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L'Europe politique et de la défense (par Nicolas Gros-Verheyde)
Updated: 2 hours 8 min ago

Carnet (26.05.2017). MPCC (suite et pas fin). EUCAP Sahel niger (recrutement). Agenda (COPS). Sanctions Russie-Ukraine, Crimée-Sébastopol (prolongation) – Centrafrique (ajout). Fonds de défense (date). Balkans (sommet informel). Libye (Quartet)....

Fri, 26/05/2017 - 15:30
(B2) Parus récemment : Réunion spéciale de l’OTAN (25 mai 2017) : surtout un face à face UE-Etats-Unis Quand Macron snobe Donald Trump et réjouit Angela Merkel (blog) La coopération entre l’UE et l’OTAN (fiche Quezako) L’OTAN rejoint la coalition contre Daesh La coopération UE-OTAN : un vrai cheming gum ! (blog) La coopération OTAN-UE, une […]

Réunion spéciale de l’OTAN (25 mai 2017) : surtout un face à face UE-Etats-Unis

Fri, 26/05/2017 - 14:10
(B2) La "réunion spéciale" de l'OTAN, ce 25 mai 2017, était un moment assez particulier. Ce n'était pas vraiment un sommet, la partie conclusive de l'Alliance étant somme toute limitée. Et l'essentiel s'est déroulé hors des murs de l'OTAN : entre les premiers pas internationaux et européens du président français Emmanuel Macron, la première rencontre […]

Europe de la défense : une priorité de la Commission

Fri, 26/05/2017 - 10:50
(B2) « Une Europe plus forte sur les questions de sécurité et de défense », c'est la « priorité » affirmée par la Commission européenne à l'issue d'un débat d'orientation sur l'avenir de la défense européenne organisé en son sein, mercredi (24 mai). « L'Europe ne peut plus se permettre de dépendre de la puissance […]

Quand Macron snobe Donald Trump et réjouit Angela Merkel

Fri, 26/05/2017 - 08:10

Quand Macron et Merkel jouent un bon tour à Trump qui en reste baba (Images : OTAN / séquençage B2)

(B2) La vidéo de l’arrivée d’Emmanuel Macron au siège de l’Alliance atlantique est formidable en termes de symbolique politique. Le président français ne marche pas avec les autres, il va à la rencontre des autres, comme s’il était l’hôte de la réunion. Arrivée en retard sur les autres (pour cause de rendez-vous à la Commission européenne (lire : Réunion spéciale de l’OTAN (25 mai 2017) : surtout un face à face UE-Etats-Unis), guidé par un des responsables de la communication de l’OTAN, il semble filer pour aller saluer Donald Trump qui l’attend… (on entend même une petite marseillaise chantée a capella).

Un message subliminal au président américain : Europe first !

Mais, au dernier moment, dans un mouvement qui ne semble pas totalement improvisé, il bifurque vers Angela Merkel. Ce qui laisse baba, béat, et un rien blême, le milliardaire américain, qui s’attendait à le coincer avec sa légendaire poignée de main (lire : Poignée de main : défi relevé pour Macron). Un peu comme on peut le faire avec un invité à une fête qui se comporte mal, Emmanuel Macron l’ignore. Il vient donner ostensiblement l’accolade à Angela Merkel, tout sourires, dans un clin d’œil assez irrévérencieux et complice des deux dirigeants. Le message du couple franco-allemand au président américain parait clair : l’Amérique n’est pas seule au monde, les Européens sont là, leur Union est importante et ne doit pas être méprisée.

 

Un nouveau bras de fer avec le président

Le président français aurait dû normalement rejoindre le cortège – sans barguigner. Ce détour agace un autre responsable du protocole qui cherche à ramener le Français dans le rang (1). Mais celui-ci s’attarde encore quelque peu, dans les avants postes. Il salue le secrétaire général de l’OTAN puis le Premier ministre belge Charles Michel, tournant alors ostensiblement le dos au président américain et retardant ainsi le moment de le saluer. Et ce n’est qu’ensuite (en 4e position donc) qu’il va jouer la poignée de main, type bras de fer, avec le président américain. Celui-ci fidèle à sa tradition tente de le tirer à lui. Mais le « french guy » résiste, lui met même la main sur le bras (du style « lâche moi la grappe »). Il rentre ensuite dans le rang des chefs d’État, accompagné d’une petite frappe sur l’épaule du chef d’État américain comme pour dire : « bien joué gamin ».

À Bruxelles, unis avec nos alliés de @NATO. pic.twitter.com/7nyaoI8hki

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 25 mai 2017

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Emmanuel Macron aurait normalement dû se ranger discrètement derrière les autres dirigeants et non pas faire un face à face singulier.

Poignée de main : défi relevé pour Macron

Thu, 25/05/2017 - 23:56

(Crédit : Elysée)

(B2) Pour Emmanuel Macron ce jeudi a été un moment important. Avec sa première participation à une réunion de l’OTAN – qu’il s’est entêté à qualifier de « mini-sommet » – il est entré dans le club des dirigeants mondiaux. Il a réussi là où, même Angela Merkel a été mise en difficulté : survivre dignement à la poignée de main avec Donald Trump lors de la traditionnelle photo assis dans des fauteuils, face à la presse.

Pas de main broyée pour Macron… 

On se rappelle tous de la réaction du Japonais Shinzo Abe, après les 19 secondes de sa vigoureuse rencontre avec Donald Trump. Depuis, Donald Trump a la réputation de « broyer des mains »… Le président américain aurait-il trouvé un adversaire pour le battre à son propre jeu ?

Enthousiasme des journalistes américains

Le journaliste du très sérieux The Guardian chargé a décrit la confrontation en détail : « Ils se sont serré la main pendant un long moment. Chaque président s’est agrippé à la main de l’autre avec une intensité considérable, leurs phalanges sont devenues blanches, leurs mâchoires se sont serrées et leurs visages se sont crispés ».

 

 

 

(Leonor Hubaut)

La coopération entre l’UE et l’OTAN (fiche)

Thu, 25/05/2017 - 15:00
(B2) Les relations OTAN-UE pourraient remplir des bibliothèques entières. Elles impliquent un jeu particulièrement complexe entre le désir d’autonomie et le besoin d’assurance des Européens, les mêmes pays tenant, parfois, des discours ambivalents, différents, dans les organisations, tandis que la vision américaine de l’Europe oscille entre lecture critique ou méconnaissance partielle de la culture continentale. L’OTAN, […]

L’OTAN rejoint la coalition contre Daesh

Thu, 25/05/2017 - 13:45
(B2) Ca y est, la décision est prise. L'OTAN va rejoindre la coalition internationale dirigée par les États-Unis contre Daesh. C'est la première conséquence du nouveau plan d'action que les chefs d'État et de gouvernement des 28 - et bientôt 29 - membres de l'Alliance atlantique doivent adopter ce jeudi 25 mai. Reste à savoir ce que l'Organisation va […]

La coopération UE-OTAN : un vrai cheming gum !

Thu, 25/05/2017 - 12:15

Vue aérienne du nouveau QG de l’OTAN (Crédit: OTAN)

(B2) C’est devenu le leitmotiv des dirigeants européens comme de l’Alliance atlantique : la coopération Union européenne – OTAN est devenu le « must ». « C’est devenu la norme et non l’exception » jure les officiels. Une sorte de chewing gum mâché à longueur de journée qui a le même effet du chewing gum. Vos mâchoires sont en mouvement, vous donnez l’impression d’agir, vous croyez dégager une certaine énergie, une certaine force, vous avez l’impression d’avoir une certaine fraîcheur dans la bouche.  Mais quand le chewing gum est terminé, il est aussi inodore qu’une goutte d’eau et quand il sèche, il est indétachable mais inutilisable. Et l’apport énergétique est plus que limité.

Des promesses encore à exécuter

Les promesses de la coopération UE-OTAN, déclenchées au sommet de Varsovie, ne sont en effet pas totalement réalisées (approche diplomatique), voire proches du zéro (approche réaliste). Chacun cherche bien à remplir le verre vide. Mais, pour l’instant, hormis quelques gouttelettes, le verre ne se remplit pas vite. Le bilan semble si pauvre que les ministres de la Défense de l’UE, lors de leur dernière ont été obligés de demander « une nouvelle fois » de poursuivre les travaux (lire : La coopération OTAN-UE, une meilleure ambiance mais peu d’avancées concrètes ?).

Des relations fluides mais la difficulté à faire du travail concret

Les relations sont plus fluides. Et les rencontres nombreuses, du plus niveau des experts au niveau politique. Mais cela s’arrête là. Sur la coopération en Méditerranée, on attend le renouvellement du mandat du Conseil de sécurité des Nations unies, histoire de ne pas froisser les Russes. Sur le Moyen Orient, les deux organisations sont hors circuit, les Américains ayant la main (dans un dialogue avec les Russes sur la Syrie). En Irak, l’OTAN cherche à s’introduire de manière à avoir un strapontin dans la coalition militaire. Tandis que l’UE travaille plutôt sur le côté humanitaire, sans avoir vraiment de place dans la coalition. Les chemins sont donc sinueux pour la coopération.

La Turquie, point de blocage ?

Entre le bd Leopold (OTAN) et le rond point Schuman (UE), il reste un (sacré) problème : Ankara. La question turque empoisonne aujourd’hui non seulement les relations entre l’UE et la Turquie mais pourrait bien à terme troubler le fonctionnement de l’Alliance. Avoir un allié qui est proche de la dictature pouvait être tolérable dans les années 1960 (avec la Grèce) quand la guerre froide faisait rage. Aujourd’hui, cela fait mauvais genre. Avoir un allié qui contrecarre régulièrement les démocraties occidentales voire la stratégie militaire en Syrie menée par les principaux pays de l’Alliance, est un vrai défi.

Une dichotomie organisationnelle

Derrière la question turque se cachent des différences de nature et de composition. Si la plupart des pays membres de l’Union européenne sont membres de l’OTAN (à quelques petites exceptions près), ce n’est pas le cas de l’Alliance atlantique dont des « poids lourds » à commencer par les États-Unis, mais aussi la Turquie, le Canada, et le Royaume-Uni demain ne sont pas membres (sans oublier Islande, Norvège, Albanie et Montenegro). La difficulté d’avoir une coopération UE-OTAN parfaite suppose d’avoir donc des relations apaisées ou sans arrière pensée entre l’UE et les États-Unis, d’une part, l’UE et la Turquie ainsi que le Royaume-Uni d’autre part, et de partager (peu ou prou) les mêmes intérêts. On voit bien que c’est loin d’être le cas… A cela s’ajoute un système d’organisation politique divergent : l’Union européenne a une direction multipolaire où aucun pays membre ne peut être dominant, avec un contrôle parlementaire et judiciaire, tandis que l’OTAN a un régime gouvernemental et une domination très nette des USA. C’est non seulement la règle, mais une règle souhaitée par la plupart des autres membres. Même si les certains pays ne sont pas d’accord, quand Washington veut quelque chose, il l’obtient, les autres alliés en étant réduits à négocier leur ralliement.

Une concurrence discrète mais bien réelle

En matière capacitaire, sous prétexte de coopération, c’est plutôt à une concurrence à laquelle on assiste, chacun essayant de tirer ses préférences dans une logique de concurrence industrielle, assez logique. Sous l’argument du partage du fardeau (argument légitime) au sein de l’OTAN, les États-Unis (principal « actionnaire » de l’Alliance) ont un autre argument : soyez solidaires, achetez américain. Ce qui mine les relations. Washington n’a pas vraiment (et encore moins sous Donald Trump), l’intention de voir émerger une autonomie européenne, contrairement aux discours. Et certains pays (comme la Pologne ou la Lituanie) sont très tentés par ce parapluie rassurant. C’est plutôt une dépendance européenne qu’ils visent, avec juste un bémol : le montant du chèque que doivent acquitter les Européens doit être revu à la hausse.

Sur la Russie, une réelle entente

En fait, c’est sur le dossier russe où une certaine complicité règne : à l’UE, les sanctions économiques, à l’OTAN les muscles du renforcement à l’Est. Pour aller plus loin, il reste un hiatus, toujours le même, la Turquie et surtout le conflit chypriote. Tant qu’il n’est pas réglé, les conversations seront courtoises, l’atmosphère amicale entre les deux organisations, comme le montrent les relations Stoltenberg-Mogherini. Mais c’est tout…

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi : Entre Européens et Américains, il n’y a pas de malentendu mais des divergences

 

La coopération OTAN-UE, une meilleure ambiance mais peu d’avancées concrètes ?

Thu, 25/05/2017 - 10:20
(B2) Près d'un an après la déclaration OTAN-UE de Varsovie, malgré toutes les déclarations officielles, très optimistes, l'approfondissement des relations OTAN-UE avance, millimètre par millimètre. Au nom des 28, les ministres de la Défense ont donc sonné l'alarme le 18 mai prochain. Ils attendent de pied ferme, le rapport que doit leur présenter la Haute […]

Trump, tu ne nous auras pas

Thu, 25/05/2017 - 09:05

(B2) Avec Donald Trump, les Européens héritent d’un ami encombrant, imprévisible, qui incarne des vieilles valeurs, qui ne les aime plus. Une menace en soi. C’est le sens de l’ouvrage que vient de sortir notre confrère Maroun Labaki (ancien du Soir). Après le constat, on peut avoir plusieurs manières de réagir : courber l’échine, vociférer… ou agir ensemble. C’est cette troisième voie que préconise Maroun.

Pour lui, les Européens sont aujourd’hui placés face à leurs responsabilités. En matière de défense, de sécurité intérieure, d’innovation et de recherche notamment, ils n’ont plus d’autre choix que de se réunir et d’acquérir l’autonomie nécessaire.

Sur la défense, son constat rejoint en grande partie celui de B2 : les moyens sont atomisés, les investissements dispersés, la capacité d’agir reste limitée (encore plus avec le Brexit). L’Europe n’est pas impuissante, elle se rend impuissante.

Cette impuissance peut se manifester rapidement en matière économique. Même dans leurs domaines d’excellence, comme la recherche, les Européens doivent prendre attention. Ils sont désormais dépassés par certains pays comme la Chine. En conclusion, pour l’auteur, « demain, la souveraineté sera européenne ou ne sera pas. Notre salut sera européen ou ne sera pas ».

Le livre est court, bien écrit. Il se lit vite. Mais il est dense. Maroun a choisi quelques exemples précis où il démontre cette nécessité européenne, à l’aide de chiffres mais aussi de souvenirs journalistiques et d’émotions personnelles. Ce qui rend ce livre très attachant, au-delà des idées qu’il promeut.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Ed. La Boite à Pandore, 13,90 euros, env. 120 pages.

Montrons à l’Amérique de Donald Trump qui nous sommes et ce que nous valons !

Thu, 25/05/2017 - 07:15

(B2) Donald Trump et le Brexit contraignent les Européens à procéder à un examen approfondi de la situation en ce qui concerne les questions de défense. Or, force est de constater que par-delà la nouvelle donne géostratégique en train de s’établir, le plus important n’est peut-être pas l’arrivée de nouveaux leaders et de nouvelles politiques, mais les évolutions technologiques sous-jacentes.

Le poids de l’intelligence artificielle

L’intelligence artificielle va transformer nos vies avec une rapidité et une intensité que nous avons encore du mal à imaginer. Elle va bouleverser la façon de penser la guerre, notamment dans les domaines de l’aviation de combat, du combat terrestre, de la guerre navale, de la cyberguerre et peut être même dans l’élaboration de la stratégie. Les entreprises américaines, ont acquis dans ce domaine une avance considérable et les investissements qu’elles y consentent sont massifs.

L’initiative d’innovation de défense

Avec ou sans l’initiative d’innovation de défense, plus connue sous le nom de ‘third offset initiative’, ces entreprises, en particulier les géants du net qui disposent de trésorerie colossale accélèrent. Si nous ne faisons rien, les entreprises européennes seront déclassées dans cinq ans tout au plus. Face à cette situation que fait l’Europe ? Ou plus exactement que faisons-nous, car nous sommes l’Europe ?

Pour être respectée …

… L’Europe doit être respectable, c’est-à-dire honorer les engagements souscrits dans le cadre de l’OTAN en 2014 en portant progressivement l’effort de défense des États à 2% du PIB et à 20% de ces dépenses en équipements militaires. Mais ne nous faisons pas d’illusion, le fait de respecter un par un ces engagements ne résoudra pas nos problèmes.

Pour être respectée, l’Europe doit aussi être autonome. Nous devons cesser de gémir et attendre que les affaires du monde se règlent en dehors de nous. Nous devons prendre notre destin entre nos mains, comme nous y invite la Chancelière allemande. La pire des solutions serait de rester inerte et d’attendre que les cieux redeviennent cléments.

Cessons d’avoir peur et rouvrons les traités

Chacun à Bruxelles, au niveau de l’Union européenne, parle de la coopération structurée permanente, c’est-à-dire une avant-garde d’États membres capables de se donner les moyens de constituer entre eux une capacité autonome reposant sur des moyens militaires crédibles. C’est précisément ce dont nous avons besoin. Pour l’établir, il suffit d’appliquer les traités et de la signature de deux États qui le peuvent et qui le veulent. Si la volonté est là, cette disposition peut être établie en trois mois. Et si cela ne convient pas… alors faisons autre-chose. Cessons d’avoir peur de notre ombre et disons qu’il faudra sans doute rouvrir les traités sur certaines questions, en particulier la défense.

Le moment est venu de nous rappeler d’oser et de montrer à l’Amérique de M. Trump qui nous sommes et ce que nous valons.

Frédéric Mauro

Avocat aux barreaux de Paris et de Bruxelles, établi à Bruxelles
Conseil pour les questions de défense

Première visite de Donald Trump à Bruxelles. L’OTAN met le focus sur Daesh

Wed, 24/05/2017 - 19:30
(B2) L’OTAN doit-elle devenir membre à part entière de la coalition contre Daesh ? C'est la question de fond de la réunion des dirigeants de l'OTAN, réunis pour la première fois avec le président américain Donald Trump, jeudi 25 mai, au siège de l'Alliance. La rencontre sera « brève mais intense » selon un diplomate. Pas question cependant […]

Macron un président qui s’affiche très régalien. OTAN, Europe de la Défense, Armées… son programme

Wed, 24/05/2017 - 16:50
(B2) Alors qu'Emmanuel Macron vient à Bruxelles pour son premier Sommet, celui de l'OTAN avec Donald Trump, il est intéressant de faire un retour sur ses promesses de campagne. Car le président français devrait, très rapidement, détailler ses idées. Emmanuel Macron s'était affiché très vite comme un homme qui voulait, à la fois, promouvoir une […]

Causerie avec Pierre Vimont

Wed, 24/05/2017 - 13:30

Le Club européen de la Presse francophone et B2 vous invite à une « causerie » avec Pierre Vimont, vendredi 2 juin, à 12h30, à l’excellentisme Press Club Brussels Europe, autour de la parution de notre ouvrage sur la PSDC, coécrit par Nicolas Gros-Verheyde et André Dumoulin, Ce sera l’occasion de parler des défis actuels, et futurs, de l’Europe de la défense, de ses atouts et de ses difficultés.

C’est aussi une opportunité d’écouter un diplomate émérite, expérimenté. On ne présente plus Pierre Vimont. Il a été directeur de cabinet de plusieurs ministres, représentant permanent auprès de l’UE, ambassadeur de France à Washington, et enfin le premier secrétaire général du Service européen pour l’action extérieure, le service diplomatique européen créé en 2011. Ce qui n’était pas une sinécure ! Il vous racontera.

Notez bien : vendredi 2 juin 2017, 12h30
Lieu: Press Club Brussels Europe, 95, rue Froissart, 1040 Bruxelles
(à deux pas du rond point Schuman)

Vous pourrez y découvrir notre ouvrage et l’emporter au prix « adhérent ». Venez nombreux. Inscrivez-vous ici.

A noter, B2 sera à Strasbourg, au Club de la presse, le 14 juin, à 8h30, et à Lille le 29 juin, à 14h00, aux Ateliers de la citadelle, pour présenter notre ouvrage.

(NGV)

lire aussi : Pierre Vimont, un diplomate en pas de chat

Macron en dur à cuire au Mali

Tue, 23/05/2017 - 16:50

Emmanuel Macron passe les troupes en revue (Crédit: @EmmanuelMacron )

(B2) S’il y a un chef des armées, c’est bien Emmanuel Macron. Le président français l’a martelé lors de sa visite de l’opération Barkhane au Mali, sa première visite à l’étranger (hors berlin) était pour les troupes engagées au Sahel. Et son positionnement se veut robuste. « On ne peut pas manifester quelque faiblesse que ce soit à l’égard de mouvements terroristes »

Un chef de guerre protecteur mais exigeant

« Vous êtes nos sentinelles, notre rempart contre les débordements du terrorisme et du fanatisme. Ici, vous êtes l’avant-garde de la République » a affirmé le président, à Gao, ce vendredi 19 mai. Un discours d’encouragement aux troupes mais aussi toute une gestuelle pour montrer qu’il a les épaules d’un chef de guerre et assoir son autorité. « Je protégerai l’institution militaire. Je la guiderai dans nos interventions. Ma confiance en vous est totale. Je serai pour nos armées un chef exigeant, lucide, toujours présent. Je ne risquerai pas vos vies pour rien. » Les images parlent d’elles-mêmes : survol à basse altitude, casque sur les oreilles, de la base militaire des forces françaises, discours avec le dessert de fond, salut et selfies avec les soldats, repas partagé au mess

L’engagement français au Sahel se maintient

« L’opération Barkhane ne s’arrêtera pas tant que le terrorisme ne sera pas éradiqué » dans la région sahélienne. Au niveau militaire « nous serons intraitables. Nous avons besoin de poursuivre et d’accroître notre engagement. [Il] restera de haute intensité ici au Sahel comme dans d’autres opérations. »  Il a également mis l’accent sur « le continuum » entre l’action de Barkhane et le développement « pour assécher les raisons d’être du terrorisme ». Emmanuel Macron veut aller vite. Il a déjà annoncé le déblocage de 470 millions d’euros d’aide pour la région. Reste à déterminer quelles conséquences cela pourra avoir pour l’opération Barkhane. Pour l’heure, a expliqué au Monde, Jean-Yves Le Drian, aujourd’hui ministre des affaires étrangère, « je ne lui ai pas présenté d’options, je laisse le président se faire une idée de la situation ».

« Tout ce qui est fait sur le terrain serait éphémère si nous n’étions pas décidés à investir dans les infrastructures ou l’éducation. Je veux agir vite, fort et de manière déterminée sur le plan politique et militaire, et agir dans la durée sur le plan du développement. Les terroristes prospèrent sur la misère. Nous avons un travail de développement de long terme à conduire. »

Les Européens doivent s’impliquer davantage

Au Sahel, les Européens sont arrivés dans « la continuité des efforts » français, pour Emmanuel Macron. S’il a salué « les décisions politiques courageuses » des Pays-Bas et de la Suède, qui « ont montré la voie » et de l’Allemagne – qui « a répondu présent et démontre aujourd’hui son sens des responsabilités et son esprit de solidarité » – il souhaite une « plus grande implication » des Européens dans l’engagement militaire au Sahel. Notamment de l’Allemagne. « Je souhaite que l’engagement allemand puisse s’intensifier. » Une question « longuement évoquée » avec la chancelière Angela Merkel lors de ses derniers entretiens. « Nous avons décidé de renforcer encore notre coopération en vue d’aider les pays de la région. » Il est ici question de « mois » car il faut d’abord « sortir du cycle des violences et créer les conditions d’une paix durable au Mali ».

Faites la paix « sans barguigner »

« Si nous voulons réussir au Sahel, nous devons dans le même temps gagner la guerre et gagner la paix. » Or cette paix, est aux mains des Maliens. Emmanuel Macron a exprimé une certaine impatience. A son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta, venu l’accueillir, il demande un véritable effort pour « accélérer » la mise en œuvre « intégrale, rapide et cohérente » des accords de paix d’Alger. « On sait où sont les difficultés et ce que nous devons faire. Faisons-le sans barguigner. » Aux Maliens de « prendre – eux aussi – leurs responsabilités ». Une « exigence renforcée » qu’il étend aux « pays du Sahel et à l’Algérie ». « Je n’enverrai pas nos soldats se faire tuer si tous les gouvernements responsables de la situation localement ne prennent pas l’intégralité de leur responsabilité. » NB : Au discours, s’ajoute la symbolique de cette visite, dédiée aux forces françaises et évitant tout passage par Bamako. Élément supplémentaire de pression.

Appel au renforcement du G5 Sahel

Emmanuel Macron a, en outre, annoncé qu’il participerait « dans les prochaines semaines » à une réunion du G5 Sahel sur la lutte contre les groupes djihadistes opérant notamment au Mali, et que la France renforcerait son engagement à ce titre « en lien très fort » avec l’organisation régionale. « Notre action doit permettre le développement, qui aide les États du Sahel à vivre mieux pour assécher les raisons d’être du terrorisme. Le chemin à parcourir est long : il suppose une feuille de route politique, diplomatique. » Et c’est de cela qu’il veut parler « franchement » avec les chefs d’États de la région.

(Leonor Hubaut)

Télécharger l’intervention d’Emmanuel Macron

Lire aussi : Les Néerlandais et Allemands en mission « touristique » au Mali ?

Une visite light pour Trump

Tue, 23/05/2017 - 15:05

(B2) Le déplacement de Donald Trump à Bruxelles, pour son premier sommet de l’OTAN à Bruxelles, a été étudié au millimètre près, pour ne pas mettre en défaut le nouveau président américain, et éviter au maximum les gaffes possibles de l’imprévisible président. Au programme, beaucoup de show, pas trop de travail, d’après ce que B2 a pu savoir auprès de sources bien informées.

Pas trop de séance de travail

Aucune séance de travail trop longue n’a ainsi été prévue. Explication : le président a du mal à se concentrer et, au bout d’une heure, il s’ennuie. En revanche, des repas ont été organisés. Explication : le président adore, cela va comme un gant, il est très mondain. Donc… dès son arrivée tard dans l’après-midi, première visite, très protocolaire, avec le Roi Philippe de Belgique.

…et des repas

Jeudi, le président américain aura un entretien avec les dirigeants de l’Union européenne, le Polonais Donald Tusk (Conseil européen) et le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker (Commission européenne). Puis il déjeunera avec le président français Emmanuel Macron qui va bénéficier ainsi d’une véritable exclusivité qu’auront bien peu de dirigeants durant ce séjour. Et enfin un dîner réunira tous les leaders des 28 nations membres de l’OTAN.

Sans oublier l’immobilier

L’évènement clou du déplacement devrait cependant être la visite du nouveau site de l’OTAN. Les derniers engins de chantier sont en train de quitter le site, les engins de nettoyage les remplacent, on lave les dernières vitres, les podiums de presse ont été installés. L’ancien propriétaire de la Trump Tower adore cela, le bâtiment. Cela lui rappelle son métier de chef d’entreprise. Tout a été revu au peigne fin (ou presque) pour que le président américain puisse admirer cette beauté architecturale. Nul doute qu’il va demander : combien ça coûte ? et qui paie tout çà …

La presse à l’écart

Enfin, aucune conférence de presse n’a été organisée pour éviter un pilonnage en règle par la presse et, surtout, une quelconque sortie improvisée du président imprévisible, qui mettrait par terre tout l’échafaudage diplomatique, savamment conçu. Il lui restera cependant un instrument : tweeter, qui a l’avantage de pouvoir balancer autant de vacheries que l’on veut sans risquer un retour de boomerang et évite de répondre aux questions… Comme le disait récemment (1) Steven Ekovich, de l’université américaine de Paris, « Quand quelque chose de sensé sort de la Maison Blanche, on peut être sûr que ce n’est pas Donald Trump qui l’a rédigé. Mais après il sort un tweet qui est sa pensée. » Avec ce procédé, « il ne menace pas les États-Unis il se menace lui-même et son parti ».

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Lors des rencontres de l’IHEDN à Paris, samedi 20 mai

Carnet (22.05.2017). EDA (nomination). Développement (consensus européen). FISNUA (prolongation). Albanie (accord). Libye (violences). UE-Mali (migration). UE-Algérie (terrorisme). Iran (élections). Syrie (négociations). Guinée Bissau (tensions). UE...

Tue, 23/05/2017 - 14:30
(B2) Parus récemment : L’Europe se réveille ? Un trio de choc en France (blog) Que peut faire, que fait l’Europe face au terrorisme ? (blog) La feuille de route dressée par les MinDéf européens pour 2017-2018 (18 mai 2017) EUTM Mali accélère la formation auprès du G5 Sahel (blog) L’Europe cale en Palestine. La mission EUPOL Copps […]

L’Europe se réveille ? Un trio de choc en France

Tue, 23/05/2017 - 12:23

Emmanuel Macron face aux soldats de l’opération Barkhane, avec ses ministres de l’Europe et des Armées (© NGV / B2)

(B2) C’est un trio de choc qui a été mis en place par le nouveau président français de la République, Emmanuel Macron, pour gérer les questions européennes et de défense.

Un trio de choc en piste pour l’Europe

Entre Jean-Yves Le Drian, à « l’Europe et aux Affaires étrangères » qui a arpenté, durant ces cinq dernières années passées à la Défense, nombre de capitales et connait particulièrement certains responsables en Afrique, au Moyen orient mais aussi en Europe, Marielle de Sarnez, déléguée à « l’Europe », qui bénéficie des réseaux des Libéraux et Démocrates au Parlement européen comme dans plusieurs capitales européennes et Sylvie Goulard, aux « Armées », qui est particulièrement bien implantée à Rome ou à Berlin, sans oublier la cellule diplomatique de l’Elysée, dirigée par un diplomate expérimenté, Philippe Etienne, et le président Macron lui-même, la France s’est dotée d’une avant-garde de choc, fine connaisseuse des questions européennes, pas dupe des procédures et dotée d’un sérieux entregent. Même si des différences de tactique pourraient se manifester, on a là une équipe assez homogène qui pourrait, en matière d’Europe de la Défense, permettre à la France de foncer et d’entraîner des partenaires (1).

Enfin !

Le gros chantier entamé sur la défense, qualifiée de priorité pour la relance européenne, devrait ainsi bénéficier d’une nette impulsion française. Enfin ! Sous François Hollande, il y a eu des idées, de bonnes intuitions, des projets… mais il a manqué la décision à haut niveau, un engagement important. L’entente Paris-Berlin, point indispensable pour faire avancer la politique européenne de défense, a été souvent factice, ou du moins insuffisante pour changer la donne de façon importante. Des prémices ont cependant été posées.

Une conjonction des astres

Le contexte sécuritaire comme politique y sont favorables. Entre les menaces multiples, les enjeux budgétaires, l’incertitude américaine et le mystère turc, sans oublier la rudesse russe aux frontières, les Européens n’ont plus vraiment d’autre choix que de travailler davantage ensemble. Plus par raison que par passion. A Bruxelles, tant Jean-Claude Juncker, président de la Commission, que Antonio Tajani, au Parlement européen, ou Federica Mogherini, la cheffe de la diplomatie européenne, sont tous déterminés à pousser ce dossier.

La belle endormie se réveillerait-elle ?

Illustration de cette conjonction des astres, les ministres de la Défense des 28 sont tombés d’accord jeudi (18 mai) pour finaliser la mise en place d’un mini quartier général militaire à Bruxelles. Un projet resté en plan depuis plus de dix ans. Certes ce QG ne sera composé que de quelques dizaines de personnes. Et il ne commandera que trois (petites) missions. Mais ces missions sont placées à des points stratégiques en Afrique. A Mogadiscio (Somalie), Bamako (Mali) et Bangui (Centrafrique), les militaires européens forment leurs homologues africains. Une tâche qui n’est pas de tout repos. Quant à la Commission européenne, elle peaufine un programme, destiné à cofinancer certaines capacités militaires européennes. Une brique de plus pour le futur Fonds de défense, souhaité à Paris comme à Berlin.

Trouver un accord entre Paris et Berlin

Entre les deux capitales, tout n’est cependant pas encore parfaitement soudé. La mise en place d’une « coopération structurée permanente » de la défense suscite des divergences de par et d’autre du Rhin. Faut-il un noyau « très dur » prêt à s’interposer dans des conflits ? L’option française. Ou faut-il une plate-forme assez large de pays, pour faire des projets à la carte, d’entrainement ou d’opération ? L’option allemande. Les avis divergent encore… Ce sera le premier test grandeur nature de notre trio de choc sur l’Europe de la défense.

Nicolas Gros-Verheyde, à Bruxelles

Version rallongée du papier paru dans Sud-Ouest Dimanche, avec une ‘Une’ très graphique et qui pose la bonne question

(1) Ce qui est l’essentiel. Lire : Entre Européens et Américains, il n’y a pas de malentendu mais des divergences

Que peut faire, que fait l’Europe face au terrorisme ?

Tue, 23/05/2017 - 12:00

(B2) Dans la lutte contre le terrorisme, l’Union européenne n’est pas au premier plan. La sécurité intérieure reste, en effet, de la seule responsabilité des États membres. Mais elle vient surtout en soutien.

Un travail législatif d’harmonisation

La principale tâche dévolue au niveau européen est la mise en place d’un dispositif législatif complet valable dans tous les pays. Cela peut paraître un détail. Mais il s’agit de n’avoir pas de faille dans le dispositif européen.

Cela commence par la définition du terrorisme. Ce n’est pas un détail. Cela permet d’avoir dans les 28 États membres une même base légale pour traduire une personne devant la justice. Ce texte vient d’être renforcé.

Cela s’est poursuivi par l’établissement d’un mandat d’arrêt européen – qui permet d’accélérer le transfert de suspects d’un pays à l’autre – et par la mise en place d’équipes communes d’enquête.

Enfin, différents textes ont défini des échanges d’information pour lutter contre le blanchiment (et le financement du terrorisme), pour assurer l’échange des informations des passagers du transport aérien (données PNR).

Favoriser la coopération entre les polices et justice

L’Union européenne a mis en place également une agence (Europol) chargée de faciliter la coopération policière entre les différents États membres, ainsi qu’une autre agence (Eurojust) chargée de faciliter la coopération judiciaire. Au sein d’Europol, a été créé en janvier 2016, un centre européen chargé de la lutte contre le terrorisme (ECCT), composé au départ d’une soixantaine d’agents délégués par les capitales (France, Belgique, Allemagne, etc.).

Une petite unité fonctionne également au sein du Service diplomatique européen, l’IntCen, chargée d’agréger les renseignements provenant de différentes sources, en général ouvertes mais provenant aussi des délégations de l’UE (lire notre fiche : IntCen. D’où vient-il ? Que fait-il ? Avec qui ? Sur quelle base ?). Un coordinateur anti-terroriste de l’UE a été nommé (aujourd’hui Gilles de Kerchove) au sein du Conseil de l’Union européenne, assurant une veille et la liaison entre les « opérationnels » et les politiques, permettant de sonner l’alarme sur les différents problèmes rencontrés ou d’exprimer publiquement des inquiétudes. Un poste politique a été créé en juin 2016 à la Commission européenne, chargé d’assurer la montée en puissance de l’Union de la sécurité, particulièrement axé sur la lutte anti-terroriste (poste dévolu au Britannique Julian King).

Les sanctions financières

Le troisième axe d’action est l’établissement d’une liste noire des personnes et groupes faisant du terrorisme. Cette liste, réactualisée tous les 6 mois, est valable dans tous les pays européens. Elle permet le gel des avoirs et l’interdiction de visas de toute personne y figurant. La liste découle en grande partie de la liste noire établie au plan international (ONU) dans le cadre de la lutte contre Al Qaida et le groupe de l’État islamique (ISIL/ISIS/Daesh). Mais l’Union européenne peut y rajouter des noms et groupes de façon autonome.

L’échange d’informations

L’Europe n’a pas de moyens d’intervention directs. Mais elle coordonne certaines actions, telle la petite unité « fraternité » mise en place au lendemain des attentats de Paris à Europol composé essentiellement de Français et de Belges. Elle a mis en place aussi les instruments de recueil et d’échanges d’informations tels le système Schengen (SIS II), le fichier Visas et le fichier des demandeurs d’asile (Eurodac). Une interface commune est en passe d’être créée pour éviter les zones noires (la personne existe dans le fichier, mais on ne l’a pas trouvé à temps). Le reste des échanges se fait directement entre services (sécurité intérieure, renseignement, police judiciaire…).

Et cela fonctionne généralement bien (contrairement à ce que prétendent certains observateurs). On « échange en toute confiance et de façon intensive avec certains pays. Entre Belges et Français, les relations sont intenses et quotidiennes. Idem avec les services allemands ou espagnols » me confiait récemment un acteur bien au fait de ces questions. Mais « cela repose sur un élément : la confiance ». Point essentiel de la notion d’échanges d’information sensibles. Ces échanges butent parfois sur certains refus ou difficultés. Mais celles-ci tiennent tout autant à la souveraineté nationale de chaque pays ou au manque de confiance, qu’à la confidentialité des sources (essentielle dans ce domaine) ou à la pertinence de l’information (à quoi bon échanger une information dont on n’est pas vraiment sûr).

Commentaire : Au final, si on veut prendre une image sportive, l’Europe est ainsi un peu ce qu’est l’arrière d’une équipe de rugby (ou de football). Ce n’est pas lui qui va aller marquer l’essai, ni aller prendre le ballon. Mais il bloque les attaques. Et il vient au secours de ses avants et piliers en difficulté, lors d’une mêlée. C’est l’essentiel : s’assurer qu’il n’y a pas de trous dans la « toile » européenne anti-terroriste, assurer une certaine communauté d’idées et de réflexions pour permettre à chacun d’agir au plus près.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi : Anti-terrorisme. Ce qui manque à l’Europe

EUTM Mali accélère la formation auprès du G5 Sahel

Mon, 22/05/2017 - 22:35

Les officiers du G5 Sahel ont été confrontés à un exercice exigeant une prise de décision conjointe. (Crédit : EUTM Mali)

(B2) Pour que la force conjointe du G5 Sahel soit opérationnelle avant la fin de l’année, les Européens ont organisé, du 1er au 12 mai, une nouvelle formation pour 23 officiers des armées de Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso.

Objectif : déployer la force conjointe du G5

Les deux semaines de formation ont été axées sur un objectif clair : permettre aux officiers de liaison des cinq pays de mieux appréhender un déploiement de la Force conjointe du G5 Sahel. Les cours théoriques ont donc été mis en pratique grâce à un exercice pratique, permettant de « tester leurs compétences, de réfléchir sur leur rôle et d’expérimenter les frictions inhérentes à une opération multinationale dans un environnement complexe », selon la mission.

Opération Gecko

L’opération Gecko, qui a duré trois jours, consistait en un déploiement actif de la nouvelle Force conjointe G5 Sahel dans la région de Liptako-Gourma. Les différentes équipes de stagiaires ont été confrontées à « de nombreux incidents qu’elles ont abordées » selon un tryptique de mots d’ordre « qui ont servi de ligne rouge tout au long de l’exercice : coopération, coordination et communication ».

Apprendre à travailler ensemble

La première semaine du cours a porté sur la compréhension partagée du rôle d’un officier de liaison, de la situation dans la région, du contexte de la Force conjointe du G5 Sahel et des principaux acteurs régionaux, y compris les Nations Unies, la Croix-Rouge, EUCAP Sahel Mali et Niger avec lesquels ces officiers devront interagir au quotidien. Des initiations aux modalités d’interview ont également été faites par les officiers de presse d’EUTM.

Notons qu’il s’agit de la troisième formation de ce type. La première avait eu lieu en août 2016. Lire : Première formation en commun d’EUTM Mali pour les officiers du G5 Sahel

(LH)

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