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Diplomacy & Defense Think Tank News

OTAN, Visite à Washington de Jens Stoltenberg

Fondation Robert Schuman / Actualités - Tue, 18/04/2017 - 02:00
Le Secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg, en visite aux Etats-Unis le 12 avril, s'est félicité de l'engagement fort des Etats-Unis au sein de l'Alliance.

OCDE, Le taux d'emploi, en hausse au quatrième semestre

Fondation Robert Schuman / Actualités - Tue, 18/04/2017 - 02:00
Selon le communiqué de l'OCDE du 13 avril, le taux d'emploi dans la zone OCDE est en hausse à 67.2% au 4e trimestre de 2016. Concernant la zone euro, il se trouve à 65.7%, en hausse de 0.2 % par rapport au 3e trimestre.

OCDE, Baisse des charges fiscales sur le revenu du travail dans l'OCDE

Fondation Robert Schuman / Actualités - Tue, 18/04/2017 - 02:00
Selon un rapport de l'OCDE du 11 avril, la charge fiscale sur les revenus du travail d'un salarié moyen dans les pays de l'organisation a continué de baisser pour la troisième année consécutive en 2016, se chiffrant à 36 % des coûts de main‑d'œuvre.

Migrations, Relocalisation d'urgence et protection des mineurs

Fondation Robert Schuman / Actualités - Tue, 18/04/2017 - 02:00
Le 12 avril, la Commission a adopté son onzième rapport sur l'avancement des programmes en matière de relocalisation et de réinstallation d'urgence. Un plan d'action pour une meilleure protection des migrants mineurs a été adopté par la Commission.

Migrations, Italie : adoption d'un plan pour accueillir mieux mais moins de migrants

Fondation Robert Schuman / Actualités - Tue, 18/04/2017 - 02:00
Le Parlement italien a définitivement adopté le 12 avril un plan pour mieux accueillir les demandeurs d'asile, mais destiné aussi à faciliter les expulsions et freiner les arrivées. Le plan vise une répartition maximum sur le territoire, avec un objectif de 2,5 demandeurs pour 1.000 habitants.

Migrations, Le HCR demande de suspendre les renvois de demandeurs d'asile vers la Hongrie

Fondation Robert Schuman / Actualités - Tue, 18/04/2017 - 02:00
Le 10 avril, le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) a demandé "aux pays de l'UE de suspendre temporairement tous les renvois de demandeurs d'asile vers la Hongrie", notamment en raison d'une nouvelle loi hongroise imposant la détention des demandeurs d'asile, détériorant une situation déjà très difficile pour les réfugiés présents dans le pays.

Etudes/Rapports, La Grèce portée économiquement par le tourisme

Fondation Robert Schuman / Actualités - Tue, 18/04/2017 - 02:00
Le Conseil mondial pour le tourisme (World Travel and Tourism Council) a indiqué dans son rapport sur la Grèce que la contribution totale du secteur touristique représentait 18.6% du PIB grec en 2016 (32.8 milliards €). L'économie et l'emploi grecs reposent donc très largement sur ce secteur.

Etudes/Rapports, Rapport britannique sur le référendum du 23 juin 2016

Fondation Robert Schuman / Actualités - Tue, 18/04/2017 - 02:00
Le 12 avril, un rapport de la Chambre des Communes britannique a pointé des dysfonctionnements dans l'organisation du référendum sur le Brexit du 23 juin 2016. Des interventions étrangères (la Chine et la Russie sont soupçonnées) ont pu fausser le vote. La mise hors service des sites du ministère de l'Intérieur aurait empêché des dizaines de milliers de citoyens de s'inscrire sur les listes électorales.

Etudes/Rapports, Tableau de bord de la justice dans l'UE

Fondation Robert Schuman / Actualités - Tue, 18/04/2017 - 02:00
Le 10 avril, la Commission a publié son tableau de bord annuel de la justice dans l'Union européenne. Ce document a pour objectif d'aider les autorités nationales à améliorer leur système de justice en fournissant des données comparatives.

Etudes/Rapports, Plus de 2 milliards de personnes utilisent de l'eau potable contaminée

Fondation Robert Schuman / Actualités - Tue, 18/04/2017 - 02:00
Selon le rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) du 13 avril, près de 2 milliards de personnes dans le monde utilisent encore de l'eau potable contaminée.

Publications, Comment les États-Unis d'Europe peuvent sauver la France

Fondation Robert Schuman / Actualités - Tue, 18/04/2017 - 02:00
Patrice Franceschi publie aux éditions de la Martiniere "Combattre !" qui explique comment les États-Unis d'Europe peuvent sauver la France.

Culture, Festival Jazzkaar en Estonie

Fondation Robert Schuman / Actualités - Tue, 18/04/2017 - 02:00
Du 21 au 30 avril, l'Estonie vivra au rythme des musiques de jazz, avec de nombreux concerts organisés dans le cadre du Festival Jazzkaar.

Culture, Cambridge Literary Festival

Fondation Robert Schuman / Actualités - Tue, 18/04/2017 - 02:00
Jusqu'au 23 avril, la ville de Cambridge accueille un festival littéraire, avec des rencontres, des ateliers thématiques sur l'art de la lecture et de l'écriture, et la promotion de la littérature, avec comme intervenants des grands noms de la littérature et de la traduction.

Culture, "Picasso primitif" au musée du Quai Branly

Fondation Robert Schuman / Actualités - Tue, 18/04/2017 - 02:00
Jusqu'au 23 juillet, le musée du Quai Branly-Jacques Chirac propose une exposition qui présente l'œuvre de Picasso, de l'étroite relation entre l'artiste et les arts d'Afrique, d'Océanie, des Amériques et d'Asie.

Culture, Treasures from the Wreck of the Unbelievable - Damien Hirst

Fondation Robert Schuman / Actualités - Tue, 18/04/2017 - 02:00
Damien Hirst expose au Palazzo Grassi et à la Punta della Dogana de Venise un projet artistique d'ampleur jusqu'au 3 décembre sous le titre "Treasures from the Wreck of the Unbelievable".

« L’impasse national-libérale » – 4 questions à Jean-François Bayart

IRIS - Fri, 14/04/2017 - 17:45

Spécialiste de sociologie historique et comparée du politique, Jean-François Bayart est professeur à l’IHEID de Genève, où il est titulaire de la chaire Yves Oltramare « Religion et politique dans le monde contemporain ». Il répond à mes questions à l’occasion de la parution de l’ouvrage : « L’impasse national-libérale : globalisation et repli identitaire », aux éditions La Découverte, qui fait suite à « Les Fondamentalistes de l’identité. Laïcisme versus djihadisme », aux éditions Karthala.

On entend souvent que l’État est mis en cause par la mondialisation. Pourtant, vous considérez que cette dernière configure l’État plutôt qu’elle ne le sape. Pouvez-vous développer ?

Depuis le début du XIXe siècle, la globalisation se présente non sous la forme d’un jeu à somme nulle entre la mondialisation des marchés et la souveraineté de l’État mais comme une triangulation entre trois processus synergiques : l’intégration d’un certain nombre de marchés (ou de « paysages », pour reprendre le terme d’Arjun Appadurai), comme celui des capitaux, celui, dans une moindre mesure, des biens, ou encore celui de la foi, avec l’évangélisation de l’Afrique au XIXe siècle ou, aujourd’hui, la vague pentecôtiste ; l’universalisation de l’État-nation ; et la généralisation des consciences particularistes, des identitarismes, comme l’ethnicité en Afrique, le communalisme en Inde, le confessionnalisme au Liban, ou encore les problématiques populistes de l’autochtonie un peu partout dans le monde.

1848 correspond à la concomitance du Printemps des Peuples, du libre-échange et de la sensibilité romantique qui exalte la culture populaire. 1991 équivaut à l’expansion du capitalisme à l’espace soviétique et yougoslave, la mise en place d’un système régional d’États-nations et l’exaltation de définitions ethno-confessionnelles de la citoyenneté. Par ailleurs, dans le monde occidental, la libéralisation économique, depuis 1980, est allée de pair avec le renforcement des capacités répressives de l’État, dont les entreprises privées – les compagnies aériennes, les banques – sont devenues les instruments. L’État n’est pas la victime de la globalisation : il en est le rejeton. Et l’identitarisme n’est pas une réaction à la globalisation : il en est une fonction, une expression idéologique majeure. La globalisation est une machine à trois pistons.

Pourquoi pensez-vous, contrairement à ce que l’on entend également souvent, que le conflit israélo-palestinien demeure central ?

En soi, il aurait dû rester périphérique. Mais le traumatisme de la Shoah, la guerre froide et l’enjeu pétrolier l’ont placé au cœur du système international. Les puissances occidentales sont progressivement devenues les otages de la diplomatie israélienne qui, elle-même, n’a cessé de se durcir, en partie parce qu’elle bénéficiait de cette rente d’impunité. Par ailleurs, les économies occidentales ont longtemps été dépendantes du pétrole arabe. La France, par exemple, en demeure tributaire pour la survie de son industrie de l’armement. Cet effet de ciseaux a contraint les politiques étrangères des États-Unis et de l’Europe, dans les termes imposés par Israël, et a garanti la perpétuation de régimes autoritaires ou autocratiques en porte-à-faux avec les transformations des sociétés. La guerre civile syrienne, le djihadisme, l’incapacité des chancelleries à réinsérer l’Iran dans le concert des nations sont les conséquences de ces contradictions.

En revanche, le conflit israélo-palestinien n’est pas compris dans sa centralité paradigmatique : il n’est que l’avatar d’une rétraction identitaire qui marque le passage d’un monde d’empires – en l’occurrence l’Empire ottoman – à un monde d’États-nations qui définissent la citoyenneté sur un mode ethno-confessionnel et dont la purification ethnique est l’ingénierie de base. De ce point de vue, le conflit israélo-palestinien est de la même encre, ou plutôt du même sang, que la guerre civile irakienne ou syrienne et les guerres de Yougoslavie des années 1990. Nous ne sommes pas sortis du basculement d’un monde d’empires à un monde d’États-nations, qui s’amorce dans la seconde moitié du XIXe siècle et dont le Traité de Versailles, avec sa reconnaissance du droit des nationalités, a été le point d’orgue catastrophique.

En quoi les Occidentaux ont-ils manqué le rendez-vous avec l’Iran et la Turquie ?

Face à la Turquie, l’Europe s’est perdue dans des considérations oiseuses sur son appartenance au Vieux Continent ou sur le coût de son adhésion, sans se poser la question des avantages de cette dernière et surtout sur le coût de sa non adhésion. Le résultat est là. L’Europe s’est privée de toute influence sur Ankara, bâton ou carotte, et doit maintenant composer avec l’hybris d’Erdogan qui pratique le chantage à l’immigration et aux réfugiés, la menace de lui « faire payer » (sic) ses mauvaises manières, envisage de se doter d’un système de défense anti-aérienne russe et lorgne du côté de l’Organisation de coopération économique. On ne peut plus exclure le départ de la Turquie de l’OTAN. En tout cas, sa stratégie est désormais celle du free rider.

De même, la confrontation avec l’Iran a été stérile, en poussant ce pays vers les entreprises asiatiques et en privant les chancelleries occidentales d’un levier précieux dans la crise syrienne. L’Europe a réussi le tour de force de s’aliéner les deux seuls pôles de stabilité étatique en Asie antérieure.

Vous décrivez les djihadistes et laïcistes comme des ennemis complémentaires. Qu’entendez-vous par là ?

Laïcisme versus djihadisme ne signifie pas « égal », en bon français. Il ne s’agit pas de les mettre sur le même plan – bien que nous ayons tendance à occulter les pertes humaines qu’engendrent les politiques étrangères et les interventions militaires occidentales au Moyen-Orient – mais de rappeler que ces deux fondamentalismes identitaires procèdent par invention de la tradition. Ils participent de la même matrice historique qui se met en place au XIXe siècle – cette triangulation que je qualifie de national-libérale – et deviennent en effet des « ennemis complémentaires » qui se nourrissent l’un et l’autre, par un effet d’homologie antagonique. Les salafistes s’imaginent la Médine de leurs rêves identitaires de born again de l’islam. Les laïcistes fantasment une IIIe République qui n’existent que dans leur esprit et transforment l’idée laïque de la Séparation, celle de la loi de 1905, en nouvelle religion nationale, la laïcité, avec son credo et son orthopraxie : le burkini tu ne porteras pas, du porc tu mangeras, de l’alcool tu boiras. Rappelons que la IIIe République ne reconnaissait pas aux femmes les droits civiques que les religionnaires de la laïcité opposent à l’islam…

Candidature commune des États-Unis, du Canada et du Mexique pour le mondial de football 2026 : un tournant dans la gouvernance du sport ?

IRIS - Fri, 14/04/2017 - 15:59

Les États-Unis, le Canada et le Mexique ont récemment annoncé leur candidature commune pour l’organisation de la Coupe du monde de football 2026, une première pour cet évènement. Le point de vue de Carole Gomez.

Organiser une coupe du monde dans plusieurs pays, s’agit-il d’une “révolution” dans le monde du football ? Cela ne rend-il pas la campagne de candidature inégale par rapport aux autres pays potentiellement en lice ?

Si l’on a déjà assisté à des doubles candidatures pour un mondial de football, notamment celle organisée conjointement par la Corée du Sud et par le Japon en 2002, une triple campagne commune est un évènement inédit, s’il se concrétise. Toutefois, cela ne constitue pas pour autant une véritable surprise, compte tenu des déclarations début 2017 du président de la FIFA, Gianni Infantino, qui considérait que l’accueil d’une Coupe du monde par deux, trois ou même quatre pays différents était tout à fait envisageable, voire même encouragé. Cette tendance se combine ainsi avec une autre « révolution », puisque la Coupe du monde 2026 sera également la première édition qui opposera 48 équipes, au lieu de 32 actuellement.

La désignation officielle du ou des pays hôtes n’interviendra qu’en mai 2020. Pour l’heure, nous ne sommes donc qu’au début de la phase de candidatures, où seuls quelques pays ont commencé à évoquer cette question : l’Australie et la Nouvelle Zélande, le Maroc, l’Angleterre, la Colombie ou encore le Kazakhstan. Face à cette triple candidature de poids et à la règle implicite de rotation des continents, le sort semblerait en être jeté.

Pourtant, à peine trois jours après l’annonce officielle de cette triple candidature, un certain nombre de contestations ont fait jour, notamment de la part du Mexique qui s’estime lésé face aux États-Unis. Il conteste notamment la place mineure dans ce trio qui lui serait accordée : 10 matchs seulement (sur 80) seraient organisés au Mexique et aucun match n’aurait lieu au sud du Rio Grande à partir des quarts de finale, les États-Unis se taillant la part du lion pour l’organisation de cette compétition. Nombre de commentateurs au Mexique considèrent donc que le pays devrait se détourner de ce mauvais « deal », et devrait même accueillir seul cette compétition (ce qu’il a, par ailleurs, déjà fait à deux reprises, en 1970 et 1986).
En conséquence, face à cette dissension interne précoce, les autres candidats ont peut-être quand même leur carte à jouer.

Aux vues des différents politiques assez importants entre ces trois pays depuis l’élection de Donald Trump, comment expliquer la décision d’une candidature commune ?

Plusieurs raisons peuvent ici être avancées. Au nom de la règle de la rotation des continents, la Confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes (CONCACAF) qui n’a pas organisé de compétition depuis l’édition 1994 aux États-Unis semblait être toute désignée, notamment compte tenu des déclarations de la FIFA en 2016 considérant que l’Europe et l’Asie n’obtiendraient pas l’organisation de la compétition. Restent donc la confédération d’Océanie, qui n’a pour l’instant jamais accueilli cet évènement, et la confédération africaine, dont la Coupe du monde en Afrique du Sud en 2010 laisse le souvenir d’éléphants blancs.
D’autre part, il y avait une volonté forte des États-Unis, du Canada et du Mexique de se positionner sur cette question. Plutôt que de se concurrencer, et donc de s’éliminer, l’idée de collaboration a progressivement émergé. La volonté d’afficher une union des forces et d’apparaître comme un ensemble relativement homogène s’est ainsi imposée.

De plus, d’un point de vue tactique, cette candidature s’inscrit aussi dans la logique de maitrise des coûts défendue par les grandes organisations internationales sportives, comme la FIFA et le Comité olympique international (CIO). Encouragée explicitement par G. Infantino, une candidature tripartite a le mérite, dans ce cas précis, de déjà disposer des infrastructures existantes, de réseaux de transports déjà organisés, ainsi qu’une coordination et communication entre les différentes villes hôtes.

Enfin, cette candidature commune permet aussi d’envoyer un message fort : quels que soient les différends et oppositions que ces pays peuvent avoir sur le plan politique, notamment avec l’arrivée de Donald Trump, cela ne les empêche pas de travailler ensemble au nom du sport.

Peut-on envisager que ce type de candidature commune – entre plusieurs pays ou villes – soit appliquée à d’autres grands évènements sportifs ?

L’Agenda 2020, feuille de route du CIO publié en décembre 2014, allait déjà dans ce sens. Il préconisait des recommandations pour renouveler l’olympisme, faisant notamment suite aux Jeux de Sotchi qui avaient laissé l’image d’une gabegie et d’une dérive de l’institution olympique. Cet Agenda 2020 a donc mis l’accent sur de grands principes, notamment l’héritage, la durabilité, l’éthique et la modération des coûts, en axant par exemple les infrastructures sur le renouvelable, le démontable ou bien le temporaire. En effet, les éléphants blancs ruinent les pays organisateurs et donnent une image déplorable, marquée par des villages olympiques fantômes et des sites qui tombent en ruine dès la fin des JO, par manque d’entretien et de pratique. Cela était déjà pointé du doigt à Sarajevo, à Athènes et récemment à Rio.

Cet Agenda 2020 proposait également la co-organisation d’un certain nombre d’évènements, à la fois au sein de plusieurs villes d’un même pays ou bien dans des villes de pays voisins. Cela s’inscrit encore dans la logique d’éviter de construire des infrastructures qui ne pourraient pas être ensuite pérennisées par la ville ou la région. En effet, aujourd’hui, certaines infrastructures sportives construites à l’occasion de grands évènements ne sont pas réutilisées à leur plein potentiel car elles ne sont pas adaptées à la pratique régulière des clubs ou des simples usagers.

Le système de candidature commune est donc une solution envisageable. Il faut cependant être prudent car même si cette réponse semble aller dans le bon sens – ne faisant pas reposer sur une seule ville le poids total d’une organisation aussi importante -, elle peut aussi avoir des effets négatifs, en particulier en matière de sur-construction par rapport aux besoins d’une ville ou d’une région. En effet, diverses simulations n’ont pas prouvé qu’une candidature commune réduise de façon substantielle les dépenses générales. Ainsi, si les installations sportives développées dans le cadre d’une candidature plurielle sont certes moins coûteuses par ville hôte, les dépenses en transports et hôtellerie risquent, elles, d’être au total doublées. Autrement dit, si la candidature commune est mal étudiée, elle peut aboutir à programmer à une petite échelle des « mini JO » ou un « mini mondial », ce qui viderait de sa substance l’objectif même de la réforme qui mise sur la complémentarité. Le sport est donc à un tournant de sa gouvernance, qu’il doit correctement négocier s’il veut assurer son avenir.

Le Kit de l’électeur

Fondapol / Général - Fri, 14/04/2017 - 14:36

Edito Le premier tour de la présidentielle, c’est ce week-end ! Dimanche, nous connaîtrons les deux finalistes à l’élection présidentielle. Vous êtes encore indécis ? Vous ne savez pas encore pour quel candidat voter ? La Fondation pour l’innovation politique vous propose le Kit de l’électeur. Dedans, vous y trouverez toutes les informations nécessaires pour faire […]

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Birmanie, Thaïlande, Sri Lanka : la réconciliation nationale en échec ?

IRIS - Fri, 14/04/2017 - 10:00

Comment réconcilier une société en constante déchirure depuis des décennies ? La Birmanie, la Thaïlande et le Sri Lanka ont en commun d’avoir un gouvernement actuel chargé, ou auto-proclamé porteur de cette mission de réconciliation nationale. Mais d’Aung San Suu Kyi à Rangoun à la junte militaire de Bangkok, en passant par la fragile démocratie de Colombo, l’entreprise est souvent entravée, sinon réduite à une coquille vide.

En bonne comptable des évolutions politiques de son temps, la communauté internationale revient en avril vers la Birmanie post-junte d’Aung San Suu Kyi, pour dresser l’état des lieux de sa première année au pouvoir*. Par nature peu portée sur la patience et le fond des choses, l’opinion publique extérieure en profite pour laisser poindre quelques critiques et déceptions à l’endroit de l’ancienne opposante et prix Nobel de la paix, aujourd’hui Conseillère d’État et ministre des Affaires étrangères, Première ministre de facto**. Parmi les objectifs prioritaires que cette opiniâtre icône démocratique affectait à son administration (novice et hésitante), figurait en très bonne place la réconciliation nationale. Un projet comme un mirage distant en ces terres du Sud-Est asiatique, lézardées par de profondes lignes de fractures ethniques, politiques, religieuses et sécuritaires. En l’espace de douze mois et une cohorte de signaux contraires***, cet objectif identifié n’a pas connu d’avancées très spectaculaires, pour dire le moins. Non pas que la faute doive être uniquement rejetée sur ce gouvernement démocratique encore en phase d’apprentissage/rodage. Le concours douteux de la (toujours) très influente institution militaire, son regard plus distant (euphémisme) sur la nécessité de parvenir à court terme à une paix nationale, n’auront guère agi au profit d’une réconciliation nationale pourtant appelée de ses vœux par une majorité de Birmans.
La difficulté rencontrée en la matière dans cet État longtemps (1962-2011) aux mains d’une inflexible junte militaire est très loin de constituer, dans l’Asie contemporaine, une rareté. Ce n’est pas le voisin thaïlandais et son hybride administration civilo-militaire du moment (Conseil National pour la Paix et l’Ordre du Premier ministre et ex-chef des armées Prayuth Chan-ocha) qui démentira ce postulat. Moins encore l’à peine plus lointaine nation insulaire sri-lankaise qui, tout en célébrant en mars dernier le huitième anniversaire de la fin d’un interminable conflit ethnico-religieux (1983-2009) peine encore, pour employer de nouveau un bel euphémisme, à mettre en musique son projet de réconciliation nationale*.

Birmanie : La réconciliation nationale, cette abstraction du moment

Dès l’intronisation de son gouvernement (LND), Aung San Suu Kyi avait annoncé la couleur en la matière : nonobstant une feuille de route nationale d’une belle densité, la poursuite du processus de paix entamé en 2011 sous la présidence de Thein Sein et l’engagement immédiat d’efforts en faveur d’une réconciliation nationale – dans cet État aux 135 groupes ethniques distincts, au demi-million de moines bouddhistes… et de militaires – feraient l’objet de soins particuliers et mobiliseraient prioritairement les ressources et les énergies. Au plus fort des réserves de la communauté internationale sur l’opération contre-insurrectionelle menée par l’armée birmane en Arakan (octobre 2016 – mars 2017), La « Dame de Rangoun » rappelait combien cette réconciliation nationale lui était chère et « inévitable » (The Hindu, 1er décembre 2016).

La mobilisation des énergies et les efforts déployés en faveur du complexe processus de paix ne sauraient se discuter. Réunions, médiations, négociations et conférences entremêlant une impressionnante pléiade d’acteurs se sont succédé sur le territoire birman, en Thaïlande, en Chine – dans une relative disharmonie – sans relâche lors de l’année écoulée. Les résultats en furent très relatifs au regard des attentes et efforts consentis. La paix – et le dialogue politique actuellement élaboré par les parties prenantes – n’est donc a priori ni pour ce printemps, ni pour cet été au vu notamment de l’âpreté des combats dans les États Shan et Kachin et de l’irrédentisme de l’armée régulière. La réconciliation nationale, pour sa part, devra se montrer plus encore patiente…

Thaïlande : la paix et l’ordre pour priorité

En février dernier, les autorités thaïlandaises – le Conseil National pour la Paix et l’Ordre (CNPO) sous l’autorité de l’austère Premier ministre et ex-général Prayuth – annonçaient la création d’un ensemble d’entités. Ces committees seraient en charge de la stratégie nationale, des réformes, de l’administration, enfin, de la réconciliation nationale. De nouvelles structures administratives œuvrant directement sous l’autorité du chef de gouvernement et majoritairement composées de personnels militaires ; un ADN commun particulier qui en dit long sur les orientations du pouvoir – en place depuis le coup d’État militaire (pacifique) de mai 2014 -, et sur la matrice de la réconciliation nationale. A l’automne 2015, l’ancien chef des armées avait eu l’occasion de rappeler dans un discours à la nation combien importait aux autorités la réalisation d’une telle réconciliation nationale. Une métaphore actuellement bien mince dans ce royaume malmené depuis une quinzaine d’années par une grave crise politique opposant un establishment historiquement tout puissant (palais royal, élites urbaines, milieux d’affaires, armée) face à une Thaïlande plus modeste, rurale, moins influente, mais arithmétiquement à son avantage lors des scrutins organisés depuis 2001.

En dépit de ces appels répétés du CNPO à la réconciliation nationale, on ne peut toutefois s’empêcher de douter de la réalité de son engagement : les restrictions aux libertés publiques encore en place pour les 68 millions de citoyens, la rédaction d’un nouveau cadre constitutionnel restreignant grandement l’exercice de la démocratie, enfin, l’organisation d’élections législatives reportées à présent à minima courant 2018, militeraient a priori davantage en faveur d’une désunion nationale prolongée…

Sri Lanka : huit années de paix et de timides avancées

Dans l’ancien Ceylan, cette perle de l’Océan Indien où prévaut depuis le printemps 2009 une paix longtemps hypothétique, la réconciliation nationale est en permanence au cœur du discours des autorités. Dans ce pays insulaire que balafra durant un quart de siècle un meurtrier conflit civil ethnico-religieux (entre 60 000 et 100 000 victimes ; jusqu’à 800 000 personnes déplacées par les violences et les combats) existe notamment un ministère de l’Intégration nationale et de la Réconciliation. Du 8 au 14 janvier dernier, le gouvernement a organisé une « National Integration & Reconciliation Week » pour « promouvoir entre les diverses communautés ethniques, religieuses et culturelles l’unité, la paix, l’empathie et la fraternité ». Des initiatives nobles en soit qu’il s’agit de louer.

Le mois dernier pourtant, assez loin de cette relative euphorie, les Nations Unies ont laissé poindre une réserve évidente quant aux avancées et chances de succès de ces efforts de réconciliation. Le Haut-Commissariat pour les Droits de l’Homme s’est notamment interrogeait sur la lenteur avec laquelle la justice sri-lankaise instruit les cas de crimes de guerre et autres violations diverses des droits, toujours observées huit ans après le terme du conflit. Des plaintes soumises principalement par une minorité ethnique tamoule (environ 15 % de la population) encore très peu à son aise dans le paysage post-conflit national. En adoptant par consensus la résolution 34/L1, l’instance onusienne genevoise a alloué deux années supplémentaires (jusqu’en 2019) au gouvernement pour réaliser ses engagements de 2015 en matière de réconciliation nationale et de justice. Dont acte.

Ainsi donc et sans surprendre, pas plus en Asie qu’ailleurs, la réconciliation nationale ne saurait aussi aisément se décréter depuis les palais présidentiels ou le quartier général des forces armées. La Birmanie post-junte sous le joug plus doux d’Aung San Suu Kyi, la Thaïlande post-Bhumibol (Rama IX) aux ordres d’un ancien commandant en chef de l’armée royale, le Sri Lanka post-conflit civil du Président Maithripala Sirisena ne constituent – hélas pour les populations concernées – aucune exception à ce sévère postulat. Dans ce trio disparate de pays asiatiques quelque peu tourmentés par une douloureuse histoire récente, bien des années – des décennies peut-être – s’écouleront encore avant que les cicatrices et meurtrissures ne laissent finalement la place à une sérénité intérieure retrouvée. N’en déplaise à la communauté internationale.

« Son artillerie peut raser Séoul en quelques heures »

IRIS - Fri, 14/04/2017 - 09:57

Quelle est la capacité militaire réelle de la Corée du Nord ?

L’armée nord-coréenne est organisée pour la défense du territoire, bien plus que comme une force de projection. Chaque jour, depuis 1953, le pays tout entier se prépare à une attaque de l’extérieur. C’est pour cette raison que la république démocratique compte 1 million de militaires, pour une population totale de 25 millions. A titre de comparaison, la France compte moins de 300.000 soldats pour 70 millions d’habitants. La nation tout entière est formée à la défense du territoire, tout le monde est mobilisable en permanence. Le nombre de réservistes, qui englobe une grande partie de la population, effectue des périodes d’entraînement via leur entreprise ou leur village. Du côté du matériel, les chiffres peuvent paraître impressionnants comme, par exemple, les 4.700 chars de combat ou les 950 avions de chasse. Mais il faut bien voir que ce matériel n’est pas à la pointe de la technologie, certains datant encore de l’ère soviétique. D’où des problèmes de maintenance, de pièces détachées et même de carburant. Pour les chasseurs par exemple, les exemplaires les plus modernes sont des MiG-29, un modèle développé au début des années 1970. Le constat est le même pour les forces navales : le pays affiche 70 sous-marins mais il est incapable de faire débarquer des troupes sur les côtes de la Corée du Sud. Et ne dispose ni de porte-avions ni de croiseur. Cela étant, si un conflit survenait réellement avec le voisin du sud, l’artillerie nord-coréenne est capable de raser Séoul en quelques heures.

Après une cinquantaine de tirs de missile, Pyongyang finit-il par puiser dans ses stocks ?

Les stocks sont conséquents et on peut dire aujourd’hui que la Corée du Nord est une nation balistique crédible. Elle dispose d’un nombre important de missiles d’une portée s’échelonnant, selon les modèles, entre 300 et 1.300 kilomètres. Autant dire que ces engins, qui embarquent des charges conventionnelles, peuvent atteindre tout point en Corée du Sud et au Japon.

Le programme nucléaire est-il vraiment développé ?

Chaque année, la Corée du Nord ajoute des kilogrammes supplémentaires d’uranium enrichi pour étayer son arsenal nucléaire. Et ce, en dehors de tout contrôle de l’Agence internationale à l’énergie atomique. Depuis son arrivée au pouvoir, Kim Jong-un a déjà supervisé trois tirs. Avec, chaque fois, une gradation supplémentaire dans la sophistication technologique. Et le régime n’est pas près de dénucléariser.

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