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L'Europe politique et de la défense (par Nicolas Gros-Verheyde)
Updated: 11 hours 8 min ago

La mission EUAM Iraq se fait discrète et passe en mode ‘stand by’

Tue, 07/01/2020 - 07:55
(B2 – exclusif) La mission de l’UE de conseil à la sécurité intérieure (EUAM Iraq) présente à Bagdad a reçu pour consigne de se faire discrète, selon nos informations. Elle ne suspend pas, ses activités, mais passe au ralenti

Les Britanniques partants

Tout le monde reste au poste… du moins officiellement. Dans les faits, les Britanniques ont déjà reçu consigne de quitter la mission sur la pointe des pieds (ou de ne pas rentrer après les congés de Noël-Nouvel An). Trop risqué après le raid américain visant le général iranien Q. Soleimani et le chef de la milice. Ils pourraient être suivis par d’autres (Canadiens ou Italiens notamment).

Une réunion du COPS sur l’Iraq

Les ambassadeurs de l’UE se réunissent au sein du Comité politique et de sécurité (COPS) pour discuter de la situation en Iraq (1) ce mardi (7 janvier) en format restreint (ambassadeur + 1 conseiller). La question de la continuation de la mission, mais surtout de son format exact est au nombre des sujets évoqués.

Une réflexion intense engagée

Interrogé lundi (6 janvier) lors du briefing quotidien avec la presse, le porte-parole du Haut représentant, Peter Stano, n’a pas voulu confirmer cette mise en sommeil : « Nous n’avons pris aucune décision concernant les activités en cours de l’UE, quel que soit le domaine dans lequel nous sommes engagés en Irak, pour les suspendre, les réduire ou les modifier ». Mais il a reconnu que des mesures étaient à l’étude et que la priorité irait à la sécurité du personnel. « Nous suivons et surveillons de près la situation et l’évaluons car, en fin de compte, il s’agit de la sécurité de nos personnels ».

Rude démarrage pour Christopher Buik

Pour le nouveau chef de mission, le policier allemand Christopher Buik, qui a pris ses fonctions officiellement début janvier (lire : Relais allemand à la tête de la mission EUAM Iraq. Berlin entend garder des postes d’influence), le démarrage est rude. Il pourrait devoir rapidement gérer une mission, condamnée à rester confinée dans des endroits sécurisés et à subir des retraits effilochés.

Commentaire : Pour l’Union européenne, suspendre ou retirer cette mission aujourd’hui serait une erreur. Il faudra tout le savoir-faire diplomatique des représentants présents sur place pour expliquer que la position politique de l’Union européenne n’est pas tout à fait celle des Américains. Tâche très délicate, surtout quand des déclarations de hauts responsables européens, telle la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, laissent penser le contraire (lire : La Commission européenne réunie mercredi sur l’Irak. L’Europe doit parler à tout le monde (Von der Leyen)).

 

(NGV)

  1. C’est le seul sujet qui a été inscrit à l’ordre du jour. La question libyenne qui devait être évoquée également (lire Carnet 06.01.2020) a été reportée à plus tard.

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La Commission européenne réunie mercredi sur l’Irak. L’Europe doit parler à tout le monde (Von der Leyen)

Mon, 06/01/2020 - 23:05
(B2) Face à la situation en Irak, Ursula von der Leyen la présidente de la Commission européenne, a décidé de

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L’OTAN et la Coalition contre Daech suspendent leurs activités en Iraq. Trop dangereux

Mon, 06/01/2020 - 19:34

(B2) Le regain de tensions en Irak est tel, après l’exécution par un drone américain du général iranien Q. Soleimani et de plusieurs responsables de milices chiites, que l’OTAN a décidé de suspendre ses activités d’entrainement des forces irakiennes. Idem pour la coalition contre Daech qui suspend également toute opération contre l’organisation terroriste

Un instructeur espagnol échange avec son homologue irakien, à l’aide d’un interprète, lors d’une formation, en avril 2019 (Crédit : OTAN)

Une réunion du Conseil de l’Atlantique Nord (le NAC, qui regroupe les ambassadeurs des 29 pays membres) avait été convoquée en urgence ce lundi après-midi à Bruxelles pour débattre de la situation en Irak. Au sortir de la réunion, le secrétaire général de l’Alliance, le Norvégien Jens Stoltenberg a fait quelques commentaires devant la presse que B2 a soigneusement écoutés.

Premier objet de la réunion : avoir des explications

Durant la réunion, les ambassadeurs de l’Alliance ont été ‘briefés’ tant par un représentant du Département d’État US qu’un représentant du Pentagone. Objectif des Américains : démontrer que cette frappe était une réponse à une menace imminente sur des personnels américains. Ce qui a justifié que tous les Alliés n’avaient pas été mis dans la confidence avant l’attaque. Briefing apparemment convaincant, puisque de l’avis du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, l’ensemble des Alliés ont exprimé leur « inquiétude » et appelé l’Iran à « s’abstenir de toute nouvelle violence et provocation ».

Les Alliés soutiennent la décision

Pour autant, Jens Stoltenberg a voulu souligner la non-responsabilité de l’alliance Atlantique dans cette action. Interrogé à plusieurs reprises par plusieurs confrères, il a indiqué que cette décision a été prise par les Américains, « non par la coalition ni l’OTAN ». Pour autant, les Alliés partagent avec les Américains la « préoccupation » quant aux activités de déstabilisation de l’Iran dans la région ou son soutien à différents groupes terroristes.

La mission de formation de l’OTAN suspendue

Du côté de la mission de formation de l’OTAN en Iraq, les ambassadeurs des 29 États membres ont entériné la décision prise en urgence ce week-end et annoncée par un des porte-paroles de l’organisation. « La mission de l’OTAN continue » notamment pour le conseil, « mais les activités d’entraînement sont actuellement suspendues », a souligné Jens Stoltenberg.

La sécurité des militaires engagés

Cette décision est prise pour un impératif : la sécurité des quelque 500 soldats participant à la mission (1), qualifiée de « primordiale ». « Nous continuons à prendre toutes les précautions nécessaires », ajoute-t-on au siège de l’OTAN, sans préciser si les troupes resteront dans le pays ou seront retirées.

Une suspension temporaire

Le Secrétaire général de l’Alliance se veut optimiste. La suspension n’est que « temporaire » affirme-t-il. « Nous sommes prêts à redémarrer dès que la situation sécuritaire sur le terrain le permettra. » Outre le problème sécuritaire, se pose également une question légale. « Nous sommes là à l’invitation des autorités irakiennes » rappelle J. Stoltenberg.

Les troupes étrangères plus bienvenues en Iraq ?

Dimanche, lors d’une séance extraordinaire, le Parlement irakien a requis du gouvernement qu’il demande aux troupes étrangères de quitter le pays. Cette motion, certes, n’est que facultative. Mais elle traduit bien l’ambiance d’au moins une partie des responsables politiques irakiens. Elle pourrait peser sur les esprits tant au sein du gouvernement irakien que des pays participants à l’opération (2).

La coalition internationale prend le même chemin

La coalition internationale contre Daesh, menée par les États-Unis, tourne elle aussi au ralenti. Les effectifs américains ont été relocalisés pour assurer la protection des infrastructures nationales sur place. « Les entrainements et action contre Daech ont été suspendus, la première priorité allant à la protection du personnel de la coalition », indique un communiqué de la coalition.

Commentaire : de fait, même si leurs dirigeants veulent se montrer optimistes, les missions de l’OTAN comme de la coalition contre Daech sont clouées au sol en Irak, rendues ineffectives. La nécessité pour les Américains de déployer un maximum d’effectifs pour protéger leurs emprises, comme la crainte (réelle) d’une attaque suicide de personnels irakiens qui retourneraient leurs armes contre leurs mentors américains ou occidentaux ont eu raison de toute motivation. Si cette situation devait se prolonger, il est à craindre que plusieurs pays préfèrent rapatrier leurs effectifs plutôt que de voir leurs militaires condamnés à l’inaction (au mieux), ou à servir de cible à un attentat suicide.

(Leonor Hubaut, avec NGV)

  1. La mission de formation et de conseil de l’OTAN en Irak entraine, depuis octobre 2018, les forces irakiennes pour les accompagner dans la lutte contre Daesh (lire : L’OTAN lance une petite mission de formation et de conseil en Irak)
  2. Une situation suivie de très près, notamment au Canada qui fournit une bonne partie des effectifs de la mission (250 personnels) et la commande. « Nous continuons de surveiller et d’évaluer la situation. Nous restons en étroite coordination avec nos partenaires internationaux », a indiqué Todd Lane, le porte-parole du ministre de la Défense, Harjit Sajjan, selon la presse canadienne.

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Les migrants par mer. Moins d’arrivées en Italie et en Espagne, davantage en Grèce en 2019

Mon, 06/01/2020 - 14:58

(B2) 110.669 migrants et réfugiés sont entrés en Europe par voie maritime en 2019. Un chiffre en baisse de 5% par rapport à 2018, où 116.273 avaient été enregistrées. On se retrouve ainsi à 10% du pic de 2015, où le chiffre dépassait le million d’arrivées, selon le dernier bilan dressé par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) le 3 janvier. Cette route reste la plus meurtrière au monde pour les migrants

Diminution de moitié en Italie et en Espagne, doublement en Grèce

La chute est vertigineuse en Italie — où seulement 11.471 personnes sont arrivées contre 23.370 en 2018 — et en Espagne — où on décompte 25.731 arrivées contre 58.525 l’année précédente. En revanche, sur la voie orientale, face à la Turquie, les chiffres doublent : 62.445 arrivées en Grèce contre 32.742 en 2018. 7647 arrivées à Chypre contre 4307 en 2018.

Un nombre de décès en baisse, en apparence

Au moins 1283 personnes sont mortes durant leur traversée de la Méditerranée, soit 44% de moins qu’en 2018 (2299). Mais ce chiffre n’est qu’un minimum. Il ne prend pas en compte les nombreux ‘bateaux fantômes’ disparus en Méditerranée en 2019. Les estimations portent à une personne sur 33 le nombre de celles qui décèdent en tentant de traverser la Méditerranée centrale. Ce ratio était de un pour 35 en 2018, de un pour 51 en 2017. La Méditerranée centrale reste le corridor le plus meurtrier au monde pour les personnes cherchant asile.

Alerte aux bateaux fantômes

« Des centaines de vies ont été perdues sans laisser de trace » précise l’organisation internationale. Aucun migrant n’ayant été secouru en mer au moment des appels de détresse. Et « leur mort pourrait ne jamais être entièrement vérifiée ». Au moins 413 personnes ont disparu ainsi en mer. Ces navires ‘fantômes’ sont « devenus de plus en plus fréquents depuis que la présence des acteurs européens et non gouvernementaux en matière de recherche et de sauvetage a diminué à la mi-2017 ».

(ES et NGV)

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Iran. Plus de limite pour l’enrichissement nucléaire. Le JCPOA ne tient plus qu’à un fil. Zarif invité à Bruxelles

Mon, 06/01/2020 - 14:30
(B2) L'Iran a annoncé dimanche (5 janvier) sa décision de « supprimer la limite du nombre de centrifugeuses ». Cinquième

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Carnet (06.01.2020). Confidentiels. PESC. Défense. Iran-US. Diplomatie. Voisinage. Sécurité. Pouvoirs. People. Agenda

Mon, 06/01/2020 - 13:04
(B2) Le carnet reprend sa parution après l'interruption de Noël-Nouvel An. Nous vous souhaitons à tous une belle année 2020,

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L’instrument humanitaire transfrontière de l’ONU en Syrie bloqué par la Russie et la Chine

Mon, 06/01/2020 - 06:16
(B2) Moscou et Pékin ont posé le 20 décembre leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU

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Autriche. La coalition vert-turquoise prône une Europe de la subsidiarité et une armée adaptée aux nouvelles menaces

Sun, 05/01/2020 - 09:05
(B2) Le nouveau gouvernement autrichien formé entre les Verts et les Chrétiens-démocrates (ÖVP) et dirigé par le jeune (33 ans)

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200 prisonniers libérés entre Ukraine et Pro-Russes à la veille du Nouvel an

Sun, 05/01/2020 - 07:48
(B2) Les Ukrainiens et pro russes ont procédé dimanche (29 décembre) à l'échange de 200 détenus au checkpoint de Maïorské,

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La coalition vert-turquoise au pouvoir en Autriche. Les ÖVP aux postes régaliens, sauf un

Sat, 04/01/2020 - 22:50
(B2) Le nouveau gouvernement de Sebastian Kurz (ÖVP), 33 ans, est largement dominé par les chrétiens-démocrates qui ont douze des

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Les Européens doivent parer aux paires de gifles

Thu, 02/01/2020 - 18:27

(B2) Les États européens se sont pris, collectivement, quelques belles gifles en 2019 sur le plan international. En 2020, ils devront réagir et davantage anticiper s’ils veulent continuer à afficher une ambition internationale

(crédit : MOD Autriche)

En 2019, les pays européens se sont pris successivement et collectivement quelques sérieuses gifles dans trois zones de crise de leur pourtour sud : l’Iran, la Syrie, la Libye. Des pays qui sont plutôt des puissances moyennes, mais recèlent chacun des richesses internes et des enjeux fondamentaux en termes de stabilité, terrorisme ou migrations pour les Européens. Des pays où l’Europe peine à imprimer sa marque là où les USA, la Russie comme la Turquie prennent l’initiative.

Un effacement stratégique en Syrie

Sur le terrain en Syrie, le coup de force de la Turquie appuyé d’un côté par les États-Unis, de l’autre par la Russie, aboutit à rebattre les cartes. Elle conforte le régime d’Assad, rend incontournable le trio d’Astana (Russie-Turquie-Iran) sur la scène internationale qui s’affirme comme l’indispensable ‘parrain’ d’une solution de paix au Moyen-Orient. Elle représente tout ce que les Européens ont combattu : la zone de sécurité, le régime Assad, le poids de la Russie, l’influence iranienne dans la région etc. Cela n’est pas une simple défaite tactique, on verse dans un effacement stratégique. La cause n’est pas uniquement européenne, mais ceux-ci n’ont pas voulu et pas su jouer un rôle dans la crise.

Un manque d’effet sur le dossier iranien

A Téhéran, le durcissement du régime sur le dossier du nucléaire iranien vient torpiller les derniers espoirs européens de conserver cet accord. Les Européens pris entre le marteau (des sanctions américaines) et l’enclume (du désengagement progressif de Téhéran de l’accord) font tout ce qu’ils peuvent pour préserver l’accord. Mais ils n’ont pas réussi à passer la vitesse supérieure qui aurait nécessité, pour préserver durablement l’accord, de s’opposer frontalement aux Américains. Ce n’était pas possible économiquement et politiquement. Les mesures prises, telles l’entreprise de négoce Instex, sont intéressantes mais trop lentes et mesurées pour pouvoir inverser la tendance d’un désinvestissement de l’Iran de l’accord sur le nucléaire péniblement signé en 2015.

Un enlisement en Libye

En Libye, non seulement le conflit autour de Tripoli perdure, mais il prend une tournure de plus en plus internationale. Les efforts de ramener un compromis politique s’évanouissent. Là encore (comme en Syrie), les Européens sont arrivés divisés sur le dossier. Ce n’est pas un secret que Français (et Britanniques) d’un côté, Italiens (et Allemands) de l’autre n’avaient pas tout à fait les mêmes vues sur l’avenir du gouvernement en Libye. Ils n’ont pas su se doter des leviers suffisants pour peser d’un poids décisif dans le conflit en se rangeant d’un côté délibérément (le gouvernement de Fayez al-Sarraj, tout en soutenant de façon partielle et détournée l’opposant armé du général Haftar. La Russie et la Turquie se sont engouffrés dans la brèche pour continuer leur lutte d’influence aux côtés des autres acteurs régionaux (Égypte) et arabes (Arabie Saoudite, Émirats, Qatar).

Une réflexion à engager

Cette série de mauvaises nouvelles devrait inciter à réfléchir sérieusement.

Une faiblesse congénitale

Elle démontre un fait que plusieurs observateurs ont déjà mis en évidence, mais que les politiques peinent à insérer dans leur schéma de pensée : aucun des pays européens ne pèse plus vraiment sur la scène mondiale, surtout quand ils font face à une ligne de force. C’est une évidence qui se concrétise aujourd’hui sur tous les dossiers. Il est inutile, ici, d’accuser la diplomatie européenne d’être impuissante ou de pointer du doigt sur tel ou tel pays accusé de trainer la patte. Même à l’égard de puissances moyennes comme la Turquie ou l’Iran, l’Europe n’arrive plus à impulser une nouvelle donne. Au mieux, elle peut ralentir ou freiner certains effets.

Des atouts européens clairs

Foin de pessimisme à outrance. Les Européens gardent de nombreux atouts dans leur manche : être une puissance douce, avoir une certaine force économique, être une alternative démocratique au modèle surpuissant américain ou autoritaire russe et représenter une diversité de points de vue et une palette de moyens d’intervention. Encore faut-il vouloir jouer franchement ce rôle, prendre des risques et non pas se contenter de quelques propos déclamatoires ou s’abriter derrière une politique de sanctions qui ressemble davantage à un paravent à l’inaction qu’un réel effet (lire : Les sanctions de l’UE contre la Syrie : à peine un cautère sur un conflit sanglant).

Reprendre l’initiative

Si la nouvelle Commission européenne veut être « géopolitique » comme l’affirme Ursula von der Leyen, être « une voix plus puissante dans les affaires mondiales » comme le serine le nouveau président du Conseil européen, Charles Michel, ou être « influente » comme le proclame la présidence croate de l’UE, elle doit prendre à bras le corps ces problématiques du voisinage et reprendre l’initiative, faire des propositions, de façon autonome, et non pas s’abriter derrière un rôle de soutien à l’ONU ou un rôle de vertueux premier de la classe du green deal.

Une initiative à haut niveau

La situation est aujourd’hui si critique dans ces trois zones, particulièrement en Libye, qu’elle justifierait une réunion spéciale du Conseil européen. La visite d’un quintet européen (les ministres allemand, français, italien et britannique avec le Haut représentant de l’UE) en Libye le 7 janvier, est un premier pas intéressant. Encore faut-il que les Européens ne réitèrent pas les erreurs passées, comme prendre parti d’un côté ou ne rencontrer officiellement que certains acteurs du conflit, ou rester au milieu du gué, sans prendre d’initiative. Pour reprendre le mot du chef de la diplomatie européenne. L’équation est simple : soit l’Europe « réagit collectivement avec une politique de l’UE », soit « nous nous résignons à être le terrain de jeu des autres » (lire : Les huit préoccupations de Josep Borrell, le nouveau chef de la diplomatie européenne).

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi : Menaces : une épée de Damoclès au-dessus de la tête des Européens (novembre 2018)

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La Banque européenne d’investissement financera la coopération de défense européenne

Thu, 02/01/2020 - 15:59
(B2) L'Agence européenne de défense et la Banque européenne d'investissement (BEI) ont signé un accord de programme établissant un mécanisme

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Deux soldats belges blessés au Mali par un iED

Thu, 02/01/2020 - 13:30

(B2) Deux militaires belges ont été blessés sérieusement au premier jour de l’année 2020 au Mali. Ils appartenaient au bataillon de reconnaissance et de renseignement de la MINUSMA 

Véhicule des forces belges au camp de la Minusma de Gao (crédit : Mil.be – décembre 2019)

État stable

Il était « 10h16 (heure belge) » quand le véhicule dans lequel se trouvait les militaires a « roulé sur un engin explosif improvisé (IED) ». « Ils ont été transférés à l’hôpital rôle 2 à Gao. Leur état est stable et les familles ont été prévenues », a annoncé la Défense belge. « Un troisième soldat a également été transféré pour contrôle. »

Une enquête en cours

La défense n’a pas précisé ni l’unité à laquelle appartenait ces soldats ni l’opération dans le cadre de laquelle ils évoluaient, indiquant simplement que « une enquête est en cours, aucune autre communication ne sera donnée sur le sujet ». Mais on peut d’ores et déjà donner quelques précisions…

Une évacuation vers Barkhane en premier lieu

Selon nos informations, les militaires ont été évacués vers l’hôpital de campagne (rôle 2) de l’opération français ‘Barkhane’. Ils appartenaient au bataillon ISTAR (Intelligence, Surveillance, Target Acquisition, & Reconnaissance) de la Minusma, chargé des missions de renseignement et reconnaissance pour la mission des Nations unies. Il n’est pas exclu en l’occurrence que les équipes de reconnaissance aient évolué de concert avec des Français de Barkhane, dans un cadre ‘informel’.

Des hommes du bataillon ISTAR

Ce sont normalement les hommes du Bataillon de chasseurs à Cheval qui épaulent. Mais cette information n’a pas été confirmée en l’occurence. Ils effectuent régulièrement, selon la défense belge, au nord de Gao des missions de reconnaissance d’une durée variable, allant d’une journée à sept jours. L’incident ne se serait pas produit dans cette zone, mais à Agola (Boura), à 20 km sud-ouest d’Ansongo selon Walid le Berbère. C’est-à-dire dans la zone dite des trois frontières, entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Point non démenti par la défense belge.

#Gao
Un véhicule du contingent Belge de la Minusma a heurté un IED, ce 01/01/2020 matin, à Agola (Boura) situé à 20 km sud-ouest d'Ansongo…… #Sahel

— Walid Le Berbère (@Walid_Leberbere) January 1, 2020

Une présence dans trois opérations

La Belgique est présente dans deux opérations : 90 militaires servent au sein de la MINUSMA, la mission des Nations unies de stabilisation au Mali, dont la moitié environ (provenant essentiellement du Bataillon de chasseurs à cheval) dans le bataillon Istar. Une dizaine de militaires sont également présents dans le cadre de la mission de formation de l’UE de l’armée malienne (EUTM Mali) présente à Bamako et Koulikoro. Et trois militaires doivent rejoindre le QG de Gao de forces spéciales de la nouvelle opération ‘Takuba’ enclenchée à l’initiative de la France.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Une situation suivie de près par le gouvernement

La Première ministre intérimaire Sophie Wilmès a assuré « suivre la situation de près » en lien avec le ministre de la Défense (Philippe Goffin, dans un message adressé sur twitter. « Mon infinie gratitude à celles et ceux qui, sur le terrain, assurent notre sécurité et défendent nos libertés au quotidien » au Sahel a-t-elle ajouté. « Nous souhaitons prompt rétablissement aux militaires belges blessés » a assuré de son côté, Koen Vervaeke, le directeur du département Afrique du SEAE (le service diplomatique européen) sur twitter. « La participation des états membres de l’UE aux différentes missions au Mali est une composante essentielle de l’engagement de l’UE au Sahel ».

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Un pétrolier grec attaqué par des pirates dans les eaux du Cameroun

Thu, 02/01/2020 - 06:52

(B2) Un pétrolier grec a été attaqué par des pirates dans les eaux du Cameroun fin décembre. Huit marins ont été enlevés

Le ‘Happy lady’ qui bat pavillon grec était au mouillage à 2 nautiques (environ 3,7 km) dans le port de Limbé, un des principaux ports du Cameroun, quand des pirates ont surgi au petit matin. Huit marins (cinq Grecs, un Ukrainien et deux Philippins) ont été enlevés. Les autres 20 membres de l’équipage. Mais un mécanicien, de nationalité grecque, a été blessé lors de l’incident et transféré vers un hôpital, selon un communiqué publié mardi par le ministère grec du transport maritime.

(NGV)

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Le Courbet participera à l’opération européenne dans le détroit d’Ormuz

Tue, 31/12/2019 - 18:58

(B2) La frégate Courbet (F-712) fêtera le Nouvel an avec un hôte de marque, la ministre de la Défense Florence Parly, avant de se lancer dans une nouvelle aventure

Le Courbet en escorte de l’Aris 13 un pétrolier libéré des pirates au large de la Somalie (crédit : EUNAVFOR Atalanta / Marine nationale)

Le Courbet, un bâtiment de la classe La Fayette, sera en effet le premier navire français à participer à la mission européenne de sécurité maritime dans le détroit d’Ormuz.

Cette initiative française du nom de code Emasoh (European-Led mission Awareness Strait of Hormuz) officiellement lancée début 2020, comprendra également une frégate néerlandaise Zr. Ms De Ruyter (lire : Les Pays-Bas confirment leur participation à l’opération européenne dans le détroit d’Ormuz) et une participation danoise (lire : Le Danemark se lance dans le détroit d’Ormuz aux côtés des Français). Objectif affiché : « protéger les intérêts européens, sans encourager une escalade », dans une région « où les tensions montent ».

Le Courbet a souvent été le précurseur des opérations maritimes. Il a ainsi été un des premiers navires en escorte de l’opération européenne anti-piraterie EUNAVFOR Atalanta (lire : Le « Courbet » continue ses escortes de navires marchands) comme un des premiers navires français engagés dans l’opération Sophia en Méditerranée (lire : Quels sont les moyens de l’opération Sophia (EUNAVFOR Med) dans sa phase 2 ?).

(NGV)

Lire aussi : L’opération dans le détroit d’Ormuz refait surface. Les Français à la manœuvre

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Un engagement dans Takuba au Sahel : ‘Nein’ confirme Berlin. Réfléchissons d’abord

Tue, 31/12/2019 - 13:50
(B2) Le gouvernement allemand semble bien embarrassé par les demandes répétées de la France de s'engager davantage dans les opérations

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Les Chiliens prolongent leur engagement en Bosnie-Herzégovine. La gestion de la MINUSTAH en Haïti refait surface

Tue, 31/12/2019 - 13:26

(B2) Le Sénat chilien a approuvé lundi (30 décembre) la prolongation de la présence de troupes chiliennes en Bosnie-Herzégovine, au sein de l’opération européenne EUFOR Althea, pour une année supplémentaire.

16 officiers présents à Sarajevo

Un vote acquis à une large majorité : 26 voix ‘Pour’, 2 voix abstentions, selon le compte-rendu fait par le sénat chilien. L’engagement chilien reste limité : 16 officiers déployés essentiellement au QG de l’opération à Sarajevo ainsi qu’au poste d’observation et de liaison de Banja Luka. Le Chili est un des cinq pays tiers — avec l’Albanie, la Macédoine du Nord, la Suisse et la Turquie — à participer à l’opération européenne.

… Mais la présence en Haïti continue

Cette décision n’a cependant été acquise qu’au prix d’un engagement du ministre de la Défense, Alberto Espina, sur un autre sujet. Les allégations de viols ou d’abus sexuels que pourraient avoir commis des soldats chiliens, dans le cadre de la mission de l’ONU en Haïti (MINUSTAH) refont surface après la publication d’une étude universitaire (cf. encadré). Le ministre a promis « d’enquêter de manière approfondie sur chacun des faits qui me parviennent et de fournir des informations de manière claire et transparente ».

(NGV)

Les bébés Minustah

L’enquête menée par deux universitaires, Sabine Lee, de l’université de Birmingham (Royaume-Uni) et Susan Bartels, de la Queen’s University d’Ontario (Canada) a été publiée dans The Conversation juste avant Noël. Réalisée à partir d’interviews de 2500 personnes, elle montre que 265 enfants sont nés de relations entretenues par les Casques bleus durant toute la période de la MINUSTAH (2004-2017). Certaines étaient consenties, mais nombre d’entre elles semblent avoir été monnayées et/ou abusives. Les victimes étant parfois mineures. Selon cette étude, les soldats chiliens constituant avec les Brésiliens, Uruguayens et Argentins, les principaux pères des ‘bébés Minustah’.

 

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Dernières nouvelles des missions PSDC maintien de la paix de l’UE (décembre 2019)

Mon, 30/12/2019 - 16:27
(B2) Fin de formation des policiers et gendarmes à Gao, portrait d’un formateur en RCA, visite royale à EUNAVFOR Atalanta… quelques unes des dernières informations des missions de la PSDC

Rome (Italie). Passage de relais au QG de l’opération Sophia

Le contre-amiral français Jean-Michel Martinet a pris le relais, officiellement le 1er décembre, de son compatriote, le contre-amiral Oliver Bodhuin, comme numéro 2 (commandant adjoint) de l’opération de l’UE de lutte contre les trafics en Méditerranée centrale (EUNAVFOR Med / Sophia). Opération qui reste limitée à une surveillance aérienne sans moyens navals, faute de volonté des États membres.

Passage du rôle de commandant adjoint de l’opération au QG de l’opération à Rome (crédit : EUNAVFOR Med)

Kati (Mali). Formation de neuf officiers de la 3e région militaire

Dans cette ville au nord de Bamako, vient de se dérouler une mission de  formation de neuf stagiaires officiers de la troisième région militaire du 9 au 20 décembre. Au programme des ateliers : la topographie, le renseignement et la protection de la force. Cette activité décentralisée, a été menée par les conseillers de la cellule « conseils » (Advisory Task Force (ATF) d’EUTM Mali indique la mission.

(crédit : EUTM Mali)

Sarajevo (Bosnie-Herzégovine). Situation politique toujours fragile

« L’état de sécurité dans le pays est calme, mais la situation politique est toujours fragile » a indiqué le lieutenant-colonel Peter Gavač, au ministre de la Défense Peter Gajdoš (SNS) lors sa visite vendredi (13 décembre) à la base militaire de Butmir de l’opération de stabilisation de l’UE (EUFOR Althea) en Bosnie-Herzégovine, selon l’agence TASR.

(crédit : EUFOR BiH)

Moldavie. Un groupe de travail contre la contrebande d’armes

La mission d’assistance de l’UE aux frontières (EUBAM Moldova Ukraine) et les services moldaves et ukrainiens ont créé un groupe de travail transfrontalier conjoint sur le trafic d’armes, de munitions et d’explosifs de combat. Objectif : renforcer les efforts déployés par les deux pays pour lutter contre la contrebande d’armes. Groupe créé en lien avec les agences Frontex et Europol, ainsi que l’OSCE indique le fil Twitter de la mission.

Rota (Espagne). Visite royale pour EUNAVFOR Atalanta

Le Roi d’Espagne Felipe VI a rendu visite, le 29 novembre dernier, au QG de l’opération anti piraterie EUNAVFOR Atalanta, à Rota. Il a visité les installations et rencontré le personnel de l’opération, composé de professionnels de 19 pays indique l’opération.

(crédit : EUNAVFOR Atalanta)

Bangui (RCA). Portrait d’un instructeur français des FACA

Le caporal-chef de 1re classe Mustapha est un des militaires en charge de l’instruction au sein du pilier ‘Entraînement’ de la mission de formation de l’UE en République Centrafricaine (EUTM RCA), indique l’état-major de l’armée française qui dresse le portrait de ce militaire habitué des OPEX.

(crédit : Ministère de la Défense français)

Tireur d’élite en Allemagne pendant sept ans, et fort de ses années en compagnie de combat, le caporal-chef a régulièrement été  déployé en OPEX (opération extérieure). En 2011, il était déjà en Centrafrique comme formateur des forces armées centrafricaines (FACA), sur le camp de Kassaï à Bangui. Il est revenu pour la seconde fois, depuis juillet 2019. Il a été déployé à Bouar, où il a participé en compagnie des cadres des forces armées centrafricaines (FACA) à la formation des jeunes recrues de la formation élémentaire toutes armes (FETTA).

Gao (Mali). Fin de formation pour les policiers et gendarmes

Le ministre malien de la Justice et des droits de l’homme, Malick Coulibaly, était présent le 29 novembre dernier pour la remise des diplômes aux policiers et gendarmes de Gao qui ont suivi la formation ‘conduite des enquêtes judiciaires’, faite conjointement par la MINUSMA, la mission de maintien de la paix des Nations unies, et EUCAP Sahel Mali, la mission de l’UE de soutien aux forces de sécurité intérieure. (video)

(crédit : fils twitter de Yacouba Issoufou PC)

(Nicolas Gros-Verheyde, Aurélie Pugnet)

Autres articles

Si vous avez loupé les derniers articles parus dans la rubrique missions PSDC de B2, en voici un résumé…

L’Espagne déterminée à s’impliquer dans l’opération Sophia. Il faut poursuivre l’opération Sophia souligne la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, mardi (17 décembre) lors d’un déplacement à Sigonella (Sicile). Lire : L’Espagne prête à mettre un navire dans l’opération Sophia sous 14 jours

Blessés dans un accident de la route. Cinq militaires espagnols participant à la mission EUTM Mali ont été légèrement blessés dans un accident de la route au Mali le 16 décembre. Lire : EUTM Mali. Cinq militaires espagnols blessés dans un accident de la route au Mali

Nouveau chef à EUTM Mali. Le général de brigade João Ribeiro, un professionnel de la formation qui a pris la tête d’EUTM Mali jeudi (12 décembre). Lire : Un Portugais, formateur dans l’âme, prend la tête de EUTM Mali

Nouvelle mission en RCA. Les 28 ont officiellement approuvé lundi 9 décembre, le mandat de la nouvelle mission EUAM RCA, mission civile de conseil aux forces de sécurité intérieure de l’UE en République centrafricaine (EUAM RCA).

Les 28 approuvent le cadre de la nouvelle mission EUAM RCA (v2)

Elle sera confiée à un colonel portugais, actuel chef du pilier interopérabilité de la mission EUTM en Centrafrique (RCA), Paulo Soares.

La nouvelle mission civile en Centrafrique (EUAM RCA) confiée à un colonel portugais

… avec un engagement graduel. « Les États membres veulent comprendre ce qu’il est vraiment possible d’accomplir et s’engager dans une approche par phases » a insisté le chef d’opération des missions civiles, le général V. Coppola.

Chaque chose en son temps pour EUAM RCA (général Coppola)

Nouveau chef à EUAM Irak. Un nouveau chef a été nommé à la tête de la mission de conseil en Irak. L’officier de la police allemande Christoph Buik remplace à compter de janvier 2020 Markus Ritter qui dirigeait la mission depuis le début.

Relais allemand à la tête de la mission EUAM Iraq. Berlin entend garder des postes d’influence

Nouveau commandant de force à EUNAVFOR Somalia. L’officier portugais José António Vizinha Mirones a pris le commandement mardi (3 décembre) de l’opération européenne anti-piraterie au large de la Somalie (EUNAVFOR ATALANTA). Lire : Relais à l’opération Atalanta

Konna (Mali). Les responsables de la mission EUCAP Sahel Mali sont revenus le 7 novembre au camp de la Garde nationale de Konna, construit dans le cadre d’un projet financé par l’UE. Lire : Retour à Konna pour les hommes de EUCAP Sahel Mali

EULEX Kosovo. Le Suédois Lars-Gunnar Wigemark va prendre la tête de la mission ‘Etat de droit’ au Kosovo le 1er décembre. Ce jusqu’au 14 juin 2020. Lire : Un nouveau chef à EULEX Kosovo

(NGV)

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L’Espagne prête à mettre un navire dans l’opération Sophia sous 14 jours

Tue, 24/12/2019 - 12:58

(B2) Il faut poursuivre l’opération Sophia a souligné la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, mardi (17 décembre) lors d’un déplacement à Sigonella (Sicile) pour rendre visite au détachement aérien espagnol

M. Robles visitant la base de Sigonella où est stationné un avion de surveillance maritime Vigma D4 pour l’opération Sophia (crédit : MOD Espanol)

Une opération stratégique pour l’Espagne

L’intérêt de cette opération destinée à combattre les trafics (êtres humains, armes, pétrole) en Méditerranée centrale (face aux côtes libyennes) est « essentiel ». La mer Méditerranée est « stratégique » (1). L’Espagne voulait le retour d’une présence navale de l’opération à son état antérieur, avec une présence naval affirmée. Madrid fait d’ailleurs partie des pays (avec l’Italie) prêt « sous 14 jours » à mettre à disposition de l’opération un navire.

Cinq États participants à l’opération

Si 26 États membres participent aujourd’hui à l’opération, c’est essentiellement en fournissant des officiers au quartier général d’opération (OHQ) de Rome. Seuls en fait cinq pays sont impliqués directement avec des moyens militaires, aériens : Luxembourg, Pologne, France, Italie et Espagne.

Aujourd’hui l’armée de l’air espagnole fournit ainsi un avion de patrouille maritime — un Vigma D-4 de l’escadron 803, basé à la base aérienne Getafe — et un détachement de 38 soldats espagnols (pilotes, mécaniciens, soutien). L’Espagne a également huit militaires au quartier général de Rome et trois autres en soutien au quartier général de la Force navale à Rota (Cadix).

Pas d’évolution de la politique d’engagement extérieur avec Podemos

Quant à « l’entrée au gouvernement de Podemos », appartenant à une gauche réputée hostile à l’Alliance atlantique, elle « n’affectera pas le rôle de l’Espagne dans l’OTAN de quelque manière que ce soit » selon le quotidien El Mundo. « Ce sont des politiques d’État qui ne sont pas à la merci de certains changements de gouvernement »? L’Espagne « en tant que pays [a un] engagement solide » avec ses alliés internationaux, a-t-elle ajouté, faisant référence au dernier plan d’opérations extérieures approuvé.

(NGV)

  1. Télécharger le communiqué en Espagnol ou English

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