La région de la Boucle du Mouhoun a sacrifié au rituel de célébration du 63e anniversaire de l'accession du Burkina Faso (ex Haute-Volta) à la souveraineté nationale et internationale ce 11 décembre 2023. Une sobre cérémonie de prise d'armes a été organisée à Dédougou au cours de laquelle la nation entière a distingué le mérite de plus d'une centaine de filles et fils de la Boucle du Mouhoun. Présidant l'événement, le gouverneur de la région a appelé à l'engagement de tous pour le retour de la paix et de l'édification de l'Etat-nation.
La commémoration du 63e anniversaire de l'accession à l'indépendance de la Haute-Volta aujourd'hui Burkina Faso s'est déroulée dans la stricte sobriété à Dédougou, capitale de la région de la Boucle du Mouhoun. Un seul message, celui du gouverneur de la région Babo Pierre Bassinga, et la décoration des récipiendaires ont été les temps marquants de la cérémonie, intervenue dans la matinée du lundi 11 décembre 2023.
S'adressant aux populations de la Boucle du Mouhoun, le gouverneur a d'emblée salué la résilience dont elles font preuve chaque jour face à la situation sécuritaire qui, selon lui « menace sérieusement les fondements de notre nation et de notre vivre ensemble ». Et pour Babo Pierre Bassinga, le combat contre l'hydre terroriste requiert l'engagement et l'implication de tous les acteurs à quelque niveau que ce soit car, dit-il, « loin d'être quelque chose de simpliste, la lutte contre le terrorisme est au contraire bien plus complexe qu'on ne le pense, qu'on ne peut l'imaginer ». M. Bassinga motive ses déclarations en relevant qu'« au-delà de la lutte contre ceux qui nous attaquent directement, il y a celle contre ceux qui financent, soutiennent, forment et arment les terroristes ». Il déduit donc qu'il y a un vase communiquant entre le terrorisme endogène de ceux qui vendent du carburant, des blocs moteurs, des vivres aux terroristes, ceux qui refusent de les dénoncer aux forces de sécurité et leurs parrains extérieurs.
Parlant de développement local, le gouverneur a rappelé les potentialités agrosylvopastorales, fauniques et halieutiques dont dispose la région pour propulser un développement économique et social pour le bien-être des populations.
Fin de la parodie d'indépendance
De l'indépendance comme il en est question ce 11 décembre, Babo Pierre Bassinga estime que l'avènement des autorités actuelles a mis fin à une parodie d'indépendance qui n'avait que trop duré. « De la parodie d'indépendance miroitée à nos pays pour nous maintenir durablement sinon éternellement dans la dépendance, à laquelle nous avons cru jusqu'à nous rendre compte de la supercherie, nous voulons, avec ce rétropédalage opéré grâce à la clairvoyance des autorités de la transition et ce revirement spectaculaire dans la gouvernance et la conduite des affaires de la cité, aspirer à une réelle indépendance, pas dans l'autarcie mais dans la construction d'une véritable intelligence collective déjà en marche avec la création de l'Alliance des Etats du Sahel », a-t-il opiné.
Le gouverneur a par ailleurs appelé tous les serviteurs de l'Etat qui ne sont pas à leurs postes de travail à les rejoindre. Ce, dans l'optique, avoue ce dernier, d'accompagner la dynamique de « la reconquête du territoire national en marche grâce à la quantité et à la qualité des forces combattantes sur le terrain ».
118 récipiendaires dont des personnes morales ont été décorés au cours de la cérémonie. De ces hommes et femmes récompensés pour leur dévouement et sacrifice au travail pour le progrès de la région, mais aussi de la nation entière, il y a l'agent de santé Benoît Tégawendé Yaméogo. Il officie dans une localité de la région sous blocus terroriste. Très touché par cette reconnaissance de la nation, le sieur Yaméogo confie l'avoir accueillie avec humilité et comme un appel à plus d'engagement comme le stipule le thème de la présente célébration : « Engagement patriotique et participation citoyenne : fondamentaux pour le retour de la paix et la construction de l'Etat-nation burkinabè ».
Yacouba SAMA
Lefaso.net
Par Josep Borrell et Wopke Hoekstra
BRUXELLES – « Les tendances actuelles entraînent notre planète vers un point de non-retour à une hausse de température de trois degrés », a récemment averti le secrétaire général des Nations unies António Guterres. Il a raison. Si nous n'agissons pas de manière décisive – en commençant lors de la conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP28) qui se déroule actuellement à Dubaï – la menace que le changement climatique fait peser sur l'humanité deviendra ni plus ni moins qu'existentielle.
Le changement climatique est déjà un multiplicateur de risque majeur pour les conflits et l'instabilité. Les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations et les vagues de chaleur ont entraîné le déplacement forcé de plus de 20 millions de personnes chaque année depuis 2008. D'ici 2050, plus d'un milliard de personnes pourraient avoir un accès insuffisant à l'eau et plus de 200 millions de personnes pourraient être contraintes de migrer.
La rareté de l'eau et les pénuries alimentaires entretiennent des conflits violents au Sahel, dans la Corne de l'Afrique et dans d'autres parties du monde. Sur les 20 pays les plus vulnérables au changement climatique, 12 sont touchés par des conflits. Les pays autoritaires profitent des turbulences et tentent d'exercer une influence sur des gouvernements fragiles et de s'assurer un accès aux matières premières. Si nos efforts d'atténuation et d'adaptation ne sont pas à la hauteur de la crise climatique, ces tendances s'accéléreront et se propageront, avec des résultats réellement catastrophiques.
L'Union européenne participe à l'effort destiné à éviter un tel résultat. Avec le pacte vert pour l'Europe, nous entendons, d'ici à 2030, réduire nos émissions de gaz à effet de serre d'au moins 55 %, faire en sorte que plus de 42,5 % de notre énergie provienne de sources renouvelables et accroître l'efficacité énergétique d'au moins 11,7 %. Nous nous efforçons de parvenir à la neutralité climatique d'ici à 2050.
La fixation d'un prix pour les émissions de dioxyde de carbone est au cœur de la stratégie que nous appliquons pour atteindre ces objectifs. Mais imposer un prix du carbone uniquement à la production européenne risque de simplement pousser les activités à forte intensité de carbone au-delà de nos frontières. Une telle « fuite de carbone » signifierait une perte d'emplois dans l'Union européenne sans aucune réduction des émissions mondiales.
C'est pourquoi nous avons mis en œuvre le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (MACF), qui garantit que les importations à plus forte intensité de carbone sont soumises à un prix conforme à celui appliqué aux marchandises européennes. Ce n'est pas du protectionnisme. Il s'agit plutôt d'une étape nécessaire pour faire en sorte que nos mesures ambitieuses de décarbonation soient utiles au climat mondial.
Nous tenons également à assumer la responsabilité des émissions de gaz à effet de serre provoquées en dehors de l'Union européenne par notre consommation de biens importés, raison pour laquelle nous « verdissons » notre politique commerciale. Plus particulièrement, nous voulons faire en sorte que les produits que nous importons ne contribuent plus à la déforestation – l'une des plus grandes menaces pour le climat et la biodiversité. Nous savons que les exigences découlant de cette législation de l'Union sont à l'origine de tensions avec certains de nos partenaires. Nous sommes prêts à les soutenir dans la mise en œuvre de ces mesures et à relever ensemble le défi de la déforestation.
La transition écologique bouleversera l'équilibre des pouvoirs au niveau mondial. Pour l'Union européenne, ce processus comporte à la fois des avantages et des risques. D'une part, il permettra de réduire notre dépendance à l'égard des combustibles fossiles – une dépendance qui, comme l'a démontré la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine, entraîne des coûts politiques et économiques élevés. D'autre part, il pourrait créer de nouvelles dépendances, par exemple à l'égard des producteurs de matières premières critiques. Pour éviter cette issue – et contribuer à notre sécurité –, il faudra que nous garantissions la diversité de l'approvisionnement. À cette fin, nous devons renforcer nos liens avec l'Afrique, l'Amérique latine et l'Asie du Sud, en mettant en place des partenariats sur mesure qui permettent la création de valeur ajoutée et d'emplois dans nos pays partenaires.
S'il est vrai que l'Europe doit assumer une responsabilité historique importante en matière de changement climatique, nous ne sommes responsables que de 7,5 % des émissions mondiales à l'heure actuelle, ce qui signifie que les mesures que nous prenons sur notre territoire ne peuvent avoir qu'une incidence limitée sur le climat mondial. La seule solution au changement climatique est une solution mondiale. Alors que le multilatéralisme est soumis à une pression croissante, un accord sur la manière d'atteindre les objectifs fixés lors de la COP21 à Paris permettrait non seulement de garantir un avenir sûr à nos enfants, mais aussi de montrer que les institutions multilatérales peuvent encore produire des résultats.
La COP28 doit amener le monde à passer à la vitesse supérieure. L'Union européenne est déterminée à plaider pour l'élimination progressive des combustibles fossiles sans dispositif d'atténuation et de toutes les subventions en faveur des combustibles fossiles, pour le doublement des mesures d'efficacité énergétique et pour le triplement des capacités en matière d'énergies renouvelables dans le monde entier. Pour y parvenir, nous avons cependant besoin de l'adhésion des autres économies industrialisées, ainsi que de la Chine, qui, malgré ses progrès considérables en matière d'énergies renouvelables, brûle encore plus de charbon que tous les autres pays du monde réunis.
La transition écologique ne sera un succès que si elle est juste et profite à tous. Les pays les plus vulnérables au changement climatique ont peu contribué à ce phénomène, mais ils risquent d'en être les principales victimes. S'ils doivent effectivement participer à la course mondiale à la neutralité carbone, ils ont besoin d'un soutien accru, et le méritent, en ce qui concerne l'adaptation au changement climatique et la transition vers une énergie verte. L'Union européenne est prête à apporter ce soutien – et à aider nos partenaires à éviter de répéter nos erreurs du passé.
L'Union, ses États membres et les institutions financières européennes sont déjà les principaux bailleurs de fonds publics consacrés à l'action climatique en faveur des économies en développement, ayant fourni 28,5 milliards d'euros (30 milliards de dollars) en 2022. En outre, les économies développées sont enfin sur la bonne voie pour atteindre l'objectif consistant à mobiliser 100 milliards de dollars par an en faveur de l'adaptation au changement climatique et de l'atténuation de ses effets dans les pays en développement. Mais nous devons aller au-delà de cet engagement, qui prend fin en 2025.
Il est temps d'aligner les flux financiers tant publics que privés sur les objectifs fixés dans l'accord de Paris sur le climat, et de faire passer le chiffre du financement de l'action climatique des milliards aux milliers de milliards. Dans le même temps, les institutions financières internationales et les banques multilatérales de développement doivent être réformées afin qu'elles puissent en faire davantage pour soutenir la fourniture de biens publics mondiaux. Quant au nouveau fonds pour les pertes et dommages, il a besoin d'une force de frappe financière appropriée. Les premières annonces de contributions importantes sont encourageantes. Ici aussi, la Chine sera un partenaire indispensable.
Dans un monde de plus en plus multipolaire, façonné par le retour de la politique des grandes puissances, l'idée d'une coopération internationale concertée pourrait sembler saugrenue. Mais face à un tel défi existentiel mondial, nous devons réussir.
Josep Borrell est haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne pour une Europe plus forte sur la scène internationale.
Wopke Hoekstra est commissaire européen chargé de l'action pour le climat.
Droits d'auteur : Project Syndicate, 2023.
www.project-syndicate.org
La Fondation Terre des Hommes Italie (TDHI) est une organisation non gouvernementale (ONG) Italienne, membre de la Fédération Internationale Terres des Hommes, dont le siège est à Milan. Née en 1989 et devenue Fondation en 1994. Terres des Hommes Italie est présente dans 20 pays et est en activité au BURKINA FASO depuis 2003.
Le mandat de TDHI s'inscrit dans la promotion des droits de l'Enfant et la protection de l'enfance. TDHI a développé et diversifié ses activités : la protection et la défense des droits de l'enfant, la prévention de toute forme d'abus et de violence, le soutien psychosocial aux enfants en situation d'urgence, la réinsertion sociale d'enfants en conflit avec la loi, la promotion de la santé de base et maternelle, l'éducation primaire et professionnelle, l'appui à la gouvernance, l'inclusion et le dialogue social.
Dans le cadre de la mise à jour de sa base de données de fournisseurs agrées de biens et services au titre de l'année 2024, LA FONDATION TERRE DES HOMMES Italie invite les entreprises désireuses de collaborer avec elle à bien vouloir introduire un dossier de manifestation d'intérêt sous pli fermé avec la mention « offre de service REF :002/TDHI » suivi du domaine d'intervention.
Le dossier constitué doit être composé des éléments suivants :
Une lettre de manifestation d'intérêt indiquant le domaine d'intervention. La lettre précisera de manière exhaustive les activités du fournisseur ;
Une présentation de l'entreprise indiquant notamment les compétences dans le domaine d'intervention. Les justificatifs des références (attestation de bonne exécution ; contrat, bon de commande, etc.) seraient un atout ;
La documentation administrative de l'entreprise (IFU, RCCM, ASF, agrément etc.)
DOMAINES DE COMPETENCE (NON EXHAUSTIF)
1
Fourniture et matériel de bureau
Cahier, stylo, sac, papier, kit scolaire …
2
Matériel et consommable informatique
Ordinateur, imprimante, encre, modem…
3
Imprimerie, visibilité
Affiche, banderole, flyers, calendrier, t-shirt, gilet...
4
Matériel électrique / électricien
Cable, réglette, ampoule, disjoncteur…
5
Mobilier de bureau
Table, chaise…
6
Plomberie et matériel sanitaire
Evier, lavabo…
7
Menuiserie
Menuiserie métallique, bois, alu…
8
Equipement et consommable sécurité
Quincaillerie, équipement de protection individuel
9
Restauration
Pause-café, déjeuné, service traiteur…
10
Hôtellerie
Hébergement
11
Location de salle de conférence
12
Gardiennage
13
Kit d'hygiène
Serviette hygiénique, seau, pagne, pâte dentifrice …
14
Télécommunication
Fournisseur internet, recharge crédit de communication et internet
15
Kit alimentaire
Céréale, huile…
16
Location véhicule, achat véhicule
Berline, SUV, tout terrain, bus…
17
Transit douane
Dédouanement, renouvellement carte jaune, immatriculation
18
Garage
Maintenance, entretien, réparation, conseil véhicule et moto
19
Groupe électrogène
Maintenance, entretien, réparation, vente …
20
Agence de voyage
Réservation de billet d'avion
21
Cabinet d'expertise
22
BTP
Construction de latrine, EAE, ESFF, forage…
N B :
Une seule offre ne peut concerner plusieurs domaines à la fois ;
LA FONDATION TDHI, rappelle aux fournisseurs qui travaillent déjà avec elle qu'ils ne sont pas dispensés de cette formalité et qu'ils doivent produire les mêmes dossiers.
Date de réception de dossiers : du 05/12/2023 au 29/12/2023 à 15 heure 00, dans les locaux de TDHI :
Ouagadougou, quartier Wayalgin, Secteur 21 non loin de l'ENAREF,
Tel :25 35 62 25 ;
Ouahigouya, Cité des forces vives, Secteur 02 porte AE 27,
Tel : 24 55 04 85 ;
Dori, quartier Zamanlafia, Secteur 05, non loin de OXFAM,
Tel :66 01 84 90 ;
Courriel : e.sorgho@tdhitaly.org
delegation.burkina@tdhitaly.org