La présidente de l'Institut National de la Femme, Huguette Bokpè Gnacadja a procédé ce mardi 25 novembre 2025, au lancement officiel de la campagne des « 16 Jours d'Activisme pour lutter contre la violence basée sur le genre ».
« Tous Unis pour mettre fin aux violences numériques faites aux femmes et aux filles », c'est le thème de l'édition 2025 de la campagne des « 16 Jours d'Activisme pour lutter contre la violence basée sur le genre » prévue du 25 novembre au 10 décembre. L'objectif est de sensibiliser, renforcer les connaissances et encourager des actions concertées pour protéger les femmes et les filles dans les espaces numériques.
Plan de l'INF pour cette campagne
L'Institut National de la Femme (INF) s'engage dans une mobilisation sociale et institutionnelle d'envergure nationale. Selon la secrétaire exécutive de l'INF, Flore Djinou, il est prévu entre autres : une campagne digitale de grande ampleur sur Facebook, TikTok, Instagram ; la diffusion en langues nationales des émissions interactives pour toucher toutes les couches sociales sur 12 radio communautaires sélectionnées sur toute l'étendue du territoire ; des séances d'initiation à la self-défense au siège de l'INF. « Nos mobiliserons les Zémidjans et tricycles qui porteront notre message à travers les 12 départements, dans les villes et zones périurbains », a ajouté Flore Djinou.
Pourquoi cibler les violences numériques ?
Les insultes, le harcèlement, le cyber-intimidation, les chantages sexuels sont les nouveaux visages de violences qui détruisent, isolent et parfois tuent. Selon la cheffe de file des partenaires techniques et financiers, genre et protection sociale, Evelyne Dabiré, le rapport 2024 du Secrétaire général des Nations-Unies sur l'élimination des violences faites aux femmes souligne que la prévalence de la violence facilitée par la technologie varie entre 16 et 58 % selon les régions du monde. « Ces chiffres sont encore plus préoccupants pour les adolescentes et les jeunes filles et jeunes femmes particulièrement actives sur les réseaux sociaux », soutient la cheffe de file PTF Genre et Protection sociale.
Ce que le Bénin fait déjà
Dans son discours, la ministre du Numérique et de la Digitalisation, Aurélie Adam Soulé Zoumarou a affirmé que le Bénin est l'un des rares pays africains disposant d'une base légale claire pour lutter contre ces violences. « Le Bénin a été un précurseur en se dotant d'un code du numérique dès 2017 puis en renforçant son cadre légal avec le code le nouveau code pénal. Ces outils juridiques portés par la volonté politique du gouvernement, permettent aujourd'hui de sanctionner les violences y compris celles qui s'exercent dans l'espace virtuel », informe Aurélie Adam Soulé Zoumarou.
Des appels à l'action
Pour la ministre des Affaires sociales, Véronique Tognifodé, la volonté politique est claire : mettre fin aux violences longtemps banalisées. Elle appelle à sensibiliser filles et jeunes femmes sur les risques du numérique et à briser le silence dans les villes comme dans les campagnes.
Le Représentant Résident UNFPA, Dr Richmond Tiemoko appelle chacun et chacune à s'unir pour garantir et reconquérir les espaces numériques et physiques au service de l'égalité, de la liberté de la justice pour mettre fin aux violences numériques faites aux filles et aux femmes au Bénin.
Des solutions adaptées à nos réalités
Selon la présidente de l'Institut National de la Femme, Huguette Bokpè Gnacadja « nos solutions devraient être adaptées à nos réalités ». Il faut, poursuit-elle, former à la sécurité numérique avec des formats simples (audios, vidéos, sessions communautaires basées sur l'oralité) ; renforcer le cadre juridique et institutionnel ; créer des espaces sûrs pour les survivantes, développer des outils numériques adaptés aux femmes non-lettrées et une collaboration multisectorielle afin d'harmoniser les politiques, de renforcer les actions de prévention et d'assurer un accompagnement efficace des victimes. À l'approche des échéances politiques, informe-t-elle, l'INF appelle à une veille numérique accrue pour prévenir les attaques sexistes ciblant les femmes engagées en politique.
En clôturant son discours, Huguette Bokpè Gnacadja a exhorté l'ensemble des acteurs à transformer les engagements en actions concrètes. « Ce n'est pas la technologie qui rend le monde dangereux, mais le silence des justes face à son mauvais usage. Agissons maintenant », a-t-elle conclu.
Akpédjé Ayosso
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