De par sa composition universelle, l'ONU a historiquement été la première organisation à accorder une place, une voix et une tribune aux pays émergents. Ces derniers ont, en retour, peu à peu modifié en profondeur l'organisation, qui ne rassemble plus aujourd'hui, comme en 1945, les seuls vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. Cette évolution, qui débute au moment où les pays nouvellement décolonisés adhèrent à l'ONU, ne s'est pas déroulée sans remous ni résistances....
On 7 June, Turkey will hold a general election. Although it is likely that the ruling Justice and Development Party (AKP) will secure a majority, the election will be an important one. Speculation and uncertainty are rife about the possible results of the elections and the consequences for the AKP, which has been in power since 2002 and is looking increasingly authoritarian under President Erdogan, and for Turkey as a whole. The war just over Turkey’s border in Syria means that regional implications could also be significant. No matter how the vote turns out, there will be repercussions for Turkey’s Kurdish minority. The Kurdish-dominated People’s Democratic Party (HDP) is projected to win something like 9%, tantalizingly close to the parliamentary threshold of 10%. In previous elections, Kurdish candidates have run as independents in order to sidestep the barrier, but the decision to run as a party this year means the stakes are much higher. In its latest issue Southeast European and Black Sea Studies Journal extensively deals with the Turkish election.
Le 27 mai, sept hauts responsables de la Fédération internationale de football (FIFA) ont été arrêtés par les autorités suisses pour des faits présumés de corruption. Ces accusations vous surprennent-elles ? Est-ce une première dans l’histoire des grandes instances de gouvernance du football ?
Oui et non. Non, puisque depuis de nombreuses années maintenant, on entend beaucoup de rumeurs sur des cas de corruption, de trucages, de blanchissement ou de malversations qui ont lieu à la tête de la FIFA et de certaines autres fédérations sportives internationales. Des enquêtes menées par la BBC notamment ont révélé ces pratiques. Au début des années 2000, il y a aussi eu quelques enquêtes judiciaires entreprises par le parquet fédéral suisse mais qui n’ont à l’époque pas abouti.
Cependant, c’est la première fois que la justice américaine se penche sur le dossier. En ce sens, on peut donc être surpris. On constate que la justice américaine n’hésite pas à appliquer le principe de l’extraterritorialité, c’est-à-dire que des faits potentiellement entrepris à l’étranger par des individus ou des entités étrangères peuvent tomber sous le coup de la loi américaine. On sait depuis plusieurs années que le FBI enquêtait sur la FIFA. Des fuites ont révélé que Chuck Blazer, un ancien membre du Comité exécutif de la FIFA et secrétaire général de la Confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes (CONCACAF), coopérait avec le service de renseignement intérieur en réalisant des écoutes d’autres membres du comité exécutif de la FIFA. Ces arrestations sont donc l’aboutissement d’années d’enquête de la part des Américains, ce qui n’est en même temps qu’un début. Il va certainement y avoir un procès dans la mesure où les autorités américaines n’hésitent pas à juger ou à condamner des entités ou des individus étrangers.
C’est effectivement une première dans l’histoire des grandes instances de gouvernance du football, et même du sport en général, de voir la justice américaine aussi sévère et assidue dans l’application des lois. Il faut rappeler que les grandes fédérations sportives bénéficient d’une relative immunité judiciaire en Suisse depuis qu’elles s’y sont installées au début du 20ème siècle. Il me semble que ces évènements marquent donc la fin de cette impunité.
Pourquoi la FIFA essuie-t-elle de si nombreuses critiques depuis tant d’années sur sa gouvernance ? Une refonte de la FIFA et de son fonctionnement est-elle envisageable ?
Les grandes critiques liées à toute cette palette de fraudes peuvent s’expliquer par plusieurs caractéristiques intrinsèques à la FIFA.
Il y a premièrement le fait que la FIFA brasse énormément d’argent (environ 1,4 milliard d’euros de revenus annuels). Ensuite, on sait également qu’il n’y a que très peu de régulation interne à la FIFA. Finalement c’est une petite structure qui ne compte pas plus de 400 salariés. On sait aujourd’hui, au vu notamment de la manière dont l’institution gère les différentes affaires qui l’entachent, qu’il n’y a que très peu de contrôle sur ses activités. Enfin, la FIFA a un caractère fondamentalement international : des fédérations nationales agissent avec des confédérations régionales qui sont elles-mêmes en relation avec des individus possédant des comptes off-shore, régis par différentes législations. Etant donné qu’il n’existe pas de police internationale, il est donc très difficile pour un enquêteur national de suivre toutes les activités de la FIFA à travers le monde, concernées par différentes juridictions et différentes régions du monde. Ce qui touche la FIFA aujourd’hui est un phénomène qui impacte d’autres secteurs qui sont également à haute liquidité et au caractère international important.
La refonte de la FIFA est envisageable puisque son image publique, et par extension celle du football mondial, sont gravement touchées par toutes ces affaires. Pour le moment, la FIFA a montré très peu de zèle à mettre en place des réformes. On l’a vu avec le rapport Garcia l’année dernière dont les conclusions n’ont finalement pas été reprises par la FIFA. L’enquêteur américain qui travaillait pour la fédération a par ailleurs démissionné et s’est désolidarisé des conclusions de la FIFA vis-à-vis de ce rapport. Il n’y a donc eu que des petites réformes à la marge qui ont été mises en œuvre. Ces prochains jours de pression médiatique vont peut-être forcer le changement. En tout cas, c’est à espérer. A mon sens, il faudrait également que les sponsors, qui financent une grande partie des revenus de la FIFA, critiquent l’institution et poussent les dirigeants à changer le système. Très récemment, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, ainsi que de nombreuses associations, représentants de la société civile ou d’anciens joueurs médiatiques, ont fait pression dans ce sens. Mais pour l’instant, le système « Blatter » a toujours réussi à s’en sortir.
Si Sepp Blatter est reconduit dans ses fonctions, sa position sera-t-elle mise à mal par cette nouvelle affaire ? Quid des prochains rendez-vous mondiaux ?
En plus des arrestations effectuées à la demande des autorités américaines, les Suisses ont annoncé qu’ils menaient une enquête pour blanchissement d’argent lié aux affaires des Coupes du monde 2018 et 2022. La position de Sepp Blatter est évidemment mise à mal, comme toujours, mais il arrive à chaque fois à se maintenir à la tête de l’institution. Pour autant, la pression est aujourd’hui tellement grande qu’il serait étonnant réussira qu’il tienne encore quatre ans. Sans oublier que d’ici là, la Coupe du monde de Russie mettra au jour d’autres pressions, notamment celui d’un éventuel boycott.
Cependant, il ne faut pas uniquement se concentrer sur Sepp Blatter puisque la corruption est visiblement chose courante à la FIFA. Par conséquent, si une autre personne, venant elle aussi du système, arrivait à être à la tête de l’institution ou succédait à Sepp Blatter suite à une démission, cela ne pourra pas forcément représenter un changement. D’autres organisations, comme le CIO par exemple, ont montré qu’il est possible de se réformer. Par conséquent, la FIFA en est parfaitement capable, à condition qu’il y ait véritablement une sorte de contrôle et de pression externe pour forcer un changement qui émanerait de l’intérieur..
Depuis l’installation du Comité international olympique (CIO) en 1915, la Suisse a su attirer une quarantaine de fédérations sportives internationales et une vingtaine d’autres organisations sportives, notamment pour raisons fiscales. Quid de la position de la Suisse et de sa législation en matière fiscale et pénale ?
Il est vrai que la Suisse a montré très peu de volonté à poursuivre les autorités sportives jusqu’ici. Jusqu’à très récemment, les membres des fédérations internationales sportives étaient immunisés de toute enquête liée à la corruption et au blanchissement. Mais depuis décembre dernier, une loi stipule désormais que ces personnes sont « politiquement exposées » et peuvent donc faire l’objet d’une enquête pour des faits de blanchissements. D’ici deux ans, elles pourront également être poursuivies pour des actes de corruption, ce qui est tout à fait nouveau. Ces personnes bénéficiaient auparavant stricto sensu d’une immunité judiciaire dans ces deux domaines. La Suisse, en plus d’être un paradis fiscal et d’accorder des exemptions fiscales aux fédérations sportives, était également un paradis judiciaire. Cette situation semble enfin être en train de changer.
Il faut attendre de voir si dans les prochaines années, la Suisse met réellement en place une législation plus stricte. Suite à la crise économique mondiale de 2008, les paradis fiscaux et la Suisse en premier lieu doivent répondre à de plus en plus d’accusations et de reproches vis-à-vis de leurs régimes fiscaux et judiciaires.
Approximately 40 percent of school-age Syrian refugees in Jordan are not getting an education. As the Syrian war has entered its fifth year and humanitarian actors seek to bridge short-term humanitarian assistance with longer-term development goals, about 80,000 Syrian refugees in Jordan are still falling through the cracks when it comes to education.
This new report assesses the state of education for Syrian refugees in Jordan. It finds that despite generous efforts by the Jordanian government, the UN, and nongovernmental organizations to provide quality education for Syrian refugees, five significant impediments remain:
The author suggests a number of entry points for overcoming these obstacles. For example, improving employment opportunities for refugee parents would create the conditions at home that enable children to be sent to school. This could include granting Syrian refugees limited permits to work in certain jobs where they would not compete with the Jordanian labor force. In addition, easing refugees’ registration requirements or issuing an international document that grants access to basic services could facilitate more regular enrollment in education.
Improved education for Syrian refugees is not just an end in itself, the author argues. While endowing refugees with knowledge that they can bring home when their country is ready to rebuild, better education for Syrian refugees will also contribute to stability and development in Jordan at a time when the host country seeks to remain a source of peace in a volatile region.
Article de Emmanuel Combe, paru dans L’Opinion, le 26 mai 2015.
La question de l'insécurité et de la délinquance constitue, après le chômage et le pouvoir d'achat, une préoccupation majeure des Français. L'augmentation tendancielle des « atteintes aux biens » depuis 2008, en dépit d'un recul en 2014, n'est sans doute pas étrangère à cette inquiétude.
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Daniel Cirera est Secrétaire général du Conseil scientifique de la Fondation Gabriel Péri. Il nous répond à l’occasion de son intervention au colloque « Nouvelles tensions en mer de Chine méridionale » organisé par l’IRIS et la Fondation Gabriel Péri le 19 mai 2015 à Paris :
– La résolution des conflits territoriaux en mer de Chine méridionale doit-elle passer par les organisations internationales et régionales ?
– Selon vous, comment expliquer la centralité de la Chine sur ces questions territoriales ?
– Selon vous, y a-t-il un risque de voir les tensions en mer de Chine méridionale déboucher sur un conflit armé ?
President Obama hosted the White House Summit to Counter Violent Extremism on February 17-19, bringing together more than 300 participants from national and local governments, civil society, the private sector, and multilateral bodies, to launch a global movement to counter violent extremism. This movement builds on existing military, law enforcement, and intelligence efforts to counter terrorism, and it emphasizes the important role that civil society and local communities must play, alongside national governments, in addressing the drivers of violent extremism. The goal is to expand CVE initiatives that can be used to address not only immediate threats, like ISIL, but also to build community resilience against the spread of violent extremism more broadly and prevent future threats. Join us for a conversation about the CVE Summit process and U.S. efforts to counter violent extremism.
Dr Angeliki Dimitriadi participated in the annual conference of the Canadian Association for Refugee and Forced Migration Studies (CARFMS) held in Toronto, Canada from the 13th to the 15th of May 2015. Dr. Dimitriadi presented the results of the IRMA project pertaining to Afghan migration to Greece. Full conference program is available here.
La Fondation pour l’innovation politique note la participation de Corine Pelluchon lors du colloque « Quelles transitions écologiques ? » organisé par Le Cercle Culturel International de Cerisy. Corine Pelluchon interviendra le samedi 4 juillet 2015 à la table ronde sur le thème : « Éthiques environnementales et enjeux politiques ». Voir le programme
Cet article 4/07/15 : Intervention de Corine Pelluchon lors du colloque « Quelles transitions écologiques ? » organisé par Le Cercle Culturel International de Cerisy est apparu en premier sur Fondapol.