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B2 Le Blog de l'Europe géopolitique. Actualités. Réflexions. Reportages
Updated: 2 hours 45 min ago

John Bolton s’en va-t-en guerre. L’USS Abraham Lincoln envoyé en guise d’avertissement

Mon, 06/05/2019 - 23:50

(B2) Les États-Unis l’ont annoncé dimanche (5 mai) avec tambours et trompettes. Ils sont déterminés à faire plier l’Iran. Message signé de John Bolton

(crédit : US Navy / 6th Fleet)

Ils vont déployer un groupe aéronaval constitué du porte-avions USS Abraham Lincoln (CVN-72) et d’une force aérienne de bombardiers dans la région du Central Command. C’est une « réponse à un certain nombre d’indications et d’avertissements inquiétants et d’escalade » indique le conseiller à la sécurité nationale américain dans un communiqué.

Un message clair au gouvernement iranien

Il s’agit « d’envoyer un message clair et sans équivoque au régime iranien sur les intérêts des États-Unis ou de ceux de nos alliés se heurteront à une force implacable ». L’avertissement se veut clair envers toutes les forces iraniennes. « Les États-Unis ne cherchent pas la guerre avec le régime iranien, mais nous sommes tout à fait prêts à réagir à toute attaque, que ce soit par procuration, par le corps des gardiens de la révolution islamique ou par les forces iraniennes régulières. »

Un groupe aéronaval présent en Méditerranée pour un exercice de l’OTAN

Le groupe aéronaval (CSG 12 ou Carrier Strike Group 12) est normalement composé, côté navires, de l’USS Bainbridge (DDG-96), de l’USS Mason (DDG-87), de l’USS Nitze (DDG-94), avec la contribution de la frégate espagnole ESPS Méndez Núñez (F-104), comme le précise le QG de la 6e flotte US. Et côté avions, c’est le CAW7 – Carrier Air Wing 7 – composé de Super Hornet F/A-18 qui arme le groupe. Il se trouvait jusqu’à peu en Méditerranée, dans le cadre d’un exercice Mare Aperto, commencé le 29 avril prévu pour se dérouler jusqu’au 10 mai (1) et devait faire plusieurs visites diplomatiques, notamment en Albanie.

Un déploiement déjà prévu ?

De fait, il semble bien que le déploiement du groupe aéronaval soit un peu de la gesticulation puisque sa feuille de route indiquait d’ores-et-déjà qu’il allait rejoindre la mer Rouge, le golfe Persique et l’océan Indien… Simplement le déploiement a été un peu anticipé. De l’art de faire d’un déploiement ordinaire, une opération de communication politique agressive…

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Un exercice considéré comme le plus ambitieux de la marine italienne, avec 40 navires participants, 5 sous-marins et 30 avions

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(B2 Pro) Au sommet informel de Sibiu : se voir, échanger, mais pas décider. La déclaration en dix points des 27

Mon, 06/05/2019 - 22:44
(B2) Les leaders de l'Union européenne se retrouvent pour la fête de l'Europe, le 9 mai, à Sibiu en Roumanie de façon informelle. La rencontre a lieu à 27 (sans la Britannique Theresa May). Objectif : « un échange de vues » sur la direction que prendra l'UE au cours des prochaines années Une rencontre […]

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(B2 Pro) Mer de Chine : lutte pour le droit à la circulation maritime en Extrême-Orient

Mon, 06/05/2019 - 17:30
(B2) La révélation d’un incident maritime entre la France et la Chine début avril a rappelé à quel point la circulation était devenue difficile en Asie du Sud-Est. Alors que Pékin revendique de manière toujours plus véhémente son autorité sur des territoires stratégiques et contestés, l’Union européenne reste discrète. A l’Extrême-Orient, les marines française et […]

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(B2 Pro) Un État européen peut fort bien exiger des empreintes d’un migrant (avocat général)

Mon, 06/05/2019 - 14:05
(B2) Le régime mis en place par les Pays-Bas de prise d'empreintes des travailleurs turcs est « nécessaire et proportionné » et donc justifié pour l’avocat général de la Cour de justice, Giovanni Pitruzzella qui a présenter ses conclusions jeudi (2 mai) Un chauffeur routier international turc a du, pour pouvoir exercer une activité salariée aux Pays-Bas, […]

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(B2 Pro) Les États-Unis accentuent la pression sur l’Iran, les Européens le regrettent. Instex pas tout à fait opérationnel

Mon, 06/05/2019 - 08:03
(B2) La Haute Représentante de l'UE et les ministres des Affaires étrangères des trois pays (français, allemand et britannique) impliqués dans l'accord sur le nucléaire iranien ont « pris note avec regret » dans une déclaration commune, publiée samedi (4 mai), de la décision américaine « de ne pas proroger les dérogations accordées aux projets de non-prolifération […]

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Dernières nouvelles des missions de maintien de la paix de l’UE – PSDC (avril 2019)

Sun, 05/05/2019 - 14:30

(B2) Dans la Corne de l’Afrique, la marine koweïtienne s’intéresse au travail d’EUNAVFOR Atalanta. L’Ukraine se met en marche vers des procès plus justes et plus équitables. L’Espagne sert de modèle à l’Ukraine pour la coopération inter-institutionnelle en matière de sécurité. Au Sahel, les besoins du G5 Sahel sont passés au crible.

Golfe d’Aden. Visite koweïtienne sur la base aérienne de Djibouti

Des membres de la marine du Koweït ont visité un détachement d’EUNAVFOR Atalanta sur la base aérienne française BA188 de Djibouti samedi 6 avril. Les marins koweïtiens appartiennent à la Task force combinée 151. Les moyens et le mode de travail des équipes de surveillance aérienne d’EUNAVFOR ont été discutés, ainsi que les possibilités de collaboration.

(crédit: EUNAVFOR Atalanta)

Kiev. Cours de plaidoirie pour les procureurs ukrainiens

Les formateurs d’EUAM Ukraine ont dispensé un cours avancé de plaidoirie à l’Académie nationale du parquet et au bureau du procureur général. Organisé en collaboration avec des experts juristes britanniques, le cours a formé les auditeurs à la présentation de preuves et à l’audition des témoins.

(crédit: EUAM Ukraine)

Madrid. Visite d’étude pour les agences ukrainiennes chargées de faire appliquer la loi

Les membres des agences ukrainiennes de police et sécurité ont été visité à Madrid le centre qui coordonne l’action des différentes de police espagnoles en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé (police nationale, Guardia civil, institutions pénitentiaires, forces armées, etc.). Objectif : faire prendre conscience aux participants de l’importance de la coopération.

(crédit: EUAM Ukraine)

Chisinau (Moldavie). Point de passage de Palanca

EUBAM Ukraine – Moldova soutient les autorités ukrainiennes et moldaves . Un atelier de travail a été organisé les 16 et 17 avril, pour les membres de la police des frontières moldave et le service de garde-frontières ukrainien autour de la mise en place d’un point de contact commun au point de passage de Palanca.

(crédit: EUBAM Ukraine-Moldavia)

Bamako. La composante « police » du G5 Sahel passée à la loupe

La cellule de coordination régionale de l’Union européenne et la mission EUCAP Sahel Mali ont organisé entre le 2 et 4 avril un atelier technique sur la composante police du G5 du Sahel. L’objectif de cette rencontre était d’identifier les capacités techniques et besoins en équipements pour l’opérationnalisation de la composante.

(crédit: EUCAP Sahel Mali)

Ramallah. Nouveau manuel pour une action de police guidée par le renseignement

La police civile palestinienne est à présent dotée d’un nouveau manuel de police, pour une action guidée par le renseignement. La rédaction du manuel s’est faite en collaboration avec la mission européenne de soutien à la police dans les territoires palestiniens EUPOL COPPS. Des modèles de planification opérationnelle, de coordination et de procédures opérationnelles standards pour le rassemblement d’information criminelle y sont inclus.

(crédit: EUPOL COPPS)

Bamako (Mali). La police veut mieux gérer ses ressources humaines

La police nationale malienne et la mission de l’UE d’assistance aux forces de sécurité intérieure au Mali (EUCAP Sahel Mali) ont validé le 3 avril un nouveau plan d’action 2019 centré sur la gestion des ressources humaines. Domaines d’action prioritaire identifiées : la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, la police judiciaire, le maintien de l’ordre, la gestion des frontières, et la police de proximité.

(MHA)

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(B2 Pro) L’Europe doit s’adapter face aux défis émergents (Pedro Serrano)

Sat, 04/05/2019 - 10:24
(B2) Pour Pedro Serrano, le secrétaire général adjoint du service diplomatique européen, l’Union européenne reste « cernée par les crises » et voit son environnement stratégique se transformer. Pour s’adapter, elle doit mieux appréhender les conflits dans son voisinage proche et s’imposer sur la scène internationale.  C'est ce qu'il a défendu devant la sous-commission défense et sécurité […]

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Derniers préparatifs pour le lancement de la cour anti-corruption d’Ukraine

Sat, 04/05/2019 - 10:03

(B2) La mission de l’Union européenne de conseil aux forces de sécurité intérieure en Ukraine (EUAM Ukraine) soutient un programme de formation destiné aux juges nommés à la haute cour anti-corruption d’Ukraine (HACC)

(crédit: EUAM Ukraine)

Cette formation de trois semaines vise à préparer les juges à exercer leurs fonctions anti-corruption ; partager l’expérience d’autres cours spécialisées en matière d’anti-corruption dans d’autres pays européens (Slovaquie et Serbie) ; discuter le rôle d’une cour spécialisée anti-corruption et des institutions associées dans la lutte contre la corruption.

Soutenu par la mission de conseil européenne en Ukraine (EUAM Ukraine), le projet européen Pravo-Justice et l’initiative européenne anti-corruption (EUACI), ce programme met l’accent sur la compétence, l’intégrité et l’indépendance des juges.

La nomination des 38 juges a été entérinée le 11 avril, et la cour entamera ses travaux en juin 2019. L’Ambassadeur Hugues Mingarelli, chef de la délégation européenne à Kiev, a déclaré que l’union européenne serait disposée à assurer le bon fonctionnement de la cour: « si vous avez besoin davantage d’aide, on sera là pour vous ».

(MHA)

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L’esprit de Sibiu ou le blabla de Sibiu ?

Fri, 03/05/2019 - 18:05

(B2) Les 27 Chefs d’État et de gouvernement devraient adopter à Sibiu (Roumanie) le 9 mai prochain un texte solennel affirmant dix engagements pour l’avenir, l’esprit de Sibiu. Un texte assez ronronnant largement au-dessous des ambitions annoncées

Une Europe unie et responsable

Les 27 affirment ainsi en termes très généraux la volonté de défendre « une Europe unie, de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud » comme de protéger le mode de vie’ européen, d’être solidaires ou de devenir un ‘leader mondial responsable‘.

Le Soft et le Hard

« Les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui nous concernent tous » est-il indiqué. Les leaders européens veulent ainsi affirmer vouloir investir dans le « soft et hard power » et « collaborer avec nos partenaires internationaux » pour assurer la sécurité des citoyens.

Un blabla utile ?

Ces mots sont très utiles pour se convaincre de l’existence européenne, mais sans doute insuffisants pour relancer l’Europe. On a ainsi une accumulation de beaux principes, de belles intentions, mais rien de concret, rien pour convaincre les citoyens d’aller voter, et tracer concrètement la route pour l’avenir. En un mot, un espèce de gros « copier-coller » de phrases types qui tournent en boucle dès qu’on parle d’Europe, comme si les dirigeants européens étaient à la fois en panne d’esprit commun, de projets enthousiasmants, ou même tout simplement d’inspiration…

(NGV)

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(B2 Pro) Pichenette à la hausse pour le budget d’EUCAP Sahel Mali. Régionalisation en vue

Fri, 03/05/2019 - 15:45
(B2 - exclusif) Les ministres des Affaires étrangères de l'UE devraient lundi (13 mai) prochain adopter un mandat révisé pour la mission civile de l'UE de formation des forces de sécurité intérieure (EUCAP Sahel Mali) tenant compte de l'adoption par l'Union européenne, le 18 février dernier, d'un concept civilo-militaire pour la régionalisation de l’action de […]

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Entre USA et Union européenne, une histoire d’amour qui tourne mal. La diplomatie européenne face à un nouveau front

Fri, 03/05/2019 - 14:05

(B2) Entre Européens et Américains, les clivages ne semblent pas prêts de s’éclipser. Au contraire. La relation se détériore sur de nombreux dossiers diplomatiques, au point que parler ‘d’alliés’ devient difficile

Avec G.W. Bush, les relations ont aussi été heurtées. Mais pas détériorées sur une telle longueur de temps. Photo souvenir : Romano Prodi, président de la Commission européenne, Guy Verhofstadt, Premier ministre belge assurant la présidence du Conseil européen, et G.W. Bush le 27 septembre 2001 (Crédit : Commission européenne)

Les États-Unis de Donald Trump avaient déjà sonné les cloches des Européens en quittant l’accord de Paris sur le climat, il y a deux ans (juin 2017), en dénonçant l’accord sur le nucléaire iranien, il y a un an (mai 2018) et en annonçant dans la foulée le déménagement à Jérusalem de leur ambassade. Trois dossiers auxquels tenaient pourtant les Européens. Et cela ne semble pas fini ! Depuis une quinzaine de jours, on assiste à un véritable festival, significatif du fossé croissant entre les positions diplomatiques américaines et européennes.

Un changement d’alliance à revers en Libye

A la mi-avril, l’hôte de la Maison Blanche annonce sans coup férir son soutien au général Haftar qui a lancé son offensive sur Tripoli (1). Un coup dur pour la diplomatie européenne (2). L’annonce prend à revers sa position de soutien continu au gouvernement de Tripoli, dirigé par Fayez El Sarraj, et le processus de négociation mené (péniblement) par l’ONU.

NB : Ce dernier épisode suit l’annonce plutôt confuse de Donald Trump, fin décembre 2018, d’un retrait (éventuel) américain de Syrie, comme d’Afghanistan. Certains alliés européens sont alors pris de court. Aucune concertation n’a réellement été menée. Même si la décision sera, en partie, reportée, elle laisse un goût d’amertume : les Européens ‘comptent pour du beurre’ tandis que l’allié américain semble peu fiable.

Cuba, le retour des sanctions extra-territoriales

Le 17 avril, Mike Pompeo, le secrétaire d’Etat US annonce la réactivation de la loi Helms-Burton de 1996. Cela signifie le rétablissement des sanctions sur Cuba, à compter du 2 mai. C’est à l’opposé de la politique européenne de rétablissement des relations économiques avec La Havane, avec la menace ajoutée de mesures de rétorsion des entreprises européennes qui commercent avec l’île (lire : Les Européens protestent contre l’application de la loi Helms-Burton).

Tout faire pour saper l’accord sur le nucléaire iranien

Le 23 avril, le président américain décide de durcir les sanctions contre l’Iran. Il met fin aux exemptions dont bénéficiaient huit pays (dont la Grèce, l’Italie et la Turquie) en matière d’importation du pétrole iranien. Ces sanctions, entrées en vigueur le 2 mai, vont clairement à l’encontre de la volonté des Européens de garder vivant l’accord sur le nucléaire iranien en rétablissant certains échanges économiques avec Téhéran.

Les accords de désarmement passés au karcher

Le 26 avril, le président américain annonce devant la NRA (National Rifle Association), le lobby des armes à feu, le retrait des États-Unis du traité de l’ONU sur le commerce des armes (TCA) (3). C’est un élément de plus dans la volonté américaine de se dégager de toute limite dans le réarmement, après la dénonciation du traité US-Russie sur les armes à portée intermédiaire sur le sol européen (lire : Le retrait américain du traité inquiète. L’Europe ne veut pas redevenir un champ de bataille).

Une attaque en règle contre les Européens, accusés de manque de solidarité

Le 30 avril, dans un de ces tweets dont il a le secret (4), le président américain accuse les Européens de manquer de solidarité en refusant de prendre en charge le retour de leurs ressortissants soupçonnés de faire partie de l’organisation de l’état islamique (Daesh/Isis) arrêtés en Irak ou en Syrie. Ce n’est pas la première fois. Mais la virulence comme la réitération exacerbent l’hostilité américaine.

Kosovo et Venezuela, la convergence se craquelle

Dans cette liste, on pourrait aussi mentionner l’attitude plus qu’ambigüe des Américains sur la position du Kosovo, alimentant en sous-main certaines idées telles que la redéfinition des frontières ou l’élargissement du format des négociations… aux USA. Ce qui est le meilleur moyen de tuer le dialogue, nous a confié un diplomate européen.

De même, la position intransigeante, interventionniste, de Washington à l’égard du gouvernement de Caracas complique la donne. Si les Européens soutiennent aussi dans leur immense majorité Juan Guaido contre Maduro, ils restent partisans du dialogue et refusent surtout d’instrumentaliser l’aide humanitaire.

D’autres points de crispation à venir

Cette liste pourrait s’allonger très vite, avec l’annonce d’une initiative américaine de paix au Proche-Orient qui risque d’être plus proche de la position israélienne actuelle (visant à l’annexion d’une partie de la Cisjordanie) que de la solution à deux États voulue par les Européens, avec un État palestinien viable.

NB : Dans ce panorama, on pourrait aussi parler des différentes disputes d’ordre économique (Boeing/Airbus, taxe sur l’importation de véhicules) ou des litiges mêlant questions économiques et de sécurité comme les critiques sur l’octroi de licences 5G à Huawei par les Européens. Mais ceci relève davantage des bisbilles habituelles entre puissances économiques.

Des positions non plus convergentes mais divergentes

La réalité diplomatique, c’est qu’aujourd’hui, on peut compter sur les dix doigts les points où l’Union européenne n’est pas en butte aux pressions (dans le meilleur des cas), aux offensives ou à l’hostilité des Américains sur les principaux dossiers qui l’intéressent. Les divergences sont plus grandes que les convergences (5). C’est inquiétant car une bonne partie de la construction européenne s’est bâtie en concertation et en coopération avec les Américains.

Une Europe désarmée face à une Amérique en confrontation permanente

Les Européens n’ont pas vraiment été habitués à pratiquer une politique complètement autonome et détachée des Américains. Ils sont aujourd’hui plutôt divisés sur l’attitude à avoir dans ce qui devient une ‘confrontation’ permanente. Ils n’osent qu’à peine répliquer aux tweets infamants du président Trump. Les Européens ne disposent pas, ou que peu, d’instruments de réplique. La remise à jour de la ‘loi de blocage’ (face aux sanctions US) ressemble à un artifice de pacotille. Tandis que les recours devant l’OMC traduisent une vision archi procédurale de la diplomatie. Là où les Américains (comme les Russes) la conçoivent comme une épreuve de force.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi : Entre Européens et Américains, entre Merkel et Pence, davantage qu’une nuance, une opposition

La Commission est ‘zen’

Malgré toutes ces attaques qui reposent sur des éléments objectifs, à la Commission européenne, on tente de rester zen. « Nous défendons un système international basé sur les règles, la légalité internationale, avec l’ONU au centre. Nous sommes engagés dans tous les chantiers de coopération internationale et transatlantique » a argumenté Margaritis Schinas quand je l’ai interrogé pour B2 sur l’écart qui s’agrandit entre USA et Europe. « Il y a la déclaration et la rhétorique, mais il y a aussi la substance » a-t-il ajouté, se voulant rassurant. « L’Union européenne est engagée, ouverte, positive, travaille pour s’entendre, pas pour polariser ou diviser les relations avec nos alliés et partenaires internationaux. » A part çà, il fait beau, les oiseaux gazouillent et les herbes bruissent dans les champs.

  1. Le communiqué officiel américain est éloquent. « Le Président a reconnu le rôle important du maréchal Haftar dans la lutte contre le terrorisme et la sécurisation des ressources pétrolières de la Libye. Les deux hommes ont discuté d’une vision commune de la transition de la Libye vers un système politique stable et démocratique. »
  2. Soyons honnêtes, la position européenne était larvée par un conflit franco-italien, sur le soutien au gouvernement de Tripoli : Paris trouvant que le GNT était incapable de venir stabiliser la situation là où Rome estimait la même chose de Haftar.
  3. « Under my Administration, we will never surrender American sovereignty to anyone. We will never allow foreign bureaucrats to trample on your Second Amendment freedoms. And that is why my Administration will never ratify the UN Arms Trade Treaty.»  tweet 26 avril 2019
  4. « We have 1,800 ISIS Prisoners taken hostage in our final battles to destroy 100% of the Caliphate in Syria. Decisions are now being made as to what to do with these dangerous prisoners European countries are not helping at all, even though this was very much done for their benefit. They are refusing to take back prisoners from their specific countries. Not good ! » (Donald Trump)
  5. Le seul point réel de convergence aujourd’hui entre US et UE est en fait l’attitude vis-à-vis de la Russie — où les nuances semblent moins grandes — et la présence dans l’OTAN qui demeure un des seuls ciments de multilatéralisme qui relie les deux parties de l’espace euro-atlantique.

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Bahrein, la mecque contre la piraterie maritime

Fri, 03/05/2019 - 12:40

(B2) Plus de 100 délégués des forces engagées dans la lutte anti-piraterie, d’organismes et associations internationales, ainsi que d’entreprises privées ont participé au 44ème SHADE, au Bahreïn

(crédit: Combined Maritime Forces)

La menace de la piraterie, la sécurité maritime régionale et la nécessité de garantir la libre circulation commerciale dans l’Océan indien ont été au centre des discussions du forum de ‘déconfliction’ en Méditerranée (SHADE MED), le 17 avril au Bahreïn.

Comment arriver à une meilleure coopération

Objectif du forum : comme toujours, le SHADE cherche à renforcer la coopération civile-militaire ainsi que l’échange d’information afin de mettre au point des meilleurs pratiques de gestion (Best Management Practices BMP5). Celles-ci incluent des mesures d’autoprotection pour les navires transitant dans des régions à risques.

Tout le monde sur le pont

Étaient présents : le nouveau commandant d’opération d’EUNAVFOR, les états participants à l’opération européenne et à l’opération de la coalition (CMF – combined maritime forces), des représentants du centre maritime de l’OTAN, le Programme Alimentaire des Nations Unies que les navires d’EUNAVFOR (ou d’autres) escortent régulièrement, l’association maritime international BIMCO, mais également des entreprises privées (pétrolières !) telles que Shell, BP, le forum maritime international des compagnies pétrolières OCIMF, etc.

Tout reste encore à faire

« La piraterie dans la corne de l’Afrique n’est dans aucun cas éradiquée : elle est seulement supprimée », a conclu le vice-amiral Antonio Martorell, chef de l’opération européenne EUNAVFOR Atalanta.

NB : 120.000 navires représentant 2/3 du transport mondial de pétrole transitent annuellement par la région.

(MHA)

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Palestine : démolitions + colonies = point de non retour quasi atteint !

Fri, 03/05/2019 - 12:10

(B2) « La pratique des démolitions de structures palestiniennes, des expropriations et déplacements forcés de leurs habitants s’intensifie » s’est alarmé le représentant permanent de la France aux Nations unies, François Delattre lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à la situation au Moyen-Orient, lundi (29 avril).

Proche du point de non-retour

Ces démolitions sont « en augmentation de plus de 50% au cours des trois premiers mois de 2019 par rapport à la même période de l’an dernier ». Et « avec plus de 600.000 colons à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, la réalité est implacable : nous sommes aujourd’hui proches du point de non-retour (concernant une solution à deux Etats) ».

(ES)

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(B2 Pro) Le mécanisme de règlement des différends du CETA validé par la Cour de justice

Fri, 03/05/2019 - 08:39
(B2) Le mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États (système juridictionnel des investissements, ICS) prévu dans l'accord de libre-échange signé entre le Canada, l'UE et ses États membres (CETA) est compatible avec le droit de l'Union européenne. C'est ce qu'a reconnu la Cour de justice de l'UE dans son avis rendu mardi (30 avril). Selon […]

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(B2 Pro) Les Européens protestent contre l’application de la loi Helms-Burton

Thu, 02/05/2019 - 22:55
(B2) La Haute représentante de l'UE a, au nom de l'Union européenne, protesté de façon énergique contre l'application par les Américains de la loi Helms-Burton Une violation des engagements pris en 1997 et 1998 L’Union européenne « regrette profondément l’activation intégrale de la loi Helms-Burton (LIBERTAD) de 1996 par les États-Unis. La décision d'activer le […]

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Fin de formation pour la 3ème compagnie d’infanterie légère somalienne

Thu, 02/05/2019 - 18:40

(B2) La troisième compagnie d’infanterie légère a terminé sa formation au centre de formation Général Daghadaban

(crédit: EUTM Somalia)

Opérations offensives et défensives, connaissances de base en commandement et contrôle, combat en agglomérations, gestion des engins explosifs improvisés, postes de contrôle, protection rapprochée, leadership, tirs réels, premiers secours en zones de combat, droit des conflits armés, droits de l’homme et genre…

Autant de domaines dans lesquels les soldats somaliens ont été formés durant 17 semaines. A son issue, les militaires de la 3ème compagnie d’infanterie légère somalienne ont reçu le 7 avril dernier leurs diplômes lors d’une cérémonie en présence de représentants de l’AMISOM, de l’état-major et de la communauté internationale à Mogadishu.

Point important : la compagnie n’a pas été formée par des Européens mais par des instructeurs somaliens, eux-mêmes formés par la mission de l’UE de formation de l’armée somalienne (EUTM Somalia) lors du cinquième cours de formation des formateurs.

(MHA)

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Retour sur l’évacuation des gendarmes français et des experts d’EUBAM Libya vers la Tunisie

Thu, 02/05/2019 - 15:44

(B2) L’affaire de plusieurs personnes, travaillant pour l’Union européenne et la France, interceptées à la frontière tunisienne a fait couler un peu d’encre et semé beaucoup de confusion. Tentons d’y voir un peu clair

En fait, il y a eu deux évacuations quasi-simultanée, l’une des Européens d’EUBAM Libya menée par voie de mer, l’autre menée par les Français par voie terrestre. Des évacuations plutôt confuses car l’Union européenne comme la France se sont bien gardés de communiquer clairement sur ces évacuations laissant prospérer toutes les versions possibles.

Une décision d’évacuation

Au moment de l’offensive du maréchal Haftar sur Tripoli, les Européens prennent la décision d’évacuer le personnel d’EUBAM Libya, la mission de l’UE d’assistance aux frontières au gouvernement libyen (lire : Les équipes d’EUBAM Libya ont quitté la Libye). L’évacuation se fait le 10 avril vers l’ile de Djerba, par voie de mer, moyen le plus sûr et le plus rapide de locomotion et régulièrement utilisé par la mission pour ses transferts réguliers entre Tunis, où est basé son siège, et son point avancé à Tripoli, sur le site de Palm City.

Onze personnels d’EUBAM Libya revenus via Djerba

A bord de deux bateaux, notamment Vincenzo Tagliaferi, le chef de mission EUBAM (un ancien carabinieri italien), des gardes de sécurité, de différentes nationalités, et différents personnels dont Bruxelles ne veut confirmer ni le profil ni la nature des fonctions. Il n’y a pas eu d’interception, de saisie ou d’arrestation, comme l’a mentionné le ministre de la défense relayé par certains médias (1). « Ce trajet était prévu et les autorités tunisiennes dûment averties comme le veut la procédure » a simplement confirmé à B2 un officiel européen. Comme le veut la règle, les armes et munitions dont disposaient les gardes sont « remises aux autorités tunisiennes » et contrôlées. A noter que tous les gardes n’ont pas été rapatriés en Tunisie, certains sont restés sur place pour empêcher que les locaux soient pillés.

Treize Français par voie terrestre

Quelques jours après, dimanche (14 avril), les Français ont assuré une évacuation similaire par voie terrestre, cette fois. Un convoi de six véhicules tous terrains franchit la frontière, au poste de Ras Jedir, en provenance de la Libye. A bord, 13 personnes. Des personnes (gendarmes) chargés de la sécurité de l’ambassade de France de Tripoli, assure-t-on côté français. Le passage semble être moins facile.

L’île de Djerba point focal des agents de renseignement

Les personnels sont retenus durant plusieurs heures. Le ministère tunisien de la défense et des sources au sein de la présidence tunisienne citées par Radio France internationale parlent même de la présence parmi les gendarmes d’agents du renseignement. « Il y a beaucoup de va-et-vient vers la Libye » indique une ‘gorge profonde’ de RFI. L’île de Djerba, dans le sud tunisien, « est devenue une base arrière » pour les services de renseignement étrangers. « Cette activité nous rend responsables de ce qui se passe en Libye et pourrait nous causer des ennuis… »

Tunis bien prévenu

Un propos qui sera démenti ensuite officiellement par la présidence tunisienne. Les ministères tunisiens des Affaires étrangères et de l’Intérieur avaient bien « été prévenus par la France de ce déplacement décidé moins de 48 heures auparavant » indique Rfi  citant « une source proche du dossier ». Et si le stock d’armes saisi à bord des véhicules est conséquent — plusieurs centaines de grenades, des casques, des gilets pare-balles, des lance-missiles et lance-roquettes et du matériel de communication selon notre confrère —, il s’agissait de ne pas laisser à Tripoli un tel stock d’armes qui aurait pu être pris par des personnes de mauvais aloi.

Commentaire : la présence de personnes chargées au sein de la mission européenne en Libye comme de l’ambassade de France de faire du renseignement, de prendre des informations à la source et les faire remonter à leur autorité hiérarchique ne serait pas surprenant. C’est même une partie de leur rôle a priori. Ce qui serait dommageable c’est s’ils ont été plus loin que cela. Un peu de clarté sur le profil et les fonctions des personnes évacuées, du côté européen comme français, ne nuirait pas. Continuer d’entretenir le flou sur le sujet accrédite tous les fantasmes, réels ou supposés.

(Nicolas Gros-Verheyde)

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  1. Dans une déclaration à Sun FM en marge de l’ouverture de la journée des médias sur la transparence et la bonne gouvernance, le ministre de la Défense nationale, Abdul Karim al-Zubaidi a déclaré que la marine tunisienne avait intercepté mercredi (17 avril) deux canots pneumatiques tentant de franchir la frontière maritime, avec à leur bord onze personnes de différentes nationalités européennes. La marine tunisienne a repéré les deux bateaux et a remis le groupe aux autorités concernées et a confisqué les armes et munitions dont ils disposaient, a déclaré le ministre.
  2.  Le porte-parole a ajouté que ce groupe était entré sous la couverture d’un diplomate et avait des armes et des munitions en sa possession, soulignant que toutes les armes et les munitions contenues dans ces groupes étaient entreposées à la caserne de Benkardan, dans l’état de Medenine.

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(B2 Pro) A l’agenda de la présidence finlandaise (2e semestre 2019)

Thu, 02/05/2019 - 15:13
(B2) La Finlande prendra la présidence du Conseil de l'UE le 1er juillet prochain, pour six mois, succédant à la Roumanie, et avant la Croatie qui viendra la relayer au 1er janvier 2020. Avec un calendrier chargé Le futur européen sur ses épaules Le gouvernement d'Helsinki aura la lourde tâche d'assurer la continuité des institutions […]

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