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B2 Le Blog de l'Europe géopolitique. Actualités. Réflexions. Reportages
Updated: 11 hours 44 min ago

L’action préparatoire pour la recherche de défense mieux dotée en 2018

Wed, 31/05/2017 - 09:05
 (B2) En présentant son budget pour l'année 2018, mardi (30 mai), la Commission européenne a immédiatement montré la température. L'exécutif européen propose ainsi de renforcer l'action préparatoire sur la recherche en matière de défense avec un budget de 40,0 millions d'euros en 2018, soit une augmentation de 15 millions d'euros (+60%) par rapport au niveau […]

Ils parlent de nous. Amis lecteurs. C’est votre tour. Commentez

Tue, 30/05/2017 - 15:42

(B2) Amis lecteurs. Vous avez eu en main notre ouvrage sur la politique européenne de sécurité et de défense commune, l’avez peut-être déjà lu ou commencé à le lire. N’hésitez pas à nous faire de votre avis, de vos commentaires… (ci-dessous). Ils seront utiles aux autres lecteurs et nous seront très profitables pour la suite (réédition, mises à jour). Si vous avez des desiderata d’ouvrage à faire paraître, n’hésitez pas.

Si vous n’avez pas encore eu cet ouvrage en main et désirez le commander, c’est ici. Dépêchez-vous. Le premier tirage n’est pas loin d’être épuisé. Mais nous allons très vite le réimprimer.  Ce succès va sans doute au-delà de nos espérances. Il nous rassure que nous sommes sur la bonne voie. C’est aussi un joli pied de nez à certains éditeurs sceptiques qui n’avaient pas voulu donner sa chance à un ouvrage de la sorte (sur le mode : ‘l’Europe ce n’est pas vendeur », etc.).

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De nouvelles perspectives pour l’Europe de la Défense

 

La « Politique européenne de sécurité et de défense commune » a sa Bible

 

Parce que l’Europe vaut bien une défense

 

Un manuel complet sur l’Europe de la défense

 

« les éditions du Villard ont publié leur premier livre »

Le français exclu de l’Europe de la défense. Gabegie financière. Erreur stratégique

Tue, 30/05/2017 - 09:00

(crédit : DICOD / Etat major des armées)

(B2) C’est un fait désormais. Dans les missions et opérations de la PSDC, dans la politique étrangère de l’UE, l’unique langue de travail est devenue l’anglais, qui s’est imposé de manière insidieuse, méthodique et efficace. S’exprimer en français n’est pas seulement difficile, c’est devenu impossible, du fait du nombre de personnes qui, non seulement, ne parlent pas le français mais ne le comprennent pas (ou ne veulent pas le comprendre). C’est même interdit.

Français interdit

J’en ai été témoin. J’étais invité à m’exprimer devant les PPIO (portes-paroles et chargés d’information) des différentes missions / opérations de l’Europe de la défense. A priori, un porte-parole d’une mission européenne devrait être plutôt polyglotte, apte à pouvoir s’exprimer et communiquer dans n’importe quelle langue… Il est d’ailleurs payé pour cela (avec un salaire supérieur à la moyenne). Cela… c’est la théorie. Dans les faits, c’est le contraire. Quel n’a pas été mon étonnement devant cet aréopage de sages et compétents communicateurs, normalement engagés sur la base du bilinguisme (obligatoire dans la PESC), de voir que très peu parlaient ou même ne comprenaient le français. English please ! J’ai été littéralement « rappelé à l’ordre » par un fonctionnaire quand je me suis hasardé à prononcer, en aparté, quelques mots de français avec un francophone de l’assistance (1).

Un système bien organisé

Est-ce un épiphénomène, un dérapage ponctuel ? Non. C’est un système bien organisé, désormais rôdé, qui a été mis en place pour favoriser l’anglais et éliminer peu à peu le français. Il semble loin le temps où les conseillers européens pouvaient « switcher » (pour reprendre un terme anglophone) d’une langue à l’autre, avec une aisance et une intelligence, qui rendaient non seulement intelligibles leurs propos mais ne pouvaient que susciter un sentiment réel d’admiration.

Des avis de recrutement publiés en anglais uniquement

Pour être bien sûr de ne pas recruter des francophones, tous les avis de recrutements dans les missions de la PSDC ne sont ainsi publiés qu’en anglais (voir ici), y compris le détail des postes, même dans les missions se déroulant dans les pays francophones : exemple pour un récent appel de recrutement pour la mission au Niger, … où le français est plus que recommandé. La grande majorité des entretiens d’embauche se déroulent d’ailleurs en anglais. Résultat : tous les agents ne parlent pas le français (et certains ne le comprennent pas).

Quand vous essayez de passer sur le français, le serveur du service diplomatique européen affiche ceci. C’est symbolique : 

Des anglophones favorisés à l’embauche

Dans les autres missions, si l’anglais est mentionné comme obligatoire, le français est placé au mieux comme un « désirable » dans l’embauche. Les formations au Collège européen de sécurité et de défense (dont la France est pourtant un des plus ardents défenseurs) se déroulent d’ailleurs en anglais quasi-exclusivement. Et pour les anglophones (il peut y avoir d’excellents conseillers qui ne pratiquent que l’anglais), les possibilités de développer ou de perfectionner leurs connaissances linguistiques francophones semblent être le cadet des soucis des autorités diplomatiques européennes.

Une pratique visant à la régression de la langue française

Aujourd’hui, dans certaines missions, mêmes établies dans des pays francophones (Mali, Niger…), la langue de travail est donc l’anglais. Car « à Bruxelles tous ne parlent pas le français » témoigne un participant à ces missions. Ne serait-ce que pour être sûr d’être compris, il vaut mieux donc écrire en anglais. Donc on recrute des anglophones. C’est un cercle vicieux. Au point que les militaires ou agents européens sont incapables de comprendre leurs interlocuteurs africains et sont parfois obligés de recourir à des traducteurs pour se faire comprendre.

English only à l’Agence européenne de défense

Cette règle n’est pas propre aux « opérationnels », on constate que ce « tout anglais » est devenu la règle dans tout le milieu de l’Europe de la défense. Ainsi à l’Agence européenne de défense, on a décidé par simplicité de ne communiquer qu’en anglais. Ce au mépris de toutes les règles habituelles. Peu importe que la France, avec l’Allemagne, soient parmi les pays qui contribuent le plus aux capacités de défense et disposent donc du plus grand éventail de spécialistes (avec le Royaume-Uni désormais en voie d’exit). Peu importe que la terminologie, très technique, de cette agence mériterait une traduction (2).

Les communiqués de la Haute représentante en monolingue

Idem, au service de la Haute représentante de l’Union, Federica Mogherini. La très grande majorité de communiqués de presse ne sont disponibles qu’en une seule langue : l’anglais. Même les communiqués qui concernent un tant soit peu la zone francophone restent en anglais uniquement, à l’exception peut-être de l’Afrique de l’Ouest. Exemple : le communiqué sur l’UE et l’Afrique ou le discours de la Haute représentante à l’Institut universitaire de Florence (là même où Jean-Claude Juncker a décidé de ne parler qu’en français car l’anglais était la langue du sortant).

Un communiqué sur quatre traduit : souvent pas les plus importants

Ici, ce n’est pas une question d’incompétence linguistique, tous les communicants de la Haute représentante parlent/comprennent parfaitement le français (et toute une série d’autres langues), comme la Haute représentante elle-même et la direction du SEAE. C’est une volonté délibérée (3). Selon un sondage auquel nous avons procédés, seul un communiqué sur quatre est disponible en français. C’est un maximum. Ce sans compter l’aspect qualitatif. Les plus importants, en termes politiques, ne sont pas traduits (exemple dernièrement la rencontre avec les Premiers ministres des Balkans ou du Quartet en Libye).

 Le multilinguisme ignoré systématiquement

Pire, alors qu’une version linguistique existe, déjà traduite par d’autres services européens, le SEAE continue de ne proposer qu’une seule langue. Il en est ainsi du communiqué sur le futur de la défense, tenu par la Commission européenne, fin mai.

Voici ce qu’affiche le site du SEAE :

Quand on clique sur le lien, on voit que la Commission européenne offre une traduction de ce communiqué en 22 langues !

Ceci n’est pas une simple erreur de mise en lien. C’est quasi-systématique. Nous l’avons constaté quand nous avons rédigé notre ouvrage sur la PSDC. Alors que toutes les décisions officielles de cadrage ou de lancement d’une mission sont disponibles dans toutes les langues de l’Union européenne (puisqu’elles ont été publiées au Journal officiel), une seule version est proposée : l’anglais.

Un dispositif illégal, incohérent, inefficace

Cette position repose sur des bases complètement incompréhensibles tout d’abord au regard des règles européennes en usage, mais surtout obsolètes au regard des nécessités de la communication moderne et des réalités stratégiques du monde d’aujourd’hui.

Une erreur profonde de communication

Au moment où l’Europe parait s’être éloignée des peuples, où les populations ont des doutes sur l’utilité européenne, où, malgré tout, la défense et la sécurité européennes reste un des (rares) points de consensus, où dans quasiment tous les pays, les Européens estiment qu’il faut se doter d’une politique étrangère, ne pas communiquer dans les langues européennes est une erreur fondamentale. Surtout à l’ère d’internet, qui fonctionne comme un gigantesque puits d’information unique.

Ne pas être disponible en français (ou dans d’autres langues européennes), c’est se priver d’une capacité de pénétrer dans la majeure partie des foyers. Les fonctionnaires européens croient, naïvement, que tout le monde parle anglais et communique en anglais. C’est faux : par principe, une personne de sensibilité ordinaire fait d’abord une recherche dans sa langue naturelle (surtout sur google qui enregistre par préférence la langue du pays où vous résidez). Si elle ne trouve pas, elle passera à autre chose. Et ce n’est que rarement qu’elle tentera une recherche dans une autre langue.

Une gabegie financière

En matière d’usage des fonds publics, cela se révèle être être une gabegie énorme. Par principe, on octroie aux agents et fonctionnaires européens un salaire supérieur à ce qui serait normalement pratiqué, pour pouvoir attirer des personnels multilingues et compétentes. L’Europe se retrouve ainsi à devoir payer en double : des sursalaires pour des personnes qui ne savent pas parler et comprendre dans les principales langues européennes et des services de traduction. De plus, elle impose aux citoyens, à la presse européenne de traduire eux-mêmes la communication européenne. Ce qui est un comble : l’Europe n’est plus au service des citoyens. C’est le citoyen qui devient au service de l’Europe.

Une illégalité manifeste

La publication des avis de recrutement dans une seule langue de travail est une illégalité manifeste qui a été régulièrement sanctionnée par la justice européenne. Quant à l’exigence d’une seule langue de travail et pas des autres, elle doit être, selon les juges, vraiment justifiée par la nature et l’activité de l’emploi concerné. Et cette justification ne peut normalement justifier l’exception à la connaissance d’au moins deux des langues de travail européennes. Considérer ainsi le français comme une langue facultative est pour le moins (très) difficilement justifiable dans un environnement international. Cette illégalité fait d’ailleurs peser sur tous les agents engagés, selon ces procédures, une redoutable épée de Damoclès, il suffit qu’un « recalé », qu’un syndicat ou une association, ou un État membre attaque l’avis de recrutement. Et celui-ci a de très fortes chances d’être annulé.

Une erreur stratégique

Enfin, et surtout, ce monolinguisme forcé est une erreur stratégique. Les Russes ont très bien compris l’importance du français. La plupart de leurs diplomates parlent la langue de Molière (parfois même de manière très raffinée). Et le site Russia Today (en français) sort souvent en premier dans une recherche internet sur la thématique de la défense européenne ou de la politique étrangère. Idem pour les Chinois qui, à travers l’agence Chine nouvelle, proposent un service assez complet sur les mêmes thématiques, dans plusieurs des langues européennes. Enfin, même les Américains traduisent désormais systématiquement tous les propos importants sur la scène internationale de leur ministère des Affaires étrangères, voire de la Défense. Seuls les Européens semblent avoir abandonné le combat. Cruel paradoxe : au moment où les Européens se plaignent d’être soumis à une vaste « propagande » russe, ils laissent aux médias russes le loisir de traduire comme ils l’entendent leur pensée politique car ils s’avèrent incapables (ou ne veulent pas) traduire leurs propres communiqués dans les principales langues européennes (4). En termes militaires, cela a un mot : baisser les armes, fuir le champ de bataille, déroute, trahison… au choix.

Copie écran d’une partie de la page principale du SEAE après passage en français : english, русский… no french !

Commentaire

L’AJE  (association des journalistes européens), section française (dont je suis un vice-président), avait tiré la sonnette d’alarme il y a deux ans (lire ici). Nous avions écrit aux différentes autorités européennes. Nous avions reçu des réponses de chacune des institutions… qui avaient tenu à faire savoir qu’elles avaient bien conscience de cet enjeu et qu’elles faisaient un effort (5). Une seule autorité n’a pas répondu : le service diplomatique européen et les autorités chargées de la PSDC. Plutôt paradoxal pour un service qui traite des questions internationales.

Cette attitude européenne, pour le moins méprisante, doit changer. Il n’est plus possible aujourd’hui aux autorités diplomatiques européennes de jouer l’autruche, de considérer que c’est un « détail », un « oubli » ou un « problème technique » de ne pas avoir la version française disponible. Ou comme me l’a répondu un porte-parole : nous n’avons pas l’argent pour cela.

Communiquer dans une seule langue (l’anglais) ne suffit plus. Ce temps là est terminé. Cela relève aujourd’hui de la faute grave. Le français (mais aussi l’allemand) doivent être réintroduits comme une langue obligatoire dans toutes les communications de la politique étrangère. C’est tout à fait possible, sans coût supplémentaire pour les institutions européennes. Il suffit de recruter les personnes adéquates ou de les envoyer en formation. L’immobilisme n’est plus justifiable et justifié.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Faut-il préciser que j’intervenais à titre totalement gracieux pour apporter mon témoignage de journalistes. On se situe dans un renversement complet de la règle qui veut que l’institution s’adapte à la langue du citoyen. Ici, c’est le citoyen qui s’adapte.

(2) La traduction oblige à la compréhension parfaite d’un terme technique. Ce n’est donc pas un geste purement mécanique.

(3) Un responsable européen m’a expliqué (texto) : « Nous n’avons pas les moyens qu’ont les Américains, çà coute trop cher. Et ce n’est pas à nous de faire la traduction… » Sans commentaire !

(4) Un paradoxe poussé jusqu’au paroxysme, où pour contrecarrer la propagande russe, le SEAE traduit en russe un discours de la Haute représentante Federica Mogherini, mais « oublie » de le traduire dans les autres langues européennes principales (français, allemand, espagnol,…). Résultat, les seuls extraits de cette intervention sur internet dans ces langues européennes … se trouve sur Russia Today. On dit merci !

(5) Le Conseil de l’UE notamment a décidé de mettre à disposition les communiqués de la PESC, dans les deux langues dans un délai identique (ou sinon rapproché). A quelques exceptions près, ils ont tenu parole. Ce qui montre qu’avec un peu de bonne volonté, c’est tout à fait possible.

RD Congo. Des ministres de Kabila visés par des sanctions européennes

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La liste noire « Syrie » prolongée d’un an. Trois ministres de Bachar al-Assad supplémentaires visés par l’UE

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Les pirates ont capturé deux bateaux de pêche : pas sûr !

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(B2) La nouvelle qu’un navire de pêche sud coréen, battant pavillon de la Mongolie, a été capturé par les pirates somaliens, ce samedi (27 mai), n’est pas exacte, a confirmé à B2 une source militaire européenne. « Ce navire est sain et sauf. Nous avons reçu confirmation que les nouvelles relatant le piratage d’un bateau de pêche sud coréenne est fausse ».

Fausse alerte

La Corée du Sud avait sonné l’alerte samedi après avoir perdu le contact avec ce gros navire, de 234 tonnes, alors que celui-ci se disait poursuivi par un bateau suspect, près des côtes somaliennes. Elle a ordonné à son navire Cheonghae de faire route vers la zone suspecte. Et trois avions (un P3 Orion allemand, japonais et indien) ont été mis en alerte. Ce dispositif a permis assez rapidement de rétablir le contact avec le capitaine sud coréen. L’équipage comportait 3 Sud Coréens et 18 Indonésiens.

Sans nouvelles d’un navire iranien

Quant au bateau de pêche iranien, capturé par les pirates, la situation est moins évidente. Ce navire, qui a à son bord 20 membres d’équipage, aurait été saisi par les pirates somaliens au large de Qandala mardi dernier (23 mai), puis emmené vers ce port du Puntland (la région autonome du nord de la Somalie, selon John Steed, responsable de l’Afrique de l’Est pour Oceans Behond Piracy (OBP), ainsi que le relatent l’AFP et Reuters. Or, jusqu’à présent cette capture n’a pas été confirmée par l’opération EUNAVFOR Atalanta. « Nous sommes en train de travailler avec les autorités somaliennes et nos partenaires de la lutte anti-piraterie pour obtenir le maximum d’informations concernant ce ‘possible’ incident. Aussi longtemps que ce n’est pas confirmé, cet incident n’est pas classé en acte de piraterie. »

La question délicate des navires iraniens …

Commentaire : les autorités européennes anti-piraterie ont toujours pris avec précaution les annonces de captures de navires de pêche iraniens. D’une part, l’Iran est le seul pays à ne pas faire partie de la coordination internationale anti-piraterie (qui rassemble aussi bien les Européens et Américains, les Russes et les Chinois ou les Coréens). Ce qui ne facilite pas les relations. D’autre part, les navires iraniens ont continué à faire la navette avec la Somalie, même dans les moments les sensibles de la piraterie. Enfin, chacun s’est interrogé sur certaines « captures » plus que douteuses. Certains navires (yémenites notamment mais aussi iraniens) ont ainsi été soupçonnés non pas d’avoir été otages des pirates mais consentants et affrétés par eux pour servir de bateaux-mères (et intéressés même aux captures).

et de la pêche en eaux somaliennes

Ces incidents, mettant en cause de gros navires de pêche étrangers, sont aussi à mettre en relation avec la protection de la zone de pêche somalienne. Les eaux somaliennes semblent très prisées des navires de pêche de tout horizon, qui ne se privent pas d’aller dans ces zones très poissonneuses (1), sans vraiment s’inquiéter des droits à verser à la Somalie (2) ni du sort des populations locales qui voient ainsi avec crainte ces navires « piller » ce qu’ils considèrent comme leurs ressources.

Une piraterie assez artisanale

Quoi qu’il en soit, on assiste à une légère recrudescence actuellement des actes de piraterie au large de la Somalie. « C’est sans commune mesure avec ce que nous observions dans les années 2010. Nous sommes davantage face à un phénomène artisanal, d’opportunisme d’action » a indiqué à B2 un haut gradé européen. « Mais nous devons rester vigilants face à ces mouvements. La piraterie somalienne n’est pas totalement éradiquée. La reprise d’actions à l’échelle industrielle, menée par des réseaux criminels, très bien organisés, reste toujours possible. »

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Des eaux naturellement riches en faune de toute sorte et, encore plus, après des années de « jachère » dues à la piraterie.

(2) La Zone économique exclusive somalienne prête encore à discussion

Export, défense, Europe, PESC, radicalisation, immigration… le détail des portefeuilles ministériels

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Réunion spéciale de l’OTAN (25 mai 2017) : surtout un face à face UE-Etats-Unis

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Europe de la défense : une priorité de la Commission

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Quand Macron snobe Donald Trump et réjouit Angela Merkel

Fri, 26/05/2017 - 08:10

Quand Macron et Merkel jouent un bon tour à Trump qui en reste baba (Images : OTAN / séquençage B2)

(B2) La vidéo de l’arrivée d’Emmanuel Macron au siège de l’Alliance atlantique est formidable en termes de symbolique politique. Le président français ne marche pas avec les autres, il va à la rencontre des autres, comme s’il était l’hôte de la réunion. Arrivée en retard sur les autres (pour cause de rendez-vous à la Commission européenne (lire : Réunion spéciale de l’OTAN (25 mai 2017) : surtout un face à face UE-Etats-Unis), guidé par un des responsables de la communication de l’OTAN, il semble filer pour aller saluer Donald Trump qui l’attend… (on entend même une petite marseillaise chantée a capella).

Un message subliminal au président américain : Europe first !

Mais, au dernier moment, dans un mouvement qui ne semble pas totalement improvisé, il bifurque vers Angela Merkel. Ce qui laisse baba, béat, et un rien blême, le milliardaire américain, qui s’attendait à le coincer avec sa légendaire poignée de main (lire : Poignée de main : défi relevé pour Macron). Un peu comme on peut le faire avec un invité à une fête qui se comporte mal, Emmanuel Macron l’ignore. Il vient donner ostensiblement l’accolade à Angela Merkel, tout sourires, dans un clin d’œil assez irrévérencieux et complice des deux dirigeants. Le message du couple franco-allemand au président américain parait clair : l’Amérique n’est pas seule au monde, les Européens sont là, leur Union est importante et ne doit pas être méprisée.

 

Un nouveau bras de fer avec le président

Le président français aurait dû normalement rejoindre le cortège – sans barguigner. Ce détour agace un autre responsable du protocole qui cherche à ramener le Français dans le rang (1). Mais celui-ci s’attarde encore quelque peu, dans les avants postes. Il salue le secrétaire général de l’OTAN puis le Premier ministre belge Charles Michel, tournant alors ostensiblement le dos au président américain et retardant ainsi le moment de le saluer. Et ce n’est qu’ensuite (en 4e position donc) qu’il va jouer la poignée de main, type bras de fer, avec le président américain. Celui-ci fidèle à sa tradition tente de le tirer à lui. Mais le « french guy » résiste, lui met même la main sur le bras (du style « lâche moi la grappe »). Il rentre ensuite dans le rang des chefs d’État, accompagné d’une petite frappe sur l’épaule du chef d’État américain comme pour dire : « bien joué gamin ».

À Bruxelles, unis avec nos alliés de @NATO. pic.twitter.com/7nyaoI8hki

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 25 mai 2017

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Emmanuel Macron aurait normalement dû se ranger discrètement derrière les autres dirigeants et non pas faire un face à face singulier.

Poignée de main : défi relevé pour Macron

Thu, 25/05/2017 - 23:56

(Crédit : Elysée)

(B2) Pour Emmanuel Macron ce jeudi a été un moment important. Avec sa première participation à une réunion de l’OTAN – qu’il s’est entêté à qualifier de « mini-sommet » – il est entré dans le club des dirigeants mondiaux. Il a réussi là où, même Angela Merkel a été mise en difficulté : survivre dignement à la poignée de main avec Donald Trump lors de la traditionnelle photo assis dans des fauteuils, face à la presse.

Pas de main broyée pour Macron… 

On se rappelle tous de la réaction du Japonais Shinzo Abe, après les 19 secondes de sa vigoureuse rencontre avec Donald Trump. Depuis, Donald Trump a la réputation de « broyer des mains »… Le président américain aurait-il trouvé un adversaire pour le battre à son propre jeu ?

Enthousiasme des journalistes américains

Le journaliste du très sérieux The Guardian chargé a décrit la confrontation en détail : « Ils se sont serré la main pendant un long moment. Chaque président s’est agrippé à la main de l’autre avec une intensité considérable, leurs phalanges sont devenues blanches, leurs mâchoires se sont serrées et leurs visages se sont crispés ».

 

 

 

(Leonor Hubaut)

La coopération entre l’UE et l’OTAN (fiche)

Thu, 25/05/2017 - 15:00
(B2) Les relations OTAN-UE pourraient remplir des bibliothèques entières. Elles impliquent un jeu particulièrement complexe entre le désir d’autonomie et le besoin d’assurance des Européens, les mêmes pays tenant, parfois, des discours ambivalents, différents, dans les organisations, tandis que la vision américaine de l’Europe oscille entre lecture critique ou méconnaissance partielle de la culture continentale. L’OTAN, […]

L’OTAN rejoint la coalition contre Daesh

Thu, 25/05/2017 - 13:45
(B2) Ca y est, la décision est prise. L'OTAN va rejoindre la coalition internationale dirigée par les États-Unis contre Daesh. C'est la première conséquence du nouveau plan d'action que les chefs d'État et de gouvernement des 28 - et bientôt 29 - membres de l'Alliance atlantique doivent adopter ce jeudi 25 mai. Reste à savoir ce que l'Organisation va […]

La coopération UE-OTAN : un vrai cheming gum !

Thu, 25/05/2017 - 12:15

Vue aérienne du nouveau QG de l’OTAN (Crédit: OTAN)

(B2) C’est devenu le leitmotiv des dirigeants européens comme de l’Alliance atlantique : la coopération Union européenne – OTAN est devenu le « must ». « C’est devenu la norme et non l’exception » jure les officiels. Une sorte de chewing gum mâché à longueur de journée qui a le même effet du chewing gum. Vos mâchoires sont en mouvement, vous donnez l’impression d’agir, vous croyez dégager une certaine énergie, une certaine force, vous avez l’impression d’avoir une certaine fraîcheur dans la bouche.  Mais quand le chewing gum est terminé, il est aussi inodore qu’une goutte d’eau et quand il sèche, il est indétachable mais inutilisable. Et l’apport énergétique est plus que limité.

Des promesses encore à exécuter

Les promesses de la coopération UE-OTAN, déclenchées au sommet de Varsovie, ne sont en effet pas totalement réalisées (approche diplomatique), voire proches du zéro (approche réaliste). Chacun cherche bien à remplir le verre vide. Mais, pour l’instant, hormis quelques gouttelettes, le verre ne se remplit pas vite. Le bilan semble si pauvre que les ministres de la Défense de l’UE, lors de leur dernière ont été obligés de demander « une nouvelle fois » de poursuivre les travaux (lire : La coopération OTAN-UE, une meilleure ambiance mais peu d’avancées concrètes ?).

Des relations fluides mais la difficulté à faire du travail concret

Les relations sont plus fluides. Et les rencontres nombreuses, du plus niveau des experts au niveau politique. Mais cela s’arrête là. Sur la coopération en Méditerranée, on attend le renouvellement du mandat du Conseil de sécurité des Nations unies, histoire de ne pas froisser les Russes. Sur le Moyen Orient, les deux organisations sont hors circuit, les Américains ayant la main (dans un dialogue avec les Russes sur la Syrie). En Irak, l’OTAN cherche à s’introduire de manière à avoir un strapontin dans la coalition militaire. Tandis que l’UE travaille plutôt sur le côté humanitaire, sans avoir vraiment de place dans la coalition. Les chemins sont donc sinueux pour la coopération.

La Turquie, point de blocage ?

Entre le bd Leopold (OTAN) et le rond point Schuman (UE), il reste un (sacré) problème : Ankara. La question turque empoisonne aujourd’hui non seulement les relations entre l’UE et la Turquie mais pourrait bien à terme troubler le fonctionnement de l’Alliance. Avoir un allié qui est proche de la dictature pouvait être tolérable dans les années 1960 (avec la Grèce) quand la guerre froide faisait rage. Aujourd’hui, cela fait mauvais genre. Avoir un allié qui contrecarre régulièrement les démocraties occidentales voire la stratégie militaire en Syrie menée par les principaux pays de l’Alliance, est un vrai défi.

Une dichotomie organisationnelle

Derrière la question turque se cachent des différences de nature et de composition. Si la plupart des pays membres de l’Union européenne sont membres de l’OTAN (à quelques petites exceptions près), ce n’est pas le cas de l’Alliance atlantique dont des « poids lourds » à commencer par les États-Unis, mais aussi la Turquie, le Canada, et le Royaume-Uni demain ne sont pas membres (sans oublier Islande, Norvège, Albanie et Montenegro). La difficulté d’avoir une coopération UE-OTAN parfaite suppose d’avoir donc des relations apaisées ou sans arrière pensée entre l’UE et les États-Unis, d’une part, l’UE et la Turquie ainsi que le Royaume-Uni d’autre part, et de partager (peu ou prou) les mêmes intérêts. On voit bien que c’est loin d’être le cas… A cela s’ajoute un système d’organisation politique divergent : l’Union européenne a une direction multipolaire où aucun pays membre ne peut être dominant, avec un contrôle parlementaire et judiciaire, tandis que l’OTAN a un régime gouvernemental et une domination très nette des USA. C’est non seulement la règle, mais une règle souhaitée par la plupart des autres membres. Même si les certains pays ne sont pas d’accord, quand Washington veut quelque chose, il l’obtient, les autres alliés en étant réduits à négocier leur ralliement.

Une concurrence discrète mais bien réelle

En matière capacitaire, sous prétexte de coopération, c’est plutôt à une concurrence à laquelle on assiste, chacun essayant de tirer ses préférences dans une logique de concurrence industrielle, assez logique. Sous l’argument du partage du fardeau (argument légitime) au sein de l’OTAN, les États-Unis (principal « actionnaire » de l’Alliance) ont un autre argument : soyez solidaires, achetez américain. Ce qui mine les relations. Washington n’a pas vraiment (et encore moins sous Donald Trump), l’intention de voir émerger une autonomie européenne, contrairement aux discours. Et certains pays (comme la Pologne ou la Lituanie) sont très tentés par ce parapluie rassurant. C’est plutôt une dépendance européenne qu’ils visent, avec juste un bémol : le montant du chèque que doivent acquitter les Européens doit être revu à la hausse.

Sur la Russie, une réelle entente

En fait, c’est sur le dossier russe où une certaine complicité règne : à l’UE, les sanctions économiques, à l’OTAN les muscles du renforcement à l’Est. Pour aller plus loin, il reste un hiatus, toujours le même, la Turquie et surtout le conflit chypriote. Tant qu’il n’est pas réglé, les conversations seront courtoises, l’atmosphère amicale entre les deux organisations, comme le montrent les relations Stoltenberg-Mogherini. Mais c’est tout…

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi : Entre Européens et Américains, il n’y a pas de malentendu mais des divergences

 

La coopération OTAN-UE, une meilleure ambiance mais peu d’avancées concrètes ?

Thu, 25/05/2017 - 10:20
(B2) Près d'un an après la déclaration OTAN-UE de Varsovie, malgré toutes les déclarations officielles, très optimistes, l'approfondissement des relations OTAN-UE avance, millimètre par millimètre. Au nom des 28, les ministres de la Défense ont donc sonné l'alarme le 18 mai prochain. Ils attendent de pied ferme, le rapport que doit leur présenter la Haute […]

Trump, tu ne nous auras pas

Thu, 25/05/2017 - 09:05

(B2) Avec Donald Trump, les Européens héritent d’un ami encombrant, imprévisible, qui incarne des vieilles valeurs, qui ne les aime plus. Une menace en soi. C’est le sens de l’ouvrage que vient de sortir notre confrère Maroun Labaki (ancien du Soir). Après le constat, on peut avoir plusieurs manières de réagir : courber l’échine, vociférer… ou agir ensemble. C’est cette troisième voie que préconise Maroun.

Pour lui, les Européens sont aujourd’hui placés face à leurs responsabilités. En matière de défense, de sécurité intérieure, d’innovation et de recherche notamment, ils n’ont plus d’autre choix que de se réunir et d’acquérir l’autonomie nécessaire.

Sur la défense, son constat rejoint en grande partie celui de B2 : les moyens sont atomisés, les investissements dispersés, la capacité d’agir reste limitée (encore plus avec le Brexit). L’Europe n’est pas impuissante, elle se rend impuissante.

Cette impuissance peut se manifester rapidement en matière économique. Même dans leurs domaines d’excellence, comme la recherche, les Européens doivent prendre attention. Ils sont désormais dépassés par certains pays comme la Chine. En conclusion, pour l’auteur, « demain, la souveraineté sera européenne ou ne sera pas. Notre salut sera européen ou ne sera pas ».

Le livre est court, bien écrit. Il se lit vite. Mais il est dense. Maroun a choisi quelques exemples précis où il démontre cette nécessité européenne, à l’aide de chiffres mais aussi de souvenirs journalistiques et d’émotions personnelles. Ce qui rend ce livre très attachant, au-delà des idées qu’il promeut.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Ed. La Boite à Pandore, 13,90 euros, env. 120 pages.

Montrons à l’Amérique de Donald Trump qui nous sommes et ce que nous valons !

Thu, 25/05/2017 - 07:15

(B2) Donald Trump et le Brexit contraignent les Européens à procéder à un examen approfondi de la situation en ce qui concerne les questions de défense. Or, force est de constater que par-delà la nouvelle donne géostratégique en train de s’établir, le plus important n’est peut-être pas l’arrivée de nouveaux leaders et de nouvelles politiques, mais les évolutions technologiques sous-jacentes.

Le poids de l’intelligence artificielle

L’intelligence artificielle va transformer nos vies avec une rapidité et une intensité que nous avons encore du mal à imaginer. Elle va bouleverser la façon de penser la guerre, notamment dans les domaines de l’aviation de combat, du combat terrestre, de la guerre navale, de la cyberguerre et peut être même dans l’élaboration de la stratégie. Les entreprises américaines, ont acquis dans ce domaine une avance considérable et les investissements qu’elles y consentent sont massifs.

L’initiative d’innovation de défense

Avec ou sans l’initiative d’innovation de défense, plus connue sous le nom de ‘third offset initiative’, ces entreprises, en particulier les géants du net qui disposent de trésorerie colossale accélèrent. Si nous ne faisons rien, les entreprises européennes seront déclassées dans cinq ans tout au plus. Face à cette situation que fait l’Europe ? Ou plus exactement que faisons-nous, car nous sommes l’Europe ?

Pour être respectée …

… L’Europe doit être respectable, c’est-à-dire honorer les engagements souscrits dans le cadre de l’OTAN en 2014 en portant progressivement l’effort de défense des États à 2% du PIB et à 20% de ces dépenses en équipements militaires. Mais ne nous faisons pas d’illusion, le fait de respecter un par un ces engagements ne résoudra pas nos problèmes.

Pour être respectée, l’Europe doit aussi être autonome. Nous devons cesser de gémir et attendre que les affaires du monde se règlent en dehors de nous. Nous devons prendre notre destin entre nos mains, comme nous y invite la Chancelière allemande. La pire des solutions serait de rester inerte et d’attendre que les cieux redeviennent cléments.

Cessons d’avoir peur et rouvrons les traités

Chacun à Bruxelles, au niveau de l’Union européenne, parle de la coopération structurée permanente, c’est-à-dire une avant-garde d’États membres capables de se donner les moyens de constituer entre eux une capacité autonome reposant sur des moyens militaires crédibles. C’est précisément ce dont nous avons besoin. Pour l’établir, il suffit d’appliquer les traités et de la signature de deux États qui le peuvent et qui le veulent. Si la volonté est là, cette disposition peut être établie en trois mois. Et si cela ne convient pas… alors faisons autre-chose. Cessons d’avoir peur de notre ombre et disons qu’il faudra sans doute rouvrir les traités sur certaines questions, en particulier la défense.

Le moment est venu de nous rappeler d’oser et de montrer à l’Amérique de M. Trump qui nous sommes et ce que nous valons.

Frédéric Mauro

Avocat aux barreaux de Paris et de Bruxelles, établi à Bruxelles
Conseil pour les questions de défense

Première visite de Donald Trump à Bruxelles. L’OTAN met le focus sur Daesh

Wed, 24/05/2017 - 19:30
(B2) L’OTAN doit-elle devenir membre à part entière de la coalition contre Daesh ? C'est la question de fond de la réunion des dirigeants de l'OTAN, réunis pour la première fois avec le président américain Donald Trump, jeudi 25 mai, au siège de l'Alliance. La rencontre sera « brève mais intense » selon un diplomate. Pas question cependant […]

Macron un président qui s’affiche très régalien. OTAN, Europe de la Défense, Armées… son programme

Wed, 24/05/2017 - 16:50
(B2) Alors qu'Emmanuel Macron vient à Bruxelles pour son premier Sommet, celui de l'OTAN avec Donald Trump, il est intéressant de faire un retour sur ses promesses de campagne. Car le président français devrait, très rapidement, détailler ses idées. Emmanuel Macron s'était affiché très vite comme un homme qui voulait, à la fois, promouvoir une […]

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