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L'Europe politique et de la défense (par Nicolas Gros-Verheyde)
Updated: 8 hours 22 min ago

Carnet (03.05.2017). Portugal (Battlegroups). Hongrie (fonds défense, frontières). Myanmar (embargo sur les armes). Allemagne (von der Leyen). Bulgarie (avion de chasse). Autriche (véhicules). Norvège (plan d’équipement). Hongrie (Daesh). Minurso ...

Wed, 03/05/2017 - 14:30
(B2) Parus récemment : Le SatCen, un des rares outils de renseignement de l’UE (Pascal Legai)  Au cœur du renseignement satellitaire européen, le SatCen (blog) Des armes à bord d’un navire libyen. Une première saisie pour Sophia (blog) EUTM Mali passe le cap du 10.000ème soldat formé (blog) Front commun des 27 pour définir les lignes de négociations […]

Pour surveiller les flux migratoires, le SatCen appelé à la rescousse

Wed, 03/05/2017 - 10:30

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Une image du camp de réfugiés syriens de l’ONU en Jordanie, Al Zataari (Crédit : ©EUSatCen /Distribution Airbus Defence & Space)

(B2) Le Centre satellitaire de l’UE (SatCen) est particulièrement impliqué dans la surveillance des flux migratoires, à la demande principalement de l’opération Sophia et de Frontex (1).

Une intervention en urgence

Le SatCen est notamment appelé en urgence lorsque d’autres sources avertissent d’une possible traversée d’un groupe de migrants. Aux analystes alors d’apporter une confirmation visuelle. Ils s’appuient pour cela sur la surveillance à long terme, effectuée chaque jour, qui leur permet d’identifier les déplacements « normaux » et de les distinguer de ceux plus exceptionnels des départs en masse. « Il est très difficile de prévoir un évènement comme un départ massif sans connaitre les habitudes de la région. Il faut connaître ce qui est habituel dans la zone pour que, quand on observe quelque chose qui sorte de cette normalité, l’on puisse déclencher une alarme » souligne un analyste.

Une surveillance régulière 

Exemple d’analyse des mouvements de personnes dans une ville du Sahel (Crédit : EU SatCen)

Pour chaque zone impliquée dans la crise migratoire, selon que la situation est plus ou moins tendue, les rapports du SatCen peuvent ainsi être mensuels ou hebdomadaires. « Il y a des zones pour lesquelles les demandes d’images – et donc nos rapports – ont été et sont quotidiens », explique-t-il. Ce screening régulier de certaines zones est réalisé notamment pour les points de départ des migrants pour traverser la Méditerranée, aujourd’hui bien connus. Cela permet de faire un décompte régulier des bateaux présents. « Si un jour, les images satellites montrent 14 radeaux gonflables au lieu des 20 décomptés la vieille, la conclusion est qu’il y en a six qui sont partis en mer ». Chaque radeau gonflable peut transporter entre 100 et 150 personnes. Avec ce calcul en main, les analystes préviennent immédiatement les QG de Frontex ou Sophia, qui enclenchent alors leurs protocoles.

(Leonor Hubaut)

(1) Des États membres de l’Est ont également utilisé les services du SatCen pour surveiller la route des Balkans.

Pour aller plus loin :

Le SatCen, un des rares outils de renseignement de l’UE (Pascal Legai)

Tue, 02/05/2017 - 20:40
(B2) Situé à Madrid, au sein de la base aérienne de Torrejón de Ardoz, une ancienne base militaire américaine, le centre satellitaire de l'Union européenne est l'une des agences les moins connues de l'Union européenne. Son action, bien que discrète, est pourtant essentielle dans la conduite de la PSDC. Entretien avec son directeur Pascal Legai *... En une […]

Au cœur du renseignement satellitaire européen, le SatCen

Tue, 02/05/2017 - 17:00

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C’est dans ce bâtiment que les experts de l’Union européenne analysent les images satellites (Crédit: SATCEN)

(B2 à Madrid – exclusif) Qu’il s’agisse d’envoyer de l’aide humanitaire à Kaboul, d’organiser la visite d’observateurs de l’ONU en Syrie, d’intervenir après une catastrophe naturelle comme à Haïti, ou de surveiller les flux des migrants en Libye, toutes ces opérations peuvent passer à un moment donné… par Madrid.

Un bâtiment blanc dans la banlieue madrilène

C’est, en effet, dans la banlieue de la capitale espagnole qu’est établi le Centre satellitaire de l’Union européenne (en abrégé le SatCen). Dans un discret bâtiment blanc, localisé sur la base aérienne de Torrejón de Ardoz, auquel B2 a été autorisé à pénétrer, une quarantaine d’analystes travaillent 24h/24, 7 jours sur 7 pour fournir, quand nécessaire, des analyses du renseignement au Service Européen pour l’Action Extérieure, aux missions et opérations de l’Union européenne, à l’ONU et à l’OSCE.

Des analystes au cœur de l’effervescence 

Même s’il n’est que l’un des trois acteurs du cycle du renseignement de l’Union européenne, le SatCen, et les informations qu’il fournit, sont pourtant un élément crucial dans toutes les décisions opérationnelles prises à Bruxelles. Dans le centre, l’effervescence est quotidienne. Ses « clients », et leurs centres d’intérêt, sont si divers qu’il n’y a que peu de jours sans qu’une urgence n’éclate. A cela s’ajoute le travail de longue haleine. Le suivi des flux migratoires au Nord de l’Afrique ou plus à l’Est, en soutien à l’agence Frontex ou à l’opération Sophia, représente un quart de l’activité du centre (lire : Pour surveiller les flux migratoires, le SatCen appelé à la rescousse). La charge de travail est équivalente pour le suivi de la situation en Ukraine, cette fois-ci en soutien à l’OSCE.

Une sécurité de haut niveau

En entrant dans les locaux, on est frappé par les mesures de sécurité, avec de nombreux systèmes de sécurité, de protection, des caméras… y compris des détecteurs de signaux électromagnétiques pour savoir s’il y a des équipements en émissions, qui pourraient transmettre des informations sensibles. Une protection justifiée pour le directeur du centre, Pascal Legai. « Nous manipulons parfois des données classifiées « secret » et, même lorsqu’elles ne sont pas classifiées, elles sont hautement sensibles. […] Un téléphone pourrait être utilisé par n’importe qui pour écouter ce qui se dit dans cette salle. »

La pause café… courte

Chacun est concentré, que ce soit dans la salle d’opération ou dans les divisions IT (technologies de l’information) ou CapDev (capability development). Ici, la pause café est plutôt courte. Pas question de trop traîner. Dans la salle d’opération du SatCen, relativement grande et spacieuse, les équipes sont organisées par îlots, de trois ou quatre bureaux, sans cloison. Tout au fond, se trouve l’équipe en liaison avec les « clients » et les fournisseurs (d’images).

Une étape cruciale

Ce sont eux qui reçoivent les appels et les commandes des « clients ». A eux également de définir, avec les chefs d’équipes, les images nécessaires pour répondre à la commande, et d’appeler les fournisseurs, qui peuvent être civils ou militaires, avec qui une ligne directe est établie 24/24, 7 jours sur 7. Cette étape est cruciale, car tout le travail des analystes va déprendre des images sur lesquelles ils vont travailler. La réactivité est la clé. Pour les demandes les plus expresses, toute cette étape ne prend que quelques minutes. Pour d’autres types de requêtes, pour des analyses sur du long terme, le processus est plus complet, plus mûri…

Du satellite à l’analyse

Les images commandées arrivent également à des rythmes adaptés aux demandes. Une fois les images satellites reçues, les analystes s’affairent. La première étape est surtout informatique. Grâce aux systèmes informatisés, une première analyse est faite. « Une image satellite contient une multitude d’informations ». Des éléments définis comme inutiles sont « discriminés ». Vient ensuite le travail de l’homme. C’est la « véritable » valeur ajoutée du SatCen : sa quarantaine d’experts.

L’expertise humaine, véritable plus-value du SatCen

Des analystes en plein travail (Crédit: SATCEN)

C’est le travail des analystes, qui sont regroupés selon leurs fonctions. La luminosité de la salle est augmentée par les lueurs des trois ou quatre écrans de chacun des analystes. Le silence n’est rompu que par le bruit des « clics » des doigts sur les claviers et des souris, et quelques échanges entre experts. Ici, la langue anglaise est de mise. Un rapide coup d’oeil sur cet espace ouvert permet de voir les écrans, où circulent une abondante quantité d’informations hautement sensibles. Certaines sont classifiées Top secret. Mais il n’y a pas que l’information confidentielle qui est intéressante. Les analystes s’appuient ainsi de plus en plus sur les sources ouvertes : « Google Earth ou les réseaux sociaux permettent d’avoir accès à d’autres types d’informations », souvent complémentaires.

Des experts multitâches

Français, Allemands, Tchèques, Italiens, Espagnols… et les nationalités s’y côtoient avec un naturel qui pourrait choquer les services de renseignement de n’importe quel pays. La politique du centre est de développer la polyvalence de ses experts. Tous doivent être « multitâches » car avoir un service 24/24 suppose que tout le monde puisse de garde à un moment où un autre. Et tous doivent donc être capables de répondre aux commandes ou questions de chacun des clients.

(Leonor Hubaut)

A suivre… la suite de notre reportage sur le blog et sur le pro

Pour aller plus loin :

L’exemple de la piraterie

Au large de la Somalie, les images satellitaires permettent ainsi de localiser des navires suspects, mais ce n’est qu’avec des information venant du terrain qu’il est possible de savoir que telle ou telle embarcation a une échelle métallique en poupe. « Ce n’est pas très utile pour pêcher mais pour un abordage, c’est autre chose …» Évidemment, la prudence est de mise sur la crédibilité de ces sources dîtes « ouvertes », souvent des photos. C’est pourtant un instrument essentiel. Il permet également de donner à l’utilisateur final une vision plus globale du terrain.

Des armes à bord d’un navire libyen. Une première saisie pour Sophia

Tue, 02/05/2017 - 16:50

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C’est une équipe de marins lituaniens qui a procédé à la saisie d’armes (crédit: EUNAVFOR Med)

(B2) Lundi 1er mai, les gars de l’opération Sophia ont effectué une saisie d’armes, la première du genre depuis que l’opération européenne en Méditerranée (EUNAVFOR Med) a débuté le contrôle de l’embargo sur les armes, en octobre dernier, conformément à la résolution 2292 du Conseil de sécurité des Nations unies. De quoi démentir notre article publié avant le week-end qui mentionnait zéro saisie d’armes (lire au bilan de l’opération Sophia)

Un navire portant pavillon libyen

Cette prise revient au navire allemand, le navire auxiliaire Rhein, ou plus exactement à son équipe d’abordage lituanienne… Les Lituaniens ont abordé un navire El Mukthar arborant le pavillon libyen. Ils ont découvert à bord un petit arsenal : des mitrailleuses, des fusils AK47 (Kalachnikov), des lanceurs RPG et les grenades, des grenades de mortier et des munitions.

Le Parquet de Marseille devrait être saisi

Toutes les armes ont été saisies et ensuite transférées à bord du navire allemand pour être vérifiées, comptées et ensuite éliminées par des militaires. Les auteurs des faits délictueux pourraient être poursuivis. Normalement, selon le protocole interne conclu au sein de l’Union européenne, c’est le Parquet de Marseille qui devrait être saisi.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi :

EUTM Mali passe le cap du 10.000ème soldat formé

Tue, 02/05/2017 - 15:25

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(Crédit: EUTM Mali)

(B2) C’est un anniversaire un peu particulier qui a été célébré au camp de Koulikoro, vendredi 28 avril. La mission européenne de formation des forces armées maliennes (EUTM Mali) a passé le cap des 10.000 soldats entraînés, lors de la cérémonie pour la fin de deux cycles de formation : le cours « formation des formateurs » (TTT-Train the Trainer) et la formation ETIA (Elément Tactique Inter Arme).

300 soldats formés au premier trimestre

Plus de 300 soldats maliens ont été formés dans le cadre de la formation ETIA (Élément tactique inter-arme) entre janvier et avril 2017. Divisés en deux groupes de combat, chacun de la taille d’une compagnie (150 soldats), se sont entraînés simultanément.

Priorité à la formation des formateurs

Les Européens ont mis l’accent sur la formation des formateurs. Ainsi, pendant la première phase de la formation, officiers et sous-officiers ont été séparés de la troupe, pour participer au programme « formation des formateurs » (Train the Trainer). Une formation qu’ils ont mis en pratique pendant la seconde phase puisque ce sont les Maliens eux-même qui, sous le supervision des instructeurs européens, ont dirigé la formation des soldats.

(LH)

N°51. Le processus de Minsk. La négociation des accords Russie-Ukraine en format Normandie

Sun, 30/04/2017 - 17:07
(B2) L'annexion, par la Russie, de la Crimée, le 18 mars 2014, non reconnue par la communauté internationale, est suivie de troubles dans les régions à l'Est de l'Ukraine, de Louhansk et de Donetsk, et de référendums d'autodétermination très organisés. Des pourparlers s'engagent cependant entre les deux parties — russe et ukrainienne – par l'intermédiaire des dirigeants français et […]

Front commun des 27 pour définir les lignes de négociations pour le Brexit

Sat, 29/04/2017 - 21:35
(B2) Réunis en sommet, ce samedi (29 avril), les chefs d'Etats et de gouvernement des 27 ont adopté, à l'unanimité, des lignes directrices pour la négociation qui conduire d'ici deux ans au Brexit. La réunion a été rapide. Il n'aura fallu que quelques minutes pour que le président du Conseil européen, Donald Tusk, annonce via […]

Au bilan de l’opération Sophia

Sat, 29/04/2017 - 17:43

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Le contre-amiral Credendino, commandant l’opération Sophia, et les ministres de la Défense sur le pont du San Giusto (© NGV / B2)

(B2) Lors de la réunion informelle des ministres de la Défense, à Malte, le contre-amiral Enrico Credendino, a dressé le bilan des 21 premiers mois de fonctionnement de l’opération européenne en Méditerranée (EUNAVFOR Med / Sophia), qu’il commande.

35000 personnes sauvées

L’opération Sophia a contribué à sauver 35.037 personnes qui franchissaient la mer pour trouver asile en Europe, lors de 241 interventions de secours en mer (SOLAS). Soit 11,8% du total des migrants.

Par ailleurs, 422 bateaux servant au passage des migrants ont été neutralisés (= détruits). Et 109 suspects ont été appréhendés et remis à la justice italienne. C’est relativement peu… d’autant que la plupart des arrestations semble plutôt être du menu fretin. Pour autant à EUNAVFOR Med, on explique que l’opération a eu un effet notable : « Les trafiquants ont perdu leur liberté d’action dans les eaux internationales » (NB : ce qui est exact). Du côté des États membres, on est cependant moins enthousiaste. « L’opération n’a pas vraiment démontré son efficacité » confie une source européenne à B2.

Pas d’effet d’attraction

Du côté de l’opération, on nie catégoriquement tout effet d’attraction sur le trafic. Si les navires de l’opération Sophia « n’étaient pas là, cela n’empêcherait en rien le trafic d’être humains » lance son porte-parole, le cap. de vaisseau Antonello de Renzis Sonnino. Car l’obligation de secours à toute personne en détresse en mer existera toujours. Et le trafic maritime est intense dans la zone. « Chaque jour, près de 50 cargos et navires marchands naviguent en même temps sans compter les navires ONG (une quinzaine selon nos sources). Etant donné la densité du trafic maritime, en Méditerranée centrale, les secours prendraient place même s’il n’y avait pas de présence de EUNAVFOR Med. C’est une obligation légale, une obligation morale. »

Bilan plus contrasté pour l’embargo sur les armes

Du côté de la surveillance de l’embargo sur les armes – une tâche commencée il y a un peu plus de six mois (en octobre 2016) –, le bilan est plus contrasté. 442 vérifications hailing, 44 approches amicales (friendly approach) avec montée à bord avec l’accord du capitaine (« puis-je vous visiter »), une inspection (pour un bateau franchement suspect) et sept enquêtes de pavillon (vérification des papiers à bord de l’équipage, du cargo). Du côté de l’opération, on le reconnait, « on n’a pas encore une image complète, il y a un effet de dissuasion. Mais le trafic d’armes utilise différentes routes. »

Cinq navires en mer

L’opération dispose aujourd’hui de cinq navires en mer : le navire italien de débarquement San Giusto (L-9894), la frégate espagnole multiusages Canarias (F-86), le navire allemand auxiliaire Rhein (A-513), le navire océanographique multirôle britannique Echo (H-87), le patrouilleur de haute mer français Commandant Birot (F-796). Le premier navire sert de navire amiral, les deux suivants (espagnol et allemand) sont plutôt dédiés au sauvetage en mer, les deux derniers (français et britannique) sont plus particulièrement dédiés au contrôle de l’embargo en mer.

Quatre avions

En l’air, l’opération dispose de quatre avions : deux avions affrétés par le Luxembourg (auprès de la compagnie CAE aviation), un avion espagnol et un avion français de surveillance (Falcon ou autre selon la disponibilité).

(Nicolas Gros-Verheyde, à La Valette)

L’UE tente de calmer les tensions avec la Turquie

Fri, 28/04/2017 - 22:25
(B2) La préoccupation des Européens sur la situation en Turquie était palpable lors de la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères réunis à Malte ce vendredi 28 avril. « Nous avons eu un échange franc et ouvert. Personne n’a mâché ces mots. Ce qui devait être dit l’a été » a résumé, face à […]

Le corps de garde-côtes libyens en voie de reconstitution

Fri, 28/04/2017 - 21:00

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Le San Giusto (© NGV / B2)

(B2 sur le San Giusto, à Malte) La formation des garde-côtes et marins libyens commence à entrer dans une phase plus complète, comme l’ont expliqué à quelques journalistes (dont B2) les responsables de l’opération Sophia (EUNAVFOR Med), lors d’un briefing à bord du navire amiral de l’opération, le San Giusto, ancré spécialement, dans le port de Malte, le temps de la réunion informelle des ministres de la Défense.

Trois cycles de formation

La formation des garde-côtes se déroule selon trois cycles, le premier, dit de « formation basique », a permis de former 93 marins sur une durée de 14 semaines, du 26 octobre 2016 au 13 février 2017 sur deux navires, italien et néerlandais. Cette formation vise à donner des rudiments du cadre d’action en mer : le droit international humanitaire, la loi maritime, la recherche et le sauvetage, le contrôle des pêches, la protection maritime de l’environnement, des notions de langue (l’anglais, langue maritime internationale). Un nouveau cycle pourrait avoir lieu « si les Libyens le demandent ».


La second cycle de « perfectionnement » est actuellement en cours. Il dure normalement 14 semaines et concerne des groupes de militaires de différents rangs. Certains cours sont assez théoriques, d’autres plus pratiques. Une première session s’est déroulée du 30 janvier au 9 février en Crête (Grèce) pour 20 officiers expérimentés + 1 tuteur, sur différents points spécialisés théoriques : l’application de la législation maritime (MLE), le renseignement, la collecte de preuves et les enquêtes sur une scène criminelle, l’organisation de la garde-côte, les aspects juridiques, etc. Une seconde session s’est déroulée à Malte du 6 au 17 mars et du 27 mars au 7 avril concernant successivement 12 officiers sur la législation maritime et 8 autres sur la coordination.


L’Italie devrait prendre le relais pour former 255 stagiaires en tout : 65 pour former l’équipage de 5 navires de patrouille, 20 officiers et 25 sous-officiers pour la maintenance, 25 opérateurs de salle d’opération, 8 formateurs, 56 sous-officiers. Une autre série de stages devrait avoir lieu en Espagne pour finaliser ce second cycle, avec une formation plus technique, sur la maintenance, la législation maritime, les visites et inspections de bord pour 36 stagiaires (Visit, board, search, and seizure ou VBSS).

Enfin, le troisième cycle devrait être proprement opérationnel, d’environ huit semaines, en mer, permettant aux équipages et officiers de mettre en pratique toutes les connaissances théoriques, engrangées dans les différents séminaires. Ce, à bord des dix navires de patrouille, remis en condition opérationnelle par les Italiens, et rendus aux autorités libyennes (*).

L’objectif serait ainsi d’avoir d’ici l’été 2017 une garde côte libyenne en état de marche, ou du moins un embryon de garde-côtes, avec dix navires opérationnels,  les équipages, les personnels de maintenance et le commandement. Avec cette formation et les nouveaux navires promis par l’Italie, « quelque chose pourrait changer » confirme le porte-parole de l’opération, le capitaine de vaisseau Antonello de Renzis Sonnino. On l’espère…

(Nicolas Gros-Verheyde)

(*) Des navires qui, pour l’essentiel, étaient en maintenance lors de la guerre de 2011 et avaient été saisis dans le cadre de l’embargo mis en place par les Alliés et les Nations Unies

La violence démocratique en Macédoine inquiète les Européens et l’OTAN

Fri, 28/04/2017 - 19:50
(B2) Après les violences qui ont émaillé l'élection du nouveau président du Parlement à Skopje, jeudi (27 avril), les Européens comme l'OTAN ont tenu à réagir de façon assez ferme. L'élection du nouveau président du parlement, Talat Xhaferi (de la minorité albanaise), dans une coalition des sociaux-démocrates (SDSM) et des partis de la minorité albanaise […]

Une nouvelle période pour EUFOR Althea. La fin du dispositif Berlin Plus programmée ?

Fri, 28/04/2017 - 17:45
(B2 - Exclusif) L'opération EUFOR Althea pourrait connaitre une évolution notable dans les mois à venir. La revue (review) en cours devrait permettre d'avaliser la reconduction du mandat d'un an, jusqu'à novembre 2017, en conservant la fonction exécutive de la mission. Mais des évolutions seraient à prévoir pour le mandat suivant (2017-2018). Une unité de […]

La mission EULEX Kosovo en voie de fermeture

Fri, 28/04/2017 - 16:35
(B2 - Exclusif) La mission civile "Etat de droit" de l'UE au Kosovo (EULEX Kosovo) devrait clore ses portes en juin 2018 après une ultime prolongation, selon nos informations puisées à de bonnes sources. Decrescendo du personnel jusqu'à mi 2018 Les ambassadeurs du Comité politique et de sécurité (COPS) devaient approuver vendredi (28 avril) le « […]

Carnet (28.04.2017). EUMS (réorganisation). EUTM RCA (commandement). EUNAVFOR Med (FHQ). Missions civiles (réactivité). Garde-côtes libyens (Commission européenne). Cops (agenda). France (frégates intermédiaires). Turquie (négociations d’adhésion)....

Fri, 28/04/2017 - 15:30
(B2) Parus récemment : Les Européens étudient la demande d’équipements des garde-côtes libyens… attentivement Le Drian à Malte : au-revoir… et peut-être à bientôt. Avec un zeste d’amertume Le chef de l’Agence européenne de défense renouvelé pour deux ans Orban se défend des accusations… L’Université d’Europe centrale n’a pas (encore) été assassinée © Confidentiels /PSDC […]

Les Européens étudient la demande d’équipements des garde-côtes libyens… attentivement

Thu, 27/04/2017 - 18:11
(B2) Bateaux à moteur, hélicoptères, ambulances, équipement de communication, matériel de vision nocturnes. Ce sont quelques uns des équipements inclus dans la liste envoyée à l'Union européenne par le gouvernement libyen de Fayez al-Sarraj il y a quelques semaines (voir encadré). Une demande que l'Union européenne va « évaluer » dans les « prochains mois » a […]

Le Drian à Malte : au-revoir… et peut-être à bientôt. Une certaine amertume française

Thu, 27/04/2017 - 17:02

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Un absent notable… sur la photo de famille à la réunion informelle des ministres de la Défense, dans la cour du Palais du Grand maitre à Malte (crédit : présidence maltaise de l’UE)

(B2) Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a fait ses adieux à ses collègues européens après cinq années intensives passées à la tête du ministère de la Défense et sur la question de la défense européen. C’est ainsi un des piliers du Conseil qui s’en va.

Le ministre est, en effet, le vétéran du Conseil, selon nos éléments (lire Les ministres de la défense de l’UE (et de l’OTAN). Qui est qui ?) précédant de peu la Néerlandaise Jeanine Plaschaert (nommée en novembre 2012).

Des efforts peu récompensés

Européen convaincu, le Breton n’aura pas ménagé sa peine pour voir avancer une défense plus européenne, à l’occasion de réunions mais aussi d’innombrables déplacements dans les capitales européennes. Mais la bonne volonté et l’ambition n’ont pas suffi. Et, du côté français, même si personne ne l’avoue officiellement, c’est plutôt la déception qui est au rendez-vous et une certaine amertume qui domine. Certes sur de nombreux sujets – le financement de la recherche de défense, le renforcement des capacités militaires dans les pays tiers (CBSD), la clause de solidarité, la coopération structurée, les battlegroups, etc. – des avancées ont pu être engrangées. Mais on pourrait parler plutôt de déblocage conceptuel, d’avancées politiques, dans les concepts, qui restent encore à mettre en œuvre et à renforcer.

Une évolution trop lente par rapport aux réalités

La réalité, c’est que les Européens ont évolué… à leur rythme. Mais les évolutions de la sécurité du voisinage ont été plus rapides, plus prégnantes et plus menaçantes. Les hésitations et tergiversations européennes dans un monde tournoyant n’étaient plus de mise. Et la situation mondiale aurait exigé une réaction et des prises de décision beaucoup plus rapides et plus fortes.

Une sorte de déprime européenne à Paris

Du coup, les Français se sont résignés à agir seuls, quitte à se voir rejoints ensuite par les Européens. Il y a ainsi une sorte de déprime européenne à Paris où, désespérant de voir les Européens agir, on préfère désormais travailler en bilatéral, avec les Britanniques d’un côté, les Espagnols de l’autre (sur l’opération Barkhane par exemple), ou les Allemands par ailleurs. C’est un peu un amour déçu : quand l’un veut, l’autre ne veut pas ; quand l’autre se ravise et veut bien, le premier est parti ailleurs.

Le bilatéral plutôt que le collectif européen

Du côté militaire, c’est très clair en tout cas. Un officier français préférera travailler avec un Britannique, dont il partage certaines conceptions, à commencer par un certain héritage historique de l’intervention en premier… qu’avec des Européens. « C’est compliqué, c’est lent et, au final, peu efficace » est le leitmotiv, le plus souvent entendu dans les rangs non seulement des officiers du rangs mais également des officiers supérieurs à Paris, jusqu’au premier d’entre eux, le chef d’état-major, Pierre de Villiers. Et cette sentence est devenue également le sentiment dominant dans l’entourage de Le Drian. Le ministre s’est d’ailleurs bien gardé de faire une apparition devant la presse à Malte. Une certaine prudence normale pour éviter d’être pris au piège de déclarations politiques dans un entre deux tours crucial pour l’avenir du ministre mais aussi peut-être pour ne pas devoir avouer face aux journalistes une certaine amertume européenne que, passés caméras et micros, à l’hôtel de Brienne (siège du ministère de la défense), on ne cache pas.

Un adieu qui est peut-être aussi un au-revoir

Le Drian a obtenu cependant un hommage appuyé de ses homologues européens. Interrogé par B2 pour savoir si c’était un adieu ou un au-revoir que les ministres lui avaient prononcé, la Haute représentante de l’Union a répondu, avec un sourire (et en français) « Les deux… Il a dit au-revoir. Et nous l’avons remercié car les résultats qu’on a eu dans cette dernière période sur le domaine de la sécurité et de la défense européenne sont aussi beaucoup grâce à la France et au travail du ministre Le Drian. Il a donc dit au revoir… Et on s’est dit peut-être à bientôt. Mais cela dépend d’autres dynamiques sur lesquelles je ne veux pas nécessairement commenter, plus liées à un calendrier électoral qu’à la défense européenne. »

(Nicolas Gros-Verheyde)

Le chef de l’Agence européenne de défense renouvelé pour deux ans

Thu, 27/04/2017 - 13:30
(B2) Le directeur de l'Agence européenne de défense (EDA), Jorge Domecq, a été renouvelé jeudi (27 avril). Cela fait suite à une proposition de la Haute représentante, Federica Mogherini. Dans une procédure écrite, lancée il y a quelques jours et qui s'est close à 18h mercredi (26 avril), tous les États membres de l'EDA, sans […]

Orban se défend des accusations… L’Université d’Europe centrale n’a pas (encore) été assassinée

Wed, 26/04/2017 - 21:30
(B2) « Je suis ici pour défendre mon pays. » Le Premier ministre hongrois s'est invité à la plénière du Parlement européen, ce mercredi 26 avril, pour répondre aux critiques européennes sur la situation des droits fondamentaux en Hongrie. Objectif de Viktor Orbán : « informer et aider [les députés européens] à prendre des décisions lorsque [qu'ils] parlent de la […]

Carnet (25.04.2017). Pesco (groupe). Informelle défense (agenda). Plan défense (date). Garde côte libyenne. Iran (sûreté nucléaire). Sahel (soutien allemand). ONU-Union Africaine (accord). ONU (transport aérien). UE-Russie (relations). Ukraine (OSCE)....

Tue, 25/04/2017 - 20:40
(B2) Parus récemment : A l’agenda du gymnich, le 28 avril 2017. La Turquie en plat principal Le parquet de Catane enquête sur les liens trafiquants-ONG (blog) Nouvelle attaque pirate déjouée au large de la Somalie (blog) Recherche de défense. L’action préparatoire dotée pour 2017. Son cadre prédéfini… A l’agenda de l’informelle défense, les 26 […]

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