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Diplomacy & Crisis News

Triste Amérique. Le vrai visage des États-Unis

Le Monde Diplomatique - Tue, 25/10/2016 - 15:15

Le pays de la course permanente au dollar, du chacun-pour-soi, sans pitié pour les pauvres. Où perdure un racisme rampant et meurtrier ; où tout le monde est armé et sous la surveillance de « Big Brother », dans la plus grande prison du monde. Le pays de la malbouffe, sans aucune sécurité alimentaire, où le climato-scepticisme s'enseigne dès l'école. Surarmé et en guerre permanente, sous le regard de Dieu, omniprésent.

Un inventaire argumenté, accablant, des bonnes raisons de détester une certaine Amérique, détaillé par un journaliste désabusé qui sillonne le pays depuis cinq ans. Et qui, correspondant de TF1, la télévision privée de M. Martin Bouygues, ne peut guère être soupçonné d'être un agent de la Corée du Nord.

Les Arènes, Paris, 2016, 233 pages, 19,80 euros.

Quand les tuyaux avalent les journaux

Le Monde Diplomatique - Tue, 25/10/2016 - 12:58

D'AT&T aux États-Unis à SFR en France, un mot d'ordre circule comme une traînée de poudre : la convergence entre télécoms et médias. Suivant cette stratégie, les propriétaires de réseaux numériques et téléphoniques rachètent des journaux ou des télévisions en difficulté pour remplir leurs tuyaux. Mais ces opérations cachent souvent des enjeux très terre à terre…

Julian Trevelyan. – « Bolton Mills » (Moulins de Bolton), 1938 © Bolton Museum And Art Gallery, Lancashire, Uk / Bridgeman Images

L'avenir des journaux résiderait-il dans leur intrication avec les offres d'acteurs des télécommunications ? Le rachat en mai par SFR de Libération, L'Express, L'Expansion, Lire ou L'Étudiant, en même temps que son acquisition à 49 % de BFM TV et de RMC, a remis au goût du jour une idée en vogue au tout début des années 2000, lorsque M. Jean-Marie Messier présidait aux destinées de Vivendi Universal : la convergence entre le téléphone et les médias. L'application SFR Presse propose ainsi des journaux aux dix-huit millions d'abonnés de l'opérateur détenu par M. Patrick Drahi. Après avoir été achetée par des annonceurs et de moins en moins par des lecteurs, la presse écrite va-t-elle devoir son salut à des distributeurs cherchant à fidéliser leur clientèle ou à en conquérir une nouvelle ?

Fin juin 2016, trois millions de clients de SFR avaient téléchargé l'application, qui s'est élargie à de nouveaux journaux, comme Le Journal du dimanche, Le Parisien ou Midi libre. On pourrait n'y voir qu'une manipulation fiscale. Dans la facture de l'abonné, la valorisation de cet éventail de publications, à 19,90 euros, atteint les deux tiers d'un forfait moyen combinant téléphone, Internet et télévision. Cela donne à SFR la possibilité d'appliquer sur ces deux tiers de la facture de millions de clients un taux de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) particulier, réservé à la presse : 2,1 % au lieu de 20 %. Un tour de passe-passe qui permet d'économiser chaque année plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de millions d'euros.

Mais la convergence est aussi le nom aimable d'une dépendance étroite à l'égard d'un opérateur de télécommunications. SFR gâte ses abonnés avec des médias pour les retenir et pour revaloriser ses offres tarifaires. De leur côté, les éditeurs de presse trahissent encore davantage les intérêts de leurs lecteurs dans l'espoir de cibler un public susceptible d'attirer de la publicité. En échange, les journaux ne peuvent espérer que quelques centimes par exemplaire téléchargé.

Se profile aussi la fusion des régies commerciales de SFR, d'Altice Media et de NextRadioTV (BFM TV, RMC…) au sein d'une nouvelle entité commune. « SFR a décidé de s'étendre dans les médias non seulement pour se différencier, mais aussi pour remettre la main sur une partie de la publicité qui a été captée par les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) », déclare son président-directeur général (PDG), M. Michel Combes (1). L'accès à l'identité de l'abonné SFR permet d'ores et déjà de lui envoyer une publicité personnalisée, ce qui a inspiré à M. Alain Weill, président de NextRadioTV et directeur général de SFR Media, une réflexion pénétrante sur les enjeux contemporains du journalisme : « Ceux dont on sait qu'ils ont un chien verront de la réclame pour Canigou sur leurs écrans, tandis que ceux qui ont un chat auront droit à du Ronron (2).  »

Avant 2019, M. Drahi dispose d'une option d'achat pour prendre la totalité du capital de NextRadioTV. En infraction avec la règle anticoncentration, dite « du deux sur trois », de la loi sur la communication de 1986, qui interdit de posséder plus de deux médias nationaux, il contrôlerait alors sur le plan national un quotidien (Libération), un hebdomadaire (L'Express), deux chaînes de télévision (BFM TV et RMC Découverte) ainsi que deux radios (RMC et BFM Business). S'y ajoutent des chaînes sportives, ainsi que i24 News, la chaîne d'information pro-israélienne du groupe.

Un outil d'influence

Aux yeux de M. Combes, cette convergence va dans le sens de l'histoire. Les grandes manœuvres n'ont-elles pas débuté à l'étranger ? Au Royaume-Uni, British Telecom a acquis les droits du championnat de football britannique et diffuse ses propres chaînes sportives sur ses réseaux, tandis que, à l'inverse, Sky, le bouquet satellite de M. Rupert Murdoch, propose des offres Internet à très haut débit. Aux États-Unis, le câblo-opérateur Comcast vient d'acquérir les studios d'animation DreamWorks, cofondés par Steven Spielberg, après avoir racheté NBC Universal en 2011. De son côté, l'opérateur AT&T a mis la main en 2015 sur le bouquet satellitaire Direct TV ; Verizon s'est emparé d'AOL avant d'avaler Yahoo en juillet dernier. Quant à M. Jeffrey Bezos, le fondateur d'Amazon, qui a racheté le Washington Post pour 250 millions de dollars en 2013, il inclut désormais la lecture gratuite de ce journal pendant six mois dans son offre « Prime », qui compte 50 millions d'abonnés.

« Offrir un accès libre aux nouveaux abonnés par le biais de “Prime” nous permet de connecter des millions de membres dans tout le pays qui n'ont peut-être pas essayé le Post dans le passé », estime le président du Washington Post, M. Steve Hills (The Guardian, 16 septembre 2015). En 2014, une application gratuite de ce quotidien a été développée pour la tablette d'Amazon. En hausse de 63 % sur un an, son audience numérique a dépassé celle du New York Times, avec plus de 70 millions de visiteurs uniques par mois. Parallèlement, M. Bezos a recruté près de 80 développeurs numériques. En rachetant le Washington Post, il a pris possession d'un outil d'influence sur le pouvoir fédéral alors que son groupe était dans le viseur des autorités anticartel et de l'administration fiscale pour ses pratiques monopolistiques et son contournement de l'impôt. En décembre 2015, c'était au tour du géant chinois du commerce en ligne Alibaba de s'assurer l'obligeance de la nomenklatura en rachetant le South China Morning Post, le quotidien en langue anglaise de Hongkong.

« Il n'y a pas de grosse convergence entre la presse écrite et le téléphone mobile », estimait M. Drahi devant la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale en mai 2015. Le propriétaire de SFR et de Numericable en France, de Hot Telecom en Israël, de Portugal Telecom ou de Suddenlink Communications aux États-Unis livrait alors aux députés les raisons de son investissement dans les médias. À l'entendre, il était entré au capital de Libération à la demande d'une journaliste, en apportant 14 millions d'euros, soit « un pour mille » de ce qu'il investissait dans SFR, pour sauver ce journal. En réalité, c'est sur la requête de M. François Hollande que le président-directeur général d'Altice s'est intéressé à ce dossier.

Auparavant, il était certes un magnat des télécoms, mais aussi le « résident suisse » dont la « participation personnelle » était à Guernesey, selon les termes de M. Arnaud Montebourg, qui, lorsqu'il était ministre du redressement productif, disait avoir « des questions fiscales » à lui poser (3). M. Drahi a vite saisi qu'il n'était pas idiot de sauver un quotidien proche du pouvoir quand on prépare la consolidation des télécoms en France sous l'œil avisé de l'opérateur historique Orange, dont l'État détient 23 %. Les opérateurs téléphoniques privés ont à cœur de dissuader la puissance publique d'imposer une réglementation tatillonne qui, par exemple, les contraindrait à assurer une couverture en haut débit des zones les moins profitables afin de lutter contre la « fracture numérique ».

La convergence ne s'est pas imposée d'emblée à M. Drahi. Mais l'acquisition annoncée de NextRadioTV, puis, en septembre 2015, de l'opérateur Cablevision, qui distribue à New York la chaîne News12 et le quotidien régional Newsday, va faire naître la belle histoire des tuyaux qui rencontrent les contenus. « Les médias permettent aux opérateurs télécoms de se différencier et de devenir plus attractifs, tandis que les opérateurs permettent aux médias de bénéficier de leur puissance de distribution, d'accélérer leur développement digital et, grâce aux datas auxquelles les clients autorisent l'accès, d'offrir du sur-mesure à chaque client », vante M. Combes (4). Ces envolées masquent mal une réalité plus terre à terre du technocapitalisme contemporain : la fusion-absorption pour gonfler en taille et augmenter ainsi sa capacité d'endettement. Il s'agit pour M. Drahi de lever une dette qu'il remboursera ensuite avec les profits des entreprises rachetées. Ses créanciers, notamment des banques comme BNP Paribas ou Goldman Sachs, ne sont pas insensibles à la capacité d'influence d'un gros client à risque. « 40 milliards d'euros, la dette folle de Patrick Drahi », pouvait-on lire sur le site de BFM Business en juin 2015, juste avant l'annonce de son rachat partiel par M. Drahi. « Altice : Drahi poursuit son rêve américain », titrait le même site un mois plus tard…

Le magnat marque aussi les médias de son empreinte en taillant dans les effectifs, en gérant chacun de ses actifs avec des méthodes agressives et en favorisant les économies d'échelle, comme en témoigne l'annonce, en juillet, de cinq mille suppressions de postes chez SFR. Accessoirement, l'absorption de chaînes, radios et journaux par l'opérateur téléphonique permet de compenser la perte de chiffre d'affaires liée au départ d'un million d'abonnés et à Altice de se reverser 980 millions d'euros.

Cette stratégie n'est pas du goût de ceux qui s'y sont brûlé les ailes, à l'instar d'Orange. Son PDG, M. Stéphane Richard, a ainsi tourné le dos à la politique de son prédécesseur, qui avait acquis à prix d'or — 200 millions d'euros par an — une partie des droits du championnat de France de football pour la période 2008-2012 et prétendait concurrencer Canal Plus en finançant des films à travers un studio de cinéma. En 2009, l'Autorité de la concurrence a contraint Orange à ne pas réserver à ses seuls abonnés ses chaînes de sport, de cinéma et de séries. L'opérateur investit encore 550 millions d'euros par an dans les contenus, mais essentiellement en produisant une vingtaine de films et en distribuant des séries.

Fondé par M. Xavier Niel, copropriétaire à titre personnel du groupe Le Monde et de L'Obs, le groupe Iliad (Free) s'est, lui, toujours inscrit en faux contre cette stratégie d'imbrication des médias dans des tuyaux. À ses yeux, elle n'a d'intérêt que si elle apporte des contenus exclusifs. Or ces mêmes exclusivités exposent aux foudres des autorités de marché, comme vient de le prouver la décision de l'Autorité de la concurrence de refuser à Canal Plus le droit de distribuer de façon exclusive la chaîne qatarie beIN Sports. Le groupe Telefónica, qui voulait une exclusivité comparable sur le groupe audiovisuel Mediapro, s'est heurté récemment au même désaveu en Espagne.

Pour Free, mieux vaut donc passer des accords de partenariat avec des offres de contenus. Et compter sur sa position dans les médias pour voir relayer des sujets qui lui tiennent à cœur, comme le blocage des publicités YouTube en signe de protestation contre le surcoût de bande passante que l'acheminement des vidéos occasionne aux opérateurs télécoms. « La question qu'il faut se poser est de savoir si le journalisme apporte une valeur ajoutée ou non », estime M. Niel (5). L'autre question, qui ne sera pas posée, concerne l'influence politique qu'apporte le contrôle d'un grand moyen d'information dans une industrie étroitement régulée par l'État…

Le groupe Bouygues est sur la même ligne : il n'a pas spécialement cherché à faire profiter son activité de téléphonie mobile des contenus de TF1. Toutefois, sa force de frappe télévisuelle lui permet d'entretenir ses relations avec les élus et de peser indirectement sur la législation des télécoms. Quant au groupe Bolloré, qui a pris le contrôle de Vivendi (Canal Plus, Dailymotion, Universal Music) et conclu un accord avec Mediaset pour lui reprendre son bouquet de chaînes payantes en Italie, il est certes devenu l'actionnaire de Telecom Italia, avec 24,9 % du capital, et celui, très minoritaire, de l'espagnol Telefónica. Mais la complexité des réglementations nationales l'empêche de diffuser le même contenu sur des canaux de télécommunication soumis à des autorités locales différentes.

C'est donc plutôt pour nouer des partenariats dans la distribution des contenus de Canal Plus ou d'Universal que le groupe Vivendi continue de prendre des participations dans les télécoms, après son désengagement de SFR et du brésilien GVT. Pour M. Vincent Bolloré, les synergies restent très limitées… même si elles sont préconisées entre Vivendi, Canal Plus, Dailymotion et Universal. Du reste, l'ancien PDG de Vivendi lui-même voit désormais les limites d'un tel rapprochement : « Ce débat sur la convergence, je pense qu'il est un peu archaïque aujourd'hui avec l'émergence des réseaux sociaux, déclarait M. Messier le 3 septembre 2015. L'essence de la convergence, c'est l'ubiquité. Ce qui reste vrai, c'est : “ce que je veux, où je veux, quand je veux”. » Bref, il importerait moins d'injecter ses propres contenus dans ses propres tuyaux que de répondre à la demande d'appareils nomades qui permettent de visionner des vidéos ou de lire des journaux dans l'instant et n'importe où. De quelle qualité ? La question n'intéresse pas les industriels. Sur ce plan, tout converge.

(1) Le Figaro, Paris, 1er juin 2016.

(2) Conférence de presse, 27 avril 2016.

(3) Europe 1, 14 mars 2014.

(4) « SFR lance la convergence », juillet 2016, www.communication.sfr.com

(5) Polka, Paris, février 2014.

El Niño drives concentration of C02 in atmosphere to new high – UN weather agency

UN News Centre - Tue, 25/10/2016 - 01:41
Globally averaged concentration of carbon dioxide in the atmosphere surged again to new records in 2016, and, based on readings of the longest-established greenhouse gas monitoring station at Mauna Loa, Hawaii, the United Nations weather agency predicts that carbon dioxide concentrations will not dip below pre-2015 levels for many generations.

UN statistics forum addresses efforts to support Global Goal on gender equality

UN News Centre - Tue, 25/10/2016 - 01:02
Today marks the start of the 6th Global Forum on Gender Statistics, a two day event in Helsinki, Finland, that will highlight ways to improve data on gender in order to support better policies for women and girls and Goal 5 of the Sustainable Development Goals (SDGs).

UN rights experts call on US to abolish mandatory detention of migrants

UN News Centre - Tue, 25/10/2016 - 00:19
Members of the United Nations Working Group on Arbitrary Detention completed a two-week visit to the United States today and called upon the Government to abolish its mandatory detention of migrants, particularly asylum-seekers, after it found serious racial and economic disparities and that many people were being held under punitive conditions.

Ban hopes South Africa will ‘reconsider’ decision to withdraw from International Criminal Court

UN News Centre - Tue, 25/10/2016 - 00:03
United Nations Secretary-General Ban Ki-moon has regretted the decision of the South African Government to withdraw from the Rome Statute of the International Criminal Court (ICC) and expressed hope that the country will reconsider its decision before the withdrawal takes effect.

UN aid chief voices ‘deep frustration’ as medical evacuation plan for Aleppo scrapped

UN News Centre - Mon, 24/10/2016 - 23:50
The United Nations humanitarian chief said today he is “deeply frustrated and saddened” that the UN and its partners have been forced to abort current plans to evacuate critically injured and sick people from eastern Aleppo, Syria’s iconic city being razed by war.

New approach to internal displacement must aim for prevention, better solutions – UN deputy relief chief

UN News Centre - Mon, 24/10/2016 - 23:18
With efforts to respond to the plight of more than 60 million internally displaced people (IDPs) around the world is falling short, a senior United Nations humanitarian official reiterated the UN relief wing&#39s call for a new approach to the crisis, in terms of coordination as well as better prevention and better solutions.

After hurricane, UN assessment finds 800,000 Haitians in dire need of immediate food assistance

UN News Centre - Mon, 24/10/2016 - 22:17
An assessment conducted by the United Nations Food and Agriculture Organization (FAO) and the World Food Programme (WFP), together with the Haitian Government and its National Coordination for Food Security (CNSA), has determined that in the wake of Hurricane Matthew some 1.4 million people are in need of food assistance, 800,000 of whom are in a dire situation.

Perception that refugees are more prone to radicalization wrong and dangerous – UN rights expert

UN News Centre - Mon, 24/10/2016 - 21:37
Presenting his new report to the General Assembly, the United Nations expert on counter-terrorism and human rights has warned that migration policies which are restrictive or violate fundamental human rights may in fact create conditions conducive to terrorism.

INTERVIEW: To be sustainable, cities should be more connected, inclusive and dynamic – ICAO chief

UN News Centre - Mon, 24/10/2016 - 21:17
A Memorandum of Understanding to enhance cooperation between urban development and aviation was signed in Quito, Ecuador, during the United Nations Conference on Housing and Sustainable Urban Development.

UN cites ‘worrying reversal’ in efforts to tackle illicit drugs as Afghan opium production soars

UN News Centre - Mon, 24/10/2016 - 21:04
Opium production in Afghanistan rose by 43 per cent to 4,800 metric tons in 2016 from 2015, according to the latest figures released today by the Afghan Ministry of Counter Narcotics and the UN Office on Drugs and Crime (UNODC).

Renewed deadly clashes in north-central Somalia send thousands fleeing in October – UN

UN News Centre - Mon, 24/10/2016 - 20:27
Some 18 people have been killed and 60 injured due to ongoing fighting in Gaalkacyo, Somalia, over the past two weeks, according to the United Nations humanitarian wing, which also reported today that more than 75,000 people have been displaced, though local authorities have indicated that the number could be higher as more people continue to flee the violence.

On World Polio Day, UN kicks off weeklong campaign to immunize 5.8 million Iraqi children

UN News Centre - Mon, 24/10/2016 - 19:30
Two United Nations agencies will support the Iraqi Ministry of Health in marking World Polio Day by launching a weeklong nationwide campaign to immunize Iraq’s children against the infectious viral disease.

In war-torn Syria, three million children out of school or at risk of dropping out – UNICEF

UN News Centre - Mon, 24/10/2016 - 18:11
With the start of the school year and the number of school attacks exceeding 4,000 in war-ravaged Syria, more than 1.7 million children there remain out of school and another 1.3 million are at a risk of dropping out, according to new education data.

Ignace Dalle, La Ve République et le monde arabe. Le désenchantement




Ignace Dalle, La Ve République et le monde arabe. Le désenchantement, Fayard, Paris, 2014



En plus de 500 pages, cet ouvrage nous livre un panorama presque complet des relations de la France avec le monde arabe depuis le général de Gaulle. Fantasmée par l’orientalisme, souvent réduite au vocable réducteur de « politique arabe de la France » (ce qui constitue un critère de cohérence pour les uns, une infamie presque équivalente à celle de la « Françafrique » pour d’autres, cette relation est en réalité fractionnée dans le temps et l’espace. D’abord parce qu’il n’y a pas « un » monde arabe, ensuite parce que les dirigeants, les enjeux, les options de politique étrangère changent de part et d’autre de la Méditerranée.
beaucoup de continuité, tout de même, selon l’auteur, au fil des présidents successifs : De Gaulle « l’architecte », Pompidou « le continuateur », Giscard et Mitterrand rattrapés surtout par la question palestinienne, Chirac le « gaulliste wilsonien », et Sarkozy « l’amateur impatient ». La première partie de l’ouvrage suit le fil des perceptions, des styles et des choix de ces hommes-là, dans leur approche globale de la région ANMO (afrique du Nord Moyen-Orient), sur fond d’impuissance européenne. Sans surprise, plusieurs phases émergent : la reconstruction de la relation après la guerre d’Algérie, des années 1970-80 marquées par la question palestinienne et le pétrole, et peu à peu, l’éclatement du monde arabe au fil des guerres américaines (1991, 2003), qui s’achève sur les soulèvements de 2011. Tous les présidents français n’ont pas eu initialement de politique, ni de vision, ni même d’intérêt personnel pour cette zone. Tous ont été rattrapés par elle.
La seconde partie de l’ouvrage revient sur quelques relations bilatérales choisies : l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, le Liban, la Palestine. L’Egypte et le Golfe y auraient eu leur place (l'Irak est abondamment traité en première partie, et la Syrie, au prisme du Liban). On redécouvre des épisodes parfois perdus de vue sinon oubliés (Bizerte 1961, le prisme pro-israélien des premiers mois de la présidence mitterrand, les recommandations chiraquiennes aux Libanais en 1996, d’attendre un règlement régional global pour se libérer de l’occupation syrienne…). Et l’ouvrage se termine sur une réflexion à propos de « la France et ses arabes », écrite avant les traumatismes de 2015-2016 (la rédaction de l’ouvrage s’est achevée à l’été 2014, en pleine opération israélienne sur Gaza), ce qui ne permet pas d’inclure les affres du rapport à l’islam dans cette nouvelle période qui s’ouvre.
Principalement narratif, ce travail n’est pas exempt d’analyse (ce qu’on ne saurait lui reprocher), ni de jugements (par définition, parfois discutables). Les retours historiques sont bienvenus, mais des thèmes manquent (la relation avec la Libye et les opérations de 2011, l’Egypte et bien d’autres, mériteraient des développements plus longs). Les coups de projecteurs sur l’actualité récente ne sont pas tendres pour les deux derniers présidents, Sarkozy et Hollande. Nicolas Sarkozy, surtout, dont l’action est qualifiée d’amateurisme est moins critiqué pour les revirements néoconservateurs dont il fut parfois accusé (accusation moins poussée ici) que pour son manque de vision.
Cette fresque récente expose les turpitudes, souligne les continuités, mais surtout rappelle le caractère essentiel qu’il y a à comprendre cette relation, au-delà du seul Moyen-Orient (le Maghreb est tout aussi central pour la France).

Dark Territory. The Secret History of Cyber War

Politique étrangère (IFRI) - Mon, 24/10/2016 - 10:30

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne de Politique étrangère (n°3/2016). Rémy Hémez propose une analyse de l’ouvrage de Fred Kaplan, Dark Territory. The Secret History of Cyber War (New York, Simon & Schuster, 2016, 352 pages).

Le livre s’ouvre sur une scène étonnante : le 4 juin 1983, à Camp David, Ronald Reagan visionne Wargames, film où un adolescent parvient à hacker les ordinateurs du ministère de la Défense américain. Croyant jouer à un jeu vidéo, il est très près de provoquer la Troisième Guerre mondiale. Ce qu’il a vu interpelle le président et, lors d’une réunion à la Maison-Blanche la semaine qui suit, il questionne son chef d’état-major des armées : « Cela peut-il arriver ? Peut-on pénétrer nos réseaux les plus secrets ? » La réponse, inquiétante, tombe quelques jours plus tard : oui. Cette prise de conscience débouche sur une directive de sécurité nationale qui marque les prémisses de la prise en compte de la question de la cyber-sécurité aux États-Unis.

Le livre explore deux « territoires sombres ». Celui de la cyber-guerre, offensive et défensive, de ses précurseurs et de ses coups d’éclats. Celui de la bureaucratie et de la lutte de quelques hommes face à l’inertie administrative pour faire prendre en compte les problématiques cyber, et en particulier celle de la sécurité des réseaux.

Les succès de la lutte contre les systèmes de commandement irakiens pendant la guerre du Golfe en 1991 aiguisent l’intérêt des militaires pour les opérations de ce type. Plus tard, en 1999, pendant la guerre du Kosovo, les Américains parviennent à rendre partiellement inopérante la défense anti-aérienne serbe. Lors des guerres d’Irak et d’Afghanistan, l’utilisation du cyber dans les opérations décolle véritablement, en particulier dans le domaine du renseignement. Les Américains « franchissent le Rubicon » avec l’opération Olympic Games qui débute en 2006 et qui vise les centrifugeuses du réacteur nucléaire iranien de Natanz. Il s’agit de la première cyber-attaque lancée dans le but d’une destruction physique d’infrastructure. Elle pousse les Iraniens à créer leur propre unité de lutte informatique offensive, et à lancer une opération en représailles contre l’entreprise Aramco, laissant poindre le risque d’une escalade.

La problématique de la cyber-sécurité émerge réellement, quant à elle, au milieu des années 1990 avec la démocratisation d’internet. Les États-Unis sont de plus en plus connectés et dépendants des réseaux. La protection des entreprises devient une priorité afin d’éviter un « cyber Pearl Harbour », mais la prise de conscience est difficile, dans le privé ou au sein de l’administration. Bien souvent, seul un choc permet une véritable réforme. Il sera triple. Tout d’abord, en 1997, a lieu l’exercice Eligible Receiver. Une équipe de la National Security Agency parvient à hacker l’ensemble des ordinateurs du département de la Défense en n’utilisant que des outils disponibles sur le marché. Ensuite, en février 1998, deux adolescents de San Francisco s’introduisent dans des ordinateurs de la Défense. Enfin, en mars de la même année, des intrusions multiples sont détectées sur les réseaux de la Défense et cette fois cela vient d’une puissance extérieure : la Russie.

À la fin de l’ouvrage, le cas de la cyber-attaque nord-coréenne contre Sony en 2014 permet à Fred Kaplan de réfléchir à deux questions devenues inévitables : à partir de quel niveau une cyber-attaque est-elle considérée comme un acte de guerre ? Comment dissuader une attaque dans le domaine cyber ?

Agréable à lire, Dark Territory est une plongée passionnante dans l’histoire de la cyber-guerre. On regrettera seulement le propos très américano-centré de l’auteur, qui ne satisfera pas les lecteurs désireux d’obtenir des informations détaillées sur les programmes cyber de pays comme la Chine ou la Russie.

Rémy Hémez

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Global Goals can 'propel us towards a better future for all on a healthy planet,' Ban says on UN Day

UN News Centre - Mon, 24/10/2016 - 07:00
In his last United Nations Day message as Secretary-General, Ban Ki-moon recognized the efforts of courageous UN staff members who are on the frontlines of disaster and violence and continue to respond to the plight of the vulnerable people across the world.

Toying with a World War (II)

German Foreign Policy (DE/FR/EN) - Mon, 24/10/2016 - 00:00
(Own report) -While jihadi militias pursue their military offensive launched on the weekend in Aleppo, the German government is increasing its pressure on Russia. "As the most important supporter of the regime" in Damascus, Moscow must provide "a sound agreement for Aleppo," demanded German Foreign Minister Frank-Walter Steinmeier. But it was in fact the militia that broke the ceasefire initiated by Russia late last week and it was they who were also preventing the evacuation of the civilian population by firing at the escape corridors, as a British journalist reported from Aleppo. Similar practices are being used by the militia in the Iraqi town of Mosul, however these are being described for what they are, i.e. the IS is using civilians as "human shields." The German government is intensifying its pressure on Russia, at a moment when Moscow is reinforcing its military strength in the Eastern Mediterranean with the deployment of an aircraft carrier battle group near the Syrian coast, aimed at achieving an equal footing with the western powers. A German Bundeswehr frigate is accompanying the French aircraft carrier "Charles de Gaulle" in the same region, where the Russian aircraft carrier "Admiral Kuznetsov" is going. Particularly the German Green Party leadership is raising demands for declaring a no-fly zone over Syria - preparing another escalation, risking a direct war with Russia.

Head of UN peacekeeping mission in South Sudan to step down in November

UN News Centre - Sun, 23/10/2016 - 07:00
The head of the United Nations peacekeeping operation in South Sudan, Ellen Margrethe Løj, has informed Secretary-General Ban Ki-moon that she will be stepping down at the end of November after more than two years of leading the Mission.

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