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L'Europe politique et de la défense (par Nicolas Gros-Verheyde)
Updated: 2 hours 38 min ago

La procédure d’adoption, très spéciale, de la PESCO : Circulez, il n’y a rien à voir

Wed, 07/03/2018 - 14:13
(B2) La mise en place de la coopération structurée permanente (PESCO) s'est faite selon une procédure, plutôt banale, pour un sujet de cette importance : par l'adoption de points A lors d'un Conseil des ministres. Il en a été ainsi le 11 décembre dernier lors du lancement de la PESCO, il en a été de […]

Carnet (07.03.2018). Absentéisme. FAC (agenda). COPS (visite). MPCC (effectif). Autriche (priorités). Entrepôt PSDC. Sanctions (Centrafrique, Corée du Nord). Russie (vente d’armes). Syrie (crimes de guerre). Thaïlande (rencontre). Rohingyas ...

Wed, 07/03/2018 - 11:15
(B2) Parus récemment : L’indemnité de dépaysement aux diplomates de l’UE ne connait pas de délai Le mécanisme Athena ankylosé. La Facilité européenne de paix, seul espoir (blog) La Ghouta. Le cessez-le-feu violé. Paris et Londres réclament une réunion d’urgence à l’ONU La liste des 17 projets de la PESCO formalisée. Quelques petits changements… (blog) […]

L’indemnité de dépaysement aux diplomates de l’UE ne connait pas de délai

Wed, 07/03/2018 - 10:08
(B2) Le tribunal de l'UE a, le 27 février, considéré comme justifié le recours de l'ancien ambassadeur de l'UE en RD Congo puis au Mali, Richard Zink sur le versement de son indemnité de dépaysement. En ambassade au Congo et au Mali Les services de la délégation au Mali avaient constaté, en 2014, que l’indemnité […]

L’Europe ne nous traite pas bien, se lamente Trump

Wed, 07/03/2018 - 01:13

(B2) Recevant à la Maison Blanche le Premier ministre suédois Stefan Löfven, le président américain Donald Trump a réaffirmé mardi (6 mars) son intention de taxer les importations d’acier et d’aluminium, affirmant notamment que l’Union européenne n’avait « pas bien traité les États-Unis« .

C’est injuste, très injuste

Les Européens « rendent pratiquement impossible pour nous de faire des affaires avec eux et pourtant envoient, eux, leurs voitures et tout le reste aux États-Unis » s’est lamenté le président américain. « L’Union européenne ne nous a pas bien traités. Et c’est une situation commerciale très, très injuste« , a-t-il ajouté.

Donald Trump joue le bras de fer

Interrogé par un journaliste sur les possibles mesures de rétorsion européennes, Donald Trump a tonné : « Ils peuvent faire ce qu’ils veulent mais, s’ils le font, on mettra alors une grosse taxe de 25% sur leurs voitures et, croyez-moi, ils ne continueront pas à le faire très longtemps ».

(avec AFP)

Lire : Acier. L’Europe ne restera pas les bras croisés face aux menaces de Donald Trump

Le mécanisme Athena ankylosé. La Facilité européenne de paix, seul espoir

Tue, 06/03/2018 - 23:51
(B2) Les missions/opérations militaires de l'Union européenne souffrent toujours d'un manque sérieux de financement en commun, l'essentiel des efforts porte ainsi sur les États membres. L'option, un tant envisagée, d'améliorer le mécanisme Athena se trouve (encore) bloquée. Tous les espoirs se tournent donc vers la mise en place d'un nouvel instrument, une Facilité européenne de […]

La Ghouta. Le cessez-le-feu violé. Paris et Londres réclament une réunion d’urgence à l’ONU

Tue, 06/03/2018 - 17:45

(B2) La France et le Royaume-Uni ont réclamé mardi (6 mars) une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies pour débattre de l’échec de la tentative d’instaurer un cessez-le-feu temporaire en Syrie, ont indiqué des diplomates selon l’AFP.

Le Conseil de sécurité devrait se réunir demain mercredi (7 mars) alors que l’assaut des forces gouvernementales syriennes et de leurs alliés russes et iraniens se poursuit contre l’enclave de la Ghouta orientale malgré un cessez-le-feu décrété à l’unanimité par le Conseil le 24 février.

Ce mardi, le régime syrien a poursuivi ses frappes aériennes contre la partie rebelle de la Ghouta orientale et ses forces ont continué leur percée rapide dans la partie rurale de l’enclave assiégée.

Hier soir, le convoi humanitaire entré dans l’enclave rebelle avait dû abréger sa mission de distribution d’aides en raison de bombardements dans le secteur de Douma, également visé par des frappes (lire : Un premier convoi de secours pour la Ghouta orientale… Ce n’est pas suffisant dit le CICR).

 

(avec AFP)

La liste des 17 projets de la PESCO formalisée. Quelques petits changements…

Tue, 06/03/2018 - 17:30
(B2) Les ministres de la Défense, réunis à Bruxelles ce mardi (6 mars), ont entériné dans une décision formelle la liste des 17 projets qui seront menés dans le cadre de la coopération structurée permanente (PESCO). Le texte de cette décision est réduit au strict minimum. Quelques considérants permettent de viser la décision du 11 […]

Trois candidats pour un QG. Rota, Rome, Paris… Qui prendra le relais de Northwood en 2019 ?

Tue, 06/03/2018 - 15:00

(B2) Alors que le Royaume-Uni tente de sauvegarder son rôle irremplaçable de sa défense sur la place européenne, les tractations vont bon train en coulisses pour offrir une alternative au quartier général (QG) britannique de l’opération anti-piraterie de l’UE, situé à Northwoord, près de Londres, à l’horizon 2019. Trois candidats sont en lice… et l’un semble favori, selon nous.

Le Brexit qui devrait se mettre en place en 2019 impose de trouver un nouveau QG à cette opération qui pourrait être prolongée, d’une façon ou d’une autre, après le mandat actuel, se terminant en décembre 2018.

Rota (Espagne) : le favori

Les Espagnols seraient candidats à reprendre le rôle dévolu aux Britanniques comme nation-cadre et commandement de l’opération anti-piraterie au large de la Somalie. Madrid a ainsi affiché sa « disponibilité » dans une lettre officielle adressée à Federica Mogherini en décembre dernier, pour mettre à disposition son quartier général de Rota, la base principale de l’Armada espagnole (1). Certes l’Espagne n’a pas de QG agréé par l’Union européenne. Mais cela ne semble « pas être une question bloquante », selon un expert militaire consulté par B2. De fait, l’exercice Milex-18, organisé par l’Union européenne, en mars, devrait être l’occasion de certifier que le quartier général de la flotte est prêt à le faire.

L’Espagne a une certaine légitimité dans cette proposition. Elle a tout d’abord joué un rôle de premier plan dans la mise en place de l’opération Atalanta (au moment où peu de pays y croyaient vraiment, lire : France et Espagne décidés à agir sur la piraterie maritime). Elle a prêté son concours à de nombreuses reprises à l’opération avec des navires. Elle est aujourd’hui la seule nation à fournir des moyens opérationnels dans la mission : un navire et un avion de patrouille maritime (lire : Un chimiquier letton attaqué par les pirates au large de la Somalie). Si le commandant de l’opération est le Britannique Charlie Stickland, le numéro 2 est espagnol, le contre-amiral Alfonso Pérez de Nanclares y Pérez de Acevedo. Enfin, pour Madrid, la renommée de sa marine est une priorité, réaffirmée, comme le récent plan d’investissement le prouve (Après dix ans de disette, l’Espagne veut réinvestir dans son armée).

l’engagement espagnol dans l’opération Atalanta (en 2017)

Rome : le candidat naturel

L’Italie peut être également candidate. Elle a, pour elle, l’avantage d’avoir déjà un quartier général, celui de Rome, déjà activé et opérationnel, puisqu’il sert de QG pour l’opération européenne en Méditerranée de lutte contre les trafics. D’une certaine façon, commander une seconde opération à partir du même quartier général aurait un ‘coût’ minime en termes de personnel déployable. Elle permettrait aux Italiens de devenir un centre nerveux pour toutes les opérations maritimes de l’UE.

Paris : l’outsider

La France n’a plus activé, pour l’Union européenne, son quartier général du Mont-Valérien depuis 2008 et l’opération EUFOR au Tchad. Mais celui-ci peut rapidement remonter en puissance. Cela signifierait aussi que la France revienne comme nation-cadre pour l’opération maritime. L’idée caressée un moment semble, aujourd’hui, mise de côté, selon nos informations. La France soutiendrait l’Espagne, nous revient-on.

NB : trois autres QG existent au niveau européen : Potsdam en Allemagne et Larrissa en Grèce, ainsi que Bruxelles (qui n’est pour l’instant activé que pour les missions militaires de formation de l’UE). Aucun d’entre eux n’a été évoqué, selon nos informations, pour commander l’opération maritime.

(Nicolas Gros-Verheyde, avec Leonor Hubaut)

(1) sur les 10.800 militaires de la flotte espagnole, 6000 sont à Rota. Une base militaire qui abrite également la marine américaine en Méditerranée.

(crédit photo : Armada espagnole)

N°58. L’Union européenne de défense alias la Coopération structurée permanente

Tue, 06/03/2018 - 12:13
(B2) La Coopération permanente structurée a été conçue dans le début des années 2000 puis officialisée par le Traité constitutionnel alias le Traité de Lisbonne. Elle aurait pu être lancée dès 2010. Mais ce n'est que huit ans plus tard qu'elle voit le jour. Récit... NB : les dates clés sont précédées d'un •. Par […]

L’État-major burkinabé frappé, le G5 Sahel visé, le GSIM revendique

Mon, 05/03/2018 - 18:39

(B2) La double attaque contre l’État-major burkinabé et l’ambassade de France à Ouagadougou (Burkina Faso), vendredi, a été revendiquée par le groupe extrémiste GSIM. Au-delà des mots, il semble bien que ce soit le G5 Sahel qui ait été aussi (et surtout ?) visé.

Une attaque rapidement contrée par les forces burkinabèses et françaises

L’attaque, vendredi (2 mars), d’abord de l’ambassade de France à Ouagadougou puis de l’état-major des forces armées du Burkina Faso, semblait surtout viser le G5 Sahel. Une réunion de l’état-major du G5 Sahel était en effet prévue vendredi (2 mars). Et ce n’est qu’au dernier moment qu’elle a été déplacée. Le bilan important — 7 militaires burkinabès tués et environ 70 blessés dont une douzaine dans un état critique — aurait donc pu être encore plus lourd (1).

Une rapide réaction coordonnée française et burkinabèse

« Les unités spéciales des forces de défense et de sécurité burkinabés, avec l’appui des militaires français chargés de la sécurité de l’ambassade, ont rapidement neutralisé les assaillants » souligne-t-on à l’état-major français. « Un détachement des forces françaises présentes à Ouagadougou » est intervenu également, « immédiatement, à la demande des autorités locales » pour participer à la sécurisation des deux sites et assurer la sécurité des ressortissants français.

Une attaque en réponse à un raid contre le Mali

L’attaque a été revendiquée par le groupe jihadiste GSIM (Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans) dès le lendemain (3 mars). Elle aurait été menée « en réponse à la mort de plusieurs de ses dirigeants dans un raid de l’armée française dans le nord du Mali il y a deux semaines » affirme-t-il dans un communiqué rapporté par l’agence privée mauritanienne Al Akhbar et l’AFP.

Les forces françaises avaient en effet mené une importante opération terrestre et aérienne contre le GSIM dans le nord-est du Mali le 15 février, à la limite de la frontière algérienne, neutralisant une vingtaine de jihadistes, capturés ou tués (lire : Mali. Les Français mènent un raid héliporté près de la frontière algérienne).

La France, cible des groupes terroristes

Il ne s’agit pas de la première attaque revendiquée par le GSIM contre les Français.  Le 21 février dernier, une attaque avait entrainé la mort de deux soldats français. (Lire : Deux militaires de Barkhane tués au combat au Mali). Le Touareg malien Iyad Ag Ghaly est activement recherché par les forces françaises.

Le G5 Sahel visé ?

Mais au-delà des Français, cela semble être surtout les responsables du G5 Sahel qui étaient visés. Les attaquants semblaient apparemment avoir été bien informés. Car une réunion de l’état-major du G5 Sahel devait se tenir le jour même. Le président nigérien Issoufou Mahamadou, a ainsi « salu[é] la réaction énergique et salvatrice des forces de défense et de sécurité du Burkina Faso et des pays alliés ». Il a appelé cependant à « la vigilance accrue dans tous les États » du G5 Sahel. A travers l’État-major burkinabé, ce sont, en fait, les Forces du G5 Sahel qui étaient visées. Pour le Nigérien Issoufou Mahamadou, président en exercice du G5 Sahel, c’est clair. Celui-ci a d’ailleurs « réaffirm[é] son engagement à tout mettre en œuvre en vue de consolider et de faire fonctionner la synergie opérationnelle entre les forces de défense et de sécurité des États membres du G5 Sahel, leurs alliés et l’ensemble de la communauté internationale ».

…mais préparé

Le G5 Sahel est conscient du risque couru et appelle à un financement rapide. « Maintenant les groupes armées savent que la force est en préparation et pratiquement, nous affrontons une course contre la montre. Je m’attends à une accélération des attaques. Ils vont essayer de mettre la pression. mais les forces nationales et internationales sont très activent. Il faut que la logistique suive le plus rapidement possible. Il faut être très pragmatiques et pratiques », avait affirmé Moussa Faki, président de la Commission de l’Union africaine, lors du point de presse suivant la Conférence des donateurs pour le G5 Sahel, le vendredi 23 février (Lire : Le G5 Sahel demande un financement permanent pour sa Force conjointe)

(Claire Boutry, avec Leonor Hubaut et AFP)

(1) Neuf des assaillants (et non huit comme initialement annoncés) ont également été tués au cours de l’attaque. Aucun ressortissant français n’a été tué ou blessé selon le ministère français des Affaires étrangères.

Le protectionnisme en matière de défense ? Les Etats-Unis le pratiquent avec talent… et efficacité

Mon, 05/03/2018 - 18:10
(B2) Les États-Unis ont depuis fort longtemps mis en place différents dispositifs afin à la fois de doper son industrie de la défense et de protéger son marché. Détails... Depuis le début des années 2000, d’intenses débats ont lieu aux États-Unis pour savoir s’il faut ou non libéraliser le marché de la défense, notamment dans […]

Un premier convoi de secours pour la Ghouta orientale… Ce n’est pas suffisant dit le CICR

Mon, 05/03/2018 - 17:18

(B2) Après avoir tenté à de multiples reprises d’obtenir un accès humanitaire à la Ghouta orientale au cours des dernières semaines, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a finalement pu entrer dans la ville de Douma en début de journée lundi (5 mars), dans le cadre d’un convoi humanitaire organisé conjointement avec le Croissant-Rouge arabe syrien et les Nations Unies, annonce l’organisation humanitaire dans un communiqué parvenu à B2.

Un convoi de 46 camions

Le convoi de 46 camions transportait 5 500 colis alimentaires pour un mois destinés à plus de 27 500 personnes (un colis par famille de cinq), ainsi que des fournitures médicales et chirurgicales vitales comme du matériel de pansement. « Ce convoi constitue un premier pas positif qui atténuera dans l’immédiat les souffrances d’une partie des civils dans la région de la Ghouta orientale. Mais un seul convoi, aussi important soit-il, ne suffira jamais compte tenu des conditions désastreuses et des pénuries auxquelles la population est confrontée. Un accès humanitaire constant doit impérativement être garanti et davantage d’autorisations doivent être accordées dans les jours et les semaines à venir », insiste Robert Mardini, directeur du CICR pour le Proche et le Moyen-Orient.

Une situation inacceptable

Le CICR n’avait plus pu fournir d’aide humanitaire dans la Ghouta orientale depuis le 12 novembre dernier (lire : La situation dans la Ghouta orientale inquiète les ONG). « Depuis quelques semaines, de nombreux habitants de la Ghouta orientale sont morts dans les combats intenses ou faute d’accès aux soins médicaux. Cherchant à se protéger des bombardements continus, des familles ont passé des jours et des nuits cachées dans des abris souterrains, avec presque rien à manger. Des hôpitaux, des maisons et des installations du Croissant-Rouge arabe syrien ont été endommagés et continuent d’être pris pour cible ». « Cette situation est inacceptable » précise l’organisation.

Les règles minimales du droit de la guerre bafouées

La ville de Damas n’est pas épargnée. « De nombreux quartiers ont essuyé des tirs de mortiers ces dernières semaines, faisant des morts et des blessés parmi les civils. » Le CICR a demandé « à maintes reprises à tous les acteurs en Syrie de respecter le droit de la guerre, qui est actuellement ignoré ». Et l’organisation de lancer un nouvel appel, implorant chacun d’avoir un minimum d’humanité. « Nous exhortons une fois encore les parties au conflit à prendre toutes les précautions possibles pour épargner et protéger les civils ».

(NGV)

 

Carnet (05.03.2018). COPS (Agenda). PESCO (observateurs, pays tiers). US-UE-Agence (gel). Ukraine (détournements de fonds). Opération Sophia (cellule renseignement, Slovénie). France (avion Epicure). EDIDP (plénière, projets, texte). Investissements...

Mon, 05/03/2018 - 13:30
(B2) Parus récemment : La mission EUTM RCA bientôt déployée à l’extérieur de Bangui. Les pistes de la ‘review’ (blog) En Méditerranée, Sophia (UE) et Sea Guardian (OTAN) se parlent (blog) Un sous marin grec dans Sophia (blog) La Pologne s’engage dans l’opération Sophia en Méditerranée (blog) Acier. L’Europe ne restera pas les bras croisés […]

La mission EUTM RCA bientôt déployée à l’extérieur de Bangui. Les pistes de la ‘review’

Mon, 05/03/2018 - 10:30
(B2 - exclusif) Alors que la mission européenne de formation de l'armée centrafricaine (EUTM RCA) arrive à la fin de ses deux premières années sur le terrain, des « effets vraiment positifs » sont mis en avant, notamment sur la meilleure perception que l'opinion publique a des forces armées centrafricaines. « Mais ce n'est pas suffisant […]

En Méditerranée, Sophia (UE) et Sea Guardian (OTAN) se parlent

Mon, 05/03/2018 - 08:40

La frégate espagnole ESPS Navarra (F-85), la frégate italienne Euro (F-575) et la frégate belge Louise Marie (F-931) en patrouille en Méditerranée (crédit : OTAN/Marcom)

(B2) Francisco Javier Vázquez Sanz, le commandant du groupe opérationnel pour l’opération Sea Guardian de l’OTAN a rendu visite au contre-amiral italien Alberto Maffeis, le commandant de la force maritime de l’UE EUNAVFOR Med, à bord du navire amiral ITS San Giusto de l’opération Sophia, le 24 février dernier. Objet de la rencontre : discuter de la coordination au niveau tactique et du partage de l’information dans la Méditerranée centrale. Ils ont ainsi parlé, « des options visant à renforcer les liens et les réseaux de partage d’informations qui soutiennent à la fois l’opération Sea Guardian et l’opération Sophia ».

Un objectif : le recueil d’information

L’opération Sea Guardian a, en effet, un objectif principal : « recueillir des informations et surveiller les business model afin de détecter les activités suspectes en mer ». L’OTAN et l’UE échangent « quotidiennement des rapports de situation et des projets de navigation, ainsi que les calendriers d’opérations aériennes, de surface et sous-marines ». Ce partage des informations « permet d’éviter les doubles emplois dans les tâches [comme] de dresser un tableau plus large des activités maritimes en Méditerranée centrale ». Cet échange continu d’informations et la coordination permettent « d’accroître l’efficacité de l’opération ainsi que la couverture du territoire », indique le communiqué de l’OTAN.

Malgré deux chaînes hiérarchiques différentes…

L’information recueillie par les navires de l’OTAN est communiquée au QG de l’OTAN, au commandement maritime allié (Marcom pour les intimes) situé à Northwood, près de Londres. Après avoir été « compilée et traitée », elle est « partagée entre les marines alliées et partenaires » comme avec les navires de l’opération Sophia de l’Union européenne.

De son côté, l’information recueillie par les navires de Sophia remontent au QG d’opération situé à Rome (dans l’enceinte du QG de la marine italienne), puis à Bruxelles à l’état-major de l’UE, où il est normalement partagé entre tous les États membres (via des rapports réguliers d’opération). NB : Dans les faits, un premier partage et une diffusion de l’information est faite entre les principales nations participant à l’opération EUNAVFOR Med.

… une certaine bonne coordination

La présence dans les deux opérations de navires italien et espagnol participent ainsi de la bonne coopération entre les deux organisations. Elle rend « les échanges plus fluides » comme l’a confirmé à B2 un officier. L’échange d’informations qui ne peut être fait officiellement ou directement entre les deux organisations (du fait de la divergence sur Chypre et la Turquie), se réalise en fait via les forces participantes, notamment italiennes ou espagnoles, qui centralisent ainsi une bonne part de l’information recueillie, chacune pour la zone les concernant.

Un champ d’investigation différent

Malgré une similitude apparente, il reste de singulières différences entre les deux opérations. Le champ de surveillance des navires de l’OTAN est ainsi un peu plus large que celui de l’opération Sophia puisqu’il s’étend jusqu’à l’Espagne. Les navires, aéronefs et sous-marins de l’OTAN effectuent des patrouilles « ciblées dans le centre et l’ouest de la Méditerranée », là où l’opération Sophia se concentre normalement sur la Méditerranée centrale. Son objectif est aussi largement différent. Les navires de l’OTAN, même si cela n’est pas indiqué publiquement, ont aussi pour fonction de surveiller les navires de puissance étrangère (russes par exemple) qui se trouvent dans les parages.

Un fonctionnement légèrement différent

Le fonctionnement des deux missions est aussi légèrement différent. La mission Sea Guardian en Méditerranée est intermittente, de l’ordre de quelques semaines par trimestre, là où l’opération européenne est présente en permanence sur la zone 24h sur 24. La période actuelle est ainsi limitée, entre le 12 février et le 4 mars, pour Sea Guardian.

Pas d’intervention au titre du chapitre VII

La mission Sea Guardian n’est pas basée sur le principe de solidarité (le fameux article 5 du Traité de l’Atlantique Nord). Elle se veut plutôt « une réponse à l’évolution de l’environnement de sécurité maritime en Méditerranée ». Elle ne bénéficie spécifiquement pas d’une autorisation d’intervention par la force au titre du chapitre VII de la Charte des Nations unies, contrairement à l’opération européenne Sophia qui a reçu mandat en ce sens (au titre de la résolution 2240 adoptée le 9 octobre 2015). Mais elle peut intervenir, comme tout navire d’un pays membre de l’ONU, pour faire respecter l’embargo sur les armes à destination de la Libye mis en place en 2011 (3).

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Le quartier général de Marcom est ainsi basé dans la même enceinte que le QG de l’opération européenne anti-piraterie EUNAVFOR Atalanta.

(2) Elle regroupe des forces variables selon les moments, essentiellement fournies par les pays côtiers — un navire italien et un navire espagnol en ce moment, renforcés par un navire belge. La frégate espagnole ESPS Navarra (F-85), qui assume le rôle de navire-amiral, la frégate italienne Euro de la classe Maestrale (F-575), la frégate belge Louise Marie (F-931).

(3) Résolution 1970 du Conseil de sécurité du 26 février 2011, prolongée régulièrement depuis.

(crédit photo : Marcom / OTAN)

Un sous marin grec dans Sophia

Sat, 03/03/2018 - 12:24

(B2) Un sous-marin grec, le Pipinos (S-121), a participé à l’opération maritime européenne en Méditerranée (EUNAVFOR Med / Sophia) apprend-on.

Durant deux semaines, du 14 au 28 février, il a pu observer discrètement les mouvements de certains navires, notamment afin d’appliquer la résolution de l’ONU sur l’embargo sur les armes en Libye.

Le Pipinos est le deuxième sous-marin de classe Papanikolis de conception allemande de Type 214 de la marine grecque.

(NGV)

crédit : marine grecque

La Pologne s’engage dans l’opération Sophia en Méditerranée

Sat, 03/03/2018 - 08:31

(B2)  Un nouveau détachement aérien a rejoint l’opération EUNAVFOR Med Sophia. Une unité polonaise, a été intégrée jeudi (1er mars), sur la base aérienne de Sigonella (en Sicile).

Le ‘White Lady’ au-dessus de la Méditerranée

Elle est composée d’un avion Antonov AN-28 B1R (ou M28 Bryza), le n° 1017 dit ‘White Lady‘ provenant de la 44ème base aérienne de Siemirowice, et de 100 militaires. Des hommes qui viennent essentiellement de la brigade aéro-navale (Brygada Lotnictwa Marynarki Wojennej) et d’autres éléments (3e flottille, 6e centre radio-électronique, inspection des forces armées de soutien, 10e brigade logistique, 9e brigade de soutien au commandement, commandement de la composante des forces spéciales et police militaire).

Première participation à une opération maritime de l’UE

C’est la première fois que la Pologne fournit une contribution à l’opération maritime européenne lancée en 2015 pour lutter contre les trafics en Méditerranée centrale, et même la première fois tout court qu’elle participe aux opérations maritimes de l’UE (contre la piraterie par exemple).

Plusieurs mois avant

Une reconnaissance de la base de Sigonella a eu lieu en octobre 2017 et janvier 2018. Dans le même temps, le contingent formé se préparait à l’exercice de certification effectué par le commandement opérationnel fin janvier, selon le communiqué du ministère. Un détachement précurseur s’est déployé le 6 février.

Lutter contre les trafics de migrants

Cet engagement a été décidé par l’ancien gouvernement et approuvé par le président polonais, Andrzej Duda, le 31 janvier. Une décision qui semble répondre à une double motivation : prouver que la Pologne s’engage aux côtés des autres pays dans la lutte contre les trafics de migrants (1), notamment de l’Italie, souligner la volonté de Varsovie de respecter les engagements de la Coopération structurée permanente.

L’expression de notre solidarité

« C’est une mission qui montre notre solidarité avec nos partenaires de l’UE et qui nous apportera des résultats positifs, car elle augmente la sécurité » a souligné le ministre de la Défense, Mariusz Błaszczak, le 12 février dernier, lors de la cérémonie de départ. « Il est très important que l’armée polonaise participe à cette mission, afin que nous combattons ensemble ce conflit, car il ne fait aucun doute que la crise migratoire est la base d’un conflit qui nous apporte une moisson sanglante en Europe. »

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Cet engagement s’inscrit dans le bras de fer entamé entre les pays de Visegrad (dont la Pologne) sur la relocalisation contre Bruxelles. Un petit détachement polonais est aussi présent à la frontière entre la Macédoine et la Serbie. 

Acier. L’Europe ne restera pas les bras croisés face aux menaces de Donald Trump (V2)

Fri, 02/03/2018 - 19:48

(B2 avec AFP) L’Union européenne prépare des mesures de rétorsion sur des entreprises et marques américaines dont « Harley-Davidson, le Bourbon et Levi’s », a précisé le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker vendredi à Hambourg devant des journalistes de la télévision allemande.

Le président américain Donald Trump a annoncé jeudi soir son intention d’imposer la semaine prochaine des droits de douane de 25% pour l’acier et de 10% pour l’aluminium sur les importations aux États-Unis afin de protéger l’industrie sidérurgique nationale, sans toutefois dire quels pays seraient visés.

Nous ne serons pas naïfs

Dès l’annonce de cette décision, le président de la Commission européenne a exprimé ses « regrets » et promis que l’UE allait « réagir fermement et proportionnellement pour défendre (ses) intérêts ». Vendredi, il a répété cette détermination. « Nous ne resterons pas les bras croisés lorsque l’industrie et les emplois européens seront menacés » a-t-il averti.

« L’Europe devra s’opposer à ce projet. Nous nous défendons et imposons des droits d’importation sur Harley Davidson, Levi’s et Bourbon. »

Si les Etats-Unis veulent instaurer des barrières, « nous serons aussi stupides » qu’eux, a-t-il ajouté ensuite. « L‘Europe a besoin d’une politique commerciale capable de se défendre: nous ne serons pas naïfs ».

.@JunckerEU #Matthiaemahl: “Bedauerlich, dass #Trump Zölle auf Stahl und Aluminium erheben möchte. #Europa wird sich gegen dieses Vorhaben stellen müssen. Wir wehren uns und verhängen jetzt auch Importzölle auf Harley Davidson, Levi‘s und Bourbon.” pic.twitter.com/QBU2Ku5N3L

— Mina Andreeva (@Mina_Andreeva) 2 mars 2018

Une fenêtre d’opportunité avant les répliques commerciales

Un peu plus tôt vendredi (2 mars), le vice-président de la Commission européenne, Jyrki Katainen, avait néanmoins estimé auprès de l’AFP qu’il restait « une fenêtre d’opportunité » afin d’éviter une guerre commerciale avec les États-Unis. Il a expliqué que ces contre-mesures européennes, déjà « prêtes depuis un certain temps », seraient en conformité avec les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et qu’elles compenseraient en valeur les pertes potentielles pour l’industrie européenne, deuxième producteur mondial d’acier après la Chine.

NB : Les États-Unis importent 30 millions de tonnes d’acier par an, pour une valeur de 24 milliards de dollars, et sont de ce fait le plus gros importateur au monde, selon des données du ministère allemand de l’Économie. Quelque 4% de cet acier sont importés d’Allemagne et 50% viennent de quatre pays: Canada, Brésil, Corée du Sud et Mexique.

L’Union doit réagir

« Imposer des tarifs punitifs sur l’acier et l’aluminium n’est rien d’autre qu’un protectionnisme nationaliste » a déclaré l’ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt, chef du groupe libéral et démocrate au Parlement européen, sur twitter. « « America First » ne signifie pas que vous pouvez miner le droit commercial international. L’UE doit réagir rapidement et conformément aux règles de l’OMC pour défendre ses intérêts. »

(NGV avec AFP)

Crédit photo : Commission européenne

La feuille de route de la PESCO : un cycle biannuel de réunions pour mieux préparer les projets

Fri, 02/03/2018 - 19:30
(B2) La Coopération structurée permanente se met lentement en place. Et ce mardi (6 mars), les ministres de la Défense des '25' pays participants, réunis à Bruxelles, devraient approuver des « recommandations » pour la suite du programme. Une véritable feuille de route pour le futur. Le général Esa Pulkkinen, directeur de l'état-major de l'Union […]

Le contenu terroriste doit être retiré dans l’heure. La recommandation de la Commission

Fri, 02/03/2018 - 18:00
(B2) La Commission européenne a émis une recommandation jeudi (1er mars), afin de supprimer les contenus illégaux sur internet, qu'il s'agisse de contenus à connotation terroriste, criminelle ou pédophile. Cette recommandation est d'application immédiate mais n'a pas de valeur contraignante au sens législatif. La Commission se dit cependant « attentive » à sa bonne application. […]

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