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L'Europe politique et de la défense (par Nicolas Gros-Verheyde)
Updated: 40 min 12 sec ago

(B2 Pro) Les sanctions sur la Corée du Nord prolongées

Tue, 16/07/2019 - 13:01
(B2) Les ministres des Affaires étrangères ont décidé, lundi (15 juillet), de prolonger le dispositif de sanctions autonomes frappant certains responsables nord-coréens La décision ne concerne que les mesures autonomes prises par l'Union européenne et non celles adoptées par transposition des décisions de l'ONU. Le régime de sanctions européen, mis en place en 2013, comprend […]

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(B2 Pro) Une ministre à la mauvaise réputation. Pourquoi Ursula von der Leyen ne fait pas l’unanimité en Allemagne ?

Tue, 16/07/2019 - 08:55
(B2) L'arrivée d'Ursula von der Leyen sur la scène européenne réjouit ceux qui, en Allemagne, étaient le plus critique envers la ministre CDU, protégée de Angela Merkel. Son passage au ministère de la Défense, durant cinq bonnes années, comme son style ou sa gouvernance ont laissé des traces. Que lui reproche-t-on ? Ce qu'on reproche […]

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(B2 Pro) Ursula von der Leyen met sa démission dans la balance pour emporter les voix de sa majorité

Mon, 15/07/2019 - 23:55
(B2) Quel que soit le résultat du vote, « je démissionnerai de mon poste de ministre de la Défense », a annoncé  la candidate désignée de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans un message publié sur tweeter en fin d'après-midi lundi (15 juillet) Un message destiné avant tout à emporter l'adhésion des derniers […]

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(B2 Pro) L’UE perd patience face aux forages turcs. Des mesures de rétorsion adoptées avec un certain tact

Mon, 15/07/2019 - 22:58
(B2) Les provocations sont devenues inacceptables. Face aux forages illégaux de la Turquie au large de Chypre, l'Union européenne a décidé de monté le ton, mais de façon raisonnable. C'est le sens des conclusions adoptées ce  lundi 15 juillet à Bruxelles par les ministres des Affaires étrangères La décision n'a été rendue publique qu'en soirée, […]

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(B2 Pro) Soudan : nous soutenons une transition pacifique (Pekka Haavisto)

Mon, 15/07/2019 - 19:05
(B2) Après l'annonce d'un accord entre opposition et autorités militaires pour organiser une transition politique, les Européens ont réaffirmé leur volonté de soutenir cette transition, ce lundi 15 juillet Le point a été rapidement discuté dans la première partie du conseil, dans son format "point d'actualité", à la demande de plusieurs États membres. Pekka Haavisto […]

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(B2 Pro) Les Européens au chevet de l’Irak, pris en étau entre les États-Unis et l’Iran

Mon, 15/07/2019 - 15:00
(B2) Avec l'escalade de tensions au Moyen-Orient, les Européens veulent s'assurer que l'Irak, pays dans lequel ils se sont beaucoup engagés, ne s'effondre pas. Les ministres des Affaires étrangères des 28 ont envoyé, lundi 15 juillet, un message double : ils ne vont pas abandonner l'Irak, dont la stabilité est menacée par des tensions régionales […]

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(B2 Pro) Les quatre femmes de l’équipe de transition d’Ursula von der Leyen

Mon, 15/07/2019 - 14:18
(B2) Outre son chef de cabinet (Björn Seibert) et son porte-parole (Jens Flosdorff), venus du ministère allemand de la Défense, l'équipe de transition d'Ursula von der Leyen, la candidate désignée pour la présidence de la Commission, compte quatre administrateurs, quatre femmes. Des proches de l'équipe Juncker — et « surtout de Martin Selmayr », comme […]

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(B2 Pro) Le Koweit poste avancé de la diplomatie européenne dans le Golfe. L’UE renforce sa présence également en Asie centrale.

Mon, 15/07/2019 - 11:02
(B2) Federica Mogherini a inauguré dimanche (14 juillet) la nouvelle représentation diplomatique de l'UE au Koweït. Un signe symbolique fort. Elle avait peu avant fait de même au Turkménistan Le principe de cette ouverture avait été acté il y a un an par les ministres des Affaires étrangères en juillet 2018 (lire : Deux nouvelles […]

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(B2 Pro) L’appel du 14 juillet des Européens aux Iraniens : faites une pause dans l’escalade !

Mon, 15/07/2019 - 08:35
(B2) Dans une déclaration commune publiée dimanche (14 juillet), les trois États européens parties prenantes de l'accord sur le nucléaire iranien (France, Allemagne, Royaume-Uni) lancent un ultime appel au gouvernement pour éviter un nouveau délitement de l'accord sur le nucléaire iranien (JCOPA) et revenir à la table de négociation. Le risque que l'accord se défasse […]

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(B2 Pro) A Bagdad, F. Mogherini réaffirme le soutien européen à l’Irak. L’idée d’une conférence régionale de sécurité fait son chemin

Mon, 15/07/2019 - 07:05
(B2) En visite à Bagdad samedi 13 juillet, Federica Mogherini a renouvelé l'engagement européen auprès de l'Irak, pour aider le pays à lutter contre le terrorisme et se reconstruire Cette visite, la première depuis 2014, a eu lieu deux jours avant la réunion du conseil des Affaires étrangères qui a mis l'Irak à son agenda, en vue des tensions croissantes […]

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Le système européen de navigation Galileo en panne

Mon, 15/07/2019 - 06:32

(B2) Le système européen de navigation par satellite est en panne. Son gestionnaire a fait passer le message dimanche : Galileo est « actuellement affecté par un incident technique lié à son infrastructure terrestre »

(crédit : agence européenne Galieo)

Le signal SAR préservé

Cet incident a entraîné « une interruption temporaire des services initiaux de navigation et de minutage ». Seul reste en fonctionnement le service de recherche et de sauvetage (SAR) – utilisé pour localiser et aider les personnes en détresse, par exemple en mer ou en montagne. Le SAR « n’est pas affecté et reste opérationnel ».

Une détection des anomalies en cours

Les experts travaillent pour rétablir la situation le plus rapidement possible. Un comité d’examen des anomalies a été immédiatement mis en place pour analyser la cause première exacte et mettre en œuvre des actions de récupération.

Une dégradation  depuis plusieurs jours

Le gestionnaire du service avait averti ses utilisateurs jeudi dernier (11 juillet) de la « dégradation du service sur tous les satellites Galileo ». Les signaux peuvent « ne pas être disponibles ni respecter les niveaux de performance minimum. Leur utilisation s’effectue aux risques de l’utilisateur ».

En phase initiale

Galileo est opérationnel depuis décembre 2016 mais il est toujours en phase ‘pilote’ initiale : c’est-à-dire qu’il fournit des « services initiaux » précédant la phase de « services opérationnels complets ». Les signaux Galileo sont utilisés en association avec d’autres systèmes de navigation par satellite.

(NGV)

Télécharger le message aux utilisateurs du 13 juillet 2019

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La France crée un grand commandement de l’espace

Sun, 14/07/2019 - 13:40

(B2) Lors des cérémonies du 14 juillet, le président français Emmanuel Macron a annoncé une nouveauté en matière organisationnelle : la création d’un grand commandement de l’espace. Ce dès septembre. L’espace ne sera pas une arme autonome. Ce sera l’armée de l’air qui endossera « à terme » cette responsabilité, devenant « alors « l’armée de l’air et de l’espace » (1).

Protéger les satellites y compris de manière active

Le président endosse ainsi « la nouvelle doctrine spatiale militaire » présentée par sa ministre Florence Parly quelques semaines plus tôt. Cela « permettra d’assurer notre défense de l’espace et par l’espace ». Deux objectifs sont fixés à ce commandement : « renforcer notre connaissance de l’activité spatiale » et « protéger mieux nos satellites y compris de manière active ». Une nécessité pour être présent dans les « nouvelles zones de confrontations » que sont devenus le « cyber » et l’exo-atmosphérique. Et le président français de promettre de nouveaux investissements « indispensables ».

(NGV, à Paris)

  1. Ce qui a une certaine logique et représente aussi une économie de moyens.

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Agir ensemble, le mot clé d’Emmanuel Macron. Un triptyque pour l’Europe de la défense

Sun, 14/07/2019 - 12:10

(B2 à l’Hôtel de Brienne) Dans son allocution aux armées, à la veille du défilé du 14 juillet, samedi (13 juillet), Emmanuel Macron a tenu, entre autres sujets (la modernisation de l’armée, les retraites, le souvenir aux morts et soutien aux blessés) à redire la nécessité d’une Europe de la défense.

Emmanuel Macron à l’Hotel de Brienne aux côtés de F. Parly (Min. Armées) et G. Darrieusecq). Au premier plan, le général François Lecointre, chef d’état major des armées (© NGV – B2)

« Jamais, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Europe n’a été aussi nécessaire. La construction d’une Europe de la défense, en lien avec l’Alliance atlantique est pour la France une priorité. Elle constitue le fil rouge de ce défilé. »

Ce discours est intéressant à différents points de vues

Au-delà de mots qui peuvent sembler convenus, le président français semble redéfinir ce que représentent pour lui l’Europe de la défense. Une vision qui est appelée à être plus consensuelle auprès de l’ensemble des partenaires européens comme des Américains.

Plus d’hésitation terminologique

En premier lieu, après quelques hésitations terminologiques (défense européenne, armée européenne…), on en revient au mot d’origine « l’Europe de la Défense » qui a l’avantage de ne pas définir qu’un aspect, mais de bien symboliser l’ensemble de la politique européenne de défense (les Allemands utilisent le terme d’Union européenne de défense qui est assez semble en quelque sorte).

Un triptyque d’actions

Ensuite, le président cette Europe de la défense comme reposant sur trois éléments : la culture stratégique, les capacités communes et les opérations. Il trace ainsi une certaine cohérence entre diverses initiatives qui semblaient un peu confuses.

Une autonomie stratégique française au service de l’Europe

Enfin il laisse de côté l’autonomie stratégique qui est, elle aussi, redéfinie, comme une autonomie stratégique française « au service de l’Europe ». Ce qui est plus crédible. La notion d’autonomie stratégique ‘à la française’, n’étant pas partagée (loin de là) en Europe. Il lance aussi un appel du pied aux partenaires européens les plus sceptiques sur une initiative européenne trop ‘décollée’ de l’Alliance atlantique.

Une capacité d’agir collectivement

Pour le président français le mot clé désormais est : « Agir ensemble » et « renforcer notre capacité à agir collectivement ». « Car notre sécurité et notre défense passent par l’Europe. » Cette Europe de la Défense ne signifie « pas de renoncer à la souveraineté nationale ni renoncer à l’Alliance atlantique ».

Additionner nos atouts

« Cela signifie additionner nos atouts peut nous permettre de gagner en force et en efficacité. C’est acter le fait que notre Europe est aussi une Europe qui protège, et que cette mission pour nos peuples la rendra plus crédible encore. »

Une culture stratégique commune

« Agir ensemble c’est faire en sorte que constituer une culture stratégique pour demain et pouvoir envisager des engagements opérationnels conjoints » a indiqué le président français mettant en avant l’initiative européenne d’intervention (IEI), qui était à l’honneur du défilé du 14 juillet. proposée il y a deux ans qui existe.

Des capacités en commun

« Développer des projets communs et des capacités collectives  a du sens » a-t-il indiqué faisant référence aux 34 projets de la PESCO (la coopération structurée permanente), au Fonds européen de défense et au projet de système aérien du futur (SCAF) développé en commun avec l’Allemagne et la France.

Des opérations nationales avec le soutien européen

« Il n’est plus une opération aujourd’hui sans des partenaires européens, sans dynamique européenne » citant l’opération Barkhane au Sahel ou Chammal au Levant (Irak et Syrie) ou la mission Clemenceau autour du groupe aéronaval Charles-de-Gaulle.

Une autonomie stratégique précisée

Nous voulons « renforcer notre autonomie stratégique qui doit s’inscrire dans un cadre européen » a indiqué le président faisant référence à l’effort de modernisation des équipements engagé (cf. encadré). « Notre nation doit agir aujourd’hui pour rester maître de son destin aux côtés des Européens. »

(Nicolas Gros-Verheyde, à Paris)

Un effort conséquent pour moderniser l’armée française

Le président a voulu aussi s’affirmer comme le garant de l’effort de modernisation de l’armée française qui passe par l’arrivée de nouveaux équipements modernes.

Une modernisation engagée

« La modernisation est lancée » a précisé Emmanuel Macron citant notamment les avions Rafale de 3e génération, le programme Griffon pour l’armée de terre, le nouveau sous-marin d’attaque Suffren, les nouvelles fusils d’assaut équipant l’armée de terre ou la nouvelle frégate FREMM et le navire Antilles-Guyane et navires. Équipements en bonne inclus dans la loi de programmation militaire (1). « Je veillerai personnellement à son application » (2). Le président a aussi annoncé la création d’un grand commandement de l’espace.

Un effort budgétaire sur le temps long

« L’effort budgétaire pour la défense sera tenu car le contexte stratégique le nécessite. C’est ma responsabilité de chef des armées de voir loin, de ne jamais céder aux sirènes du court terme, de maintenir notre nation dans le temps long de la victoire » indique E. Macron. Et d’ajouter : « La France est ambitieuse pour l’Europe. Elle l’est aussi et, avant tout, pour elle-même ».

Un message à vocation interne comme externe

Ce message a une vocation interne essentiellement, histoire de cautériser les plaies d’une armée, un peu ébranlée par l’éviction manu militari du général de Villiers de ses fonctions de chef d’état-major en 2017, mais aussi de justifier aux yeux de l’opinion française un effort budgétaire au moment de choix délicats. Il a aussi une portée européenne (cf. ci-dessus), et au-delà à destination des États-Unis de Donald Trump, demandeurs réguliers d’un partage plus important du fardeau, comme de certains voisins inquiétants : Russie, Syrie et Turquie (3).

(NGV)

  1. Pour être juste, il faut dire que cette modernisation a été engagée sous ses prédécesseurs. Il y a ainsi une nette continuation des présidences Hollande-Macron. Deux évènements ont motivé principalement cette remontée en puissance : l’intervention au Sahel, en janvier 2013, et les attentats de 2015. Ce qui est une singulière différence avec la plupart des autres pays européens qui n’ont commencé à prendre conscience du nécessaire réengagement qu’après l’intervention russe en Ukraine (lors du sommet du Pays de Galles en septembre 2014) et quelques coups de semonce supplémentaires de Donald Trump.
  2. Lire aussi : LPM. La France met le booster sur sa défense et veut rester l’armée de référence en Europe
  3. La Turquie est mentionnée sciemment. Le gouvernement turc s’inscrit aujourd’hui très nettement à l’inverse des positions françaises soutenant sur le terrain en Syrie comme en Libye des forces adversaires. Ses navires de forage sont présents dans la zone économique exclusive maritime de Chypre au détriment des intérêts chypriotes et français (Total étant présent), sans oublier l’équipement en missiles de défense anti-aérienne S400.

 

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(B2 Pro) Des missiles Javelin abandonnés par les militaires français en Libye. Que faut-il en penser ?

Sat, 13/07/2019 - 17:55
(B2) La découverte de missiles antichar Javelin appartenant à la France en Libye suscite l'interrogation : A quoi peuvent servir de telles armes ? Pourquoi étaient-elles là ? Est-ce un cas isolé  ou un fait révélateur d'un engagement plus important français en Libye ? Le 26 juin, les troupes du gouvernement d’union nationale (GNA) de […]

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Les coopérations européennes à l’honneur du 14 juillet

Sat, 13/07/2019 - 15:45

(B2) Ce défilé du 14 juillet est placé sous le symbole de la coopération et de l’Agir ensemble , afin d’illustrer l’ensemble des coopérations militaires que conduit la France avec ses voisins européens.

(crédit : Eurocorps)

La volonté du gouvernement français est d’apporter « un hommage appuyé » aux coopérations militaires européennes – bilatérales ou multilatérales -, dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) de l’Union européenne ou dans le cadre de l’OTAN. De quoi « offrir aux spectateurs une image d’unité » précise un officier de l’Eurocorps.

A pied…

Une compagnie espagnole de la Brigada Galicia VII participera au défilé, de retour du Mali dans le cadre de la mission de formation de l’armée malienne EUTM Mali, ainsi que 450 hommes de la brigade franco-allemande (BFA) qui a aussi été récemment engagée au Mali. Pour les Espagnols, ce défilé est une première : 128 soldats essentiellement de l’armée de terre, mais aussi de la marine et de l’armée de l’air fouleront le pavé des Champs Elysée. L’Eurocorps sera aussi  avec un contingent de 35 militaires sous le commandement de son chef, le général de corps d’armée Jürgen Weigt, aux cotés du corps de réaction rapide France (CRR-France) basé à Lille.

En l’air

Côté aérien, également il y a aura aussi un aréopage européen. On trouvera ainsi aux cotés des Mirage ou Rafale français des Typhoon/Eurofighter (espagnol et britannique), un Tornado allemand et des F-16 (belge et néerlandais). Seront également présents un Casa CN 235 portugais, un A400M allemand et un KC-130 espagnol afin d’illustrer la coopération croissante en matière d’aviation de transport ou de ravitaillement.

Coté hélicoptères, des appareils Tigre espagnols et allemands voleront de concert avec leurs camarades français, ainsi que deux hélicoptères NH90 (Caiman) — un allemand et un espagnol du BHELMA III —, ainsi que deux appareils de transport lourd CH 47 britanniques.

Les étendards des dix pays de l’EIE

De façon plus symbolique, des étendards des unités militaires de dix pays participants à l’Initiative européenne d’intervention (IEI) —Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, France — défileront, en ouverture du défilé à pied, les emblèmes. En tout quelque 4200 militaires, 196 véhicules à roues, 69 avions et 39 hélicoptères sont attendus sur les Champs Elysées dimanche.

Un mini sommet européen centré autour des pays de l’IEI

Après le défilé, le président français Emmanuel Macron recevra à déjeuner une dizaine de dirigeants européens qui participent à l’IEI. Un moyen de relancer politiquement une initiative qui s’est un peu enlisée dans des sables ‘techniques’, et peut-être également de discuter un peu politique européenne… Ceux membres pays de l’IEI. La Chancelière Angela Merkel sera bien présente, ainsi que le Premier ministre belge Charles Michel, son homologue néerlandais Mark Rutte et le président finlandais Sauli Niinistö. Le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa aussi sera là. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg seront aussi de la partie.

Côté espagnol, c’est la ministre de la Défense Margarita Robles qui sera présente, le Premier ministre Pedro Sanchez étant très occupé à Madrid à tenter de mettre sur pied une majorité. Le Danemark sera aussi représenté, par sa tout nouvelle ministre de la Défense Trine Bramsen. Quant aux Britanniques, ils boudent ou sont en campagne électorale. Theresa May n’a pas franchi la Manche, représenté par un simple ministre délégué (le ministre d’Etat de son cabinet).

NB : apparemment ni Ursula von der Leyen, actuelle ministre de la Défense et candidate à la Commission européenne, ni Federica Mogherini la chef de la diplomatie européenne (en déplacement en Irak) ne seront présents.

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Entretiens : OTAN, USA-UE, PESCO, Fonds européen de défense, opérations…

Sat, 13/07/2019 - 12:44

(B2) Une défense européenne qui avance avec de nouveaux instruments, l’Alliance atlantique qui fait débat, des partages d’expérience sur l’engagement opérationnel européen… Retour sur une journée d’échanges lors des entretiens européens de la défense, à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne le 16 mai

Les deuxièmes entretiens européens de la Défense – Panthéon-Sorbonne © NGV / B2

Les nouvelles initiatives européennes

Un besoin de volonté politique des États

« Dans les critères du succès [des instruments européens de la défense], étant donné que la Commission sera un facilitateur, notamment pour la partie capacités, on aura besoin de volonté politique des États, d’efficacité, et de ne pas retomber dans certaines erreurs du passé où chaque État avait ses spécificités nationales et où on avait énormément de mal à avoir des structures de programme efficaces, et surtout avec des spécifications communes. » — Nathalie Errard (Airbus).

Une PESCO inutile

La coopération structurée permanente (PESCO) « n’est tout au plus qu’un accélérateur de coopération, « modulaire » et « inclusive » : on fait ce que l’on veut, avec qui l’on veut, comme on veut. C’est toujours la même coopération, sans plan directeur, que l’on faisait déjà à l’AED [Agence européenne de défense) ou à OCCAR. » — Frederic Mauro (avocat au barreau de Paris et de Bruxelles).

Des investissements sous-dimensionnés

« Plus on se numérise, plus on se vulnérabilise. [La cybersécurité] est un défi majeur. Ce qui compte dans ce domaine, c’est l’innovation, et l’innovation, cela part des start-ups. Or nous sommes écrasés. L’investissement américain dans les start-ups de sécurité/cyberdéfense en 2018 était de plus de trois milliards de dollars. L’investissement européen ? Moins de 500 millions de dollars. L’Europe doit se réveiller dans ce domaine. » — Jean-Louis Gergorin (JEDI).

Le jeu inégalitaire au sein de l’Alliance

Le commerce prisme principal du président US

« Pour Donald Trump [le président américain], la seule question, c’est la question commerciale. Donc, si on revient à la question d’autonomie stratégique européenne, [il y a deux tâches] : [1°] réussir à assurer les missions de la politique de sécurité et de défense commune et [2°] commencer à prendre conscience qu’il faudra peut-être dans le futur être capable d’agir de manière autonome, non pas pour mettre Américains dehors, mais simplement parce que les Américains ne seront plus nécessairement là. — Jean-Pierre Maulny (IRIS).

Une Alliance protectorat

« Ce n’est plus une Alliance, c’est un protectorat. Les Européens achètent leur protection avec des dollars sonnants et trébuchants. » — Frédéric Mauro (avocat au barreau de Paris et de Bruxelles).

Une distanciation plus grande entre les deux bords de l’Atlantique

« Il faut avoir ce débat entre Européens sur l’évolution de la politique américaine et ce que cela implique. Sachant que 1) Donald Trump a de bonnes chances d’être réélu l’année prochaine […] et que 2) même si les Démocrates reviennent au pouvoir, on aura toujours cette distanciation de plus en plus grande entre les États-Unis et l’Union européenne […]. Ce n’est pas un débat défense. Il faut que ce soit plus large. » — Jean-Pierre Maulny (IRIS).

Un écart considérable de dépenses qui s’accroit

« Les États-Unis, c’est deux tiers des budgets [de défense] de l’OTAN, et si on regarde les capacités du spectre, on peut considérer que les Américains [représentent] 80 à 85% des capacités réelles du bloc occidental. Il y a un écart absolument considérable. Et j’ai tendance à penser qu’il s’est accru ces dix dernières années. Les Américains ont anticipé, avec une véritable révolution des affaires militaires sur l’intégration spatiale, cyber… On sous-estime très largement cet écart au niveau européen. » — général de brigade Bertrand Toujouse, direction Euratlantique, à l’état-major des armées (France).

Pas une préoccupation permanente pour les Américains

« [L’OTAN], ce n’est pas une préoccupation permanente pour les Américains ! L’OTAN, c’est un ‘machin’ de 29 pays où il faut obtenir le consensus, expliquer ce que l’on fait – ils [les Américains] n’aiment pas forcément ça – et accepter que les autres aient leur voix et puissent émettre des opinions différentes. Ce n’est pas comme ça qu’on vend des F-35 ou qu’on impose quoi que ce soit. » — Jean-Paul Palomeros, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air française et chef de l’ACT de l’OTAN (Supreme Allied Commander for Transformation)

USA et Brexit questionnent la nature du projet européen

« Le Brexit et les États-Unis poussent les Européens à faire un choix de fond qui est de nature existentielle sur ce qu’est la défense européenne. Si la défense européenne est perçue comme une initiative visant seulement à renforcer la coopération politico-militaire des États membres, alors pourquoi ne pas garder les Britanniques dans le processus décisionnel ? Si par contre, on la perçoit comme un instrument au service d’un projet politique plus vaste, alors la présence de Londres dans la salle des commandes devient un problème. » — Federico Santopinto (GRIP).

Les opérations européennes

Un vrai engagement opérationnel européen

« Aujourd’hui, les Européens sont beaucoup plus engagés en opérations qu’on ne le dit souvent. Au total, c’est de l’ordre de 34,000 soldats engagés. C’est quasiment la troisième armée expéditionnaire au monde. » — général de brigade Bertrand Toujouse, direction Euratlantique, à l’état-major des armées (France).

Retour sur EUFOR Tchad 2008-2009

« En Afrique, en tous les cas, il y a une question d’image. C’est parce que nous arrivions avec une force dite européenne que nous avons pu nous installer au Tchad et en RCA. Je pense qu’en Afrique, on ne pourrait pas déployer une force de l’OTAN, on aura de plus en plus besoin de déployer d’autres forces, et l’Europe est capable d’être acceptée. » — général de brigade Jean-Philippe Ganascia (ancien chef de la force EUFOR TCHAD).

Le partage en anticipation stratégique nécessaire

« L’Initiative européenne d’intervention (IEI) part d’un devoir de responsabilisation des Européens. Quatre [objectifs] : faire de l’anticipation stratégique, des planifications à froid, du soutien aux opérations, de la doctrine et du retour d’expérience. Le constat essentiel [est] : s’il n’y a pas de partage en anticipation stratégique d’une situation de crise, une connaissance de l’impact de cette crise sur les intérêts européens à terme […], le jour où il y a une crise, il n’y a aucune raison qu’une décision puisse être prise dans des délais restreints. » — général de brigade Bertrand Toujouse.

Des données statistiques insuffisantes

Comparant les systèmes de recherche et de recueil des données statistiques de la défense des Américains et des Européens : « depuis le début de l’année, il y a déjà 2500 pages qui ont été publiés par l’organe de recherche du Congrès sur les questions de sécurité/défense. Si l’on prend des périodes comparables, le Joint Research Centre de l’Union européenne a publié en moyenne,non pas 150 rapports par an comme les Américains, mais un, ou deux. Depuis le début de l’année, c’est 40 pages seulement qui ont été écrites et publiées par les institutions européennes sur les questions de sécurité. Donc on a un retard absolument immense. » — Mayeul Kauffmann (CESICE/Université de Grenoble Alpes).

(citations recueillies et assemblées par Coline Traverson, st.)

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L’Union européenne et l’ONU joignent leurs forces au Mali

Fri, 12/07/2019 - 23:30

(B2) La violence qui fait rage au centre du Mali préoccupe Européens comme Onusiens. Ils l’ont indiqué clairement lors d’une récente visite conjointe de leurs deux responsables des opérations de maintien de la paix

(crédit: EUCAP Sahel Mali)

Depuis le début de l’année, les attaques contre des villages du centre du pays ne cessent de multiplier, remettant profondément en question l’utilité et l’efficacité des actions européennes et onusiennes de stabilisation dans le pays.

L’ONU et l’Union européenne ont déployé des missions civiles au Mali depuis juillet 2013 pour l’une (la composante de police de la MINUSMA) et janvier 2015 pour l’autre (EUCAP Sahel Mali), veulent réfléchir à accroitre leur coordination et la collaboration entre leurs deux missions, qui travaillent aux côtés des forces de sécurité intérieures maliennes afin de renforcer leurs capacités. C’était un peu l’objectif de la visite qu’ont faite sur le terrain entre le 19 et le 23 juin, Pedro Serrano, secrétaire général adjoint du SEAE et Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU.

Les délégations ont ainsi conjointement rendu visite au quartier général d’EUCAP Sahel Mali et à celui du quartier général du G5 Sahel. Entretiens à la clé avec les autorités maliennes, les signataires des accords de paix, ainsi que des organisations de la société civile. Ils se sont aussi rendus jusque Mopti, au centre du pays, où ils ont pu constater la situation.

Cette visite, hautement symbolique, a permis de mettre le radar sur la détérioration de la situation dans le Sahel à la veille de la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies devant renouveler du mandat de la MINUSMA (lire : La Minusma prolongée jusqu’en 2020. La situation dans le centre du Mali objet de toutes les attentions). Mais également dans le contexte d’un renforcement clair de l’appui européen au Mali.

(MHA)

Lire :

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(B2 Pro) Une agence européenne ‘sanctions’, une doctrine européenne de la souveraineté stratégique… On gamberge

Fri, 12/07/2019 - 19:15
(B2) L’Europe doit apprendre à penser comme une puissance géopolitique. C’est l’essence du rapport sur la souveraineté stratégique européenne produit par un think tank européen à la demande du SEAE, le service européen pour l'action extérieure Ce rapport coordonné par le think tank European Council on Foreign Relations (ECFR) a donné lieu jeudi (11 juillet) […]

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(B2 Pro) Ursula von der Leyen poussée dans ses retranchements au Parlement

Fri, 12/07/2019 - 15:30
(B2) Journée marathon au Parlement européen pour la candidate désignée à la présidence de la Commission européenne. Les sociaux démocrates, les écologistes et les libéraux ont chacun reçu des gages. Pas suffisant pour convaincre les plus réticents... Ursula von der Leyen a enchaîné les rencontres toute la journée mercredi (10 juillet) : le groupe S&D […]

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