Courrier des Balkans / Monténégro

Samedi 2 mars, pour clôturer le carnaval d'Herceg Novi, des participants ont brûlé une poupée géante à l'effigie de l'écrivain Andrej Nikolaidis, longtemps proche du régime de Milo Đukanović et cible régulière des partis pro-serbes.

Plus de 20 ans qu'ils piétinent dans la salle d'attente. Pour les pays des Balkans occidentaux, le chemin de l'intégration européenne a de plus en plus l'air d'une voie sans issue, même si Bruxelles répète à l'envi que l'élargissement est une priorité géostratégique. Alors que Moscou a porté la guerre sur le sol européen, comment renverser la vapeur ?

En février 2014, un vaste mouvement de protestation gagne la Bosnie-Herzégovine. Malgré la répression des autorités et le peu de soutien international, la révolte citoyenne grandit, soutenue par une majorité de la population, surtout en Fédération. Après les manifestations, des plénums sont bientôt formés pour porter des revendications contre la corruption et le blocage des institutions par les formations ethno-nationalistes au pouvoir depuis la fin de la guerre.

Étouffé et réprimé, ce mouvement a fini par être évincé de l'actualité après les terribles inondations du printemps 2014 et s'est peu à peu éteint. L'exode s'est ensuite accéléré. Pourtant, l'esprit des plénums continue d'influencer les nouvelles luttes citoyennes, écologistes, féministes et anticapitalistes. Dix ans plus tard, que reste-t-il de cette expérience de démocratie directe inspirée du socialisme autogestionnaire ?

Les premiers résultats du recensement montrent un Monténégro coupé en deux : Podgorica et la côte gagnent des habitants, dont beaucoup d'étrangers, tandis que les montagnes du nord se désertifient. Le pays est aussi devenu le paradis des résidences secondaires.

Le Monténégro doit comprendre l'urgence d'une véritable intégration des personnes handicapées. Que ces citoyen.ne.s peuvent apporter beaucoup à la société qu'ils et elles ont droit à l'emploi comme à la parentalité. C'est le combat, inlassable, de Marijeta Mojašević. Rencontre.

La ville côtière de Bar est en deuil. Un incendie a ravagé un bidonville rom jeudi matin, tuant quatre personnes. Le Conseil des Roms du Monténégro dénonce les conditions indignes dans lesquelles vivent encore trop de personnes.

Le recensement s'est déroulé sans incidents, les provocations pro-serbes sont étouffées et (presque) toutes les composantes de l'opposition rêvent de rallier la majorité... Seule ombre au tableau : l'agenda économique sur lequel Milojko Spajić a été élu demeure très flou. Bilan des cent premiers jours du gouvernement au Monténégro.

En juillet dernier, le Premier ministre albanais Edi Rama avait créé la surprise en annonçant la fin de l'initiative Open Balkans. Mais a-t-elle jamais concrètement existé ? Rien n'est moins sûr, car son unique réalisation semble n'être qu'un salon du vin organisé tous les ans à Belgrade... Explications.

En juillet dernier, le Premier ministre albanais Edi Rama avait créé la surprise en annonçant la fin de l'initiative Open Balkan. Mais a-t-elle jamais concrètement existé ? Rien n'est moins sûr, car son unique réalisation semble n'être qu'un salon du vin organisé tous les ans à Belgrade... Explications.

Plus de 1700 signatures ont été recueillies par des exilés russes au Monténégro pour soutenir la candidature de Boris Nadejdin à la présidentielle de mars prochain. Cet ancien député de la Douma affirme s'opposer à Vladimir Poutine et à la guerre en Ukraine.

During this in-person Policy Briefing, Prime Minister of Montenegro Milojko Spajić will discuss the country's EU integration efforts, key reform priorities, and prospects for accession.
Montenegro started accession talks with the EU in 2012 and has opened all 33 negotiating chapters. However, internal political problems have thwarted the country's smooth progress towards the EU. With a new pro-European coalition in government following last June's elections, Montenegro has a fresh chance (...)

Péninsule de Prevlaka, navire-école Jadran... La Croatie relance les vieilles querelles qui l'oppose au Monténégro, alors que Zagreb faisait preuve d'une grande bienveillance tant que Milo Đukanović était au pouvoir... Malgré l'implication directe de ce dernier dans le siège de Dubrovnik et l'occupation de Cavtat.

Bosnie-Herzégovine, Croatie, Serbie, Monténégro, Macédoine du Nord et Slovénie ont validé le 25 janvier au siège de l'Unesco à Paris un accord historique sur la réhabilitation du pavillon yougoslave du Mémorial d'Auschwitz-Birkenau.

Les dirigeants régionaux qui ont participé à la réunion à Skopje sur le « Plan de croissance » ont signé une déclaration commune où affirment réaliser « l'importance extrême » de la coopération dans la région et d'une intégration européenne « commune ». L'UE paiera plusieurs milliards d'euros pour la mise en œuvre de ce plan. Quant à la bonne gouvernance, elle peut toujours attendre. L'édito de Vreme.

Selon l'historien Boban Batrićević, les dirigeants de l'Église orthodoxe serbe au Monténégro propagent « le nationalisme, la haine et la xénophobie ». Des propos qui ont valu un procès au professeur, accusé d'avoir insulté l'Église.

Le Monténégro pourrait-il devenir un paradis de la cryptomonnaie ? C'est bien l'intention du Premier ministre Milojko Spajić. La réponse pourrait être apportée par la nouvelle loi visant à réguler ce marché. Explications.

Concurrence déloyale, difficile accès aux marchés européens, achats massifs de terres par des investisseurs étrangers, faible soutien des politiques publiques : dans les Balkans, beaucoup d'agriculteurs peinent à survivre, que leurs pays soient déjà membres de l'Union européenne ou seulement encore candidats. Et l'exode rural achève de vider les campagnes.

Sur la côte monténégrine, le prix des biens immobiliers s'envole. Le marché est porté par les acheteurs étrangers dont le nombre a explosé depuis la pandémie et la guerre en Ukraine. Sauf que la plupart de ces transactions se font illégalement.

En dépit des efforts fournis ces dernières années, les pays des Balkans restent pointés du doigt pour le manque d'efficacité de leur lutte contre la criminalité organisée, les trafics et la délinquance financière. Un tour d'horizon régional révélateur de la faiblesse de l'État de droit.

Près de 40% des 50 000 agents publics du Monténégro travailleraient avec de faux diplômes délivrés dans des pays voisins, notamment dans le secteur de la santé. Après longtemps fermé les yeux, l'État semble vouloir enfin agir. Radio Slobodna Evropa a mené l'enquête.