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B2 Le Blog de l'Europe géopolitique. Actualités. Réflexions. Reportages
Updated: 11 hours 37 min ago

(B2 Pro) Les têtes à connaître du gouvernement autrichien de transition

Sun, 23/06/2019 - 14:05
(B2) Un gouvernement de transition se forme en panique en Autriche, au lendemain de 'l'Ibizagate' qui a entraîné la destitution du jeune Chancelier Sebastian Kurz. Sa remplaçante, Brigitte Bierlein, qui n'est pas une politicienne de carrière, privilégie l'expérience avec une équipe d'experts sans affiliations politiques claires Aux Affaires étrangères et à l'Europe : Alexander Schallenberg […]

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Un bateau mère de passeurs pris sur le fait au large de Lampedusa (V2)

Sat, 22/06/2019 - 14:55

(B2) C’est une image plutôt rare que viennent de diffuser les autorités européennes. Elle vient attester que l’arrivée de migrants ou de réfugiés sur les côtes européennes est l’œuvre de bandes bien organisées

Le système des bateaux-mères

Outre le départ des canots pneumatiques (de mauvaise qualité souvent) des plages libyennes, certains trafiquants recourent à des techniques plus raffinées : un bateau-mère remorque un ou plusieurs navires ou canots en haute mère, et à une distance raisonnable des côtes (italiennes ou maltaises), ils coupent le cordon laissant voguer leurs ‘clients’ vers leur destination finale. Ce voyage est plus cher et plus sûr pour les migrants, pour les trafiquants, il est plus lucratif. Et difficile de les prendre sur le fait… sauf par voie aérienne.

La voie aérienne mode imparable de détection

Les experts du corps européen des garde-frontières (Frontex) ont eu le nez fin quand ils ont détecté un bateau de pêche remorquant un petit radeau à coque rigide, vide. Bizarre en pleine mer. Ils ont décidé de le suivre à la trace, durant plusieurs heures, à l’aide d’un avion et d’un drone. Quelques instants plus tard, bingo ! La preuve de l’activité devient irréfutable. La video ci-dessous (tournée depuis les airs) le montre :

http://www.bruxelles2.eu/wp-content/uploads/2019/06/frontexbateaumere@frontex190621.mp4

Sur les images, on voit ainsi des personnes sortir une par une du bateau, certaines avec des gilets de sauvetage, et monter, ou plutôt s’entasser sur le radeau. Quand le plein est fait (81 en tout), le bateau mère remet les gaz, toute puissance, pour s’éloigner au maximum du radeau qui devra atteindre ensuite, seul, les côtes italiennes de Lampedusa.

L’alerte est donnée à Rome et à Malte, ainsi qu’au QG de l’opération Sophia (EUNAVFOR Med). La Guardia di finanza et les Guardia di costiera (les garde-côtes italiens) sont mobilisées à la recherche des deux navires. Le bateau-mère est finalement intercepté dans les eaux internationales. Les passeurs présumés — six Égyptiens et un Tunisien — sont arrêtés et ont été débarqués à Licata (Sicile), escortés par la police financière italienne, ce matin (22 juin) à l’aube. Le canot rempli de migrants est intercepté dans les eaux italiennes.

Commentaire : cette utilisation des bateaux-mères en Méditerranée n’est pas une nouveauté. Déjà fin 2013, les forces italiennes avaient, preuves à l’appui, démontré cette technique, devant les ministres de la Défense et des Affaires étrangères (lire : La technique somalienne : les preuves). Oeuvre souvent de réseaux égyptiens ou tunisiens, parfois reliés avec des réseaux mafieux italiens.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Mis à jour : avec un commentaire de contexte

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(B2 Pro) Le cadre de sanctions contre les auteurs de cyberattaques (fiche)

Sat, 22/06/2019 - 13:54
(B2) L'Union européenne a défini le 17 mai 2019 un cadre commun de sanctions contre les auteurs de cyberattaques frappant l'Union et ses États membres Aucun nom ni entité n'a, pour l'instant, été mis sur la liste. On est dans ce qu'on appelle 'une liste blanche', avant qu'elle ne devienne une 'liste noire'. Un sujet […]

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Quand les États-Unis ont failli frapper l’Iran après la destruction d’un drone

Fri, 21/06/2019 - 20:20

(B2) C’est une série de tweets qu’il faudra garder et qui restera dans certaines mémoires. Ce matin (21 juin, 14h heures Paris) le président américain Donald Trump a confirmé le récit d’une série de trois frappes US interrompues, in extremis, sur l’Iran. Un acte de générosité soudain ?

Le drone de la marine américaine MQ-4 (U.S. Navy photo by Erik Hildebrandt/Released)

L’Iran a abattu jeudi (20 juin) un drone Global Hawk qui aurait violé son espace aérien. Version que conteste le gouvernement américain, soulignant que l’appareil était au-dessus des eaux internationales, mais ne niant pas qu’il ‘observait’ le territoire iranien (cf. encadré)

Trump à la vue d’un nombre possible de morts recule

« Lundi (1), ils [les Iraniens] ont abattu un drone non armé volant au-dessus des eaux internationales. Nous étions armés et prêts à riposter la nuit dernière contre trois sites différents quand j’ai demandé combien (de personnes) allaient mourir. … 150 personnes, monsieur, a été la réponse d’un général. Dix minutes avant la frappe, je l’ai stoppée, ce n’était pas proportionné par rapport à une attaque contre un avion sans pilote. »

Le refus d’armes nucléaires pour l’Iran

Et d’ajouter : « Il n’y a pas d’urgence, notre armée a été reconstruite, rénovée, et est prête à y aller. [Elle] est de loin la meilleure au monde. Les sanctions frappent et [d’autres] ont été ajoutées la nuit dernière. L’Iran ne sera JAMAIS autorisé à avoir d’armes nucléaires, pas contre les États-Unis, et pas contre le MONDE ! »

Un message clair de Téhéran à Washington

Le général Hossein Salami, chef du Corps des gardes de la révolution islamique (IRGC), a confirmé jeudi l’incident. Un drone de surveillance américain RQ-4 Global Hawk a été abattu par la force aérienne des gardiens de la révolution près de la région de Kouh-e Mobarak dans le district de Jask, dans le centre du pays, « après que l’avion eut violé l’espace aérien iranien » selon l’agence Fars. C’est « un message clair » envoyé selon lui aux Etats-Unis et à tout ennemi. « Les frontières sont nos lignes rouges et tout ennemi qui les violera ne rentrera pas chez lui et sera anéanti. Le seul moyen pour les ennemis est de respecter l’intégrité territoriale de l’Iran et les intérêts nationaux », a-t-il ajouté.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Une attaque délibérée selon le commandement américain

Le commandement central US a reconnu la perte d’un « appareil de la marine américaine RQ-4 ». Celui-ci se trouvait bien survolait le golfe d’Oman et le détroit d’Ormuz pour effectuer une « mission de surveillance ». Mais il réfute la violation du territoire. Il se trouvait « dans l’espace aérien international à proximité des lieux des récentes attaques maritimes de l’IRGC. dans les environs de Goruk, en Iran » et n’a «  jamais violé l’espace aérien iranien au cours de sa mission ».

(1) Il s’agit de jeudi et non de lundi comme mentionné par Donald Trump

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(B2 Pro) Au bord d’un conflit Iran-Usa, l’Europe regarde ailleurs

Fri, 21/06/2019 - 20:05
(B2) Les dirigeants européens n'ont vraiment pas discuté de la nouvelle situation créée dans le Golfe après la nouvelle escalade entre l'Iran et les États-Unis. C'est un fait. Le drone US abattu par Téhéran comme la réplique américaine via des frappes aériennes (heureusement interrompue) ne semble avoir pas fait battre d'un cil l'émotion européenne. Lire […]

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Face à la situation dans le Golfe, l’Europe atteinte de céphalée stratégique

Fri, 21/06/2019 - 13:38

(B2) Alors que le torchon brûle en Iran, que l’on est à deux doigts d’un affrontement armé entre les Américains, les pays du Golfe et la république islamique, les Européens n’ont pas trouvé une minute lors de leur long sommet hier pour débattre d’une question hautement stratégique pour l’Europe

Klaus Iohannis et Emmanuel Macron (Crédit : Conseil de l’UE)

Ce n’est pas la peine de se glorifier des avancées en matière de politique étrangère ou de placer la défense « des intérêts et des valeurs de l’Europe dans le monde » comme une des priorités politiques pour l’avenir (1), si face à un évènement qui présente un risque majeur pour la stabilité du voisinage européen, il n’y a pas l’once d’une réflexion préalable.

Les Européens se révèlent encore une fois, plus préoccupés de leur nombril que de la réalité du monde qui les entoure. Encore une fois, en retard d’une guerre, ils vont devoir perdre de précieux jours à essayer de trouver une position commune, puis courir pour éteindre l’incendie avec un sceau d’eau, et finalement seront réduits à faire une belle déclaration pour demander un peu de « retenue » aux belligérants, le respect du droit international humanitaire, à envoyer un peu d’aide humanitaire… et à accueillir les réfugiés. Idiot !

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) L’agenda stratégique 2019-2024 adopté à ce sommet prévoit ainsi que « l’UE doit suivre une ligne d’action stratégique et accroître sa capacité à agir de manière autonome ».

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(B2 Pro) Elections 2019. Les groupes politiques au Parlement européen. Quelques rattachements

Fri, 21/06/2019 - 10:29
(B2) Le groupe des chrétien-démocrates (PPE) atteint désormais officiellement 182 députés, avec le ralliement du député 50+ néerlandais (défendant les seniors) et l’économiste lituanien Aušra Maldeikienė du VKM-AMT (son comité public électoral). Le groupe Renew (ex ALDE) compte 108 députés avec le ralliement du député letton Coalition AP (Développement/Pour !) et du Britannique Steven Woolfe […]

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(B2 Pro) Nucléaire iranien. L’accord en balance. Une réunion convoquée à Vienne d’urgence

Fri, 21/06/2019 - 09:10
(B2) L'Iran envisage de modifier davantage les engagements pris dans le cadre de son accord sur le nucléaire de 2015 (JCPOA) « afin de mettre en équilibre ses engagements et ses mérites », a averti Téhéran qui vient de durcir le ton. Plus que jamais, l'accord sur le nucléaire iranien signé en 2015 semble en […]

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Centrafrique. Le premier détachement vers Bouar part

Thu, 20/06/2019 - 23:55

(B2) Le premier détachement de la mission de l’UE de formation de l’armée centrafricaine (EUTM RCA) est parti de Bangui ce jeudi (20 juin) vers Bouar. C’est la première fois que la mission de l’Union européenne sera déployée en dehors de la capitale centrafricaine.

Vue du concoi de véhicules vers Bouar (crédit : état-major espagnol des forces armées)

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(B2 Pro) Forages sauvages en eaux chypriotes. L’UE mécontente agite le chiffon ‘sanctions’ contre la Turquie

Thu, 20/06/2019 - 23:55
(B2) Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE réunis en sommet ont, ce jeudi 20 juin, « fermement condamné » les forages turcs en Méditerranée orientale. Excédés par l'attitude turque, les 28 montent le ton et agitent la menace des sanctions Déjà au dernier Conseil européen, le 22 mars, les 28 avaient fermement condamné […]

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(B2 Pro) Les conclusions du sommet adoptées. Plusieurs points de relations internationales. L’agenda 2019-2024 propulsé

Thu, 20/06/2019 - 23:27
(B2) Après une longue et complexe discussion sur le climat — l'objectif de neutralité climatique pour 2050 ayant été bloqué par plusieurs délégations (Hongrie, Pologne, république Tchèque) —, les 28 chefs d'État et de gouvernement ont adopté leur projet pour l'Europe en 2019-2024 ainsi qu'un ensemble de conclusions générales, avec près de deux heures prévues. […]

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(B2 Pro) MH17, Marins ukrainiens, passeports du dombass… les Russes priés de respecter le droit international (Conseil européen)

Thu, 20/06/2019 - 22:52
(B2) La Russie a été abordée de façon rituelle par les chefs d'État et de gouvernement lors du Conseil européen ce jeudi (20 juin). Le point n'a pas suscité d'intenses débats. Si les 28 rappellent Moscou à l'ordre, la position n'évolue pas. Et le ton, bien que ferme, reste plutôt mesuré par rapport à certaines […]

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Top Chef 2019 : des noms, quels noms ?

Thu, 20/06/2019 - 22:39

(B2) Le sommet européen patine dans la semoule avec une pléthore de candidats, mais pas de figure consensuelle qui se détache au point de susciter le compromis. La faillite du système des Spizenkandidat qui était sensé trouver une parade démocratique et objective à un système considéré auparavant comme trop opaque et fait de hasard a laissé un vide

Leo Varadkar, le Premier ministre irlandais, et Helen McEntee, la ministre des Affaires européennes, à leur arrivée au sommet ce jeudi (crédit : Conseil UE)

Les Spitzenkandidat tués dans l’œuf ?

Pour le poste de chef de la Commission européenne, le système des Spitzenkandidat avait été recommandé par le Parlement européen et plusieurs chefs d’États et de gouvernement. Ce système, inauguré pour la première fois il y a cinq ans avec la Commission Juncker, a été tué dans l’œuf du fait de la faiblesse des candidats choisis. Mettre Manfred Weber pour le PPE, Frans Timmermans pour les S&D et Margrethe Vestager pour les Libéraux (et Renaissance) a fragilisé l’édifice. Bons chacun dans leur domaine, ces trois là n’avaient pas l’étoffe pour pouvoir rassembler au-delà de leur camp (et encore) et pouvoir prétendre négocier d’égal à égal avec les grands ou les durs de ce monde. Quand on les compare au triangle existant en 2014 (Juncker-Schulz-Verhofstadt), on voit bien qu’il s’agit de seconds couteaux.

Le rééquilibrage en Europe entre les différentes forces politiques n’a pas aidé. Après les élections européennes de mai, le Parlement européen, morcelé, n’est plus arrivé à un consensus sur un nom : est-ce celui du premier groupe arrivé arithmétiquement en tête (PPE donc Manfred Weber) ? Ou celui réunissant le plus de suffrages (un candidat hypothétique qui n’a jamais vu le jour) ? Au Conseil européen, le dilemme était tout aussi intense, renforcé par une critique sévère d’une bonne dizaine de leaders européens sur le principe même de Spitzenkandidat.

De nombreux candidats alternatifs

Se profile donc ensuite toute une série de candidats, souvent des leaders européens ou des personnalités proches d’eux qui pourraient être présents dans le jeu pour un poste à la tête de la Commission européenne comme du Conseil européen (1). Le Premier ministre Croate Andrej Plenković (PPE) n’a pas caché ses prétentions : il a l’avantage d’être un peu du Sud, un peu de l’Est, et du PPE. Le Belge Charles Michel (Libéral) a fait savoir mezzo vocce qu’il était disponible (cf. le quotidien Le Soir qui n’est pas à un article près en sa faveur ;-). Il y a aussi le Néerlandais Mark Rutte (Libéral), maintes fois cité et maintes fois démenti (car il préfère un poste à La Haye qu’à Bruxelles), ou la Lituanienne Dalia Grybauskaitė (ind.) qui cumule certains avantages (être une femme, de l’Est, avec une solide expérience à la Commission comme à la tête d’un État, venant d’un petit pays, et non encartée) mais présente un seul bémol : un peu trop anti-russe au goût de certains. Enfin, on trouve le Français Michel Barnier (PPE, négociateur pour le Brexit), très discret depuis quelques temps, qui est concrètement un des meilleurs candidats qu’on puisse avoir pour la Commission européenne.

Des candidats adeptes de la discrétion

Mais il y a aussi quelques pays qui avancent à pas de loups. L’Irlandais Leo Varadkar (PPE) ne serait pas insensible à une proposition de prendre un poste (avantages : sa jeunesse, venir d’un petit pays habitué à fournir de solides ‘gaillards’ à l’intégration européenne, le Brexit l’a bien aiguisé au plan politique). Le Portugais Antonio Costa (S&D) a parfois été cité. Le Maltais Joseph Muscat (S&D) se verrait aussi bien à la Commission européenne par exemple, mais son dossier n’est pas très attrayant. S’il a été très actif sur le dossier des migrants et de la Méditerranée, l’affaire Daphné (du nom de la journaliste assassinée) est toujours non élucidée totalement et les affaires de corruption polluent l’île.

Le sémillant leader autrichien Sebastian Kurz se propulserait bien jusqu’à la capitale belge où il a ses aises, en guise de repêchage de la perte de son siège à la Ballhausplatz. Enfin, les socialistes espagnols sont prêts à divers compromis, du moment qu’ils peuvent caser un des leurs à un poste important de décision (une grosse vice-présidence économique de la Commission par exemple, à défaut du Haut représentant qui, visiblement, n’enthousiasme pas Josep Borrell, contrairement à ce que certaines rumeurs persistantes laissent entendre).

Dans tous ces noms, un constat s’impose : la domination des candidatures masculines, et l’absence de femmes à une ou deux exceptions près. Un correctif s’impose nécessairement.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Une bonne dizaine de postes en jeu

La donne est assez complexe, mais le jeu est assez raffiné. Car on peut mettre d’autres postes dans la balance ou offrir des compensations aux candidats déchus (ou déçus) ou aux pays qui les présentent.

S’il y a officiellement trois postes de tête à répartir (président de la Commission, du Conseil européen et Haut représentant), il y en fait une bonne dizaine de postes, car certains mandats peuvent être subdivisés en deux. Comptons !

Au poste de président de la Commission européenne (pour 5 ans normalement), on peut ainsi adjoindre un ou deux vice-président(s). Le poste de président du Conseil européen peut être subdivisé en deux (le mandat est de deux ans et demi renouvelable = 2 postes).

On peut ajouter dans la balance le poste de président du Parlement européen (pour cinq ans divisé en deux = 2 postes) et celui de président de la Banque centrale européenne (pour 8 ans, mais le mandat peut être divisé comme entre Jim Duisenberg et Jean-Claude Trichet = 2 postes).

A ceux-là, il faut aussi ajouter les postes, très discrets, mais primordiaux, des secrétaires généraux des trois institutions : le secrétaire général du Conseil de l’UE (le seul prévu par le Traité et nommé par le Conseil européen en même temps que son président), le secrétaire général du service diplomatique européen – SEAE (qui est souvent l’objet d’un ‘ticket’ avec le Haut représentant, même si officiellement il est choisi par lui ou elle) et le secrétaire général de la Commission européenne (un poste tout puissant, qui est un quasi-vice président de la Commission, Martin Selmayr l’a montré ces dernières années comme auparavant Catherine Day).

  1. Flécher trop rapidement un candidat sur un poste est hasardeux. L’expérience a prouvé que jusqu’au dernier moment, un nom pressenti peut au final atterrir — comme dans un jeu de chaises musicales — sur un autre poste. Exemple : en 1999, Javier Solana avait été évoqué un moment comme président de la Commission avant d’atterrir au poste… de Haut représentant.

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(B2 Pro) Les sanctions économiques sur la Crimée et Sébastopol prolongées d’un an

Thu, 20/06/2019 - 21:30
(B2) Le Conseil de l'UE réunis à Bruxelles ce jeudi (20 juin) a prorogé d'un an, jusqu'au 23 juin 2020, les mesures restrictives instaurées en réponse à l'annexion de la Crimée et de Sébastopol par la Russie Ces mesures d'embargo économique avaient été mises en place en juin 2014, en addition aux diverses mesures restrictives […]

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Haut représentant : un poste qui n’attire plus vraiment

Thu, 20/06/2019 - 18:58

(B2) Au futur chef/fe de la diplomatie européenne, je recommanderai « non seulement beaucoup de patience, mais aussi beaucoup de passion pour la diplomatie et la défense, à ce travail qui est le plus fantastique du monde » confiait la Haute représentante actuelle, Federica Mogherini, à B2 il y a quelques jours. Un propos pertinent. On ne peut pas dire pourtant qu’il y ait beaucoup de ‘passionnés’ qui aient déclaré leur flamme pour l’instant

Personne ne semble avoir envie de se faire projeter dans la fournaise de la diplomatie européenne (crédit : DICOD 2016 – archives B2)

Un manque d’intérêt notable

En février, nous avions fait un premier tour de piste. Assez inquiétant (Lire : Commission 2019. Les candidats au poste de Haut représentant ne se bousculent pas. Six noms possibles et éventuels ?). Aujourd’hui, alors que se déroule un sommet européen consacré au renouvellement des institutions européennes, la tendance n’a pas changé. Elle s’est presque aggravée. Aucun candidat officiel ou officieux n’est en lice ou ne veut s’afficher. Le social-démocrate néerlandais Frans Timmermans ne parait pas très intéressé par le poste. Les Espagnols qui auraient pu revendiquer la fonction (comme les Français) ont la tête tournée ailleurs (vers la Commission européenne). Seul le Slovaque Maros Sefkovic s’est déclaré officiellement intéressé, mais à défaut de ne pas avoir un autre poste plus emblématique et davantage pour faire la nique à Frans Timmermans (lire sur B2 Pro : Les Visegrad présentent Sefkovic à la tête de la Commission, ou comme Haut représentant. Un coup bas à Timmermans).

Pourquoi ce désintérêt ?

La complexité politique

L’absence de majorité claire au Parlement européen comme au Conseil européen et le flou qui entoure la désignation du président de la Commission européenne ne facilitent pas les choses. La plupart des États membres préfèrent se concentrer sur ce poste-là, voire sur une vice-présidence de la Commission européenne avec un volet économique plus ‘rentable’ en termes d’influence, qu’un poste exposé de Haut représentant de l’UE, qui n’a pas qu’un pouvoir d’impulsion limité de la diplomatie européenne.

Un poste de second rang

Malgré sa nomination par le Conseil européen, le poste de Haut représentant de l’UE n’apparait ainsi que comme un ‘second couteau’. Une fois que les autres postes de tête (Commission européenne, Conseil européen) seront pourvus, par déduction apparaitront les critères nécessaire (parti politique, homme ou femme, zone géopolitique, etc.), que doit remplir le futur chef de la diplomatie politique pour compléter l’attelage.

Un job impossible à tenir

Hormis ces raisons assez conjoncturelles, il y a une raison à ce désamour, plus profonde. Le job apparait impossible à tenir à qui voudrait avoir un peu d’ambition. Il y a une erreur de base dans la définition du poste. Croire qu’en fusionnant des fonctions différentes, par une simple magie fonctionnelle, on va aboutir à davantage d’efficacité se révèle un leurre complet, surtout dans un monde de plus en plus complexe, où les États veulent continuer à jouer un rôle. Pour un État membre, avoir un représentant à la Commission qui court le monde, c’est l’assurance qu’il ne pourra pas être là à 100% au collège pour suivre tous les dossiers qui l’intéressent. Les futurs dirigeants européens comme les actuels chefs d’état et de gouvernement doivent s’attaquer d’urgence à ce défi s’ils veulent avoir un peu d’efficacité pour la diplomatie européenne. Lire aussi : Le bug système du haut représentant peut-il être résolu ?

(Nicolas Gros-Verheyde)

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(B2 Pro) Bataille de Tripoli : « Seuls les belligérants ignorent le statu quo » (source ONU)

Thu, 20/06/2019 - 14:35
(B2 à Tripoli) L’Armée nationale libyenne (LNA) du maréchal Khalifa Haftar a lancé depuis début avril une vaste opération destinée à prendre le contrôle de Tripoli. Une offensive bloquée à la lisière de la capitale par les troupes du Gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj et ses alliés. Depuis deux mois, la situation est […]

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(B2 Pro) Tigres du Tamoul : leur maintien sur liste noire en 2009 invalidé par la Cour de justice

Thu, 20/06/2019 - 12:12
(B2) La Cour de justice a déclaré invalide l'inscription des Tigres du Tamoul (Liberation Tigers of Tamil Eelam, LTTE) sur liste noire à partir de juin 2009 dans le cadre de la lutte contre le terrorisme jeudi (20 juin). L'absence de mention de la défaite militaire de mai 2009 est en cause Les juges étaient […]

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Pourquoi faut-il désigner le président de la Commission rapidement ?

Thu, 20/06/2019 - 11:34

(B2) Si les Chefs d’État et de gouvernement échouent aujourd’hui, ou demain, à trouver le ou la futur/e chef/fe de la Commission européenne, il ne restera pas beaucoup de temps ensuite pour trouver le candidat idoine

Si le premier choix revient au Conseil européen, le dernier mot revient à la plénière du Parlement. Gare aux erreurs (crédit : Commission européenne)

Une machinerie de haute précision

La mise en place d’une nouvelle direction européenne est une machinerie de haute précision. Et les trois ou quatre mois qui nous séparent de la fin du mandatde la Commission actuelle (31 octobre) ne seront pas de trop (1). Jugez-en.

pour cela

Première étape : avoir l’aval du Parlement européen (mi-juillet)

Une fois choisi (ou élu par les Chefs), le président de la Commission n’est pas encore intronisé. Une majorité absolue d’eurodéputés doit approuver ce choix. En l’état actuel des forces, cela nécessite l’approbation d’au moins trois des principaux groupes politiques : la droite (parti populaire européen ou PPE, dont fait partie Les Républicains), les socialistes (sociaux et démocrates, S&D, dont fait partie le PS) et le centre libéral et démocrate (dont fait partie ‘Renaissance’ ou ‘En Marche). Le vote est prévu à la seconde plénière de juillet (le 16 ou le 17), après une présentation par le nouveau (ou la nouvelle) chef de la Commission. NB : Si la marche est loupée, retour à la case départ. Un nouveau Conseil européen doit être convoqué.

Seconde étape : constituer l’équipe de commissaires (fin juillet)

Chaque pays propose un nom, homme ou femme, selon des critères peu homogènes. Avec un patchwork de personnalités de différents bords politiques, aux expériences très variables. le nouveau chef de la Commission doit arriver à avoir une équipe solide, compétente et paritaire hommes-femmes. Un travail de virtuose.

Troisième étape : la préparation estivale (août)

Les 26 commissaires désignés (2) doivent se préparer à l’audition de rentrée devant le Parlement européen et remplir un questionnaire écrit, détaillé, évaluant autant leur probité que leurs compétences ou leur attachement européen. Pas question de chômer.

Quatrième étape : les auditions au Parlement (septembre)

Chaque commissaire est auditionné par « sa » commission parlementaire. Un grand oral des plus difficiles. Gare aux mauvaises réponses ou à un comportement nonchalant. L’éjection est au bout du filet. NB : si un commissaire est refusé, retour aux étapes 2 à 4, en version accélérée.

Cinquième étape : le vote final (octobre)

Toute la Commission dans son entier doit recevoir l’onction démocratique, dans un nouveau vote du Parlement européen. Le président de la Commission y déroule son programme pour les cinq années à venir.

Dernière étape : le serment (fin octobre)

Une étape protocolaire, le collège des commissaires se rend à Luxembourg pour prêter serment devant la Cour de justice européenne. La délivrance.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. On n’est pas à deux ou trois jours près. Chacun a déjà coché sur son calendrier le 1er juillet comme la date d’un autre sommet si celui-ci échouait. Mais il ne faut pas traîner davantage.
  2. Un chiffre qui se monte à 27 si on inclue un (éventuel) commissaire britannique.

Pour aller plus loin, le rétroplanning des institutions décrypté : 2019, le renouvellement des institutions, un sacré rubik’s cube ! (B2 Pro)

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(B2 Pro) A l’agenda du sommet européen des 20 et 21 juin

Thu, 20/06/2019 - 07:05
(B2) Le sommet européen de ces 20 et 21 juin sera dominé par l'agenda institutionnel, le renouvellement des têtes européennes, même si d'autres aspects (Turquie, Climat, Zone Euro...) ne sont pas négligeables. Une réunion anticipée par de multiples consultations Le sommet démarre en fait en fin de matinée avec les réunions des chefs au sein […]

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