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L'Europe politique et de la défense (par Nicolas Gros-Verheyde)
Updated: 10 hours 58 min ago

Attaque de Salisbury. Les ’28’ donnent un mandat à la Haute représentante

Tue, 20/03/2018 - 22:45
(B2 - exclusif) Réunis en sommet à Bruxelles, à 28, les Chefs d'État et de gouvernement devraient, jeudi (22 mars) répéter leur « solidarité sans réserve » avec les Britanniques après l'affaire de Salisbury, « un grave défi à notre sécurité partagée », selon le projet de conclusions vu par B2. Lors du sommet, la […]

Le corps du Géorgien décédé en Ossétie du sud remis à sa famille

Tue, 20/03/2018 - 20:45

Véhicules des observateurs européens le long de la ligne administrative (Archives B2 – Crédit : EUMM Georgia 2013)

(B2) Le corps de Archil Tatunashvili, ce Géorgien décédé dans des conditions troubles en Ossétie du Sud (lire : Regain de tension en Ossétie du sud. Un Géorgien décédé en prison) a finalement pu être rendu à sa famille, a confirmé le QG de la mission de surveillance de l’UE (EUMM) ce mardi (20 mars) au soir.

Un point positif dans ce dossier délicat qui a été, tout au long des dernières semaines, suivi par la mission, notamment en facilitant le dialogue sur la ligne directe gérée par EUMM sur cette affaire.

Dans un communiqué, EUMM Georgia réaffirme qu’elle est « prête à soutenir les enquêtes en cours et à faciliter les discussions par l’intermédiaire du mécanisme de réponse et de prévention des incidents (IPRM) et de la ligne directe ».

La mission appelle d’ailleurs à un accord rapide entre les participants sur la reprise des réunions du mécanisme de prévention des incidents qui se déroulent régulièrement à Ergneti, coprésidées par l’EUMM et l’OSCE.

(NGV)

Après 2020, de nouvelles ressources pour le budget européen réclame le Parlement

Tue, 20/03/2018 - 20:00
(B2) 442 voix pour, 166 voix contre et 88 abstentions... La majorité est large sans être écrasante. Mais le principe est posé. Pour le Parlement européen, il ne pourra pas y avoir de futur cadre budgétaire sans trouver de nouvelles ressources propres à l'Union européenne. En adoptant deux rapports d'initiative, l'un sur le cadre financier […]

L’unité d’information criminelle de l’opération Sophia. Un projet pilote

Tue, 20/03/2018 - 13:15
(B2) Les ambassadeurs du COPS doivent discuter ce mardi de la mise en place d'une unité d'informations criminelles au sein de l'opération européenne de lutte contre les trafics mise en place en Méditerranée (EUNAVFOR Med alias Sophia) L'amiral Enrico Credendino, commandant de l'opération, comme les principaux responsables des agences européennes (Frontex ou Europol) avaient fait […]

Une Française au cabinet de Federica Mogherini… enfin !

Tue, 20/03/2018 - 11:30
(B2) Le cabinet de la Haute représentante de l'Union chargée des Affaires étrangères et de la Politique de sécurité, Federica Mogherini devrait, enfin, compter un Français en son sein. Mais ce n'est peut-être pas celui dont rêvait le Quai d'Orsay... C'est surtout un mouvement interne qui produit cet effet. L'actuelle porte-parole Catherine Ray va arriver […]

Pays-Bas et Chypre… deux nouveaux ministres de la défense

Tue, 20/03/2018 - 08:51
(B2) Le renouvellement se poursuit parmi les ministres de la Défense avec de nouveaux ministres aux Pays-Bas et à Chypre. Pays-Bas : Ank Bijleveld  Née le 17 mars 1962, elle est élue à 27 ans, en 1989, à la Seconde Chambre (l'assemblée législative) sur la liste de l’Alliance Démocratique Chrétienne (CDA). Poste qu'elle tiendra durant 12 […]

Les 28 condamnent l’attaque de Salisbury et l’implication hautement probable de la Russie

Mon, 19/03/2018 - 19:35
(B2) Le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UE a réagi, lundi (19 mars), de façon assez nette après l'attaque de Salisbury au Royaume-Uni le 4 mars dernier, mettant en cause, à l'instar du Royaume-uni la Russie derrière cet acte. L'attaque contre les Skirpal condamnée Les 28 ont ainsi « condamné fermement l'attaque [commise] […]

Qui sera le futur président (ou présidente) du COPS ?

Mon, 19/03/2018 - 17:55
(B2) Le diplomate belge Walter Stevens qui préside cette instance depuis juillet 2013 doit être remplacé à l’horizon de juillet prochain et l’appel à candidatures est prêt de se clore. Comme certains le susurrent, l’ambassadrice finlandaise au COPS, Sofie From-Emmesberger pourrait-elle alors être le prochain président du COPS ? En tout cas, la présence d’une […]

Les sanctions de l’UE contre la Syrie : à peine un cautère sur un conflit sanglant

Mon, 19/03/2018 - 15:05

crédit : Conseil de l’UE

(B2) La mise en place d’un dispositif de mesures restrictives par l’Union européenne contre les autorités syriennes ne fonctionne pas vraiment. Pourquoi ?

Devant les premiers bombardements en Syrie, les Européens mettent en place en mai 2011 les premières sanctions, plutôt timides : embargo sur les armes (un classique) et quelques têtes du régime. Très vite, Bachar el-Assad rejoint cette ‘liste noire’. Et les Européens passent à des sanctions plus lourdes. Banques, luxe, pétrole…, tous les secteurs économiques sont tour à tour touchés. La liste des personnes soumises à un gel des avoirs et à une interdiction des visas a été épaissie. Aujourd’hui, elle compte près de 300 personnes mises à l’index et 61 entités (organismes d’État, entreprises, etc.).

Un effilochage du dispositif

Cela ne fait pas bouger le régime d’un iota. On ajoute bien de temps à autre quelques nouveaux noms sur la liste, au fil des bombardements… ou des remaniements gouvernementaux à Damas. Cela sera encore le cas lundi, avec la mise sur la liste noire de quatre nouveaux noms (Quatre syriens responsables du programme d’armes chimiques mis sur liste noire). Mais cela ressemble plutôt à un cautère sur une jambe de bois. Une manière pour les Européens, et nous-même, de se dire : on n’est pas inactif…

Du poids des sanctions

On peut discuter de l’effort faible ou important des mesures restrictives face à certains pays ou certains conflits. Face à l’Iran, cela a fonctionné, incontestablement. Mais ces sanctions étaient partagées par une bonne partie de la communauté internationale. Face à la Russie, cela ne joue pas automatiquement comme on le voudrait. Mais cela sert de curseur à la volonté européenne de ‘contenir’ les velléités russes, ce qui est déjà beaucoup. Face à la Syrie, cela ne sert à rien… du tout. Tout au plus, cela permet aux Européens de rester unis face une des plus graves crises auxquelles doit faire face l’Europe, se dire qu’ils agissent, et qu’ils ne participent pas à l’aggravation supplémentaire du conflit.

Cinq causes à l’inefficacité des sanctions

Parmi les raisons de ce manque d’effets, on peut en cerner cinq au moins : deux sont du domaine de la responsabilité européenne et trois autres ressortent du contexte syrien et international.

1° Le système européen de sanctions a été très progressif, quasiment en douceur, presque homéopathique au début. Il ne s’est aggravé que bien tard, alors que la répression interne semblait déjà prendre une tournure de guerre civile.

2° En indiquant dès le début qu’on ne voulait pas négocier avec Bachar et qu’on coupait tous les ponts, diplomatiques, qu’on espérait un maximum de défections du régime, qui était le but non avoué des sanctions européennes (au départ), on a réduit à néant toute échappatoire.

Ces éléments ont cependant un impact relativement mineur au regard des autres raisons tenant au contexte syro-international.

3° Un dispositif de sanctions a une certaine efficacité quand le pays est inséré dans le système international, qu’il entend garder une certaine réputation, qu’il y a une certaine opinion publique ou des milieux d’affaires qui peuvent faire pression en interne sur le régime. En l’espèce aucune de ces conditions n’est remplie.

4° Un dispositif de sanctions fonctionne quand le poids économique européen est suffisant pour faire pression et que le régime n’a pas d’autre échappatoire, que le dispositif de sanctions est sinon international, du moins que le régime est ainsi privé de nombre de ses soutiens. En l’espère, ces mesures de sanctions ne sont pas partagées par les principaux alliés (Russie et Iran) et voisins (Turquie, Liban) de la Syrie mais aussi par d’autres puissances mondiales (Chine). De plus, le régime syrien a su organiser d’autres canaux d’approvisionnement, y compris dans des pays arabes (Jordanie, Arabie saoudite, Émirats), qui combattent officiellement le régime de Bachar. Il y a eu ainsi substitution de fournisseurs. Autant dire que le résultat est nul.

5° Les sanctions ne sont qu’un instrument, un incitant à une négociation. A partir du moment, où la partie visée n’a qu’un objectif politique — asseoir son pouvoir — et a tous les instruments militaires en main — dont il use et abuse — et que le pouvoir sanctionnateur a indiqué à plusieurs reprises ne pas vouloir utiliser cet instrument militaire… les sanctions n’avaient plus d’effet.

Après avoir dressé ce constat, on pourrait se dire : mais que faire d’autre ? On touche, ici, au point-clé de l’usage des sanctions. A part l’instrument de l’aide humanitaire, et celui de l’usage de déclarations politiques, les Européens apparaissent un peu désarmés. L’usage des sanctions devient ainsi un exutoire à cette absence de puissance, un effet placebo.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Le navire de Proactiva saisi par les autorités italiennes. L’ONG accusée d’association criminelle

Mon, 19/03/2018 - 13:00

(B2) Les autorités italiennes ont saisi à titre préventif Open Arms, le navire de l’ONG espagnole Proactiva, qui intervient en Méditerranée, à son arrivée au port de Pozzallo, sous le chef « de favoriser de l’immigration clandestine et d’association de malfaiteurs », a annoncé le fondateur de l’ONG, hier soir.

Le viol des lois internationales…

Le procureur public de Catane, Carmelo Zuccaro (1), accuse l’organisation d’avoir cherché à amener les migrants en Italie, estimant que l’ONG a violé les lois et accords internationaux en ne remettant pas les migrants aux autorités libyennes. La police italienne a débarqué à bord du navire dimanche matin, pour avoir les papiers et journaux de bord du navire : un équipe mobile de Raguse et le Service central des opérations de Rome (SCO), selon le quotidien Repubblica. Le capitaine Marc Reig et le coordinateur de l’ONG, Anabel Montes Both, ont été priés de venir au poste de police.

…ou un délit humanitaire ?

Les volontaires de l’ONG avaient refusé, jeudi (15 mars), de livrer des réfugiés et migrants qui fuyaient la Libye en bateau, et se trouvaient alors dans les eaux internationales, aux garde-côtes libyens (lire : Un secours a failli tourner mal au large de la Libye. Italie et Malte bloquent leurs ports).

Pour Oscar Camps, le fondateur de l’ONG, « protéger la vie humaine en mer devrait être la priorité absolue de tout organe civil ou militaire qui se respecte, qu’ils s’appellent garde-côtes, secours en mer ou marine. Ceci est également stipulé par le droit de la mer » a-t-il indiqué sur son fil twitter. « Empêcher le sauvetage de vies en danger en haute mer afin de les renvoyer de force dans un pays dangereux – comme la Libye – équivaut à un retour en force, contrairement à la loi sur les réfugiés de l’ONU ».

Proteger la vida humana en el mar debería ser la prioridad absoluta de cualquier cuerpo civil o militar que se precie, llámese Guarda Costas, Salvamento Marítimo o Armada. Así lo estipula igualmente el derecho del mar pic.twitter.com/2rF2eAwcwe

— Oscar Camps (@campsoscar) 18 mars 2018

Un incident suivi de près par la Commission européenne

Du côté de la Commission européenne, on affirme « suivre de près cet incident depuis vendredi ». « Nous avons été en contact avec les Italiens tout au long de cet incident. Le commissaire Dimitris Avramopoulos [en charge des Migrations] s’est notamment entretenu avec le ministre [italien de l’Intérieur] Marco Minniti vendredi » a indiqé la porte-parle de la Commission lors du point de presse de midi (lundi 19 mars). « Nous nous félicitons du fait que le bateau ait pu finalement débarquer vendredi et que les migrants à bord aient reçu les soins dont ils avaient besoin. »

Les ONG doivent respecter le code de conduite

Mais la Commission a tenu aussi à rappeler les ONG à la raison et au respect du code de conduite mis en place par les autorités italiennes (avec l’aide de la Commission européenne). « Nous sommes tout à fait conscients qu’il existe un code de conduite italien qui vise à éviter justement ce genre de situation. Nous appelons toutes les parties dans le futur à respecter non seulement le droit international mais également ce code de conduite italien. »

(Nicolas Gros-Verheyde avec CB)

(1) Un juge anti-mafia réputé, ancien de la Guardia di Finanza, qui avait été un des premiers à avoir proféré des accusations de collusion avec les trafiquants contre les ONG. Accusation qui n’a pas été suivie d’effet ensuite.

 

Carnet (19.03.2018). COPS (Agenda). Turquie (Chypre/Grèce). Sanctions Iran (indemnisation). Suisse (Galileo). EUNAVFOR Med (projet pilote, garde-côtes libyens). EUCAP Sahel / EUBAM Libya (mandats). Crimée (annexion). Philippines (CPI). Laos,...

Mon, 19/03/2018 - 09:20
(B2) Parus récemment : Syrie. Apaiser l’enfer sur terre. Un cessez-le-feu « réalisable » (De Mistura) (blog) Dernières nouvelles des missions/opérations PSDC (mars 2018) (éditorial) Une nouvelle guerre froide Von der Leyen II : la valse des étoiles… La Bundeswehr change de têtes L’accord sur le JCPOA bien appliqué disent les Européens. Des sanctions à […]

Syrie. Pour apaiser l’enfer sur terre, le cessez-le-feu doit être « réalisable » (De Mistura)

Sun, 18/03/2018 - 19:09
(B2) Pour le représentant spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, qui sera devant les ministres des Affaires étrangères de l'UE, lundi (19 mars), « la logique de la guerre l’emporte toujours en Syrie » et la résolution 2401 (2018) demandant une cessation des hostilités n'est toujours pas appliquée. Mais il ne faut […]

Dernières nouvelles des missions/opérations PSDC (mars 2018)

Sun, 18/03/2018 - 18:29

(B2) B2 reprend le fil, interrompu ces derniers temps, des nouvelles des différentes missions et opérations de la PSDC déployées en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe…

Djibouti. Atalanta fait du capacity building

Le navire espagnol Patiño de l’opération anti-piraterie de l’UE, EUNAVFOR Atalanta, a profité d’une escale de ravitaillement à Djibouti, le 27 février, pour mener, de concert avec les forces armées de ce petit pays stratégique de la Corne de l’Afrique, une petite activité de formation. Au menu : entraînement à la recherche, la saisie et l’arraisonnement des navires (VBSS), et formation aux premiers soins. L’objectif reste le même que dans toutes les formations : renforcer les capacités maritimes locales. 

Hargeisa (Somaliland). Rencontre avec les autorités

La chef de mission de l’EUCAP Somalia, Maria-Cristina Stepanescu, s’est rendue dans la province semi-indépendante du Somaliland fin février. La rencontre avec diverses autorités, parmi lesquelles le ministre de la justice, le directeur de la Coordination de lutte contre la piraterie, etc., visait à aborder la question du droit de la gendarmerie maritime. Selon le communiqué, les discussions ont également porté sur les possibilités d’organiser des ateliers de rédaction de loi, ainsi que des formations sur le trafic d’êtres humains et la migration.

Bangui (Centrafrique). Visite conjointe du COPS et CPS au Camp Kassai

(crédit : EUTM RCA)

Du 7 au 9 mars, une mission conjointe du comité politique et de sécurité (COPS), de l’Union européenne, et du conseil Paix et sécurité (CPS), de l’Union africaine a été organisée.  La mission conjointe, conduite par les Ambassadeurs Adam Maïga Zakariaou et Walter Stevens, s’inscrit dans le cadre de la consolidation de la paix en RCA (en coopération avec les Nations unies).  Elle a souligné entre autres le travail effectué par l’EUTM dans l’aide apportée aux Forces armées centrafricaines.  (communiqué)

Kalifabougou (Mali). Tir de mortier et logistique

(crédit : EUTM Mali)

Le 27 février, un exercice de tir de mortier, dans le camp de Kalifabougou, est venu clôturer le cours de mortier. Cette formation, d’une durée de neuf semaines, a été organisée sous la supervision de six formateurs de EUTM Mali. (communiqué) Quant au stage de magasinier logistique, il s’est achevé le 8 mars, après deux semaines de formation.Le but était d’apprendre à organiser et gérer le magasin logistique, mais aussi de pouvoir produire et envoyer les documents nécessaires au fonctionnement du magasin. EUTM Mali a annoncé sa volonté de continuer à coopérer avec les Forces armées maliennes dans le champ de la logistique.

Bamako (Mali). Le G5 Sahel en formation

(crédit : EUCAP Sahel Mali)

La mission de renforcement des capacités de sécurité intérieure EUCAP Sahel Mali a organisé, du 5 au 9 mars, en collaboration avec la Cellule de coordination régionale de l’UE (RCC Sahel), une formation sur la sécurisation des frontières et la lutte contre les migrations irrégulières pour les forces de police des pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).  « C’est la première fois qu’il y a une formation qui permette de réunir les polices des frontières des cinq pays de la sous-région, dans une approche globale. La création du G5 Sahel était nécessaire. Il faudrait une composante police, en complément de la composante militaire », explique Mohamed Asker, commissaire central de la ville de Port Etienne en Mauritanie. Pour lui, cette formation « est une réelle plus-value technique, un partage d’expérience indispensable. »

Gali et Ergneti (Géorgie). Réunions de l’IPRM

84e réunion de l’IRPM (crédit : EUMM Georgia / Archives B2)

Le 27 février, s’est tenue la 53e réunion sur le Mécanisme de prévention et de réponse aux incidents (IPRM) à Gali, sur la limite administrative abkhaze sous présidence onusienne et avec la participation de la mission européenne d’observation EUMM Georgia. Coté européen, on soulignée le manque de justice dans l’affaire Giga Otkhozoria, tué par un garde-frontière en mai dernier à la limite administrative entre la Géorgie et l’Abkhazie et a mis en avant la nécessité de renforcer la coopération judiciaire, en particulier via l’échange d’informations. La prochaine réunion se tiendra le 21 mars. A Ergneti, près de la limite administrative avec l’Ossétie du Sud, c’est le 1er mars qu’a eu lieu la 85e réunion sur l’IPRM. EUMM et l’OSCE, qui co-organissaient la rencontre, ont encouragé la coopération et l’accès à l’information, en lien avec le décès, le 22 février, du Géorgien Archil Tatunashvili, lors de sa détention en Ossétie du Sud (lire : Regain de tension en Ossétie du sud. Un Géorgien décédé en prison). Le chef de la mission, Erik Høeg, a affirmé que l’EUMM se tenait prête à soutenir l’enquête et à faciliter les discussions.

 

Pritina (Kosovo). Visite de la CivCom

visite du centre de documentation du Kosovo (crédit : EULEX Kosovo)

Du 27 février au 2 mars, les experts de la gestion des crises (CivCom) des ’28’ se sont rendu au Kosovo pour « évaluer l’impact » de la mission d’EULEX sur l’état de droit et la mise en place « d’un système judiciaire indépendant et fonctionnel ». Les ‘CivCom’ ont ainsi pu discuter avec les ministres de l’Intérieur et de la Justice, des policiers et des procureurs, ainsi que des acteurs de la société civile, notamment sur les questions de coopération policière et la poursuite en justice des criminels de guerre. Ils ont aussi pu se prêter à un exercice de prise d’otages. (communiqué)

Mise à l’honneur des femmes

A noter que toutes les missions ont mis en avant les femmes la semaine du 5 mars, en particulier lors de la journée internationale de la femme, le 8 mars. Cela ressemblait davantage à une directive donnée qu’à une volonté spontanée…

(informations rassemblées et mises en forme par Claire Boutry)

Une nouvelle guerre froide

Sun, 18/03/2018 - 17:11

(B2) Nombre de commentateurs ne voient pas l’esquisse d’une nouvelle guerre froide entre les Occidentaux et Moscou. A l’OTAN comme à l’UE aussi on réfute comme si le mot faisait peur et qu’il allait encore s’habiller de leurres. Certes l’époque n’est plus la même. Il n’y a plus de mur. Les pays d’Europe centrale et orientale, qui étaient partie prenante du pacte de Varsovie, sont tous membres de l’OTAN aujourd’hui. Des élections ont lieu régulièrement en Russie et il existe une presse alternative, etc. Malgré tout, de nombreux signes existent, persistent au-delà des différences : il y a belle et bien ce qui ressemble à une ‘nouvelle guerre froide’. Une guerre froide 2.0.

L’intervention militaire directe

Tout d’abord, l’annexion de la Crimée en 2014, comme l’avait été l’intervention en Géorgie six ans plus tôt, en 2008, montrent que la Russie n’a pas abandonné ses classiques : l’intervention militaire directe sur le ‘glacis’ européen reste de rigueur quand Moscou estime ses intérêts stratégiques compromis. Cela a été le cas en 1992-1993 (1), en 2008, en 2014. Aujourd’hui, de façon directe ou indirecte, les Russes sont présents, avec hommes et équipements, en Moldavie (forces de maintien de la paix en Transnistrie), en Géorgie (Ossétie du Sud et Abkhazie), en Ukraine (Dombass et Crimée).

Des guerres par proxys interposés

Ensuite, il existe plusieurs terrains de guerre chaude, où Russes et Occidentaux s’affrontent indirectement par proxys interposés : dans l’Est de l’Ukraine tout d’abord, en Syrie ensuite (où on a vu un raid américain bombarder des troupes où étaient des ‘privés’ russes). Sur ces terrains, Américains et Russes sont engagés, de façon plus ou moins discrète, directement sur le terrain. Mais surtout, chacun livre des armes et entraîne ses ‘protégés’. Comme au bon vieux temps de la guerre d’Ethiopie ou d’Angola…

La course aux armements

Le réarmement est en cours. La Russie a augmenté son budget de défense de 32% en 2018, l’outil militaire est devenu le deuxième poste budgétaire de l’Etat. Tandis que les Américains mettaient un +7% à leur budget de défense (déjà conséquent) pour l’année fiscale 2018-2019. Les exportations d’armes se multiplient notamment au Moyen-Orient : la part américaine restant encore prépondérante, à 34% du marché mondial, selon l’analyse du Sipri, mais la Russie se maintient encore à 22% (lire : Les ventes d’armes explosent en 2017 au Moyen-Orient et en Asie).

Bases militaires et exercices à gogo

Des troupes sont massées aux frontières, au cas où. Certes le nombre n’a rien à voir avec la première guerre froide. Mais les esprits et les méthodes ont évolué. On ne peut comparer les époques. Une intervention militaire se compte aujourd’hui en milliers ou en dizaines de milliers là où on comptait il y a 30 ou 40 ans en centaines de milliers d’hommes.

Les Russes ont ainsi rénové et réaménagé plusieurs de leurs bases, par exemple leur base d’hélicoptères près de la frontière lettone. L’OTAN a fait de même que ce soit à Tapa en Estonie, ou à Amari en Lettonie (lire : A Amari, les F-16 veillent au grain… russe) et a massé quatre bataillons dans les trois pays baltes et en Pologne… à titre dissuasif.

Les exercices se multiplient, histoire de montrer les muscles. Et on flirte allègrement au-delà des limites de l’exercice ‘normal’ : environ 100.000 soldats pour l’exercice Zapad 2017 en Biélorussie, 20.000 soldats pour l’exercice Aurora 17 en Suède, en septembre 2017, Stockholm mobilise alors rien de moins que la moitié de son armée.

Des course-poursuites en l’air, sur mer et sous mer

On joue à courte poursuite sur les frontières. Les avions russes, divers et variés, chasseurs et bombardiers, frôlent les frontières européennes. Ils restent bien dans l’espace international mais ‘s’amusent’ à voir ainsi se lever à leur rencontre les différentes flottes des pays riverains. En un seul aller-et-retour, ils provoquent ainsi pas moins de six ou sept décollages d’alerte (2). Les occidentaux répliquent avec démonstration de force. Le milieu marin n’est pas oublié : exercices marins et moins voyant, course poursuite sous-marine, (re)deviennent la routine. « Cela n’a pas vraiment changé — me racontait un officier qui a vécu la première guerre froide. « La course poursuite entre les sous-marins était parfaitement courante, et d’une certaine façon codifiée. On connaissait leur flotte sous-marine par cœur. » Cela avait même des airs de combat chevaleresques…

La bataille diplomatique

L’ambition russe de retrouver sa place perdue sur la diplomatie internationale est réelle sur le terrain. Si elle reste civilisée, elle n’en est pas moins féroce. En quelques années, Moscou qui n’avait plus que deux ou trois points d’appui sur la rive méditerranéenne Sud, est en passe, non seulement de récupérer tous ses appuis mais même de les dépasser. Avec la Turquie, les relations sont houleuses, mais Moscou et Ankara sont ‘alliés objectifs, sur le terrain syrien. Idem en Iran ou au Liban. La Russie a réussi l’exploit de tisser des liens solides avec Israël tout en conservant ses amitiés historiques avec les Palestiniens. Elle a renoué avec l’Egypte et avec la Libye (ou du moins ce qu’il en reste). Et elle s’implante en Afrique : non seulement à Djibouti mais aussi, plus inattendu, en Centrafrique, en attendant le Congo, ou d’autres pays de l’Afrique noire. Dans cette bataille aux contours mi-stratégiques, mi-économiques, chacun compte ses points et ses pions.

Espionnage, propagande, déstabilisation

Le renseignement et l’espionnage ont retrouvé un lustre qu’ils avaient peut-être un peu perdu, du moins en apparence. Ils se doublent du recours classique aux médias (Russia today d’un côté, Radio Free Europe de l’autre), aux thinks tanks et autres groupes de réflexion… et aux nouvelles technologies et réseaux. Ce qu’on appelait autrefois propagande ou opération psy-ops, d’intoxication portent le nom désormais de fake-news ou de communication stratégique. C’est juste une mise à jour technologique de méthodes anciennes. L’objectif : reste le même : déstabiliser psychologiquement l’adversaire ou de le contraindre à la faute.

Le relais dans les partis frères

Le relais ancien que trouvait Moscou dans les partis communistes est aujourd’hui atténué mais d’autres relais ont pu être trouvés, sans doute moins stables, mais tout aussi efficaces dans certains partis d’extrême-droite (Front national par exemple) ou populistes. En Europe, la Russie cherche aussi à s’appuyer sur quelques pays dits ‘amis’. Ils ont changé depuis le temps de la première guerre froide. C’est plutôt la Hongrie aujourd’hui. Mais en Bulgarie, à Chypre ou à Malte il y a de nombreux appuis, grâce aux traditions mais surtout au pouvoir financier des diverses entreprises russes. Cette utilisation des outils capitalistiques atteint aussi des pays comme le Royaume-Uni.

La confrontation Washington Moscou

Enfin, même la rivalité ancestrale, des deux empires, Etats-Unis et Russie, retrouve un lustre. Certes le contexte socio-économico-politique a changé. La Russie s’est convertie à un certain capitalisme… centralisé. Les outils de cette guerre ont aussi, en partie, changé. Mais il reste des constantes… notamment la confrontation Washington-Moscou. Elle est teintée de brouillard par l’attitude trouble de Donald Trump. Mais elle est bien réelle. La Russie a choisi de se confronter directement avec les États-Unis et, surtout, a décidé de passer par pertes et profits l’Europe, de la négliger, de la mépriser. On n’est plus du tout dans la politique initiée par Medvedev à la fin des années 2000 qui proposait un contrat de sécurité commun entre Russes et Européens ou dans les différents accords de libéralisation entrevus à ce moment là.

Neutraliser l’Europe

Moscou ne veut plus renforcer la structure politique européenne ou s’en servir pour les besoins de sa politique, comme il y a dix ans. L’esprit et l’objectif ont changés : il s’agit d’assurer la ‘neutralisation’ de l’Europe, de sa construction politique, dans tous les sens du terme. C’est-à-dire, à défaut de la détruire, d’en réduire son efficacité politique. Le Brexit, les tentations populistes ou a-libérales (de type Orban), frôlant avec les valeurs démocratiques traditionnelles de la construction européenne, l’élargissement à outrance… sont autant de chevaux de Troie, dans lesquels peut s’infiltrer la politique russe, ou dont elle peut simplement bénéficier.

Effacer les leurres et faire face à une nouvelle donne

Les Européens doivent avoir conscience de cette nouvelle donne. Oui. Il y a bien une seconde guerre froide qui est à l’oeuvre, une guerre 2.0. Il ne faut pas se leurrer. L’Europe en tirer des conséquences, solidifier son socle de valeurs, diminuer ses facteurs de division, consolider dans l’opinion publique l’idée que l’Union est plus utile que la désunion (ce qui n’est pas gagné au vu des dernières évolutions (3)… Il y a une nouvelle donne stratégique dont on doit tirer les conséquences. Il faut arriver à garder la porte ouverte à la Russie, ne pas gâcher des chances d’un possible dialogue, mais ne pas être aussi naïfs, montrer sa force, la doser, de façon responsable… mais efficace.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) On l’a oublié la guerre « d’indépendance » entre l’armée transnistrienne (soutenue par les Cosaques) a fait plus de 3000 victimes (tués et blessés) en 4 mois de conflit ! Celle de l’Abkhazie avec intervention russe directe a fait plus de 6000 morts (militaires) et entre 15 à 22.000 civils tués, de part et d’autre, en à peine sept mois de conflit, sans compter les milliers de déplacés internes.

(2) Un seul aller et retour à partir de la Baltique jusqu’aux côtes Atlantiques provoque au moins sept alertes : la Baltic Air Policy au-dessus des pays Baltes, le Danemark voire l’Allemagne, la Suède ou la Norvège (selon la trajectoire), le Royaume-Uni, la Belgique ou Pays-Bas (selon l’avion de permanence sur le ciel commun), la France, le Portugal.

(3) La première des réactions serait d’arrêter de faire le petit jeu de ‘bubble’ européenne, jouer enfin franc jeu.

crédit photo : MOD espagnol, entraînement sportif en Lettonie

Von der Leyen II : la valse des étoiles… La Bundeswehr change de têtes

Sun, 18/03/2018 - 15:52
(B2) Le second mandat de la ministre allemande de la Défense, la CDU Ursula von der Leyen, va s'accompagner d'un profond renouvellement des différents cadres du ministère, de ses plus proches collaborateurs, les secrétaires d'État parlementaires, jusqu'aux différents commandants de la Bundeswehr Ces nominations s'inscrivent dans un renouvellement assez logique, plusieurs personnels étant atteints par […]

L’accord sur le JCPOA bien appliqué disent les Européens. Des sanctions à l’étude sur le programme balistique ?

Sat, 17/03/2018 - 23:42
(B2) La réunion régulière de la Commission mixte du Plan d'action global conjoint (JCPOA) qui a eu lieu à Vienne le 16 mars 2018 a permis de faire le point entre les différents protagonistes de l'accord. Mais elle n'a pas permis d'avancer sur la question des missiles balistiques. Au delà d'un certain consensus, la réunion […]

Sept ans de guerre en Syrie? Les Européens lancent un appel aux garants d’Astana pour mettre fin au conflit

Fri, 16/03/2018 - 22:40
(B2) Face à un des conflits les plus terribles de l'époque moderne (plus de 400.000 morts et près de 11 millions de déplacés), aux portes de l'Europe, les ministres des Affaires étrangères de l'UE vont, ce lundi (19 mars), répéter dans toutes les langues l'appel lancé « à toutes les parties au conflit » d'agir pour […]

Frappe turque sur un hôpital kurde d’Afrin : 16 civils au tapis

Fri, 16/03/2018 - 22:32

(B2) Seize civils, dont deux femmes enceintes, ont été tués vendredi (16 mars) dans une frappe aérienne turque qui a touché le principal hôpital de la ville kurde d’Afrine, dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Le Croissant-Rouge, dont des employés travaillent dans l’établissement, a confirmé à l’AFP la frappe, sans fournir de bilan. Aucun membre du personnel hospitalier ne figure parmi les victimes, a-t-il ajouté.

Une information confirmée par Serwan Bery, haut responsable du Croissant-Rouge kurde, qui précise qu’il s’agissait du « seul hôpital opérationnel dans la ville d’Afrine ». Ces derniers jours, l’étau s’est resserré sur Afrine, que les civils fuient par milliers. Le spectre d’un siège ou d’un assaut sur cette cité de quelque 350.000 habitants fait craindre un nouveau drame humanitaire en Syrie. Au moins 15.000 personnes ont fui Afrine vendredi, selon l’Observatoire.

L’armée turque et ses supplétifs syriens mènent depuis le 20 janvier une offensive militaire contre Afrine, une région contrôlée par les Unités de protection du peuple (YPG). Cette milice kurde est considérée comme terroriste par la Turquie mais alliée des États-Unis dans la lutte contre l’organisation de l’Etat islamique (EIIL/ISIL).

La Ghouta orientale objet des frappes du régime syrien

Dans la Ghouta orientale, la situation n’est pas meilleure. Le régime syrien, aidé militairement par son allié russe, poursuit sans relâche son offensive entamée le 18 février, en dépit des condamnations internationales et des appels à un cessez-le-feu. Vendredi, 80 habitants de la Ghouta orientale ont été tués, principalement dans des raids sur Saqba et Kfar Batna, d’après l’OSDH, qui a attribué les frappes à l’aviation russe.

L’armée a assuré avoir repris 70% de ce qui constituait l’ultime bastion rebelle aux portes de Damas, désormais morcelé en trois secteurs, et a exhorté les habitants de ces secteurs rebelles à fuir via des « couloirs sécurisés ». Au moins 1.350 civils, dont 270 enfants, ont été tués et des milliers blessés en près d’un mois de bombardements, selon l’OSDH.

(avec AFP)

Un secours a failli tourner mal au large de la Libye. Italie et Malte bloquent leurs ports

Fri, 16/03/2018 - 17:55

(B2) Le navire OpenArms d’une ONG espagnole Proactiva a été pris à partie jeudi (15 mars) par les garde-côtes libyens. Alors qu’il se trouvait à 73 miles de la côte libyenne, ceux-ci ont menacé le navire « de nous cibler à moins que nous ne les transférions les femmes et les enfants que nous avons déjà sauvés » dénonce un des membres de l’ONG.

#breaking Libyan coastguards, 73 miles off Libyan coast, are threatening our ship, a European-flag one, to target us unless we transfer them the women and children we have already rescued

— PROACTIVA OPEN ARMS (@openarms_fund) 15 mars 2018

Les garde-côtes libyens à l’offensive

Les volontaires étaient en train d’effectuer le sauvetage d’un bateau pneumatique, où se trouvaient à bord 101 personnes de nationalité érythréenne. Ils avaient déjà transféré dans leurs deux bateaux de sauvetage, 25 femmes et sept enfants, quand le navire des garde-côtes a commencé à effectuer des manœuvres dangereuses raconte Cristina Mas, une journaliste du quotidien catalan Ara qui se trouvait à bord du navire de l’ONG.

Le patrouilleur libyen « s’est approché dangereusement, abaissant même son échelle extérieure pour montrer qu’il était prêt à capturer des migrants ». « Si vous ne ne nous donnez pas les immigrants, nous vous tuerons » a indiqué le capitaine du patrouilleur libyen aux volontaires espagnols de l’ONG. La confrontation a duré plus de trois heures. Finalement, les sauveteurs ont pu embarqué tous les occupants du canot pneumatique.

Le navire 648 des garde-côtes

Apparemment (quand on regarde la video tournée par les journalistes), le navire des garde-côtes libyens est siglé ‘648’. Celui-là même qui s’était fait connaitre pour une attitude pour le moins offensive à l’égard d’un autre navire d’ONG, le Sea Watch 3, le 6 novembre 2017 (lire : 5 morts au large de la Libye. Les garde-côtes libyens mis en accusation (V2)).

Un hélicoptère en survol

Un hélicoptère a aussi survolé la zone tout au long de la journée [mais] n’a même pas répondu aux appels de l’ Open Arms» soulignent-ils. Du côté de l’UE, on dément cependant « qu’aucun moyen de l’opération ait été impliqué de l’opération ». Cela signifie qu’il s’agit d’un hélicoptère de la marine italienne.

Sans port de débarquement ?

Vendredi matin, le navire de l’ONG a mis sur le cap sur le nord, « attendant des instructions » comme le raconte Oscar Camps, le fondateur de Pro Activa. A son bord 218 personnes — 117 personnes d’un précédent sauvetage et les 101 de ce sauvetage. A midi, aucun « port européen ne leur a été assigné » par le centre de coordination des secours de Rome (MRCC). L’équipe médicale de bord a alors demandé l’évacuation des cas les plus sérieux.

The emergency situation continues in #openarms In view of the refusal to disembark in a European port, the medical team requests immediate evacuation of the most serious medical cases. What shame! @hrw pic.twitter.com/ds2PgdHx7z

— Oscar Camps (@campsoscar) 16 mars 2018

Un bébé et sa mère évacués sur Malte

 

Un bébé de trois mois gravement malade, déshydraté, et sa mère ont ainsi pu être évacués vers Malte. Ils ont été transférés en mer, selon nos informations, vers un navire des forces armées maltaises qui les a pris en charge. Mais l’ONG n’avait toujours pas de port de débarquement pour les autres réfugiés à bord. « C’est très urgent. A bord nous avons 216 personnes, et beaucoup de femmes et d’enfants en situation critique. Tout le monde est à la limite ».

(mis à jour) En fin de journée, la bonne nouvelle arrive enfin. Le navire reçoit un appel des garde-côtes italiens. Ils sont autorisés à entrer dans le port de Pozzalo (Sicile) pour y déposer les réfugiés secourus.

Un rappel à l’ordre européen


La position européenne reste ferme a indiqué un porte-parole de la Commission, joint par B2 : « Il est impératif de ne pas mettre la vie des migrants en danger, quelles que soient les circonstances. Nous condamnons tout acte de violence à leur encontre. Tous les acteurs doivent agir dans le plein respect du droit international et des standards humanitaires. »

(Nicolas Gros-Verheyde)

Mis à jour 16.3 22h30

En 2017, les dépenses de défense des alliés progressent, mais en ordre dispersé

Fri, 16/03/2018 - 15:30
(B2 au QG de l'OTAN) Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, s'est félicité, jeudi 15 mars, des efforts réalisés par les alliés européens et le Canada pour se rapprocher de la cible de 2% du PIB consacré à la défense. Pour la troisième année consécutive, les budgets de défense ont progressé. Des dépenses qui […]

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