur parcours ? Il a démontré dans le passé que son pragmatisme n’a d’égal que sa soif de gagner.
Je suis de ceux qui admirent Cantona et regrettent qu’il n’ait pas participé à l’Euro 96 et à la Coupe du monde 98, où la France a quand même gagné sans lui. Il s’est souvent lancé dans de nobles combats. Là, il dessert la cause qu’il prétend servir.
Qu’il ait des comptes personnels à régler avec Didier Deschamps, avec l’équipe de France qu’il a souvent déclaré ne pas soutenir, ne lui permet pas d’aggraver les divisions entre Français et les tensions interethniques.
La lutte contre le racisme et les discriminations consiste à être intraitable lorsque des faits réels sont avérés et non pas à susciter des polémiques inutiles sur fond de théorie du complot.
Barack Obama est le premier président américain à se rendre à Hiroshima. Des excuses ou des regrets ayant été exclus, comment doit-on considérer la visite de Barack Obama qui cherche aussi à marquer positivement la fin de son mandat ? Cette initiative ne va-t-elle pas finalement raviver les plaies et les débats autour de l’utilisation de la bombe atomique le 6 août 1945 ?
Il a fallu attendre 1974 et la visite de Gerald Ford pour qu’un président américain en exercice se rende au Japon, et donc quatre décennies de plus pour que son successeur visite Hiroshima et son très emblématique Mémorial de la Paix. Il s’agit donc d’une visite historique, qui s’inscrit dans la volonté de Barack Obama de marquer sa dernière année à la Maison Blanche de symboles fort, de l’accord avec l’Iran à le levée de l’embargo sur les ventes d’armes au Vietnam, en passant par le rétablissement de relations diplomatiques avec Cuba. En ce sens, présenter des excuses était exclu, d’abord parce que ce serait une remise en cause de la version officielle aux Etats-Unis, et donc un soutien aux thèses révisionnistes (Obama a clairement rappelé que cette question appartient aux historiens), et ensuite parce que cela supposerait que le Japon doive de son côté présenter des excuses pour l’attaque sur Pearl Harbor et plus encore pour les crimes de guerre de l’armée impériale. Il s’agit là d’un sujet hautement sensible, et la Maison Blanche connaissait les limites de l’exercice. Pas de repentante donc, même si nous noterons que la simple présence d’Obama dans ce lieu très symbolique, son discours pacifiste, l’évocation de la « mort tombée du ciel » et des victimes innocentes sont un geste très fort.
Quels sont les enjeux de ce déplacement au-delà de son aspect symbolique ? Washington et Tokyo cherchent-ils à renforcer leurs liens stratégiques pour faire face aux ambitions chinoises en Asie ?
Il s’agit plus d’une réaffirmation que d’un renforcement, les liens étant déjà très étroits. D’ailleurs, l’un des moments les plus importants du discours d’Obama est celui qui fait référence au fait que d’anciens adversaires sont non seulement devenus des partenaires, mais aussi et surtout de proches amis. Un message clair qui illustre la relation entre les deux pays dans un climat d’inquiétude face à la montée en puissance chinoise, et qui dans le même temps illustre la doctrine Obama en matière de politique étrangère, avec une volonté de tourner des pages douloureuses pour proposer de nouveaux partenariats. Le Japon est le meilleur exemple, avec l’Allemagne dans une moindre mesure, de cette capacité de Washington à avoir transformé d’anciens ennemis en amis et alliés. Le rappeler à Hiroshima, qui reste omniprésent dans les débats mémoriels au Japon, était important.
La menace que représente l’arme nucléaire est au cœur de la visite du président américain. Où en est aujourd’hui la perspective d’un monde dénucléarisé appelé par les vœux d’Obama ? N’est-ce pas simplement de la rhétorique alors que les tensions nucléaires sont ravivées en Europe par l’installation d’un système balistique américain en Roumanie ?
Il s’agit d’un des grands chantiers, inachevés, des deux mandats de Barack Obama. Rappelons le discours de Prague de 2009, dans lequel il appelait déjà à la dénucléarisation totale, les accords avec Moscou, et le Prix Nobel de la Paix qui récompensait ses intentions (plus que ses actions). Il y a dans ce discours de Hiroshima une résonance à celui de Prague, notamment quand le président américain met l’accent sur l’inutilité de l’arme nucléaire. Ses convictions sont profondes sur ce sujet, il profite de sa dernière année au pouvoir pour le rappeler, comme pour laisser un héritage à celui ou celle qui lui succédera. Malgré cela, la réalité du désarmement nucléaire se heurte aux stratégies des grandes puissances et à un environnement sécuritaire qui ne s’y prête pas. En ce sens, les engagements de Barack Obama, aussi louables fussent-ils, resteront sans effet encore quelques années au moins.
Barthélémy Courmont récemment publié deux ouvrages sur le sujet : Le Japon de Hiroshima. L’abîme et la résilience (Vendémiaire, 2015) et Mémoires d’un champignon. Penser Hiroshima (Lemieux éditeur, 2016).
On Wednesday 8 June 2016, the Hellenic Foundation for European and Foreign Policy (ELIAMEP) will organise the public debate: ‘The future of the EU and Greece: Challenges and Perspectives’. The event will take place in Aegli Zappeiou (Olympia Hall) in the context of the New Pact for Europe Programme. Its working language will be Greek. More information is available on the Greek version of our website.
Director General of ELIAMEP Dr Thanos Dokos gave an interview on Deutsche Welle analysing the visit of President Vladimir Putin in Greece. You can read here the article (in Greek).