B2 recrute un assistant / assistante du rédacteur en chef, pour un CDD de six mois à mi temps
Localisation (de préférence) : soit Hautes Alpes (Devoluy – Veynes), soit Bruxelles UE
Tâches essentielles
Critères obligatoires
NB : c’est un travail en partie administratif impliquant rigueur, organisation et sens de l’auto-organisation (ex. gestion des mails, classement de pièces administratives) mais aussi une certaine créativité (ex. relations adhérents, relations publiques).
Sont un plus
Conditions du contrat
Avantages
Important : possibilité de contrat en alternance, selon le type de formation (en adéquation avec le poste). Les conditions seront alors celles tenant à ce type de contrat (durée, salaire, horaires).
Profil
Peut convenir à un profil type étudiant en gestion, science politique ou relations publiques – des périodes de ‘off’ de 1 ou 2 semaines peuvent être prévues pour intercaler les examens.
Possibilité d’évolution à terme vers un chargé de développement et de relations publiques
B2 en quelques mots
Dans un milieu international concurrentiel, B2 (Bruxelles2) est devenu un des médias en ligne francophone les plus réputés au niveau européen.
Fondé en 2008, il est reconnu dans la profession et agréé au niveau français par la reconnaissance du statut de média d’information générale et politique (IGP). Spécialisé sur les questions géopolitiques (défense, diplomatie, sécurité), il compte parmi ses lecteurs et abonnés de l’étudiant en science politique au ministre, en passant par les différentes représentations nationales.
La spécificité de B2 est en effet d’être un média francophone qui étend sa sphère de lecture au-delà de l’hexagone. Il compte ainsi des lecteurs au Japon comme USA dans la plupart des pays européens et de la Méditerranée.
B2 est en plein essor et compte aujourd’hui 4 journalistes permanents (2 à plein temps, 2 temps partiel) entre Belgique et France.
Politique salariale : tous les revenus de B2 sont consacrés à la production d’information (site + équipe rédactionnelle). Les frais généraux sont limités a minima. La grille salariale est ramassée : écart de rémunération inférieur à 2.
Candidatures à envoyer
Par mail à job(a)bruxelles2.eu ou via la case ‘commentaire’ de ce post
CV court (1 page maximum)
+ lettre de motivation courte (moins d’une page) en FR mettant en évidence des points essentiels pour la candidature (inutile de refaire le CV) ‘direct to the point’ (éviter les hyperboles longues et inutiles). Bien mentionnez les conditions particulières requises (localisation, horaires, autres conditions du contrat). + résumé en ENG
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(B2) Une équipe d’une douzaine de militaires du Monténégro a rejoint l’opération anti-piraterie de l’UE dans l’Océan indien
L’équipe de militaires monténégrins au contrôle médical à Djibouti, sous l’oeil vigilant du ‘team’ sanitaire espagnol (crédit : EUNAVFOR Atalanta)Ils seront déployés en tant qu’équipe APVD (Autonomous Vessel Protection Team), pour assurer la protection des navires du programme alimentaire mondial (PAM) qui ravitaillent la Somalie à partir du Kenya.
Ce n’est pas la première fois que les militaires de ce petit pays des Balkans montent à bord de l’opération européenne. C’était déjà le cas il y a trois ans, en 2017 (lire : Une équipe de VPD monténégrins à bord du navire du PAM).
(NGV)
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(B2) La contestation pacifique et le courage d’un peuple contre le pouvoir d’un régime et d’un homme, le Biélorusse Alexandre Loukachenko, est mise à l’honneur par le Parlement européen
Svetlana Tikhanovskaïa à la commission des affaires étrangères (crédit : Parlement européen)Celle-ci conteste depuis le 9 août la réélection du « dernier dictateur d’Europe » comme le surnomme l’un des eurodéputés les plus actifs sur ce dossier, le Lituanien Petras Austrevicius. Le Parlement européen s’est fait depuis septembre le relais des témoignages des militants, journalistes, citoyens poursuivis, brutalisés, torturés par les forces de l’ordre du régime Loukachenko. Il a encore adopté la semaine dernière, à une très large majorité, une résolution pour exiger que l’Union européenne revoit ses relations avec la Biélorussie.
Soutien européen
Depuis cet été, les premières manifestations et leur répression par le régime de Loukachenko, le Parlement européen soutient l’organisation de nouvelles élections, la libération des personnes détenues, l’arrêt des brutalités et violences policières contre les manifestants. L’annonce jeudi midi (22.10) par David Sassoli, son président, que le prix Sakharov 2020 revenait à cette opposition pacifique n’a donc surpris personne.
… et diplomatie parlementaire
Le prix Sakahrov – du nom du physicien et dissident politique soviétique – est décerné (ainsi que 50 000 euros) par le Parlement européen pour célébrer la liberté de l’esprit. Chaque année, depuis 1988, plusieurs candidats sont désignés par les groupes politiques qui composent l’hémicycle européen. Cette année, les trois principaux groupes du Parlement européen — les chrétiens-démocrates du PPE, les socio-démocrates de la S&D, les libéraux de Renew, ainsi que les conservateurs d’ECR – avaient, tous, proposé de distinguer l’opposition au pouvoir de Loukachenko. Une assez rare unanimité.
Merci au Parlement« Sakharov Prize for Freedom of Thought 2020 goes to the democratic opposition of Belarus. Thanks to the @Europarl_EN It’s a great honor for all Belarusians ! », a réagi sur son compte Twitter Svetlana Tikhanovskaïa à peine l’annonce faite, jeudi (22.10) à midi. Au-delà des frontières de Biélorussie, c’est elle qui incarne l’opposition démocratique au régime depuis l’élection faussée de la présidentielle le 9 août.
Des femmes courageuses
Svetlana Tikhanovskaïa a repris la candidature de son mari, le blogueur et dissident Siarhei Tsikhanouski, emprisonné. Il est toujours détenu. Deux jours après l’annonce des résultats de la présidentielle, elle a été poussée hors du pays. De Lituanie où elle a trouvé refuge, elle a constitué un conseil de coordination. Ses membres ont été, un à un, à leur tour, poussés à l’exil.
Un prix à des femmes courageuses
Le prix ne récompense pas qu’elle. Mais ces « femmes courageuses » comme le président du Parlement européen les a qualifiées. Toutes à l’initiative de la création du Conseil de coordination. Il y a ainsi Svetlana Alexievich (prix Nobel de littérature 2015), Maryia Kalesnikava (musicienne, militante politique), Volha Kavalkova (membre du Conseil de coordination) et Veranika Tsapkala (cheffe d’entreprise et militante politique dont le mari a dû fuir avec ses deux enfants pour avoir voulu se présenter à la présidentielle).et à des personnalités politiques en prison ou en exil
Le prix associe aussi des personnalités politiques et de la société civile, en prison ou exilées : Siarhei Tsikhanouski (le mari de Svetlana Tikhanovskaïa), Ales Bialiatski (ancien candidat au prix Sakharov et au prix Nobel de la paix), Siarhei Dyleuski (chef du comité de grève de l’usine de tracteurs de Minsk), Stsiapan Putsila (fondateur de NEXTA, un canal de partage d’informations, de photos et de vidéos sur les manifestations et la répression policière) et Mikola Statkevich (homme politique).
Plus de dix semaines de mobilisation sans faille.
Depuis plus de dix semaines maintenant, la population, les femmes en tête, descendent dans la rue le dimanche, des grèves sont organisées. Malgré une répression constante, des violences policières, et des poursuites judiciaires à l’encontre des politiques, journalistes, militants, manifestants. « La Biélorussie s’est réveillée. Nous ne sommes plus l’opposition. Nous sommes la majorité. La révolution pacifique est en cours », a prévenu Svetlana Tikhanovskaïa lors d’un échange en vidéo-conférence, fin août, avec les eurodéputés, où elle réclamait le droit à l’auto-détermination du peuple biélorusse.
(Emmanuelle Stroesser)
Lire aussi :
Les autres finalistes
L’archevêque de Mossoul (Iraq), Najeeb Moussa Michaeel (par le groupe nationaliste ID).
Les défenseurs des droits humains et environnementaux du Guapinol au Honduras, dont Berta Caceres (décédée) (par les Verts).
Les militants LGBTI polonais, fondateurs du site ‘Atlas of Hate’.
L’an dernier, c’est l’économiste ouïgour Ilham Tohti, emprisonné pour avoir défendu les droits de sa minorité, qui a reçu le prix 2019.
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(B2) La Chambre des députés tchèque a approuvé aujourd’hui (27.10) le déploiement de troupes tchèques dans la lutte contre le terrorisme au Sahel aux côtés des Français
Tableau de vote au parlement tchèque (crédit : Chambre des députés CS)60 personnels
Les Tchèques viendront avec un contingent de 60 personnes dans la task-force Takuba. Comme attendu ! (cf. notre papier datant d’il y a près d’un an, lire : Plusieurs pays européens s’engagent ou songent à s’engager au Mali (opération Takuba).
Mali, Niger, Tchad
Ils seront principalement déployés au Mali, mais pourront aussi être présents au Niger. Certains officiers seront à l’état-major français de Barkhane à N’Djamena au Tchad. Un engagement prévu pour deux ans : jusqu’au 31 décembre 2022. Au moins ! « Une bonne nouvelle » s’est réjoui le ministre tchèque de la Défense Lubomir Metnar. « J’apprécie l’approche responsable de tous ceux qui ont appuyé le mandat de nos troupes. »
Un petit retard lié au coup d’état ?
Les Tchèques ont pris un peu de retard pour approuver cette participation qui n’avait pas été incluse dans le mandat des opérations pour 2021 approuvée il y a quelques semaines. La situation sur place au Mali, avec un coup d’état en cours, inquiétait certains responsables politiques tchèques. La transition mise en place à Bamako avec un gouvernement, pour partie composée de civils, et l’assentiment de l’Union africaine et de l’Union européenne a permis de dénouer la question.
Pleine capacité opérationnelle de Takuba : 2021 ?
Ils ne seront pas seuls. Outre les Estoniens, fidèles de la première heure, les Suédois et même les Italiens (lire : Les Italiens entrent dans la task-force Takuba au Mali et se déploient dans le Golfe de Guinée) ont aussi dit Oui. Mais globalement l’opération a pris du retard. Au lieu d’un déploiement complet au second semestre 2020, il faut plutôt compter sur un tel déploiement en 2021 (lire : L’opération Takuba prend du retard. 2021 plutôt que courant 2020).
(Nicolas Gros-Verheyde)
Juste avant, les députés ont aussi approuvé le séjour des médecins militaires des États membres de l’OTAN ou de l’UE, qui doivent aider la République tchèque à faire face à la pandémie du COVID-19. Un détachement de 300 personnels (médecins, infirmiers, soutien) sera présent pour un maximum de 90 jours.
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(B2) Les sessions se suivent et ne se ressemblent plus. L’effet Covid-19. Outre que les eurodéputés ne se réunissent plus à Strasbourg, mais à Bruxelles, ils ne se réunissent quasi plus du tout. Cela se ressent sur les débats
Au Parlement européen, les eurodéputés n’ont pas le droit de montrer des photos, posters etc. Régulièrement, certains outrepassent ces règles. Mardi dernier, c’était l’Irlandaise Clare Daly qui dénonce des photos de violences policières (crédit : Parlement européen/sélection B2)Une drôle de session d’octobre
La deuxième session plénière d’octobre se termine. Et c’est une drôle d’ambiance dans cet hémicycle de Bruxelles d’ordinaire plein de mouvements. Seuls les chefs de groupe y ont pris la parole… ceux qui ont pu faire le déplacement. Consignes sanitaires obligent, le maximum de monde a été prié de rester chez soi. Qu’ils soient eurodéputés, assistants… ou journalistes.
Des débats à distance
Les eurodéputés interviennent désormais à distance, sur fond bleu étoilé. Leur prise de parole se fait en direct des bureaux du Parlement européen dispatchés un peu partout dans les États membres. L’avantage est qu’il n’y a pas d’aléas techniques comme lors des réunions des commissions. Pas de « Press the speak button please ». On regretterait presque pourtant ces ritournelles qui rappellent que le monde n’est pas lisse.
Une atmosphère quasi-stérile
Or, au Parlement, Covid-19 oblige, tout deviendrait presque stérile. On s’habitue aux intermèdes techniques entre les orateurs ou présidents de séance, pour désinfecter les places, micros et sièges. Les séances de vote s’enchaînent, elles, interminables. Près de 2000 amendements ont dû être votés, en grande partie sur la Politique agricole commune, la PAC. Ce qui a largement occupé les plages horaires d’ordinaire dévolues aux joutes verbales.
Des débats écourtés
Les débats sont, eux, écourtés. 30 minutes pour le programme de travail 2021 de la Commission européenne. 25 minutes pour les relations de l’UE avec la Biélorussie. 21 minutes généreusement accordées pour le débat sur la révision du traité de non prolifération nucléaire. L’égalité des sexes dans la politique étrangère et de sécurité de l’UE a droit à de larges quarante minutes. Au grand désarroi sans doute du Suédois Charlie Weimers (ECR), fustigeant, debout, cette « obsession pour le sexe ! ».
L’importance du ton qui l’emporte
Le direct dans l’hémicycle fait que la tête se lève lorsque les tons s’emportent, à l’instar de celui de l’Irlandaise Clare Daly (GUE / Independents for change), l’émotion crescendo, dénonçant photo à l’appui de violences policières.
Outre surprendre, faire sourire, attirer l’attention, ces ‘sautes d’humeur’ nous font aussi prendre conscience que pour un eurodéputé, parler debout — face à des collègues — ou assis — à distance — change beaucoup de choses…
(Emmanuelle Stroesser)
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(B2) Les équipes d’abordage du Latouche Tréville ont fait une nouvelle inspection à bord d’un navire marchand en route vers Misrata en Libye samedi (24.10)
(crédit : EUNAVFOR med Irini)Un navire venu de Turquie
Le MV Capt Abeda (1) se trouvait à 150 milles nautiques au nord-ouest de Tobrouk, en Libye, dans les eaux internationales, quand il a reçu la visite des militaires français de la frégate Latouche-Tréville. Agissant dans le cadre de l’opération EUNAVFOR MED Irini, ils voulaient en savoir plus sur ce navire battant pavillon syrien, qui avait quitté Antalya dans le sud-est de la Turquie le 21 octobre et se dirigeait vers Misrata, en Libye.
Rien de suspect parmi les sacs de ciment
L’équipe d’arraisonnement française a examiné les documents disponibles à bord et a inspecté la cargaison composée de ciment dans des grands sacs. « Rien de suspect n’a été trouvé » indique le QG de l’opération à Rome. Et le navire a été autorisé « à poursuivre sa route ». La procédure s’est « déroulée sans problème et l’arraisonnement s’est déroulé dans une atmosphère de collaboration avec le capitaine et l’équipage ».
Dernier bilan
Depuis le 4 mai, date du début des activités en mer, l’opération a effectué plus de 1000 interrogations, 35 approches amicales et 3 inspections (arraisonnements) de navires marchands pour vérifier leur cargaison. Elle a également opéré la surveillance des activités dans plus de 16 ports et installations pétrolières, de 25 aéroports et pistes d’atterrissage, et 120 vols transportant de possibles cargaisons militaires vers la Libye, grâce aux avions et images satellites. Le centre satellitaire de l’Union européenne (SATCEN), a ainsi fourni environ 300 séries d’images satellites.
(Nicolas Gros-Verheyde)
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(B2) C’est un projet phare des Européens, la formation et l’équipement des garde-côtes et de la marine libyenne, qui risque de tomber à l’eau. Les Turcs en ont pris possession avec tambours et trompettes. A Bruxelles comme à Rome, on suit l’affaire avec attention. Les réponses qui nous ont été apportées le prouvent
Une formation entamée par les Turcs
Partie intégrante de l’accord conclu par les Turcs avec le gouvernement libyen d’El Sarraj (reconnu par la communauté internationale), la formation de la marine et des garde-côtes libyens a apparemment démarré si on en croit le ministère turc de la Défense. Celui-ci l’a en effet claironné à plusieurs reprises sur son compte twitter depuis quelques jours.
« Grâce à la coordination avec les éléments locaux, une formation des garde-côtes a commencé à être dispensée aux soldats libyens. » indique-t-il ainsi le 20 octobre.
Des « formations SAS ont également été données aux soldats libyens » au centre de formation navale interarmées de Homs, ajoute-t-il le 21 octobre. Formations données « dans le cadre de l’accord de formation militaire, de coopération et de conseil ».
Douche froide pour les Européens
Pour les Européens, et les Italiens en particulier, cette annonce est une petite douche froide à plus d’un titre. D’une part, ils ont beaucoup investi en temps et en argent pour recréer la garde-côte libyenne, la soutenir, la former et l’équiper. 46,3 millions d’euros en 2017-2018 avaient été débloqués par la Commission européenne pour soutenir un programme mené par les Italiens (lire : Le soutien européen aux garde-côtes libyens ? Le point). Ce sans compter les études de faisabilité et autres soutiens.
Un investissement en temps et en argent
D’autre part, un effort important a été fait pour équiper la garde-côte libyenne, et accompagner la montée en puissance de la zone de secours et de sauvetage (SAR) et du MRCC libyen (le centre de coordination du secours en mer). Une douzaine de vedettes ont ainsi été fournies (avec l’aide européenne) à Tripoli. Ces mêmes vedettes qui servent aujourd’hui aux Turcs pour entraîner les Libyens. Des formations ont aussi été assurées. L’opération maritime de l’UE (EUNAVFOR Med Sophia) a, elle seule, formé plus de 400 garde-côtes (lire : 78 garde-côtes et marins libyens formés en Italie). Un point « important » pour les Européens, comme l’a confirmé à B2, le porte-parole du haut représentant Peter Stano (interrogé lors du briefing de midi vendredi 23.10). « La coopération de l’Union européenne avec la garde cote libyenne, c’est important pour nous. ».
La coopération avec les garde-côtes stoppée
Mais, depuis plusieurs mois, les Libyens battent froid les Européens. Ainsi que nous l’avions indiqué dès juillet, la formation des garde-côtes libyens a été stoppée, depuis l’arrivée de l’opération Irini. Un point jamais vraiment officialisé. Mais que le porte-parole de la Commission européenne, interrogé par B2 vendredi (23.10), a confirmé. En effet, « nous n’avons pas commencé dans le cadre de l’opération Irini car […] les partenaires libyens ne sont pas prêts à continuer cette coopération pour des questions logistiques et opérationnelles. » Sans autre précision.
Les Turcs doivent respecter le droit international dit Bruxelles
Quant à l’activité turque, au niveau européen, on reste un peu gêné aux entournures. La Commission européenne n’a pas voulu ainsi commenter ces photos ni la question du financement des garde-côtes. C’est un simple rappel aux règles qui a été indiqué. « Les activités bilatérales de nos partenaires avec la garde côtiere libyenne mais on doit toujours respecter le droit international. »
Une question stratégique pour l’Italie
La presse italienne commente avec amertume cette prise de position : « une gifle pour l’Italie » indique le site internet ilsussidiario.net. Et la Repunblica conclut son article par cette phrase d’Atatürk : « Soldats, votre premier objectif est la Méditerranée. En avant ! ». Autant dire qu’à Rome où on considère le sujet des garde-côtes libyens comme une question stratégique, l’attention est grande. « Nous allons certainement demander au gouvernement italien de comprendre comment les choses se passent et si les conditions existent pour la poursuite de notre mission de formation militaire des garde-côtes libyens » nous a confirmé Gianluca Rizzo, le président de la commission défense de la chambre des députés (camera) italienne, membre du Mouvement 5 étoiles (qui fait partie de la coalition au pouvoir).
Commentaire : un nouveau moyen de pression à disposition des Turcs
Prudence sur la com’, raison sur le fond
Il faut toujours rester prudent avec ce genre de communication publique qui semble surtout être une mise en scène (quelques militaires uniquement sur les photos diffusées par le ministère turc, prenant plutôt la pause, qu’étant formés). Mais il y a deux éléments de fond qui existant : 1) la coopération entre Turcs et Libyens au niveau maritime fait partie des accords scellés. 2) La coopération entre la garde-côte libyenne et les Européens a été suspendue de façon quasi-simultanée.
Un objectif politique
Cette coopération ne ressort pas du seul hasard ou du seul objectif militaire pour les Turcs. Elle a un objectif très politique. Le risque est désormais de voir les Turcs se servir de la garde-côte libyenne comme d’un nouveau robinet (ou verrou) d’immigration vers l’Europe, selon sa volonté. Une menace ‘hybride’ non négligeable dont Ankara s’est servir subtilement pour faire pression sur les Européens afin d’éviter toute mesure trop forte. Deux des trois principaux courants d’immigration (Est et Centre de la Méditerranée) seraient ainsi directement ou indirectement sous contrôle turc.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Lire aussi Méditerranée. Les garde-côtes libyens effectuent toujours la moitié des sauvetages
Cet article La formation des garde-côtes libyens : aux mains des Turcs ? Mauvais signal pour les Européens est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe géopolitique.
(B2) Les derniers chiffres publiés par l’OTAN doivent être lus avec attention et sans tirer de leçon prématurée
L’Oxford Philharmonic Orchestra dans l’Agora de l’Alliance (Crédit : OTAN – Archives B2)Le bond en avant général vers les 2%
A lire la dernière fournée statistique de l’OTAN, et les données sur le respect de l’objectif 2%, on pourrait se dire : Ouah ! Les Européens ont fait un réel effort pour leur défense. La France bondit ainsi de 1,84% à 2,11% en ratio au PiB franchissant le seuil fatidique de 2%. Le Royaume-Uni décolle de cette barre, passant de 2,14% à 2,43%. Tandis que l’Allemagne fait une progression non négligeable passant ainsi de 1,38% à 1,57% et l’Italie progresse également de 1,22% à 1,43%. Même les pays en bas du tableau sont concernés par cette inflation, la Belgique passe ainsi à 1,10% (contre 0,93% en 2019). En moyenne, l’ensemble des pays européens de l’OTAN se situe aux alentours de 1,8%. Tout proche des 2%. Un superbe résultat dont pourrait se targuer Donald Trump s’il n’avait pas le regard ailleurs.
Une augmentation très artificielle
Quand on se penche sur la réalité des chiffres, il s’avère que le point de vue est légèrement différent. Certes plusieurs pays (France, Belgique, Allemagne) ont eu une réelle augmentation de leurs dépenses. Mais pour d’autres c’est largement peu le cas : ainsi les dépenses britanniques stagnent (à peine 300 millions £ supplémentaires en prix courants). D’où vient le miracle alors ? Tout simplement, du PIB. « La chute du produit intérieur brut constatée en 2020, consécutive à la crise économique due à la pandémie du coronavirus », explique cette soudaine progression, confirme à B2 un diplomate de l’Alliance.
Les lendemains seront plus durs
Les budgets de défense sont restés calés sur des montants budgétaires décidés avant l’épidémie. Ils ne reflètent donc pas la réalité à venir qui pourrait être très dure pour les budgets de défense dans plusieurs pays. Le vrai test en fait pour les budgets se fera dans les deux années à venir (lire : Il faut continuer à investir dans la défense, malgré le Coronavirus, dixit Jens Stoltenberg). Les prochaines statistiques risquent de sonner l’heure d’un dur retour à la réalité.
Commentaire : un objectif lunaire
Cette progression fulgurante confirme un élément : l’objectif de 2% est un objectif lunaire qui n’a pas à voir vraiment avec la réalité et une défense efficace, mais est davantage un marqueur politique. Pour bien saisir une politique de défense, il faut prendre en compte le budget réel (en chiffres, sa progression par rapport à l’année précédente…) mais aussi des éléments quantitatifs (renouvellement des équipements, nombre d’opérations menées, exposition au risque, etc.). Bref, il ne faut jamais faire confiance (de façon aveugle) aux statistiques, ou du moins à une seule statistique. L’objectif de 2% de défense à l’OTAN est comme les 3% de déficit coté européen : un leurre artistique.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Cet article L’objectif de 2% de défense quasiment atteint. Un miracle nommé ‘coronavirus’ ! est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
(B2) Après les propos heurtés entre Français et Turcs, y compris au sein de l’Alliance, l’heure est la déconfliction en mer pour éviter que l’incident ne se reproduise
Les frégates italienne Carabiniere (F-593), française Courbet (F-712) et turque Salihreis (F-246) naviguant de concert dans l’opération Sea Guardian début juin… avant l’incident (crédit : OTAN – Marcom – archives B2)Le sujet ne figure pas à l’ordre du jour de la réunion des ministres de défense de l’OTAN qui s’ouvre ce jeudi. Il a été réglé auparavant au sein de l’Alliance, entre militaires
Un rapport enterré
Le rapport demandé par les Français et entrepris sous l’égide du secrétaire général Jens Stoltenberg ne devrait pas rester dans les annales. On ne dit pas officiellement qu’il est enterré. Mais c’est tout comme. Loin de chercher à minimiser l’incident, la Turquie a joué les victimes cherchant à obtenir des excuses publiques pour sa mise en cause. Ce qui a torpillé d’une certaine façon un rapport sensé éclaircir les faits et apaiser les tensions. Les Alliés ont donc cherché d’autres « portes de sortie » pour éviter que la crise s’envenime.
Une réponse concrète : le gel des avoirs
La question du Courbet a, en fait, été « soldée » de deux façons. Au niveau de l’Union européenne, les avoirs de la compagnie maritime turque propriétaire du Cirkin ont été gelés (sur demande de la France), avec interdiction pour une source européenne de lui apporter tout financement (donc théoriquement toute commande !). Une décision prise le 21 septembre en même temps que quelques autres (Lire : Trois compagnies de transport mises à l’index pour avoir violé l’embargo sur les armes en Libye). Cela a semé la fureur de la Turquie au moins verbalement. Mais le message a été reçu cinq sur cinq à Ankara, comme dans les compagnies maritimes.
Une liste de navires surveillés et un plan d’action à l’OTAN
Au niveau de l’OTAN, le Cirkin figure sur la « liste d’attention » du Marcom (le commandement maritime de l’OTAN). En compagnie de quelques autres. Ce qui est aussi un signe de défiance vis-à-vis des Turcs et un signal très clair de la volonté de faire respecter les règles internationales. Mais le plus important, au sein de l’Alliance, est sans nul doute l’élaboration d’un plan d’action. Un plan qui « acte la réalité de l’incident et met en place une série de mesures pour éviter sa réédition », explique un diplomate.
Préciser le comportement des alliés en mer
Ce plan passe en revue le comportement des alliés en mer, notamment dans l’utilisation des indicatifs de l’OTAN et des moyens associés à une opération OTAN (un des problèmes lors de l’affaire du Cirkin), comme la relation entre les navires de l’Alliance et l’opération européenne EUNAVFOR Med Irini. Ce plan mis au point actuellement dans les couloirs de l’Alliance a déjà produit des effets. « Dans le contexte tendu au large de la Libye, il n’y a plus eu d’incident de ce type » note un diplomate « L’incident du Courbet est derrière nous ». Du moins on espère…
(Nicolas Gros-Verheyde)
Lire aussi : Un cargo turc à destination de Misrata arraisonné par le Latouche Tréville. Dans le calme
Cet article Turquie-France. L’incident du Courbet est dépassé. L’OTAN essaie d’oublier est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
(B2) Le MV Medkon Sinop, un cargo battant pavillon panaméen, et appartenant à la compagnie turque Medkon lines, a été arraisonné au large de la Libye dans le cadre de l’opération EUNAVFOR Med Irini
Le Medkon Sinop au second plan, contrôlé par la frégate française Latouche-Tréville (crédit : EUNAVFOR Med Irini)Les gars du Latouche-Tréville à l’abordage
Le contrôle s’est produit mardi (20 octobre) à 16h30 à 135 milles nautiques au nord de Benghazi (Libye). Le MV Medkon Sinop qui avait quitté Ambarli, en Turquie, le 18 octobre et se dirigeait vers Misrata en Libye a été arraisonné dans les eaux internationales par les militaires français de la frégate Latouche-Tréville. Ceux-ci agissaient dans le cadre de l’opération EUNAVFOR Med Irini, et d’un mandat du Conseil de sécurité des Nations unies, afin de vérifier la bonne application de l’embargo sur les armes à destination de la Libye.
Rien de suspect à bord
L’équipe d’arraisonnement a « examiné les documents disponibles à bord » et a « inspecté la cargaison », qui se trouvait dans des conteneurs. Ce, sur « une base aléatoire ». « Rien de suspect n’a été trouvé et l’équipe d’arraisonnement est retournée à son unité, permettant au navire de poursuivre sa route » selon l’officier de com’ d’Irini.
Dans le calme
« La procédure s’est déroulée sans problème et dans une atmosphère de collaboration entre le capitaine et l’équipage » précise-t-on au QG d’Irini à Rome. « Toutes les précautions recommandées pour le Covid-19 ont été également observées lors de l’arraisonnement ».
Commentaire : le retour à la normale entre Français et Turcs ?
Ces précisions ne sont pas superflues. On se souvient, en effet, que la dernière tentative d’interception d’un navire turc (le Cirkin) soupçonné de trafic d’armes vers la Libye avait tourné au grabuge diplomatique. La marine turque s’était opposée de façon ferme et vive à l’interception d’abord par un navire grec, puis par un navire italien et enfin un navire français (Lire : Le Cirkin n’en était pas à son coup d’essai. Un navire français illuminé au radar). Cela avait provoqué une « montée dans les tours » au plan diplomatique. Cette façon de faire plutôt inhabituelle entre alliés a laissé des traces, même si chacun à l’OTAN, aujourd’hui, entend tourner la page (article à suivre).
(Nicolas Gros-Verheyde)
Cet article Un cargo turc à destination de Misrata arraisonné par le Latouche Tréville. Dans le calme est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
(B2) L’amiral italien Ettore Socci a cédé la barre du commandement de la force maritime européenne de contrôle de l’embargo sur les armes vers la Libye au commodore grec Theodoros Mikropoulos
Le passage de relais a été effectué lundi (19.10) à bord de la frégate Adrias, le nouvel navire amiral de l’opération européenne. « Le défi que le Commodore Mikropoulos est appelé à relever est essentiel pour l’accomplissement du mandat que le Conseil de l’Union européenne a assigné à l’opération », a indiqué l’amiral Fabio Agostini, chef de l’opération, en souhaitant bon vent à tout l’équipage.
Bon connaisseur de l’opération
Né à Athènes en 1965, Theodoros Mikropoulos a servi dans une grande variété de postes de commandement et d’état-major aux niveaux tactique, opérationnel et stratégique. Il était jusqu’à peu (début octobre) le chef d’état-major au QG d’opération (OHQ) de EUNAVFOR MED IRINI à Rome. Ce qui témoigne d’une bonne connaissance de l’intérieur.
Il y a bien longtemps
La dernière fois qu’un Grec commandait une opération militaire européenne remonte loin. Cela date de la première rotation de l’opération anti-piraterie dans l’Océan indien (1)… fin 2008 !
(Nicolas Gros-Verheyde)
Trois navires et cinq avions
L’opération EUNAVFOR Med dispose aujourd’hui de quatre navires sur zone : la frégate grecque Adrias (F-459), la frégate française Latouche-Tréville (D-646), la frégate allemande Hamburg (F-220) (qui revient d’une escale opérationnelle à Souda) et le patrouilleur italien Cigala Fulgosi (P-490).
Cinq avions (italien, grec, polonais, luxembourgeois) sont également engagés, ainsi que le Centre satellitaire de l’Union européenne (SatCen), basé à Torrejon (près de Madrid), qui fournit des analyses d’images satellites.
Au total, 600 militaires sont engagés, venant de 21 États membres. Seuls six pays membres (Grèce, Italie, France, Allemagne, Pologne et Luxembourg) fournissent des moyens opérationnels. Les quinze autres ne participent que par l’envoi de quelques personnels au quartier général.
L’opération a atteint sa pleine capacité opérationnelle (FOC) en septembre 2020
Cet article Irini. Un Grec prend le commandement de la force navale au large de la Libye est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
(B2) L’eurodéputé Arnaud Danjean, spécialiste des questions défense et sécurité au Parlement européen, n’a pas caché sa déception lors de la réunion de la sous-commission SEDE (sécurité et défense), jeudi matin (15.10)
Arnaud Danjean (crédit : PE)Avant même que la présidente de la sous-commission, Nathalie Loiseau (Renew/LREM), puisse présenter les points principaux de la réunion, l’eurodéputé français (PPE/LR) est intervenu sur l’ordre du jour : « J’ai été assez déçu d’apprendre hier soir que le commandant de la mission de l’opération militaire en Centrafrique [Paulo Neves de Abreu] ne serait pas présent à cette audition pour des raisons, nous dit-on, opérationnelles. »
De l’intérêt du travail parlementaire
Sur sa lancée, il rappelle, d’un ton agacé : « Les auditions de commandant et de chefs de mission et d’opérations, c’est quelque chose d’important pour notre sous-commission. Chaque chef de mission n’est à peu près commissionné qu’une fois pendant la mandature. »
Nouvelle convocation exigée
Pour lui, cette absence équivaut à « un manque de respect pour le Parlement ». Connu pour ne pas garder sa langue dans sa poche, il ajoute que « à titre personnel », il ne participera pas au prochain débat sur la République centrafricaine. Mais il prévient qu’il ne lâchera pas le morceau : « Je demanderai à ce qu’on ait expressément une audition de ce chef de mission, chef d’opération spécifique dans les prochaines semaines. »
Déception sur les bancs de la SEDE
La présidente de la sous-commission s’est voulue placide : « Je partage également la déception. Simplement la vie d’un chef de mission est faite de surprises et de changements de dernière minute comme celle d’un député européen et parfois un peu plus. » « En réalité, le chef de mission a été convié à participer à une réunion avec le président de Centrafrique, il était probablement assez difficile pour lui d’expliquer qu’il n’était pas disponible », a-t-elle expliqué.
(mise à jour) Un mot d’absence justifiée
L’absence du chef de mission lors de l’audition de la sous-commission défense était pleinement justifiée, a appris B2. Et cela s’est produit avec l’assentiment et même l’ordre de sa hiérarchie. Le général portugais Paulo Neves de Abreu devait, en effet, rencontrer pour la première fois le président de la République centrafricaine. Un point-clé. Le chef de la mission est en effet le conseiller défense du président centrafricain. Une position institutionnelle, consacrée par décret. Il en était ainsi du général Peltier, le prédécesseur du Portugais à EUTM RCA. Pour les Européens, assurer la relève à ce poste est stratégique, alors que les Russes veillent au grain. « Une audition au Parlement européen peut se reprogrammer » nous dit-on. Difficile en revanche de faire faux bond au président centrafricain. Une explication qui a été transmise a posteriori dans le détail aux eurodéputés.
(Hannah Guérin St. avec NGV)
Commentaire : un lent glissement vers l’inconnu
La question parlementaire en cache une autre, celle de la communication générale. Les chefs de mission et d’opération ne viennent plus rendre compte, à quelques (très rares) exceptions près devant la presse européenne de leur action lointaine. Il y a dix ans, il ne se passait pas un ou deux mois, sans un petit point presse de l’un ou l’autre des chefs de missions ou d’opérations de passage à Bruxelles. Aujourd’hui, il n’y a plus un seul point presse par an. C’est dommage et dommageable. Cela ne contribue pas vraiment à faire connaitre ces missions des Européens, qui se déroulent désormais hors du champ médiatique. Si on demandait aujourd’hui à un citoyen de nommer trois missions principales, il en serait bien incapable. Cela explique (en partie) le faible tropisme actuel des États membres pour s’engager dans la PSDC. Bien entendu on ne peut pas tout dire. Mais entre ne rien dire et tout dire, il y a des marges qui ne sont pas, ou du moins plus, exploitées.
(NGV)
Lire aussi sur EUTM Rca:
Mis à jour le 23.10 sur le commentaire et avec le § sur la justification d’absence
Cet article Le chef de EUTM RCA brosse le Parlement. Un manque de respect ? (A. Danjean) (v2) est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
(B2) Dans le décor d’une série flamande, un bar, le chef de la défense belge (CHOD), l’amiral Michel Hofman, et le vice-chef de la défense, le général Marc Thys adressent un message très clair de démenti contre tous ceux qui peuvent penser que le coronavirus est peu dangereux
M. Hofman et M. Thys (flux : défense belge/sélection B2)Leur recommandation est claire : « Le combat contre la Covid-19 n’est pas une fiction, c’est une dure réalité. Et cela prendra du temps. Nous pensons jusqu’en septembre de l’année prochaine. »
Et le rappel des consignes suit : « Respectez les mesures de précaution. […] C’est important pour nous mêmes. C’est important pour notre organisation. Et c’est important pour la société. Gardez vos distances. 1 mètre 50. Si c’est impossible, mettez votre masque. Désinfectez vous les mains. »
Cet article Le combat contre le Covid-19 : jusqu’à septembre 2021 minimum est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
(B2) L’attentat de Conflans Ste Honorine survenu quelques heures après la fin du sommet européen a entrainé des messages de soutien venus des différentes capitales d’Europe. Souvent exprimés en français, par solidarité
Un professeur d’histoire-géographie du collège du Bois d’Aulne de Conflans (Yvelines), Samuel Paty, a été tué vendredi (16.10) vers 17h. L’auteur présumé de l’acte, un jeune d’origine tchétchène, a été abattu par la police peu après, selon plusieurs médias. L’enjeu de l’assassinat réside dans l’exposition par le professeur de caricatures de Mahomet dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression.
Londres. « My thoughts are with the people of Conflans-Sainte-Honorine this evening following reports of a truly horrific attack. The UK stands in solidarity with France at this time. » Dominic Raab (ministre des Affaires étrangères).
Oslo. « Horrific news about the terrorist act in France. We must stand together against attacks on freedom of thought and enlightenment. My thoughts go to the victim’s loved ones, colleagues and pupils. » Eriksen Soreide (ministre des Affaires étrangères).
Berlin. « Je condamne l’attaque horrible à Conflans Sainte Honorine. Nous restons fermement aux côtés de nos amis. Nous ne pouvons pas nous laisser intimider par la terreur, la violence et l’extrémisme. » Heiko Maas (ministre des Affaires étrangères).
— « Was für eine furchtbare Tat in Paris. Ich trauere um das Opfer. Alle Religionen, auch der Islam, müssen erdulden, verlacht, kritisiert, ignoriert+provoziert zu werden. Islamistischer Terror muss wie jeder religiöse Wahn auf unser aller Widerstand stoßen. » (« Quel acte terrible à Paris. Je pleure la victime. Toutes les religions, y compris l’islam, doivent endurer, rire, critiquer, ignorer + être provoquées. La terreur islamiste, comme toutes les illusions religieuses, doit rencontrer la résistance de nous tous ») Michael Roth (ministre des Affaires européennes).
Madrid. « No, no lo lograrán. La libertad, la fraternidad y la democracia siempre ganarán al odio y la barbarie. Permaneceremos unidos. Mi cariño para la familia, los estudiantes y compañeros del profesor asesinado en París por la sinrazón del extremismo radical. » (« Non, non ils n’interviendront pas pas. La liberté, la fraternité et la démocratie l’emporteront toujours sur la haine et la barbarie. Nous resterons unis. Mon affection pour la famille, les étudiants et les camarades de classe du professeur assassiné à Paris pour la déraison de l’extrémisme radical ») Pedro Sanchez (Premier ministre)
Bruxelles. « L’assassinat de l’enseignant de Conflans provoque l’effroi. Belgique et France sont unies dans la lutte contre le radicalisme et le terrorisme au nom de nos valeurs et principes démocratiques communs. Aux côtés des citoyens français. Nos condoléances aux proches de la victime. » Sophie Wilmès (ministre des Affaires étrangères).
Ljubjlana. « We deplore the atrocious terrorist attack in France. Our thoughts are with the victim’s family and the French people. » (Gouvernement slovène)
Dublin. « L’Irlande est solidaire de la France contre le terrorisme et je pense avec tristesse à la famille et aux étudiants de cette victime. Liberté. Égalité. Fraternité. » Thomas Byrne (ministre des Affaires européennes).
Riga. « I strongly condemn an act of islamist terrorism in Conflans – Paris, freedom of expression is one of our core values and it must be protected. Latvia stands in full solidarity with France. My deep condolences to the family and friends of victim. » Edgars Rinkēvičs (ministre des Affaires étrangères).
Vilnius. « Profondément choqué par l’acte odieux et lâche contre un professeur, contre les valeurs de la République [française], le terrorisme ne prévaudra jamais sur la liberté. L’Unité européenne. » Linas Linkevicius (ministre des Affaires étrangères).
Copenhague. « Shocked and saddened to hear of the horrific terror attack in Conflans Sainte Honorine. Denmark stands united with our French friends and allies in the continued fight against terrorism and extremism My thoughts are with the family and friends of the victim. » Jeppe Kofod (ministre des Affaires étrangères).
Vienne. « Je condamne l’attentat terroriste islamiste barbare aujourd’hui en #France dans les termes les plus forts. Mes condoléances vont aux proches de la victime et à notre entière solidarité avec la France. Nous ne serons pas intimidés par cela et continuerons à défendre notre modèle de vie européen. » Sebastian Kurz (Chancelier)
Bucarest. « Je condamne fermement l’horrible attaque de Conflans Sainte Honorine. Condoléances pour les proches de Samuel Paty, toute notre solidarité avec la France, frappée par le terrorisme. La Roumanie et la France – unies dans la lutte contre la terreur » Bogdan Aurescu (ministre des Affaires étrangères).
Stockholm. « Appalled by the terror attack in Conflans Sainte Honorine. My thoughts are with the family and friends of the victim. Sweden stands united with France in the continued fight against terrorism & violent extremism. » Ann Linde (ministre des Affaires étrangères).
La Haye. « Horrifié par l’horrible attentat perpétué en France hier, nos pensées vont à la famille de la victime et nous condamnons avec la plus grande fermeté cette attaque contre la liberté d’expression. » Stef Blok (ministre des Affaires étrangères).
Rome. Nous sommes profondément consternés par l’attaque brutale qui a eu lieu hier à Conflans-Sainte-Honorine. Nous sommes proches de nos amis français en ce moment dramatique et condamnons fermement toutes les formes de terrorisme. » (Farnesina, ministère des Affaires étrangères)
Prague. « J’ai été frappé par la mort d’un enseignant parisien. Cet acte terroriste est à la fois une atteinte aux valeurs de la République française et à la liberté d’expression que nous devons protéger du terrorisme islamique. Mes pensées vont à la France. » Tomáš Petříček (ministre tchèque des Affaires étrangères). « Choqué par le meurtre brutal qui s’est produit hier près de Paris, je tiens à exprimer mes plus sincères condoléances. La victime était un enseignant qui avait récemment montré en classe les caricatures de Charlie Hebdo sur Muhammad. Nous devons protéger la liberté d’expression! » Andrej Babis (Premier ministre).
Skopje. « Notre entière solidarité pour la France dans sa lutte contre le terrorisme. Nos pensées vont vers la famille et les étudiants de la victime et vers tous les Français. » Nikola Dimitrov (Vice-premier ministre, chargé des Affaires européennes)
Bruxelles – UE. « J’ai appris avec horreur l’assassinat d’un professeur à Conflans-Ste-Honorine. J’adresse mes condoléances à sa famille et aux Français. Mes pensées vont aussi aux enseignants, en France et partout en Europe. Sans eux, il n’y a pas de citoyens. Sans eux, il n’y a pas de démocratie. » Ursula von der Leyen (Présidente de la Commission européenne)
— « La barbarie a tué un professeur. Nos pensées vont à ses proches et à sa famille. L’obscurantisme ne peut pas faire reculer la liberté d’expression. Nous devons toutes et tous défendre les valeurs qui fondent notre démocratie, notre vie commune. » Didier Reynders, commissaire européen chargé de la Justice.
(propos recueillis par NGV)
Cet article Nombreuses réactions européennes après l’attentat de Conflans est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
(B2 – exclusif) Ce n’est pas la retraite de Dunkerque. Mais cela y ressemble. Les Britanniques partent, sur la pointe des pieds, des missions et opérations de la PSDC. C’est définitif… à partir de 2021
L’ambassadeur britannique à Bruxelles, Tim Barrow, vient d’écrire à Helga Schmid, la secrétaire générale du SEAE, une petite lettre pour formaliser ce que chacun pressent depuis plusieurs semaines : le retrait définitif des Britanniques des missions PSDC. Lettre dont B2 a pu prendre connaissance.
Un ‘bye bye’ dans l’ordre
En gros, cela dit : « Comme vous le savez nous avons pu maintenir notre participation dans les missions/opérations PSDC durant la période de transition. Je tiens à vous informer du retrait à la fin de la période de transition le 31 décembre. Nous continuerons de travailler de près avec l’UE et ses États membres afin de minimiser cette interruption (disruption) et d’assurer un retrait dans l’ordre ».
Sur la pointe des pieds
C’est tout. L’ambassadeur ne va pas plus loin. Il ne peut pas. Chacun sait que les négociations sur l’accord de sortie sont très délicates aujourd’hui. Et que tout faux pas pourrait commencer par coûter son poste à son auteur. Chacun sait aussi que la participation britannique aux futures missions de la PSDC est une question très facilement résolvable soit par le biais d’un accord cadre de participation (comme il en a déjà été signé une bonne vingtaine), soit par de simples participations ad hoc. Mais l’heure n’est pas encore venue.
L’association de pays tiers est d’ailleurs aujourd’hui plutôt la norme que l’exception dans les missions et opérations PSDC : des Turcs et Chiliens en Bosnie-Herzégovine aux Américains au Kosovo, en passant par les Géorgiens ou Canadiens en Ukraine, les Serbes en Afrique ou les Norvégiens en Palestine, les exemples ne manquent pas.
Une présence résiduelle
En termes militaires, cette décision a peu de conséquence. Le gros du transfert avait eu lieu début 2019, quand le QG de l’opération anti-piraterie avait été transféré de Northwood à Rota (Espagne) (lire : Opération Atalanta : Rota prend le commandement) et quand le commandement avait changé de main à EUFOR Althea (Lire : Brexit oblige, le commandement de l’opération EUFOR Althea va passer à un Français). Aujourd’hui, les Britanniques ne sont plus très nombreux dans les missions/opérations. J’en ai parlé avec plusieurs responsables. Difficile de faire le point, tant l’effectif est faiblard. Selon nos éléments, ils sont quelques uns dans les missions de formation au Mali et Somalie (EUTM Mali et EUTM Somalia), quelques autres dans l’opération de stabilisation en Bosnie-Herzégovine (EUFOR Althea) et quelques citoyens de sa Gracieuse majesté encore présents à EUAM Ukraine et à EULEX Kosovo en particulier.
Une certaine anticipation
Dans la plupart des cas, les Européens ont pris les devants et remplacé certains postes stratégiques (par exemple les hommes du renseignement à EUFOR Althea). Le seul problème est pour la compagnie de réserve qui sert à l’opération en Bosnie-Herzégovine. Bien que basée au Royaume-Uni, il manquera le cadre légal pour son intervention, nous est-il précisé. Plusieurs idées sont actuellement sur la table : un apport des Autrichiens, qui ne sont pas très loin au plan géographique, voire une utilisation des battlegroups. Une idée déjà envisagée avant la période du Brexit, mais qui avait été rejetée à l’époque. Globalement, à l’échelle européenne, cette solution n’est pas insurmontable.
Je suis venu te dire…
Cette lettre résonne donc comme un air de la chanson de Gainsbourg, enregistrée aux studios Phonogram de Londres en 1973, au lendemain d’un infarctus difficile pour le chanteur (et de l’adhésion du Royaume-Uni à la CEE). À la différence de l’original, où on entendait des pleurs de Jane Birkin sur la bande son, je ne suis pas sûr qu’Helga Schmid ait beaucoup pleuré à la lecture de cette lettre de rupture, largement attendue.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Lire aussi : Brexit. Le Britannique est-il nécessaire à l’Europe de la défense ?
et sur B2 Pro : Sanctions, Défense, Espace, le Royaume-Uni sera en fait plus ‘exit’ que ‘in’ durant la période transitoire. Explications
Cet article Tim écrit à Helga : Je suis venu te dire que je m’en vais… de la PSDC est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
(B2) En Méditerranée centrale, la crise aigüe est passée. Mais les départs de réfugiés et migrants de Libye — et surtout de Tunisie (phénomène nouveau) — continuent. Avec des passeurs toujours très actifs, et dont les consignes s’adaptent à la difficulté. Si les navires européens sont plus discrets, et les ONG limitées dans l’action, la marine et les garde-côtes libyens sont sur le pont
Très médiatisé, le secours par les ONG est devenu ultra-minoritaire en Méditerranée. Le Mare Jonia, un des derniers navires d’ONG sur zone (Mediterranea)Environ 9050 personnes ont été secourues ou interceptées au cours de 128 opérations menées par divers navires, entre le 1er mars et le 31 juillet, dans les zones du Sud de la Méditerranée centrale couvertes par la force navale de l’UE, selon le premier rapport produit par l’opération EUNAVFOR Med Irini.
La moitié des opérations de secours assurée par les Libyens
Sur ce nombre, un peu moins de la moitié (52 opérations) ont été assurées par la marine et les garde-côtes libyens. Ce qui correspond plus ou moins au ratio observé en 2019 (Lire : Méditerranée centrale : les garde-côtes libyens assurent la moitié des sauvetages). Avec une différence nette : il y a davantage de personnes qui empruntent cette route que l’année passée (cf. encadré).
Des zones de surveillance identiques
Précisons que les zones couvertes par les deux opérations EUNAVFOR MED qui se sont succédée (Sophia puis Irini) sont « en grande partie » les mêmes. Ce qui facilite les comparaisons. Simplement, la zone d’opération d’IRINI a été étendue vers le Nord jusqu’au 37e parallèle nord.
Outre les Libyens, l’action notable des Italiens
Si on regarde le nombre de personnes secourues, près de la moitié (45 %) des personnes parties de Libye ont été secourues ou interceptées par les garde-côtes libyens dans les zones de recherche et de sauvetage de la Libye et de Malte, selon les données du HCR (Haut Commissariat pour les réfugiés). Un quart (24 %) ont été secourues par les autorités italiennes.
Rôle relativement faible des ONG et des navires marchands
Sur le reste, 7 % ont été secourues par les forces armées maltaises, 7% par les ONG, 4% par des navires marchands (qui ont débarqué en Libye environ un quart des personnes secourues ou interceptées, et les autres en Italie ou à Malte), 3 % par des bateaux de pêche (certains affrétés par les autorités maltaises). 8 % ont réussi à atteindre l’Italie par leurs propres moyens.
NB : le poids des ONG dans le sauvetage, même s’il reste extrêmement médiatisé s’est largement amenuisé par rapport aux années 2016-2017 : les ONG assuraient alors 26% en 2016 et près de 35% pour les premiers mois de 2017 (selon la base de données B2, constituée sur des sources italiennes).
Destination : les centres de détention
La plupart des personnes qui sont débarquées en Libye sont ensuite envoyées dans des centres de détention. Ainsi, environ 4450 réfugiés et migrants ont été interceptés et débarqués en Libye entre le 1er mars et le 31 juillet 2020 (contre environ 3700 personnes au cours de la même période en 2019), selon le HCR. 60 % des réfugiés et des migrants débarqués par les garde-côtes libyens au cours de la période considérée l’ont été au point de débarquement d’Abou Sitta, à Tripoli, et 23 % au port principal de Tripoli, selon l’OIM (l’organisation internationale des migrations). Ces débarquements ne sont pas sans heurts. Trois migrants ont été tués et deux autres blessés lors d’une fusillade au point de débarquement de Khoms, le 27 juillet, peu après leur débarquement.
Soudanais et Maliens
Ces personnes interceptées en mer par les Libyens proviennent principalement du Soudan (50 %) et du Bangladesh (19 %), ainsi que du Mali (8 %), selon le HCR. La grosse majorité (85%) sont des hommes adultes, 8% des femmes et 7% des enfants.
Des tactiques éprouvées
Les tactiques employées par les passeurs restent les mêmes que durant les derniers mois, selon les sources européennes.
Un minimum de carburant pour atteindre un secours
Les bateaux utilisés n’ont pas assez de carburant pour atteindre les côtes européennes, mais suffisamment pour sortir de la limite de 12 milles marins des eaux territoriales libyennes. Ils s’éloignent des côtes libyennes pour tenter de sortir de la zone de recherche et de sauvetage (SAR) libyenne afin d’éviter d’être interceptés par la marine et les garde-côtes libyens, mais être ensuite recueillis par des navires européens. Les navires de migrants voyagent seuls, les passeurs évitant de les accompagner pour être pris par les gardes-côtes. Le temps des escortes semble ainsi terminé (1).
Des directives données aux migrants
Les passeurs donnent simplement aux ‘voyageurs’ des instructions de base : sur la manière de naviguer en mer avec un système GPS, ou sur la destination à atteindre. Parfois, ils reçoivent consigne lorsqu’ils atteignent un point désigné par le GPS, hors des eaux territoriales libyennes, d’activer le téléphone par satellite et de contacter soit le centre de coordination des sauvetages maritimes de Rome, soit des ONG, afin de se signaler et d’attendre l’arrivée des secours. Parfois, ils sont orientés vers les plateformes pétrolières, situées au large des côtes libyennes. Ou alors, consigne leur est donnée de garder seulement le cap jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de carburant. C’est là que se trouve le principal risque de naufrage.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Des chiffres globalement en baisse. La route de Méditerranée centrale en hausse
Environ 20.000 réfugiés et migrants sont arrivés en Europe durant les beaux mois (entre le 1er mars et le 31 juillet), via les trois principales routes maritimes de la Méditerranée, selon les sources du HCR et de l’OIM. Soit une diminution d’environ 30 % (plus de 28.000 personnes sur la même période de 2019).
Il faut cependant nuancer ces chiffres. Cette diminution concerne surtout les routes de Méditerranée orientale, vers la Grèce et occidentale, vers l’Espagne : respectivement 3100 et 4200 réfugiés et migrants (contre plus de 14500 et environ 7950 sur la même période de 2019).
En revanche, la route de la Méditerranée centrale (vers l’Italie et Malte) a été utilisée. Plus de 12.410 réfugiés et migrants l’ont emprunté. Soit une augmentation de 142 % par rapport à 2019 (5140 arrivées sur la même période de 2019). 11.460 sont arrivés en Italie et plus de 950 à Malte. Cela représente un certain allègement pour la petite île de Méditerranée (3605 en Italie et 1535 à Malte, sur la même période de 2019).
Une arrivée de Tunisie davantage que de Libye
Cette route est dorénavant alimentée davantage depuis la Tunisie et non plus de Libye, comme lors des précédentes périodes. 5216 personnes sont ainsi arrivées depuis la Tunisie (contre 1226 sur la même période de 2019) et 4796 personnes depuis la Libye (contre 2465 sur la même période de 2019). On note aussi des arrivées venant d’Algérie.
Cet article Méditerranée. Les garde-côtes libyens effectuent toujours la moitié des sauvetages est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
(B2) La frégate anti-sous marine française, Latouche Tréville (D-646), engagée dans l’opération européenne de contrôle de l’embargo sur les armes (et le pétrole) vers la Libye, vient d’effectuer ses deux premières visites à bord des navires, signale le QG de l’opération EUNAVFOR Med Irini à Rome.
L’abordage amical fait partie des tâches de fond de la surveillance maritime (crédit : EUNAVFOR Med Irini)Des visites amicales à bord du MV Amineh M, un cargo battant pavillon des Iles Cook parti de NovoIstanbul vers Misrata, et le MV Zeko Y, un navire battant pavillon tanzanien faisant la navette entre la Turquie et Tripoli.
La technique d’abordage amicale est une des tâches de fond des opérations de surveillance maritime. Elle permet d’obtenir des informations (précieuses) sur le trafic maritime, mais aussi de se faire connaitre, de marquer la présence, et de dissuader au besoin. C’est un peu comme les gendarmes au bord d’une route. Cela dissuade (un peu).
(NGV)
Lire aussi : L’opération Irini pleinement opérationnelle
Cet article Premières missions de surveillance pour le Latouche Tréville est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
(B2) La coopération est une part essentielle du travail mené sur le terrain par les missions et opérations de l’UE. Elle a des formes diverses et variées. Du partage d’un thé avec un capitaine de navire pour glaner des renseignements, à l’accompagnement d’instructeurs de l’armée d’un pays hôte, en passant par un entrainement avec un équipage étranger ou la collaboration entre civils et militaires, et entre missions de l’UE…
Méditerranée centrale. Dans les coulisses des ‘approches amicales’ d’Irini
Les ‘approches amicales’ de navires marchands, ces visites d’une heure à peine sur la passerelle, sont des moments importants pour l’opération de surveillance de l’embargo sur les armes à destination et en provenance de la Libye (EUNAVFOR MED Irini). Comment cela se passe. explications ici
(crédit : B2, capture d’écran site EUNAVFOR Med Irini)Golfe d’Aden. COCOA avec les japonais
Exercice Crossdeck avec réapprovisionnement vertical, réapprovisionnement en mer, exercices de communication et de tir, etc. Le menu a été intense pour la journée d’exercices et entraînements en mer, le 21 septembre, entre les équipages de l’ESPS Santa Maria de l’opération européenne (EUNAVFOR Atalanta) et du JS OHNAMI. Le destroyer japonais navigue, lui aussi, dans le golfe d’Aden pour lutter contre la piraterie maritime, avec la Force opérationnelle combinée (CTF) 151. Ces exercices s’inscrivent dans la stratégie de coopération de l’opération, dite COCOA. Détails ici
(crédit : B2, capture d’écran compte Twitter EUNAVFOR Atalanta)Koulikouro (Mali). Groupe médical en exercice
Une journée d’entraînement à la coordination médicale impliquant, en même temps, les premiers intervenants militaires et les équipes d’ambulances blindées. C’était le pari de la mission de formation de l’armée malienne (EUTM Mali). La formation s’est déroulée sur le camp d’entrainement de Koulikouro, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale Bamako. Détails ici
(crédit : EUTM Mali)Mogadiscio (Somalie). Quatre heures pour se former à la coopération entre la police et l’armée
Ensemble, les missions de renforcement des capacités de l’UE en Somalie (EUCAP Somalia) et de formation militaire (EUTM Somalia), ont mis au point un exercice de coordination de la police et de l’armée à destination de l’équipe de planification de la police somalienne. Le but : les préparer à travailler avec l’armée somalienne dans les zones libérées d’Al Shabaab. Détails ici
(crédit : EUCAP Somalia)Criva et Mamalyha (Ukraine – Moldavie). Détecter la contrebande
La mission civile d’assistance aux frontières des forces moldaves et ukrainiennes autour de la Transnistrie (EUBAM Moldova Urkaine), les agences nationales ukrainiennes et moldaves chargées des questions nucléaires et radiologiques, se sont unies pour apprendre aux garde-frontières/police et agents des douanes à détecter et intercepter la contrebande de matières radioactives aux points frontière de Criva et Mamalyha. Détails ici
(crédit : B2, capture d’écran site EUBAM Moldova Ukraine)Bouar (République centrafricaine). Formation délocalisée
Un détachement de la mission d’entraînement militaire (EUTM RCA) s’est rendu à l’ouest du pays, dans la ville de Bouar, pour épauler les instructeurs des forces armées centrafricaine (FACA) chargés de former les jeunes recrues.
(crédit : B2, capture d’écran fil Twitter EUTM RCA)Et aussi, à voir, les vidéos youtube de l’opération EUNAVFOR Atalanta, notamment les deux très courtes vidéos faisant défiler à une vitesse hyper accélérée un voyage en mer à bord d’un navire, ou, une journée de tests Covid-19 sur le pont.
(informations recueillies par Emmanuelle Stroesser)
NB : Pour tout connaitre ou réviser, n’hésitez pas à vous procurer notre ouvrage sur la PSDC
Lire aussi sur le B2 Pro (parus en septembre) :
… et sur le Blog :
Cet article Dernières nouvelles des missions et opérations de maintien de la paix de l’UE – PSDC (septembre 2020) est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
(B2) Les couloirs du Parlement européen bruissent du vent de fronde du parti populaire européen (PPE) contre le Haut représentant Josep Borrell. En cause, l’envoi d’une « mission secrète » de négociation à Caracas fin septembre. Est-ce justifié ?
L’eurodéputée espagnole catalane du parti populaire Dolors Montserrat mène la charge contre son compatriote Josep Borrell (crédit : Parlement européen, 7.10.2020)Que reproche le PPE à Josep Borrell ?
Pour les députés du groupe chrétien-démocrate au Parlement européen, « le Haut représentant de l’UE Josep Borrell ne peut pas envoyer une mission secrète à un dictateur sans consultation », déclarent les députés Antonio Tajani, Paulo Rangel et Dolors Montserrat (1).
Cette mission ne fait « que légitimer Maduro non reconnu par l’UE comme le leader du Venezuela, et les élections organisées par son régime », s’alarme l’Italien Antonio Tajani (Forza Italia), ancien président du Parlement européen et ancien commissaire européen. « Le simple report des élections sans aucune condition compromet en même temps les autres exigences politiques de l’UE au Venezuela. »
Cette mission « n’a pas été discutée avec les dirigeants des forces démocratiques, y compris le président légitime par intérim du pays, Juan Guaidó, ni approuvée par eux », ajoute le Portugais Paulo Rangel (PSD). C’est « une erreur stratégique et politique », s’emporte l’Espagnole, Dolors Montserrat qui enfonce le clou. Cela « affaiblit la position de l’UE vis-à-vis du régime vénézuélien et blanchit le régime totalitaire de Maduro. Nous exigeons que les raisons de l’envoi d’une telle mission soient parfaitement claires », affirme celle qui partage avec Josep Borrell d’être originaire de Catalogne.
Quel était l’objet de cette mission ?
Une mission de haut niveau de l’UE a, en effet, été envoyée au Venezuela fin septembre dans le but de négocier avec Nicolás Maduro un éventuel report des élections législatives prévues pour le 6 décembre 2020, comme l’a reconnu publiquement le service diplomatique européen (SEAE) dans un communiqué. Un report totalement justifié car l’UE estime ces élections non valables. « Les conditions ne sont pas réunies actuellement pour qu’un processus électoral libre, équitable et démocratique puisse avoir lieu. » D’ailleurs les Européens ont renoncé, pour les mêmes raisons, à l’envoi d’une mission d’observation électorale de l’UE.
Le Haut représentant devait-il consulter l’opposition ?
Quand on mène des négociations, on ne commence pas à consulter l’adversaire. L’Union européenne ne va pas, par exemple, demander la permission au dirigeant libyen Al-Sarraj (reconnu par la communauté internationale) pour rencontrer son adversaire (non reconnu par l’UE), le général Haftar. Idem en Biélorussie. S’il faut rencontrer A. Loukachenko pour le confronter à la réalité européenne, on ne demande pas la permission à ses opposants, même si l’UE les reconnait comme légitimes. Cette règle est inventée par le PPE pour les besoins de la circonstance. Elle n’a aucune base légale (dans les Traités) ni de justification politique ou même diplomatique.
Cette protestation est-elle justifiée ?
Non. Clairement non. Le travail d’un diplomate est, parfois, de proclamer haut et fort une position. C’est le rôle des déclarations officielles publiées par le Haut représentant de l’UE, en son nom personnel ou au nom de toute l’Union européenne. Mais il est surtout, et avant tout, celui de faire passer des messages aux principaux intéressés. Rencontrer le président actuel du Venezuela, Nicolas Maduro, fait partie du ‘job’. C’est non seulement légitime pour un diplomate européen. Mais ne pas le faire serait une « erreur stratégique ». De la même façon, il n’est pas interdit d’aller voir les dirigeants biélorusse, turc ou russe, ou les différentes parties libyennes au conflit, même si on ne partage pas vraiment leurs point de vue. Au contraire. C’est le rôle même d’un diplomate de discuter avec tous ceux, même les pires, de faire passer des messages et prendre le pouls de l’adversaire. Si ce n’est pas le diplomate qui le fait, qui le fera ? Et, en général, la discrétion doit primer, pour éviter justement toute légitimation. Une visite officielle aurait l’inverse de l’effet recherché : consacrer le pouvoir officiel.
Que pensez de la diatribe du PPE ?
Soyons clairs et directs. Cette protestation a une origine essentielle : le parti populaire espagnol qui mène ainsi une vindicte personnelle contre le représentant européen Josep Borrell qui a le grand tort à leurs yeux d’être du PSOE (le parti socialiste espagnol). Nous sommes là dans un règlement de compte national (Dolors Montserrat a été députée de Barcelone), plutôt que dans la volonté de parfaire la politique européenne. Cette prise à partie, dans l’opinion publique, est dommage et dommageable.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Si c’était à refaire, je le referais (Josep Borrell)
Le Haut représentant de l’UE, Josep Borrell, reste combatif. « Si je devais le refaire, je le referais ! Nous n’avons pas obtenu gain de cause, mais nous devions le tenter », comme il l’a l’a dit aux députés européens, en majorité espagnols, qui l’interpellaient au Parlement ce mercredi (7 octobre) en plénière à Bruxelles. « Aurais-je envoyé une même mission en Biélorussie ? Oui bien sûr ! Et si demain nous pouvions envoyer quelqu’un pour engager un dialogue national. Oui nous le ferions ! »
(NGV avec ES au Parlement européen)
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(B2) Quelle ambition pour la défense européenne après la crise du Covid-19 ? c’est la thématique de la troisième édition des Entretiens, jeudi 4 novembre
Moment clé pour la défense européenne car ils sont à la fois un lieu d’échange et d’apprentissage, les entretiens seront ces entretiens auraient dû se dérouler au printemps. La crise du Coronavirus en a décidé autrement. Le présentiel n’étant pas possible, ils se dérouleront en vidéo-conférence. Ce n’est pas l’idéal. Mais les circonstances l’imposent. Le programme ramassé sur une après-midi n’en est pas moins intéressant. Jugez-en !
Au programme
Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur (et ayant en charge l’Espace et la Défense), ouvre le ban à 14h pétantes normalement !
Le premier panel est consacré à « Quelle géopolitique pour l’Union européenne » avec des chercheurs Pascal Boniface (IRIS), Ulrike Franke (ECFR), Nathalie Tocci (IAI et conseillère spéciale de J. Borrell), Alexandra de Hoop Scheffer (German Marshall Fund).
Nous aurons ensuite un bon intermède avec Jolyon Howorth, de la Harvard Kennedy School, qui assure le rôle-clé de ‘grand témoin.
Le second panel « L’Union, ultime espoir pour la défense européenne ? » réunira des experts ‘défense’ Sven Biscop (Egmont) et Jean-Paul Palomeros (ancien chef d’état-major de l’armée de l’air française et chef de l’ACT, le commandement pour la transformation de l’OTAN), ainsi que Ana Gomes (ex eurodéputée portugaise) et Urmas Paet (eurodéputé estonien et ancien ministre de la Défense).
La présidente de la sous-commission défense du Parlement européen, et ancienne ministre des Affaires européennes, Nathalie Loiseau (LREM/Renew) fermera la marche pour dresser les pistes d’avenir.
Traduction assurée en français, anglais, allemand
Pour voir tous les détails, télécharger le programme, c’est ici en FR ou en ENG
(NGV)
(Mis à jour) avec la bonne version du programme
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